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goutte-d-or - Page 11

  • Une rue qui mérite une attention particulière

    En passant à pied tout récemment dans la rue de la Goutte d'Or, il nous est revenu à l'esprit une réunion de l'été dernier à la mairie du 18e. Il s'agissait, ce 3 juillet, d'écouter la restitution des premiers mois d'exercice du dispositif de zone de sécurité prioritaire de Barbès - la Goutte d'Or - Château Rouge. Nous étions plusieurs de l'association à y assister et à écouter les représentants de la préfecture, du parquet et de la mairie. Nous avions d'ailleurs fait un article à l'époque, quelques jours plus tard, pour rendre compte de la situation. C'est ici.

    Après les résultats de l'enquête sur la notion de sécurité telle que ressentie par les habitants qui avaient répondu au questionnaire, la parole fut donnée aux participants. Un commerçant, un pâtissier possédant une boutique et un second local rue de la Goutte d'Or voulait faire part de son désarroi de ne pas pouvoir accéder correctement à son local à la veille du Ramadan. Celui-ci commençait le 10 juillet. Or des hommes sans logis ont depuis très longtemps élu domicile et posé leurs affaires dans ce coin de rue. Ils acceptent très difficilement qu'on les en déloge, ni même que les services de la Propreté nettoient cet espace. Le commerçant mettait en avant les conséquences sur son chiffre d'affaire, la période du ramadan étant très porteuse... 

    La mairie s'est alors engagée à disposer devant la boutique des bacs à plantes vertes pour ménager un espace libre. Et cela dans un laps de temps très court, puisqu'on était alors à une semaine du début des festivités. Ce qui fut dit, fut fait ! 

    Malheureusement on sait que rien n'est simple en ville. Deux inconvénients à ce souci louable de végétalisation expresse :

    1- Les services des Parcs et Jardins (DEVE) n'acceptent plus de se charger de l'entretien de nouveaux bacs à plantes. C'est ainsi que dans le 10e par exemple, la régie de quartier se charge de l'arrosage et du maintien des plantes dans les pots disposés depuis quelques années sur les placettes (par ex. Paré-Patin) ou au coin des rues. Dans d'autres lieux, ce sont des chartes passées avec des associations de riverains qui arrosent quand les plantes réclament... (par ex. rue Affre, 18e). Là, l'opération a été rondement menée, mais a-t-on pris de le temps de savoir qui jouerait le jardinier ?

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    2- Bien que très lourds, ces bacs, remplis de plus ou moins un mètre cube de terre, ne sont pas restés tout à fait aux places qui leur avaient été attribuées. On peut légitimement penser qu'ils ont été déplacés de manière à ménager un recoin plus commode aux personnes à la rue. Déplacés par ces mêmes personnes probablement.

    Le commerçant avait eu gain de cause en réclamant un aménagement de l'espace public à des fins purement privées, même si l'on comprend les nuisances liées à la situation pour son commerce. Mais dès lors n'aurait-il pas pu veiller un tant soit peu à la configuration des lieux, à la disposition des bacs et à l'entretien des plantes vertes ? Tout ne tombe pas du ciel en permanence ! Aide toi et le ciel t'aidera, comme dirait l'autre.... Au lieu de cela, nous sommes dans une rue toujours aussi sale, toujours occupée par les paillasses nauséabondes de pauvres bougres, passablement alcoolisés une bonne partie de la journée, et qui, cerise sur le gâteau, n'accueillent pas à bras ouverts les agents de la Propreté. Et les habitants dans tout cela ??  

    Nous avons lu dans le document de campagne d'Eric Lejoindre, candidat à la mairie du 18e, que l'équipe qui se présente avec lui veut mener une requalification urbaine des arcades de la rue de la Goutte d'Or et de la rue Boris Vian. Nous applaudissons à deux mains ! 

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  • Coop Goutte d'Or, petite pousse prometteuse

    paris,myrha,coop,goutte-d-or« C’est désormais une jeune pousse qu’il faut faire croître », explique Isabelle Nony (photo ci-contre), une des fondatrices de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or, amoureuse des mots rares et adepte de la « poésie pédagogique ». C’est en effet le 28 janvier dernier que la boutique située au 38 rue Myrha a ouvert ses portes.

    Formatrice et accompagnatrice en travail social, cette sociologue installée dans le quartier depuis vingt ans est une habituée des projets collectifs : ce qui l’intéresse, c’est « la manière dont les gens se réunissent et mettent en action des valeurs ». Elle est amie de longue date du peintre Christophe Pradal, fondateur et président de l’Amap Goutte d’Or et promoteur du projet de coopérative. À leurs côtés se trouvent trois autres figures « historiques », présentes depuis les toutes premières réunions sur le sujet, il y a trois ans déjà. Leurs parcours professionnels les ont bien préparées à un tel projet : réseau francilien des Amap pour Trinka Petitmermet ; Confédération paysanne pour Roxane Mistralias et une organisation proche de la même « Conf’ » pour l’ingénieur agronome Marine Teissier du Cros, aujourd’hui formatrice en gouvernance associative dans les réseaux d’agriculture alternative. 

    L’exigence de la participation

    Parmi ces « pionniers », d’autres, se sont, depuis, lancés dans de nouvelles aventures coopératives (voir encadré ci-dessous). Pour Isabelle Nony, d’ailleurs, « cette pluralité est le meilleur signe que les temps sont mûrs pour une réflexion et une action alternatives à la grande distribution ». Elle s’inscrit dans lagentrification du quartier – la définition des moyens à mettre en œuvre pour intégrer la Coop’ dans le tissu social local (tarifs réduits pour les bénéficiaires des minima sociaux ou autre) est d’ailleurs un chantier en cours. Quant au choix de l’épicerie, il obéit aussi à une tendance générale :« De plus en plus d’Amap ajoutent de l’huile, du pain, des œufs, du miel ou des légumineuses, à leurs paniers de fruits et légumes », signale Isabelle.

    Coopaparis par nouveauxmessagers   

    Cela étant, toutes les associations de ce type ne suivent pas le même modèle. Pour sa part, la Coop’ Goutte d’or repose sur l’exigence d’une participation active du coopérateur (au minimum, une tenue de boutique par trimestre) ; le soutien à l’agriculture paysanne en créant des liens de solidarité entre producteurs et consommateurs ; l’offre de produits de qualité, « durables », bios, à un prix abordable mais juste (audio ci-dessous).
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    Autrement dit, ce n’est pas une simple boutique. Et tout cela, en assurant la viabilité économique de la boutique et si possible, en dégageant les moyens de développements ultérieurs... En outre, cette coopérative refuse le « bio à tout prix », comme les tomates hors de saison importées après avoir été récoltées par des travailleurs sous-payés… Elle privilégie donc la proximité des producteurs.  

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    Après une très forte affluence lors de l’inauguration du magasin, l’ouverture s’est déroulée dans le calme, à raison de trois plages horaires par semaine (mardi et jeudi de 18h à 20h15 et samedi de 10h à 13h). L’association réunit déjà 120 coopérateurs, une dizaine de producteurs et une gamme étendue de produits : légumineuses, farines diverses, pâtes, pain, fromages, œufs, pâtés, viande (sur commande), tisanes, miel, soupes, sauces tomates, huile d’olive, jus de fruits… Il y a place pour de nouveaux venus… Avis aux amateurs !

    Blog de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or

    http://coopaparis.wordpress.com/

     

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    Une floraison d’initiatives coopératives

    L’histoire de la Coop’ Goutte d’or est étroitement liée à celles des autres coopératives alimentaires du quartier. Parmi ceux qui ont participé aux premières réunions de réflexion sur le projet, en effet, on trouve les fondateurs de l’Indépendante, ouverte le jeudi soir à la Maison Verte, à Jules Joffrin, et qui propose également des produits d’épicerie. Inspirée du modèle de Park Slope, aux Etats-Unis, la Louve, également promue par des « anciens » de la Coop’ Goutte d’or doit ouvrir un « supermarché collaboratif » en 2015. À chacune ses singularités. Ainsi, l’Indépendante intègre, dans ses partenaires, des acteurs de la filière équitable. Groupement d’achats, la Louve souhaite offrir un très large choix de produits, y compris des fruits exotiques – un choix peu probable à la « Coop’ Goutte d’Or », qui met davantage l’accent sur la proximité. 

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  • La fête de la Goutte d'Or en préparation...

    Nos amis de la Goutte d'or soulèvent le rideau et ouvrent les coulisses sur la préparation de la prochaine fête de la Goutte d'Or qui aura lieu en juin.

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  • Le Tout-Monde hier au soir

    Nous avions bien noté la brève parue dans le 18e du mois — voir ci-dessous — mais sans avoir testé, nous ne voulions donc pas en parler. Maintenant c'est fait !

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    "MOF" vous parle de la genèse, nous vous parlons des lieux une fois visités.  

    Lors de l'inauguration (il y a un peu plus d'une semaine) il y avait tellement de monde que la chronique aurait été difficile et faite de clichés largement trop éculés, du style « immense succès » « clientèle débordant du petit local récemment réaménagé avec goût » «le patron bien connu dans le quartier était félicité par tous » etc, etc. Il n'empêche que tout cela est vrai. Mais une deuxième visite s'imposait pour vérifier primo le succès, secundo la présence du « patron », tertio la qualité du service, entre autres.

    Hier soir, malgré une petite pluie fine, le pavé luisant, les habitants pressés, tout ce qui donne à la Goutte d'Or un vague aspect des arrière-cours londoniennes, nous y voilà. 4, rue Affre : petite rue en deux parties coupées par l'esplanade de l'église Saint-Bernard. Le bistrot est situé dans la partie sud, la plus proche de la rue de la Goutte d'Or. Le Tout-Monde s'est installé il y a une semaine dans un ancien café restaurant, le Xango, malheureusement fermé depuis le 31 mars 2013, comme on l'apprend sur leur page Facebook, pour des raisons que nous ne connaissons pas en détail. Nous nous souvenons en revanche que, certains soirs, une grande marmite occupait l'une des tables et qu' on y distribuait des bolées de couscous gratuitement... le quartier était déjà au rendez-vous. La musique aussi. 

    Pour ceux qui connaissaient le Xango, disons que le local n'a pas beaucoup changé. Certes, il n'a pas été possible de pousser les murs, mais les tables étant assez serrées, comme dans tout troquet parisien, on doit bien pouvoir y loger une trentaine de convives assis et une vingtaine entre le zinc et deux tables rondes avec tabourets hauts. Le serveur s'agite et ne sait plus où donner de la tête. Il traduit le menu en anglais à un client accoudé au bar, il plie en quatre un carton pour caler un pied de notre table, et pose à côté de nous deux assiettes des excellentes rillettes que lui confectionne son boucher du marché d'Aligre ! "Ah, ces rillettes ! je les adore, moi, qui suis pourtant de la Sarthe !" On a adoré aussi. De même que les filets de harengs avec ses pommes de terre tièdes.

    La carte est sommaire, en dehors des entrées et des grignotages, le choix est limité au confit de canard et au bourguignon, mais les produits sont de qualité. Chacun peut y trouver son bonheur. Et puis, "on débute" dira plusieurs fois le serveur, "il y a encore mille choses auxquelles nous devons penser !" 

    Hier soir, mardi donc, pas un jour de sortie traditionnelle.... la salle du Tout-Monde était bien pleine : à notre droite une table d'anglophones, à notre gauche des habitantes du quartier, avec lesquelles nous n'avons pas tardé à discuter avec animation. Michel, alias Don Doudine, est venu voir comment tournait son affaire. Souriant derrière ses lunettes rondes, il serre des mains, embrasse les uns et les unes... On imagine qu'il se réjouit du succès de l'aventure.

    Une bonne soirée à deux pas de chez soi. 

  • Une coopérative, pas une boutique

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    Un événement qui mêle le repas de quartier, l’opération pédagogique, la discussion entre gastronomes, la rencontre entre copains : ce samedi 18 janvier, par une température d’une exceptionnelle clémence, la Coopérative de la Goutte d’or ouvrait ses portes pour son second jour d’inauguration.

    paris,barbès,goutte-d-or,coopétaive-alimentaire,amap,rue-myrhaParmi les quelques dizaines de personnes passées découvrir le lieu, cet après-midi là, on trouve des adeptes du bio, souvent des adhérents des Amap du quartier ; de simples curieux, du 18e arrondissement, mais parfois aussi d’arrondissements limitrophes ; des lecteurs du 18e du Mois et des adhérents d’Action Barbès ; des « figures » du quartier, à l’instar de Jacky Loubaud, guide touristique de la Goutte d’or ou du patron de l’Ecomusée… Deux musiciens, Denis Petitmermet et Marino Zappellini, assurent l’animation musicale.

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  • Une coopérative alimentaire ouvre rue Myrha

    Des produits bios, produits localement, achetés directement auprès des producteurs et vendus à un prix équitable : c’est ce que les membres de la coopérative alimentaire de la Goutte d’Or souhaitent proposer dans leur boutique rue Myrha. 

    La Coopérative Goutte d'Or inaugure sa boutique cette semaine, avec une ouverture ce vendredi soir et samedi après-midi. L’occasion pour les habitants du quartier - et au-delà - de rencontrer les coopérateurs, de s’informer sur les producteurs et de se renseigner sur le fonctionnement du lieu.

    À partir du mardi 28 janvier, la coopérative de la Goutte d’Or fonctionnera de manière régulière avec trois permanences hebdomadaires. 

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    Coopérative alimentaire de la Goutte d’Or
    38 rue Myrha
    Ouverture
    vendredi 17 janvier de 18 à 21 heures
    et samedi 18 janvier de 14 à 18 heures

    Toutes les infos sur le blog http://coopaparis.wordpress.com/

  • Certains pieds d'arbres de la Goutte d'Or

    Il y a bien longtemps que nous n'avons pas proposé ici quelques photos de pieds d'arbres, petites mares à canard, ou pièges à chevilles fragiles quand le temps est sec. Vous nous trouvez trop durs avec les services de la voirie de la Ville ? Soyez attentifs et observez vous-mêmes les alignements d'arbres du boulevard de Magenta, ou ceux du boulevard de la Chapelle... Ces derniers, malgré une belle rénovation à l'été 2012, souffrent beaucoup de la proximité du marché alimentaire deux fois par semaine et sont à nouveau bien tristes, encombrés de déchets et de dépôts sauvages, ou creusés par les palettes de légumes et les passages multiples. Il semble que les grilles qui pendant des décennies ont protégé le pied des arbres, avaient un rôle à jouer que rien n'a su remplacer. 

    paris,goutte-d-or,arbres,pied-d-arbreAujourd'hui nous allons vous montrer des pieds d'arbres qui se trouvent près de l'église Saint-Bernard, notamment ceux de la rue Saint-Bruno entre la rue Stephenson et la rue Saint-Luc. 

    Face à l'église Saint-Bernard il existe un jardin plutôt tranquille, avec quelques jeux réservés aux enfants, nombreux dans le secteur, puisque plusieurs écoles, publiques ou privées, cohabitent dans les rues alentour. 


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  • L'ICI change d'échelle

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    ©Institut des Cultures d'Islam

    Dans le bâtiment, des signes évidents de préparatifs : un mobilier encore épars, des bâches en plastique au sol, des affiches attendant d’être accrochées… Dans une semaine exactement, ce sera l’inauguration de l’ICI Goutte d’Or, au 56 rue Stephenson. Il est 19 heures mais plusieurs collaborateurs de l’ICI sont encore à pied d’œuvre. « Tout sera prêt à temps », insiste Elsa Jacquemin, la directrice générale de l’institution depuis avril 2013. Cette avocate de profession était jusque-là directrice de cabinet du Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, et a également occupé le poste de déléguée adjointe aux relations internationales de la ville de Paris.

    L’arrivée d’Elsa Jacquemin marque un « changement d’échelle » de l’ICI. L’équipe de l’établissement s’est étoffée : une directrice artistique, Zeynep Morali, l’ancienne responsable du centre d’art contemporain Depo d’Istanbul, a été nommée ; un poste supplémentaire de relation avec les publics a été confié à Blanca Perez. Le conseil d’administration accueille de son côté de nouveaux partenaires extérieurs, tels que le Bal, le Louvre et la Fédération internationale des droits de l’homme. 

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  • Conseil de quartier Goutte d'or-Château Rouge ce soir

    Nous vous informons que le prochain Conseil de quartier Goutte d’Or – Château Rouge se tiendra le 

    mercredi 27 novembre

     à 19h

    à l’école élémentaire située 11 rue Cavé.

    Le thème abordé sera : « L’emploi dans le quartier ».

    • Présentation des structures appartenant au service public de l'emploi
    • Présentation des initiatives propres au quartier
    • Discussion autour du thème "Boîte à idées pour la création d'emploi dans le quartier

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  • Vernissage ce soir chez Les Libraires Associés

    Les Libraires Associés, 3 rue Pierre L'ermite, Paris 18e
    Salon du livre animé, ce jeudi 18h-21h,
    à la Boutique du livre animé dans le 18e arrondissement.
    Rencontres et dédicaces avec une quinzaine d'auteurs de livres animés, parmi les plus talentueux, confirmés ou débutants.
    Jacques Desse, l'un des libraires, présente cette sixième édition ce matin sur Radio Aligre dans l'émission Les Jeudis Littéraires à partir de 11h15 dans l'émission (93.1 ou aligrefm.org)

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  • Où sont passés les policiers de la Goutte d'Or ?

    De notre envoyée spéciale dans la Goutte d'Or en préparation du conseil de quartier Chapelle Marx-Dormoy du 2 octobre, où nous nous sommes rendus pour comparer l'ambiance d'un quartier à l'autre, sur le même thème, celui de la sécurité.

    Quoi de plus simple et efficace que d'arpenter les rues du quartier pour se faire une idée des lieux, des personnes qui les animent, des commerces qu'on y trouve. En réalité, cette fois-ci, il ne s'agit ni de tourisme, ni de sociologie, mais d'un regard sur le dispositif sécuritaire mis en place par le ministère de l'Intérieur dans le cadre de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) Barbès-Château rouge, à l'automne 2012.

    Voici le parcours dans son entier : les rues d'Oran, Doudeauville, Léon, Ernestine, des Poissonniers, Dejean, Laghouat, Myrha, Affre, Cavé, des Gardes, Saint-Luc, Saint-Bruno, Saint-Mathieu, Stéphenson, Richomme, Tombouctou, de Chartres, de la Charbonnière, Caplat, Square Léon et rue Léon, Islettes et bien évidemment les boulevards Barbès (jusqu'à Château-Rouge) et de la Chapelle. Comme dans les bons guides, nous vous indiquons non pas la distance mais le temps de parcours : en tout environ quarante-cinq minutes.

    Notre correspondante ajoute : « Me croirez-vous si je vous dis que je n'ai rencontré aucun fourgon ou voiture de police ou de CRS. Pas plus d'ailleurs de policiers.
    Une seule : au repos et vide, les rétroviseurs repliés : rue Doudeauville, devant le 39 en face de l'UMJ Paris-Nord (Unité médico-judiciaire). J'exclus évidemment les voitures garées et en attente devant le commissariat rue de la Goutte d'Or. Cela voudrait-il dire que tout va bien dans le meilleur des mondes ? Qui pourrait le croire ! »

    41uBMlN%2BP-L._SY445_.jpgDaniel Mermet, mardi 24, a consacré son émission de l'après midi sur France Inter à Raphaël Liogier, qui vient de publier chez Textuel : "Ce populisme qui vient", conversation menée par Régis Meyran (112 pages, 15 euros). Dans cette analyse déstabilisante et recommandée, nous pouvons lire à la page 80 : "C'est tout de même préoccupant, par exemple, que la police soit obligée de se contenter d'observer les trafics sur la place de la Charbonnière (Paris 18e), qui, en début de soirée, se métamorphose en véritable marché aux voleurs, comme disent les habitants du quartier !"

    Pour écouter l'émission si vous avez le temps et le désir... 

    Depuis maintenant plusieurs jours, il semblerait que la police ne s'est plus contentée d'observer et sans doute d'en tirer des conclusions, puisqu'elle a complètement disparu de ce champ d'observation. Serait-elle victime d'une "trêve des confiseurs" avant l'heure. Ou préparerait-elle une action ciblée ?

    Pour le promeneur lambda, il est quasiment impossible de passer place de la Charbonnière en début de soirée (plus d'une centaine de personnes occupent l'espace et l'entrée des rues adjacentes). Et lorsque l'on arrive au niveau du métro Barbès, le nombre "gonflé" de vendeurs de cigarettes, de Subutex...  et de pickpockets, interpellant le passant en toute liberté, nous déconcerte et nous accable.

    Les travaux Vano et autres n'ont pas repris pour le moment. L'endroit est toujours aussi encombré par les cartons et les réserves de cigarettes bien au chaud. 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,prévention,sécurité,zsp,police,commissaire-bouard,chapelle-marx-dormoyRetour en force lors de l'agression qui a eu lieu devant le Louxor le jeudi 26 septembre en soirée.

    Nous étions au conseil de quartier La Chapelle Marx-Dormoy le 2 octobre à 19h, 2 rue de la Guadeloupe, car nous y avions noté la présence du commissaire divisionnaire Nelson Bouard, qui venait répondre aux questions des habitants du quartier. Nous avons donc écouté silencieusement — nous n'étions pas dans nos rues ! — ses réponses à une foule, venue en grand nombre, beaucoup plus nombreuse que d'habitude, nous a-t-on dit, et soucieuse de manifester sa colère et ses difficultés de vie dans un environnement dégradé, encombré, tendant vers l'insécurité.

    Les questions récurrentes : pas de policiers dans la rue, trop peu d'écho quand on appelle la police, des attroupements permanents dans certaines rues, de la prostitution, des toxicomanes inquiétants, des SDF installés de façon quasi-permanente en certains lieux devenus très sales et impossibles à nettoyer par la DPE, des bandes de jeunes voyous qui font la loi dans certaines rues,  des taxis clandestins qui occupent l'espace porte de La Chapelle, les marchés à la sauvette qui laissent rues et trottoirs dans un état de saleté repoussant, des agressions sur les personnes âgées et les femmes, surtout aux abords des DAB, etc. Un lot impressionnant de griefs, décrits et argumentés, qui n'avait rien à envier à la Goutte d'Or...

    Les réponses du commissaire : les policiers patrouillent en voiture mais s'arrêtent chaque fois qu'il le faut, pour preuve l'augmentation du nombre des interpellations et des déferrements. "On n'arrête pas un délinquant sans sortir du véhicule !" Les policiers sont intervenus de façon ciblée sur les sauvettes près de la place de la Chapelle à la fin du printemps, début de l'été, obtenant des résultats, mais dès que l'action de la police se porte sur un autre site, ils reviennent... Le commissaire explique les saisies nombreuses de camions qui servent de stockage et que les habitants ont dénoncés : pour ouvrir le véhicule, il faut la présence d'un occupant, et quand il est saisi, il est vite remplacé par un autre. Mais ce travail s'exerce de façon continue, avec le soutien des Douanes aussi. Celles-ci "frappent au portefeuille" et les amendes se veulent dissuasives. Bien sûr il y a saisie des denrées et souvent du véhicule. Pour les SDF, le personnel de la propreté n'a pas pour mission de les déloger et par conséquent nettoie "autour" (Ce furent aussi les propos de Félix Beppo, l'élu du 18e chargé de la propreté, également présent). La police en revanche démantèle régulièrement des cabanes ou abris de fortune. De même qu'elle démantèle les camps d'étrangers venus de l'Europe de l'Est qui se reconstituent régulièrement aux abords de la porte de La Chapelle, et dont les jeunes indisposent les automobilistes coincés dans les embouteillages, quand ce n'est pas carrément pour ouvrir une porte et dérober ce qui est à portée. 

    Vous connaissez toutes les plaintes des habitants quand ils sont réunis dans des conseils de quartier dont le thème est la sécurité. Nous vous avons plusieurs fois relaté les propos entendus. La situation n'évolue guère. Chacun, cependant, pense qu'il est plus mal loti que son voisin, et vit l'enfer plus que d'autres. Or notre présence dans des quartiers différents, différents mais proches et situés dans nos trois arrondissements de prédilection, nous permet de témoigner que les problèmes cités ci-dessus sont présents un peu partout et surtout qu'ils se déplacent au fur et à mesure des interventions policières. Ce fut le cas pour la toxicomanie, quand les squats de la Porte de la Chapelle ont été fermés, ou pour la prostitution lorsque le racolage passif a été plus sévèrement sanctionné il y a quelques années. Le phénomène évolue ou se déplace. On a assisté, dans certains quartiers, à l'explosion du nombre des salons de massage qui ne trompent personne, et à la prostitution en appartement ailleurs. Là elle est encore dans la rue. Pour combien de temps ?

    Les SDF sont nombreux, les migrants aussi, les sans papiers idem... et les trafics de tous ordres prospèrent sur ce terreau. Ne perdons pas notre humanité dans cette époque difficile. 

  • Vernissage chez les Libraires Associés

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    3 rue Pierre l'Ermite,  75018 Paris, 
    01 42 57 20 24

    Métro La Chapelle (ligne 2) ou Barbès (ligne 4)
    Ouvert du mardi au samedi, 14-19 h
     
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