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Prévention & sécurité

  • Une rencontre avec la police municipale du 10e à la Mairie

    Nous vous proposons un bref compte rendu d'une réunion qui s'est tenue dans le 10e arrondissement, le 17 mai dernier, à la fois pour présenter la police municipale de l'arrondissement et un éclairage sur ses missions.

    Sont intervenues trois membres de la police municipale du 10e : Céline Meyrand, cheffe de circonscription territoriale pour le 10e, une brigadière dont le nom nous échappe (désolé) et Mélissa Mouric, chargée de la Mission d’accompagnement des personnes (aller-retour à la banque pour les seniors, personnes en situation de handicap, fragilisés, isolés, etc...)

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  • Paris en Selle propose un guide pour "Installer un espace vélo dans sa copropriété"

    Vous hésitez à acheter un vélo personnel faute d’un endroit sécurisé où le stationner la nuit ? Vous disposez d’un local mal aménagé, encombré par des objets de toutes sortes, le rendant inutilisable ? Dans la cour de votre immeuble, les vélos sont accrochés tant bien que mal aux gouttières et provoquent le mécontentement des voisins ?

    L'association Paris en Selle édite un guide pour répondre à tout cela,  conçu comme une réponse pratique aux problèmes rencontrés par les citadins qui ne disposent pas de local vélo sécurisé. Il détaille des solutions concrètes pour transformer un espace existant dans votre immeuble en stationnement vélo sécurisé – et pour les financer.

    Le risque de vol de vélo est, après l’absence d’aménagements cyclables sécurisés, l’un des principaux freins à la pratique du vélo. En publiant ce Guide pratique, Paris en Selle souhaite faire bouger les lignes dans le résidentiel privé pour y développer du stationnement vélo de manière massive, et permettre ainsi à de nouveaux usagers de se mettre au vélo. Louable initiative...

    Télécharger le guide

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  • Appel à manifestation : "Crack à la Villette : que fait l'État ?"

    Excédés par l'immobilisme des autorités étatiques face à la crise du crack dans le nord-est parisien, des habitants et des commerçants d'Aubervilliers, de Pantin et du 19e arrondissement appellent à une manifestation ce samedi 26 mars à 17 h 30 (le rendez-vous fixé à l'angle de l'avenue Jean Jaurès et de la rue Émile Reynaud à Aubervilliers). Une série d'actions symboliques pour exprimer la colère et le désarroi des habitants seront menées à cette occasion. Cette manifestation vise à rappeler à l'État ses responsabilités face à la situation intenable pour les habitants et commerçants des quartiers concernés. Une situation que l'État a lui-même créé en rassemblant dans ce secteur les usagers de crack déplacés des jardins d'Éole par la Préfecture de police.

    Communiqué de presse 

    Crack à la Villette : 6 mois d'inaction des pouvoirs publics : un quartier brisé mais des habitants et commerçants mobilisés

    Depuis le 24 septembre 2021, les riverains du quartier Villette - Quatre Chemins (Pantin, Aubervilliers, Paris 19e)  sont abandonnés à une situation intolérable. Depuis six mois, habitantes et habitants, commerçantes et commerçants, salariées et salariés du quartier subissent les désastreuses conséquences du déplacement d’un camp de consommateurs de crack au square Forceval, Porte de la Villette.

    Dans ce square se déroule sous les yeux de la Police un trafic de mort qui fait chaque jour plus de victimes. L'inertie de l'État face à cette situation n'a d'égal que son mépris à l'égard d'un quartier qui cumule un nombre incalculable de difficultés : pauvreté, mal logement, pollution, trafics de cigarettes et de cannabis, et depuis septembre 2021 désormais, nous vivons avec des malades à nos portes et dans une insécurité galopante pour tous.

    Les agressions et faits divers sont désormais notre quotidien. Le dernier en date : samedi 12 mars, un commerçant de Pantin a reçu plusieurs coups de cutter de la part d'un toxicomane.
    Nous ne pouvons même pas poser à l'Etat la question de savoir s'il faut un mort pour qu'il prenne enfin ses responsabilités : des morts, il y en a déjà eu plusieurs, mais passés sous silence, car de l'autre côté du mur.

    La situation est tellement intenable que des agents de la RATP ont exprimé leurs inquiétudes auprès de leur direction, certains demandant de fermer la station Porte de la Villette : les conditions de sécurité n'étant tout simplement plus réunies pour exercer le service public du transport.

    Monsieur Darmanin, à l’Assemblée Nationale s'est exprimé ainsi il a six mois : "cette situation ne peut durer que quelques heures, voire quelques jours"!

    L’Etat  se moque de nous ! Nous allons nous moquer de lui.

    Samedi 26 mars, nous inaugurons le "Quartier de la Défonce" afin de donner, dans une parodie théâtrale, un nom à cette indignité nationale.

    Samedi 26 mars, les riverains manifesteront, les commerçants baisseront leurs rideaux, pour exiger des pouvoirs publics l’évacuation de ce campement indigne et des solutions pérennes de prise en charge de ces personnes malades.

    Samedi 26 mars, au mur de la honte, interventions artistiques, discours, débats, apéro géant de combat, musique, seront organisés afin non seulement d'exprimer notre solidarité avec toutes celles et ceux qui souffrent de cette situation mais aussi notre immense colère et notre rage face aux responsables de cette situation dont le silence est assourdissant !

    - 93 Anti Crack - collectif de riverains, de commerçants, d’Aubervilliers et de Pantin
    - Des habitants et commerçants de Paris 19ème

     

    crack,manifestation,19e,État

  • Crack : signez la pétition pour l'appel aux Maires du Grand Paris

    Suite à la tribune qu'Action Barbès a co-signée avec plusieurs collectifs d'habitants du Nord-parisien, nous vous invitons à signer la pétition en ligne qui y fait écho. Vous retrouvez ci-dessous le texte de la pétition, le lien vers la pétition est en bas de page.

     

    Crack : Mesdames et messieurs les maires à Paris et dans le Grand Paris, prenez vos responsabilités face à la toxicomanie de rue ! 

    Depuis 3 mois, des consommateurs de crack vivent dans des conditions déplorables à Porte de la Villette. Plusieurs collectifs d'habitants demandent aux maires concernés - signataires d'une pétition implorant le Président de la République à agir - de mettre en place des solutions structurelles et pérennes. Ils les exhortent à faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques sur leurs territoires.

    Les Maires du 19ème, d’Aubervilliers et de Pantin ont lancé une pétition le 22 décembre dernier implorant le Président de la République de se saisir de la situation révoltante qui s’est installée Porte de la Villette, où plusieurs centaines de consommateurs de crack ont été déplacés dans un square, en bordure de périphérique et à la jonction des villes de Pantin, d’Aubervilliers et du 19ème arrondissement de Paris.

    Cela fait désormais plus de 3 mois qu’ils y croupissent dans des conditions déplorables.

    Cet épisode n’est que la répétition d’un film que, nous, habitants du Nord-Est parisien, avons fini par connaître par cœur : quand, après un certain temps, une scène de consommation à ciel ouvert atteint les limites de l’indignité des consommateurs et de l’exaspération des riverains, le Ministère de l’Intérieur ordonne son déplacement vers un autre quartier, sans pour autant participer à la mise en place de solutions structurelles et pérennes qui sont pourtant connues, de par les réussites des projets menés en Europe et à l’international, et préconisées depuis des années par la communauté scientifique et le champ médico-social.

    Certes nous partageons la colère de ces élus locaux face aux manquements du Ministère de l’Intérieur. Cependant un passage de la pétition nous a fait réagir, par son inexactitude ou sa malhonnêteté, et souhaitons en informer nos concitoyens.

    En effet, quand nous lisons : "Vous seul, Monsieur le Président de la République, avez l’autorité pour impulser et imposer une coordination des acteurs, mettre fin à cette honte et mettre en place un modèle français de sortie du crack.” Nous ne pouvons pas totalement croire en la sincérité de la démarche de ces maires pétitionnaires.

    Car, de fait, ces maires d’arrondissements et de communes ne sont pas impuissants.

    Si l’État porte effectivement une responsabilité dans ce statu quo insupportable, les élus locaux ont néanmoins bel et bien la capacité d’agir à leur niveau. Et lorsque ceux-ci décident sciemment de ne rien faire, ils deviennent eux aussi responsables de l’enlisement de la “crise du crack” dans nos quartiers.

    Quand on apprend qu’un distributeur de kits stériles a été démonté à Aubervilliers sur demande de la Mairie, que la Mairie du 19ème a refusé l’installation d’un algéco temporaire Square Forceval ou que, contrairement à l’engagement pris par M. le Maire avant sa réélection, celui-ci a également rejeté de multiples propositions d’ouverture de centres d’accueil, de repos et d’hébergement, dont un pour femmes.

    NON, nous ne pouvons pas totalement croire en la sincérité de la démarche
    .

    Car, OUI, vous, en tant que maires, avez le pouvoir d’agir, le pouvoir de faire bouger les choses ! Une réussite en témoigne : lorsque les quelque 250 personnes qui vivaient dans le tunnel Sigmund Freud dans le 19ème ont été mises à l’abri, cela a essentiellement été le résultat d’une action municipale, alors que cela relevait avant tout des compétences de l’État.

    Nous vous disons chiche ! 

    La pétition des Maires enjoint le Président de la République à avoir “le courage de réquisitionner certains lieux vacants pour en faire des centres de soins et d’hébergement à taille humaine.” C’est la raison pour laquelle nos collectifs ont signé votre pétition.

    Montrez l’exemple ! 

    Puisque les territoires touchés par la toxicomanie de rue font nécessairement partie de la solution, il vous appartient de montrer l’exemple en vous prononçant en faveur de l’ouverture de tels centres. En effet, les expériences montrent, en France comme à l’international, que les dispositifs de prise en charge des toxicomanes ne sont efficaces que s’ils se trouvent avant tout à proximité des scènes de consommation.

    En tant que Premier Magistrat, il relève de votre pouvoir d’initier l’ouverture de ces centres. La pétition des maires prendrait alors tout son sens, si dans un second temps, le gouvernement devait en refuser le principe.

    Cessons l’hypocrisie ! 

    Tout refus de votre part, sous prétexte qu’il ne faudrait pas "rajouter de la misère à la misère” serait indécent, car ce serait instrumentaliser la précarité des quartiers touchés pour justifier de la non-ouverture de structures.  

    Il est aujourd’hui admis que les structures de prise en charge apaisent et soulagent les quartiers qui font face à la toxicomanie de rue. Nous, habitants du nord-est parisien, l’avons observé depuis 6 ans aux abords de la Gare du Nord et les différents rapports de l’Inserm ou de l’Assemblée nationale en attestent. 

    Pour mettre fin à ce film qui a trop duré et construire le "modèle français de sortie du crack" que les maires pétitionnaires appellent de leurs vœux, nous, habitants du Nord-Est parisien, vous invitons à éviter deux pièges dans lesquels la majorité des responsables politiques sont tombés :

      1. L’électoralisme : faites confiance aux recommandations du corps médico-social, inspirez-vous des réussites de nos voisins européens et ne vous laissez pas prendre en otage par des collectifs d’habitants en colère qui ne représentent pas nécessairement la majorité de la population ;

      2. Les nombreux préjugés sur les dispositifs de réduction des risques et les consommateurs de drogues : contrairement à ce que l’on entend sur les réseaux sociaux, les dispositifs de réduction des risques conviennent à la consommation de crack, sont majoritairement acceptés par la population (80% des Français y sont favorables et 55% accepteraient l’installation d’une structure à proximité de chez eux, voir le rapport de l’Inserm), apaisent le quartier d’implantation et réduisent les troubles à l’ordre public, et sont complémentaires à des dispositifs de sevrage.

     

    Nous vous demandons de faire preuve de courage politique, celui-là même que les maires pétitionnaires invoquent au Président de la République, pour engager concrètement votre territoire dans la co-construction d’un maillage francilien de centres de prise en charge des toxicomanes.

    Il n’existe pas de solution unique.

    C’est pourquoi l’extrême complexité de la situation convoque une grande diversité de dispositifs de petites tailles : centres d’hébergement, espaces de repos ouverts jour et nuit, SCMR, centres de soin, en passant par la distribution de matériels de prévention et l’analyse des drogues, jusqu’aux cures de désintoxication et aux communautés thérapeutiques.

    L’action doit passer par vous.

    S’il doit y avoir un début de réponse, celle-ci ne viendra pas d’en haut : elle viendra d’élus locaux courageux, comme vous, à Paris et dans le Grand Paris, dans le Nord-Est parisien comme dans le Centre.

    VOUS avez le pouvoir de faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques sur vos territoires, dont vous avez, nous n’en doutons pas, la plus grande préoccupation.

     

    Les collectifs d’habitants : Action Barbès (Paris 9, 10 et 18), DASCQ (Paris 19), Mieux Agir Contre le Crack (Paris 10, 18 et 19), Parents-Riverains SCMR (Paris 10).

     

    SIGNER LA PÉTITION

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  • Maires de Paris, du Grand Paris : prenez vos responsabilités face à la toxicomanie de rue !

    Avec d'autres collectifs d'habitants du Nord parisien, Action Barbès signe une tribune publiée sur Médiapart, nous la reproduisons ci-dessous.

     

    Crack : des habitants répondent à l’initiative des maires du 19e, de Pantin et d’Aubervilliers

    Depuis trois mois, des consommateurs de crack vivent dans des conditions déplorables à Porte de la Villette. Plusieurs collectifs d'habitants demandent aux maires concernés - signataires d'une pétition implorant le Président de la République - de mettre en place « solutions structurelles et pérennes ». Ils les exhortent à « faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques » sur leurs territoires.
     
     
    Madame et Messieurs les Maires,

    Vous avez lancé une pétition le 22 décembre dernier implorant le Président de la République de se saisir de la situation révoltante qui s’est installée Porte de la Villette, où plusieurs centaines de consommateurs de crack ont été déplacés dans un square, en bordure de périphérique et à la jonction des villes de Pantin, d’Aubervilliers et du 19e arrondissement de Paris. Cela fait désormais plus de trois mois qu’ils y croupissent dans des conditions déplorables.

    Cet épisode n’est que la répétition d’un film que les habitants du nord-est parisien ont fini par connaître par cœur : quand, après un certain temps, une scène de consommation à ciel ouvert atteint les limites de l’indignité des consommateurs et de l’exaspération des  riverains, le Ministère de l’Intérieur ordonne son déplacement vers un autre quartier, sans pour autant participer à la mise en place de solutions structurelles et pérennes qui sont pourtant connues, de part les réussites des projets menés en Europe et à l’international, et préconisées depuis des années par la communauté scientifique et le champ médico-social.

    Certes, nous partageons votre colère face aux mensonges et aux manquements du Ministère de l’Intérieur. Cependant, un passage de votre pétition nous a fait réagir, par son inexactitude ou sa malhonnêteté, et souhaitons en informer nos concitoyens.

    Vous déclarez : « Vous seul, Monsieur le Président de la République, avez l’autorité pour impulser et imposer une coordination des acteurs, mettre fin à cette honte et mettre en place un modèle français de sortie du crack. »

    De fait, vous n’êtes pas impuissants. Si l’État porte effectivement une responsabilité dans ce statu quo insupportable, les élus locaux ont néanmoins bel et bien la capacité d’agir à leur niveau. Et lorsque ceux-ci décident sciemment de ne rien faire, ils deviennent eux aussi responsables de l’enlisement de la « crise du crack » dans nos quartiers.

    Quand nous constatons qu’un distributeur de kits stériles a été démonté à Aubervilliers sur demande de la Mairie ou quand nous apprenons que la Mairie du 19e a refusé l’installation d’un algéco temporaire Square Forceval et, contrairement à l’engagement pris par le Maire avant sa réélection, a également rejeté de multiples propositions d’ouverture de centres d’accueil, de repos et d’hébergement, dont un pour femmes, nous ne pouvons pas totalement croire en la sincérité de votre démarche.

    Par ailleurs, nous notons que, lorsque les quelque 250 personnes qui vivaient dans le tunnel Sigmund Freud dans le 19e, ont été mises à l’abri, cela a essentiellement été le fruit d’une action municipale, alors que cela relevait avant tout des compétences de l’État. Cette réussite démontre bien votre pouvoir d’agir en tant que maires.

    Vous enjoignez le Président de la République à avoir « le courage de réquisitionner certains lieux vacants pour en faire des centres de soins et d’hébergement à taille humaine ». 

    Nous vous disons, chiche ! C’est la raison pour laquelle nos collectifs ont signé votre pétition, mais puisque les territoires touchés par la toxicomanie de rue font nécessairement partie de la solution, il vous appartient de montrer l’exemple en vous prononçant en faveur de l’ouverture de tels centres. En effet, les expériences montrent, en France comme à l’international, que les dispositifs de prise en charge des toxicomanes ne sont efficaces que s’ils se trouvent avant tout à proximité des scènes de consommation. En la matière, il relève de votre seul pouvoir de Premier Magistrat d’initier l’ouverture de ces centres. Votre pétition prendra alors tout son sens, si dans un second temps, le gouvernement devait en refuser le principe.

    Mais tout refus de votre part qui instrumentaliserait la précarité des quartiers touchés pour justifier de la non-ouverture de structures, arguant qu’il ne faudrait pas « rajouter de la misère à la misère », serait indécent. En effet, il est aujourd’hui admis que les structures de prise en charge apaisent et soulagent les quartiers qui font face à la toxicomanie de rue, comme nous l’avons observé depuis six ans aux abords de la Gare du Nord et comme l’attestent les différents rapports de l’Inserm ou de l’Assemblée nationale.

    Pour mettre fin à ce film qui a trop duré et construire le « modèle français de sortie du crack » que vous appelez de vos vœux, nous vous invitons à éviter deux pièges dans lesquels la majorité des responsables politiques sont tombés :

      1. L’électoralisme : faites confiance aux recommandations du corps médico-social, inspirez-vous des réussites de nos voisins européens et ne vous laissez pas prendre en otage par des collectifs d’habitants en colère qui ne représentent pas nécessairement la majorité de la population ;
      2. Les nombreux préjugés sur les dispositifs de réduction des risques et les consommateurs de drogues : contrairement à ce que l’on entend sur les réseaux sociaux, les dispositifs de réduction des risques conviennent à la consommation de crack, sont majoritairement acceptés par la population (80 % des Français y sont favorables et 55 % accepteraient l’installation d’une structure à proximité de chez eux, voir le rapport de l’Inserm), apaisent le quartier d’implantation et réduisent les troubles à l’ordre public, et sont complémentaires à des dispositifs de sevrage.

    Enfin, nous vous demandons de faire preuve du même courage politique que celui que vous invoquez au Président de la République, pour engager concrètement votre territoire dans la co-construction d’un maillage francilien de centres de prise en charge des toxicomanes.

    Il n’existe pas de solution unique. C’est pourquoi l’extrême complexité de la situation convoque une grande diversité de dispositifs de petites tailles : centres d’hébergement, espaces de repos ouverts jour et nuit, SCMR, centres de soin, en passant par la distribution de matériels de prévention et l’analyse des drogues, jusqu’aux cures de désintoxication et aux communautés thérapeutiques.

    S’il doit y avoir un début de réponse, celle-ci ne viendra pas d’en haut : elle viendra d’élus locaux courageux, comme vous, à Paris et dans le Grand Paris, dans le Nord-Est parisien comme dans le centre. Votre courage sera récompensé car vous aurez su faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques sur vos territoires, dont vous avez, nous n’en doutons pas, la plus grande préoccupation.

    Action Barbès (Paris 9, 10 et 18)
    DASCQ (Paris 19)
    Mieux Agir Contre le Crack (Paris 10, 18 et 19)
    Parents-Riverains SCMR (Paris 10)

     

    Si vous souhaitez soutenir cette initiative, vous pouvez le faire en partageant cette tribune et en signant cette pétition : "Maires de Paris, du Grand Paris : prenez vos responsabilités face à la toxicomanie de rue !

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  • Étrennes et calendriers : attention aux arnaques !

    Fin d'année et mesures de prudence obligent, nous rediffusons cet article de 2018 aux conseils toujours utiles.

    L'approche de la fin de l'année est l'occasion pour la Mairie de Paris de rappeler aux Parisiens que les agents municipaux ont la stricte interdiction, par avis préfectoral, de solliciter quelque gratification que ce soit, sous peine de sanction disciplinaire. Cette interdiction vaut également pour les employés des sociétés privées assurant la collecte des déchets pour le compte de la Mairie de Paris.

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    D’autres intervenants ont l’habitude de quêter afin de recevoir des « étrennes », souvent en échange d’un calendrier : il appartient aux habitants de choisir ou non de donner leur obole, ce qui évidemment ne changera en rien la manière de servir de ces professionnels : le facteur vous distribuera toujours votre courrier, les pompiers viendront à votre secours ….

    Mais surtout, il faut prendre garde aux arnaqueurs de tout poil, très actifs en cette période ; avant de faire preuve de générosité, vous devez exiger la présentation d’une carte professionnelle et vérifier qu’elle n’est pas fantaisiste.

  • Retour sur le marquage des vélos

    Pandémie, télétravail, air du temps, nouvelles pistes et engouement écologique pour les modes de circulation douce, toutes ces bonnes ou moins bonnes causes ont boosté le marché du cycle de façon impressionnante. A Paris, il est devenu nécessaire de regarder de toutes parts avant de s’engager sur un trottoir, une piste ou un passage piéton tant le nombre de cyclistes a explosé, et disons-le franchement, tous ne sont pas respectueux des droits des piétons. Il s’en faut de beaucoup. 

    Les vélos ont beaucoup évolué aussi. Plus rien à voir avec la petite reine de papa. Les profilés sont modernes, les matériaux plus légers et plus solides. Il n’est qu’à jeter un regard sur les catalogues ou les pages des pro de la vente de cycles pour s’en convaincre. Sans compter la très rapide percée des vélos à assistance électrique.

    Voici quelques liens pour vous mettre à jour, si vos derniers coups de pédale datent un peu. Lapierre, un pro, concepteur, trois générations d’expérience, dit le site, alors…. Cycles Laurent, distributeur de plus de cinq cents marques… le choix devient difficile.  Une idée des prix ? Aïe… pas donné ! Un clic sur une marque que nous connaissons tous : Peugeot  par exemple, le City pour des trajets urbains, modèle eCO1, "Confort, élégance et tranquillité grâce au choix des meilleurs moteurs Bosch, etc…"  et la modique somme de 2 149 euros. Quand même. Et bien sûr l’incontournable Décathlon, où l’on peut trouver meilleur marché. 

    Ces beaux joujoux ne peuvent être laissés en plein air n’importe où, abandonnés au regard du premier voyou qui passe. Or, dans Paris chaque immeuble ne dispose pas d'abri à vélos. Gare au vol donc. Nous avons dans le blog déjà évoqué le "commerce" de vélos volés qui se tenait au soir sur la placette de la Charbonnière. Un reportage de France Inter nous disait l’été dernier que la surveillance par caméra avait eu raison de cette plaque tournante du cycle et que les échanges s’étaient déplacés vers le métro Quatre Chemins à Aubervilliers. Nous n’avons pas poussé le professionnalisme jusqu’à aller vérifier l’info. Cela dit, quand le prix de votre vélo atteint ces sommes rondelettes, il est de bon ton d’y faire attention. Les pouvoirs publics ont du être sensibles à cette inquiétude, voire à cette colère des cyclistes, puisque un décret est paru au bulletin officiel du 25 novembre 2020 qui prévoit le marquage des vélos. Il dit : 

    Afin de lutter contre les vols, le recel ou la revente illicite de bicyclettes, les vélos vendus neufs par des commerçants doivent faire l'objet d'un marquage depuis le 1er janvier 2021. Cette obligation sera étendue aux vélos d'occasion vendus par des professionnels à partir du 1er juillet 2021. Leur numéro unique sera inscrit dans une base de données répertoriant les identifiants pour retrouver plus facilement les propriétaires. Un décret paru au Journal officiel le 25 novembre 2020 en application de la loi d'orientation des mobilités est précisé par un arrêté publié le 31 décembre 2020 (lien).

    Peut-être un coup de frein aux vols de vélo dans la capitale. On l’espère. 

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  • SCMR : les études confirment les apports positifs de ce dispositif

    L'Institut de Santé Publique de l'Inserm vient de publier le rapport scientifique sur les Salles de consommation à moindre risque en France. Ce rapport était attendu par beaucoup, car après cinq ans d'expérimentation des SCMR en France (Paris et Strasbourg), cette étude vient apporter des données objectives sur l'impact de ce dispositif, ainsi que des préconisations pour l'avenir. 

    Cet épais rapport de 349 pages comporte trois volets présentant les résultats de trois études complémentaires :

    • COSINUS : COhorte pour l’évaluation des facteurs Structurels et INdividuels de l’USage de drogues
    • COSINUS éco : Évaluation économique des salles de consommation à moindre risque
    • Recherche sociologique sur l’impact de la salle de consommation à moindre risque sur la tranquillité publique et son acceptabilité sociale

    Les résultats de ces études montrent des résultats clairement positifs, à des différents degrés, sur l'ensemble des axes de recherches : santé publique et réduction des risques,  diminution des coûts de santé publique, tranquillité publique.

    Nous avons lu attentivement ce rapport scientifique et nous en faisons ici une courte synthèse pour exposer les points saillants. Pour plus de précisions et de détails, vous pouvez vous reporter au rapport, un lien de téléchargement est disponible en bas de l'article.

     

    Un effet bénéfique pour la santé publique

    Commençons par l'étude COSINUS (COhorte pour l’évaluation des facteurs Structurels et INdividuels de l’USage de drogues), une étude lancée sur plusieurs années pour suivre l'évolution de la santé d'une cohorte d'usagers de drogue (p. 28-96). Cette partie s'intéresse aux usagers de drogues et aux effets d'une SCMR sur leur santé, leur lien avec le système de soins et leur insertion sociale.

    Côté santé, le rapport fait état notamment d'une diminution modeste des contaminations au VIH et à l'hépatite C (infections VIH - 6% et VHC  - 11%), d'une baisse significative des complications liées aux injections, et d'une réduction des overdoses pour les usagers "exposés" à une SCMR. Cela entraine une diminution des passages en service d'urgences mais également des consultations chez les médecins généralistes et spécialistes. Le rapport précise toutefois que "[…] le fait d’avoir fréquenté les SCMR n’a pas permis d’améliorer l’accès au dépistage VHC, aux médicaments de l’addiction aux opiacés, à la médecine de ville".

    Autres points marquants de cette étude : les usagers de drogues fréquentant une SCMR sont beaucoup moins enclins à commettre des délits. De même, et très logiquement, ils s'injectent nettement moins dans l'espace public. Conséquemment, les seringues abandonnées dans l'espace public sont beaucoup moins nombreuses.

     

    Les SCMR permettent des réductions de dépenses publiques

    Le second volet de ce rapport présente les résultats de Cosinus Éco (Évaluation économique des salles de consommation à moindre risque). Les chercheurs mobilisés pour cette étude ont produit une estimation du rapport coûts/efficacité  des SCMR vis à vis des dispositifs existants comme les CAARUD (p. 97-122). 

    L'étude économique s'est attachée à mettre en balance les coûts et les bénéfices apportés par les SCMR. Les résultats exprimés sur une projection à dix ans d'existence des SCMR. L'étude montre que la SCMR parisienne évite 22 décès (- 6,7 %), elle réduit les risques de contamination aux VIH VHC (voir plus haut). Mais les coûts médicaux évités les plus importants sont ceux liés aux passages aux urgences évités (3.487 millions d'euros), puis ceux liés aux endocardites (1.730 millions d’euros), aux abcès (1.045 millions d’euros), aux overdoses (0.495 millions d’euros). 

    Et même si l'implantation entraine des dépenses et des coûts supplémentaires dus à son efficacité (une vie sauvée engendre des coûts de santé à plus à long terme), les chercheurs de l'Inserm de conclure que "[les] analyses et les conclusions qui en découlent sont conservatrices et suggèrent que les SCMR seraient coût-efficaces dans le contexte de la France". Autrement dit, qu'il serait économiquement bénéfique pour la société de déployer le système de SCMR en France.

     

    La présence d'une SCMR n'entraine pas de dégradation du quartier qui l'accueille

    Cette partie nous intéresse particulièrement, et ses analyses et ses conclusions ne surprendront pas celles et ceux qui suivent de près ce dossier de manière objective. Il s'agit donc de "La recherche sociologique sur l’impact de la SCMR sur la tranquillité publique et son acceptabilité sociale", une étude dirigée par la chercheuse Marie Jauffret-Roustide (p. 124-303).

    Cette étude s'appuie sur plusieurs matériaux :  une série d'entretiens avec des riverains de la salle (pro, opposants et indifférents), des professionnels de la RDR, des policiers du secteur, des agents de la gare du Nord... ;  une analyse des discours médiatiques sur la SCMR ; ainsi que l'analyse de l’enquête EROPP (Enquête sur les représentations, Opinions et Perceptions sur les Psychotropes) menée en 2018.

    Plusieurs points sont à retenir. Commençons par l'aspect médiatique où l'ont voit, sans surprise, que les médias généralistes ont une tendance nette à donner plus la parole aux riverains opposants à la SCMR, faisant souvent le choix du sensationnalisme. C'est ce que nous constatons avec le journal Le Parisien, par exemple, dont la journaliste en charge du secteur à cesser subitement de nous interroger depuis que la salle est ouverte alors que cette même journaliste faisait très régulièrement appel à notre association auparavant. Un choix de la subjectivité délibéré donc. Ce traitement médiatique biaise forcément la perception que l'on se fait du quartier vu de l'extérieur. Pour autant, les riverains affichent une pluralité de positions que l'on retrouve à travers les différents entretiens menés avec eux.

    L'étude montre clairement que le secteur Gare du Nord/Lariboisière accueillait une scène ouverte de toxicomanie bien avant l'implantation de la SCMR et que les problèmes rencontrés aujourd'hui dans les rues avoisinantes ne sont pas tous imputables à la SCMR (amalgame que peuvent faire les opposants, souligne le rapport), tant s'en faut !

    Les chiffres émanant du commissariat du 10e ne montre aucune augmentation de la délinquance imputable à la SCMR. Le secteur Lariboisière ne fait d'ailleurs pas plus l'objet d'appels de riverains pour des questions de toxicomanie que les autres secteurs du 10e arrondissement.

    Ce qu'il ressort globalement c'est que dans ce périmètre, c'est bien la Gare du Nord qui attire des usagers de drogues et non la SCMR.

     

    Un outil efficace à déployer

    Le rapport scientifique de l'Inserm conclut à des effets positifs de l'implantation de SCMR là où existent des scènes ouvertes de toxicomanie. Il est préconisé d'ouvrir d'autres structures, dont certaines pourraient s'adosser à des dispositifs existants, comme certains CAARUD qui pourraient se voir adjoindre une salle de consommation. Cela permettrait des économies substantielles en terme d'investissement.

    Il revient maintenant au gouvernement de prendre ses responsabilités et de mettre en œuvre ces recommandations pour une meilleure prise en charge des usagers de drogues et particulièrement ceux sans hébergement, pour des raisons évidentes de santé publique mais également de tranquillité publique.

     

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    Entrée de la SCMR rue Ambroise Paré, mai 2021

  • Une présence policière inédite sur le secteur Barbès - Goutte d'Or

    Certains l'auront sans doute remarqué : le bleu est omniprésent dans le sud de la Goutte d'or en ce moment. Et par là nous ne visons pas l'agréable beau temps sévissant à Paris depuis quelques jours, mais bien l'impressionnant déploiement de forces de l'ordre observable dans tout le quartier ces deux dernières semaines.

    De mémoire d'habitants, on avait pratiquement jamais vu cela. Quasi concomitante avec le début du Ramadan, une période marquée traditionnellement par une présence policière accrue, cette démonstration de force se distingue cependant des années précédentes par le nombre de fonctionnaires engagés et surtout par l'activisme de ces derniers sur la voie publique. Alors qu'elles nous avaient trop souvent habitués à une passive attente dans leurs camions, les forces mobilisées - policiers et gendarmes - occupent depuis trois semaines le terrain comme jamais. Elles patrouillent quotidiennement, contrôlent le respect des règles sanitaires (port du masque, couvre-feu) - et même du code de la route ! -, avec un zèle inhabituel pour le quartier.

    Cette présence policière massive et continue produit d'ailleurs déjà de premiers effets positifs dans une zone particulièrement éprouvée par les violences ces derniers mois. Les abords immédiats de la station Barbès ont ainsi été en bonne partie libérés de leurs nombreux dealers, permettant ainsi de restaurer un fragile sentiment de tranquillité. Fait rare, les vendeurs à la sauvette qui opéraient sous le métro aérien après les marchés du mercredi et du samedi ont quitté les lieux, demeurés propres toute la semaine désormais. L'afflux massif et quotidien de personnes venant faire leurs courses à Barbès avant la rupture du jeûne se fait aussi sans débordements majeurs, contrairement à certaines années précédentes. Bref, les choses s'arrangent dans un quartier qui en avait grandement besoin. Et s'il nous semble normal de dire quand cela va mal, il nous a paru tout aussi juste de saluer lorsque cela va mieux.

    Bien sûr, cette présence policière massive ne constituera pas la solution miracle à tous les problèmes du quartier, surtout si elle prend fin dès le terme du Ramadan, en mai prochain. Forcément, il faudra veiller aux éventuels effets de report qu'un tel déploiement de force ne manquera pas de provoquer, certains étant déjà visibles du côté de la rue de Sofia ou de la gare du Nord. Evidemment, nous devrons rester vigilants face aux éventuels effets d'affichage sécuritaires dont notre quartier pourrait être de nouveau l'instrument dans la perspective d'échéances électorales à venir.

    En attendant, ne boudons pas notre satisfaction de voir les pouvoirs publics prendre (enfin !) la mesure de l'insécurité pourrissant la vie quotidienne des habitants du Sud de la Goutte d'or depuis bien trop longtemps. Cet effort policier est nécessaire à cet endroit actuellement. Espérons qu'il dure et s'étende, sans se dissoudre.

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  • Face à l'insécurité locale, un nouveau "Cri d’alerte des habitants de la rue de la Goutte d’Or"

    La sécurité du secteur Barbès-Goutte d'Or sud s'est dégradée de manière alarmante depuis plus d'un an maintenant. Tous les habitants, commerçants et associations locales n'ont de cesse de tirer la sonnette d'alarme à ce propos (voir notre article du 2 septembre 2020), mais la préfecture, très satisfaite des "ses chiffres", reste totalement sourde à la détresse des habitants et s'obstine à nier la réalité de la situation qui ne fait que s'aggraver.

    L'épisode de la bibliothèque de la Goutte d'Or (voir notamment notre article du 17 décembre 2020) n'a malheureusement été q'un exemple parmi tant d'autres, et le déploiement de forces de police aux alentours immédiats de la bibliothèque à certes "calmé le jeu" sur quelques dizaines de mètres de rue, mais a surtout eu comme effet de reporter les trafics vers les rues voisines.

    Et si parfois, nous constatons dernièrement une présence policière au carrefour Barbès-Rochechouart, haut lieu de revente de cigarettes de contrebande et surtout de deals en tous genres depuis plus de vingt ans, c'est essentiellement pour y faire... du contrôle routier !

    Las, cette fois c'est le conseil syndical d'une copropriété de la rue de la Goutte d'Or, toute proche du commissariat de police judiciaire situé dans cette rue, qui lance un appel au secours au Président de la République à travers un courrier qu'il lui adresse. Nous reproduisons ici ce courrier avec l'aimable autorisation du conseil syndical.

     

    Objet : Cri d’alerte des habitants de la rue de la Goutte d’Or

    Monsieur le Président de la République,

    Résidents d’un quartier dit "populaire" de la capitale depuis une quarantaine d’années, nous subissons avec une vive inquiétude la dégradation accélérée de notre environnement.

    Nous avions connu et signalé une situation déjà chaotique par bien des aspects, au cours des décennies écoulées (marché aux voleurs sous le métro aérien, prostitution, vente constante de tabac de contrebande).

    Nous espérions une amélioration et un soin attentif sur la durée à ce quartier parisien où nous avions plaisir à demeurer.

    Or, depuis 2016, la présence massive et quotidienne d’hommes qui investissent l’espace de la rue de la Goutte d’Or, les vols à la tire rue des Islettes, la récente rixe mortelle, les trafics multiples supposés, les destructions aux abords de la médiathèque génèrent insécurité et sentiment de malaise.

    Ces vandalismes, délits et incivilités s’imposent aux habitants du quartier comme "loi du milieu" et leur imposent de modifier leurs horaires, leurs trajets, en deux mots leur mode de vie. Une atmosphère "malsaine" s’instaure, indigne d’un lieu d’habitation ou d’un quartier à vivre en plein cœur de Paris !

    On traverse la rue de la Goutte d’Or, le "piéton de Paris" n’y musarde ni ne s’y attarde. On se sent sommé de préférer la prudence au plaisir de la promenade.

    Des associations, des commerçants, des résidents à titre individuel se sont maintes fois manifestés durant des années auprès des services municipaux et des élus sur ces problèmes récurrents, sans véritable résultat durable.

    Ainsi, sommes-nous scandalisés par l’impunité qui semble régner dans le quartier par rapport à des faits délictueux commis devant l’Hôtel de police et à proximité d’une crèche et d’une école maternelle et primaire.

    Vivons-nous dans une zone de non-droit, tolérée ou admise à quelques mètres de Montmartre ? Faudrait-il, dans un silence malsain, se contenter d’admettre l’inadmissible ? Certains habitants ayant atteint un état d’exaspération pensent partir, du moins ceux qui le peuvent, accentuant ainsi la ghettoïsation.

    Cela suffit ! Nous exigeons des pouvoirs publics que cette situation soit au plus vite assainie et demandons à nos élus d’intervenir avec fermeté pour que les résidents puissent aller et venir sans être gênés des présences menaçantes d’individus sans foi ni loi qui entravent leur liberté.

    Nous nous désolons de n’être ni entendus, ni soutenus et nous invitons les élus locaux, les parlementaires, et l’Etat à venir enfin nous rencontrer pour aborder avec lucidité la réalité de notre quartier et trouver, enfin, des solutions pérennes.

    Nous vous prions de croire Monsieur le Président à l’expression de nos sentiments républicains et vous adressons nos respectueuses salutations.

    Le Conseil Syndical

    Copie à :

    -    M. Jean Castex, Premier ministre ;
    -    M. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur ;
    -    Mme Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté ;
    -    Mme Nadia Hai, ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargée de la Ville ;
    -    Mme Anne Hidalgo, maire de Paris ;
    -    M. Eric Lejoindre, maire du 18ème arrondissement de Paris ;
    -    M. Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris en charge de la prévention, de l'aide aux victimes, de la sécurité et de la police municipale ;
    -    M. Kevin Havet, adjoint au maire du 18ème arrondissement de Paris chargé de la sécurité, de la police municipale et de la vie nocturne ;
    -    Mme Danièle Obono, députée de la 17ème circonscription de Paris.

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    Présence policière aux abords de la bibliothèque de la Goutte d'Or

  • Toxicomanie dans l'espace public : qui appeler en cas de besoin ?

    Les évacuations de la tristement célèbre "colline du crack" à la Porte de la Chapelle et du tunnel Rosa-Parks dans le 19e arrondissement, des évacuations nécessaires au vu de la situation intenable pour les riverains mais qui n'ont finalement été que des dispersions, ordonnées par la Préfecture, sans prise en charge ni accompagnement social et sanitaire, ont eu des conséquences pour beaucoup de quartiers du nord-est parisien. Avec la crise sanitaire, depuis le premier confinement notamment, la situation s'est encore aggravée. Du côté de Stalingrad, en premier lieu, au jardin d'Éole, mais également autour de la gare du Nord, à la Chapelle, à la Goutte d'Or et même à Château Rouge, ces quartiers connaissent dorénavant des scènes ouvertes de drogues au quotidien, principalement de consommation de crack, créant les nuisances qu'on sait.

    Les habitants sont souvent démunis face à certaines scènes. Pour les questions d'agressions et de violence, il faut bien évidemment appeler la police. Mais au quotidien, il est possible de faire appel aux associations dédiées à l'accompagnement des usagers de drogues, en particulier ceux qui sont sans domicile. Les riverains de la SCMR savent qu'en journée ils peuvent appeler la salle de consommation (pour rappel : 07 62 49 93 45) en cas de problème pour qu'une équipe de maraude intervienne, par exemple. Mais au-delà de ce petit périmètre, le plus souvent, on ne sait qui contacter. L'Agence régionale de santé (ARS) et la ville de Paris éditent un fascicule qui recense et localise les associations engagées sur le terrain, les dispositifs de prise en charge des usagers de drogues et les différentes actions menées. On retrouve des informations utiles, notamment les numéros à appeler en cas de besoin (intrusion dans un immeuble, scène de consommation dans l'espace public, seringues abandonnées...). Un dépliant utile pour les habitants concernés, dans les arrondissements du quart nord-est de Paris, du centre au 20e.

    Cliquer ici pour télécharger le dépliant

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  • Opération "Embellir votre quartier" à la Goutte d'Or

    La ville de Paris lance l'opération "Embellir votre quartier". Dans le 18e arrondissement, la Goutte d'Or est concernée par cette démarche. 

    Cette opération consiste à agir sur la végétalisation, la piétonisation, les circulations et les nouveaux usages de l'espace public, à l'échelle d'un quartier. Cette démarche vise à mieux structurer les travaux dans un quartier, sur une période plus courte, pour limiter dans le temps la gêne occasionnée.

    La démarche est intéressante - un peu de cohérence dans les différentes initiatives, opérations et autres projets de la Ville ne serait pas du luxe -, reste à savoir si sa concrétisation sera à la hauteur de la promesse.

    Afin de  présenter cette démarche une réunion d'information est organisée en ligne le mardi 26 janvier à 18 h 30.

    -> Pour suivre la réunion sur Zoom : suivre ce lien

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    Au croisement des rues Léon et Myrha, arrivée surprise de gros bacs de plantes en métal  assortis aux stores du 360 Paris Music Factory