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goutte-d-or - Page 10

  • "Barbès batailles" un documentaire à ne pas rater

    Nous avons eu l'opportunité de visionner en avant-première le film documentaire Barbès batailles, réalisé par Lydie Marlin et Andrés Criscaut, et nous vous conseillons vivement de le voir si vous le pouvez. Il sera diffusé le 18 mars sur France 3 Paris Ile-de-France, après Soir 3

    Le documentaire Barbès batailles montre comment la Goutte d'Or (hélas confondue ici avec Barbès) s'est historiquement construite avec différentes migrations et à travers les combats pour le partage et contre l'exclusion. De la Guerre d'Algérie aux Sans-papiers de Saint-Bernard, c'est toute l'histoire récente des migrations en France qui se retrouve ici. D'ailleurs, les réalisateurs auraient pu remonter encore plus loin le lien étroit entre ce quartier populaire et les migrations. Pensons aux Juifs d'Europe de l'Est fuyant les pogroms aux 19e siècle et trouvant refuge dans le Nord du quartier, ou encore aux Allemands, Belges et Luxembourgeois qui, venant chercher du travail dans les industries parisiennes durant la seconde du 19e siècle, se retrouvèrent eux aussi à la Goutte d'Or, pour ne citer que ces deux exemples.

    Ce travail documentaire permet notamment de faire émerger une parole bien peu entendue sur le vécu de la Guerre d'Algérie dans la Goutte d'Or. Car très peu le savent, le quartier de la Goutte d'Or a été un véritable champ de bataille à cette période, avec son lot d'attentats, de tortures et d'exécutions sommaires. 

    Une projection du documentaire avant-première se déroulera à la salle Saint-Bruno, le 14 mars à 19h, en présence des réalisateurs Lydie Marlin et Andrés Criscaut, du délégué de l’antenne de France 3 Paris Ile-de-France Marc Degli Esposti, et du producteur délégué Thierry Aflalou. Attention, le nombre de place est limité, il faut impérativement s'inscrire au préalable (cliquer ici). Une discussion aura lieu à l’issue de la projection, un pot convivial sera également proposé.

     

    C'est où ?

    Salle Saint-Bruno, 9 rue Saint-Bruno, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jeudi 14 mars 2019, à 19h



  • Bashung is back

    Yoga, ateliers artistiques, contes en plein air, animations autour du végétal, bibliothèque hors les murs, ... plusieurs événements animent le square Bashung du 29 août au 12 septembre.

    Des rendez-vous gratuits et ouverts à tous.

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    Le détail des animations, les dates et les horaires ici, d'un clic ! 

    Nous souhaitons sincèrement que le succès accompagne ces animations, et que les habitants reprennent leurs habitudes dans ce square qui fait tant défaut aux enfants du quartier depuis sa fermeture. 

  • Et toujours des masques et des bals costumés

    Récemment, nous vous avons parlé du charivari de la place Saint-Georges dans le 9e, où les organisateurs vous priaient de venir participer, danser, vous amuser… masqués et déguisés. Ici, nous n’en sommes qu’à la préparation, et la date des réjouissances est plus lointaine. C’est de la fête de la Goutte d’Or dont il s’agit qui a lieu traditionnellement en juin. Cette année, ce sera du 29 juin au 1er juillet dans le square Léon. Notez que ce sera la 33e édition, presque aussi vieille que la fête de la musique ! 
     

    fête de la goutte d'or

     
    Pour préparer ce grand moment de festivité, de convivialité et de joie collective, l’Echomusée et l’association Esquisses vous proposent de donner un coup de main pour la confection des masques. Et oui, il y a un savoir-faire pour réaliser des décorations, des déguisements, des masques qui répondent à vos envies, à votre créativité. Le mieux est aussi de s’y prendre à l’avance. 
    Pour ce faire, l’Echomusée vous accueillera :
    • Du 23 au 26 MAI - 14h-19h
    • Le 4, 5 JUIN - 14h-19h
    • Le 6 JUIN - 11h-13h
    • Du 12 au 20 JUIN - 14h-19h
    • Et du 25 au 28 JUIN - 14h-19h
     
    dans des ateliers, qui seront aussi présents pendant la fête de la Goutte d’Or, mais vous…. vous aurez pris de l’avance et pourrez exhiber toutes vos créations le jour J !

     

  • Trop, c’est trop ! On nous raconte des craques !!

    Le quartier de Barbès est une ancienne petite Algérie, comme les anciens le disaient, même si entre-temps les migrations de différents horizons ont modifié en partie les habitudes des habitants. Pour autant, le ramadan est largement présent et fêté. Il a commencé le 16 mai. La vente de produits alimentaires, souvent faits maison, comme les délicieux petits gâteaux au miel, sont vendus sous le viaduc et pour peu que les vendeurs, très souvent des vendeuses, s’appliquent à nettoyer quand ils ou elles quittent les lieux, les autorités policières les tolèrent. 
     
    Mais les photos que nous envoie un de nos adhérents, habitant de la Goutte d’Or, ne sont pas liées au ramadan. Comme certains vont s’engouffrer dans cette explication, nous souhaitons le dire d’emblée. Non, c’est malheureusement une situation qui se voit, souvent et partout dans ce périmètre, plus large que les simples abords du boulevard de la Chapelle. 
     
    Notre adhérent nous envoie régulièrement des photos similaires et il n’est pas le seul. Nous les classons, nous les faisons suivre le plus souvent au service de la Propreté ou à l’élu du 18e chargé de cette délégation. Mais nous ne les publions pas à chaque fois dans notre blog pour ne pas montrer que les images dégradantes de ce quartier qui cache aussi de bonnes choses ! 
     

    DPSP Château rouge 17 avril 18 1.jpg

                                        Photo du Collectif Château Rouge
     
    Toutefois, nous ne supportons plus le double langage. D’une part, nous recevons des annonces multiples d’encouragement à la mobilisation (Tous Mobilisés, Journée de nettoyage citoyen, création de brigade verte, etc…), et parallèlement, on nous dit que jamais le nombre des procès-verbaux pour incivilités n’a explosé dans de telles proportions. Pourtant, de l'autre, on voit clairement sur cette photo et selon ce qu’a constaté notre ami de la Goutte d’Or, la brigade à vélo de la DPSP s’éloigner sans verbaliser les fauteurs de troubles environnementaux. On est là à l’angle de la rue des Poissonniers, vers 14h le jeudi 17 mai. 
     
    Peut-être est-ce lié au ramadan (qui, pour des raisons inconnues, excuserait tout et n'importe quoi). Mais il se trouve qu'à Château-Rouge, peu concerné par le Ramadan, c'est la même chose : jeudi à 14 h, sur le trottoir et la chaussée devant une boutique, monceau de cartons de produits alimentaires, de cartons vides, poubelles débordantes et déchets divers. Quatre agents de la DPSP s'arrêtent. Je regarde la scène avec curiosité, les ayant souvent vu sévir avec la plus grande sévérité contre des jeteurs de mégots mais jamais pour des infractions plus graves. Après avoir bien considéré la chose... ils remontent sur leurs vélos et s'en vont (voir photo). 

    DPSP Château rouge 17 avril 18 2.jpg

                                          photo du Collectif Château Rouge
     
    Qui nous expliquera ce désintérêt des agents de la DPSP du 18e ? Ont-ils à ce point intégré le paysage dégradé de ce secteur, banalisé les monceaux d’ordures, qu’ils ne relèvent plus les situations illicites, répréhensibles, verbalisables, et pour les habitants intolérables au quotidien? Sont-ils aussi bercés par ce refrain qu’on entend régulièrement « Que voulez-vous, ici c’est Barbès ! » ou encore « ce sont des commerces fragiles, il faut les comprendre ! » 
     
    Sans doute un renouveau est-il nécessaire tant dans le personnel sensé agir sur ce territoire, que dans les comportements à adopter. Ne nous a-t-on pas parlé en matière de politiques de sécurité et en matière criminelle de la « tolérance zéro » , une envie d’importer le modèle américain parfois… En matière environnementale, ne faudrait-il pas s’inspirer de modèles étrangers qui fonctionnent pour résoudre une fois pour toutes les problèmes sanitaires, de malpropreté, de non-respect des règles, notamment de collecte des ordures, dans certains quartiers ? La tolérance zéro en cette occurrence serait la bienvenue. 
  • Les biffins par Marc Villard

    Les anciens lecteurs du blog reconnaîtront peut-être ce nom d'un auteur que nous avions reçu, ou plutôt qui avait accepté de parler de ses dernières nouvelles à un petit cercle de nos adhérents.  Vous découvrirez ici l'annonce d'une soirée littéraire en 2010 organisée par nos soins, dans un petit troquet, face au square Léon, La Goutte Rouge qui s'est métamorphosé depuis. Dommage que nous ayons abandonné ces soirées très conviviales. Conviviales, oui, et il faut ajouter plus satisfaisantes que les éternels débats sur la propreté… mais les temps sont ce qu’ils sont, et les priorités changent. 
     

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    Le dernier roman de Marc Villard a attiré notre regard, perché sur une pile de livres placée bien en vue, dans un Cultura très loin de Paris, où nous cherchions quelques «  loisirs créatifs » pour occuper les enfants dignement. Le titre, Les biffins, sorti en janvier 2018 aux Editions Joëlle Losfeld, à lui seul nous a ramenés dare-dare à Barbès. L’auteur n’est pas étranger au quartier. Il le connaît et, plusieurs fois, il a évoqué nos rues, leurs activités, pas toujours très orthodoxes et les faunes qui les peuplent peuvent, avec un peu d’imagination, une trame crédible et le talent qui convient, remplir les pages d’un roman policier attrayant. 
     
    Mais cette fois, plus que le crime dont on aimerait certes connaître l’auteur — parce que chez Marc Villard il y a toujours un mort voire plusieurs —, c’est plus la démarche d’une jeune femme qui tisse le suspense et la trame du roman. A la fois ses aspirations, son désir d’être active et solidaire, son besoin d’agir, bref ses déambulations dans le quartier entre le Carré des Biffins de la Porte Montmartre et Barbès vont nous montrer par l’intérieur les personnes que nous voyons autour de la station Barbès les jours de marché et les dessous de leur vie. On va comprendre la difficulté de l’association qui gère le Carré à faire respecter un semblant de règles. On imaginait bien que ce n’était pas rose. Là, Marc Villard nous fait entrer dans le cercle restreint de ceux qui vivent à côté, ou parmi eux. Le ton est toujours assez cru, enlevé, on ne s’ennuie pas, on n’a pas le temps de paresser… 
     

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    Photographie : Jean-Raphaël Bourge - AFP

     
    Pour les observateurs du quartier, vous reconnaîtrez l’évocation de l’incendie de la rue Myrha en 2015. Autre interrogation. Quand la fiction rencontre la réalité.... A vous de découvrir les pistes qu'imagine Marc Villard pour résoudre ce mystère.