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barbès - Page 20

  • Barbès, des perspectives d'amélioration

    Comme nous l'avions annoncé dans notre article du 20 février, la rencontre avec le député de la 18e circonscription de Paris, Christophe Caresche, et sa suppléante pour le prochain scrutin, a été riche. Nous avons abordé tous les sujets qui régulièrement reviennent au devant de l'actualité dans notre quartier.
    C'est un quartier et des problématiques qu'ils connaissent bien. Christophe Caresche était adjoint de Bertrand Delanoë chargé de la sécurité dans la précédente mandature, poste qu'occupe actuellement Myriam El-Khomri. Quant au cinéma Le Louxor, c'est à Christophe Caresche en 2002 et 2003 que le maire de Paris avait confié la négociation avec la famille Ouaki, les anciens propriétaires et fondateurs de Tati, pour le rachat du Louxor. Souvenons-nous aussi qu'au début il n'était pas question de vendre...

    Dans cette séquence de notre entretien, Elisabeth Carteron, la présidente d'Action Barbès, décrit les problèmes que rencontre le quartier. Ils sont nombreux, déjà anciens, et ils nous font craindre pour la réussite du projet culturel que représente le Louxor. Les Parisiens d'autres quartiers ne se laisseront-ils pas détourner de venir à Barbès ? L'image n'est pas formidable, les abords plutôt désagréables... 

    Ce n'est pas tout à fait l'opinion du député qui marque son optimisme et prend l'exemple de Stalingrad. Ecoutons-le ainsi que sa suppléante.

    La perspective d'une mise à plat de l'organisation de la préfecture de police et de ses missions, ce que dans le jargon, on appelle sa doctrine, laisse penser qu'on pourra obtenir plus d'efficacité sans pour autant augmenter le nombre des fonctionnaires de police. Sur ce dernier point, C. Caresche est très clair, ce n'est guère envisageable à une grande échelle. On l'avait un peu anticipé...

  • La sécurité reste le domaine de la Préfecture de Police

    Depuis longtemps notre association tente d'attirer l'attention des autorités, municipales  et/ou préfectorales, sur les problèmes d'occupation de l'espace public et de présence de ventes à la sauvette, sans que nous voyions des améliorations notables. Sauf à maintenir une présence policière qu'il est de plus en plus difficile à mobiliser sur ces problématiques, étant donné la baisse des effectifs disponibles.

    Nous avons demandé un entretien à Christophe Caresche, député de la 18e circonscritption, fin janvier. Pourquoi s'adresser au député ? Parce qu'il a été adjoint au maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité dans la précédente mandature et qu'il a choisi l'actuelle adjointe chargée de cette délégation, Myriam El Khomri, en tant que suppléante pour affronter les législatives en mai prochain.

    Comment s'organise la police à Paris ? Quelles solutions envisage-t-il ? La vidéo que nous vous proposons est exclusivement consacrée à la question.

     

    Il est fait mention d'un article du Monde du 29 décembre 2011, intitulé  "A Paris, des effectifs policiers inégalement répartis". Extrait :

    "Le nombre de gardiens de la paix et gradés dans les commissariats parisiens au 1er septembre s'explique pourtant, au moins en partie. Mais il témoigne aussi de la rigidité de gestion des effectifs au sein de la police. Il y a les raisons évidentes: le 1er arrondissement abrite le quartier des Halles, l'un des plus fréquentés de la capitale, le 8e (un policier pour 116 habitants) les Champs-Elysées, le palais de l'Elysée et nombre d'ambassades, le 7e (un policier pour 237 habitants) des représentations diplomatiques, également, et les ministères, etc. Mais on pourrait répliquer que le 10e arrondissement (un policier pour 314 habitants) accueille les gares du Nord et de l'Est."

    Dans le local de permanence du député, situé dans le 18e, la conversation se poursuit à bâtons rompus. Myriam El Khomri reprend la situation locale et explique quelques faits qu'il ne faut pas ignorer pour mieux comprendre.

    Au cours de la rencontre, nous avons également abordé d'autres sujets, comme l'ouverture l'année prochaine du Louxor, son impact sur l'environnement (et vice versa), le statut particulier de Paris dans le cadre de la loi PLM, entre autres. Nous vous proposerons d'autres séquences vidéo dans les jours prochains.

  • Une remise à niveau de l’entourage de deux pieds d’arbre du Magenta

    Nous sommes totalement satisfaits de voir que la voirie du 10e a spontanément remarqué que les pieds des arbres du boulevard de Magenta avaient eu dans le passé des problèmes. En effet, depuis le réaménagement du boulevard de Magenta, les entourages ont fait les frais d’expérimentations diverses pour éviter la repose des grilles traditionnelles qui nécessitaient d’être soulevées à fréquence régulière (environ deux fois par an) pour un nettoyage satisfaisant. Il y a eu le mélange sable, gravillons, ciment, peut-être chaux ; également le cadre carré, puis le cerclage métallique.

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    Il semble que la solution actuelle soit le mélange sablonneux qui affleure le niveau du macadam et évite, s’il est complété régulièrement les premières années après plantation, les mares d’eau au pied de l’arbre. Voyez vous-même ces deux photos … Elles ont été faites le 26 janvier. Nous avons attendu pour vous les montrer de voir si les autres fosses seraient également comblées. Non. Seuls deux pieds d'arbre ont bénéficié du traitement. Ce sont deux jeunes arbres de la campagne de plantation de 2007.

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  • Du Tati sans chichis...

    Habitant le quartier où règne Tati du haut de son bel immeuble haussmannien, lettres de lumière visibles depuis la place de la République... nous ne pouvions passer sous silence la nouvelle lue dans Le Parisien fin janvier : Tati se lance dans l'assurance !

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    Tati a gardé son nom - pourquoi renoncer à une enseigne aussi célèbre ? - mais le groupe qui occupe les magasins des boulevards Barbès et de Rochechouart n'a plus rien de commun avec la famille Ouaki qui avait cédé le cinéma Louxor en 2003 à la Ville de Paris. Tati est l'une des enseignes du groupe Vetura-Fabio Luci, un groupe textile qui posséde 140 magasins en France et au Portugal, d'après son site commercial. Il a repris l'affaire en 2004 après décision du Tribunal de commerce de Paris, comme le rappelait Libération dans son article du 6 août 2004, intitulé Fabio Luci, un autre spécialiste du bazar.

    Le service après vente en matière de vêtements, (même s'il s'agit de robes de mariage et que les divorces sont un des aléas de la chose) et de bijoux n'est pas une grosse contrainte pour le vendeur. En revanche assurer les foyers et, à la suite, assumer les dossiers d'indemnisation est une autre paire de manches, sans jeu de mots. L'article dit que Fabio Luci s'adosse au numéro un mondial de l'assurance, l'américain Metlife. Cela est-il rassurant pour autant ? Il ne s'agit pas d'une mutuelle, il faut donc rémunérer les actionnaires.. et tout cela avec des taux de cotisation plus bas. Cherchez l'erreur.

    L'avenir nous dira la satisfaction ou non des courageux qui vont aller voir comment on assure chez Tati. Et surtout comment on traite les dossiers de sinistre et ensuite les indemnisations.

  • Anticiper les conflits entre cyclistes, piétons et files d'attente devant le Louxor

    paris,10e,louxor,voirie,piétons,cycles,vélos,pistes-cyclablesNotre association avait apprécié la concertation avec le chef de projet du boulevard Barbès lors de son réaménagement. C’est dans ce cadre que nous avions fait adopter le passage de la piste cyclable du trottoir à la voie protégée pour bus, afin que les piétons en grand nombre devant les magasins Tati ou Vano n’entrent pas en conflit avec les cyclistes.

    Encore récemment, MDB (Mieux se déplacer à bicyclette) donnait cet exemple comme une transition réussie.

    Dès le mois de mai 2011, nous avions donc évoqué l’intérêt de proposer une réunion sur place aux services de la voirie et à la Mission cinéma pour harmoniser les calendriers et voir quels aménagements de voirie pouvaient être nécessaires aux abords du Louxor sur le boulevard de Magenta. Dans la liste des priorités, cette concertation n’a pas décroché la « head line » et ce n’est que le 8 février, par un froid sibérien, que Xavier Simonin du cabinet du maire  du 10e, Fanny Cohen, Mission cinéma, Valère Griot et Sylvain Flatres, voirie 18e, Christian Margalé, chargé de secteur 19e, Emmanuel Berthelot, voirie 10e, et Elisabeth Carteron, Action Barbès, se sont rencontrés. Le comité de pilotage Barbès aurait pu tout aussi bien se saisir de cette réflexion en amont : elle correspond bien à la définition de ses missions. Mais la dernière réunion a eu lieu le 17 mars 2011. Nous allons alerter le secrétariat de l’Hôtel de ville pour relancer le processus de réunion, très lourd, vu le nombre des participants. On s’éloigne d’un suivi semestriel des problèmes du carrefour.

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  • Carrefour Barbès : améliorer l'environnement

    Une opération immobilière à Barbès : c'est ainsi que nous avons appelé notre nouvelle action pour faire bouger les lignes grâce à l'envoi de cartes postales. Ce n'est pas gagné, mais nous comptons sur votre participation. De quoi s'agit-il ?

    Pour ceux qui suivent les activités de notre association depuis plusieurs années, il n'est qu'à rappeler l'opération propreté de mai 2009, pour que des images leur reviennent en mémoire. Des cartes postales illustrées envoyées en nombre par nos adhérents et les sympathisants de notre action à l'adjoint au maire de Paris chargé de la propreté, François Dagnaud.

    Bis repetita. Mais sur un autre sujet. Les magasins de Vano, situés au carrefour Barbès à l'angle des boulevards Barbès et de La Chapelle, ont subi un incendie en juin 2011. Les murs noircis et endommagés par les flammes ne sont pas stables et la sécurisation du site tarde à venir. Des palissades, maintenant couvertes d'affiches, entourent les lieux du sinistre, mais réduisent considérablement la largeur du trottoir, où se bousculent les piétons, y compris les jours de semaine sans marché.

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    Parallèlement, nous pensons à l'ouverture prochaine du Louxor. Le calendrier est respecté et le cinéma devrait ouvrir ses portes au printemps 2013. Il est temps de penser à améliorer l'environnement de ce lieu de culture qui ne pourra pas à lui seul pacifier les abords de la station de métro, rendre accueillant ce quartier connu pour tous ses trafics dans la France entière, en un mot rendre attractif ce bout de territoire pour des cinéphiles.

    Nous avons pensé qu'il serait agréable de boire un verre, avant ou après la séance, dans une brasserie ou une cafétéria à l'angle opposé au Louxor, côté 18e. Nous avons donc fait un montage de pure fiction pour illustrer notre idée, un immeuble aux allures résolument modernes, car on ne construit plus vraiment de l'haussmannien en 2012...

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    Des cartes postales montrant les lieux tels qu'ils sont aujourd'hui, huit mois après l'incendie, et tels qu'ils pourraient être, si la Ville de Paris usait des moyens dont elle dispose (préemption si déclaration d'intention d'aliéner, ou déclaration d'utilité publique dans le PLU). Pour l'instant, les propriétaires n'ont pas déclaré leur intention de vendre. La procédure pourrait être longue. Toutefois, nous sommes accoutumés aux longues attentes à Barbès. Le Louxor était à l'abandon depuis vingt ans, et pas à vendre, quand notre association a commencé ses actions en faveur d'un rachat par la Ville de Paris.

    Si notre action vous paraît légitime, si vous voulez contribuer à son succès, demandez une carte postale, pré-imprimée, et adressez-la à Daniel Vaillant, maire du 18e, dans les jours qui viennent. Elles sont disponibles à la Boucherie Leboine, 144 rue du Faubourg Poissonnière, dans le 10e.

    Merci d'avance de contribuer à faire connaître l'attachement des habitants à leur quartier : Barbès est un quartier populaire qui demande un peu d'attention.

    Voir aussi notre article du 21 septembre 2011.

     

  • Et hop, on recreuse des trous boulevard de La Chapelle

    On a beau toujours s'en étonner, rien ne change vraiment au fil du temps. Des chantiers de voirie remplacent d'autres chantiers de voirie, pafois sur le même tronçon de trottoir seulement quelques mois après la réfection du macadam. Ce ne sont pas les mêmes réseaux ! nous dit-on. Oui, bien sûr, mais un peu de coordination entre les entreprises maintenant toutes plus ou moins indépendantes de l'état (il faut le souligner, ce qui n'arrange rien) ne nuirait pas aux finances publiques ou des particuliers. Que ce soit le réseau de distribution de l'électricité, du chauffage urbain, ou de l'eau, au bout du bout, ces frais de réseau sont toujours facturés aux clients finaux, sous une forme ou une autre.

    Soyons précis : plusieurs chantiers sont prévus du 9 janvier au 29 février pour remplacer des câbles des réseaux de distribution de l'électricité les plus anciens

    - du 106 au 126 boulevard de La Chapelle

    - du 1 au 7 boulevard Barbès

    - du 2 au 4 boulevard de Rochechouart

    - au 2 rue de Sofia

     - du 2 au 16 rue des Islettes

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    Les accès piétons seront sécurisés, et comme toujours maintenus les accès des riverains et des services de secours. Seuls les stationnements subiront quelques perturbations. C'est ce que montre de manière générale la photo ci-dessus prise en octobre dernier, rue de Tombouctou.

    Chaque  immeuble sera averti par voie d'affichage de toute coupure éventuelle de l'électricité.

    ERDF a l'amabilité de donner les coordonnées de ses services en cas de besoin :

    Unité réseau électrique Paris
    Pôle Ingénierie
    4 bis rue Coustou – 75018 PARIS
    N° tél. : 01 44 16 44 27
    N° tél. : 0153 41 73 00
    N° dossier : D321/020498

  • Reparlons un peu de démocratie participative !

    Reparlons un peu de démocratie participative !

    Les pétitions ont fait l’objet de discussions, voire de polémiques, et si elles sont un moyen d’attirer l’attention, elles sont rarement un outil démocratique efficace.

    En effet, on observe deux cas, pour simplifier :

    • soit le problème soulevé ne concerne qu’un nombre limité de sujets, disons de citoyens, et dès lors le nombre de signatures collectées ne dépasse pas les quelques centaines. Si les initiateurs de la protestation sont des personnalités connues de la sphère médiatique, on peut espérer quelques milliers de plus. On n’atteint pas les scores de Facebook pour des images ou des vidéos qui font le buzz….
    • soit le problème touche à l’intérêt collectif, comme on l’a vu pour la modernisation destructrice de l’Hôtel Lambert sur les bords de Seine, et l’émotion très grande dans les milieux de la culture et du patrimoine permet à la pétition d'atteindre son but. Bien qu’un autre exemple très parlant, celui des serres de Roland Garros, démontre juste le contraire dans un contexte pourtant assez comparable. Là aussi les milieux de la culture et du patrimoine se sont mobilisés, mais cette fois sans succès.

    Pour donner la parole aux citoyens dans le cadre de la pétition, la mairie de Paris avait promis de moderniser le processus et de mettre en place sur son site en ligne un dispositif qui facilite la collecte des signatures. L’engagement consistait à débattre en conseil de Paris du problème objet de la pétition, si celle-ci réunissait l’adhésion d’1% des Parisiens majeurs (plus de 18 ans, domiciliés à Paris, toute nationalité) et naturellement après s’être assuré que le problème en question relevait bien de la compétence de la Ville de Paris.

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    Les choses sont bien en place, mais les signataires n’ont pas pris l’habitude du net, ou bien les sujets ne les intéressent pas. Notre étonnement a été grand de constater que la protestation la plus suivie n’a recueilli que 44 signatures au bout de 6 mois, alors qu’on y réclame une navette de quartier à Belleville… 

    Que pensez-vous de lancer une pétition sur le site de la mairie de Paris, en faveur de la construction d’un équipement municipal (logements sociaux mixtes, hébergements étudiants, ou personnels spécifiques, par exemple, infirmières – proximité Lariboisière) avec une affectation spécifique en pied d’immeuble, par exemple une belle brasserie cafeteria, à l’emplacement de Vanoprix, détruit par un incendie en juin 2011 et actuellement inoccupé, voire en ruine. 

    Puisque les visites des responsables de l'Etat, Claude Guéant en 25 mars 2011, du préfet de police Michel Gaudin le 22 décembre et de la ville ne font pas avancer le dossier, essayons d'autres voies... pour qu'au jour de l'inauguration du Louxor, les futurs spectateurs et cinéphiles aient une autre vue que des pans de murs calcinés, un autre lieu de rendez vous que les dessous du viaduc battus par les vents et occupés par toutes les ventes possibles. Il ne faudrait pas non plus que le site reparte avec une énième boutique de vêtements de cérémonie ou un fast food de plus... Et qu'on ne nous dise pas que la liberté du commerce est inscrite dans la constitution. On le sait ! Ce que nous savons aussi, c'est qu'un règlement de copropriété peut entraver bien des appétits, et limiter certaines activités.

  • Vous qui habitez à Barbès, qu'en pensez-vous ?

    Sous la plume de SIBYLLE VINCENDON, on pouvait lire hier matin dans Libé une présentation des conclusions de la sociologue Virginie Milliot, qui livre un rapport intitutlé "Laboratoire du pluralisme". La journaliste n'est pas loin de penser avec elle que Barbès est bien le dernier quartier parisien où la tchache a encore sa place. Après lecture de cet article, dites nous ce que vous en pensez. Les commentaires sont ouverts en bas de page. La discussion s'engage...

    Article de Libé du 18 novembre, rubrique Société.

    Barbès (XVIIIe arrondissement) est le plus ancien quartier cosmopolite de Paris et l’un des plus précaires. Virginie Milliot, sociologue, s’est demandé si ce n’était pas aussi «un laboratoire du pluralisme», titre de son rapport. Elle a traîné dans la rue, observé les passants et constaté que ces espaces où tous se croisent fonctionnaient comme «un creuset de la formation des mentalités citadines et citoyennes».

    «Discours enchanté». Dans ce quartier pauvre, où l’on trouve aussi bien un «dépaysement», une «atmosphère dans laquelle on baigne» que des ventes de cigarettes de contrebande à ciel ouvert (et, plus discrètement, de drogue), la cohabitation des populations est une pratique délicate qui se fabrique sur le terrain. Il y a de plus en plus de classes moyennes ou supérieures. Parmi elles, deux groupes. D’abord, ceux qui défendent le village exotique, multiculturel. «Le discours enchanté», résume la sociologue. Souvent arrivés dans les années 80, ils se sont parfois engagés dans l’associatif, voire la politique. Le constat des inégalités leur donnait envie d’agir. A l’opposé se trouvent les habitants qui exacerbent les problèmes sociaux, «ici plus visibles qu’ailleurs». Ils sont plutôt arrivés vers les années 2000, ont eu une réaction de rejet, se sont constitués en association exigeant le «droit au calme». L’occupation de la rue par les trafiquants ou ceux qui y traînent les insupporte. «Ces nouveaux propriétaires visent à délégitimer des activités informelles et des modes d’occupation de la rue qui caractérisent ce quartier depuis des décennies», constate la sociologue.

    De fait, à Barbès, la rue est particulière. Il s’y passe toujours quelque chose et tout le monde s’en mêle. Le «pacte d’anonymat», cette sorte de distance entre les passants, n’a pas cours. Assise sur un banc, Virginie Milliot est abordée, prise à témoin et même embringuée dans un contrôle de police qui tourne mal. Pour elle, l’opposition présente dans d’autres quartiers mixtes joue à plein à Barbès : «La rue pour les classes populaires est un espace où l’on vit alors qu’elle est avant tout pour les classes moyennes un espace que l’on traverse.»

    «Parfaits inconnus». Barbès s’embourgeoise, mais bien plus lentement que les autres quartiers parisiens. C’est «une gentryfication hésitante». En tout cas, «ce quartier joue un rôle d’espace formateur du citadin», écrit Virginie Milliot. Pour la chercheuse, Barbès «délimite un morceau de ville» différent des cités de périphérie parce que «la pluralité se rencontre sur un mode non conflictuel dans un espace public». En clair, on se retrouve, comme elle l’écrit, «à parler avec de parfaits inconnus». Barbès ne ressemble pas au reste de Paris. Pour combien de temps encore ?

    Paris se cherche, titre encore le journal...

    En effet, ce rapport fait partie d'un programme de recherches "Paris 2030" qui existe depuis sept ans et a permis de fournir aux gestionnaires et politiques parisiens des travaux sur des thèmes aussi variés que "l'Utilisation de l'espace par le pigeon urbain" ou "Le travail indépendant à Paris et son avenir".

    Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'université et de la recherche, plaide pour ce programme qui certes coûte à la ville -  n'était-ce pas toutefois une promesse de campagne du candidat Delanoé en 2008 d'aider la recherche  et les chercheurs ? - mais accroit indéniablement son attractivité auprès des chercheurs étrangers, que les villes d'importance mondiale tentent de séduire avec chacune leurs atouts propres.

    Pour en savoir plus sur le colloque qui a eu lieu hier à l'Hôtel de ville, ses lauréats, ses ambitions, visitez cette page riche de nombreux liens vers les lauréats des années précédentes et les rapports accessibles en ligne (comme par exemple celui-ci  : le rapport Depaule sur les quartiers de Paris, dont la Goutte d'Or...)

     

  • Autolib' : de nouvelles informations locales

    Poser des questions, c’est bien. Donner les réponses, c’est mieux.

    Mardi 27, nous nous demandions comment l’abri vitré pour les futurs abonnés d’Autolib’, que l’on peut découvrir en photos dans notre article, pourrait trouver un espace suffisant sur l’étroit trottoir du haut de la rue du Faubourg Poissonnière.

    Elise Fajgeles adjointe chargée de l'espace public , interrogée sur le problème, nous a répondu avec la rapidité qui lui est familière (et nous l’en remercions ici) :

     "Toutes les stations ne sont pas équipées de la même façon. Celles avec abris en verre sont des stations d'accueil et d'information où l'on pourra notamment s'abonner. Bien entendu, j'ai veillé à ce que dans l'arrondissement, elles soient installées là où la largeur des trottoirs le permet.

    Pour le moment, j'ai donné un accord préalable sur quelques emplacements : avenue Claude Vellefaux, rue du Faubourg Saint-Martin (derrière la gare de l'Est et un peu au-dessus de Louis Blanc), rue de Metz et rue de Paradis. Elles doivent être validées au fur et à mesure des instructions techniques.

    Les travaux commencent doucement (3 par 3) pour une mise en service partout dans Paris début octobre.

    J'ai acté hier le principe d'une réunion publique début novembre. Je vous tiens tous au courant très vite."

    Nous relaierons la date et le lieu de la réunion de novembre sur le blog d’Action Barbès. N’hésitez pas à poser d’autres questions. Nous nous emploierons à les transmettre.

  • Autolib', suite ...

    Nous vous avons parlé il y a quelques jours du début des travaux pour la mise en place d'Autolib'. Voir ICI.

    Les travaux vont bon train et on peut d'ores et déjà avoir une petite idée de la manière dont les stations en surface se présenteront avec les quelques photos ci-dessous.

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    Chaque borne correspond à une voiture, rechargement électrique compris !

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    Une borne. Même principe que Vélib'

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    Chaque station comporte un abri. Portes coulisssantes en verre de chaque côté.

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    La taille de l'abri implique que les stations devront être installées sur des trottoirs larges

    Cette implantation trouve un espace suffisant sur les trottoirs de l'avenue Trudaine. En revanche, nous avons en mémoire que quelques places de stationnement ont été "fléchées" (réservées) tout en haut du faubourg Poissonnière, côté 10e, pour accueillir des emplacements Autolib'. Nous nous demandons comment ce trottoir qui de surcroit possède des marches le long de la chaussée va pouvoir intégrer ce dispositif. Nous nous renseignons.

  • Larisboisière-Saint-Vincent-de-Paul : réunion publique le 28

    Un sujet de toute première importance pour qui habite Paris, le 10e ou un autre quartier,  sera traité au prochain conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul le 28 septembre de 19h à 21h, école Belzunce, 3, rue de Belzunce, à savoir :

    Le logement dans le 10e

    Quels constats, quels enjeux ?

    Pour ce 33e Conseil de quartier St-Vincent de Paul – Lariboisière, l’équipe d’animation vous propose de faire le point sur les dossiers en cours et, sur le thème du logement, d'aborder les sujets suivants:

    •  La répartition des logements sociaux dans notre quartier et leurs règles d’attribution.
    •  L’attractivité du quartier des Gares : accroissement des « meublés touristiques », évolution démographique, impact sur les prix. 
    •  Augmentation des logements vacants, présentation du dispositif « Louez Solidaire ».

    Mme Yanna de Paris Habitat IdF présentera "Louez Solidaire". En tant qu'élu chargé du logement dans le 10e arrondissement, Paul Simondon sera présent, ainsi que Tony Dreyfus, député du 10e et les élues référentes du conseil de quartier.

    Le 8 septembre dernier, la Chambre des notaires de Paris a publié son rapport sur le prix de l'immobilier au 2e trimestre de 2011. On y lit le prix moyen du m² dans le 10e arrondissement : 7 420 € soit une évolution de 23,8 % sur un an. Mais... les notaires estiment que les prix amorcent enfin une baisse, car d'après leurs indicateurs avancés, les prix auraient baissé de 1,2 % en juillet. C'est une amorce, certes, mais bien faible au regard des hausses de ces dernières années.

    Un article des Echos reprenait quelques prix ce même jour sous la plume de Martine Denoune en ces termes :

    Dans tous les arrondissements, les prix sont désormais les plus hauts jamais enregistrés. Tous les arrondissements enregistrent une forte hausse annuelle des prix variant de +16,4% dans le 6ème arrondissement à +26,9% dans le 9ème. Au sein des quartiers, les prix médians font le grand écart en oscillant entre 5.860 euros le mètre carré à la Goutte-d'Or dans le 19ème arrondissement et 13.680 euros le mètre carré dans le quartier Saint-Thomas-d'Aquin dans le 7ème.

    On pardonnera à Martine Denoune de ne pas placer la Goutte d'Or dans le 18e. Peut-être n'est ce pas son quartier...