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  • Reparlons un peu de démocratie participative !

    Reparlons un peu de démocratie participative !

    Les pétitions ont fait l’objet de discussions, voire de polémiques, et si elles sont un moyen d’attirer l’attention, elles sont rarement un outil démocratique efficace.

    En effet, on observe deux cas, pour simplifier :

    • soit le problème soulevé ne concerne qu’un nombre limité de sujets, disons de citoyens, et dès lors le nombre de signatures collectées ne dépasse pas les quelques centaines. Si les initiateurs de la protestation sont des personnalités connues de la sphère médiatique, on peut espérer quelques milliers de plus. On n’atteint pas les scores de Facebook pour des images ou des vidéos qui font le buzz….
    • soit le problème touche à l’intérêt collectif, comme on l’a vu pour la modernisation destructrice de l’Hôtel Lambert sur les bords de Seine, et l’émotion très grande dans les milieux de la culture et du patrimoine permet à la pétition d'atteindre son but. Bien qu’un autre exemple très parlant, celui des serres de Roland Garros, démontre juste le contraire dans un contexte pourtant assez comparable. Là aussi les milieux de la culture et du patrimoine se sont mobilisés, mais cette fois sans succès.

    Pour donner la parole aux citoyens dans le cadre de la pétition, la mairie de Paris avait promis de moderniser le processus et de mettre en place sur son site en ligne un dispositif qui facilite la collecte des signatures. L’engagement consistait à débattre en conseil de Paris du problème objet de la pétition, si celle-ci réunissait l’adhésion d’1% des Parisiens majeurs (plus de 18 ans, domiciliés à Paris, toute nationalité) et naturellement après s’être assuré que le problème en question relevait bien de la compétence de la Ville de Paris.

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    Les choses sont bien en place, mais les signataires n’ont pas pris l’habitude du net, ou bien les sujets ne les intéressent pas. Notre étonnement a été grand de constater que la protestation la plus suivie n’a recueilli que 44 signatures au bout de 6 mois, alors qu’on y réclame une navette de quartier à Belleville… 

    Que pensez-vous de lancer une pétition sur le site de la mairie de Paris, en faveur de la construction d’un équipement municipal (logements sociaux mixtes, hébergements étudiants, ou personnels spécifiques, par exemple, infirmières – proximité Lariboisière) avec une affectation spécifique en pied d’immeuble, par exemple une belle brasserie cafeteria, à l’emplacement de Vanoprix, détruit par un incendie en juin 2011 et actuellement inoccupé, voire en ruine. 

    Puisque les visites des responsables de l'Etat, Claude Guéant en 25 mars 2011, du préfet de police Michel Gaudin le 22 décembre et de la ville ne font pas avancer le dossier, essayons d'autres voies... pour qu'au jour de l'inauguration du Louxor, les futurs spectateurs et cinéphiles aient une autre vue que des pans de murs calcinés, un autre lieu de rendez vous que les dessous du viaduc battus par les vents et occupés par toutes les ventes possibles. Il ne faudrait pas non plus que le site reparte avec une énième boutique de vêtements de cérémonie ou un fast food de plus... Et qu'on ne nous dise pas que la liberté du commerce est inscrite dans la constitution. On le sait ! Ce que nous savons aussi, c'est qu'un règlement de copropriété peut entraver bien des appétits, et limiter certaines activités.

  • La mendicité mise à l'index

     “Les arrêtés anti-mendicité, qui concernaient les Champs-Elysées à Paris, ont été étendus au Louvre et aux grands magasins, une mesure "utile" contre la délinquance roumaine selon le ministre de l'intérieur, M. Guéant, mais stigmatisante aux yeux du maire PS de Paris, Bertrand Delanoë.”

    Cette brève parue dans Le Monde du 5 décembre et également dans la journée dans toute la presse (Libération, Le Parisien ) soulève quelques interrogations :

    Un arrêté interdit la mendicité sur les Champs Elysées. D’autres zones commerçantes ou touristiques, commerçantes et touristiques  (pléonasme ?) réclament la même mesure et l’obtiennent de M. Guéant.

    Quels sont les critères d’attribution ? Quelles sont les données qui ont permis d’en définir le périmètre ?

    Nous ne sommes pas fan’ de la mendicité, surtout quand elle commence à s’organiser et qu’on subodore parfois que les compteurs sont régulièrement relevés. On nous dit qu'il s'agit de réseau et on veut bien le croire. Mais selon quel principe faudrait-il réserver la mendicité à certains quartiers et en exempter les habitants et usagers de certains autres ? Ces personnes qui dépensent sans compter chez Louis Vuitton, chez Dior ou Guerlain, sont-elles trop sensibles pour supporter la vue de mendiants ? On peut facilement imaginer qu’elles se soustraient déjà aux sollicitations nombreuses dans les voitures du métro en ne l’empruntant pas, serait-il vraiment trop cruel de les confronter à un phénomène de notre temps, en permanente expansion, alors qu’elles « shopingnent » ? Sans doute sont-elles des proies plus intéressantes aussi... Les commerçants et boutiquiers ne sont peut-être pas étrangers à l’extension de cette mesure d'interdiction (en tête de liste les grands magasins du boulevard Haussmann gênés en période de fêtes) et l’on sait combien notre président et son staff sont à l’écoute du monde qui souffre.

    Encore deux questions :

    Par ailleurs, si les Roumains ont des défauts, M. Guéant ne contribue-t-il pas avec un peu trop d’insistance à en faire les parias de l’Europe ? Cela devient indécent. Les forces de l’ordre affectées à cette surveillance particulière, pour des intérêts particuliers, feront défaut ailleurs, n’en doutons pas…

    Nous ne sommes pas pour le boycott des Champs ou des grands magasins, mais faut-il à ce point mettre à contribution la force publique pour protéger les grandes fortunes qui se cachent derrière ces enseignes ?

    Nous sommes tombés sur une courte interview du maire de Paris que nous nous autorisons à recycler, car on la croirait faite à l'occasion de la présente interdiction, extension de la précédente qui est aussi prorogée. Or, non ! Elle date du 13 septembre 2011. Il semble que selon la formule très populaire : plus qu'ça change et plus qu'c'est pareil ! aurait dit ma gand'mère... Très triste tout cela. On constate que les méthodes que décrivait déjà en septembre le ministre de l'Intérieur ne donnent pas des résultats mirobolants. Ne seraient-ils pas adaptés tout simplement ?