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barbès - Page 19

  • Bibliothèque de la Goutte d'Or : un chantier bien silencieux

    Nous nous posions des questions le 28 janvier 2012 (voir notre article) sur la réouverture, puis sur les travaux de la Bibliothèque de la Goutte d'Or; nous demandions aussi des réponses aux élus …. Silence radio. Nous en avons trouvées sur le site de Social Nec Mergitur, un site d'actualité politique, syndicale et culturelle animé par des agents de la Ville de Paris. Nous vous en proposons la lecture :  

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    Pourtant neuve, la bibliothèque Goutte d’Or est fermée pour au moins deux ans !

    Fermée depuis près d’un an, la bibliothèque Goutte d’or, située dans le 18e arrondissement de Paris, ne rouvrira pas ses portes au mois de juin, soit dans quelques jours, comme l’avait pourtant annoncé le « Journal Du Dimanche (lire ici). La réouverture est en effet repoussée à l'année prochaine, au mieux !  La raison ? Les travaux n’ont tout simplement….pas encore commencé !

    Pourtant l’annonce d’une réouverture prochaine était encore confirmée récemment par une affichette officielle de la Mairie de Paris.

    Du côté des usagers, c’est l’incompréhension. « C'est un temps bien long. Quels genres de travaux, quel genre de transformation va-t-on y faire qui justifie une mise à l'écart si longue ? » Se demande le site Action Barbes. « Si les élus du 18e lisent notre blog, nous aimerions qu'ils répondent à ces interrogations. Merci d'avance. » Concluent ils dépités.

    Que les habitants du quartier se  rassurent. Désormais la réouverture est programmée pour le 15 mars …2013, selon les dernières informations publiées par la Mairie de Paris.  «  Lors de sa réouverture, vous découvrirez un lieu plus confortable, plus convivial, avec des postes multimédias à votre disposition et un espace d’animation. » claironne la Ville de Paris dans un enthousiasme visiblement non feint. Elle oublie (volontairement ?) au passage que la bibliothèque était déjà (et largement) pourvue en postes multimédias !

    De plus, il est plutôt gênant de rendre une bibliothèque plus « conviviale » , plus « confortable » alors qu’elle a été inaugurée en… octobre 1999 et qu’elle a été, mais oui, rénovée en … 2003, comme le révèle le site officiel de la bibliothèque.

    Bref, cette bibliothèque vieille d’à peine douze ans et  rénovée il y a seulement huit ans doit être refaite pour être « conviviale ». C’est avec effarement qu’on apprend qu’à l’aube du 21ème siècle, la convivialité ne faisait pas partie du cahier des charges dans la construction d’un équipement culturel, il n’est jamais trop tard !

                                            goutte d'or 1

     Une chose est sûre, dès son origine ce bâtiment a été victime d’une mauvaise conception, puisque ces (longs) travaux ont pour but de permettre l’accessibilité aux personnes handicapées, de créer un local poubelle (mais oui), de traiter les façades et d’installer un système de ventilation. Le précédent système ayant la particularité de sauter quand il faisait chaud, mais aussi quand il faisait froid !! Les températures, mal récurent des bibliothèques parisiennes. (Pour le chaud lire ici, pour le froid, lire là)

    A noter également que ce bâtiment ne répondait pas non plus aux normes de sécurité (c’est pourquoi les pompiers du secteur donnaient régulièrement un avis défavorable) d’où l’installation d’un nouveau système d’alarme incendie et d’un accès conforme en cas d’évacuation.

    Ceci dit, la partie est loin d’être finie puisque, d’après nos informations, l’architecte et la Mairie de Paris sont en conflit sur une partie des réaménagements, et la situation parait suffisamment tendue pour que la Mairie de Paris envisage la création d’un comptoir de prêt pour cet été. Vue les délais, cela risque toutefois de rester à l’état de vœu pieux.

    En tout cas, cet épisode illustre le malaise qui touche les bibliothèques municipales parisiennes ces dernières années avec entre autres, les baisses massives de budgets d'acquisition ou les pannes à répétition  des systèmes informatiques

                                           Un comptoir de prêt à la Goutte d'Or, un voeu pieux  ?

                                 girard-copie-1

                                         " Mes frères, prions pour la bibliothèque Goutte d'Or ! "

    La mairie du 18e a-t-elle quelque chose à ajouter ? L'Hôtel de Ville peut-être ? Nous ne demandons pas mieux que de pouvoir publier toutes les explications que l'on voudra bien nous fournir.

  • Un témoignage intéressant sur la police de proximité

    Dans nos quartiers très peuplés, aussi bien d'habitants que de gens de passage, d'acheteurs que de touristes, nous savons combien il est important que la police soit présente, pas dans sa fonction répressive forcément, mais plutôt dans ses missions de contact et de respect des règles élémentaires de la société.

    Avec Daniel Vaillant, à l'Intérieur, nous avions connu les heures de gloire de la police de proximité, qui moquée par les nouveaux maîtres de Beauvau en 2002, a alors commencé à se transformer en une police beaucoup plus anonyme, avant de perdre une partie de ses effectifs dans les règles du non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite. La lecture matinale de la presse nous a permis de lire l'intéressant témoignage d'un policier parti à ce moment charnière. Il raconte son ascension dans la police nationale et les missions qu'il a aimées faire, cette présence sur le terrain dans des quartiers populaires, ceux qu'on dit "sensibles" comme la Paillade à Montpellier. On faisait la différence entre délinquants et habitants à cette époque, parce qu'on connaissait la population et que ces relations de proximité permettaient des rapports de confiance. Nous vous engageons à lire cette page d'un blog relayé par Le Monde ici.

    Blog du Monde

    Avez-vous remarqué comme les abords de la station de métro Barbès sont redevenus accessibles les jours paris,police-de-proximité,barbès,station,métro,libre-accèsde marché, depuis plus d'un mois environ, y compris pour les personnes âgées qui avaient peu à peu renoncé à prendre le métro dans cette station. Il n'a pas été besoin de déploiements spectaculaires de forces de police, pas de cars de CRS en stationnement illimité. Les brigades à pied ou à vélo ont fait un travail magnifique de rondes, de présence, de dialogue aussi avec les habitants. La police n'a pas pour mission de régler ou d'apporter des solutions aux conditions de vie des populations très précarisées par la crise économique, le capitalisme financier délirant, ou l'immigration mal organisée. En revanche, elle a pour mission de faire respecter les règles de circulation sur l'espace public et d'accès aux services publics dans de bonnes conditions.

  • On nous envoie des photos du Louxor

    paris,barbès,louxor,commerce,hélène-duverly,étalageNous avons reçu des photos récentes du cinéma Le Louxor : elles datent de la dernière visite organisée par la Mission cinéma de la Ville de Paris, le 24 avril précisément. Les places de visiteurs sont distribuées au compte-gouttes car elles doivent être très encadrées. Avertie par nos soins de l'imminence d'une visite, une des élues du 10e, Hélène Duverly, a pris plaisir à voir l'avancement des travaux et nous envoie quelques photos, prises par Pierre-Clément JULIEN. Si vous ne connaissez pas Hélène Duverly, cette fois, vous ne pourrez pas la manquer... En dehors de ces activités de travaux publics (avec casque obligatoire !), elle a pris la délégation du commerce dans le 10e arrondissement en 2008, et à plusieurs reprises, Action Barbès a  fait des tournées dans le quartier avec elle, pour relever les débordements de certains étalages ou terrasses sur l'espace public.

    Notre souci de préserver l'espace public dans nos quartiers, soumis à une forte pression des commerces et de l'affluence des clients, a trouvé auprès de cette élue un certain écho. Mais comme chacun sait, tout est affaire de persévérance et de vigilance, car l'étal retiré aujourd'hui réapparait souvent le lendemain, ou au mieux... le surlendemain.

    La vue ci-dessous laisse voir l'espace par lequel circulent tous les matériaux : les poids lourds peuvent passer en effet sous ces poutrelles. On est là sous la construction amovible située sur le trottoir du boulevard de La Chapelle. On aperçoit la station aérienne du métro, à gauche de la photo.

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    Et toujours les jolies mosaïques qui enchantent tous les visiteurs....

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    qui ne manquent pas de constater, comme nous, qu'il était temps de les restaurer, car des pièces sont manquantes, abîmées, et des fissures sont apparues.

  • François Hollande, président !

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    Hier matin, nous avons fait le tour des bureaux de vote du quartier. Matin brumeux et grisâtre, rien d'enthousiasmant pour ce dimanche de mai. Où es-tu, joli mois de mai ? A Belzunce, on attend patiemment dans la file; rue Bossuet, on attend même sur le trottoir. De bonne source, on nous dit que les citoyens viennent assez régulièrement avant la messe de l'église Saint-Vincent-de-Paul qui est juste à côté. Bien vu.

    Côté 9e, à l'école de la rue Turgot, pas de foule ni sur le trottoir, ni à l'intérieur. Ici, les habitudes sont tout autres : une petite affluence chez les lève-tôt, puis une grande pause jusqu'à la mi journée, un peu avant le déjeuner dominical. Nous sommes passés vers 10h30 dans un grand vide...

     A midi, le ministère de l'Intérieur annonçait une participation de 30,66%, donc pas de mobilisation exceptionnelle ni d'un côté, ni de l'autre, au moins à la mi-journée.

    Et finalement, à 20 heures, les radios et les télévisions annonçaient la victoire de François Hollande avec quelque 51,7 % des voix.

    La Bastille a revécu un certain 10 mai, et les anciens ont retrouvé une partie de leur jeunesse...

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  • D'une manif' à l'autre...

    Intéressée par notre article sur les défilés du 1er mai, y ayant participé elle-même, une lectrice nous a transmis l'information suivante dès le lendemain.


    "Alors, comme ça, on a failli s'y croiser aussi ...
    A la manif', vous avez certainement vu ou entendu près du square Galli cette jeune militante de "Coup pour Coup 31"  qui engageait fougueusement, par haut-parleur hurlant interposé, badauds et défilants à se joindre à leur manif qui se tiendra le 8 mai prochain, 14H à ...... Barbès.
    C'est le mot "Barbès" qui a attiré mon attention.
    Révolution peut-être, mais je vois avant tout que notre quartier risquera d'être occupé... par les CRS. Mieux vaut le savoir, en particulier pour les bus que nous voulions emprunter ce jour-là. Tout sera bouclé. "


    Notre blog reçoit régulièrement les flashs et les communiqués de presse de la Préfecture de Police, nous vous avertirons plus précisément si cette manifestation est annoncée par la Préfecture. Les précédentes n'ont pas réuni énormément de manifestants, mais en effet, par précaution, les forces de l'ordre sont, elles, sur place en grand nombre.

  • Une réserve de matériaux de voirie sous le viaduc

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    L'extrémité nord de la rue de Maubeuge n'est pas très habitée, c'est un fait. D'un côté l'hôpital Lariboisière avec certains de ses bâtiments les plus anciens (secteur Pierre Lescot): les  murs s'effritent depuis des décennies, offrant un aspect lépreux, que cachent partiellement d'immenses panneaux publicitaires, tout aussi laids. De l'autre côté, un immeuble de la SNCF ou société apparentée (Railrest et Transport ferroviaire), plutôt moderne, un profil assez conquérant, façade majoritairement en verre. Les institutionnels, qu'ils soient présentables ou pas, ne font pas une rue humanisée. De fait, cette extrémité de la rue de Maubeuge ressemble à une sortie de zone industrielle. 

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     Que voit-on une fois passé le viaduc, côté 18e ? La rue de Tombouctou. Elle débouche sur le boulevard de La Chapelle, après avoir dépassé la rue de Jessaint qui franchit, elle, les rails du réseau de la Gare du Nord. Elle est balisée par deux hammams dans des immeubles anciens en bon état, et des commerces dont une boulangerie qui aux beaux jours proposent à ces clients quelques chaises en terrasse. Un cadre populaire de manière générale comme l'est le 18e arrondissement.

     Entre les deux lieux que nous venons de décrire, il existe un espace, situé sous le viaduc, qui est en quelque sorte un "no man's land", une zone dont la fonction est incertaine, indéfinie, voire ignorée. On a bien cherché à lui en donner une, en implantant une station de Vélib', près du pilier sud-est, côté 10e donc. Mais les vélib' sont rarement au rendez-vous. Les gestionnaires diront peut-être, comme ils l'ont fait pour la station sous le viaduc, aussi, devant chez Tati, que "la station est peu productive", en langage courant cela signifie peu utilisée, mais dans cette logique, sait-on si elle est peu ou pas utillisée parce que les vélos manquent, ou bien ces derniers manquent-ils -de fait la station n'est pas réapprovisionnée- parce qu'elle est peu utilisée ?

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    En ville aussi, la nature a horreur du vide. C'est ainsi que l'espace du terre plein central du boulevard de La Chapelle accueille régulièrement des occupants divers. Pendant longtemps des camionnettes et des voitures particulières ont stationné sur ce trottoir bien que surélevé. La ville, pour éviter que le lieu ne devienne un parking, y a fait poser des blocs en béton qui en limitent l'accès. Ce bornage a eu pour effet immédiat de le rendre sale, car les engins de la propreté n'ont pu continuer à le nettoyer correctement. C'est du moins ce que nous ont dit des agents de la DPE rencontrés sur place. On peut le concevoir.

    Depuis quelques semaines, ce sont des matériaux qui occupent les lieux. Entourés de palissades vert et blanc, ils s'étendent d'une pointe à l'autre de l'espace. Pour combien de temps ? A qui appartiennent-ils ? S'agit-il des travaux de rénovation des réseaux ErDF ou d'un autre concessionnaire de la Ville ? Mystère.

    Lors d'une récente réunion, nous avons posé une question informelle à un chargé de mission de la mairie du 18e sur le devenir de cet espace...: Oui, il y aurait une rénovation en vue dans un proche avenir.

    Mais encore ?

  • Des pistes cyclables dangereuses pour tous

    Nous avons toujours plus ou moins défendu le réaménagement du boulevard de Magenta, inauguré en 2007 - c'est déjà bien loin - et suivi de près toutes les mesures prises au niveau des feux tricolores, des sens de circulation, de la configuration des files de circulation des bus ou des voitures... il y a eu beaucoup de modifications pour tenter d'améliorer la situation. Ce n'est toujours pas parfait. C'est encombré, polluant. De fait, il y a trop de véhicules à moteurs dans Paris. On ne pourra pas réellement faire des miracles sans en diminuer le nombre.

    Mais penchons-nous sur le cas des cyclistes. Ils ont souvent protesté sur le fait que les pistes sont sur les trottoirs du boulevard et qu'ils entrent donc en conflit avec les piétons, eux-mêmes assez légitimement présents sur le trottoir... Peu à peu, la situation s'améliorerait si cette voie n'attirait pas autant de "primo-promeneurs", des personnes se trouvant là pour la première fois et ne réalisant pas immédiatement qu’ils déambulent sur une piste ! Le carrefour Barbès et les boulevards qui s’y rejoignent rassemblent des commerces bon marché en grand nombre, des boutiques de vêtements de cérémonie, mais pas seulement, se trouvent là les magasins Tati, des boutiques de bijoux, de chaussures, de vêtements, de tissus, des enseignes nationales aussi, comme Virgin, La grande Récré, Celio et d’autres. Résultat, la foule des acheteurs et des chalands est importante. Elle prend littéralement possession des trottoirs, de toute la surface des trottoirs, particulièrement le samedi.

    Dans ces circonstances, le cycliste a beau donné de sa sonnette, il n’obtient pas toujours la voie libre. Il faut dire parallèlement à cela que le cycliste n’est pas vraiment raisonnable quand il déferle à grande vitesse du boulevard Barbès, traverse le carrefour sous le viaduc, miraculeusement libre pour lui à cet instant, et s’empare de la piste – pas très visible car en granit comme le reste du trottoir – juste devant la banque LCL à l’angle du boulevard de Rochechouart. Nous nous attendons toujours à un impact spectaculaire… non, on s’invective mais pas plus.

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    Inquiets des conflits potentiels cyclistes-spectateurs devant le Louxor au moment de sa réouverture au public, nous avons passé un certain temps à observer les deux côtés du boulevard.

    La Section territoriale de voirie du 10e n’est pas favorable à descendre définitivement la piste au niveau de la voie de bus, car cela imposerait l’abandon du séparateur en granit présent tout au long du boulevard.  En effet, la voie de bus serait trop étroite pour être partagée avec les vélos. C’est pourtant la solution. Nous attendons les délibérations de la Direction. Côté 9e, la solution est identique et elle aurait des chances de voir le jour si le 10e plaidait pour elle.  On a bien appliqué ce principe à l’extrémité sud du boulevard Barbès pour le bien de tous. Et grâce à nos suggestions, à l’époque de la concertations On a bien le droit de réclamer la paternité de quelques aménagements !

  • De nouvelles missions pour les caméras de vidéosurveillance

    Suite de notre rencontre avec le Commissaire Clouzeau mercredi 4 avril.

    Une note positive toutefois, et inattendue, dans une longue liste de difficultés : la caméra vue sous un autre angle. Nous nous sommes toujours déclarés très réservés à l’égard de la vidéosurveillance. Nous n’en faisons pas mystère. Là, vu par le commissaire, entre écran et joystick, nous voulons bien admettre qu’une caméra peut apporter une aide significative à une brigade en lui indiquant a posteriori ce qu’elle n’aurait pas pu constater de visu. En effet, l’uniforme, s’il ne fait plus vraiment peur, disperse encore la petite délinquance quand il arrive sur le terrain. Or une capture d’image sur une bande vidéo fait office de preuve à charge ou… à décharge, pensons-y, car un témoin, voire un policier, peut aussi confondre et commettre une erreur. Nous résistons malgré tout encore à l’enthousiasme total car la caméra ne remplace pas la patrouille à pied ou à vélo… Le commissaire a bien défendu son  sujet : les budgets ne sont plus disponibles pour financer des policiers en grand nombre. Aucun gouvernement ne s’y résoudra, même sous la pression, a-t-il regretté. Pilotées par les vidéo-patrouilleurs au commissariat, les caméras – dont la technologie n’a rien à envier à celles des réalisateurs de cinéma – révèlent des faits délictueux et permettent une intervention plus rapide et une utilisation optimisée des fonctionnaires à disposition. On avait bien compris le principe. Compenser les réductions de fonctionnaires présents dans la rue en les aidant par des yeux à distance. Pourtant, on n’aura jamais une caméra dédiée à chaque rue, chaque sortie de métro, chaque porche ou sortie de magasin… Les délinquants et les voleurs seront-ils assez bêtes pour agresser leur victime devant l’œil morne de la caméra ?

    En revanche,  et c’est une coupure de presse qui est venue à l’appui de notre interrogation, la caméra ne serait-elle pas une puissante aide à la répression des actes de mauvaise conduite en ville, conduite automobile cette fois? Une voiture qui brûle un feu ? Un camion en double file plus que le temps d’une livraison ? car la caméra donne des indications de temps en plus des images, bien sûr. Il est facile de faire une capture de l’image avec tous les renseignements utiles à l’élaboration du PV. C’est alors une contravention à la volée, l’automobiliste n’a rien vu venir. Le commissaire Clouzeau nous a confirmé que tel était l’objectif de la Préfecture et que sept infractions se prêtent à cette méthode. Les voici :

    • Non respect des distances de sécurité, d’un stop ou d’un feu rouge
    • Stationnement interdit
    • Excès de vitesse
    • Circulation dans une voie de bus
    • Non acquittement de péage

    Reste à savoir si, à l'instar des PV infligés aux propriétaires de chien indélicats (Déjection canine sur l'espace public) sanctionnés dans un premier temps à 183 euros, puis par respect du code pénal réduits à une amende de 35 euros, l'efficacité des caméras ne sera pas remise en cause.

     

  • Deux heures de conversation à bâtons rompus avec le commissaire Clouzeau

    En réponse au vœu de Myriam El Khomri présenté en Conseil de Paris en mars, une réunion avait eu lieu à la mairie du 18e, un cercle de réflexion restreint aux élus et à la Préfecture de police. C’est le commissaire Clouzeau qui au cours d’une conversation téléphonique nous en avait dit deux mots. Comme nous venons de le dire, les associations n’y étaient pas conviées car le sujet traité dépassait le carrefour Barbès. En effet, la presse s’en fait l’écho de loin en loin : le phénomène des occupations illicites de l’espace public n’est pas réservé à notre quartier.  Le mail Binet, la porte Montmartre, les abords des Puces de Saint-Ouen, et plus à l’Est, Belleville, connaissent bien ces problèmes.

    Toutefois, souvent interpellés par nos adhérents sur la dégradation de l’environnement autour de la station Barbès-Rochechouart, nous souhaitions échanger sur le sujet avec le commissaire principal du 18e arrondissement. Un premier entretien en février avec le commissaire central du 10e, Gilbert Grinstein, avait confirmé que les aléas de Barbès relevaient bien du 18e. Le commissaire Clouzeau nous a donc reçus le 4 avril dernier dans son commissariat avec chaleur et une grande ouverture d’esprit, même si, au retour, en plus de nos problèmes de riverains et d’associatifs, nous sommes ressortis avec les soucis d’un responsable policier, à nos yeux bien démuni au regard de l’ampleur de la problématique. Même dans un périmètre de sécurité renforcée, comme l’est Barbès, la situation n’est pas simple. Nous avons attendu avant de vous relater notre rencontre de voir sur le terrain les effets des résolutions prises par les autorités.

    La situation en quelques phrases

    Conséquemment à la réduction du nombre des fonctionnaires, des problèmes de moyens mais pas seulement.
    Des réponses juridiques et répressives pas en phase avec le nombre d’interpellations policières.
    Des vendeurs à la sauvette ou petits délinquants pas solvables.
    Une grande solidarité entre « détaillants » de la vente de cigarettes de contrefaçon et reflux vers le boulevard Barbès.
    Segmentation du marché et des approvisionnements de cigarettes efficace malgré le travail des Douanes.
    Des vides juridiques : interdiction de travail mais pas de prise en charge pour survivre sur le territoire français.
    Des renforts de CRS retirés pour cause de surveillance des lieux sensibles après l’affaire de Toulouse.
    Des accords de non expulsion vers certains pays actuellement troublés.
    Des soupçons sérieux de revente de denrées issues des colis des associations caritatives ou banques alimentaires (Restau du Cœur, par exemple).
    Des missions décourageantes pour les policiers sur le terrain et des actions peu valorisantes au jour le jour.
    Pas d’amélioration visible sur site alors que le nombre des procédures simplifiées explose.
    Un jeu d’occupation de l’espace entre sauvette et policiers qui n’en finit pas… 

    Reste le démantèlement des réseaux, quand réseau il  y a, éventuellement sur la vente de cigarettes de contrefaçon.  Mais, nous dit le commissaire, il s’avère que les cartouches viennent aussi en grand nombre par colis  postaux, ou dans des coffres de voitures, par d’innombrables filières pas toujours de grande envergure. Les douanes suivent des pistes, qui parfois sont payantes, parfois seulement.

    Des informations sur l’organisation

    Le commissaire croit en sa brigade de cinq personnes, des aînés motivés, qui se consacrent à la vente à la sauvette, de façon volontaire. Ils opèrent régulièrement les mercredis et samedis sur le marché de La Chapelle. Ils n’y restent pas tout le temps du marché, car d’autres lieux requièrent aussi leur présence. Pour récupérer les denrées et autres objets en vente sauvage, un deuxième véhicule type estafette a été affecté. Il stationne souvent sur le barreau Patin.

    A ceux qui réclament une benne – mais est-ce une meilleure solution ? – il donne le coût assumé par la Ville de Paris : 100 000 € par an… On comprend les réticences en période de vaches maigres.

    Une idée plane dans l’air sur des modifications de l'ordonnancement du marché : élargir l’allée centrale et repousser les étals des marchands vers l’extérieur. Il se peut que cela se fasse, dit le commissaire, mais là aussi, cette disposition a un coût, celui du déplacement des douilles au sol qui permettent de fixer la structure des toiles au-dessus des stands.paris,barbès,marché,police,amendes,vente-sauvette,saisie,benne

    Une autre idée, rien qu’une projection pour l’instant, à laquelle réfléchissent les élus du 18e : implanter une vingtaine de commerçants sur le trottoir élargi qui longe la station côté 18e. Cela revient à occuper l’espace de façon rationnelle et licite. Le commissaire ne doute pas que les places soient rapidement louées, mais que faire des voitures de ces éventuels marchands ? Comment approvisionneront-ils leurs policevelo%5B3%5D.jpgstands ? Comme déjà dit, ce n’est là qu’un axe de réflexion, mais c’est aussi un indice qui montre que la problématique est au cœur des réflexions. Y compris au cœur des préoccupations actuelles de la police, qui a détaché depuis quelques jours une brigade d’agents à vélo qui perturbent l’installation des marchands à la sauvette pendant la durée du marché. Nous l’avons constaté de visu. L’estafette blanche est toujours stationnée devant la sortie Guy Patin du métro.

    Un souci taraude pourtant le commissaire : que faire si le marché illicite s'installait tous les jours de la semaine ? Les clients sont là. Certains viennent même de loin. Ses effectifs n’y résisteraient pas.

  • Les retombées de notre opération cartes postales à Barbès

    En juin 2011, un incendie ravageait les magasins Vano à Barbès. Plusieurs mois plus tard, l'enquête concluait à un incendie accidentel. La Préfecture de police sécurisait le site. Depuis lors, les colleurs d'affiches décorent régulièrement les palissades. On en était là, quand la moutarde nous est montée au nez.

    paris,louxor,barbès,cafés,brasserie,dominique-lamy,afaf-gabelotaud,didier-vallet,daniel-vaillantOn n'allait pas regarder ce triste tableau pendant aussi longtemps qu'on avait supporté l'affichage sauvage sur les mosaïques du Louxor... L'abandon une nouvelle fois ?

    Notre association s'est réunie, a réfléchi, a décidé une opération "cartes postales". Nous avions assez bien réussi la première en faveur de la propreté, même si, avec le temps, nous nous sommes rendu compte que rien n'est jamais acquis, et que sur le trottoir il faut souvent repasser le balai !

    Le but était double, au moins :

    - sensibiliser la mairie du 18e à la lassitude qui gagne les riverains et les usagers devant ce triste tableau

    - sensibiliser également à la difficulté que rencontrera le Louxor, un projet phare pour le Maire de Paris, et par extension pour ses amis du 18e, dans un univers aussi dégradé, dans un cadre sans le moindre lieu un peu sympa susceptible d'accueillir un cinéphile égaré à la sortie du cinéma.

    - puis alerter les bailleurs sociaux sur la parcelle Vano, certes pas tout à fait libre, mais partiellement en ruine, peut-être même démolissable à terme. Qui sait ?

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  • Conseil de quartier Trudaine Rochechouart ce soir à 19h30

    Le conseil de quartier Trudaine-Rochechouart se réunira ce soir à 19h30 à l'école maternelle 68-70 rue de Rochechouart sur deux thèmes d'actualité :

    - le projet d'élargissement des trottoirs de la rue de la Tour d'Auvergne

    - la réhabilitation du Louxor, situé à l'angle des boulevards de La Chapelle et de Magenta, dans le 10e.

    C'est la première fois que le conseil de quartier met un coup de projecteur sur cet ancien cinéma, resté à l'abandon pendant deux décennies.

    Le rachat par la ville a eu lieu en 2003, grâce aux bons offices de Christophe Caresche qui a su convaincre la famille Ouaki (ancien propriétaire de Tati) que l'édifice serait mieux entre les mains de la municipalité.  Rapidement, le projet a été confié à la Mission cinéma de la Ville de Paris. Il s'en est suivi une polémique sur la sauvegarde du patrimoine architectural. Maintenant tout le paris,conseil-de-quartier,cinéma,louxor,barbès,michel-gomezmonde, l'habitant du quartier mais tout parisien cinéphile peut et doit se réjouir de l'ouverture prochaine d'un cinéma de trois salles modernes, équipées du numérique le plus à jour... mais laissons les responsables de la Mission cinéma nous expliquer eux-mêmes la nature de cette réalisation. Projet local et parisien d'envergure donc. Pour l'instant, la procédure de sélection des candidats à l'exploitation des salles est en cours. Quant à l'ouverture, elle est prévue pour le printemps prochain.
     
    Retour sur image : ci-dessous les débuts de l'installation du chantier en août 2010.

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  • Barbès au conseil de Paris le 20 mars

    Mardi dernier, le débat en Conseil de Paris a porté peu avant 16 heures sur le marché sauvage qui s'est installé boulevard de La Chapelle les mercredis et samedis.
    Un premier voeu était porté par Roxane Decorte, élue de l'opposition UMP du 18e, repris et étendu par la majorité municipale, dans une présentation faite par Myriam El Khomri, également élue du 18e et adjointe au maire de Paris chargée de la Prévention et de la Sécurité.

    images?q=tbn:ANd9GcQGCPa5ol7Ajs-54tk4k_ZsvreyAmwGh8wN6Blpte4sdTNccUebVoici le voeu V43 retranscrit :

    La vente à la sauvette aux abords directs du marché Barbès, sous le marché aérien, dans le 18e arrondissement est en constante progression depuis plusieurs années et se prolonge depuis plusieurs mois jusqu'au Métro La Chapelle. Cette occupation illégale de l'espace public liée à l'explosion de la grande pauvreté génère de nombreuses nuisances pour les riverains et usagers.

    Considérant les plaintes récurrentes reçues par la mairie du 18e et relayées aussi bien par les riverains que par les associations (Action Barbès, Paris Goutte d'Or) et qui font état de la présence permanente de plusieurs centaines de vendeurs à la sauvette les mercredis et samedis, aux horaires du marché, au point de rendre inaccessible la station Barbès.

    Considérant qu'au-delà du travail mené au sein du Comité de pilotage Carrefour Barbès en place depuis 2007, piloté par le Secrétariat Général de la Ville de Paris et réunissant tous les acteurs impliqués dont les mairies 9e,10e et 18e, la problématique spécifique des marchés de la misère relève de la compétence de l'Etat pour les questions d'ordre public et que la municipalité parisienne ne saurait trouver seule des réponses aux questions d'ordre social,

    Considérant l'apport décisif des policiers locaux présents les jours de marché sur le terre plein du boulevard de La Chapelle,

    Considérant enfin que le 21 mars prochain, la mairie du 18e organisera une réunion portant spécifiquement sur ce dit marché, en présence du commissaire du 18e arrondissement, le gestionnaire du marché  et les services de la Ville afin d'identifier des pistes d'actions concrètes pérennes et rapides

    L'exécutif parisien demande :

    Au Préfet de Police de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour mettre fin à cette activité illégale et que les renforts soient maintenus de façon quotidienne et durable avec une attention particulière les jours de marché ainsi qu'aux heures de grande affluence.

    Au Secrétariat général de la Ville de Paris qui pilote le groupe de travail sur le carrefour Barbès de réunir prochainement l'ensemble des acteurs publics concernés par ces différentes problématiques.

    Le site de la ville permet de réécouter les débats du conseil de Paris et notamment l'échange à propos de ce voeu, ainsi que la réponse de la Préfecture.

    En quelques phrases, voici ce que dit le représentant du Préfet : La lutte contre les ventes à la sauvette serait une priorité dans le 18e arrondissement. (Ne vous étouffez pas ! - mais 60% du temps des policiers du 18e est pris par la vente à la sauvette...) On est d'ailleurs là dans un périmètre de sécurité renforcée (PSR), dispositif qui permet d'obtenir des moyens supplémentaires et dont bénéficie également Chateau rouge. La vente à la sauvette depuis Lopsi II est considérée comme un délit. La Préfecture se félicite des  bons résultats du 18e : une opération d'envergure est menée tous les quinze jours avec les Douanes en appui, et des opérations judiciaires sont en cours pour s'attaquer aux réseaux. La situation n'est pas simple. On procède également à des saisies et à des destructions de marchandises. Plus de 5000 personnes ont été évincées en un an, 2426 personnes contrôlées, et 220 procès verbaux à procédure simplifiée ont été rédigés depuis le début de l'année. Fermeté et humanisme donc dans un cadre toutefois hostile. En effet, la préfecture souligne que ses personnels travaillent dans un climat hostile, de la part des vendeurs sur place, ce qui est compréhensible, mais aussi de la part d'une association qui s'est spécialisée dans la prise à partie des fonctionnaires de police.

    Claudine Bouygues a repris la parole après la préfecture pour demander que les efforts soient amplifiés.

    Vue par les habitants, les riverains, par les usagers du métro et des bus, par les clients des commerces environnants (et par les commerçants eux-mêmes !), et bientôt par les amateurs de cinéma quand le Louxor aura ouvert ses portes, la situation n'est pas toujours celle que décrit la préfecture. La situation est très complexe. On ne cesse de le dire. Elle se situe dans un climat de crise et de précarité qui touche les plus modestes, les plus fragiles. Tout cela, on le sait bien. Mais la liste des PV et des interventions de police, aussi nombreux soient-ils, qui se traduit par de "beaux résultats" dans la bouche du représentant du Préfet, sur le terrain ne ramène pas le calme. Ni ne libère l'espace public. Ce sont sans doute d'autres méthodes qu'il faudrait mettre en place, bien en amont. Notre société génère beaucoup de misère, la misère génére des trafics, et tout cela se concentre en quelques lieux, que l'on délimite pour éviter la contagion.