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Commerce - Page 32

  • Tout le monde n'était pas en vacances à Paris

    paris,Barbès,marché-de-la-chapelle,viaduc,rassemblement,ventes-illicitesPendant des mois, les forces de police du 18e ont mené des rondes, à pied ou à vélo, autour de la station Barbès, pour empêcher l'installation des marchés parallèles, qu'on ne peut pas vraiment appeler "marché aux puces" ou "marché des biffins". En effet, on y trouve toutes sortes de denrées, et toutes sortes de personnes, majoritairement précaires. Les rondes ne sont pas effectuées tout au long de la journée. Les marchands l'ont bien compris, et comme à Belleville, ils attendent le départ de la police pour s'installer. A la moindre alerte, ils s'éloignent pour revenir un peu plus tard.  Ce ne sont pas les perspectives d'augmentation continue du chômage qui vont changer la donne rapidement et épuiser les réserves de vendeurs occasionnels qui viennent ici rencontrer un acheteur tout aussi occasionnel que les premiers.

    Les abords du marché de La Chapelle et de la station de métro ne sont pas les seuls emplacements où se développe cette activité. Le Mail Binet, la porte Montmartre, le terre plein du boulevard de Belleville, les abords de la Porte de Montreuil, et d'autres sans doute que nous ne connaissons pas. Les lieux changent aussi en fonction de la pression exercée par les forces de police. Ici pas de mini Tours Eiffel ou de colifichets, importés en grande quantité dans des containers chinois, vendus par de pauvres bougres qui payent ainsi leur droit de passage - leur dette à un réseau mafieux - sans fin.... Non, une misère banale, des petits arrangements, de la débrouille ordinaire avant le grand cataclysme ou avant des jours meilleurs...  Quand, au matin, on remarque des personnes fouillant dans nos poubelles d'immeuble, on peut raisonnablement penser que ce qu'elles trouvent sera revendu quelque part... Il semble que les denrées alimentaires ne soient plus aussi présentes que l'été dernier lorsque nous avions fait un premier article sur le sujet. Les banques alimentaires avaient été priées d'être plus vigilantes au niveau du stockage. 

    En y regardant de plus près et en oubliant le caractère non autorisé, non structuré de ces marchés, qu'est ce qui les différencie des vide greniers bobo qui fleurissent dans tous les arrondissements de Paris, dès les premiers beaux jours ?

    L'article du Parisien du 11 juillet nous avait échappé et les informations que relatait Cécile Beaulieu aussi. Le phénomène est trop important, trop présent un peu partout pour qu'on ne le voit que sous la forme d'une entorse à l'ordre public. La création de nouveaux "carrés aux biffins" est-il une solution en attendant ? Des réseaux ne profitent-ils pas de la situation de pauvreté de certains vendeurs ? Beaucoup de questions, beaucoup de misère, peu de réponses satisfaisantes. 

  • Consommer autrement

    paris,credoc,consommation,développement-durable,commerce,recyclageUn rapport intéressant du CREDOC vient d'être publié et une synthèse de celui-ci mise en ligne. Il s'attache à dénombrer et à analyser les différentes formes de seconde vie des objets, tous nos objets quotidiens, du vêtement à l'ordinateur en passant par l'incontournable téléphone portable. Connaissant le taux rapide d'obsolescence de certains objets et le manque de solidité à l'épreuve de leur utilisation de certains autres, quelles sont nos réactions de citoyens du 21e siècle ? Elles sont très contrastées selon notre âge, notre appartenance à une couche sociale, autrement dit notre niveau d'aisance, ou encore notre lieu de résidence, citadin ou rural. D'autres caractéristiques sont prises en compte par les sociologues, telles que les implications dans des partis, des syndicats, ou des courants de pensées.

    Leurs conclusions tendent vers un mode de consommation qui se modifie durablement. 

    Découvrez la synthèse par un simple clic : elle mérite réflexion.

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  • Grande distribution et ramadan

    Barbès est au coeur du sujet. Si nous ne dissertons pas souvent du ramadan sur notre blog, c'est que nous sommes totalement convaincus par les principes de laïcité que prône la République. Toutefois, dans l'article de 20 Minutes, tombé sous nos yeux la semaine dernière, il s'agit de commerce, rien d'autre.

    Le 20 juillet, date de début du ramadan 2012. Officiellement, c'est le communiqué du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui fait foi pour les musulmans de France :

    "Le CFCM, réuni ce jeudi 19 juillet 2012, annonce solennellement que le premier jour du mois sacré de Ramadan pour l'an 1433 de l'Hégire correspondra au vendredi 20 juillet 2012", selon un communiqué de son président, Mohamed Moussaoui(Dans le Monde du 20 juillet 2012 - société)

    Pourquoi évoquer la grande distribution en même temps que le ramadan ? Parce que dans une crise de la consommation qui s'installe petit à petit, celle-ci est maintenant à la recherche de nouveaux marchés, des consommateurs qu'elle avait longtemps ignorés, les consommateurs à régime alimentaire particulier, ceux qui ne sont pas majoritaires, mais existent bel et bien. Ils sont devenus des niches intéressantes, au sens économique du terme. Les enseignes nationales ont timidement fait de la place sur leurs linéaires aux produits halal, cela dans les villes où la présence des familles musulmanes avait une certaine réalité.

    Puis arrivent les trente jours du ramadan ! Il s'agit bien d'un temps de jeûne, du lever du jour à son coucher, mais à la rupture du jeûne, on sait faire la fête... Pour les détails, voir ce qu'en dit Le Monde ici :

    Le mois du ramadan, basé sur la lunaison, dure entre vingt-neuf et trente jours. La fête de l'Aïd El-Fitr, qui marque sa fin, sera donc célébrée le 17 ou le 18 août, après l'observation de la nouvelle lune. Cette fête correspond au premier jour du mois de chawel, le dixième du calendrier musulman. Ce calendrier commence avec la hijra (migration) du Prophète de La Mecque vers Médine en 622, fuyant ses ennemis. Il est basé sur une année de douze mois lunaires de vingt-neuf à trente jours. L'année héjirienne est donc plus courte de onze jours en moyenne que l'année grégorienne.

    images?q=tbn:ANd9GcT_UKvAozsqRCsQltNJ5ZgvD03bmp-pVnxJKCMCnv1OqjOjUghpkALes observations et sondages montrent que pendant le ramadan, les achats d'une famille musulmane augmentent de 30% environ. Cela n'a pas échappé aux enseignes de la grande distribution. C'est ce qu'elles appellent un pic de consommation, comme le sont les réveillons de fin d'année. Seuls les produits sont différents, mais la convivialité est la même. Gageons que le quartier de Barbès saura être à la hauteur des festivités, mais sans débordements... ce serait trop dommage.

  • On ne rigole pas avec le fisc !

    Les salons de massage dans le 9e et dans le 10e sont suspects, on ne le sait que trop… Non pas qu’il nous soit désagréable que des soins attentifs prodigués par des mains expertes bénéficient à des personnes ayant besoin de détente. Tant il est vrai que le massage détend. Il est plus insupportable de savoir que des jeunes femmes sont privées de leurs papiers d’identité, privées de liberté de circulation, etc. et travaillent, voire se livrent à des prestations tarifées, au seul bénéfice de proxénètes, hommes ou femmes, qui les exploitent.

    Le flash info de la Préfecture de police ci-dessous montre que les autorités ne sont pas totalement démunies face au phénomène et qu’elles peuvent même participer au renflouement des caisses de l’État. Les forces de police sont-elles allées tester la qualité des massages dans les rues Rodier, Condorcet, de Maubeuge…. et voir si par hasard on n’offre pas la possibilité de boire un verre après le massage ? Là encore pour se détendre, bien sûr ! Vente d’alcool et débit de boissons non autorisés : ce sont là des pistes peut-être pour dresser procès images?q=tbn:ANd9GcSCfWo1VOZ5NY-IBsHu-cS1RcJkVk0-iFNQkMM257ghS2Gg6fQZverbal, ou plus, et enrayer le phénomène. 

    D'autant que la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a décidé de s'attaquer à la prostitution... Et que l'on ne vienne pas nous dire que c'est une lubie de gauche, car l'an passé Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, ne disait pas autre chose, elle affirmait même avec le ton un peu péremptoire qu'on lui connaît « il n'existe pas de prostitution libre, choisie ou consentie » .

    A bon entendeur....

    PPflash 19 juin 2012.jpg

    17 juin 2012, interpellation par la B.R.P du propriétaire d’un pavillon de Sevran (93) pour proxénétisme aggravé et ouverture irrégulière d’un débit de boissons.

    images?q=tbn:ANd9GcQ4J8vTVaVujr6E8yCWhO22w19h8I3zEc_cL0Vqy9q8w11UbyqptQA la suite d’une minutieuse enquête menée depuis décembre 2011 en co-saisine avec le groupe d’intervention régional de la Seine-Saint-Denis (GIR 93), les policiers de la brigade de répression du proxénétisme (BRP) déterminent que le sous-sol du pavillon fait office de « cabaret oriental » : de l’alcool y est consommé et des femmes exercent une activité prostitutionnelle dans des chambres mises à leur disposition par le propriétaire des lieux. Si en moyenne une « passe » par jour est effectuée et tarifée à 100 euros,  le « tenancier » indique pour sa part ne pas prendre de pourcentage mais seulement  tirer des bénéfices des ventes d’alcool aux clients.
    Le même jour, ont également été arrêtés 2 musiciens, 5 clients et 5 prostituées.
    Quant au pavillon, d’une valeur de 500 000€, il a fait l’objet d’une saisie immobilière.

    (Illustration sans rapport avec l'affaire....)

    Petite revue de presse à la suite des déclarations de Najat Vallaud-Belkacem dans le JDD du 23 juin : Libération du 24 juin, Le Figaro du 24, Le Parisien du 25, La Croix du 25 juin... et d'autres.

    Il semble que le sujet fasse encore vendre du papier, même si la situation ne progresse pas beaucoup.

     

  • la location de courte durée, un fléau pour le parc locatif parisien

    La question de la location de courte durée avait été abordée, un peu trop brièvement sans doute, lors d'un conseil de quartier Lariboisière Saint Vincent de Paul l'hiver dernier

    Les appartements parisiens, particulièrement les petites et moyennes surfaces, se transforment au fil du temps et des vagues touristiques en chambre d'hôtes, B&B, ou location de courte durée. Les facilités qu'offre l'Internet pour en faire de la publicité, tous les sites où il est possible de placer une petite annonce immobiière pour un coût très modique, et le retour sur investissement rapide des agences de location qui se sont engouffrées sur ce marché ont fait progresser cette tendance ces dernières années de façon inquiétante. 

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    Pourquoi s'en inquiéter, demandez-vous ? N'est-il pas préférable de louer pour quelques semaines par an un bien immobilier plutôt que de le laisser vide et inhabité ? Certains diront que ces quelques revenus fonciers peuvent aussi aider à l'entretien, etc... Oui, certes. Pourtant quand on y réfléchit quelques instants, on observe plusieurs inconvénients de taille à ce type de location.

    - une rotation plus fréquente des locataires,

    - une présence de personnes de passage souvent moins respectueuses des normes de bon voisinage

    - la sortie du logement du parc des appartements loués pour de longues durées

    - l'influence à la hausse de la location courte sur les prix de l'immobilier parisien

    - l'influence sur le commerce de proximité qui pâtit de la disparition progressive des habitants permanents...

     Voici des chiffres qui vous donneront certainement envie d'en savoir plus !

    42 000 annonces en ligne et 20 000 locations de courte de durée

     On les trouve dans le rapport de l'Atelier Parisien d'Urbanisme. Cliquez ici.

    Et voici un exemple des tarifs pratiqués. On comprend mieux pourquoi les étudiants ne peuvent plus se loger à Paris....

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    Une communication aux lecteurs du blog d'Action Barbès

    " Lecteurs de ce blog, partagez les articles qui vous intéressent avec vos amis sur Facebook. Un petit logo vous attend en fin d‘article.  Une page Facebook « Les amis d’Action Barbès » est ouverte. Ne manquez pas de vous y exprimer librement et de partager en direct quelques informations sur notre carrefour préféré.

               Vous avez aussi la possibilité d’insérer des photos. "

  • L'espace public se mercantilise un peu plus

    Même si le temps n'est pas très engageant et qu'il faut une dose d'énergie importante pour affronter les flots de touristes qui montent et descendent la rue de Steinkerque, nous sommes allés jusques aux pieds des jardins du Sacré Coeur pour faire des photos.

    Depuis plusieurs mois traine sur notre bureau une coupure de presse (Le Parisien du 10 avril 2012), conservée là parce qu'elle avait piqué notre curiosité. Le titre en était "Halte à la baraque à frites". Ici, à Barbès, la baraque à frites nous a laissés un souvenir brûlant. Les derniers arrivés ne savent pas : en lieu et place de la station de Vélib' située sous le viaduc, côté 9e-18e, se trouvait au début des années 2000 une grande baraque dite à frites, même si les gaufres étaient davantage sa spécialité. Elle a brûlé un samedi matin. Les flammes qui s'en échappaient léchaient et noircissaient les voûtes du viaduc devant un cordon de sécurité et des centaines de badauds fascinés par le feu. Cette roulotte ambulante n'a pas été autorisée à reprendre son emplacement par la suite ; elle est désormais stationnée en haut de la trémie du métro, au carrefour des rues de Clignancourt et de Rochechouart avec le boulevard. Là où se trouvait plus tôt un kiosque à journaux. Qui lui a changé de trottoir, pour s'établir près de la fontaine Wallace.... On n'est pas loin du jeu des chaises musicales.

    Revenons à l'article : " Halte à la baraque à frites. » C’est le mot d’ordre de la mairie de pour les nouveaux commerces de rue qui s’implantent aujourd’hui dans la capitale. Onze kiosques ont d’ores et déjà vu le jour sur les seize emplacements prévus aux abords de lieux prestigieux, comme Montmartre (XVIIIe), la tour Eiffel (VIIe) ou le rond-point des Champs- Elysées (VIIIe). "

    Nous sommes allés voir place Suzanne Valadon, au pied du funiculaire, où les touristes attendent tranquillement de monter dans la voiture.

    Voici la place qui accueille la gare basse du funicuaire avant l'installation des boutiques miniatures.


    Agrandir le plan

     Maintenant deux boutiques de rue trônent au milieu de l'espace, en vis-à-vis des sanisettes, formant une haie d'honneur aux touristes et promeneurs amateurs de Montmartre.

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    De face : le kiosque du même style que les kiosques à journaux de la Ville de Paris propose des chapeaux, c'est Mademoiselle Charivari.

    L'autre, plus petit mais plus original, propriété de deux vaillantes entrepreneuses, vend des jogurts sous différentes formes. Actuellement le panneau annonce "Frozen jogurt", on dira qu'ils sont glacés peut-être.

     

     

     

     La station basse du funiculaire. Nous la trouvons bien jolie avec ses deux ailes en verre au-dessus des guichets.

     

     

     

     

    paris,sacré-coeur,funiculaire,palce-suzanne-valadon,boutiques-de-rueLes mêmes de dos.

    A y regarder de plus près, les personnes qui attendent au fond de l'image, sont devant les deux sanisettes...

  • Des ventes intéressantes rue des Gardes

    On l'a appelée un temps "rue de la mode", elle est redevenue la rue des Gardes au fil des années et elle continue avec talent à accueillir des créateurs.

    Dominique Pétris nous adresse cette invitation sur nos messageries privées, mais sans doute ne verra-t-elle pas d'inconvénient à vous montrer ses objets préférés :

    Je vous invite le
    JEUDI 14 ET VENDREDI 15 JUIN DE 15H À 20H
    AU 5, RUE DES GARDES 75018
    À redécouvrir mes sacs en cuir imprimés au tampon, laserisés...
    mes bijoux en nacre, terre de Djenné, oeuf d'autruche, perles années 30, perles vénitiennes, semi-précieuses...
    mes coussins en cuir imprimés au tampon.
    -20 et -30% sur tous les articles
    Une pochette en soie offerte pour tout achat.
    À bientôt
    Dominique Petris

  • Vendredi : une fanfare au marché d'Anvers

    C'est la fête annuelle des marchés parisiens. C'est ce qu'annonce le site de la Ville. Il vous propose même une interview du chef Alain Ducasse, si cela vous tente, cliquez sur le curseur au centre de l'écran :


    Alain Ducasse aime Paris... et ses marchés par mairiedeparis

    Il n'est pas certain qu'Alain Ducasse fasse ses courses place d'Anvers, mais vous pouvez peut-être y rencontrer d'autres célébrités car le quartier en fourmille et toutes ne sont pas à Cannes. C'est ce qui se dit.... nous ne sommes pas allés vérifier.

    2113927240_m.jpgSi vous avez raté le marché d'Anvers vendredi entre 18h30 et 19h30, à l'heure de passage des Monty Pistons, il vous reste une possibilité d'acheter vos légumes en musique, c'est au marché couvert Saint-Quentin, dimanche de 10h à 11h et vous aurez la chance d'entendre des Ladies Stylées... Le groupe est John and the ladieStylées, pour être exact. C'est gai et plein d'entrain, écoutez vous-mêmes.

    Marché Anvers (9e) de 18h30 à 19h30 (métro Anvers) : Les Monty Pistons

    Marché couvert Saint-Quentin (10e) de 10h à 11h (métro Gare de l’Est) : Les Ladiestylées

    Si vous marquez autant d'intérêt pour les fanfares que pour les fruits et légumes, nous ne saurions trop vous conseiller de visionner le site de youtube où sont visibles des vidéos, souvent amateurs, sur les fanfares qui ont concouru au Concours National des fanfares de Saint-Ouen en 2010 et à Brest en 2011. C'est très joyeux et bon enfant.

  • Les rideaux de douche des cafés parisiens auraient encore de beaux jours devant eux

    Il est assez rare qu'une décision de justice soit aussi commentée, et de surcroît négativement, avec une telle insistance, quand elle concerne de simples terrasses de café.  Cinq établissements parisiens, qui étaient dans le collimateur de l'association Droits des non fumeurs, ont eu gain de cause aux yeux des juges de la cour d'appel de Paris (relaté dans Le Parisien du 11 mai) . Ainsi la preuve ne serait pas apportée que les espaces extérieurs bâchés des brasseries et cafés seraient des lieux fermés. Si les juges de la cour d'appel de Paris sont aussi peu convaincus par les arguments des non fumeurs, pourquoi ne pas retourner la démonstration ? Ces espaces sont-ils des lieux ventilés dans lesquels les consommateurs non fumeurs sont à l'abri du tabagisme passif, que la loi qui interdit de fumer dans les lieux fermés et un tant soit peu fermés (par exemple les halls de gare et même les quais...) avait pour objectif de supprimer ?

    C'est le froid et le profit plus que le souci de la fumée et de la santé qui auront eu le dessus dans cette affaire.
    Chronologiquement, les fumeurs sont sortis à l'extérieur du café dans un premier temps pour "s'en griller une" en janvier 2008 (application de la loi sur l'interdiction de fumer dans les bars). Les cafetiers leur ont installé quelques chaises et tables dehors, devant l'établissement ou devant la terrasse fermée. C'est ainsi que les terrasses prenaient de l'ampleur, même dans des espaces où jamais on ne les aurait imaginées. Une fois assis, à la première bise venue, les fumeurs ont ressenti le froid. Les propriétaires ou gérants de bars leur ont installé des chaufferettes sur pied, en applique ou suspendues. On commençait à vouloir chauffer la rue... Quel gaspillage honteux ! "On pourrait peut-être fermer un peu pour confiner les calories en terrasse?" Les cafetiers ont alors investi dans les bâches et rideaux transparents pour refermer leurs terrasses et protéger les consommateurs fumeurs, tout en jetant un oeil inquiet sur la facture de gaz et bientôt d'électricité, car les chaufferettes au gaz devront disparaître en janvier prochain. On ne peut nier que leur investissement ait été lourd et pèse dans la balance à l'heure de rationaliser le dossier.

    paris,terrasses,cafés,bâches,interdiction-de-fumerTout cela est navrant, à l'heure où l'on dénonce pêle-mêle notre facture énergétique, l'emploi majoritaire du nucléaire dans la production électrique, les achats d'électricité à l'étranger lors des pics de consommation, le manque d'investissement dans les énergies alternatives, etc... il se trouve encore des juges pour baisser la garde face au lobbying des cafetiers-limonadiers et autres investisseurs du secteur. Car ne nous méprenons pas, les grandes enseignes de restauration, rapide ou non, les brasseries à établissements multiples, les cafés qui ont pignon sur rue et leurs terrasses tentaculaires sont souvent du capital anonyme et sont la propriété de fonds de placement et autres sociétés d'investissements. Difficile dans ces conditions de discuter avec le patron. Celui-ci est devenu un gérant qui doit rentabiliser l'affaire selon les exigences du financier au risque de perdre son job. Une donnée à prendre en compte.

    Toujours à propos des terrasses, une petite victoire tout de même d'associations de riverains de la rue Montorgueil: la Cour d'appel de Paris a refusé que les commerçants occupent totalement les trottoirs de cette rue piétonne "circulée" comme aime à le rappeler Jacques Boutault maire du 2e. Voir l'article de Métro du 16 mai à ce sujet.

  • Et les salons de massage avec les beaux jours, qu'en est-il?

    Question un peu coquine ? Pas franchement, non. Il nous a toujours semblé que l'apparition, ou la floraison récente de tous ces salons de massage dans quelques rues du 9e et du 10e, pour ne parler que ce celles-là, parce qu'elles sont dans des quartiers que nous connaissons bien, n'avait rien d'un renouveau des arts du bien-être et du délassement par des mains expertes. Encore que... il y a délassement et délassement et plusieurs façons d'y accéder.

    Nous avons noté que quelques unes de ces officines discrètes avaient baissé le rideau, notamment rue Condorcet. Sans vouloir montrer du doigt les soins relaxants, ni stigmatiser un besoin contemporain de souffler un peu entre deux rendez-vous... nous avions néanmoins eu quelques doutes sur la concentration locale des salons de massage, à prédominance asiatique, si cette tradition s'enracine en Asie, dans  notre quartier depuis plusieurs années. Un récent flash de la préfecture de police nous donne en partie raison.

    PP flash du 11 mai 2012 à 13hPréfecture de police

    Quand les massages dérapent, la police intervient…

    Les policiers du service départemental de police judiciaire du 92 (SDPJ) ont mis au jour les pratiques peu ordinaires qui avaient cours dans un salon de massage à Boulogne-Billancourt (92).
    De nombreuses surveillances menées par les policiers du SDPJ ont permis d’obtenir le témoignage de cinq « clients » qui ont reconnu avoir bénéficié de prestations sexuelles tarifées de deux masseuses de cet établissement.
    Le 9 mai, la gérante, âgée de 44 ans a été interpellée dans son salon pour proxénétisme aggravé ; 500 euros ont été saisis.
    Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont découvert 16 000 euros ainsi que de nombreux titres de propriété asiatiques ; le groupe d’intervention régional des Hauts-de-Seine (GIR 92) a été co-saisi de l’enquête patrimoniale.

    Ce n'est pas vraiment notre pudibonderie qui nous fait  relater cette info, mais plutôt le souci de faire entrer l'impôt dans les caisses de l'état - là il y a manifestement des revenus non déclarés- et le respect de la personne humaine, car nous doutons que les masseuses employées dans ces salons aient toujours le choix du type de prestation dont leur client va pouvoir jouir.

     

  • On nous envoie des photos du Louxor

    paris,barbès,louxor,commerce,hélène-duverly,étalageNous avons reçu des photos récentes du cinéma Le Louxor : elles datent de la dernière visite organisée par la Mission cinéma de la Ville de Paris, le 24 avril précisément. Les places de visiteurs sont distribuées au compte-gouttes car elles doivent être très encadrées. Avertie par nos soins de l'imminence d'une visite, une des élues du 10e, Hélène Duverly, a pris plaisir à voir l'avancement des travaux et nous envoie quelques photos, prises par Pierre-Clément JULIEN. Si vous ne connaissez pas Hélène Duverly, cette fois, vous ne pourrez pas la manquer... En dehors de ces activités de travaux publics (avec casque obligatoire !), elle a pris la délégation du commerce dans le 10e arrondissement en 2008, et à plusieurs reprises, Action Barbès a  fait des tournées dans le quartier avec elle, pour relever les débordements de certains étalages ou terrasses sur l'espace public.

    Notre souci de préserver l'espace public dans nos quartiers, soumis à une forte pression des commerces et de l'affluence des clients, a trouvé auprès de cette élue un certain écho. Mais comme chacun sait, tout est affaire de persévérance et de vigilance, car l'étal retiré aujourd'hui réapparait souvent le lendemain, ou au mieux... le surlendemain.

    La vue ci-dessous laisse voir l'espace par lequel circulent tous les matériaux : les poids lourds peuvent passer en effet sous ces poutrelles. On est là sous la construction amovible située sur le trottoir du boulevard de La Chapelle. On aperçoit la station aérienne du métro, à gauche de la photo.

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    Et toujours les jolies mosaïques qui enchantent tous les visiteurs....

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    qui ne manquent pas de constater, comme nous, qu'il était temps de les restaurer, car des pièces sont manquantes, abîmées, et des fissures sont apparues.

  • Placette Paré-Patin : il serait question d'un feu tricolore!

    Nous l'avions évoqué dans notre article sur l'aménagement de la place du 8 novembre 1942, la place Paré-Patin fait désormais l'objet d'une réflexion pour l'agrémenter.

    Une première réunion s'est tenue sur place jeudi dernier en présence des services de voirie, le responsable de la section territoriale du 10e, Emmanuel Berthelot, de William Todeschini directeur de cabinet du maire de l'arrondissement et de Véronique Cohen. Action Barbès, qui, à plusieurs reprises, a demandé cette concertation, y participait.

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    Il devait être question de végétalisation mais le sujet principal a finalement été celui d'une possible implantation d'un feu tricolore après le passage réservé aux ambulances. Surprise, mauvaise surprise, pourrait-on ajouter.

    Pourquoi un feu 

    C'est à la demande essentiellement des sociétés de taxis nombreux autour de la gare du Nord. Ils souhaitent pouvoir regagner le boulevard de Magenta plus rapidement et donc emprunter le passage réservé aux véhicules d'urgence. (seul le tourner à droite serait possible)

    Lors du réaménagement du boulevard de Magenta, nous avions participé à de nombreuses concertations et nous avions approuvé la fermeture de la rue Paré donnant accès au boulevard de Magenta. Il s'agissait de donner priorité aux piétons et de ne pas couper la piste cyclable. Certes, le passage est malheureusement emprunté par d'autres véhicules que ceux autorisés (malgré les deux panneaux sens interdit bien visibles). Nous l'avons d'ailleurs signalé à maintes reprises aux différents commissaires de l'arrondissement qui se sont succèdés et aux élus. Le jeudi 3 mai pendant une heure, les personnes présentes sur place n'ont pu que le vérifier, certains même avec étonnement. La discussion a donc porté davantage sur l'opportunité d'un tel feu tricolore.

    paris,10e,paré-patin,passage-interdit,urgences,sécuritéQue propose la DVD

    Un feu implanté juste avant le boulevard et après le passage piétons. Autant dire que les piétons auront bien des difficultés à traverser car les véhicules autorisés (et ceux non autorisés, à plus forte raison) s'approcheront au maximum du feu, c'est à dire sur le passage piétons. On ajouterait sous les panneaux d'obligation de tourner à droite (juste avant le sens interdit) "sauf taxis et ambulances". De quoi surcharger, de notre point de vue, inutilement l'espace public et la lisibilité." Les piétons sont la priorité absolue de la DVD", a affirmé Emmanuel Berthelot. Nous pouvons en douter pour cet aménagement précis. On nous dit qu'un panneau lumineux " Priorité aux piétons" coûterait cher. Et un feu tricolore ?

    Lot de consolation

    Des jardinières pourraient agrémenter la placette ; comme pour la place du 8 mai 1942, elles seraient entretenues par la Régie de quartier. Restera à trouver les bons emplacements.

    Ce sera l'objet de la réunion en mairie  du 10 mai avec  William Todeschini et l'équipe d'animation du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul. Réunis le 4 mai, les animateurs du CQ ont d'ores et déjà prévenu qu'ils n'étaient pas favorables à l'implantation d'un feu tricolore et ont demandé l'avis des habitants inscrits sur leur liste de diffusion. Emmanuel Berthelot s'est engagé à ce que rien ne soit finalisé avant le 10 mai. La discussion risque d'être sportive. Nous invitons nos lecteurs à réagir sur le blog.

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