Commerce - Page 28
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Une nouvelle boulangerie avenue Trudaine
Au 15, avenue Trudaine, exactement à l'angle Trudaine-Turgot, une nouvelle boulangerie va ouvrir très prochainement après presqu'un an de mise en sommeil profond.Son nom ? Panifica, ce qui veut dire "La boulangère" en latin.Nouvelle boulangerie ? Pas vraiment puisqu'il y en a toujours eu une à ce carrefour, juste en face du square d'Anvers et à quelques encablures de l'école élémentaire Turgot : bien pratique pour le petit pain au lait à 4h ! Elle nous promet une grande diversité de pains au levain, tous réalisés dans les règles de l'art, dans un laboratoire de 85 m2 entièrement refait à neuf.Sur sa page Facebook, qui montre la progression du chantier, documents à l'appui, les commentaires vont bon train depuis mi-janvier. On y apprend que le boulanger Frédéric Kerebenes, Compagnon du Devoir, fera l'ouverture de cette nouvelle enseigne. La promotion sera assurée par Mickaël Renouard, MOF (Meilleur Ouvrier de France).Dans son annonce datée du 19 janvier, Panifica recherchait son chef boulanger pour début février, avec une expérience en boulangerie artisanale de qualité et précisait, pain au levain, façonnage à la main, viennoiseries artisanales, brioches et petits pains. Gageons que Panifica a trouvé sa perle rare depuis lors. Nous devrons patienter jusqu'à l'ouverture pour testerTous ces trésors se cachent encore bien derrière le panneau tagué de cette photo, prise le 5 février. -
Coop Goutte d'Or, petite pousse prometteuse
« C’est désormais une jeune pousse qu’il faut faire croître », explique Isabelle Nony (photo ci-contre), une des fondatrices de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or, amoureuse des mots rares et adepte de la « poésie pédagogique ». C’est en effet le 28 janvier dernier que la boutique située au 38 rue Myrha a ouvert ses portes.
Formatrice et accompagnatrice en travail social, cette sociologue installée dans le quartier depuis vingt ans est une habituée des projets collectifs : ce qui l’intéresse, c’est « la manière dont les gens se réunissent et mettent en action des valeurs ». Elle est amie de longue date du peintre Christophe Pradal, fondateur et président de l’Amap Goutte d’Or et promoteur du projet de coopérative. À leurs côtés se trouvent trois autres figures « historiques », présentes depuis les toutes premières réunions sur le sujet, il y a trois ans déjà. Leurs parcours professionnels les ont bien préparées à un tel projet : réseau francilien des Amap pour Trinka Petitmermet ; Confédération paysanne pour Roxane Mistralias et une organisation proche de la même « Conf’ » pour l’ingénieur agronome Marine Teissier du Cros, aujourd’hui formatrice en gouvernance associative dans les réseaux d’agriculture alternative.
L’exigence de la participation
Parmi ces « pionniers », d’autres, se sont, depuis, lancés dans de nouvelles aventures coopératives (voir encadré ci-dessous). Pour Isabelle Nony, d’ailleurs, « cette pluralité est le meilleur signe que les temps sont mûrs pour une réflexion et une action alternatives à la grande distribution ». Elle s’inscrit dans lagentrification du quartier – la définition des moyens à mettre en œuvre pour intégrer la Coop’ dans le tissu social local (tarifs réduits pour les bénéficiaires des minima sociaux ou autre) est d’ailleurs un chantier en cours. Quant au choix de l’épicerie, il obéit aussi à une tendance générale :« De plus en plus d’Amap ajoutent de l’huile, du pain, des œufs, du miel ou des légumineuses, à leurs paniers de fruits et légumes », signale Isabelle.
Coopaparis par nouveauxmessagers
Cela étant, toutes les associations de ce type ne suivent pas le même modèle. Pour sa part, la Coop’ Goutte d’or repose sur l’exigence d’une participation active du coopérateur (au minimum, une tenue de boutique par trimestre) ; le soutien à l’agriculture paysanne en créant des liens de solidarité entre producteurs et consommateurs ; l’offre de produits de qualité, « durables », bios, à un prix abordable mais juste (audio ci-dessous).
Autrement dit, ce n’est pas une simple boutique. Et tout cela, en assurant la viabilité économique de la boutique et si possible, en dégageant les moyens de développements ultérieurs... En outre, cette coopérative refuse le « bio à tout prix », comme les tomates hors de saison importées après avoir été récoltées par des travailleurs sous-payés… Elle privilégie donc la proximité des producteurs.Après une très forte affluence lors de l’inauguration du magasin, l’ouverture s’est déroulée dans le calme, à raison de trois plages horaires par semaine (mardi et jeudi de 18h à 20h15 et samedi de 10h à 13h). L’association réunit déjà 120 coopérateurs, une dizaine de producteurs et une gamme étendue de produits : légumineuses, farines diverses, pâtes, pain, fromages, œufs, pâtés, viande (sur commande), tisanes, miel, soupes, sauces tomates, huile d’olive, jus de fruits… Il y a place pour de nouveaux venus… Avis aux amateurs !
Blog de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or
http://coopaparis.wordpress.com/
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Une floraison d’initiatives coopératives
L’histoire de la Coop’ Goutte d’or est étroitement liée à celles des autres coopératives alimentaires du quartier. Parmi ceux qui ont participé aux premières réunions de réflexion sur le projet, en effet, on trouve les fondateurs de l’Indépendante, ouverte le jeudi soir à la Maison Verte, à Jules Joffrin, et qui propose également des produits d’épicerie. Inspirée du modèle de Park Slope, aux Etats-Unis, la Louve, également promue par des « anciens » de la Coop’ Goutte d’or doit ouvrir un « supermarché collaboratif » en 2015. À chacune ses singularités. Ainsi, l’Indépendante intègre, dans ses partenaires, des acteurs de la filière équitable. Groupement d’achats, la Louve souhaite offrir un très large choix de produits, y compris des fruits exotiques – un choix peu probable à la « Coop’ Goutte d’Or », qui met davantage l’accent sur la proximité.
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Lien permanent Catégories : Commerce, Dans le 18ème, Economie, Environnement, Social & solidarité 2 commentaires -
Il pleut sur le chantier de la brasserie de Barbès
Beaucoup de nos lecteurs s'inquiètent sur ce qui ressemble à un arrêt du chantier. Ils nous le font savoir par des mails, par les commentaires en bas des articles du blog, ou de vive voix. Nous avons même reçu une photo d'un des voisins du chantier, la voici :
Pour l'instant, on dira que c'est peu représentatif de ce nous imaginions devenir un café sympathique où boire un verre après un film de l'autre côté du boulevard...
Les échafaudages ont été déposés. Une autre information transmise par les adhérents. Puis, plusieurs messages d'inquiétude : si on dépose les échafaudages et que le chantier n'est pas terminé, cela signifie-t-il qu'il est abandonné ?
Bonne question ! Que nous nous sommes empressés de poser à qui de droit, la mairie du 18e, qui dans ce dossier a toujours réservé le meilleur accueil à nos questions et n'a pas ménagé sa peine pour y répondre. Nous pensons à Daniel Vaillant, lui-même, pour l'impulsion de départ, puis à son directeur de cabinet Didier Vallet et son adjointe Afaf Gabelotaud. Nous avons posé beaucoup de questions depuis l'incendie de juin 2011 !
Dans l'heure, — et ce n'est pas une expression toute faite, la réponse est tombée en moins d'une heure — nous avons eu la réponse, et la voici :
Bonjour,
Suite à votre requête, et après avoir contacté le groupe Moussier, je vous informe que les retards ont d’abord été dus à la nécessité de procéder à des modifications du permis de construire. Le chantier s’est arrêté et a parallèlement pris l’eau. Ils ont dû refaire le plancher entre le 1er et le 2e étage. Parallèlement, ils ont découvert de l’amiante et du plomb. La campagne de désamiantage et enlèvement du plomb est quasi terminée. Le chantier paraît arrêté mais ne l’est pas. Les travaux plus importants reprendront rapidement pour une ouverture prévue en juin. Ils font en tout cas le maximum pour, au regard des conditions actuelles.
A votre disposition pour tous compléments.
Très cordialement,
Nous avons donc encore de l'espoir.... de boire une bière fraîche sur le zinc de la brasserie de Barbès. En juin.
Autre question : comment pensez-vous qu'elle s'appellera ? -
Une coopérative, pas une boutique
Un événement qui mêle le repas de quartier, l’opération pédagogique, la discussion entre gastronomes, la rencontre entre copains : ce samedi 18 janvier, par une température d’une exceptionnelle clémence, la Coopérative de la Goutte d’or ouvrait ses portes pour son second jour d’inauguration.
Parmi les quelques dizaines de personnes passées découvrir le lieu, cet après-midi là, on trouve des adeptes du bio, souvent des adhérents des Amap du quartier ; de simples curieux, du 18e arrondissement, mais parfois aussi d’arrondissements limitrophes ; des lecteurs du 18e du Mois et des adhérents d’Action Barbès ; des « figures » du quartier, à l’instar de Jacky Loubaud, guide touristique de la Goutte d’or ou du patron de l’Ecomusée… Deux musiciens, Denis Petitmermet et Marino Zappellini, assurent l’animation musicale.
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Pigalle, une nouvelle donne ?
Bar branché à SoPi !
Pigalle est à quelques encablures de Barbès et l’interaction entre les deux quartiers via le boulevard de Rochechouart est certaine. La Cigale, le Trianon, l’Elysée Montmartre ne font-ils pas le lien ? Regardons le quartier de Pigalle tel qu’il se présente aujourd’hui.
Voilà quelques semaines que des articles publiés pour certains dans des journaux prestigieux nous parlent de ce que serait le nouveau visage de Pigalle côté 9e arrondissement : SoPi soit South Pigalle.
Cela commence le 8 Novembre dernier avec un article paru dans la Sunday Review du très sérieux mais aussi très conservateur The New York Times qui, en présentant les changements intervenus dans le quartier, introduit l’idée que les branchés, les "hispsters", les bobos, tueraient l’esprit du lieu. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Les Inrocks dans un article acide cinq jours plus tard, critique reprise, mais de façon moins brutale, par le magazine Glamour - Enfin, c'est le JDD.fr qui fait le point le 26 novembre avec un article intitulé "Pigalle, le nouveau Marais ?".
Plus près de nous, le mensuel Georges & Lorette nous a présenté le nouvel aspect de Pigalle dans son numéro 1 d’octobre 2013 sous le titre « South Pigalle, le temple de la nuit » et a également évoqué le sujet dans son numéro 3 de décembre 2013 avec le récent élu maire de la nuit, Clément Léon R.
Que nous disent ces journaux sur le « nouveau » Pigalle ? Que les bars dits « à hôtesses » ont quasiment tous disparu et ont été remplacés par des endroits plus « fréquentables », branchés, en clair que la prostitution qui y sévissait s’en est allée, faisant perdre, pour certains, son cachet à Pigalle.
Sans revenir trop en arrière, l’évolution du quartier pour devenir ce qu’il est aujourd’hui a commencé il y a une vingtaine d’années.
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Bars du quartier Clignancourt : pour une cohabitation harmonieuse avec les riverains
Le quartier Clignancourt dispose d'une vie nocturne animée en raison de la présence de plusieurs bars ouverts la journée et la nuit, notamment au carrefour des rues de Clignancourt-Ramey (Au clair de Lune -ci-dessous-, le Troquet -ci-dessus-, la choppe du Château Rouge), rue Muller (Rosie, Au soleil de la Butte, le Blue) et rue de Clignancourt (Le café du Commerce, l'Escale). Comme l'indiquait le journal "Le 18e du mois" de septembre 2013 (titré "Bars branchés aux flancs de la Butte"), ces bars attirent depuis quelques années une clientèle extérieure au quartier avec une animation importante presque tous les soirs jusqu'à 2 h ( et même 5 h pour le Soleil de la Butte le week end). Toutefois, contrairement à l'image un peu trop idyllique qu'en donnait l'article du 18e du mois, cette situation pose de nombreux problèmes.
En effet, victimes de leurs succès et de l'augmentation des nuisances induites (bruit, occupation de la totalité du trottoir, saletés, extension non contrôlée des terrasses sur les trottoirs élargis suite au nouvel aménagement du carrefour, etc...), ces bars voient apparaître une contestation de plus en plus importante de riverains. En particulier, un collectif de riverains des rues Muller, Clignancourt et Ramey a lancé une pétition en janvier 2013 http://clignancourtrameymuller.blogspot.fr et a obtenu qu'une réunion de médiation soit organisée en juin 2013 par la mairie du 18e entre les gérants des établissements et les riverains.
Manifestement, cette médiation ne semble pas avoir abouti à une solution satisfaisante. En effet, en réponse aux nombreuses réclamations sur ce sujet exprimées lors du dernier conseil du quartier Montmartre du 11 décembre 2013, le commissaire du 18e, Nelson Bouard, a informé que des procédures de fermetures administratives avaient été mises en oeuvre (fermeture début décembre pour une période de 10 jours du Clair de lune et du Rosie notamment). Le commissaire a précisé qu'une fermeture administrative n'est sollicitée qu'en dernier ressort lorsque toutes les autres options, et notamment la médiation, ont échouées. Laissant entendre que certains gérants ne voulaient pas faire d'effort, le commissaire a affirmé qu'il était prêt à multiplier les procédures de fermetures administratives, en prévoyant des périodes plus importantes que 10 jours.
Autant il est souhaitable que des actions soient menées pour réduire les nuisances et permettre une activité respectueuse des riverains, autant il serait dommage que ces bars, qui apportent une animation bienvenue dans le quartier, soient contraints de fermer. Il serait ainsi intéressant que la Mairie du 18e mène une démarche spécifique plus poussée sur ce sujet, en accompagnant éventuellement la mise en oeuvre d'une charte partagée entre les riverains et les bars, comme cela a été proposé lors du dernier conseil de quartier, en prenant exemple sur les actions menées dans des quartiers parisiens avec des difficultés similaires (quartier Oberkampf, quartier Bastille, etc..). Interrogée à ce propos, Myriam El Khomri, adjointe au maire chargée de la prévention et de la sécurité, a indiqué que la mairie envisageait tout d'abord de faire intervenir le dispositif des "Pierrots de la Nuit" dans le quartier. Cette démarche peut être intéressante mais il est probablement nécessaire d'envisager une action plus ambitieuse dès à présent.
NB : Un nouveau bar vient d'ouvrir au 3, rue Ramey : l'Attrape Coeurs. A noter que probablement pour limiter les nuisances, il s'est équipé d'un fumoir! Par ailleurs, vous noterez que nos photos ont été faites de jour et que l'affluence est autrement plus présente à la nuit tombée...
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Interrogation non existentielle...
Une brève dans les infos de 12:15 du Monde nous apprend que Philip Morris, le numéro un mondial du tabac, qui distribue hors des Etats-Unis les produits de sa maison mère (Altria group), notamment les Marlboro, mettra aussi en vente les cigarettes électroniques de cette dernière. Selon les accords entre les deux firmes, annoncés vendredi 20 décembre, Philip Morris en sera le distributeur exclusif à l'international.
Nous nous demandons à quelle date les cigarettes électroniques de Philip Morris viendront concurrencer les Marlboro vendues à Barbès... Nous ne doutons pas que de fausses cigarettes électroniques n'apparaissent bientôt sur le marché, si elles n'y sont pas déjà.
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Des nouvelles de la brasserie!
Savoir si la brasserie au coin des boulevards de La Chapelle et Barbès va se faire préoccupe pas mal de monde dans notre quartier. Des questions de vive voix ou des commentaires sur notre blog en sont la trace la plus tangible.
Une de nos adhérentes, grand reporter pour la rédaction de ce blog depuis des années, est allée voir le chantier et questionner ceux qui y travaillent. De cette enquête très poussée, il ressort les informations suivantes :
- Les travaux ont repris et à un rythme normal,
- Rien ne peut désormais en entraver la bonne marche, toutes les autorisations officielles ayant été reçues,
- La fin des travaux, si tout va bien, devrait intervenir au printemps 2014, vers juin.
Beaucoup s'interrogent aussi sur les conditions dans lesquelles cette brasserie va opérer car il est vrai qu'aujourd'hui les trafics en tout genre sont plutôt les rois sur ce bout de trottoir très encombré.
Reconnaissons d'abord le courage des gérants qui ont décidé de se lancer dans ce projet. Ils sont certes des hommes d'expérience et savent ce qu'ils font mais ils n'arrivent pas dans un endroit facile. A notre connaissance, ces gérants ont eu des contacts avec le commissaire du 18e et ils travaillent ensemble au bon déroulement des choses. Enfin disons que l'implantation d'une structure de qualité peut radicalement changer l'environnement. Quand on voit ce qui se passe côté Louxor où les tags et autres graffitis fleurissaient avant les travaux et l'état actuel, on peut être raisonnablement optimiste.
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Est-ce le retour des coopératives dans les villes ?
C'est souvent le temps qui nous manque pour découvrir toutes les bonnes nouvelles que recèle la blogosphère. Ici, c'est l'endroit idéal pour vous faire partager nos trouvailles et nous ne nous en privons pas.
La découverte du jour est sortie des Blogs du Monde, celui de Anne-Sophie Novel qui a sous-titré son blog d'une façon qui nous plaît bien : "Partage d'alternatives pour mode de vie en temps de crise".
On y apprend qu'un projet piloté par des Américains — pas des multinationales pour une fois — est en gestation pour les deux ans à venir, et conduirait à l'ouverture d'un supermarché collaboratif d'un millier de mètres carrés dans le 18e, oui, notre 18e arrondissement.
Commencez par regarder cette petite vidéo à l'accent exotique qui vous dépeindra l'affaire dans ses grandes lignes :
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Propreté: aussi au conseil de quartier Chateau d'Eau-Lancry
Combien d'articles n'avons-nous pas écrits sur la propreté (malpropreté plutôt!) à propos de notre quartier? Que ce soit aux abords de la station de métro Barbès-Rochechouart, que ce soit dans certaines rues de la Goutte d'or ou dans le 9e, rues du Delta et du faubourg Poissonnière.
L'une au-dessus de l'autre : deux images de la Goutte d'or, l'été dernier, des colonnes à verres qui débordent et des seringues au milieu de déchets divers.
Le conseil de quartier Château d'eau-Lancry avait choisi ce thème la semaine dernière pour sa dernière séance plénière avant les municipales. Le maire avait fait le déplacement. En cette période proche des élections, rien d'étonnant. Action Barbès était là pour écouter. L'équipe d'animation avait fort bien préparé cette réunion en déclinant en 5 thèmes les problématiques de ce quartier. Les questions avaient été envoyées judicieusement une semaine auparavant à Rémi Féraud dont il faut rappeler qu'il a pris en charge la délégation propreté depuis son élection en 2008.
Environ 70 habitants étaient dans la salle, venus dans une large majorité pour dire leur insatisfaction. On sait bien que la mobilisation des mécontents est toujours plus aisée, ne citons pour mémoire que celles contre l'ouverture de la SCMR.
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Des nouvelles de Virgin boulevard Barbès (18e)
Comme le Parisien hier et aujourd'hui et Télérama cette semaine, nous avons reçu l'information selon laquelle les disquaires s'installaient dans les vastes locaux laissés vacants par Virgin après les problèmes financiers dont la presse nous avait largement informés.
Emballés par l'idée d'une implantation culturelle plutôt que par l'ouverture d'une énième enseigne de prêt-à-porter, nous nous sommes rapprochés immédiatement de notre élue référente en matière de commerce dans le secteur.
Pour mémoire :
- On apprend le prochain dépôt de bilan de Virgin Champs-Elysées le 7 janvier 2013 en CE extraordinaire (dans L'Entreprise-Express)
Après une longue descente aux enfers, résumée ici dans un article des Echos de juin:
- Début 2012: La direction annonce la fermeture des magasins de Metz et de Toulouse, après Saint-Denis, Mérignac et le Carrousel du Louvre (Paris).
- 24 mai: Départ du président du directoire de Virgin Megastore, Jean-Louis Raynard, remplacé par Christine Mondollot.
- 28 juin: Annonce d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
- 19 décembre: Projet de résiliation amiable du bail du magasin des Champs-Elysées.
- 7 janvier 2013: La direction annonce la cessation de paiements de l'entreprise.
- 9 janvier: Dépôt de bilan.
On a parfois l'impression que le Virgin de Barbès a fait partie des dommages collatéraux. Il n'en est rien. Le coût des loyers pour les locaux des Champs-Elysées mis en avant pour expliquer les problèmes financiers de l'enseigne n'est pas la seule cause du marasme. Les autres enseignes de vente physique de musique et accessoires sont dans la même galère (FNAC entre autres, que Kering, ex-PPR, cherche à vendre depuis quelques années et a finalement décidé de mettre en bourse). On peut résumer leur perte de chiffre d'affaires par un virage manqué dans le numérique.
- Virgin a bradé ses stocks en mai (voir l'article du Nouvel Obs) dans un quasi pillage traumatisant pour les salariés.
Les dernières informations :
Premier message du 15 octobre par Afaf Gabelotaud, Adjointe au Maire du 18°, en charge du commerce, de l'artisanat et du développement économique.
"Nous avons lancé un appel à projet mené par Paris Habitat, le bailleur du local Virgin, afin de trouver un candidat à vocation culturel. Nous avons reçu des offres, nous devons poursuivre les consultations et rendre un avis assez rapidement, j'espère que nos efforts ainsi que la négociation permettrons d'installer très vite une belle enseigne dans le champ culturel et grand public. A noël on pourra s'y rendre et faire des cadeaux intelligents...normalement..."
Second message de Mme Gabelotaud, le même jour, suite à notre enthousiasme :
"Cette initiative est ponctuelle et dans le cadre du MaMA uniquement jusqu'à samedi soir, on a trouvé l'idée sympa et symbolique mais non ce n'est pas cela à terme, on en rediscutera lorsque nous aurons rencontré tous les candidats (il y a plusieurs porteurs de projets culture et quelques porteurs hors culture, nous avons donc le choix et de belles candidatures, c'est tout ce que je peux vous dire pour l'heure...patience)"
Nous nous sommes donc résolus à suivre ces conseils de patience et à vous faire part de ces réponses officielles. En attendant la suite...
Une des dernières photos du Virgin Barbès encore occupé par ses salariés. Empruntée au site de Rue89. A lire l'ensemble de l'article avec de nombreux témoignages.
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Salons de massage : une filière qui rapporte
Les prostituées dans le quartier côté 9e ne font plus le trottoir. Les enfants ne croisent plus de dames court-vêtues en rentrant de l'école, comme au temps d'avant les décrets Sarkozy sur le racolage passif. Alors, oui, les rues sont plus tranquilles. Mais quelle hypocrisie ! Nous avons assisté ces dernières années à l'ouverture en grand nombre de maisons closes, de surface modeste généralement, peuplées de jeunes filles venues d'Asie pour masser à Paris. Ce sont les fameux salons de massage qui, dans certaines rues, se succèdent d'immeuble en immeuble (par exemple rue Rodier à mi-hauteur, ou rue de Maubeuge près de la rue Condorcet).
Les jeunes chinoises qui « massent » dans les salons de massage du IXe font la fortune de certains de leurs compatriotes peu scrupuleux et qu'on pourrait appeler en bon français proxénètes, maquereaux, souteneurs, protecteurs... En chinois, quel est le pictogramme déjà qui définit la fonction ?
Comment repérer un salon de massage où l'on masse d'un salon de massage où les masseuses vont plus loin selon une grille tarifée et sur demande du client ? C'est bien là que les autorités policières peinent. Dans une société de droit, il faut apporter la preuve des accusations proférées. Le plus simple serait de faire des flagrants-délits. Pas de contestation possible.
Mais peut-on trouver des volontaires ? D'autant que tous les salons ne sont pas des maisons closes...
La police a démantelé un réseau en juin dernier qui mettait en cause des salons du IXe notamment. Une vingtaine de prostituées chinoises âgées de 26 à 46 ans faisaient la fortune de deux Chinoises — cette fois, on doit dire « mères maquerelles » — à la tête de 4 salons de massage. L'enquête a établi que ces activités leur rapportaient un bénéfice net mensuel de plus de 10.000€.
L'une d'elles était propriétaire d'un bien immobilier de 250.000€. Placer dans la pierre à Paris... rien de plus sûr, c'est en vérité un investissement judicieux.
Et de nouveau cette semaine, une enquête met à jour un réseau de 11 salons de massage glauques, dirigées par deux femmes originaires de la péninsule indochinoise. (voir article du Parisien du 9 octobre /AFP)
Mais la prostitution chinoise ne se cantonne pas aux salons de massage. Entre Belleville et Ménilmontant, Maurice Chevalier retrouverait sans doute l'ambiance des débuts du XXe siècle, les mauvais garçons et la prostitution, tout est là, avec un autre accent peut-être. Les « marcheuses » (on avait ainsi baptisé les femmes chinoises, pas toutes jeunes, qui pour ne pas être interpellées pour racolage passif, marchaient sur les boulevards de la Villette et de Belleville), les marcheuses donc marchent moins, elles attendent le client très modestement vêtues, rien d'affriolant, ni de provocant. Mais chacun sait comment procéder depuis la nuit des temps. On s'entend sur le prix d'un signe de tête. La femme s'oriente vers un immeuble du quartier. Le client suit à quelques pas derrière. Le porche reste ouvert grâce à une combine et le commerce des charmes a lieu dans des logements qui appartiennent le plus souvent à la communauté. Plus d'hôtels de passes à l'ancienne. On reste entre soi : les unes payent des dettes qui ne s'éteignent que très très lentement, parfois même réussissent à économiser pour rentrer en Chine. Les autres rentabilisent des gourbis de fortune et en acquièrent d'autres avec les gains des premiers, craignant toujours une dénonciation, l'intervention de la police et l'accusation de proxénétisme. On se construit doucement un patrimoine immobilier...
Un bus, le Lotus Bus, géré par Médecins du Monde leur vient en aide en distribuant notamment des préservatifs. Le nombre de femmes suivies a été décuplé en à peine dix ans. Le responsable du bus explique sa mission dans cette courte vidéo :
A noter que 18 Etats européens dont la France se sont engagés le 30 septembre dernier à lutter contre l'exploitation de la prostitution. Pour plus de détails, voir sur le site du Ministère du Droit des Femmes.