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  • 2017: quoi de neuf à Barbès

    2017 commence. Voilà ce que nous pourrions écrire sur la situation actuelle en ce début de nouvelle année :

    Le marché des biffins sous le viaduc Barbès-La Chapelle qui se tient les après-midi de marché et celui dit "des voleurs" place de la Charbonnière qui, lui, se tient tous les soirs ont occupé une grande place dans l'actualité de cette semaine.

    La question est complexe et les solutions difficiles à trouver. Peut-on se contenter des actions ponctuelles de la police dont le résultat n'est que de déplacer les problèmes ? Bien sûr que non. Avoir déplacé le marché des biffins de Belleville à Barbès comme cela semble être le cas n'a rien résolu du tout. Même si les autorités, Mairie de Paris et Préfecture de police, se targuent de quelques résultats, on sent bien que celles-ci sont désarmées devant la situation. Le problème est social. Le développement de ces marchés de la misère est un symptôme évident de la crise que nous traversons.

    En attendant, il faut aussi dire que ce sont les riverains du boulevard de La Chapelle, ceux des rues adjacentes et d'une manière générale tout ceux qui fréquentent ce quartier qui souffrent. Le plus difficile à supporter et le plus inquiétant aussi est l'état de saleté dans lequel ces marchés laissent l'espace public.

    Comme nous avons une fâcheuse tendance à Action Barbès à tout archiver depuis 2001, nous avons retrouvé le texte que vous venez de lire dans une newsletter de décembre...2013 !

    Incroyable, non ? Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on est en pleine actualité.

    Alors qu'est-ce qui a vraiment changé depuis tout ce temps ? Soyons honnêtes, on a eu de bonnes choses: après la mise en place de la ZSP en 2012 (mais plus de réunion depuis presque deux ans), l'ouverture du cinéma Le Louxor (avril 2013), puis celle de la brasserie Barbès (avril 2015) et encore celle de la salle de consommation à moindre risque (octobre 2016).

    Le problème, c'est que la situation globale du quartier s'est plutôt dégradée. Nous avons d'ailleurs écrit de nombreux articles sur le sujet récemment (le 24 novembre, le 28 novembre,). Puis, nous avons décidé de nous adresser directement au préfet de police après notre rencontre du 2 décembre avec les maires des 10e et 18e. (voir notre article du 17 décembre).

    Ce courrier est toujours à la disposition de nos lecteurs, que nous engageons vivement à suivre la même voie : envoyez-le à Monsieur le Préfet. (Télécharger cette lettre)

    Nous avons eu de nombreux retours de riverains qui annonçaient avoir envoyé ce courrier et l'avoir diffusé auprès de leurs voisins. De très nombreux commerçants de la Goutte d'or ont eux aussi signé cette lettre qui a été envoyée par un de nos adhérents avant les fêtes. Et nous savons que d'autres commerçants suivront (trêve de fin d'année oblige).

    **** Nous venons de recevoir une réponse du préfet de police. A lire demain sur notre blog ! 

     

  • Action Barbès répond aux habitants du quartier

    Notre article du 24 novembre sur la situation dégradée à Barbès a suscité de nombreuses réactions et témoignages tant sur notre blog que sur notre page Facebook (plus de 1 600 visites). Nous avons la certitude que ces commentaires sont lus tant par les élus que par les institutionnels concernés. Cependant, nous tenons à préciser ici que ces diverses occupations illicites de l'espace public sont du ressort de la préfecture de police. La preuve en est, la lettre envoyée par les maires des 10e et 18e, Rémi Féraud et Eric Lejoindre, au Préfet de police de Paris.

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  • Enfin un reportage qui présente bien les choses !

    Mixité sociale, gentrification, trafics, image médiatique du quartier...... que n'a t-on pas entendu lors de l'ouverture de la brasserie Barbès il y a un peu plus d'un an ? Pas mal d'articles parus dans la presse à cette occasion étaient assez superficiels, reprenant les idées main stream comme on dit chez les branchés, à savoir en gros des idées préconçues.

    Notre association a été approchée il y a quelque temps par un étudiant en journalisme à l'université Paris 8  qui souhaitait traiter ces sujets. Le résultat est excellent et à découvrir dans cette vidéo Brasser Barbès, la gentrification en trompe l'oeil qui a le grand mérite de regarder les choses d'un peu plus haut que ce qui est généralement fait.

     

  • Un premier déjeuner à la brasserie Barbès

    CDxtgbxWYAAYNxy-1.jpgLes jours suivant l'ouverture de la Brasserie Barbès, il était très difficile d'y accéder. Faire la queue pour boire un café ou déjeuner n'est pas notre style, alors gentiment on a attendu. Deux semaines sont passées, les choses se sont calmées et nous avons pu déjeuner. Voilà nos impressions.

    Le déjeuner a eu lieu au 1er étage, sous la verrière. Ouverte au début du repas avec des radiateurs électriques accrochés aux murs et réchauffant la clientèle, elle a été fermée ensuite le temps se gâtant un peu.

    Il est indiscutable que le lieu est très réussi. Décor simple mais avec des détails qui le rendent très plaisant : couleur des sièges style brasserie, jolies tables rondes au 1er étage. Et bien sûr cette verrière et ces grandes ouvertures qui donnent beaucoup de lumière.

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    L'accueil est sympathique, sans plus. On ne vous donne guère le choix de la place et il faut être ferme pour refuser un coin sous un radiateur qui surchauffe l'endroit quand on est seul à déjeuner, tout est majoritairement prévu pour quatre personnes, le reste des tables pour deux.

    La carte est attrayante, le choix large, rien à redire, que ce soit pour les plats ou les boissons. Le service est correct, rapide, efficace, rien à redire là non plus.

    Ce jour-là, nous avons mangé du foie de veau au Banyuls (très bon) avec de la purée labellisée "maison" mais hélas tiédasse. Nous avons ensuite gouté au chou praliné (très bon, moelleux). Petit excès, nous avons bu un pichet de 50cl de Morgon, lui aussi correct sans plus.

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    A notre grande surprise, la brasserie ne propose pas de fromages dans sa carte (peut-être n'avons nous pas assez regardé).

    Sérieux point noir qui pose problème : sous prétexte de la verrière, l'endroit est fumeur ce qui de facto interdit l'endroit à certains non-fumeurs.

    L'addition est comme toutes celles d'un endroit équivalent à Paris : 50€ pour un apéritif, un plat, un désert, un pichet de vin et un café - oui ce jour-là était jour de fête !

    On a entendu et lu beaucoup de choses sur la gentrification de Barbès induite par la brasserie. Ces commentaires étaient pour la plupart négatifs, non pas tant à propos de la qualité de ce que propose la nouvelle brasserie, mais par les prix pratiqués qui revenaient à en fermer les portes à certains. Ils sont clairement la manifestation d'une déception. On peut le comprendre mais qui a jamais cru que les gérants pouvaient investir tant d'argent, employer 40 personnes dans un établissement de ce type et proposer des cafés à 1€ et des pintes de bière à 4€ ? Le côté péjoratif désormais donné aux mots "gentrification" ou "boboïsation" est-il justifié ? C'est le système qu'il faut interpeller et éventuellement remettre en cause. Vaste débat.

    Je crois que nous retournerons à la brasserie, mais pas tous les jours.

  • Un fronton oublié

    Nous recevons une brève avec une magnifique photo de la part de Nicole Jacques-Lefèvre qui contribue depuis le début au site des Amis du Louxor. Nous avions ici même déjà recommandé la lecture d'un bel article sur les cafés autour du carrefour Barbès.

    Nous aurons très bientôt, au carrefour Barbès, une nouvelle brasserie, à la place du Vano dévasté par l’incendie du 21 juin 2011, là où naguère la brasserie CHARLES puis le café ROUSSEAU avaient proposé leurs salles confortables. Mais Vano incluait aussi le bâtiment de l’ancienne Académie Vachette, sur laquelle je m’étais interrogée dans un petit article sur les anciens cafés de Barbès. Or cette Académie présentait un joli fronton orné, qu’avait préservé Vano, et qu’on peut voir sur cette photo prise le jour de l’incendie.

    Image 2.jpg

    La brasserie attendue est l’heureux résultat d’une « restauration à l’identique » des bâtiments, dans leur originalité. On peut seulement regretter que, si le fronton est reconstitué, il ait perdu cette jolie décoration, alors que l’Élysée Montmartre conservera heureusement toutes les siennes. Mais ne boudons pas néanmoins notre plaisir…

    L'ouverture approche, et les médias se saisissent de l'événement, par exemple l'Obs dans son article du 22 février sous la plume de Katia Pecnik. (voir ici)