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gentrification

  • Enfin un reportage qui présente bien les choses !

    Mixité sociale, gentrification, trafics, image médiatique du quartier...... que n'a t-on pas entendu lors de l'ouverture de la brasserie Barbès il y a un peu plus d'un an ? Pas mal d'articles parus dans la presse à cette occasion étaient assez superficiels, reprenant les idées main stream comme on dit chez les branchés, à savoir en gros des idées préconçues.

    Notre association a été approchée il y a quelque temps par un étudiant en journalisme à l'université Paris 8  qui souhaitait traiter ces sujets. Le résultat est excellent et à découvrir dans cette vidéo Brasser Barbès, la gentrification en trompe l'oeil qui a le grand mérite de regarder les choses d'un peu plus haut que ce qui est généralement fait.

     

  • Le 9e passé au crible

    Le Dailyneuvième est un site d'informations locales dédié au 9e arrondissement de Paris. Après avoir été géré à sa création par une journaliste, il a été repris il y a quelque temps  par l'Institut Pratique du Journalisme de la rue Saint-Georges. Il fait partie des sites régulièrement suivis par Action Barbès où nous y trouvons des informations d'inégal intérêt pour être très honnêtes.

    Alors pourquoi vous parler de ce site aujourd'hui ?

    Et bien parce qu'il a publié le lundi 2 mars un article très intéressant intitulé L'habitant du 9e, un Parisien comme un autre ? et qui traite de la sociologie de l'arrondissement. Basé sur des informations publiées par l'INSEE, l'article fait l'objet d'une infographie originale, très claire et de qualité.

    Mais que dit cet article ?

    En résumé, le 9e est peuplé de personnes actives assez jeunes, diplômées et donc à classer dans la catégorie des fameux CSP+. Vous pouvez regardez tout cela en détails avec le lien ci-dessus.

    Qu'en conclure ?

    D'un 9e assez bourgeois et disons-le vieillissant jusque dans les années 90, l'arrondissement compte à coup sûr parmi ceux qui à Paris ont été l'objet du processus dit de gentrification par les sociologues, autrement dit de boboïsation. Et c'est tout le 9e qui a changé en conséquence : présence de très nombreux enfants de tous âges et donc crèches et écoles en conséquence, pouvoir d'achat assez élevé des familles ayant un impact certain sur le devenir des petits commerces. Le plus étonnant a peut être été la victoire de la droite (UMP/UDI) aux dernières élections municipales après 13 ans de mandature socialiste. Le bobo serait-il de droite ?

    Quoiqu'il en soit, les particularités du 9e ressortent bien dans l'article proposé par le Dailyneuvième et on peut affirmer sans se tromper que l'habitant de cet arrondissement n'est pas un Parisien comme les autres à certains égards.

     

  • Gentrification au menu ce soir

    L'universitaire en géographie Anne Clerval* donnera une conférence sur le thème "Paris aujourd'hui, la gentrification des quartiers populaires ?"

    le jeudi 15 mai 2014 à 19h00

    à la bibliothèque Vaclav Havel rue Pajol Paris 18e.

    On entend par "gentrification", un processus par lequel une population plus aisée s'approprie un espace initialement occupé par des habitants ou usagers moins favorisés. C'est un concept de sociologues et géographes urbains anglo-saxons qui est apparu en France dans les années 80/90.

    Dans un secteur concerné par la problématique de la réhabilitation urbaine, le quartier la Chapelle est-il concerné par la gentrification ?

    Extrait du blog Paris La Chapelle.

    Nous pourrions en dire autant du quartier Clignancourt, de la Goutte d'Or, de Château rouge, tous en bordure de la Butte, dont on lit parfois dans la presse que les améliorations de voirie, les aménagements de tel ou tel coin, les efforts de la préfecture dans le cadre de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) pour ramener calme et tranquillité aux habitants, ne sont que des coups portés aux quartiers populaires qui perdent leur vrais habitants... Que faut-il en penser ? 

    Pour être un habitant authentique d'un quartier populaire faut-il habiter un immeuble insalubre, supporter à plus d'heure des individus alcoolisés qui crient sous les fenêtres, voir des dépôts d'ordures au pied des arbres plutôt que dans les conteneurs à ordures, accepter les motos sur les trottoirs, les ventes à la sauvette organisées et les voitures en stationnement sur les passages piétons, sans rien faire pour améliorer la situation. Certes, non ! Les temps ont changé. Les quartiers populaires ont les mêmes droits que les autres quartiers de la capitale. C'est le prix de l'immobilier qui fait bouger les lignes et attire les classes plus aisées vers ces quartiers aux tarifs encore abordables. Mais pour combien de temps? La mixité est ici dans la rue, mais déjà plus à l'école, car la crainte est grande pour les familles nouvellement propriétaires ou simplement installées dans le quartier d'inscrire leurs enfants dans une école fréquentée en grand nombre par des enfants enracinés de fraîche date. Dommage car la mixité et le vivre ensemble commencent à l'école. 

    Nous irons écouter l'universitaire Anne Clerval nous expliquer en quoi la gentrification est irréversible, ou bien le contraire, qui sait ? 

    * Anne Clerval a publié en 2013 l'ouvrage Paris sans le peuple, aux éditions La Découverte et enseigne à l'université Paris Est Marne-La-Vallée.

    Une lecture critique de l'ouvrage de Anne Clerval paru dans le blog Métropolitiques, Paris gentrifié : les élites contre le peuple ? par Colin Giraud.


    Anne Clerval - Paris sans le peuple, la... par Librairie_Mollat

  • Pigalle, une nouvelle donne ?

     

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    Bar branché à SoPi !

    Pigalle est à quelques encablures de Barbès et l’interaction entre les deux quartiers via le boulevard de Rochechouart est certaine. La Cigale, le Trianon, l’Elysée Montmartre ne font-ils pas le lien ? Regardons le quartier de Pigalle tel qu’il se présente aujourd’hui.

    Voilà quelques semaines que des articles publiés pour certains dans des journaux prestigieux nous parlent de ce que serait le nouveau visage de Pigalle côté 9e arrondissement : SoPi soit South Pigalle.

    Cela commence le 8 Novembre dernier avec un article paru dans la Sunday Review du très sérieux mais aussi très conservateur The New York Times qui, en présentant les changements intervenus dans le quartier, introduit l’idée que les branchés, les "hispsters", les bobos, tueraient l’esprit du lieu.  Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Les Inrocks dans un article acide cinq jours plus tard, critique reprise, mais de façon moins brutale, par le magazine Glamour - Enfin, c'est le JDD.fr qui fait le point le 26 novembre avec un article intitulé "Pigalle, le nouveau Marais ?"

    Plus près de nous, le mensuel Georges & Lorette nous a présenté le nouvel aspect de Pigalle dans son numéro 1 d’octobre 2013 sous le titre « South Pigalle, le temple de la nuit » et a également évoqué le sujet dans son numéro 3 de décembre 2013 avec le récent élu maire de la nuit, Clément Léon R.

    Que nous disent ces journaux sur le « nouveau » Pigalle ? Que les bars dits « à hôtesses » ont quasiment tous disparu et ont été remplacés par des endroits plus « fréquentables », branchés, en clair que la prostitution qui y sévissait s’en est allée, faisant perdre, pour certains, son cachet à Pigalle.

    Sans revenir trop en arrière, l’évolution du quartier pour devenir ce qu’il est aujourd’hui a commencé il y a une vingtaine d’années.

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  • Gentrification, mixité sociale, logement

    Parmi les sujets qui reviennent à chaque échéance électorale municipale, le logement reste avec ses consœurs propreté et sécurité, au top 3 des préoccupations des Parisiens.

    Avec ses 105 km² enfermés dans la ceinture du périphérique, la ville souffre de son manque d’espace disponible et les statistiques montrent, hélas, qu’on détruit chaque année plus de logements dans la capitale qu’on en construit. La demande de logements y est très nettement supérieure à l’offre et la flambée des prix ces 10 dernières années n’est que le résultat de ce constat.

    La question du logement est très liée à la composition de la population, composition qui depuis de nombreuses années dépend de deux phénomènes qu’il est intéressant de regarder : la gentrification de Paris d’une part, la volonté de maintenir une certaine mixité sociale, notamment depuis l’arrivée de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, d’autre part. Mais que signifient ces deux termes ?

    Qu’est ce que la gentrification ?

    "C’est un phénomène d’embourgeoisement" nous dit Wikipédia

    "C’est un « processus de conquête sociale des quartiers populaires par les classes moyennes et supérieures" nous dit la Revue Européenne de Géographie dans son article « Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris ». Dans le langage parisien courant un peu péjoratif, on peut utiliser l’affreux néologisme « boboïsation ».

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