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Barbès, une situation qui n'en finit pas de se dégrader

Il y a environ un an nous nous réunissions, quelques membres du conseil d'administration de notre association, à la Brasserie Barbès autour d’une table ronde (tout un symbole !) avec les maires des 10e et 18e arrondissements pour faire le point sur nos problématiques locales.

De quelles problématiques s’agissait-il ? Des ventes de cigarettes autour de la station, du marché aux voleurs de la placette Charbonnière, des ventes sauvette très présentes les jours de marché non seulement autour de la station, mais dans les rues environnantes et sous le viaduc du boulevard de La Chapelle en fonction de la présence et des mouvements des policiers, et puis la saleté qui s’en suit, les vêtements épars au sol, les cartons et les guenilles qui servent de support et d’étal, enfin les périodes sans passage des agents de la Propreté, simplement parce qu’ils ont déjà nettoyé le matin, ou qu’ils ne peuvent passer le jet à cause des attroupements qui ne se dispersent pas…

 Toutes choses que vous, riverains proches du Carrefour Barbès....

.... connaissez parfaitement. Vous êtes nombreux à nous envoyer des photos prises de vos fenêtres. Votre lassitude, votre agacement, voire votre exaspération augmentent avec le temps. 

De notre côté, nous multiplions les signalements depuis longtemps, mais depuis quelques mois, il faudrait le faire quotidiennement. Auprès de qui ? Aux services quand il s’agit de propreté, de signaler des dépôts sauvages, des points d’incrustation d’urine, des angles de rue ou des recoins devenus décharges usuelles… Au commissariat bien sûr via la Mission Prévention. Aux élus, quand la situation devient insupportable et que même le passage pour entrer chez soi est un problème, que recevoir des amies pour le thé ou pour dîner s’avère compliqué car elles n’osent pas traverser la barrière d'hommes qui tiennent le mur et le portail ! Cela vous paraît exagéré ? Pourtant c’est ce que nous entendons de la part de nos adhérents qui habitent le boulevard Barbès. On a toujours vécu plus ou moins dans la foule à Barbès, et quand on décide de vivre ici, c’est qu’on n’en souffre pas. La mixité sociale ici est un concept concret. On sait depuis toujours que les appartements du boulevard abritent majoritairement des familles plutôt aisées (les appartements sur rue sont grands, les immeubles souvent haussmanniens), certes, elles sont aussi bien intégrées dans leur quartier dit « populaire ». C’est là que nous nous inquiétons car ces familles ce sont aussi nos adhérents, et nous les connaissons bien. Ils ont été nos meilleurs soutiens quand il s’agissait de convaincre Bertrand Delanoë que le rachat du Louxor et sa réhabilitation pouvaient être une chance pour l’image du quartier, que l’implantation d’une brasserie à la place de "feu Vano » allait dans le même sens. Or, ces habitants-là lancent un cri d’alerte et disent « On n’en peut plus! ». Qui les entend ? 

Capture d’écran 2016-11-17 à 12.59.38.jpg
La zone zébrée rouge est l'emprise du chantier, on imagine le report de tous les vendeurs installés sur l'espace public

Nous avons donc renouvelé notre demande auprès des édiles locales et souhaitons les rencontrer sur place, comme l’an passé, pour leur expliquer que trop c’est trop. La goutte qui fait déborder le vase, précisément au Carrefour Barbès, c’est la fermeture de la station Château-Rouge en mai dernier (et pour 14 mois !). Le summum a été atteint dans l’été, le mois du Ramadan aidant, l’occupation des trottoirs était arrivée à son maximum et les habitants continuaient à subir…   Ici même, dans le blog, nous nous étions alarmés de cette fermeture pour travaux et du peu d’anticipation des reports probables des usagers du métro sur Barbès-Rochechouart. Et bien évidemment du report des vendeurs de produits variés qui profitent du passage de flux humains impressionnants, concentrés actuellement sur une étroite bande de bitume, entre la brasserie, la tranchée pour raccordement au réseau de gaz, les emprises des échafaudages et la chaussée. Les boutiques de téléphonie situées sur les premiers numéros du boulevard Barbès ont déjà été rappelées à l’ordre pour avoir sous-loué des stands, qui empiètent sur le trottoir, et utilisé des micros. Imaginez en plus de la foule, les nuisances sonores liées aux harangues par micro toute la journée ! Nous ne savons pas évaluer le nombre de personnes qui entrent et sortent de la station Barbès par jour, mais il est facile de comprendre que cette intense fréquentation attire les appétits commerciaux. Téléphonie mais aussi toutes les ventes illicites, trafic en tout genre y compris. Ironie de la situation, la seule limite est l’étroitesse des lieux.

paris,18e,barbès,château-rouge,ratp

paris,18e,barbès,château-rouge,ratp

Nous sommes allés boire un café récemment à la Brasserie pour observer sur site les passages et les flux, et également les dégâts sur l’environnement, car objectivement, l’intensité du passage crée mécaniquement une malpropreté, d’une part, et d’autre part, cette intensité du passage empêche les agents de la DPE de nettoyer. Comment imaginer traiter les lieux dans cette foule ? Dégâts sur l’environnement et dégâts également sur l’image du quartier qui se bonifiait avec les efforts des uns et des autres, Louxor en tête, mais pas seulement : Tati a amélioré considérablement ses vitrines et rompu avec son image de soldeur bas de gamme, la brasserie attire une nouvelle clientèle (actuellement un peu désarçonnée et qui pourrait à terme être tentée de déserter le lieu) et l'implantation de FootLocker… un renouveau de Barbès acclamé par la presse il n’y a pas si longtemps. 

paris,18e,barbès,château-rouge,ratp

Cette situation va-t-elle perdurer jusqu’à la réouverture de la station Château-rouge ? C’est une vraie question. Les habitants incriminent les élus, dénoncent l’incapacité des services de police à faire respecter l’ordre, les agents de la Propreté à laisser un espace public correct. La folie serait de se dire qu’avec le temps tout va rentrer dans l’ordre, ce ne sont que quelques mois difficiles. L’exaspération a monté doucement, elle est là, il faut la traiter. Faute de quoi… On ne veut pas rappeler des exemples récents.

Commentaires

  • Merci aussi pour cette description claire et réelle.. Cela devient effectivement invivable..une zone de non-droit incontrôlée!!! cela s'empire de mois en mois...sans parler es cours intérieures des immeubles qui sont l'arrière boutique des vendeurs de clopes avec des vas et vient de plusieurs individus en continu jours et soirées...même la police en vient à dire aux concierge de ne rien faire et de laisser couler...(achat de la paix sociale..lol)..

  • Comment rentrer chez soi tous les soirs avec ses enfants entre les vendeurs de cigarettes, les caddies de maïs qui brulant risque à tout moment de se renverser sur eux. Comment se motiver pour rester dans se quartier qu'on aime mais qu'on supporte de moins en moins. Comment est ce qu'aujourd'hui la loi est faite par ses vendeurs et non la police.
    Deux fois agressé en 6 mois avec pour toute réponse de la police c'est votre orgueil madame qui en a pris un cout ce n'est pas grave. Et bien si. Comment apprendre à mes enfants qu'il y a des règles, qu'on respect les gens, qu'on ne jettent pas les papiers par terre quand ils ne voient que cela autour d'eux.
    La situation empire et pour ne pas rentrer en conflit on laisse faire...

  • Je remercie Action Barbès pour ce compte rendu extrêmement complet de la situation journalière que nous vivent les riverains du Metro Barbès.
    Il a presque trente ans , quand je me suis installée à Barbès, j' appréciais la mixité et l'animation du quartier. Malheureusement , depuis l'ouverture de boutiques de téléphonie de plus en plus nombreuses, l' augmentation des vendeurs des cigarettes de contrebande et autres ... il est absolument impossible de circuler sur le trottoir. Ajouter bien sûr la fermeture du Metro Château Rouge qui draine à elle seule une foule compacte et pressé au milieu des vendeurs à la sauvette... Quand je veux atteindre mon porche je dois franchir une barrière humaine et "demander la permission à quatre ou cinq garçons" installés adossés ma porte. Et , je dois m'excuser pour rentrer où sortir de chez moi! Je suis de plus en plus exaspérée par cette situation dont je ne vois pas la fin! J' aimerais vraiment une solution rapide, avant l'ouverture du Metro Château Rouge, juin 2017! J' hésite à inviter mes amis ... Parce que mon quartier, est devenu, une Zone de NON DROIT!

  • Merci Action Barbès de redonner la parole aux habitants du Boulevard.
    Depuis maintenant un trop long moment, nous avons le sentiment d'être abandonnés des pouvoirs publics.
    Nos démarches auprès de la Mairie reçoivent des traitement de façades. Je crois que la municipalité (Paris et 18ème) n'évalue pas le ras-le-bol des habitants à sa juste mesure.
    Que font les élus? Quand prendront-ils conscience que le sujet BARBES mérite une réelle implication, des actions concrètes et visibles. Que faut-il bien pouvoir faire pour recevoir un signal fort de la part des élus ? Un signal fort capable de se muer en actions, pas en commisérations dont nous n'avons que faire.
    Lorsque nous dénonçons les dysfonctionnements dont nous sommes les témoins et les victimes, on nous répond: manque d'effectifs, pas la priorité de notre hiérarchie... Les habitants du Bd doivent donc accepter ce que personne n'a le devoir d'accepter. Se taire et se persuader que le pire est devenu la norme.
    Il est plus que temps de rétablir l'équilibre pour que les habitants puissent de nouveau vivre décemment.

  • Merci Action Barbès de vous être fait notre voix. Effectivement un ras-le-bol grandissant après 10 ans dans ce quartier que j'aime pourtant ! Mais trop c'est trop.

  • Merci pour ce descriptif de la situation à Barbés et qui se propage a d'autres endroits comme La Chapelle ou le quartier est pris d'assaut par les vendeurs à la sauvette et de cigarettes de l’après midi jusqu'au soir laissant derrière eux cartons, guenilles ...

    Je ne comprends pas la logique dans ces deux quartiers qui est de pousser au renouveau avec des projets comme le louxor / brasserie ou la halle pajol, les investissements du budget participatif, les rénovations de logements ... et la non réaction, le non investissement dans l'autorité publique pour éviter de détruire tous ces efforts !

  • Merci pour ce compte-rendu, miroir de ce que je vis comme l'ensemble des habitants chaque jour. Nous en sommes arrivés au point ou tout simplement, moi comme d'autres, restons chez nous à certains horaires, sachant que sortir relèveraient du parcours du combattant. Les personnes les plus agées de mon immeuble refusent par exemple de sortir après 10H, heure d'ouverture des boutiques, sachant qu'elles seront chahutées par la foule.

    Faire des détours et désormais chose commune, tout pour ne pas marcher, ou plutôt tituber sur les trottoirs du boulevard.

    Les solutions ne manqueraient pourtant pas: créér un passage piéton sous le viaduc, entre le kiosque et la station vélib désengorgerait considérablement le parvis de la Brasserie. Et évidemment, contrôler l'emprise des boutiques sur l'espace publique. Enfin, on en vient à souhaiter que tout ces rez de chaussées d'immeubles deviennent des appartements!

    Merci de porter nos voix aux responsables, et bon courage pour la suite.

  • Oui..une impression d'impuissance totale s'installe! De nombreux amis habitants autour du métro Bd Barbès et La chapelle cherchent désormais à déménager alors qu'ils réside là depuis longtemps...que faire? Une pétition? A qui? Pas de solution malheureusement, ou alors attendons encore pas mal de décennies... Snifffff

  • Merci à votre association de relayer notre colère et notre déception. Nous sommes plus qu'excedés par cette situation qui ne fait que s'aggraver. Que faudra-t-il encore endurer pour que les pouvoirs publics prennent la mesure du problème : que nos halls d'immeubles soient occupés et que l'on ne puisse plus aller et venir librement comme c'est le cas dans certains quartiers de la région Parisienne ? Jusqu'où nous demandera-t-on encore d'être tolérants au motif que "c'est Barbès. "? ..Nous ne sommes pas des sous-citoyens ; il me semble que les mêmes lois prévalent pour tous. La mairie sait où nous trouver pour nous demander de ravaler nos immeubles....Nous ne demandons rien d'autre que les lois de la République s'appliquent dans notre quartier, précisément celles-là même que nous respectons lorsque nous payons nos impôts. Il est urgent de faire quelque chose : l'actualité ne cesse de montrer que la colère est mauvaise conseillère et il n'est pas bon de laisser des quartiers à ce point sous pression. Nous aimons ce quartier et l'avons choisi mais il est clair que nous n'y resterons pas à n'importe quel prix...

  • Je vis cela aussi au quotidien, avec mes deux jeunes enfants: demander la permission pour rentrer chez soi, me frayer un passage à travers une foule compacte et irrespectueuse, voir de ma fille de 5 ans en larmes parce que quelqu'un lui a mis un coup et me sentir mauvaise mère de ne pas savoir la protéger, me faire frapper quand je dis quelque chose, parce que de toute façon ils savent qu'ils ne risquent rien, eux. Parce qu'ils sont plus nombreux, la police elle même le dit: si les policiers interviennent, on risque une émeute, donc il faut laisser faire.
    Moi je suis au métro Château Rouge, donc ça nous le vivions déjà avant la fermeture. Ca a empiré pendant un moment, lorsque nous n'avions plus qu'un étroit passage pour circuler, c'était vraiment dangereux. Maintenant bien sûr ça va mieux, mais ce n'est pas réglé puisque ça s'est déplacé à Barbès, et que ça reviendra, et qu'il y a un problème de fond qui perdure: comment accepter de vivre dans une zone de non-droit; et comment élever des enfants, en leur expliquant qu'il y a des règles... mais que ces personnes ne les suivent pas, et qu'il ne se passe rien! Mes filles m'ont vue me faire agresser, elles ne comprennent pas, elles ont peur, je ne sais pas quoi leur dire. Nous sommes des citoyens oubliés des pouvoirs publics, -sauf bien entendu quand il s'agit de payer nos impôts, amendes etc! Ca ne peut pas durer. Il faut des effectifs de police qui fassent respecter la loi, tout simplement.

  • Merci de décrire ce problème et de rendre public auprès des autorités municipales.

    Arrivé il y a juste un an dans ce quartier, a l'angle de la rue de la goutte d'or, j'avoue que je suis surpris de la forte degradation du carrefour depuis quelques mois (en effet depuis la fermeture de Chateau Rouge et le report du trafic).

    Cela empire avec l'automne, la pluie, les feuilles, la terre et l'on patasse completement. Il faut en plus éviter les caddies de charbon brulant, les echafaudages, les groupes de vendeurs et les usagers du bus.

    Franchement, je comprends pas comment un tel telescopage des travaux n'a pas pu être anticipé, et des solutions de mitigation pas été envisagées.

    Quelles mesures provisoires ont-été prises ?

    Je n'en vois aucune, pas meme l'amelioration de la circulation sous le viaduc. Comme par exemple : permettre la traversée du carrefour sous le viaduc comme je l'ai lu, retirer quelques barrières le long du trottoir ou élargir provisoirement le passage pieton en empietant partiellement sur la voie de bus - eh oui!? Et mobiliser une equipe PERMANENTE (policiers, asvp) sur site pour géner et imposer la circulation des groupes et pas leur stagnation.

    Je suis aussi curieux de savoir quel est le retour des élus en charge de ces questions? J'apprecie ce blog pour la rigueur et l'energie déployée pour le quartier et j'aimerais que le travail de ces élus et des personnels administratifs soit scruté, analysé afin de s'assurer que ce pbm est pris a sa juste mesure.

    Bonne chance et à vous lire bientot,

  • Toutes ces protestations sont inutiles. Il ne faut pas compter sur les élus, paresseux, incompétents et démunis pour régler ces problèmes. J'ai longtemps lutté, milité et ne me suis heurté qu'à un mur de crétins paternalistes et sûrs de leur bon droit dont la stratégie était d'avoir les riverains à l'usure. Le pire c'est qu'ils y arrivent.

    J'ai fini par déménager. Je laisse nos "élus" transformer ce super quartier en ghetto. Au passage, un tiers des logements sociaux acquis récemment par la ville se situent dans le 18e (soit une centaine), et pas avenue Junot, non, là où c'est déjà très tendu bien sûr : rue Ramey, chevalier de la Barre, Feutrier ... Et les connaissant, ça sera des logements TRES sociaux.

    Chers habitants de Barbès/Château Rouge, ne criez pas trop fort votre mécontentement, vous risquez d'être traités de privilégiés (c'est du vécu) et si ça ne suffit pas pour vous faire taire, de faschos qui font des amalgames et stigmatisent des populations défavorisées (c'est aussi du vécu).

  • Depuis 26 ans je vis sur le boulevard Magenta et j'ai vu le boulevard passé d'une artère urbaine dans un quartier dit populaire à une artère urbaine d'une zone de non droit. Le Luxor,la brasserie, etc mon fait rêver d'un changement... les jours de marché je préfère de pas trop m'aventurer dans le quartier et j'ai toujours le sentiment de vivre dans endroit qui n'est pas vraiment Paris. Un endroit où la citoyenneté n'est pas à l'ordre de jour. Et pourtant j'ai toujours voté à gauche, j'ai toujours pensé que la mixité était un atout. Je n'ai jamais rêvé d'habiter le 7 arrondissement. Mais aujourd'hui si j'avais la possibilité je serai déjà ailleurs depuis un moment. Dommage pour moi, dommage pour le quartier, dommage pour la ville et dommage pour la démocratie.

  • Si seulement les pouvoirs publiques pouvaient entendre ce que les habitants du quartier remontent. Vivre ici, c'est l'école de l'intolérance. Je suis arrivé plutôt ouvert d'esprit, et maintenant les personnes dans la rue me sortent par les yeux.

  • Un grand merci à Action Barbès pour cet article, et plus généralement pour ses actions.
    Habitant à quelques mètres du carrefour Barbès, boulevard de Rochechouart, je constate la même dégradation, et suis navré par le manque de moyens mis pour régler les problèmes.
    Je me sens encore "privilégié" par rapports aux habitants du boulevard Barbès, mais crains que le boulevard de Rochechouart ne subisse le même sort.
    Je préfère aujourd'hui prendre la ligne 2 à Anvers, plutôt que de passer par Barbès, c'est dire...
    Une pétition des habitants du quartier me paraît être une bonne idée.
    Encore merci à votre association, et bon courage à tous!

  • Effectivement une pétition me semble être une chose indispensable. A qui l'envoyer? je pense qu'il faut la faire parvenir à toutes les instances concernées: Mairie 18 e, Mairie de Paris, Commisaire du 18e, Préfecture de police, Ratp...N'y a t'il pas une association de château-rouge qui a poursuivi en justice la ville pour "non assistance" dans le quartier Dejean (je ne connais pas la suite de la plainte..).

  • Bonjour

    Merci pour votre article !

    Depuis 2 mois nous signalons au commissariat du 10ème une peugeot 206 grise garée devant gerisol rue guy patin. Cette voiture stock des cigarettes et des gens dorment à l'intérieur la nuit

    Malheureusement à ce jour rien n'a été entrepris !

    La gauche est actuellement au pouvoir sur les trois arrondissements, à Paris et en France comment est il possible qu'un projet efficace n'est pas été pris pour changer cela ? car c'était le moment de le faire !!

    Bonne journée quand même
    Xavier

  • Bonjour, un grand merci pour cet article complet qui décrit bien la situation et l'absence de réaction des pouvoirs publics pour y remédier.
    J'habite un peu plus haut sur le boulevard Barbès et j'emprunte tous les jours le tronçon entre la rue des poissonniers et le boulevard de la Chapelle. Tous les jours, je constate que les trottoirs sont sales, saturés par un flux ininterrompu de piétons envahissant la piste cyclable et la voie de bus... je constate également le peu d'implication de la RATP pour maintenir les équipements de la station dans un état de fonctionnement et de propreté correct ; les tourniquets en sont le meilleur exemple (barres arrachés, barres disloquées bloquant le mécanisme, tourniquet défectueux tournant dans les deux sens etc...)... la dernière fois une mère avec son enfant s'est retrouvée bloquée...Qu'attendent les services concernés de la mairie, de la RATP pour intervenir ? Faut-il qu'un accident grave se produise ? Je constate également que les services de propreté de la mairie du 18ème ne sont pas réactifs pour retirer les tags et objets abandonnés sur le trottoir... Je crains comme vous que les bonnes volontés finissent par être fatigués de voir que leurs efforts sont vains.
    Je ne suis toutefois pas défaitiste malgré ce que peuvent laisser penser mes propos. Je pense qu'il est possible de faire évoluer les choses dans le bon sens. Vous qui êtes un acteur important de ce quartier en êtes l'exemple parfait !! Que pensez-vous qu'il est possible de faire ? Comment pouvons-nous nous organiser pour nous faire entendre ? Encore merci pour votre action et votre implication pour faire changer les choses !

  • N'y a t'il pas des adresses où nous pourrions envoyer toutes ces réclamations de façon systématiques et en continue jusqu'à saturation?..et jusqu'à changement..je suis sûrement trop naïf..

  • Bravo pource coup de gueule qui espérons résonnera à la tête des responsables aussi sourds qu'incompétents.

    Preuve que la situation se dégrade, ma copropriété vient de voter pour l'installation d'un troisième digicode, fatigués des allers et venus des intrus en pleine nuit, et même le jour, pour les trafics et autres passes ou prise de drogues.

    Autre preuve de l'impraticabilité du trottoir, un trajet métro-porte d'immeuble qui me prend 3 minutes la nuit est multiplié par deux après ouvertures des boutiques!

  • Je ne pense pas qu'il y ait de protestations inutiles. Il n'y a pas non plus à se décourager.

    Le gros problème reste le flux de circulation au carrefour Barbès aux heures de pointe.

    Je ne qualifierais en revanche pas le quartier de zone de "non-droit" comme je l'ai lu plus haut. Je n'ai eu aucun problème de sécurité, et je ne ressens même aucun *sentiment* d'insécurité (moi et mes amis).

    C'est juste le foutoir, parce qu'il y a une très grande densité de monde sur un petit périmètre en ce moment (à cause de la fermeture de Château Rouge et des travaux de canalisation).

    Il y a des solutions concrètes qui peuvent être dès maintenant mises en place, et qui peuvent l'être à titre temporaire.

    J'invite tous ceux qui ont des idées à les publier ici et à les "imager" afin de pouvoir les CONFRONTER aux élus en charge de ces questions.

    Par exemple, il y a celles-ci :
    Côté Brasserie https://postimg.org/image/ar1q69b8d/
    Côté Métro https://postimg.org/image/4o1m23b9f/
    Vue d'en haut : https://postimg.org/image/5p1ur7s8z/

    Tout cela peut être fait provisoirement et dès maintenant. Qu'attendons-nous ? Et qu'attendent-ils ?

  • Bien sûr que c'est une zone de non-droit...ou ne vivons pas dans le même quartier...je m'y sens aussi en sécurité mais c'est une zone de non-droit totale.

  • une zone de non droit ne signifie pas qu'on est en danger ou en insécurité. Cela signifie juste que les lois du pays ne peuvent pas être appliquées (le droit n'est pas respecté). Et pour le coup, même la police le reconnait! Quant à se sentir en insécurité, non, pas pour moi en effet; tant qu'on les laisse trafiquer et qu'on évite de passer où ils ne veulent pas que l'on passe! En revanche, avec mes enfants, oui je me sens en insécurité, tout simplement parce que leur sécurité à elles ne peut pas être assurée dans dans grand bazar où les gens ne font pas attention aux autres.

  • Nous n'avons peut être pas les mêmes yeux :)

    L'étiquette de "zone de non droit" est propre à la sensibilité de chacun.

    Moi je regarde les effets : me sens-je en insécurité ? ai-je peur de passer à 1h du matin ? Pas en ce qui me concerne.

    Maintenant savoir si la vente de cigarettes de contrebande, de weed, de cachuètes et de maïs grillés c'est illicite je m'en fiche un peu (ça peut toujours me dépanner :). Cela est démultiplié par le nombre de vendeurs.

    Ce qui ne serait pas le cas d'autres "zone de non-droit" désertes - comme on en trouve en banlieue - et où on bloque des flics dans leurs voitures qui crâme.

  • Bonjour,
    Je rebondis sur ce qui a été dit plus haut. Nous sommes une famille avec de jeunes enfants et nous ne nous sommes jamais sentis menacés ni en danger, autrement nous serions partis depuis longtemps. Les gens qui fréquentent le quartier ne me paraissent ni dangereux, ni agressifs. Nous avons de bons rapports avec les commerces de la rue, et même avec les types qui stagnent devant nos portes toute la journée, qui sont toujours aimables et courtois. Il est vrai que nous n'avons jamais entrepris non plus de nuire à leur activité....Doit-on pour autant accepter que l'on trafique au vu et au su de tous ?
    Ce qui est rend le quartier de moins en moins supportable à mes yeux est la présence des vendeurs "à la sauvette" tous les mètres. Je mets sciemment les guillemets car leur installations (caddie de supermarché, étalages divers...) témoignent plus d'un souci de s'implanter durablement que de celui de devoir vider les lieux rapidement. Le tout dans une parfaite impunité : j'ai même vu des policiers slalomer au milieu ! Les enfants risquent en permanence de se brûler sur les caddies car ils sont juste à la hauteur des braises. On ne peut plus accéder à son domicile car il faut se frayer un chemin entre les différents vendeurs sur le trottoir et leurs clients. Les enfants se font sans cesse bousculer, quand on se fait pas disputer par les pétons excédés de ne pas pouvoir circuler. Les clients des vendeurs de maïs et autre jettent systématiquement leurs détritus par terre, les magasins laissent tous les soirs des cartons de déchets voire des palettes sur le trottoirs. Certains soirs, on ne voit même plus la couleur du sol tellement il est jonché de détritus. Je salue d'ailleurs le courage des équipes de nettoyage qui doivent chaque jour se confronter à cela.
    Tout le monde a tellement constaté que le quartier est laissé à l'abandon que plus personne ne fait attention. Nous ne demandons pas la lune : nous ne sommes pas d'infâmes bobos gentrificateurs comme on a pu le voir écrit çà et là qui rêvons de métamorphoser le quartier en poussant les gens défavorisés dehors ; nous souhaitons juste avoir les mêmes conditions de vie que les autres Parisiens, et surtout que les lois qui prévalent ailleurs soient appliquées. Pour ce qui est des actions à mener, j'ignore ce que l'on peut faire, mais déjà poster régulièrement des photos sur les différents compte twitter et sites internet de la mairie et autres collectivités en charge du quartier peut les sortir de leur déni.

  • Je pense Juju que effectivement tu ne vis pas les mêmes choses que le reste des habitants de Barbès..ce n'est pas juste des ventes de clopes, de cachuettes et de maïs...demande aux kiosquier de Barbès qui est adorable.. Mais quand des gens squattent ton hall et ta cour, que tes poubelles servent quotidiennement de planques à clopes (par dizaines de cartouches entières), que les vendeurs ont les codes et les digic (qui se revendent 40 euros dans la rue) et rentrent 20 à 30 fois par jours dans ton hall pour aller se "ravitailler", que chaque recoin de ta cour est une pissotière, et que des plaquettes de "subutex sont planqués au dessus de ton garage à vélo...Et que quand le gardien-vigile (et oui ont est même obligés de prendre un vigile en soirée) appelle la police car on le menace de lui faire la peau, à lui et à sa famille si il les vire, cette même police vient et lui dit de laisser couler, de pas faire de vagues et de les laisser circuler ds le hall et dans la cour pour leur trafic..désolé ceci s'appelle une zone de non droit.. et je n'habite dans une sombre ruelle au cœur de la goutte d'or mais bien à 30 mètres de la brasserie Barbès.. Encore une fois, tout ce que je vous énumère est QUOTIDIEN. Et pourtant j'aime au combien la vie foisonnante, la mixité etc etc.. j'invite tout le monde à vous mettre boulevard de la chapelle, au niveau du Hammam un samedi à partir de 20h durant 2 heures..vous verrez le nombre de "car-jacking" chaque week-end ( vol à l'arrachée des portables des automobilistes en attente au feu..)..vous verrez c'est choquant et traumatisant.

  • Et pourtant aucune crainte non plus de rentrer à 1h du matin!Pas pareil pour les amis qui viennent nous rendre visite malheureusement...

  • Quel "reste des habitants" ? Il ne s'agit pas d'imposer une vision de "sa" réalité quotidienne aux autres, nous avons tous - habitants de Barbès - des expériences diverses et un ressenti différent.

    Objectivement, je reconnais volontiers que la votre est particulièrement aiguë car votre domicile donne sur le début du Boulevard. Moi le mien est à peine plus loin à l'angle de la rue de la Goutte d'Or.

    Pour moi les expressions "zone de non-droit" ou encore, comme je l'ai lu plus haut, "les lois du pays ne s'appliquent pas sur ce territoire" sont des éléments de langage orientés et déjà connotés qui ne font volontairement pas partie de mon lexique.

    C'est une zone de commerce de produits illicites en tout genre avec les désagréments liés, voilà, doublé d'une grande concentration d'usagers piétons en passage. C'est comme ça que je le décrirai.

    Et je laisserai l'étiquette de zone "de non droit" à d'autres territoires qui à moi me feraient "craindre" pour ma vie (ce qui n'est, d'après vous, pas le cas de Barbès).

    De toute manière discuter de concept de "zone de non-droit", c'est rapidement arriver à une surenchère dans les expériences les plus traumatisantes de chacun et avoir droit à une florilège. Et ce que vous voyez n'est pas du car-jacking, c'est du vol à l'arraché. Le car-jacking est le vol du véhicule lui-même, ce qui est improbable Bd de la Chapelle vu que ça ne circule pas :)

    Au final, notre discussion n'a aucune espèce d'importance, nous sommes tous réunis ici sur ce blog parce que nous constatons que les choses ont empirées depuis un certain temps (pour moi très lié à circulation des usagers et la propreté). Tirons donc dans la même direction :)

    J'ai remarqué que les barrières servaient vraiment d'espace de repos pour ces groupes ?

  • Tout a fait d accord avec vous sur le "allons dans le meme sens"...pas sur tout le reste , encore moins sur la "connotation" de mon propos mais je vous laisse libre de votre interpretations un peu caricaturale. L important est de savoir quoi faire et a qui s adresser maintenant.

  • Des boutiques ouvertes tous les jours, toute l'année, des micros ou des cris pour haranguer les passants, des déballages sur la chaussée, des poubelles ignorées... La vente à la sauvette, les pickpockets de barbes, le subutex, les prostituées, les drogués, les voitures qui grillent les feux, la saleté des rues... J'ajouterai les facades haussmaniennes massacrées par les enseignes des vendeurs de téléphone, la liste est très longue. Et l'impression de ne pas être traité à l'égal d'autres quartiers est très forte. Il est vraiment temps d'agir, merci à Action Barbès pour ses initiatives. Espérons que les élus vont enfin réfléchir sérieusement et durablement à toutes ces questions.

  • Merci Action Barbès...
    Que faire ? Je suis personnellement dépourvue :(

  • Merci Action Barbès.
    Il semble que nous soyons nombreux à ressentir la situation de la même manière.
    Même s'il est agréable de partager avec ses congénères les mêmes idées ou sentiments,
    ce partage doit se transformer en une stratégie collective efficace.
    Quelles actions est-il possible d'entreprendre pour faire changer cette situation ?
    La réunion du 28 novembre abordera-t-elle ces sujets de nuisance ?

  • Pour répondre à Laurent, la réunion du 28 concerne la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Cela fait plus de deux ans que nous y travaillons au sein de notre commission interne. IL s'agit de réfléchir à l'aménagement et aux usages de ce parcours le long et sous le viaduc et de faire des propositions. On peut espérer que ces futures transformations auront un impact bien au-delà du boulevard de la Chapelle.
    Elisabeth Pdte d'Action Barbès

  • Merci à Action Barbès pour la rédaction de cet article qui décrit si bien la situation que nous vivons maintenant au quotidien depuis des mois et des mois.
    Comme je l'ai déjà écrit dans ce blog, j'ai malheureusement dû choisir de ne plus aller au Louxor les mercredis et samedis après-midi ou soir, jours de marché à Barbès, en raison des marchés de la misère que ce marché, malheureusement, attire aussi maintenant, qui se déversent aux abords du métro et rendent nos trottoirs inaccessibles.
    Trop, c'est trop.
    Rue du Delta, notre immeuble vient de s'équiper d'une longue grille de protection. C'est le dernier immeuble de cette rue à avoir franchi le pas.
    Pour ma part, je préférais de beaucoup notre banquette qui courait tout le long, sur laquelle tout le monde pouvait s'asseoir, les gamins sauter sur ses galets et les jeunes jouer aux cartes le soir, même tardivement.

  • Le debat sur la 'zone de non-droit' est une distraction. On croyrait que l'on veut faire oublier les commentaires plus haut de personnes attaquees et des realites observees par tout le monde. Quand l'illegalite s'installe au grand jour, comme on peut le constater en permanence sur Barbes, c'est l'abandon de la loi, donc du 'droit', ou si vous preferez, l'etablissement du non-droit.
    Tous les commentaires precedents m'atterrent! Je vis dans le quartier et je croyais etre le seul a voir les choses comme cela. Merci a Action Barbes et a tous pour vos commentaires. Il est absolument inadmissible que l'on doive elever des enfants dans la peur de son quartier. La seule solution est l'etablissement d'une force de police habilitee a agir, soutenue par des lois telles que celles appliquees en Grande Bretagne. Dans certaines rues il est interdit de 'stationner': 'No loitering'. La police constamment presente interdit aux loulous de soutenir les murs (et les portes comme le decrit quelqu'un plus haut). Circulez, il n'y a rien a voir! Ca arretera net les joueurs de cartes et autres truants qui aggressent les personnes agees pour les devaliser (vu sur le boulevard Rochechouart), les vendeurs a la sauvette de tous produits, et tous les traffics illicites dont nous ne sommes meme pas conscients...

  • Bonjour,
    Merci pour cet article. Je viens d’arriver dans le quartier, et après réflexion la situation m’inquiète un peu. J’ai l’impression de vivre dans un bidon ville ! Les gens jettent des poubelles par la fenêtre quand même ! Je vais me rapprocher de vous afin de connaître les tenants et aboutissants des actions menées. Merci

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