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Rencontre à la DPSP 18e

Après notre visite à la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) à la fin du mois dernier (voir notre article du 5 novembre), nous avons voulu savoir comment est organisée la circonscription du 18e.

paris,paris 18e,brigade des incivilités

Nous avons été reçus par Coralie Lever-Matraja, cheffe de circonscription, une femme dans un univers quasiment masculin. Autour de la table, son adjoint et deux autres responsables. Nous ne reprenons pas les explications générales sur la réorganisation de la DPSP, déjà longuement évoquée dans notre précédent article, pour nous concentrer sur le 18e.

Rappelons juste que pour quelques semaines encore, le 18e fonctionne avec le 9e avant de gagner son indépendance. Côté effectifs, il y a 197 agents dont deux brigades polyvalentes (18 agents chacune), 56 pour l'accompagnement et la protection (points écoles et tranquillité des seniors). Côté matériel, 8 véhicules et 8 VTT. Cinq agents sont affectés à la protection en mairie. Onze font partie de la brigade des médiateurs et effectuent des maraudes (dans le square d'Eole notamment). Et tout ce petit monde est satisfait de travailler dans l'arrondissement "difficile mais vivant", nous a précisé la cheffe!

Un lien avec la prévention

Une coordinatrice est chargée de l'application du Contrat de prévention et de sécurité de l'arrondissement et organise, par exemple, le Rallye citoyen au printemps qui permet aux collégiens la découverte des services de la Ville. La collaboration avec les collèges est d'ailleurs importante. La DPSP accueille des élèves signalés par les chefs d'établissements pour des propos ou des actes problématiques. Il s'agit de leur faire mettre la main à la pâte, si l'on peut dire, en espérant qu'ils en tirent bénéfice. Sans oublier le lien avec le réseau des Violences faites aux femmes (voir notre article du 23 novembre).

Ventes sauvette et marché

Les agents de la DPSP travaillent avec les équipes sauvette du commissariat du 18e dans le marché de Barbès, mais ils ne sont pas autorisés à saisir la marchandise (des herbes essentiellement). On appelle cela du binômage, un partenariat pas toujours facile car il faut souvent informer les fonctionnaires de police (qui changent) du rôle précis de la DPSP. Ils ont constaté une modification positive du comportement des commerçants, notamment le retour des bâches à l'arrière des stands, les balances règlementaires... Pour le marché de la misère, là encore ils peuvent venir en soutien et, lors du dispersement des vendeurs, ils sont quasiment indispensables aux côtés des agents de la Propreté :  ils ont même fort à faire pour faciliter le nettoyage d'après-marché ! Pour la placette Caplat-Charbonnière, une expérimentation de binômage a été mise en place mais malheureusement stoppée par la Préfecture faute de moyens...

Commerces

Nous avons bien sûr échangé sur les commerces de téléphonie du boulevard Barbès, un dossier qui nous occupe beaucoup depuis la rentrée. Les agents sont en mesure de verbaliser les étalages, non autorisés sur ce boulevard depuis son réaménagement, et les oriflammes installés sur le trottoir. Ils ne peuvent pas, en revanche, verbaliser l'utilisation de micros en journée. En effet, leurs prérogatives ne leur permettent de constater les nuisances sonores qu'à la tombée de la nuit. Car, pour verbaliser une nuisance sonore en journée, celle-ci doit être à caractère injurieux.

De nombreux agents sont actuellement en formation pour devenir inspecteurs de sécurité et donc être en mesure de verbaliser au sein de la fameuse brigade de lutte contre les incivilités. Nous l'avons constaté de visu dans un des locaux de la circonscription. Attendons la nouvelle année pour des actions que nous espérons efficaces. 

Commentaires

  • Etonnante remarque : "Leurs prérogatives ne leur permettent de constater les nuisances sonores qu'à la tombée de la nuit. Car, pour verbaliser une nuisance sonore en journée, celle-ci doit être à caractère injurieux." En fait, "le tapage diurne est régi par l’article R. 1334-31 du code de Santé publique. D'après cet article, « aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme ». Cette disposition vaut aussi bien dans les lieux publics que dans les lieux privés." Ce délit est passible d'une contravention pouvant aller jusqu'à 450 €.

  • JD, il ne vous a pas échappé que nous parlions des agents de la Ville, de la DPSP, et non de la police nationale, dont les compétences sont beaucoup plus étendues. Je pense qu'eux-mêmes sont frustrés de cette limitation. Pour le reste vous avez tout à fait raison.

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