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  • la location de courte durée, un fléau pour le parc locatif parisien

    La question de la location de courte durée avait été abordée, un peu trop brièvement sans doute, lors d'un conseil de quartier Lariboisière Saint Vincent de Paul l'hiver dernier

    Les appartements parisiens, particulièrement les petites et moyennes surfaces, se transforment au fil du temps et des vagues touristiques en chambre d'hôtes, B&B, ou location de courte durée. Les facilités qu'offre l'Internet pour en faire de la publicité, tous les sites où il est possible de placer une petite annonce immobiière pour un coût très modique, et le retour sur investissement rapide des agences de location qui se sont engouffrées sur ce marché ont fait progresser cette tendance ces dernières années de façon inquiétante. 

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    Pourquoi s'en inquiéter, demandez-vous ? N'est-il pas préférable de louer pour quelques semaines par an un bien immobilier plutôt que de le laisser vide et inhabité ? Certains diront que ces quelques revenus fonciers peuvent aussi aider à l'entretien, etc... Oui, certes. Pourtant quand on y réfléchit quelques instants, on observe plusieurs inconvénients de taille à ce type de location.

    - une rotation plus fréquente des locataires,

    - une présence de personnes de passage souvent moins respectueuses des normes de bon voisinage

    - la sortie du logement du parc des appartements loués pour de longues durées

    - l'influence à la hausse de la location courte sur les prix de l'immobilier parisien

    - l'influence sur le commerce de proximité qui pâtit de la disparition progressive des habitants permanents...

     Voici des chiffres qui vous donneront certainement envie d'en savoir plus !

    42 000 annonces en ligne et 20 000 locations de courte de durée

     On les trouve dans le rapport de l'Atelier Parisien d'Urbanisme. Cliquez ici.

    Et voici un exemple des tarifs pratiqués. On comprend mieux pourquoi les étudiants ne peuvent plus se loger à Paris....

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    Une communication aux lecteurs du blog d'Action Barbès

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  • Certains meublés dans le collimateur

    Souvenez-vous du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul de l'automne consacré aux problèmes du logement à Paris. Un des points débattus dénonçait l'extension de l'offre de logements meublés pour de brèves périodes, le plus souvent une semaine, ou même un week end, dans certains quartiers, particulièrement du centre ou près des gares.

    L'élu du 10e présent ce soir-là avait expliqué que la mairie de Paris observait de près cette tendance et réagirait dans de brefs délais pour tenter de l'enrayer. En effet, tous les appartements, petits ou grands, qui sont loués à des touristes, sont autant de surfaces qui sont sorties du parc général des appartements en location à l'année. De plus, leur niveau de prix est bien plus élevé que celui des loyers annuels, car leur concurrence est celle de la chambre d'hôtel. Rien à voir, pourtant. Pas étonnant dès lors que les propriétaires soient tentés par cette aubaine et que parfois ils dépassent les limites de l'acceptable.

    L'acceptable, c'est quoi ? C'est un appartement qu'on échange pour une période courte contre un séjour dans une autre ville, dans un appartement semblable, par exemple. C'est aussi une ou plusieurs semaines de location saisonnière. Mais quand la formule est mise en oeuvre une grande partie de l'année, on passe de l'activité occasionnelle à l'activité hôtelière non déclarée.... Certains confient même leur(s) bien(s) à des agences spécialisées dans ce type de location. Les revenus tirés de ce négoce s'apparentent à ceux d'un commerce d'hôtelerie et la législation qui s'applique est toute différente.

    D'après Jean-Ives Mano, adjoint au maire de Paris chargé du logement, ce serait plus de 3 000 logements qui sortiraient du marché locatif chaque année. Hier le journal gratuit Métro reprenait ses propos dans un article que vous pouvez lire ici.

    L'article met en lumière certaines incohérences dans la politique de la Ville : d'un côté sur son site ou celui de son partenaire l'Office de tourisme de la Ville de Paris, on clame qu'il est aisé de louer (voire de sous-louer) un appartement meublé pour une courte période, et d'un autre côté, le conseil de Paris pense à réprimer les activités de ces bailleurs amateurs... Ne faudrait-il pas promouvoir davantage les sites d'accueil de type "Bed & breakfast", pardon, chambres d'hôte, chez l'habitant, qui offrent en plus d'un lit un contact humain ? Cela existe, nous l'avons trouvé, mais il semble que les offres soient beaucoup moins nombreuses. Une autre philosophie...

    Est-ce plus cher ? Quelques exemples piqués sur la toile.

    Dans le 15e, chambre pour deux avec salle de bain, et petit déjeuner, 130 euros.

    Dans le 10e, rue La Fayette, des chambres pour deux, dans un grand appartement, petit déjeuner compris,  de 78 à 120 euros.

    Il n'est quà entrer chambres d'hôte ou meublés touristiques dans votre moteur de recherche, pour être rapidement convaincu que ce marché se porte bien...  Essayez.