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Commerce - Page 33

  • De nouvelles embûches pour le règlement parisien de la publicité

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne de nos lectrices nous a fait remarquer tout récemment que le RLP (Réglement local de publicité) voté par le conseil de Paris en juillet de l'année dernière n'en avait pas fini de traverser des perturbations.

    En effet, la Ville de Paris se retrouve de facto privée de son droit de regard sur les publicités qui s'affichent sur son territoire.  Voici ce que dit le communiqué de presse publié le 16 avril sur le site de paris.fr :

    "Le gouvernement a glissé dans la Loi Warsmann (loi de simplification du droit du 22 mars 2012) un article modifiant le code de l’environnement et rendant inopérantes les principales avancées du nouveau règlement local de publicité. Ce texte élaboré par la Ville de Paris avec la Préfecture, en concertation avec les professionnels et les associations a été voté par le Conseil de Paris et arrêté par le maire de Paris le 7 juillet 2011. Ce nouveau règlement prévoit de réduire les dispositifs publicitaires qui défigurent certains quartiers : suppression des très grands formats type 4 par 3, réduction du nombre de publicités de 30 %."

    Cet article, subrepticement apparu peu de temps avant une fin de règne prévisible, permettra aux publicitaires de maintenir leurs dispositifs pendant six ans, au lieu des deux années initialement concédées. Le communiqué conclut par "c'est un recul manifeste du gouvernement face aux lobbies des publicitaires". Oui, un recul par rapport aux avancées du Grenelle de l'Environnement et aux espoirs qu'elles avaient vu naître.

    Le tollé de prostestations des élus de tous bords qui avaient engagé des batailles contre les publicités envahissantes dans leurs villes ne s'est pas fait attendre. A Paris aussi et parmi les tous premiers, car on se souvient des difficultés rencontrées au cours de la première mandature de Delanoe, du retoquage demandé par la Préfecture, etc. Il avait fallu quelque cinq années pour arriver à un vote définitif au Conseil de Paris. Un vote qu'on pensait définitif.

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne histoire rocambolesque est racontée ce matin dans le FIgaro. Faut-il croire à cet Alsacien maladroit, député UMP du Haut-Rhin, soucieux de préserver la manne publicitaire dans son budget communal ? Nous ne serons sans doute pas les seuls à rester sceptiques...

    On pourrait ajouter que ce gouvernement, peu enclin à des amitiés très marquées pour l'actuelle municipalité parisienne mais assez acoquiné avec les afficheurs et publicitaires de tous poils, a tout fait, par une procédure d'urgence et contre l'avis du Sénat qui ne lui est plus favorable, dans le sens des intérêts privés au détriment des citoyens. Une atteinte manifeste à la démocratie. Vous voulez un argument de plus ? Le Figaro le livre lui-même dans la toute dernière phrase de l'article :

    L'amendement d'Éric Straumann (le député alsacien en question) laisse toutefois une petite porte de sortie. Le gouvernement peut limiter par décret le délai de six ans à deux ans «pour les publicités et préenseignes», précise un alinéa. En pleine période électorale, le ministère de l'Écologie a fait savoir au figaro.fr, sans surprise, «qu'aucun calendrier n'est prévu pour une telle modification gouvernementale».

    Certes, la publicité permet peut-être à certaines communes de boucler leur budget, mais faut-il pour autant continuer à défigurer les paysages, matraquer des slogans dans les têtes des habitants, envahir l'espace public d'affiches laides ? Peut-être serait-il sain de commencer à penser budget communal sans ces ressources à double détente.
     

  • Les retombées de notre opération cartes postales à Barbès

    En juin 2011, un incendie ravageait les magasins Vano à Barbès. Plusieurs mois plus tard, l'enquête concluait à un incendie accidentel. La Préfecture de police sécurisait le site. Depuis lors, les colleurs d'affiches décorent régulièrement les palissades. On en était là, quand la moutarde nous est montée au nez.

    paris,louxor,barbès,cafés,brasserie,dominique-lamy,afaf-gabelotaud,didier-vallet,daniel-vaillantOn n'allait pas regarder ce triste tableau pendant aussi longtemps qu'on avait supporté l'affichage sauvage sur les mosaïques du Louxor... L'abandon une nouvelle fois ?

    Notre association s'est réunie, a réfléchi, a décidé une opération "cartes postales". Nous avions assez bien réussi la première en faveur de la propreté, même si, avec le temps, nous nous sommes rendu compte que rien n'est jamais acquis, et que sur le trottoir il faut souvent repasser le balai !

    Le but était double, au moins :

    - sensibiliser la mairie du 18e à la lassitude qui gagne les riverains et les usagers devant ce triste tableau

    - sensibiliser également à la difficulté que rencontrera le Louxor, un projet phare pour le Maire de Paris, et par extension pour ses amis du 18e, dans un univers aussi dégradé, dans un cadre sans le moindre lieu un peu sympa susceptible d'accueillir un cinéphile égaré à la sortie du cinéma.

    - puis alerter les bailleurs sociaux sur la parcelle Vano, certes pas tout à fait libre, mais partiellement en ruine, peut-être même démolissable à terme. Qui sait ?

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  • Une annonce publicitaire, une fois n 'est pas coutume

    paris,18e,Tati,publicitéC'est la première fois que nous recevons une annonce publicitaire sur notre adresse associative de la part de Tati. Ont-ils intensifié leur action commerciale via le net, ou bien ont-ils découvert notre existence ? C'est la question. En attendant, nous vous faisons cadeau de ce I love TATI relooké...

     

    Si vous avez envie d'en profiter, c'est du 28 mars au 7 avril 2012.

    Sachant que le Louxor ouvrira ses portes au printemps 2013, que TATI partage tout aussi emblématiquement ce lieu parisien avec le Louxor depuis des décennies, la MCVP ne pourrait-elle tenter un partenariat pour communiquer sur l'ouverture de son cinéma ? Des sacs représentant le bâtiment peut-être ?

  • Le Lavoir moderne toujours dans le rouge

    La Mairie du 18e nous informe régulièrement de la situation du Lavoir Moderne, petit théâtre de la rue Léon, qui maintient la culture des quartiers populaires contre vents et marées. Nous vous avions déjà parlé d'une pétition qui surfait sur le net et permettait à chacun de faire part de son attachement au lieu.
    Les subventions annuelles de la VILLE DE PARIS, quelque 49 000 Euros, ne suffisent pas à le maintenir à flot. Pas même ajoutées à celles de la Région et de la Culture. Le rapport de l'inspection générale de la ville (IGVP) attribue les problèmes du Lavoir Moderne à des difficultés structurelles. La clarté et la rigueur ne sont pas les premières qualités de la gestion des responsables du lieu. De plus, les charges d'exploitation sont en forte hausse depuis la reprise de l'Olympic Café, en 2006.

    De fait, la vocation culturelle du lieu est menacée. En 2003, l'association qui gère le théâtre a déjà subi un redressement judiciaire. Une procédure est en cours devant le Tribunal de Commerce de Paris, ayant pour objet d'examiner différentes offres de reprises, qui ne sont pas toutes à vocation culturelle.  L'affaire venait en audience le 7 mars dernier. Daniel Vaillant, maire du 18e, et Christophe Girard, adjoint chargé de la culture ont cosigné un courrier adressé au Président du tribunal de commerce lui faisant part de l'attachement du Conseil de Paris au LMP.

    Le maire de Paris a donc décidé le 19 mars d'écrire au Ministre de la Culture, afin de l'alerter des dangers que court ce lieu historiquement représentatif de la culture populaire du quartier de la Goutte d'Or, et présent dans le PLU au titre de son intérêt patrimonial. Pourquoi attirer l'attention de Frédéric Mitterrand? Parce que son autorisation sera nécessaire à toute modification d'affectation de la salle, en vertu de l'ordonnance du 13 octobre 1945, modifiée par la loi du 18 mars 1999...

    La Ville aurait-elle pu préempter ? Aurait-elle du ?

    En attendant, le Lavoir a signé un bail commercial en janvier 2011, qui le met un peu à l'abri d'une expulsion. Encore faut-il pouvoir régler toutes les charges qui s'accumulent. Notamment les loyers et les cotisations sociales.

    Nous avons trouvé dans la presse et sur le net deux articles :
    - Libération du 22 mars 2012
    - Libre Accès du 23 mars 2012, en réponse à la journaliste de Libé, Eva Fichefeux.

  • Barbès au conseil de Paris le 20 mars

    Mardi dernier, le débat en Conseil de Paris a porté peu avant 16 heures sur le marché sauvage qui s'est installé boulevard de La Chapelle les mercredis et samedis.
    Un premier voeu était porté par Roxane Decorte, élue de l'opposition UMP du 18e, repris et étendu par la majorité municipale, dans une présentation faite par Myriam El Khomri, également élue du 18e et adjointe au maire de Paris chargée de la Prévention et de la Sécurité.

    images?q=tbn:ANd9GcQGCPa5ol7Ajs-54tk4k_ZsvreyAmwGh8wN6Blpte4sdTNccUebVoici le voeu V43 retranscrit :

    La vente à la sauvette aux abords directs du marché Barbès, sous le marché aérien, dans le 18e arrondissement est en constante progression depuis plusieurs années et se prolonge depuis plusieurs mois jusqu'au Métro La Chapelle. Cette occupation illégale de l'espace public liée à l'explosion de la grande pauvreté génère de nombreuses nuisances pour les riverains et usagers.

    Considérant les plaintes récurrentes reçues par la mairie du 18e et relayées aussi bien par les riverains que par les associations (Action Barbès, Paris Goutte d'Or) et qui font état de la présence permanente de plusieurs centaines de vendeurs à la sauvette les mercredis et samedis, aux horaires du marché, au point de rendre inaccessible la station Barbès.

    Considérant qu'au-delà du travail mené au sein du Comité de pilotage Carrefour Barbès en place depuis 2007, piloté par le Secrétariat Général de la Ville de Paris et réunissant tous les acteurs impliqués dont les mairies 9e,10e et 18e, la problématique spécifique des marchés de la misère relève de la compétence de l'Etat pour les questions d'ordre public et que la municipalité parisienne ne saurait trouver seule des réponses aux questions d'ordre social,

    Considérant l'apport décisif des policiers locaux présents les jours de marché sur le terre plein du boulevard de La Chapelle,

    Considérant enfin que le 21 mars prochain, la mairie du 18e organisera une réunion portant spécifiquement sur ce dit marché, en présence du commissaire du 18e arrondissement, le gestionnaire du marché  et les services de la Ville afin d'identifier des pistes d'actions concrètes pérennes et rapides

    L'exécutif parisien demande :

    Au Préfet de Police de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour mettre fin à cette activité illégale et que les renforts soient maintenus de façon quotidienne et durable avec une attention particulière les jours de marché ainsi qu'aux heures de grande affluence.

    Au Secrétariat général de la Ville de Paris qui pilote le groupe de travail sur le carrefour Barbès de réunir prochainement l'ensemble des acteurs publics concernés par ces différentes problématiques.

    Le site de la ville permet de réécouter les débats du conseil de Paris et notamment l'échange à propos de ce voeu, ainsi que la réponse de la Préfecture.

    En quelques phrases, voici ce que dit le représentant du Préfet : La lutte contre les ventes à la sauvette serait une priorité dans le 18e arrondissement. (Ne vous étouffez pas ! - mais 60% du temps des policiers du 18e est pris par la vente à la sauvette...) On est d'ailleurs là dans un périmètre de sécurité renforcée (PSR), dispositif qui permet d'obtenir des moyens supplémentaires et dont bénéficie également Chateau rouge. La vente à la sauvette depuis Lopsi II est considérée comme un délit. La Préfecture se félicite des  bons résultats du 18e : une opération d'envergure est menée tous les quinze jours avec les Douanes en appui, et des opérations judiciaires sont en cours pour s'attaquer aux réseaux. La situation n'est pas simple. On procède également à des saisies et à des destructions de marchandises. Plus de 5000 personnes ont été évincées en un an, 2426 personnes contrôlées, et 220 procès verbaux à procédure simplifiée ont été rédigés depuis le début de l'année. Fermeté et humanisme donc dans un cadre toutefois hostile. En effet, la préfecture souligne que ses personnels travaillent dans un climat hostile, de la part des vendeurs sur place, ce qui est compréhensible, mais aussi de la part d'une association qui s'est spécialisée dans la prise à partie des fonctionnaires de police.

    Claudine Bouygues a repris la parole après la préfecture pour demander que les efforts soient amplifiés.

    Vue par les habitants, les riverains, par les usagers du métro et des bus, par les clients des commerces environnants (et par les commerçants eux-mêmes !), et bientôt par les amateurs de cinéma quand le Louxor aura ouvert ses portes, la situation n'est pas toujours celle que décrit la préfecture. La situation est très complexe. On ne cesse de le dire. Elle se situe dans un climat de crise et de précarité qui touche les plus modestes, les plus fragiles. Tout cela, on le sait bien. Mais la liste des PV et des interventions de police, aussi nombreux soient-ils, qui se traduit par de "beaux résultats" dans la bouche du représentant du Préfet, sur le terrain ne ramène pas le calme. Ni ne libère l'espace public. Ce sont sans doute d'autres méthodes qu'il faudrait mettre en place, bien en amont. Notre société génère beaucoup de misère, la misère génére des trafics, et tout cela se concentre en quelques lieux, que l'on délimite pour éviter la contagion.

  • Terrasses contre piétons : la justice tranche

    Nous avons lu cette information dans La Gazette des écologistes de la 1ère circonscription de Paris (n°6 de février 2012). Elle nous réjouit carrément. Pourtant il se posera bientôt la question de savoir s'il est désormais nécessaire de porter la chose en justice chaque fois qu'une terrasse déborde sur l'espace des passants.

    Voici ce que dit la Gazette :

    Oui aux terrasses. Mais il faut aussi de la place pour les piétons. C'est la justice qui le dit !
    Les terrasses on les aime, mais pas sur tout le trottoir qui doit rester aux piétons. Arguant implicitement de la liberté d’entreprendre, des restaurateurs du quartier Montorgeuil ont contesté en justice le refus opposé par le Maire du 2e, Jacques Boutault, à leur ambition d’étendre leurs terrasses au-delà des limites imposées par la loi.
    Et de dévorer encore quelques mètres carrés de trottoirs déjà bien encombrés. La justice vient de leur donner tort. L'espace public appartient à tous. Il ne s'agit pas de fustiger une profession. Les cafetiers et restaurateurs paient très cher un droit au bail qu'il doivent rentabiliser. Mais les personnes qui ont du mal à se déplacer parce qu'elles sont âgées, handicapées, ou avec des enfants, n'ont pas à subir cette situation.
    L'espace public appartient à tous.
    Les habitants applaudiront cette petite victoire qui comporte une grande leçon : la résistance paie ! On se souvient qu’une mobilisation citoyenne a fait avorter naguère un absurde projet de parking sous le Rex, et plus récemment l’installation d’un MacDonald's rue Réaumur. Ce nouveau succès le prouve encore : il est possible de faire barrage aux appétits du capital, petit et grand. A bon entendeur salut !

    paris,terrasses,voirie,trottoir,piétons,pmr,justiceEt pour revenir vers nos pénates, nous avons fait remarquer au maire du 9e, Jacques Bravo, lors de la réunion en mairie le 21 mars, qu'il faudra que ses services se montrent vigilents, si le projet de Paris Respire est mené à terme dans le secteur Trudaine. Certains cafetiers et restaurateurs de l'avenue Trudaine prennent déjà largement leurs aises sur ses trottoirs, ne laissant pas toujours aux piétons le 1,60 m réglementaire. Si les beaux jours apportent des dimanches après midi sans voiture aucune, il est à parier que cette quiétude dominicale aiguisera les appétits. Tous à vos commandes de parasols !

  • La prostitution aujourd'hui à Paris

    Le 16 février dernier avait lieu en mairie du 10e arrondissement une conférence-débat sur "la prostitution à Paris aujourd'hui", organisée par la Fondation Scelles et son président Yves Charpenel, avocat à la Cour de Cassation.

    Yves Charpenel s'est fait connaître des médias et du grand public en soutenant le projet de loi visant à abolir la prostitution et à poursuivre les clients qui pourraient bientôt écoper d'une peine de 6 mois d'emprisonnement et d'une amende de 3000 euros.

    Nous vous proposons d'écouter l'interview qu'il a donné à Yves Calvi sur  RTL en décembre dernier.

    Derrière le mot "prostitution" se cache l'exploitation sexuelle des êtres humains, pas seulement des prostituées, des femmes comme on l'entend habituellement, mais également celle des jeunes hommes, des adolescents, étrangers ou pas, et enfin, des enfants. La priorité est de poursuivre les réseaux, qui vivent de cette exploitation, sanctionnée par des peines moins lourdes que le trafic de stupéfiants, par exemple. L'effacement progressif des frontières en Europe, ce que les textes européens appellent la libre circulation des personnes, a des effets pernitieux sur lesquels il est urgent de se pencher.

    90% des prostituées sont des étrangères. Achetées, vendues comme des produits, maltraitées.
    Le plus vieux métier du monde n'est pas une fatalité, réplique Yves Charpenel. Il connaît bien la question, en tant qu'avocat : "La réponse judiciaire n'est pas suffisante, on ne peut pas laisser des mafias faire la pluie et le beau temps chez nous."

    Le corps d'un être humain ne se vend pas, ne s'achète pas. Poursuivre le client, c'est tenter de le dissuader de contribuer à l'enrichissement des réseaux.

  • Du Tati sans chichis...

    Habitant le quartier où règne Tati du haut de son bel immeuble haussmannien, lettres de lumière visibles depuis la place de la République... nous ne pouvions passer sous silence la nouvelle lue dans Le Parisien fin janvier : Tati se lance dans l'assurance !

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    Tati a gardé son nom - pourquoi renoncer à une enseigne aussi célèbre ? - mais le groupe qui occupe les magasins des boulevards Barbès et de Rochechouart n'a plus rien de commun avec la famille Ouaki qui avait cédé le cinéma Louxor en 2003 à la Ville de Paris. Tati est l'une des enseignes du groupe Vetura-Fabio Luci, un groupe textile qui posséde 140 magasins en France et au Portugal, d'après son site commercial. Il a repris l'affaire en 2004 après décision du Tribunal de commerce de Paris, comme le rappelait Libération dans son article du 6 août 2004, intitulé Fabio Luci, un autre spécialiste du bazar.

    Le service après vente en matière de vêtements, (même s'il s'agit de robes de mariage et que les divorces sont un des aléas de la chose) et de bijoux n'est pas une grosse contrainte pour le vendeur. En revanche assurer les foyers et, à la suite, assumer les dossiers d'indemnisation est une autre paire de manches, sans jeu de mots. L'article dit que Fabio Luci s'adosse au numéro un mondial de l'assurance, l'américain Metlife. Cela est-il rassurant pour autant ? Il ne s'agit pas d'une mutuelle, il faut donc rémunérer les actionnaires.. et tout cela avec des taux de cotisation plus bas. Cherchez l'erreur.

    L'avenir nous dira la satisfaction ou non des courageux qui vont aller voir comment on assure chez Tati. Et surtout comment on traite les dossiers de sinistre et ensuite les indemnisations.

  • Galerie de rideaux de douche en guise de terrasses

    L'automne a été particulièrement clément, et le début de l'hiver aussi. Cela n'a pas empêché les cafetiers et limonadiers (nous aimons ce terme un peu désuet...) d'entourer leurs terrasses de grands rideaux diaphanes, qui déforment le contour des paysages quand on est dedans et laissent un peu d'intimité aux clients quand on est dehors. Vus ainsi, ils seraient plutôt les bienvenus. Poésie du regard, discrétion pour la vie sociale. Mais leur installation est là pour confiner - mais bien mal - les calories que dispensent les chaufferettes de terrasses, majoritairement à gaz, pour un certain temps encore. En effet, le Règlement des étalages et terrasses, validé par le Conseil de Paris au printemps 2011 et applicable à partir du 1er juin 2011, les interdit "au plus tard en 2013". Il restera les chaufferettes électriques qui demeurent à nos yeux une aberration. Qu'est-il besoin de chauffer la rue ? Surtout maintenant que les températures sont négatives. Quel geste écologique suprême ! Seuls le manque de courage du Conseil de Paris et le lobbying des cafetiers en sont responsables. On nous parle du Plan climat adopté en 2007... On nous recommande de baisser notre chauffage pour réaliser des économies d'énergie, cette énergie devenant rare et chère, quand d'autres tentent de réchauffer le ciel... Ne marche-t-on pas un peu sur la tête ? Ces jours-ci, des pics de consommation sont prévues entre 18h et 20h. Des délestages menacent. Et ce gaspillage ne choque personne ? Curieux.

    Nous avons gardé pour la fin cet extrait du règlement cité plus haut :

    "DG.6 — Développement durable.
    L’attention des demandeurs d’autorisation [de terrasses] est attirée sur la nécessité de prise en compte des impératifs de développement durable. A cet égard il est précisé que :
    les dispositifs extérieurs de chauffage au gaz sont interdits,
    — le chauffage des contre-terrasses, quel qu’en soit le mode, est interdit,
    les bâches souples sur les terrasses ouvertes sont interdites.
    Les éléments constitutifs des installations, qu’il s’agisse des terrasses fermées comme des autres installations, y compris le mobilier, doivent être conçus avec des matériaux répondant à des critères à l’empreinte écologique la plus limitée possible (gestion des déchets, caractère recyclable des installations, ...), et dont la traçabilité peut être clairement déterminée (essences de bois, ...). Notamment, l’emploi de matériaux pouvant générer l’émission de gaz à effet toxique pour l’environnement pourra être refusé. "

    Un peu plus loin dans le règlement (Art.3.3.3.), on peut lire que "Les bâches souples sont interdites. Leur dépose devra intervenir dans un délai de deux ans à compter de la date d’entrée en vigueur du présent règlement." Nous observons que de plus en plus de terrasses se cachent derrière ces bâches souples, et nous ne sommes pas certains que les cafetiers qui investissent dans ces équipements soient très disposés à les abandonner l'heure venue, c'est à dire à l'automne 2013 (ce sera deux ans après l'entrée en application du Règlement). Qui fera alors respecter cette disposition ?

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  • Certains meublés dans le collimateur

    Souvenez-vous du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul de l'automne consacré aux problèmes du logement à Paris. Un des points débattus dénonçait l'extension de l'offre de logements meublés pour de brèves périodes, le plus souvent une semaine, ou même un week end, dans certains quartiers, particulièrement du centre ou près des gares.

    L'élu du 10e présent ce soir-là avait expliqué que la mairie de Paris observait de près cette tendance et réagirait dans de brefs délais pour tenter de l'enrayer. En effet, tous les appartements, petits ou grands, qui sont loués à des touristes, sont autant de surfaces qui sont sorties du parc général des appartements en location à l'année. De plus, leur niveau de prix est bien plus élevé que celui des loyers annuels, car leur concurrence est celle de la chambre d'hôtel. Rien à voir, pourtant. Pas étonnant dès lors que les propriétaires soient tentés par cette aubaine et que parfois ils dépassent les limites de l'acceptable.

    L'acceptable, c'est quoi ? C'est un appartement qu'on échange pour une période courte contre un séjour dans une autre ville, dans un appartement semblable, par exemple. C'est aussi une ou plusieurs semaines de location saisonnière. Mais quand la formule est mise en oeuvre une grande partie de l'année, on passe de l'activité occasionnelle à l'activité hôtelière non déclarée.... Certains confient même leur(s) bien(s) à des agences spécialisées dans ce type de location. Les revenus tirés de ce négoce s'apparentent à ceux d'un commerce d'hôtelerie et la législation qui s'applique est toute différente.

    D'après Jean-Ives Mano, adjoint au maire de Paris chargé du logement, ce serait plus de 3 000 logements qui sortiraient du marché locatif chaque année. Hier le journal gratuit Métro reprenait ses propos dans un article que vous pouvez lire ici.

    L'article met en lumière certaines incohérences dans la politique de la Ville : d'un côté sur son site ou celui de son partenaire l'Office de tourisme de la Ville de Paris, on clame qu'il est aisé de louer (voire de sous-louer) un appartement meublé pour une courte période, et d'un autre côté, le conseil de Paris pense à réprimer les activités de ces bailleurs amateurs... Ne faudrait-il pas promouvoir davantage les sites d'accueil de type "Bed & breakfast", pardon, chambres d'hôte, chez l'habitant, qui offrent en plus d'un lit un contact humain ? Cela existe, nous l'avons trouvé, mais il semble que les offres soient beaucoup moins nombreuses. Une autre philosophie...

    Est-ce plus cher ? Quelques exemples piqués sur la toile.

    Dans le 15e, chambre pour deux avec salle de bain, et petit déjeuner, 130 euros.

    Dans le 10e, rue La Fayette, des chambres pour deux, dans un grand appartement, petit déjeuner compris,  de 78 à 120 euros.

    Il n'est quà entrer chambres d'hôte ou meublés touristiques dans votre moteur de recherche, pour être rapidement convaincu que ce marché se porte bien...  Essayez.

  • Vital'quartier, une action contre la mono-activité commerciale

    Une réussite dans le quartier Château d'eau Lancry – un échec dans le quartier Entre deux gares

    Rappelons que la Ville de Paris tente depuis quelques années de limiter les effets néfastes des quartiers de mono activité commerciale. La Semaest est chargée de mettre en œuvre cette politique dans le cadre de l'opération « Vital' Quartier2 ». Pas facile à orchestrer. Liberté du commerce oblige.
    Il s'agit d'acquérir des locaux commerciaux soit par un achat à l'amiable, soit en utilisant un droit de préemption après une DIA (déclaration d'intention d'aliéner), ou encore par la signature d'un protocole avec un acquéreur qui s'engage à maintenir une activité précise.
    Dans le 10e, deux secteurs ont été délimités il y a un peu plus de 3 ans :

    • Château d'eau Lancry et,
    • pour notre quartier, «  Entre deux gares » (carte).

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     Opération qui se terminera fin 2021.Une réunion en mairie le 11 janvier devait permettre de faire le point depuis la réunion initiale du groupe de travail local (GTL) en février 2010 (voir notre bulletin n° 23 de mars 2010 page 2).

     D’une façon générale, on note un ralentissement des ventes lié en grande partie à la période que nous traversons.

    Pour autant quelle évolution observe-t-on par chez nous?
    Contrairement au secteur Lancry qui se transforme et se dynamise, le secteur « Entre Deux gares » n’évolue pas (deux fois moins de transactions que pour Lancry - 27 en 2009). La Sémaest a donc peu d’opportunités d’intervention. Les boutiques de vêtements de cérémonie (bd de Magenta, Faubourg Poissonnière, rues de Dunkerque, de Rocroy, Ambroise-Paré) et  les agences d’intérim guettent les locaux qui se libèrent. N’oublions pas que le secteur comprend également l’autre côté de la gare du nord (quartier Louis-Blanc-Aqueduc) avec de très nombreux commerces exotiques et des boutiques de téléphonie dites call-box, ces dernières en forte augmentation.
    Des représentants du conseil de quartier Louis-Blanc étaient justement venus pour témoigner de cette situation. Ils ont rendu leur analyse : à leurs yeux, la Ville a une vraie difficulté à être informée suffisamment tôt d’une transaction. Les futurs acquéreurs sont, eux, très attentifs au marché, ils s'organisent et sont très réactifs. Résultat, aucune acquisition n’est possible.
    On se pose des questions : situation irréversible ? Certains en sont convaincus. Actions menées trop tardivement ? Peut-être, oui. Il aurait fallu démarrer dès la première mandature, pour enrayer la tendance.

    Par ailleurs, un autre point intéressant a été soulevé: le manque de cohérence, voire de communication, entre les différentes sociétés d’économie mixte (SEM) de la Ville. Les bailleurs sociaux ne se préoccupent pas de cette problématique lorsqu'ils louent les locaux en rez de chaussée. La Ville peine à travailler avec eux. Pourquoi ? Rémi Féraud le reconnaît volontiers : «  Il y a une cohérence à trouver. La Seamest devrait interpeller Lyne Cohen Solal (adjoint au maire chargée du commerce) et le maire de Paris à ce sujet. »

    Article 58 : Peut-être une aubaine.
    Jean-Pierre Leroux du conseil de quartier Louis-Blanc est revenu sur l’article 58 de la loi Dutreil 2005-882 du 2 août 2005 (décret d’application du 26 décembre 2007), qui a pour objectif la sauvegarde du commerce et de l’artisanat et la préservation de la diversité commerciale. Il s’agit de permettre aux communes de définir un périmètre d’usage de leur droit de préemption lors de la cession d’un fonds mais également applicable pour des baux commerciaux. Il a mené l’enquête auprès de quelques villes. On en est aux prémices. Certaines communes ont délimité un périmètre mais n’ont pas préempté pour autant. La Ville ne pourrait-elle s’emparer de ce texte et confier cette nouvelle tâche à la Seamest ?
    Hélène Duverly, chargée du commerce dans le 10e a mis un bémol : «  Aucune grande ville ne l’a fait et pour cause, elle se retrouverait avec un nombre de locataires à gérer ; les bailleurs ont des droits, il ne faut pas l’oublier. Une mesure hasardeuse, coûteuse et non démocratique». Ses propos demanderaient de plus amples explications, notamment sur l’aspect non démocratique de la procédure. Quoi qu’il en soit, ils n’ont pas convaincu les membres du CQ qui comptent bien faire adopter un vœu lors de la prochaine plénière pour le présenter en conseil d’arrondissement ! Toutefois le risque est grand que le maire du 10e ne fasse la même réponse, à savoir : « Je ne m'opposerais pas si le Maire de Paris voulait expérimenter l'article 58 dans notre arrondissement. Mais ce n'est pas au programme de cette mandature ! »

    C’est une affaire à suivre de près, et même à approfondir. Chercher les écueils, trouver les avantages…. Nous avons trouvé les détails du dispositif sur le site de la Chambre de commerce de Rouen. Ici
    Jusque là, il faudra attendre. Les prochaines échéances électorales ne pourraient-elles être l’occasion d’interpeller les futurs candidats aux législatives et notamment Seybah Dagoma, candidate du PS pressentie dans la 5ème circonscription (10e et 3e arrondissements) et adjointe actuelle du maire de Paris ?
    Pour revenir au terrain, vous pouvez surveiller, en attendant, l’avancement des travaux de remise aux normes du local 83, rue de Maubeuge, une récente acquisition de la Semaest.  C’est dans quelques mois seulement qu’on connaîtra le futur locataire et la destination du commerce.

    Prochaine réunion du GTL dans deux ans, soit tout près de la prochaine élection municipale.
    N’hésitez pas à appeler la Sémaest si vous entendez parler d’un local à vendre !! Ils sont preneurs.

  • Côté commerce : le GTL du 10e

    Le GTL du 10e, c'est le groupe de travail local, qui réunit régulièrement les élus dont la délégation touche le commerce de l'arrondissement et les acteurs locaux de la démocratie participative. C'est l'occasion pour la Société d'économie mixte d'aménagement de l'Est de Paris (la Semaest) de présenter un bilan de ses activités et de donner une image de la situation du commerce dans le territoire où elle remplit sa mission.

    Pour ce qui nous intéresse dans la réunion de ce soir, les zones observées seront le "quartier des deux gares" et le "quartier Chateau d'Eau Lancry".

    La réunion n'est pas vraiment publique, elle s'adresse aux personnes qui ont suivi les dossiers au fil du temps, et ce sont surtout les conseillers de quartier qui participent. Elle aura lieu ce mercredi à 18 heures, dans la salle des mariages de la mairie du 10e et Action Barbès sera repésentée.

    Concrètement, dans nos rues proches, l'opération Vital Quartier, a permis de racheter une boutique abandonnée au 69 rue de Maubeuge et de l'attribuer plus tard - après une rénovation respectant les normes environnementales de la Ville - à une jeune entrepreneuse, parmi les personnes qui s'étaient portées candidates. Dans notre bulletin d'informations, nous avions fait plusieurs articles sur cette boutique : dans le n°23 en mars 2010, pour annoncer le rachat du local par la Sémaest et dans le n°26 en février 2011, pour faire part de l'ouverture du commerce de Rebecca Gillot, "Une fée dans l'atelier".