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Trudaine ne manque pas d'air...

La mairie du 9e nous convie en réunion publique ce soir à 19 heures pour informer les habitants des modalités de mise en oeuvre d'une nouvelle zone "Paris respire" dans le secteur Trudaine.

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Paris respire ? Qu'est-ce que c'est ?

En bref, c'est une zone de détente dans des voies fermées à la circulation automobile. Pour ce faire, la zone exige la pose de barrières. Puis pour que les barrières restent en place et ne soient pas mises de côté par le premier automobiliste qui souhaite passer là, le top est d'avoir quelques agents de police, en général des ASP, les agents de surveillance de Paris.

Nous savons que les commissaires de police regrettent cette mobilisation de moyens humains aux entrées et aux sorties des zones de "Paris respire". Le commissaire Clouzeau du 18e nous l'a dit plusieurs fois : la zone de Montmartre exige plusieurs fonctionnaires de police - dont les effectifs ont été réduits l'année dernière encore - qui seraient plus utiles sur d'autres missions. A l'inverse, les élus parisiens estiment que la Ville finançant en grande partie lesdits effectifs de police peut avoir quelques exigences sur leur affectation.

Les deux arguments sont valables et acceptables.  Les affectations sont donc à regarder à la loupe. Autant il nous semble légitime de préserver certaines zones de la circulation dominicale voire touristique. C'est le cas sur Montmartre (18e). C'est aussi le cas le long du canal Saint-Martin (10e), lieu hautement à la mode qui attire la foule, y compris la foule motorisée. Mais sur l'avenue Trudaine (9e)... les bras nous en tombent. Avenue surréaliste, qui ne vient de nulle part et ne conduit nulle part. Voie singulièrement large, bénéficiant  à la belle saison de l'ombre épaisse de ses platanes centenaires, puis embellie à la fin du siècle dernier par une plate bande fleurie. Il n'y a pas un chat motorisé sur cette avenue le dimanche ! Chacun peut se promener autant qu'il le souhaite sur ses trottoirs, les enfants s'y déplacent à trottinette, à patinette, à tricylce,  à vélo, à patins à roulettes, rollers in line ou non, y jouent au ballon... Est-il bien raisonnable de mettre des moyens coûteux pour fermer une voie si peu fréquentée le week end ? La question mérite d'être posée avant de discuter des modalités de mise en oeuvre.

En revanche, fermer les deux allées le long de l'ilôt de Jacques-Decour en semaine, c'est à dire entre la rue Bochard de Saron et la rue Rodier, quand les collégiens et les lycéens fréquentent ces espaces, boivent un café ou un soda à la terrasse du café Le 9e avenue ou mangent un sandwich à La petite fringale à côté.... Là, on pourrait trouver un sens à la proposition. D'autant que seuls les riverains peuvent trouver à redire. Les autres peuvent passer par le boulevard ou la rue Condorcet sans vraiment faire un détour.

L'invitation de la mairie, ci-dessous, ne nous convainc pas. Le projet non plus.

« Paris Respire » offre aux promeneurs, rollers, vélos, des espaces de détente dans des voies fermées à la circulation automobile les week-ends. L'opération se déroule avec succès depuis plusieurs années le dimanche matin, rue des Martyrs. Pour prolonger l'opération, il est prévu de créer une seconde zone « Paris Respire » sur le secteur de l'avenue Trudaine, le dimanche après midi. Afin de présenter le projet, de discuter de ses modalités de mise en oeuvre, du périmètre ... une réunion publique est organisée.

La rue des Martyrs le dimanche matin ? il faudrait ajouter du bas de la rue, à peu près du chevet de N.-D. de Lorette, à la rue Clauzel. En gros 200-300 mètres. Soit le tronçon le plus commerçant, celui qui avait tout a gagné d'être libéré des voitures. Même si les commerçants ont mis du temps à le comprendre. Tout cela a du sens.

En attendant, et nous commencions par là notre article, si l'on veut faire en sorte que « Paris Respire », il faut arrêter la circulation là où il y a des émissions de particules fines, pas là où la circulation est presque inexistante un dimanche après midi.

Création d'une nouvelle zone « Paris Respire »
Réunion publique
MERCREDI 21 MARS À 19H
Mairie du 9e (salle Rossini)
6, rue Drouot

Commentaires

  • Tout à fait d'accord avec votre point de vue.

  • Cette réunion me choque beaucoup. A titre d'info, ci-joint copie du courrier que j'ai adressé en ce sens le 19 mars à Jacques Bravo, maire du 9e ardt.

    Monsieur le maire,

    délibérément, je ne participerai pas à la réunion publique que vous organisez ce 21 mars concernant le projet de créer une nouvelle zone piétonne le dimanche sur l’avenue Trudaine.

    Depuis longtemps dans le Haut-Rochechouart, plus précisément depuis l’interdiction aux cars de tourisme d’y stationner, où respire-t-on mieux qu’avenue Trudaine ?
    Ah ! notre avenue Trudaine, un des fleurons de notre 9e qui me ravit l’œil, avec ses fiers immeubles haussmanniens, ses hauts platanes qui la bordent élégamment, l’harmonie de son long parterre central fleuri qui change de couleur au fil des saisons, ses larges trottoirs propices à la déambulation et aux jeux de ballon des enfants, où les plus jeunes s’initient à l’art périlleux du tricycle, …

    Et vous nous proposez d’y interdire la circulation automobile le dimanche alors que cet axe est déjà pratiquement désert de tout véhicule ce jour-là ?

    Pour moi, cela relève plus de la politique-gadget, voire de la politique électoraliste, que de toute autre chose, et cela me choque profondément.

    Depuis plus de 20 ans, j’habite rue du Delta, à 150m à peine de l’avenue Trudaine.
    Et j’aime l’emprunter. Toujours à 150m de mon domicile, mais à l’opposé de l’avenue Trudaine, c’est au carrefour Barbès et ses environs que je veux pouvoir respirer tout aussi librement. Mais là, pas moyen de mettre un pied devant l’autre sans butter sur les empilements au sol de cartouches vides de fausses Marlborough et de détritus de toute nature, les vendeurs à la sauvette qui vous harcèlent avec leurs marchandises contrefaites, les étalages des marchés de la misère, les dealers dans les rues adjacentes.

    C’est au carrefour Barbès que je veux, aussi, pouvoir enfin emprunter les pistes cyclables, accéder librement au métro, aller au marché sans encombre et traverser sans gêne pour aller déguster juste en face un thé à la menthe.
    Vous me direz que ce Barbès-là n’est pas dans le 9e, mais réparti sur les 18e et 10e arrondissements. Certes. Mais, mais à ce même carrefour, vous partagerez sûrement la fierté de vos homologues voisins à l’inauguration du Louxor l’été prochain. Aussi, je compte sur vous pour faire vraiment diligence tant auprès d’eux que de la Préfecture de Police et de la RATP pour qu’on puisse, enfin, nous aussi respirer durablement à Barbès.

    Dans ce fol espoir veuillez croire, Monsieur le maire, à l’assurance de mes sentiments distingués.

    Marie-José LE BRETON

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