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  • Publicité : du mobilier bien encombrant

    Alors qu'à chaque réunion concernant l'aménagement de l'espace public, les habitants réclament unanimement un désencombrement des circulation piétonnes, le déploiement du nouveau mobilier urbain publicitaire à Paris fait grincer des dents. Et pour cause, de nombreux habitants se désolent de voir l'espace public allègrement encombré et que la circulation piétonne soit encore plus gênée par ces implantations. Et ne parlons pas de l'omniprésence de la publicité dans notre ville !

    En premier lieu, ce sont les "sucettes publicitaires" qui concentrent le plus de griefs des habitants, mais elles ne sont pas les seules. D'un aspect encore plus massif que l'ancien modèle, ces sucettes jonchent nos trottoirs, barrant le chemin des piétons. Et lorsque le trottoir qui les accueille est relativement étroit et très fréquenté, c'est un véritable désagrément pour tous, pas seulement pour les déplacements, mais également sur le plan de la sécurité, la gêne pour la visibilité aux abords des passages piétons peut rendre la traversée très dangereuse à certains endroits.

    On ne saurait accepter ce déploiement publicitaire massif et presque anachronique en ces temps de prise de conscience écologique. Il faudrait réduire ce genre de mobiliers encombrants, mais a minima il faudrait réfléchir, avec les habitants, les associations de riverains et d'usagers de vélo, à des choix d'emplacement plus judicieux que ce que l'on constate dans nos quartiers, comme nous pouvons le voir ci-dessous avec quelques exemples parlants.

     

    IMG_6364.jpg

    À l'angle du boulevard de Magenta et de la rue de La Fayette, le panneau publicitaire encombre plus de la moitié du trottoir.

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    Goulot d'étranglement à l'angle des rues La Fayette et de Saint-Quentin

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    Rue Marx Dormoy, là encore un trottoir réduit de plus de moitié par une sucette publicitaire

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    Devant la gare du Nord, pas de désencombrement en vue...

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    place de Roubaix, les cyclistes doivent raser une colonne et une sucette qui leur masquent dangereusement la vue

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    Boulevard de Magenta, comment peut-on autoriser l'implantation d'un mât publicitaire au milieu du débouché d'un passage piéton ?!

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    Boulevard de la Chapelle (face au débouché de la rue d'Aubervilliers), avec le positionnement de la colonne très près du pilier du viaduc, c'est un "recoin à pipi" et/ou un lieu de dépôt sauvage d'encombrants qui s'annonce ici

    IMG_6360.jpg

    À tous ces mobiliers publicitaires, il faut ajouter les autres encombrements qui gênent aussi à la circulation piétonne (ici boulevard de Magenta)

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    Rue Stephenson, c'est un poteau "sans tête" qui depuis des années est planté là, nul ne sait encore pourquoi

  • Publicité: stop ou encore?

    Nous sommes nombreux à regretter l'envahissement de la publicité dans l'espace public, quelle soit autorisée (comme sur les panneaux Decaux) ou illicite en affichage sauvage. Jusqu'à la fin janvier, les panneaux resteront vides à la suite d'une décision du tribunal administratif de Paris qui a annulé (une fois de plus) le contrat passé par la Ville avec Decaux.

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    Après un problème de non respect du Règlement Local de Publicité (RLP), c'est pour défaut de mise en concurrence du marché que le tribunal a rejeté le contrat. La ville de Paris a donc décidé de revoir son RLP et organise une réunion publique le mardi 23 Janvier à 19h au Pavillon de l'Arsenal pour échanger avec les habitants. Vous pourrez également déposer vos remarques en ligne à partir du 24 janvier et jusqu'au 2 mai sur le site dédié.

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    Retrouvez toutes les informations ici.

  • La Propreté de Paris sur vos écrans

    Un film de vingt secondes doit être diffusé à partir d'aujourd'hui ( 6 mars ) dans 123 salles de cinéma de la capitale, pour compléter la nouvelle campagne d'incitation à des comportements plus civiques en matière de propreté urbaine. C'est aussi une autre façon de toucher les habitants. 

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    Le coût de la nouvelle campagne de communication lancée le 20 février par la mairie de Paris sur la propreté s’élève à 55000 €. Cette fois-ci, la Ville fait appel au civisme des Parisiens pour qu’ils ne jettent plus leurs papiers par terre ou ramassent les déjections canines comme de bons maîtres respectueux de l'environnement.

    « Le message est simple : respecter l’espace public, c’est respecter les agents qui y travaillent tous les jours. Une ville propre, c’est une ville qui n’est pas salie », indique-t-on à la mairie. On a été habitué à ce slogan par François Dagnaud qui a quitté ses fonctions d'adjoint à la propreté pour la mairie du 19e, récemment. Selon lui, notre quartier est sale parce que nous le salissons plus que d'autres. Et que fait-il de la fréquentation ? N'est-il pas aussi envisageable de considérer que plus les piétons sont nombreux, plus les commerces sont nombreux, plus les débits de sandwichs, de boissons et autres fast food sont nombreux et plus les trottoirs se couvrent de papiers gras, de mégots, de canettes, de verres en carton, etc... ?? 


    Propreté: « Nous pouvons faire le maximum, mais... par mairiedeparis

  • Que pensez-vous de cette colonne d'informations ?

    borne seule.jpgPour notre part,
    nous ne savons pas quoi penser
    de cette technologie de rue,
    baptisée colonne numérique intelligente Manu,
    en réalité une création de la société Oxialive,
    une régie publicitaire qui rêve....
    de couvrir les villes d'écrans.
    Permettez nous de ne pas partager ce rêve...
    (lu dans les Echos du 12 février 2012 et
    sur le site de la société en question ici )

    Voyez-vous même de quoi il s'agit sur cette affiche en cliquant sur le lien  INVITATION_MUI_2.jpg

    Dans les conseils de quartier proches de la gare du Nord, nous avons souvent entendu la demande récurrente de fournir aux nombreux touristes qui cherchent en vain à s'orienter des indications simples sur la direction de Montmartre. De là à proposer des écrans lumineux - certainement fragiles, sensibles à un certain vandalisme ambiant. Car pour être vus, ces plans doivent être à hauteur des yeux, il nous semble. Rien à voir avec les panneaux perchés sur des mâts qui nous inondent de publicité, mais qui, eux, sont en général à bonne distance des violences urbaines...

    D'après le dessin sur l'affiche, les informations occupent un pan de la colonne, peut-être deux... mais parions que les autres côtés nous proposeront des voitures, des soutiens gorges ou des voyages au bout du monde.. Il s'agit de mobilier urbain numérique, un nouveau media publicitaire !

    Cette colonne sera-t-elle de nature à satisfaire les riverains du boulevard de Denain qui manifestaient encore récemment contre les clochards installés dans le secteur. Oui, oui, je sais clochards n'est pas politiquement correct, mais ce nom soulève moins de questions et suscite moins de peur que d'autres terminologies. Il est désuet aussi et conserve un peu plus d'humanité que le sigle SDF.

    Pour les curieux, rendez-vous au Baroudeur, 12 boulevard de Denain, à 11h30, aujourd'hui jeudi 13, vous y êtes invités par la mairie. Vous nous raconterez ?

  • De nouvelles embûches pour le règlement parisien de la publicité

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne de nos lectrices nous a fait remarquer tout récemment que le RLP (Réglement local de publicité) voté par le conseil de Paris en juillet de l'année dernière n'en avait pas fini de traverser des perturbations.

    En effet, la Ville de Paris se retrouve de facto privée de son droit de regard sur les publicités qui s'affichent sur son territoire.  Voici ce que dit le communiqué de presse publié le 16 avril sur le site de paris.fr :

    "Le gouvernement a glissé dans la Loi Warsmann (loi de simplification du droit du 22 mars 2012) un article modifiant le code de l’environnement et rendant inopérantes les principales avancées du nouveau règlement local de publicité. Ce texte élaboré par la Ville de Paris avec la Préfecture, en concertation avec les professionnels et les associations a été voté par le Conseil de Paris et arrêté par le maire de Paris le 7 juillet 2011. Ce nouveau règlement prévoit de réduire les dispositifs publicitaires qui défigurent certains quartiers : suppression des très grands formats type 4 par 3, réduction du nombre de publicités de 30 %."

    Cet article, subrepticement apparu peu de temps avant une fin de règne prévisible, permettra aux publicitaires de maintenir leurs dispositifs pendant six ans, au lieu des deux années initialement concédées. Le communiqué conclut par "c'est un recul manifeste du gouvernement face aux lobbies des publicitaires". Oui, un recul par rapport aux avancées du Grenelle de l'Environnement et aux espoirs qu'elles avaient vu naître.

    Le tollé de prostestations des élus de tous bords qui avaient engagé des batailles contre les publicités envahissantes dans leurs villes ne s'est pas fait attendre. A Paris aussi et parmi les tous premiers, car on se souvient des difficultés rencontrées au cours de la première mandature de Delanoe, du retoquage demandé par la Préfecture, etc. Il avait fallu quelque cinq années pour arriver à un vote définitif au Conseil de Paris. Un vote qu'on pensait définitif.

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne histoire rocambolesque est racontée ce matin dans le FIgaro. Faut-il croire à cet Alsacien maladroit, député UMP du Haut-Rhin, soucieux de préserver la manne publicitaire dans son budget communal ? Nous ne serons sans doute pas les seuls à rester sceptiques...

    On pourrait ajouter que ce gouvernement, peu enclin à des amitiés très marquées pour l'actuelle municipalité parisienne mais assez acoquiné avec les afficheurs et publicitaires de tous poils, a tout fait, par une procédure d'urgence et contre l'avis du Sénat qui ne lui est plus favorable, dans le sens des intérêts privés au détriment des citoyens. Une atteinte manifeste à la démocratie. Vous voulez un argument de plus ? Le Figaro le livre lui-même dans la toute dernière phrase de l'article :

    L'amendement d'Éric Straumann (le député alsacien en question) laisse toutefois une petite porte de sortie. Le gouvernement peut limiter par décret le délai de six ans à deux ans «pour les publicités et préenseignes», précise un alinéa. En pleine période électorale, le ministère de l'Écologie a fait savoir au figaro.fr, sans surprise, «qu'aucun calendrier n'est prévu pour une telle modification gouvernementale».

    Certes, la publicité permet peut-être à certaines communes de boucler leur budget, mais faut-il pour autant continuer à défigurer les paysages, matraquer des slogans dans les têtes des habitants, envahir l'espace public d'affiches laides ? Peut-être serait-il sain de commencer à penser budget communal sans ces ressources à double détente.
     

  • Une annonce publicitaire, une fois n 'est pas coutume

    paris,18e,Tati,publicitéC'est la première fois que nous recevons une annonce publicitaire sur notre adresse associative de la part de Tati. Ont-ils intensifié leur action commerciale via le net, ou bien ont-ils découvert notre existence ? C'est la question. En attendant, nous vous faisons cadeau de ce I love TATI relooké...

     

    Si vous avez envie d'en profiter, c'est du 28 mars au 7 avril 2012.

    Sachant que le Louxor ouvrira ses portes au printemps 2013, que TATI partage tout aussi emblématiquement ce lieu parisien avec le Louxor depuis des décennies, la MCVP ne pourrait-elle tenter un partenariat pour communiquer sur l'ouverture de son cinéma ? Des sacs représentant le bâtiment peut-être ?

  • Panneaux publicitaires et monuments historiques : conflit

    paris,publicité,panneau,monuments-historiques,patrimoineLes adhérents "historiques" de notre association se souviennent-ils encore du panneau publicitaire déroulant qui cachait en grande partie la façade de Louxor, pas encore propriété de la Ville ?

    Les élues du 9e et 10e associées, élues du Parti des Verts, avaient interpelé le Conseil de Paris sur la question déposant un voeu pour le déplacement dudit panneau. Elles l'obtinrent et le panneau alla "décorer" un autre angle de rue, moins chargé en histoire.

    Entre temps le Règlement local de publicité de Paris a été modifié et sa dernière mouture adoptée le 21 juin 2011. les communicants de la Mairie de Paris affirment que : "...le nouveau réglement local de publicité, des enseignes et pré-enseignes, est entré en vigueur ces derniers jours. Il devrait réduire d'environ 30% la densité publicitaire sur le territoire parisien." Ils énumèrent succintement un certain nombre d'avancées comme la disparition des panneaux les plus grands (4x3) et la limitation de la publicité lumineuse, par exemple. Désormais les établissements scolaires seront un peu mieux préservés, 50 mètres de part et d'autres devraient rester sans pub, mais qu'en est-il des abords des monuments du patrimoine classés ? Que disent les textes désormais ? Sont-ils revenus sur l'interdiction de planter un panneau déroulant dans la perspective d'un monument classé ? On peut le supposer à voir les panneaux lumineux et déroulants implantés sur les trottoirs du boulevard de Magenta, au niveau du carrefour avec la rue La Fayette. On ne peut guère lui échapper.

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    Juste au fond, derrière la forêt de panneaux, c'est bien la gare du Nord.
    Un petit éclairage pour la mettre en valeur ne serait pas de trop. 

     En attendant la résolution du problème (savoir si le RLP de Paris autorise ou non), regardez ce blog d'un "autre agacé" par les pubs qui illustre ses propos de quelques images parlantes. ICI

  • Près d'un DAB boulevard de Magenta

    DAB pour distributeur de billets de banque. Nous avons photographié ce dessin au pochoir près d'un distributeur de billets d'une banque située boulevard de Magenta. Il se peut qu'on en voit de plus en plus sur nos murs. Il y a pire. Dans le domaine de la publicité par exemple.

    paris,stéphane-hessel,magenta,banque,pochoir

    Stéphane Hessel

    "C'est donc lui ! Le gentleman indigné, dont l'espérance est contagieuse. Le défenseur inconditionnel de l'ONU, qui participa à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme, en 1948, et ne cessa depuis, dans ses fonctions officielles et ses nombreux engagements de citoyen, d'en promouvoir et défendre les valeurs." Extrait de l'article du Monde dont lien ci-dessus. 

  • PUB : ce qui devrait changer

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    La publicité à Paris en chiffres

    Pour éclairer le récent vote du Conseil de Paris en juin dernier en vue d'un nouveau réglement local de publicité, voici un état des lieux de la présence publicitaire à Paris à ce jour :

    - Sur le domaine privé (ex : panneaux publicitaires sur les murs d’immeubles), la ville compte 2413 panneaux sur les murs d’immeubles, 16 murs peints publicitaires et 24 publicités lumineuses.

    - Sur le domaine public  la publicité est présente sur le mobilier urbain ainsi que sur les palissades des chantiers. On dénombre 1731 abribus/abritaxis, 1627 mobiliers urbains de 2 à 8m², 550 colonnes d’affichage, 700 mâts porte-affiches, 390 kiosques.

    - 112 000 enseignes commerciales pour 65 000 commerces.

     

    Le site officiel de la Maire de Paris affichait :

    Vers un tiers de publicité en moins dans les rues de Paris ?

    Hum ? Nous sommes très attentifs à cette présence publicitaire qui a gagné du terrain au cours de ces dernières années. Aussi avons-nous suivi de près les débats au Conseil de Paris les 20 et 21 juin  Si vous êtes intéressés par ce problème comme nous, pourquoi ne pas regarder vous aussi les élus en débattre en vidéo cliquez ici.   Les débats restent en ligne sur le site de la Ville un "certain" temps.

    Les principales propositions de la révision du règlement local de publicité (RLP) étaient ainsi présentées : (Pour en voir le détail, c'est ici.)

    • Placer l’ensemble du territoire parisien en zones de publicité restreinte afin de limiter les excès constatés dans certaines zones (ex : le long du boulevard périphérique)
    • Supprimer les 4 par 3, ces panneaux de 12m2 principalement visible sur le périphérique et dans les quartiers limitrophes. La taille limite est désormais de 8m2.
    • Interdire totalement la publicité, à l’exception des colonnes et mâts porte-affiches à vocation culturelle, sur deux sites d’exceptions : les berges de Seine et la Butte Montmartre
    • Limiter à 2m2 la surface des mobiliers urbains d'information à partir de 2017 (contre 8m2 pour certains actuellement).
    • Encadrer l'insertion de publicités sur les bâches de chantier, limités à 16m2.
    • Limiter la publicité lumineuse aux seuls toits terrasses.
    • Interdiction des publicités sur les bâtiments protégés et devant les établissements scolaires.
    • Instaurer une interdistance minimum entre deux emplacements publicitaire (entre 25 et 60 mètres selon les zones)
    • Limiter la publicité sur les véhicules : 16m2 pour les bus et 2m2 pour les autres véhicules.

    Le Figaro a bien perçu le ras le bol des Parisiens (dans son article du 22 juin) devant le nombre croissant des panneaux publicitaires :

    "Les afficheurs JCDecaux, Clear Channel et CBS Outdoor devront démonter leurs parcs respectifs de 850, 385 et 145 panneaux de 12 m². JCDecaux, leader dans la capitale (16 000 emplacements tous réseaux confondus dont les abris bus) est donc le plus touché. Il devra notamment réduire ses 300 panneaux «déroulants» sur le périphérique. Le nouveau règlement local met en effet un terme au système de 1986 qui instituait des zones de publicité élargie, plus souples en matière d'affichage. Désormais, tout le territoire parisien est placé en zone de publicité restreinte ou interdite. Objectif : gommer les excès constatés aux abords et le long du boulevard périphérique."

    Note technique : si vous ne réussissez pas à voir la retransmission des débats en conseil de Paris sur votre écran, voyez cette page du site de Paris.fr, qui balaie à peu près tous les problèmes que vous pouvez rencontrer.

    Nous suivrons la progression de ce nouveau réglement, son application et les manifestations visibles sur l'environnement dans nos quartiers, à la rentrée. N'hésitez pas à nous adresser des commentaires ou même des photos quand il vous semble que son application est bafouée. Pour mémoire, c'est ce que nous avons fait en signalant aux élues du 10e et aux adjointes de Bertrand Delanoë, concernées par le sujet, une accroche un peu trop sexiste à notre goût qui occupait toute la devanture d'un loueur de vidéo, boulevard de Magenta. Notre environnement quotidien mérite qu'on s'y arrête un peu et qu'on prenne la peine de dire ce qui ne va pas. Soulignons que notre remarque a été prise en compte rapidement et que l'enseigne a été déposée et remplacée par autre chose, disons, moins voyant, comme nous le rappelions dans notre dernier bulletin (marge de droite, n°27, page 6).

  • Accueil mitigé réservé aux bâches publicitaires sur les façades d'immeuble

    Au bon temps du Grenelle II de l’environnement, quelle était donc l’intention des inspirateurs du décret qui vise à étendre l’autorisation de la publicité sur les bâches de chantier de rénovation des immeubles d’habitations en copropriété ?

    Créer une incitation forte en direction des copropriétaires en faveur de la rénovation énergétique en leur procurant une source de revenus jusque là non envisagée (la location mensuelle d’un bon emplacement peut rapporter plusieurs dizaines de milliers d’euros) ?

    Mais néanmoins

    Limiter l’impact de la pollution visuelle en n’autorisant l’affichage publicitaire que sur une surface de 12 m2 ? (plutôt que 50 % de la surface totale comme sur les monuments)

    Et permettre aux pouvoirs publics de garder un regard sur le marché en soumettant les installations à autorisation préalable ?

    On peut déjà noter des réactions négatives des deux côtés :

    Les anti-pub protestent contre cette ouverture à la publicité sur les façades, après une autorisation assez semblable pour les monuments historiques (en février ce décret avait fait l'objet d'un sondage dans Le Figaro qui laissait apparaître que 6 lecteurs sur 10 y étaient plutôt défavorables). Sans parler des zones à publicité renforcée toujours en place à Paris, comme sur la place Pigalle ou près des gares, des périphériques, aux entrées de Paris… qui ne sont pas du meilleur effet et qui déplaisent.

    dior_conciergerie.jpgLe 17 mai, le Conseil de Paris a d'ailleurs voté un voeu pour réduire la taille des surfaces publicitaires sur les bâches de chantier des monuments parisiens (pour l'instant elles ne doivent pas excéder 50% de la surface totale de la bâche). La Ville souhaite ramener la proportion à 16% et orienter les annonceurs vers des idées originales, sinon esthétiques. Une meilleure intégration dans l'environnement... Le vrai débat aura lieu au moment de la discussion sur le nouveau réglement de la publiclité en juin.

    Pour autant le décret prévu pour la mi-juillet ne satisfait pas non plus les professionnels de l’immobilier. Ils arguent que la surface autorisée n’est qu’un confetti (un timbre poste, auraient-ils dit) et qu’elle ne peut intéresser les publicitaires confrontés au coût élevé de la confection de la bâche et de l’impression publicitaire sur celle-ci.

    Alors ? S’agit-il d’une cote mal taillée ? On a cédé aux pressions, mais pas totalement. D’ailleurs, est-ce bien équitable d’offrir à travers la publicité des moyens financiers à certaines copropriétés plutôt qu’à d’autres ? Il semble acquis que les bons emplacements (fréquence de passage, perspective intéressante, retrait sur boulevard, place) seront estimés à des tarifs de location supérieurs à d’autres moins bien situés, et qu’il est tout aussi important de rénover, voire d’améliorer le bilan énergétique de ceux-ci comme de ceux-là. La majorité des façades n'intéressera pas du tout les annonceurs et les copropriétaires se débrouilleront avec leur facture.

    Côté publicité, c’est aussi une façon de siphonner les budgets publicitaires de certains secteurs d’activité, qui comprennent encore des entreprises florissantes et dont les dépenses publicitaires vont à la presse, aux médias en général, qui en ont bien besoin. Nous pensons aux entreprises de luxe et de cosmétique, à l’horlogerie, aux industries automobiles, aux banques et compagnies d’assurance, aux technologies de pointe, que l’on voit un peu partout s’étaler sur les murs dans les capitales étrangères qui ont cédé à cette demande. On devrait échapper aux  alcooliers qui sont soumis à des restrictions particulières en France.

     paris,rénovation,publicité,bâche,urbanisme,isolation,financement-de-travaux,pollution-visuelle

    Les bâtiments annexes de la SNCF, gare du Nord, à peine reconnaissables en juin 2009.

     le sujet dans la presse : Le cercle des Echos du 4 mars 2011 ; L'Expansion du 13 mai 2011, Le Moniteur du 17 mai 2011 ; rue89 du 28/05/2011

     

  • Publicité dans l'espace public : il y a urgence à s'exprimer

    Nous revenons sur ce thème 48 heures après le premier article, car celui-ci n'était pas assez clair. Or il y a urgence. Un de nos lecteurs nous le rappelait très brièvement ainsi :

    S'exprimer avant le 17 mars !

    Le gouvernement vient de rendre public un projet de décret qui va réglementer l’affichage publicitaire. Les afficheurs dénoncent les restrictions que pourraient contenir le décret, quand les associations soucieuses de l'environnement crient au scandale  devant les ouvertures de la future réglementation. La polémique enfle. Alors qu’un débat sur la place de la publicité dans nos villes et campagnes est demandé depuis de très nombreuses années, alors que la loi Grenelle II a permis aux afficheurs d’obtenir une loi plus permissive leur permettant d’implanter toujours plus de dispositifs, le gouvernement lance un appel à consultation autour de ce document.

    Globalement, ce texte comporte plusieurs problèmes majeurs :
    - on ne change pas la taille maximum des panneaux. La norme sera toujours le fameux 4x3, scellé au sol ou apposé sur un mur
    - une rédaction alambiquée va permettre d’introduire les panneaux 4x3 ou des publicités lumineuses dans de nombreux petits hameaux de campagne.
    - les nouveaux écrans numériques ne sont clairement pas assez encadrés, nous allons bientôt voir fleurir des écrans de télévision de 2,5 m² dans nos rues

    Tous les documents se trouvent sur le site du ministère de l’Environnement à cette adresse.

    Vous avez jusqu’au 17 mars pour faire parvenir vos remarques aux deux adresses électroniques suivantes :
    - aude.leday-jacquet[a]developpement-du...
    - david.romieux[a]developpement-durable...

    pour plus d'infos : Collectif des Déboulonneurs : http://www.deboulonneurs.org/articl...
    - Paysages de France : http://www.paysagesdefrance.org/spi...
    - Résistance à l’Agression Publicitaire : http://antipub.org/spip.php?article203

  • Le mauvais goût en façade

    paris, 10e, magenta, enseigne, DVD, image-sexiste,

    Pour certains marchands du boulevard de Magenta, il semble que ce soit tous les jours la journée de la femme, au moins de la femme fatale ! Ce mauvais goût sexiste s’étale sur la devanture d’un loueur de DVD type « wild », comme l’indique son enseigne en bon français…  situé au numéro 75 du boulevard de Magenta.

    paris, 10e, magenta, enseigne, DVD, image-sexiste,Le pied de ce bel immeuble haussmannien, à la façade récemment rénovée, se partage entre une boutique de photo Kodak et ce "grossier grossiste" en DVD. Frappant autant qu' affligeant, le contraste entre cette image d’une femme provocante et le tympan au-dessus du portail de l’immeuble où figure une scène plus ou moins biblique, que notre connaissance défaillante en cette matière ne nous permet pas d’identifier précisément. Si certains lecteurs peuvent nous éclairer, qu’ils se manifestent. Nous accueillerons avec plaisir leurs informations. 

    Revenons à notre environnement mis à mal par la publicité. L’accroche publicitaire a des limites, la taille des enseignes aussi. Ici toutes les bornes sont dépassées. Nous avons fait un signalement auprès de la mairie du 10e et nous attendons une réaction appropriée des élus et particulièrement des élues. On sentait bien petit à petit la publicité gagner du terrain, et envahir toute surface disponible, quelles qu’en soient la matière et l’orientation, pourvu  qu’elle attire l’attention.  Nous voyons déjà depuis plusieurs mois des pharmacies opter pour de grands panneaux collés sur leur vitrine : en effet, les médicaments ne sont pas exposés en devanture comme des bijoux ou du prêt à porter, et la neutralisation de la vitre par un panneau non transparent crée à l’intérieur de la boutique  du linéaire de présentation et du rangement. Les banques également nous ont habitués à des placards de grande taille, souvent suspendus derrière la vitrine. Pollution visuelle !

    La Ville a certainement trop tardé à réviser son règlement local de publicité, vieux de 25 ans, complexe, poussiéreux, incompréhensible, et difficile à faire appliquer. A sa décharge, rappelons que les élus Verts dans la première mandature avaient fait un gros travail de modernisation et obtenu un vote en Conseil de Paris fin 2007, bientôt remis en question dans  une procédure fumeuse. Bertrand Delanoë a-t-il bien fait de reprendre depuis le début la réflexion, sans s’appuyer sur le travail déjà accompli ? La vision est certes noble : « améliorer la qualité du paysage urbain parisien en introduisant de nouvelles règles plus restrictives mais respectueuses des ambitions économiques, culturelles et touristiques de la capitale pour la publicité et les enseignes.»  (dans le texte sur paris.fr) Mais, comme toujours en pareil cas, nous sommes en droit de nous demander de quels moyens nouveaux la mairie de Paris s’est-elle dotée pour faire appliquer son nouveau règlement ?