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justice

  • Retour sur la victoire judiciaire de La Vie Dejean

    Le 9 novembre dernier, le Conseil d'État a rendu son arrêt sur la fameuse affaire qui opposait l'association de riverains du quartier Château Rouge, La Vie Dejean, face à la ville de Paris et à l'État par le biais de la préfecture. La condamnation de la ville et de la préfecture est donc confirmée définitivement, les arrêts du Conseil d'État n'étant pas contestables.

    La justice reconnait ainsi les carences de la ville quant aux moyens mis en oeuvre pour la propreté et la tranquillité du quartier de Château Rouge et de la rue Dejean en particulier. Même s'il n'est question "que" de propreté et de tranquillité publique, l'affaire n'est pas mince, car elle établit une jurisprudence en la matière.  la vie dejean,chateau rouge,conseil d'etat,justice,proces,commerce,proprete

    Angle des rues Poulet et des Poissonniers, septembre 2018

     

    Petit retour sur l'historique du litige.

    Las de voir la vie dans leur quartier se détériorer, des habitants du secteur Dejean de Château Rouge s'associent pour faire valoir leur droit à vivre dans la tranquillité et la salubrité dues à tous, La vie Dejean est née. Leur combat prend un aspect judiciaire en mars 2014, quand avec l’aide de deux avocats l'association La Vie Dejean dépose un recours administratif préalable auprès de la préfecture et de la mairie de Paris, avant de porter ensuite l'affaire devant le tribunal administratif de Paris.

    Le 24 mai 2016, le Tribunal administratif de Paris rend un jugement en faveur de La Vie Dejean, reconnaissant l’existence d’une "double carence fautive", la première par le Maire de Paris et le Préfet de police en matière de sécurité, et la seconde par le Maire de Paris en matière de maintien de la salubrité publique dans le quartier de la rue Dejean. C'était déjà là une victoire historique, établissant un précédent en la matière.

    La Ville et la Préfecture font appel de ce premier jugement auprès de la Cour administrative d’appel de Paris, car estimant qu'elles ont une obligation de moyens et non de résultats, pour parler vite. Mais finalement, la Cour d'appel tranche en faveur de La Vie Dejean, le 18 avril 2017.

    Ne voulant toujours pas admettre cette condamnation, la Ville et la Préfecture vont utiliser leur ultime recours en portant l'affaire devant le Conseil d'État. Une fois n'est pas coutume, le Conseil d'État a rendu sa décision relativement rapidement dans cette affaire. Et cette décision est donc une condamnation définitive de la Ville de Paris et de la Préfecture. Vous pouvez lire le communiqué de presse de La vie Dejean suite à cette décision par ici.

     

    Et maintenant ?

    Il faut saluer la ténacité et la persévérance des membres de La Vie Dejean. Car pour soutenir une telle initiative, il faut de l'énergie, beaucoup de patience, mais aussi de l'argent. Il faut rappeler que les membres de l'association ont consacré des moyens humains mais aussi financiers à cette affaire. Il a fallu à l'association des fonds conséquents pour régler les frais de justice et d'avocats en particulier. Même si ici l'issue est heureuse, il ne faut pas oublier que le recours à la justice est processus long - redisons que les quatre ans du processus décrit ici sont un temps exceptionnellement court - et souvent couteux. Ces paramètres sont à prendre en compte avant de se lancer dans pareille aventure. Malgré ces obstacles, la Vie Dejean l'a fait, et avec succès, bravo à eux.

    Côté Château Rouge, depuis 2014, et l'action de La Vie Dejean n'y est sans doute pas pour rien, la situation s'est un peu améliorée sur le secteur, tant sur le plan de la sécurité que sur celui de la propreté, notamment depuis l'instauration de la ZSP élargie et la création d'une brigade dédiée aux ventes à la sauvette, ainsi que la mise en place du plan "Tous mobilisés". Et l'on a pu constater que la Ville et la Préfecture travaillaient à présent en meilleure coordination. Mais la tâche est encore conséquente et les problèmes nombreux, et si la Ville et la Préfecture ont commencé à renforcer les moyens alloués pour améliorer la situation, il faut impérativement que cet effort soit continu et soutenu, qu'il s'inscrive dans la durée. Au mois d'août dernier, on a eu la confirmation de la nécessité d'un effort continu. En effet, après une amélioration ressentie depuis plusieurs mois, une baisse de vigilance des autorités pendant les vacances a entrainé un nette dégradation de la situation, que ce soit avec les ventes à la sauvette ou pour la propreté, et bien au-delà du secteur de Château Rouge.

    C'est seulement en agissant au quotidien, et sans relâche, que les choses peuvent évoluer dans le bon sens. Et quand un quartier rencontre des problèmes exceptionnels, les moyens pour les résoudre doivent l'être aussi. Il est bien triste qu'il faille un procès pour que cela soit entendu.

  • Contrat local de prévention et de sécurité dans le 10e

    Nous avons répondu récemment à l’invitation de Stéphane Bribard, élu chargé de la sécurité et de la prévention dans le 10e arrondissement pour échanger sur le projet de contrat de prévention et de sécurité. Présente également la coordinatrice de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de ce dispositif pour les 1er, 2e, 3e, 4e, 10e et 11e arrondissements. Elle a pour mission dans la période de pré-signature du contrat de centraliser, collecter les informations et rédiger.

    Le dernier Contrat Parisien de Prévention et de Sécurité (CPPS)  date de 2010 (voir notre article de 2011 sur le sujet). Il s'avère nécessaire de le réactualiser. Un comité de pilotage parisien œuvre depuis plusieurs mois pour élaborer un document qui donne les priorités. A charge pour chaque arrondissement de le décliner en fonction des besoins et des situations.

    Ville de Paris, préfecture de police, justice, éducation nationale (rectorat de Paris) et associations concernées (intervenant dans les domaines de la toxicomanie, de la prévention de la délinquance) sont les principaux signataires et partenaires de ce contrat.

    Les actions ont été réparties en 3 axes déclinés en 31 fiches-action :

    • Prévenir la délinquance des jeunes

    • Protéger les personnes vulnérables, lutter contre les violences faites aux femmes, les violences intra-familiales et renforcer l'aide aux victimes

    • Améliorer la tranquillité publique

    Nous avons fait le choix de ne présenter que les nouveautés. Pour les courageux, l'intégralité du document de 168 pages, c'est ici: CPPS 2015-2020.

     

    Les nouveautés

     Prévenir la radicalisation et accompagner les familles

    Mettre à l'abri les familles dormant à la rue

    Renforcer la sécurité des seniors

    • Renforcer la sécurité des touristes

    Renforcer la protection des agents chargés d'une mission de service public

    Lutter contre la vente à la sauvette et les activités illicites dans l'espace public (un sujet qui concerne particulièrement les quartiers Barbès-Chapelle)  

    Améliorer la sécurité dans les transports et les gares (là encore nous sommes concernés avec les Gares du Nord et de l'Est). A savoir, la SNCF souhaite être partenaire de ce CPPS)

    Promouvoir une vie nocturne apaisée (on pense aux quartiers du Canal Saint-Martin et de la rue du Faubourg Saint-Denis).

     

    Que vient faire Action Barbès dans cette affaire?

    Ce nouveau contrat précise les modalités de la participation citoyenne. Mais chaque maire d'arrondissement décide des modalités de consultation (associations, conseils de quartier); c'est le choix du 10e. Pour le moment dans le 9e, des groupes de travail ont été mis en place, en particulier avec des commerçants. Quant au 18e, nous n'avons pas d'information précise à ce jour.

    Nous avons appris qu'il y avait possibilité de fiches-action inter-arrondissements et n'avons pas manqué de demander une telle fiche pour les ventes sauvette à Barbès et boulevard de la Chapelle. Nous avons également profité de cette rencontre pour aborder les stationnements illicites d'autocars et de porte-huit puisqu'il existe une fiche-action "sécurité routière" !

     

    Calendrier

    D'ici mi novembre, équipes d'animation et conseil de quartier seront consultés. En février, un comité d'initiative et de consultation (CICA) en mairie, puis Conseil de Sécurité et de Prévention de la Déliquance d'Arrondissement (CSPDA) et signature du Contrat Local de Sécurité avant l'été.

     

  • Terrasses contre piétons : la justice tranche

    Nous avons lu cette information dans La Gazette des écologistes de la 1ère circonscription de Paris (n°6 de février 2012). Elle nous réjouit carrément. Pourtant il se posera bientôt la question de savoir s'il est désormais nécessaire de porter la chose en justice chaque fois qu'une terrasse déborde sur l'espace des passants.

    Voici ce que dit la Gazette :

    Oui aux terrasses. Mais il faut aussi de la place pour les piétons. C'est la justice qui le dit !
    Les terrasses on les aime, mais pas sur tout le trottoir qui doit rester aux piétons. Arguant implicitement de la liberté d’entreprendre, des restaurateurs du quartier Montorgeuil ont contesté en justice le refus opposé par le Maire du 2e, Jacques Boutault, à leur ambition d’étendre leurs terrasses au-delà des limites imposées par la loi.
    Et de dévorer encore quelques mètres carrés de trottoirs déjà bien encombrés. La justice vient de leur donner tort. L'espace public appartient à tous. Il ne s'agit pas de fustiger une profession. Les cafetiers et restaurateurs paient très cher un droit au bail qu'il doivent rentabiliser. Mais les personnes qui ont du mal à se déplacer parce qu'elles sont âgées, handicapées, ou avec des enfants, n'ont pas à subir cette situation.
    L'espace public appartient à tous.
    Les habitants applaudiront cette petite victoire qui comporte une grande leçon : la résistance paie ! On se souvient qu’une mobilisation citoyenne a fait avorter naguère un absurde projet de parking sous le Rex, et plus récemment l’installation d’un MacDonald's rue Réaumur. Ce nouveau succès le prouve encore : il est possible de faire barrage aux appétits du capital, petit et grand. A bon entendeur salut !

    paris,terrasses,voirie,trottoir,piétons,pmr,justiceEt pour revenir vers nos pénates, nous avons fait remarquer au maire du 9e, Jacques Bravo, lors de la réunion en mairie le 21 mars, qu'il faudra que ses services se montrent vigilents, si le projet de Paris Respire est mené à terme dans le secteur Trudaine. Certains cafetiers et restaurateurs de l'avenue Trudaine prennent déjà largement leurs aises sur ses trottoirs, ne laissant pas toujours aux piétons le 1,60 m réglementaire. Si les beaux jours apportent des dimanches après midi sans voiture aucune, il est à parier que cette quiétude dominicale aiguisera les appétits. Tous à vos commandes de parasols !

  • CSPDA..... Qu'est-ce que c'est ?

    C'est l'occasion ce soir d'entendre le nouveau commissaire du 10e arrondissement donner son point de vue sur la délinquance dans notre arrondissement. Le CSPDA, c'est donc le Conseil de Sécurité et de Prévention de la délinquance d’arrondissement. Il se réunit ce soir en mairie du 10e de 17 à 20h.

    La définition la plus exhaustive que nous en ayons trouvée est celle du Sénat. Nous vous la livrons in extenso :

     

    Le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance

    Aux termes du décret du 17 juillet 2002, le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) est créé à l'initiative d'un conseil municipal. Plusieurs communes peuvent créer un conseil intercommunal, associant le cas échéant un établissement public de coopération compétent en matière de prévention de la délinquance.

    Le conseil est placé sous la présidence du maire ou d'un maire ou, le cas échéant, sous celle du président de l'EPCI membre.

    Il comprend, outre le préfet et le procureur de la République, des élus locaux, des représentants des administrations de l'État et des représentants des associations, organismes et professions concernés par les questions de sécurité.

    Il se réunit au moins deux fois par an à l'initiative de son président et, de droit, à l'initiative du préfet ou de la majorité de ses membres.

    Il est un lieu d'information et d'organisation de la coopération entre les différents intervenants dans le domaine de la sécurité et de la prévention.

    En matière de lutte contre l'insécurité, il favorise l'échange d'informations avec les services de l'État auprès desquels il retranscrit les attentes des populations. Il est en retour informé régulièrement des statistiques et de l'évolution de la délinquance dans le ressort territorial.

    Au titre de la prévention, il dresse le constat des actions de prévention et définit les objectifs et les actions coordonnées dont il suit l'exécution.

    Il constitue ainsi l'enceinte normale d'élaboration, de mise en oeuvre et d'évaluation des contrats locaux de sécurité.

    Il se substitue donc aux comités de suivi des contrats locaux de sécurité et aux conseils communaux de prévention de la délinquance institués en 1983 et relevant du décret n° 92-343 du 1er avril 1992.

    Son action est conduite en coordination avec celle du conseil départemental de prévention.

     

     Il faut ajouter cet alinéa :

    A Paris, il est créé un Conseil parisien de sécurité et de prévention de la délinquance. Des conseils pourront en outre être créés dans les arrondissements parisiens pour assurer le suivi des contrats de sécurité d'arrondissement.