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  • Pourrait-on revenir au commerce de proximité ?

     

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    (Boutique Leboine au 144 rue du faubourg Poissonnière)

    Combien de scandales alimentaires seront nécessaires pour que les consommateurs revoient leur jugement sur le commerce de bouche, bouchers, traiteurs, artisans-boulangers.... Ils sont certes plus chers, leurs horaires sont plus contraignants, mais il est rare de se voir servir un produit pour un autre ! 

    L'ampleur de l'affaire du cheval dans les lasagnes et autres plats préparés avec de la viande de boeuf - on  nous dit de toute part qu'il s'agit de vache en réalité - semble avoir atteint son pic. Les enquêtes ont désigné les protagonistes de la filière, les abatteurs, les traders en alimentaire, les intermédiaires et les transformateurs. Le cas est clair. Le consommateur n'est pas tout à fait né de la dernière pluie : quand une affaire est trop belle, on ne tarde pas à découvrir qu'il y a anguille sous roche. Dans le cas qui fait grand bruit, les prix étaient trop bas, trop bon marché, pour que les importateurs ne se soient pas rendu compte qu'ils n'achetaient pas le fameux "boeuf-vache", même si l'offre ne traitait que de bas morceaux, forcément moins chers que les parties nobles. 

    On a beaucoup parlé de rabais dans la presse. De qualité qui ne serait pas au rendez-vous quand le consommateur cherche avant tout le meilleur prix, en fait, le plus bas. En résumé, ces dérives de l'industrie alimentaire seraient quasiment imputables aux consommateurs qui veulent trouver des produits toujours meilleur marché. Quelques journalistes ont ajouté cependant que le consommateur moyen n'a souvent pas le choix: ses finances ne lui permettent pas de s'offrir le pavé de vache limousine ou de boeuf charolais chez le boucher du quartier. En effet, à 25 euros le kilo...

    Mais nos habitudes alimentaires peuvent changer. On nous dit de toutes parts qu'il est préférable pour la santé de manger moins de viande, particulièrement les viandes rouges, dont l'élevage est tellement gourmand en eau. Cela ne peut que profiter à l'environnement.

    Nos habitudes alimentaires doivent changer et nos réflexes aussi. Dans les milieux modestes d'après-guerre (la seconde), consommer de la viande tous les jours représentait une ascension sociale considérable, par rapport aux parents. Faire la démarche inverse, volontairement, maintenant, suppose une réflexion, une remise en cause des habitudes alimentaires, du regard que l'on porte sur l'alimentation.  N'est-ce pas pour certaines familles reconnaître leur faible pouvoir d'achat, un début de pauvreté ? Sinon pourquoi acheter des lasagnes à la viande (et quelle viande ?), souvent surgelées, plutôt que d'accommoder un paquet de spaghettis ou de tagliatelles avec une bonne sauce tomate ? saupoudrés d'un peu de gruyère ou de parmesan (devenu au fil du temps du grana padano si l'on n'y prend pas garde ou qu'encore une fois on a opté pour le sachet le moins cher...). Manger de la viande établit sans doute encore un niveau social. La valorisation des légumes, des bons légumes, pourrait permettre de sauter le pas, à condition que leurs prix ne flambent pas à leur tour.

    Pour faire le tour du sujet, à l'anglaise, nous vous proposons la lecture d'un article paru dans le Financial Times le 14 février, qui balaie assez bien l'ensemble de la problématique. Les Anglais se sont insurgés violemment contre la présence de ce noble animal dans leur alimentation, autant par principe que par sentimentalisme. On ne mange pas de cheval au Royaume-Uni, et à terme nulle part ailleurs. Ils nous avaient pourtant mijoté un beau scandale avec leurs farines et leurs vaches folles dans les années 1980-90. La maladie de Creutzfeldt-Jakob associée est restée dans les mémoires. Là encore, la recherche du profit était à l'origine de l'affaire. Trouver des aliments bon marché à base de carcasses animales permettait d'augmenter les marges... Au total, ce sont des millions de ruminants (plus de 7 millions de bêtes) qui sont passés par les incinérateurs (voir le coût de la crise de la vache folle). Rappelons qu'avec la viande de cheval, aucun risque pour la santé n'est signalé.

    Les supermarchés ou la folie du rabais

    14 février dans le Financial Times, Londres, traduit et proposé par Presseurop.com

    Pour être tout à fait informé, ne ratez pas le dossier de COURRIER INTERNATIONAL :  Fraude dans les assiettes. Certains articles sont réservés aux abonnés, mais d'autres sont libres d'accès.

    De la viande de cheval pour les pauvres, dans NRC Handelsblad d'Amsterdam grâce à Presseurop.com



  • Grande distribution et ramadan

    Barbès est au coeur du sujet. Si nous ne dissertons pas souvent du ramadan sur notre blog, c'est que nous sommes totalement convaincus par les principes de laïcité que prône la République. Toutefois, dans l'article de 20 Minutes, tombé sous nos yeux la semaine dernière, il s'agit de commerce, rien d'autre.

    Le 20 juillet, date de début du ramadan 2012. Officiellement, c'est le communiqué du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui fait foi pour les musulmans de France :

    "Le CFCM, réuni ce jeudi 19 juillet 2012, annonce solennellement que le premier jour du mois sacré de Ramadan pour l'an 1433 de l'Hégire correspondra au vendredi 20 juillet 2012", selon un communiqué de son président, Mohamed Moussaoui(Dans le Monde du 20 juillet 2012 - société)

    Pourquoi évoquer la grande distribution en même temps que le ramadan ? Parce que dans une crise de la consommation qui s'installe petit à petit, celle-ci est maintenant à la recherche de nouveaux marchés, des consommateurs qu'elle avait longtemps ignorés, les consommateurs à régime alimentaire particulier, ceux qui ne sont pas majoritaires, mais existent bel et bien. Ils sont devenus des niches intéressantes, au sens économique du terme. Les enseignes nationales ont timidement fait de la place sur leurs linéaires aux produits halal, cela dans les villes où la présence des familles musulmanes avait une certaine réalité.

    Puis arrivent les trente jours du ramadan ! Il s'agit bien d'un temps de jeûne, du lever du jour à son coucher, mais à la rupture du jeûne, on sait faire la fête... Pour les détails, voir ce qu'en dit Le Monde ici :

    Le mois du ramadan, basé sur la lunaison, dure entre vingt-neuf et trente jours. La fête de l'Aïd El-Fitr, qui marque sa fin, sera donc célébrée le 17 ou le 18 août, après l'observation de la nouvelle lune. Cette fête correspond au premier jour du mois de chawel, le dixième du calendrier musulman. Ce calendrier commence avec la hijra (migration) du Prophète de La Mecque vers Médine en 622, fuyant ses ennemis. Il est basé sur une année de douze mois lunaires de vingt-neuf à trente jours. L'année héjirienne est donc plus courte de onze jours en moyenne que l'année grégorienne.

    images?q=tbn:ANd9GcT_UKvAozsqRCsQltNJ5ZgvD03bmp-pVnxJKCMCnv1OqjOjUghpkALes observations et sondages montrent que pendant le ramadan, les achats d'une famille musulmane augmentent de 30% environ. Cela n'a pas échappé aux enseignes de la grande distribution. C'est ce qu'elles appellent un pic de consommation, comme le sont les réveillons de fin d'année. Seuls les produits sont différents, mais la convivialité est la même. Gageons que le quartier de Barbès saura être à la hauteur des festivités, mais sans débordements... ce serait trop dommage.