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Economie - Page 9

  • Vital'Quartier 10e : "En Vrac" remplace "La fée dans l'atelier"

    La boutique du 69, rue de Maubeuge qui hébergeait Une fée dans l'atelier depuis février 2011 a changé d'activité depuis l'été après quelques mois de travaux. C'est désormais un lieu dédié aux amateurs de vin.

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    Rappelons que l'opération Vital'Quartier mise en place par Paris permet dans certains secteurs particulièrement frappés par la mono activité le rachat de  locaux dans la capitale. Les rues de Dunkerque et de Maubeuge ont bénéficié de cette action. En Vrac ouvre ici sa deuxième boutique après celle de la rue de l'Olive dans le 18e, pas très loin du marché du même nom. Un concept singulier de vente de vins.

    Nous avons rencontré Rodolphe qui gère cette nouvelle boutique. C'est un connaisseur qui a travaillé dans les vignes, dans les caves et maintenant dans la vente. Il possède même un petit domaine dans le Jura.

     

    Que pouvez-vous dire de ces premiers mois d'ouverture?

    Ce local a été une bonne opportunité pour étendre notre concept de vente de vins en vrac qui n'a pas de concurrence dans la capitale. Certes, la rue de Maubeuge est moins attractive que la rue de Dunkerque; elle est plutôt empruntée par des usagers de la gare qui travaillent sur Paris, donc assez pressés, et par des touristes. Mais nous avons reçu un très bon accueil des habitants et nous avons une réelle volonté de nous insérer dans le quartier. Lors de notre soirée pour le Beaujolais nouveau, une habitante de la rue a même souhaité animer musicalement la soirée!

     

    Un mot sur le concept?

    Chez nous, le client peut se servir directement dans des cuves soit en apportant sa propre bouteille, soit en se procurant dans la boutique une bouteille qui lui sera consignée. Un principe qui permet notamment des prix plus attractifs.

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    Nous avons aussi des alcools en vrac qui marchent bien car on peut en acheter des petites quantités, à partir de 10cl le flacon.

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    Vous parlez de vin « nature sans soufre ». Quelle différence avec un vin « bio »?

    Un vin nature n' a aucun additif chimique, ni à la vigne ni à la cave. Il peut subir d'éventuels traitements mais avec des produits naturels (pas de produits de synthèse). Dans un vin bio, pas de traitement non plus mais on accorde tout de même 5 à 10% de produits chimiques, on peut sulfater, on peut soufrer.

     

    Vous proposez également des ateliers certains jours de la semaine?

    Chaque mercredi entre 20h et 22h, nous proposons de découvrir des vins, un peu de dégustation, un peu d’œnologie mais attention pas question de devenir des « pros », on survole. Nous souhaitons démystifier le vin à la française avec son lot de vocabulaire très précis. On repart en fin de soirée avec sa bouteille après avoir fabriqué son vin en « assemblant » des cépages.

     

    On peut aussi y trouver des bouteilles de vin et quelques produits d'épicerie fine (huile d'olive, miel, confitures...)

    Si vous êtes tentés par l'atelier, pensez à réserver et pour tout savoir c'est sur leur site En Vrac mais aussi leur page Facebook !

  • Faites de la récup au Point Ephémère aujourd'hui

    Dans le cadre de la Semaine Européenne de la réduction des déchets, la Maison du Canal propose à tous un Troc de vaisselle, une vente de livres de La Librairie solidaire et de vêtements de la boutique Ceterra à tout petits prix. Ce sera au Point Éphémère (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est au bord du canal Saint-Martin, 200, quai de Valmy)

    de 12h à 19h  AUJOURD'HUI.

    déchets,récupération

     

  • Un conseil de quartier sur la solidarité agité à la Goutte d'Or

    Le conseil de quartier Château Rouge - Goutte d'Or avait investi le LMP (Lavoir Moderne Parisien), théâtre qui a échappé de peu à la destruction.

    En fait de débat sur la solidarité, le conseil de quartier du 13 novembre dernier a plutôt fait figure de vaste défouloir, une grande partie des présents profitant de l’occasion pour exprimer leur malaise quant à l’état du quartier. Du coup, on a beaucoup entendu les habitants mécontents, un peu les élus  (mis en accusation) mais assez peu les associations. Un membre du conseil de quartier, Ariel Lellouche, s’est pourtant efforcé à plusieurs reprises de remettre le débat sur les rails : « J’enseigne dans ce quartier, je vis dans ce quartier. On entend la colère, mais le rôle du conseil de quartier, c’est d’essayer de trouver des solutions ».

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  • Déjeuner au bord de... la "Promenade Urbaine"

    En attendant l'ouverture de la brasserie Barbès, nous avons testé le Terroirs des gourmets situé 1 rue Caillié à l'angle du boulevard de la Chapelle près du métro Stalingrad mais encore sur le territoire du 18e. Sa page Facebook en complément !

    restaurant, 18ème, épicerie fine

    Ouvert depuis octobre 2013, le lieu bien accueillant propose quelques tables côté restauration ...

    restaurant, 18ème, épicerie fine,

    ... et une épicerie fine avec des produits du terroir de qualité (pas forcément bio) et des vins de producteur.

    restaurant, 18ème, épicerie fine

    La mairie du 18e qui cherche à ouvrir des lieux différents en pieds d'immeubles notamment gérés par la Siemp (société d'économie mixte de Paris) a ouvert le local à candidatures : un jeune ingénieur en chimie a décidé de tenter un autre métier et a  investi l'endroit. Une installation facilitée par un loyer modéré et une belle opportunité pour se lancer même s'il lui a fallu suivre une formation en œnologie entre autres. D'après le gérant du lieu, ce commerce a reçu un très bon accueil et était attendu dans le quartier. Il y avait certes des questionnements en terme de sécurité mais finalement rien à signaler depuis l'ouverture. On y croise, le midi, une clientèle qui travaille dans le secteur et qui, le soir, se diversifie. La maison pratique aussi des soirées dégustation. L'équipe est plutôt optimiste. D'autant que cette ouverture arrive après celle du 38 Gourmet situé rue de Torcy ouvert il y a trois ans, déjà. Dans la foulée elle a été suivie, il y un mois par celle de Au Temps  gourmet au 22bis rue de l'Ourcq dans le 19e. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une collaboration puisque que le concept est le même : restauration et épicerie fine avec des fournisseurs communs. Toutefois, les cartes sont  différentes.

    Nous avons fait quelques photos pour vous tenter. Malheureusement, le temps nous a manqué pour nous attabler !

    restaurant, 18ème, épicerie fine,

    Le 38 Gourmet rue de Torcy

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    Le lieu est plus petit et ne dispose que de quelques tables . Il est prudent de réserver.

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    Au Temps Gourmet dans le 19e, juste de l'autre côté du canal de l'Ourcq

    restaurant, 19ème, épicerie fine

    Une quarantaine de couverts dans le coin restaurant

    restaurant, 19ème, épicerie fine

    Une partie de la grande épicerie

  • Fête de l'énergie ou comment l'économiser

    Fini l'été indien, l'air se refroidit en ces temps de vacances scolaires. Il faut aussi trouver des occupations pour les écoliers qui sont restés à Paris. La Maison du Canal - Régie de quartier du 10e propose dans le cadre de la Fête de l’Énergie des jeux et animations pour tous mercredi 27 octobre de 14h à 18h au 13 rue Louis Blanc. Économiser l'énergie, l'eau, des gestes qui peuvent s'apprendre très tôt. Nous ne sommes pas exactement dans le quartier de Barbès mais un peu de marche ne nuit pas et les activités sont gratuites.

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  • La librairie solidaire de la rue d'Hauteville

    Ouverte depuis décembre 2011, la librairie solidaire de la rue d'Hauteville ne manque ni de livres, ni d'acheteurs mais d'espace. Un lieu convivial à découvrir. Attention, l'entrée se fait par le porche. Une enseigne devrait être installée prochainement pour davantage de visibilité.

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    La librairie est une initiative de la Maison du Canal dans le cadre des quartiers "Politique de la Ville" qui a permis notamment à des personnes en insertion de retrouver une activité. Avec trois objectifs essentiels : promouvoir la vie de quartier, créer du lien social, donner une seconde vie aux objets. C'est la seule librairie solidaire de ce type sur Paris. Deux autres existent dans la capitale mais gérées par l'ONG Oxfam : l'une dans le 11e et l'autre dans le 14e (voir ici pour les adresses).

    Une dizaine de bénévoles et une personne rémunérée participent au tri, au rangement, à l'accueil, à la vente et le travail ne manque pas! Nous avons rencontré Noëlle Perrier, bénévole de la première heure.

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    Qui fréquente la librairie? Quels types de livres sont davantage recherchés?

    Nous rencontrons un vrai succès tant au niveau des dons (parfois par des éditeurs) que des ventes, avec pour conséquence actuellement des problèmes de stockage. Nous avons désormais une clientèle fidélisée, des jeunes travaillant dans le quartier qui viennent pendant leur pause déjeuner, des habitants du 10e et bien au-delà. A l'ouverture, on a vu se présenter des bouquinistes attirés par les prix très bas. C'est pourquoi nous avons fait le choix d'augmenter le prix des très beaux livres. On vend beaucoup de romans (des policiers) plutôt format poche et d'autres ouvrages dans de nombreux domaines. Par contre, les livres pour la jeunesse sont peu vendus, ce que l'on peut regretter. Nous avons pourtant fait de la publicité auprès d'écoles. Nous sommes même prêts à les donner!

     

    Justement quels livres refusez-vous?

    Les gros dictionnaires, les atlas et encyclopédies, les manuels scolaires. Il faut également que les livres soient en bon état.

     

    Avez-vous des partenariats?

    Nous collaborons avec plusieurs grosses entreprises. Par exemple ERDF qui collecte des ouvrages auprès de ses salariés. Recyclivre, situé rue de Trévise dans le 9e et qui porte les mêmes valeurs solidaires reprend des livres qui ne nous intéressent pas et nous reverse 10% des ventes qui se font uniquement sur Internet. Nous avons permis également à une maison de retraite de renouveler son stock de livres.

     

    Des événements particuliers?

    L'espace très réduit ne le permet pas sur le site même de la librairie. On peut le regretter. Nous avons organisé au printemps dernier un café-lecture dans un autre lieu de l'arrondissement. Pas simple de continuer car il faut justement pérenniser un espace, avoir des personnes qui lisent des extraits de livres après choix d'un thème et pouvoir susciter des discussions.

    Un atelier reliure existe à La Maison du Canal animée par une salariée de la régie de quartier. On peut s'y inscrire pour un prix très modique, cotisation de 5€ et participation de 3€ pour le matériel à l'année.

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    A l'origine de cette aventure, Elodie Combileau, qui vient également de permettre l'ouverture d'une ressourcerie rue du Faubourg Poissonnière. Nous lui rendrons visite prochainement.

     

  • Travail du dimanche pour ou contre

    paris,commerce,travail du dimancheZone Haussmann des Grands magasins (9e), les Abbesses (18e), commerces aux alentours de la gare du Nord (10e), voilà au moins trois zones que les tenants du travail du dimanche voudraient voir bénéficier des fameuses dérogations signées par la maire de Paris permettant l'ouverture des commerces ce jour-là. Il n'est donc pas inutile de se pencher sur ce gros dossier car les décisions qui seront prises sous peu auront un réel impact sur nos quartiers autour de Barbès.

    Regardons d'abord la situation actuelle.

    C'est une loi de 1906 qui a instauré le repos dominical. C'est à la fois une décision sociale (repos des travailleurs) et sociétale (vie de famille). Cette disposition est considérée à l'époque comme une avancée sociale, un acquis dirait-on aujourd'hui, tout comme la limitation du temps de travail quotidien par exemple. Bien sûr, tout ne s'arrête pas le dimanche et chacun voit bien que son boulanger est ouvert ce jour-là.

    A Paris, les commerces sont donc fermés le dimanche sauf s'ils se situent dans des zones touristiques ayant une dérogation. Ces zones sont créées par la Ville de Paris et on en compte aujourd'hui sept :  Rivoli, Place des Vosges et rue des Francs-Bourgeois, rue d’Arcole, avenue des Champs-Elysées et Viaduc des Arts, boulevard Saint-Germain, quartier de la Butte Montmartre.

    Les difficultés économiques que nous connaissons ont amené certains économistes et à leur suite certains politiques à penser que l'ouverture des commerces le dimanche pourrait améliorer la situation en engendrant à la fois chiffres d'affaires et emplois.

    La France n'occupe pas une place particulière en ce domaine, et suivant les études, entre 7 et 13% des Français travaillent déjà régulièrement le dimanche, ce qui place notre pays dans la moyenne européenne. Rappelons aussi que la loi autorise les commerces à ouvrir leurs portes cinq dimanches par an (qui n'a pas été faire ses courses de Noël un dimanche à Paris ?).

    Alors quels avantages et inconvénients ?

    Un des arguments forts des tenants du travail dominical est économique. L'ouverture des commerces le dimanche aurait selon eux un impact très significatif sur l'activité économique et donc sur la création d'emplois : entre 34 000 et 102 000 emplois selon une étude publiée par Le Figaro, jusqu'à 300 000 selon le MEDEF qui n'est peut-être pas tout à fait neutre dans cette affaire. Une étude du CREDOC vient tempérer ces ardeurs et pense qu'une telle mesure pourrait créer au mieux 15 000 emplois.

    Ouvrir les magasins le dimanche, c'est aussi considérer qu'il y aurait une "réserve de consommation" comme disent les économistes, autrement dit que les gens auraient un pouvoir d'achat suffisant pour consommer sept jours sur sept, que les achats du dimanche viendraient en supplément de ceux du samedi et non pas en substitution à ceux-ci. On peut en douter vu l'état du pouvoir d'achat aujourd'hui. Quant à ceux comme Nathalie Kosciusko-Morizet qui demandent l'ouverture des Grands magasins le dimanche parce qu'autrement les touristes partent faire du shopping à Londres, il n'est pas sûr qu'ils aient une exacte idée de notre monde actuel.

    Le travail du dimanche apporterait du pouvoir d'achat nous disent ses défenseurs. Certes, mais l'argument n'est valable que pour une partie limitée des salariés.

    Les Français y sont favorables. Sauf à penser qu'une majorité fait une vérité, le fait que les Français y soient favorables ne nous démontre qu'une chose : leur addiction à la consommation et leurs préférences pour déambuler et consommer dans les centres commerciaux plutôt que d'en profiter pour pratiquer des activités culturelles ou sportives en famille. Il convient d'ailleurs de remarquer que les défenseurs du travail dominical sont bien souvent aussi des défenseurs de la famille. Chacun ses contradictions. Cette dépendance à la consommation, bien sûr phénomène inconscient chez la plupart des gens, est en fait une véritable aliénation à laquelle les responsables marketing et autres publicitaires devraient quand même réfléchir, s'ils en sont capables ?

    Ce serait un plus pour les touristes. Mais les touristes le demandent-ils ? Encore cette année, Paris reste la ville la plus visitée au monde et la fermeture des magasins le dimanche ne semble pas avoir handicapé la capitale pour atteindre cette performance.

    Où va t-on ?

    Ces dernières semaines, les choses ont évolué assez rapidement. Dans le cadre légal actuel, le Conseil de Paris a mis en place une Mission d'Information et d'Evaluation (MIE) qui devra rendre le résultat de ses travaux cet automne pour un débat au Conseil. Anne Hidalgo a dit qu'elle prendrait ses décisions sur le travail dominical à Paris suite à ce débat. Mais les choses s'accélèrent puisque le gouvernement a décidé de légiférer très rapidement sur le sujet, ce qui pourrait rebattre les cartes à Paris.

    Pour ce faire une petite idée des fausses informations diffusées sur le sujet, regardez cette courte vidéo préparée conjointement par ARTE et le service Désintox de Libération
     

  • Une nouvelle boutique Vital'Quartier rue de Dunkerque

    Nous sommes toujours contents lorsqu’une boutique inoccupée n'accueille pas un énième  commerce de vêtements de cérémonies, de chaussures ou encore une agence d'intérim. C'est pourquoi, propulsés par notre bonne humeur et notre curiosité, nous sommes allés à la rencontre de la nouvelle gérante du 37, rue de Dunkerque, dernière boutique rachetée par la Semaest, dans cette rue, après la librairie Nordest, le magasin de bricolage Bricoroux et celui de reprographie "Les images numériques".

    Beaucoup de monde lors de l'inauguration le 13 mars dernier, de nombreux amis de l'aveu même de Pétra, la nouvelle occupante du lieu. Nous sommes donc revenus quelques jours plus tard dans la boutique où nous avons reçu un chaleureux accueil.

    paris,rue-de-dunkerque,la-fibre-naturelle


    Précédemment assistante de direction, Petra a décidé de se lancer dans une autre activité par souhait d'indépendance. L'opération Vital'quartier était donc une bonne opportunité.


    La boutique "Une fée dans l'atelier", située rue de Maubeuge (voir l'article sur notre blog), est libre depuis quelques mois, et lui a d'abord été proposée.  Après enquête auprès de l'élue chargée du commerce, il semble que cette fermeture rue de Maubeuge  ne soit pas liée à un manque de rentabilité. On ne lui connaît toutefois pas de repreneur à ce jour. Pour le lancement de son affaire, Petra lui a préféré la rue de Dunkerque plus "piétonne"... et la situation devant une station Vélib' lui plaît bien. 

    Depuis l'ouverture début mars, habitants du quartier et touristes — ils sont nombreux sur cet axe qui dessert la gare du Nord vers les hôtels du secteur — sont déjà au rendez-vous. " Au risque d'en rougir, nous notons ces derniers temps une extension de notre notoriété... mais restons modestes " précise Petra. A notre grand étonnement (nous savons aussi restés modestes !), elle avait déjà eu vent de l'existence de notre association et jeté un œil sur notre blog. Elle souhaite créer très vite du lien avec des acteurs du quartier : conseil de quartier, associations et commerçants. Et pourquoi pas créer une association de commerçants qui n'existe pas dans ce secteur, dit-elle. Sa volonté de s'insérer dans le quartier a déjà abouti à un partenariat avec l'hôtel auberge de jeunesse situé juste en face de sa boutique. Elle proposera des ateliers de création dans des locaux inoccupés de l'auberge, au rez de chaussée, ouverts aux jeunes fréquentant cet établissement. La boutique accueillera également des expositions temporaires de jeunes artistes, actuellement le photographe Thibaut-lafaye.

    Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur le site de la boutique qui vient d'être mis à jour ou, mieux, à rencontrer Petra.

    commerce; vital quartier

     Jetez un regard sur le site de la nouvelle boutique , c'est ICI. 

     

  • Coop Goutte d'Or, petite pousse prometteuse

    paris,myrha,coop,goutte-d-or« C’est désormais une jeune pousse qu’il faut faire croître », explique Isabelle Nony (photo ci-contre), une des fondatrices de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or, amoureuse des mots rares et adepte de la « poésie pédagogique ». C’est en effet le 28 janvier dernier que la boutique située au 38 rue Myrha a ouvert ses portes.

    Formatrice et accompagnatrice en travail social, cette sociologue installée dans le quartier depuis vingt ans est une habituée des projets collectifs : ce qui l’intéresse, c’est « la manière dont les gens se réunissent et mettent en action des valeurs ». Elle est amie de longue date du peintre Christophe Pradal, fondateur et président de l’Amap Goutte d’Or et promoteur du projet de coopérative. À leurs côtés se trouvent trois autres figures « historiques », présentes depuis les toutes premières réunions sur le sujet, il y a trois ans déjà. Leurs parcours professionnels les ont bien préparées à un tel projet : réseau francilien des Amap pour Trinka Petitmermet ; Confédération paysanne pour Roxane Mistralias et une organisation proche de la même « Conf’ » pour l’ingénieur agronome Marine Teissier du Cros, aujourd’hui formatrice en gouvernance associative dans les réseaux d’agriculture alternative. 

    L’exigence de la participation

    Parmi ces « pionniers », d’autres, se sont, depuis, lancés dans de nouvelles aventures coopératives (voir encadré ci-dessous). Pour Isabelle Nony, d’ailleurs, « cette pluralité est le meilleur signe que les temps sont mûrs pour une réflexion et une action alternatives à la grande distribution ». Elle s’inscrit dans lagentrification du quartier – la définition des moyens à mettre en œuvre pour intégrer la Coop’ dans le tissu social local (tarifs réduits pour les bénéficiaires des minima sociaux ou autre) est d’ailleurs un chantier en cours. Quant au choix de l’épicerie, il obéit aussi à une tendance générale :« De plus en plus d’Amap ajoutent de l’huile, du pain, des œufs, du miel ou des légumineuses, à leurs paniers de fruits et légumes », signale Isabelle.

    Coopaparis par nouveauxmessagers   

    Cela étant, toutes les associations de ce type ne suivent pas le même modèle. Pour sa part, la Coop’ Goutte d’or repose sur l’exigence d’une participation active du coopérateur (au minimum, une tenue de boutique par trimestre) ; le soutien à l’agriculture paysanne en créant des liens de solidarité entre producteurs et consommateurs ; l’offre de produits de qualité, « durables », bios, à un prix abordable mais juste (audio ci-dessous).
    podcast
    Autrement dit, ce n’est pas une simple boutique. Et tout cela, en assurant la viabilité économique de la boutique et si possible, en dégageant les moyens de développements ultérieurs... En outre, cette coopérative refuse le « bio à tout prix », comme les tomates hors de saison importées après avoir été récoltées par des travailleurs sous-payés… Elle privilégie donc la proximité des producteurs.  

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    Après une très forte affluence lors de l’inauguration du magasin, l’ouverture s’est déroulée dans le calme, à raison de trois plages horaires par semaine (mardi et jeudi de 18h à 20h15 et samedi de 10h à 13h). L’association réunit déjà 120 coopérateurs, une dizaine de producteurs et une gamme étendue de produits : légumineuses, farines diverses, pâtes, pain, fromages, œufs, pâtés, viande (sur commande), tisanes, miel, soupes, sauces tomates, huile d’olive, jus de fruits… Il y a place pour de nouveaux venus… Avis aux amateurs !

    Blog de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or

    http://coopaparis.wordpress.com/

     

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    Une floraison d’initiatives coopératives

    L’histoire de la Coop’ Goutte d’or est étroitement liée à celles des autres coopératives alimentaires du quartier. Parmi ceux qui ont participé aux premières réunions de réflexion sur le projet, en effet, on trouve les fondateurs de l’Indépendante, ouverte le jeudi soir à la Maison Verte, à Jules Joffrin, et qui propose également des produits d’épicerie. Inspirée du modèle de Park Slope, aux Etats-Unis, la Louve, également promue par des « anciens » de la Coop’ Goutte d’or doit ouvrir un « supermarché collaboratif » en 2015. À chacune ses singularités. Ainsi, l’Indépendante intègre, dans ses partenaires, des acteurs de la filière équitable. Groupement d’achats, la Louve souhaite offrir un très large choix de produits, y compris des fruits exotiques – un choix peu probable à la « Coop’ Goutte d’Or », qui met davantage l’accent sur la proximité. 

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  • Une coopérative alimentaire ouvre rue Myrha

    Des produits bios, produits localement, achetés directement auprès des producteurs et vendus à un prix équitable : c’est ce que les membres de la coopérative alimentaire de la Goutte d’Or souhaitent proposer dans leur boutique rue Myrha. 

    La Coopérative Goutte d'Or inaugure sa boutique cette semaine, avec une ouverture ce vendredi soir et samedi après-midi. L’occasion pour les habitants du quartier - et au-delà - de rencontrer les coopérateurs, de s’informer sur les producteurs et de se renseigner sur le fonctionnement du lieu.

    À partir du mardi 28 janvier, la coopérative de la Goutte d’Or fonctionnera de manière régulière avec trois permanences hebdomadaires. 

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    Coopérative alimentaire de la Goutte d’Or
    38 rue Myrha
    Ouverture
    vendredi 17 janvier de 18 à 21 heures
    et samedi 18 janvier de 14 à 18 heures

    Toutes les infos sur le blog http://coopaparis.wordpress.com/

  • Le Sénat a eu raison de la gastronomie

    Il s'est trouvé 189 sénateurs, la semaine dernière, pour entraver la bonne idée des députés qui avaient promu fin juin le label "Fait maison". C'était une façon de renseigner le consommateur souvent trompé par ce qu'on lui sert au restaurant, y compris quand il s'attend, d'après la carte, à une cuisine dite bourgeoise ou gastronomique. Un reportage d'il y a quelques années avait montré l'incroyable quantité d'emballages plastiques dans les poubelles de certains restaurants — toujours plus nombreux malheureusement — dénonçant des plats préparés sous vide et non dans la cuisine de l'établissement. 

    Que faut-il saluer ici : 

    1. le goût des sénateurs pour la cuisine préparée à l'avance dans des cuisines industrielles ? On peut en douter car la cantine du Sénat est réputée!

    2. la puissance du lobby agroalimentaire qui a fait passer le message de son opposition à la reconnaissance du "fait maison" ?

    3. la victoire des restaurateurs qui réduisent leur coût au détriment de la qualité de ce qu'ils servent...

    A vous de choisir...

    * Fait maison = Ce logo aurait dû obligatoirement accompagner les plats entièrement cuisinés sur place à base de produits bruts, les distinguant ainsi des plats ou ingrédients tout faits, simplement réchauffés ou assemblés.

    Pour comprendre les enjeux, lire l'article du Monde du 4 juillet dernier par Angela Bolis qui fait le point sur les positions des différents protagonistes et leurs intérêts respectifs. Ou dans le Nouvel Obs le 28 juillet qui relate le point de vue d'un restaurateur, Xavier Denamur.

     

    Note post-publication de cet article:

    Nous avions tweeté cet article le jour de sa parution. En réponse, nous avons reçu de la part du groupe des sénateurs UMP ce tweet contenant un lien vers leur communiqué:

    paris,restauration,label-fait-maison

    Et par souci de pluralisme, voici le tweet envoyé par le groupe des sénateurs PS le jour du vote au sénat avec le lien vers leur communiqué:

  • Une prise de position en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire

    Avant de partir en vacances nous avions rebondi sur un article du Parisien, qui relatait la chasse au gaspillage alimentaire. La bonne idée était mise en avant par le ministre délégué à l'agroalimentaire, Guillaume Garot, et relayée pour la ville de Paris par notre élue de proximité, dans le 9e, Pauline Véron, chargé auprès du maire de Paris de l'économie sociale et solidaire. 

    Nos longues et bonnes relations avec l'élue nous autorisaient à prendre notre téléphone et à lui poser quelques questions sur la signature du pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, signé le 16 juillet. 
     

    • De quoi s'agit-il ? Pouvez-vous nous expliquer le contenu et nous dire comment l'idée a germé à la Ville ?

    A Paris, la lutte contre le gaspillage alimentaire a été menée d'abord par l'adjoint à la propreté, aujourd'hui Mao Penino, mais auparavant par François Dagnaud, car leurs fonctions les ont confrontés sur le terrain au gaspillage alimentaire, lors du nettoyage des espaces d'après marché.

    Le gaspillage est partout, aussi bien dans les familles aisées que chez les plus modestes, faute d'appréhender correctement l'alimentation ou l'approvisionnement. Sur un autre terrain, on voit bien le succès des émissions de télévision consacrées à la cuisine et combien les jeunes générations sont consciences d'une perte de savoir faire dans le domaine de la préparation des plats. Une situation qui conduit à jeter des produits alimentaires, parfois non déballés. On ne parle même pas de la conversion des restes, si chère à nos grands mères ! Redécouvrir la cuisine, c'est un thème que nous allons favoriser aussi par des actions spécifiques de communication.

    Ces constatations, je les ai faites très tôt en travaillant pour l'économie sociale et solidaire à la Mairie de Paris. Mais le déclic, c'est une rencontre de personnalités complémentaires.

    D'abord, le ministre Guillaume Garot, veut mener une politique très volontariste et s'engage dans la lutte contre le gaspillage : il met sur pied plusieurs lignes de réflexion, favorise des rencontres, des partenariats entre les industries de l'agroalimentaire, les entreprises et les associations de l'économie sociale et solidaire. Il se fixe un objectif : réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici à 2025. A Paris, je connais une entreprise qui a mis au point un logiciel créé pour gérer des stocks d'invendus mais susceptible de gérer aussi des « non-consommés » soumis à des normes sanitaires. Il faut le tester. Expliquons-nous : on ne gère pas de l'alimentaire comme on gère des aspirateurs un peu passés de mode... Il faut veiller au respect de la chaine du froid, à la date limite de consommation, et quand il s'agit de traiteurs, la date de fabrication est souvent la même que celle de consommation, une journée ! Cette année, le tournoi de Roland-Garros a donné l'opportunité de tester le logiciel d'EQosphère. Avec succès, puisque que les non-consommés du traiteur parisien Potel et Chabot ont pu être distribués le jour même à des associations, Aurore notamment, et à travers elles à des personnes modestes, souvent des sans-abri.

    Parallèlement, le ministère a sensibilisé les grandes enseignes de l'agroalimentaire et de la distribution, pour faire évoluer le marquage et la signification des dates de péremption.

    J'ai pensé que l'engagement de Paris dans ce processus proposé par le ministère pouvait avoir valeur de symbole et « booster » cette entreprise courageuse et oh, combien nécessaire actuellement. J'espère aussi un phénomène d'entraînement dans les territoires. Nous avons donc constitué à Paris des groupes de travail qui réunissent des traiteurs, des transporteurs, des logisticiens, des associations, afin de mettre les meilleures chances de notre côté.
     

    • Là, nous sommes au service traiteur, mais qu'en est-il de la restauration plus quotidienne dans les écoles ou les administrations, et même dans les entreprises privées ?

    En signant le pacte national la Ville de Paris s'engage aussi dans une meilleure gestion de la restauration collective, car il prévoit des clauses pour les marchés publics passés par la Ville : un cahier des charges qui instaurera de nouveaux principes en faveur de la lutte anti-gaspillage. La Ville avait conscience depuis longtemps qu'il fallait oeuvrer dans ce sens, mais chacun dans son domaine de compétences, or le ministre a donné là l'opportunité de faire ensemble, et de faire bien et efficace.

    Le pacte prévoit 11 mesures qui sont décrites ici : pacte national de lutte anti-gaspillage alimentaire. http://alimentation.gouv.fr/pacte-national-lutte-antigaspillage

    Parmi elles, on trouve des actions de sensibilisation des consommateurs, des formations dans les lycées agricoles et les écoles hôtelières, la mesure de la lutte contre le gaspillage dans la Responsabilité Sociale des Entreprises, etc...
     

    •  Nous avons vu dans la presse qu'une opération de communication avait eu lieu dans le 17e, boulevard Berthier. Le mercredi, ici, à Barbès, c'est le marché de La Chapelle qui bat son plein. Depuis toujours, on y observait à la fin du marché la présence de personnes récupérant les fruits et légumes, laissés sur place par les marchands, souvent trop mûrs ou en partie abîmés. Mais depuis plusieurs années, ce sont des centaines de personnes qui très tôt s'installent dans les rues avoisinantes, dans la station de métro parfois, ou aux abords, pour vendre des produits récupérés le soir à la fermeture des supermarchés, dans les poubelles des particuliers, dans divers endroits, et les revendent à même le sol ou dans leurs caddies, et cela jusqu'à très tard le soir, quand le temps le permet. Il y a aussi bien sûr des produits alimentaires. Le quartier souffre beaucoup de ces ventes à la sauvette, régulièrement perturbées par le passage, voire les saisies, des autorités policières. On est tout à côté de la ZSP (zone de sécurité prioritaire de Barbès-Château rouge). Comment voyez-vous ce phénomène qui est une sorte de lutte anti-gaspillage aussi, celle des pauvres.

    Ces marchés sauvages ont pris de l'importance dans Paris, et depuis la création du Carré des biffins de la porte Montmartre, il s'en est développé plusieurs, Porte de Montreuil, dans le 14e aussi. Et bien sûr celui de Barbès. Il est choquant que des personnes revendent des produits qui n'ont pas de valeur marchande, et en complète illégalité par rapport aux marchands qui règlent leur place de marché, leurs taxes, etc. La Ville cherche à structurer et à encadrer. L'expérience de la porte de Montreuil vise à créer un espace couvert où les vendeurs pourraient stocker leurs produits, avec l'aide d'associations comme Aurore Porte Montmartre ou Coup de main (Emmaüs) à Montreuil. On souhaite même ramener certains sur le marché de l'emploi via la réinsertion, déjà une cinquantaine d'emplois salariés ont été créés. Je pense aussi au grand bric-à-brac, qu se trouve au métro Riquet et qui appartient à ce genre d'expérimentation.