Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

restauration

  • Travaux en suspens pour la flèche de l'église Saint-Bernard

    La flèche de l'église Saint-Bernard de La Chapelle connait d'inquiétants problèmes de stabilité depuis quelques temps, et elle s'est vue recouvrir d'un échafaudage durant l'été 2019. Cette même année, un projet du budget participatif a obtenu le suffrage des habitant, permettant de financer les travaux de la flèche et ensuite l'éclairage du monument à hauteur de 1 300 000 euros. Action Barbès est un des porteurs de ce projet, nous sommes donc très attentifs à sa mise en œuvre, c'est pourquoi nous avons sollicité Karen Taïeb, adjointe à la Maire de Paris chargée des questions de patrimoine, pour connaitre les avancées du projet.

    Nous faisons ici le point sur ce dossier.

    église-saint-bernard,fleche,18e,restauration,budget-participatif,eclairage,travaux

    Détail de la flèche

    La flèche de l'église néo-gothique nécessite donc une opération de restauration. La Ville de Paris avait mis un en place un échafaudage pour sécuriser la zone en premier lieu, puis en vue de réaliser les études et les travaux lorsque cette restauration avait été lauréate du budget participatif.

    Dans un premier temps, l’opération de restauration de cette flèche avait été évaluée pour un montant de 1 000 000 euros, financé donc par le budget participatif (300 000 euros sont consacrés à l'éclairage).

    église-saint-bernard,fleche,18e,restauration,budget-participatif,eclairage,travaux

    Automne 2020, la flèche est perdue dans une montagne d'acier

    Mais, lorsque des études plus poussées ont  été menées il s’est avéré que l’état sanitaire de la flèche nécessitait davantage de travaux par rapport à ceux évalués à l’occasion du budget participatif. L’architecte estime le montant de cette restauration à 2 200 000 €. Il faut donc programmer un nouveau calendrier d'intervention, les services de la Ville y travaillent actuellement.

    Dans l'attente, des travaux de mise en sécurité de la flèche ont été réalisés, comme la dépose de la croix sommitale et d’éléments de charpente, et la protection de plaques de plomb abîmées pour assurer l'étanchéité. La flèche ne tombera pas en attendant sa rénovation.

    église-saint-bernard,fleche,18e,restauration,budget-participatif,eclairage,travaux

    Dépose de la croix, décembre 2020

    Par ailleurs, l’échafaudage qui avait été loué par la Ville en 2019 a été déposé, afin de ne pas engendrer de surcoût pour la Ville entre ces deux interventions. La flèche se retrouve donc à nue, attendant patiemment de retrouver de sa superbe.

    Les travaux d’éclairage seront, logiquement, réalisés à l’issue des travaux de restauration. Reste à connaitre le calendrier de tous ces travaux, nous ne manquerons pas de vous en faire part quand nous en aurons connaissance.

    église-saint-bernard,fleche,18e,restauration,budget-participatif,eclairage,travaux

    Le pied de la flèche amputée d'un contrefort, janvier 2021

    Petit bonus historique

    L'état actuel de la flèche n'est pas dû à un défaut d'entretien mais plutôt de conception. En effet, ce n'est pas la première fois que cette église rencontre des soucis avec sa flèche. Dès sa construction (de 1858 à 1863), on découvrit rapidement que la cloche accrochée au pied de la flèche était trop lourde et faisait vaciller la flèche en sonnant. On déposa alors la cloche en urgence et on y installa un plus petit carillon. la cloche d'origine existe toujours, elle a trouvé sa place à l'église Saint-Augustin (8e).

    En 1877, on s'aperçoit que la flèche penche dangereusement. Sur le rapport de Viollet-Le-Duc, la Ville finance alors sa restauration pour une somme de 7 715 francs, soit l'équivalent d'un peu plus de 15 000 euros actuels.

    Au tout début du XXe siècle, la flèche s'est mise à pencher à nouveau. On provisionna cette fois la somme de 10 630 francs (25500 euros) pour le redressement. On établit là aussi un échafaudage géant, alors en bois, pour les travaux. Quelques photos gardent souvenir de cette impressionnante construction éphémère, comme cette carte postale de la rue Jean-François Lépine (ci-dessous). Le chantier se déroula en 1902 et 1903 et fût assombri par la mort d'un architecte-vérificateur qui a chuté de l'échafaudage. Gageons que les normes de sécurité actuelles garantissent de meilleures conditions de travail pour les ouvriers d'aujourd'hui.

    église-saint-bernard,fleche,18e,restauration,budget-participatif,eclairage,travaux

  • À emporter !

    Avant le grand chamboulement de la pandémie, nous avions l’habitude de faire des apéritifs de quartier entre adhérents et amis de l’association, soit rue Ambroise Paré dans le 10e, à la brasserie L’Ambroise Paré, face à l’hôpital Lariboisière, soit au Beaujolais, dans le haut du faubourg Poissonnière. Depuis un an, rien. Adieu apéritifs et moments de convivialité où nous pouvions nous retrouver.

    IMG_30041.jpg

    Toutefois, nous avons vu en passant devant le 167 du faubourg Poissonnière le chevalet du Beaujolais sorti sur le trottoir. Il nous informe que la patron continue à cuisiner et qu’il propose des plats à emporter (voir le tableau ci-dessus) et surtout le couscous les jeudis et vendredis. On peut retirer les plats jusqu’à 15 heures.

    Une bonne idée pour les journées froides de février…. 

    Capture d’écran 2021-02-06 à 18.33.20.jpg

    Sacré Google ! Un seul A à Beaujolais ne suffisait pas ! 

  • Le Sénat a eu raison de la gastronomie

    Il s'est trouvé 189 sénateurs, la semaine dernière, pour entraver la bonne idée des députés qui avaient promu fin juin le label "Fait maison". C'était une façon de renseigner le consommateur souvent trompé par ce qu'on lui sert au restaurant, y compris quand il s'attend, d'après la carte, à une cuisine dite bourgeoise ou gastronomique. Un reportage d'il y a quelques années avait montré l'incroyable quantité d'emballages plastiques dans les poubelles de certains restaurants — toujours plus nombreux malheureusement — dénonçant des plats préparés sous vide et non dans la cuisine de l'établissement. 

    Que faut-il saluer ici : 

    1. le goût des sénateurs pour la cuisine préparée à l'avance dans des cuisines industrielles ? On peut en douter car la cantine du Sénat est réputée!

    2. la puissance du lobby agroalimentaire qui a fait passer le message de son opposition à la reconnaissance du "fait maison" ?

    3. la victoire des restaurateurs qui réduisent leur coût au détriment de la qualité de ce qu'ils servent...

    A vous de choisir...

    * Fait maison = Ce logo aurait dû obligatoirement accompagner les plats entièrement cuisinés sur place à base de produits bruts, les distinguant ainsi des plats ou ingrédients tout faits, simplement réchauffés ou assemblés.

    Pour comprendre les enjeux, lire l'article du Monde du 4 juillet dernier par Angela Bolis qui fait le point sur les positions des différents protagonistes et leurs intérêts respectifs. Ou dans le Nouvel Obs le 28 juillet qui relate le point de vue d'un restaurateur, Xavier Denamur.

     

    Note post-publication de cet article:

    Nous avions tweeté cet article le jour de sa parution. En réponse, nous avons reçu de la part du groupe des sénateurs UMP ce tweet contenant un lien vers leur communiqué:

    paris,restauration,label-fait-maison

    Et par souci de pluralisme, voici le tweet envoyé par le groupe des sénateurs PS le jour du vote au sénat avec le lien vers leur communiqué:

  • L'escalier de la rue d'Alsace après restauration...

    Il y a encore peu de temps, on ne pouvait pas le voir, caché derrière ses palissades. Les ouvriers travaillaient à le restaurer, nous avait-on dit de bonne source. Des petits malins habitant le quartier ont pu malgré tout nous adresser cette vue presque aérienne de l'escalier en travaux :

    paris,10e,gare-de-l-est,escamier,rue-d-alsace,restauration

    C'était en juin. Peu de temps après, les palissades sont tombées. On a pu voir l'effet de la rénovation des vieilles pierres. Bon, c'est une rénovation. Le budget était restreint, les élus avaient prévenu. Malgré notre bonne volonté, notre compréhension, nous sommes déçus du résultat. Et vous ? 

    Consulté, un ami architecte nous dit qu'il ne faut pas s'arrêter aux différentes teintes des pierres. Que le travail a été bien fait, et ce qu'il craignait a été évité, à savoir une certaine "Disneylandisation" du site. Qu'entend-il par là ? Le changement systématique de tout ce qui est vieux au profit d'une apparence neuve, "clean", on dirait presque jeune ! Notre société ne supporte plus le vieillissement de ce qui l'entoure... L'escalier aurait mérité un petit ponçage supplémentaire (et non un gommage - tiens, on retombe dans les termes du salon de beauté...). Mais, on aurait pu aussi changer tous les balustres attaqués par les intempéries et le temps. Au-delà du coût et du budget qui n'était pas disponible pour ce genre d'opération, cela n'aurait pas été souhaitable. Là, au contraire, on a un escalier dans son jus ! Aux dires des experts, globalement, l'ensemble se porte plutôt bien...

    Voici quelques photos, si vous n'avez pas trop le temps d'aller voir sur place : 

    paris,10e,gare-de-l-est,escamier,rue-d-alsace,restauration

    paris,10e,gare-de-l-est,escamier,rue-d-alsace,restaurationDe loin, l'ensemble rend assez bien. 

    L'état des balustres, de loin donc, ne saute pas aux yeux. Pourtant, certains ont été remplacés, d'autres pas. Par endroit, le contraste entre pierre blanche et pierre noire qui "pèle" est frappant. La pollution estompera rapidement les différences de couleurs, mais les pierres abîmées, agressées, ne vont-elles pas continuer à se dégrader? Sans doute. Mais c'est le lot de chacun. Les pierres n'y échappent pas.

    Au soleil, ou sous les nuages, le rendu est à peu près le même.

    paris,10e,gare-de-l-est,escamier,rue-d-alsace,restauration

    paris,10e,gare-de-l-est,escamier,rue-d-alsace,restauration

    _/_/_/

    Pour les curieux, qui se demandent quel est édifice dont toutes les pierres dégradées ont bien pu être remplacées... il s'agirait du Pont-Neuf de Paris. De 1994 à 2007, une restauration (encore faut-il s'entendre une nouvelle fois sur le terme...) intégrale a été mise en oeuvre. Jusqu'au dernier mascaron, tout a été "briqué". Maintenant, le pont le plus vieux de Paris a vraiment l'air neuf.

    220px-Le_Pont_Neuf.JPG