Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vital-quartier

  • Le point sur le commerce dans le 10ème

    La commission extra Municipale "Commerce-Artisanat" du 10e arrondissement s'est réunie le 14 mai dernier afin de présenter un diagnostic commercial aux habitants présents. Des habitants d'ailleurs très peu nombreux. Au même moment dans une autre salle de la mairie se tenait une réunion sur les locations saisonnières, et qui avait, elle, attiré les foules.

    paris,paris 10e,semaest,apur,vital-quartier,commerces de proximité,monoactivité

    C'est l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) qui a réalisé l'étude.

    Nous allons principalement nous concentrer sur la partie nord de l'arrondissement. L'intégralité du document est consultable ici.

    Quelques chiffres

    Le 10e compte 5 018 locaux en rez-de-chaussée, soit 6% du total parisien avec une forte densité de commerces et services commerciaux et une forte proportion de commerces alimentaires. A noter, une sur-représentation des bars et restaurants (22% contre 20% à Paris), et une faible part du commerce non-alimentaire. Ce dernier point ne concerne évidemment pas le nord du boulevard de Magenta qui concentre davantage de la mono-activité. Par ailleurs, à l'ouest de l'arrondissement et notamment avec la restructuration de la Gare du Nord, le nombre de commerces et services est en baisse, alors qu'il augmente à l'est.

    Encore trop de mono activité

    Ce n'est pas une surprise, le 10e a une sur-représentation des agences d'intérim malgré une légère tendance à la baisse. Même constat pour le nombre de bureaux de change qui lui, est en hausse, mais ce qui peut s'expliquer par la présence des gares. Hausse également de la téléphonie discount pourtant déjà bien implantée juste de l'autre côté du viaduc, boulevard Barbès! Les boutiques de vêtements de cérémonie sont très nombreuses dans notre quartier avec un chiffre stable. Rien de nouveau sous le soleil.

    L'action de la Semaest

    La Société d'économie mixte de l'est parisien (Semaest), qui permet d'installer et de développer le commerce de proximité et l'artisanat, poursuit ses rachats de locaux dans l'arrondissement dans le cadre de l'opération Vital'Quartier 2. Ainsi, de nombreux locaux ont pu être achetés et réaffectés à des commerces de proximité (librairie, boucherie...), mais essentiellement dans le secteur sud de l'arrondissement. La mono-activité importante tant sur le secteur Barbès-Gare du Nord que sur le secteur Louis Blanc ne permet pas de trouver des locaux à la vente. Seuls les baux changent de main.

    Autre outil à disposition des commerçants, le Groupement d'intérêt économique, GIE Paris : il propose  une aide aux commerçants qui cherchent des locaux. Il s’agit d’une structure créée en octobre 2017 par les trois bailleurs sociaux intervenant sur Paris ; son objectif est de recenser les locaux disponibles, et de définir leurs conditions d’attribution avec les mairies. Environ 10% du parc des locaux commerciaux au pied des immeubles du parc social sont traités par ce GIE ; 53 locaux ont été attribués depuis octobre 2017. La priorité est donnée aux commerces alimentaires, durables, aux structures d’expression artistique, aux associations.
    N.B. :la consultation de ce site est payante pour les commerçants, gratuite pur les mairies.

  • Commerce de proximité: le point sur l'action de la Semaest dans le 10e

    Le Groupe de Travail Local des secteurs Lancry et Entre Deux Gares s'est réuni le 6 décembre dernier à la mairie du 10e. La précédente réunion avait eu lieu en mars 2016 (voir notre article du 2 avril 2016) après 3 années d'interruption. La Société d'économie mixte de l'est parisien (Semaest) est chargée notamment de favoriser le commerce de proximité dans le cadre d'opérations "Vital quartier" et ce pour certains quartiers pénalisés par une forte mono-activité.

    Paris, paris 10e, semaest, vital-quartier, commerce-de-proximité

    Dans le 10e, ce sont 42 locaux qui ont été acquis dans ce cadre depuis 2008. Pour les fêtes de fin d'année, la Semaest a lancé une opération "Les testeurs de Noël". Après un appel à candidatures en octobre dernier, 4 locaux vides ont été proposés pour cette période à des porteurs de projet, une façon pour eux de tâter le terrain avant une éventuelle installation pérenne. Dans notre quartier, la boutique du 37 rue de Dunkerque longtemps restée vide propose prêt-à-porter, sacs, bijoux fabriqués par une styliste et bientôt cours de couture pour 4 mois ou plus si l'activité est au rendez vous.

    paris,paris 10e,semaest,vital-quartier,commerce-de-proximité

    Pour découvrir la boutique, cliquez sur la photo.

    Cette expérience a déjà permis à plusieurs commerces de s'installer rue de Lancry, rue du Château d'eau et rue de Paradis, dans un secteur sans doute plus propice que le nord de l'arrondissement. Rappelons que La librairie Nordest, les magasins de bricolage et de reprographie rue de Dunkerque, les épiceries fines du haut de la rue de Maubeuge sont des locataires de la Semaest. Mais, nous le constatons au fil des années, il est particulièrement difficile d'inverser la tendance. Ainsi, sur la partie nord du boulevard de Magenta, rue du faubourg Poissonnière, rue de Dunkerque, rue de Rocroy, les boutiques de vêtements de cérémonie sont légion.

    Le programme Vital'Quartier prendra fin en 2021. A cette date, la Semaest proposera aux locataires de racheter leur local ou le revendra à une société foncière créée dans ce but. Après 2021, il y aura d'autres opérations Vital'Quartier mais pas dans le 10e. Nous savons que de l'autre côté du viaduc, une opération de revitalisation commerciale est en cours dans le secteur Goutte d'or-Château rouge et ce n'est pas du luxe. Pour autant, il faudra que la ville soutienne fortement les commerces du sud de la Goutte d'or qui sont pénalisés par les problèmes de délinquance actuels.

    guide pratique d'accueil et d'information des commerçants et artisans.

     

  • Une drogue...rie qui fait grise mine

    L’image d’un quartier, c’est un tout, fait de qualité du bâti, de présentation de l’offre commerciale, de fréquentation, d’offres de loisirs, spectacles, de sécurité personnelle, etc.  Une réputation, c’est autre chose, c’est l’histoire du quartier qui la définit. Chez nous, à Barbès, nous avons souvent à souffrir d’une mauvaise réputation et d’une mauvaise image. Nous cumulons en somme. L’image nous pouvons nous atteler à la modifier, c’est en cours. Ne nous accuse-t-on pas fréquemment de vouloir "gentrifier" le quartier simplement parce que, tous, nous le souhaitons plus propre, mieux entretenu, plus respecté par les passants. La réputation, elle, est ce qu’elle est, et avec le temps, elle n’appartiendra plus qu’à l’histoire. L’histoire de la Goutte d’Or est riche, et pour vous en donner la preuve, nous vous conseillons de parcourir le blog d’un habitant de la Goutte d’Or, également membre du bureau d’Action Barbès (un peu de pub’ entre nous !), il est plein d’anecdotes et d’informations, qui vous feront aimer ce quartier, y compris avec ses défauts. C'est le blog de 28 rue Affre.

    Sollicités par les acteurs locaux, élus et autorités préfectorales, nous nous penchons sur le paysage urbain avec encore plus d’acuité qu’habituellement. Nous avons écrit récemment sur un décrochage d’enseigne trop voyante placette Caplat-Charbonnière. D’autres commerces sont dans notre collimateur. Mais passons sous le viaduc et gagnons le faubourg Poissonnière. 

    Lire la suite

  • Commerce : autre arrondissement, autre priorité

    Invités par la Mairie du 18e à participer au lancement du nouveau contrat de revitalisation commerciale le 6 janvier, nous nous sommes retrouvés quatre membres de notre association dans la salle des fêtes de la mairie quasiment comble dès 18h30. Gros succès de communication de la mairie du 18e... ou réelle inquiétude des habitants devant des stores baissés depuis des mois ou des commerces qui leur plaisent moyennement ? 

    Olivia Polski, adjointe chargée du commerce et de l'artisanat, notamment, à la Mairie de Paris, était à la tribune aux côtés d'Eric Lejoindre, maire du 18e, qui a présenté sommairement le but de la rencontre, entrée en matière complétée par une présentation plus chiffrée par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR). On trouve facilement le rapport mis en ligne récemment, basé sur les deux derniers recensements réalisés à Paris, celui de 2011 et celui de 2014. (voir notre article du 5 janvier 2016 sur le même thème, traité dans le 10e). Il convient ensuite de décliner les chiffres par arrondissement avec des focus personnalisés en fonction des priorités politiques et de l'état des lieux. 

    Nous ne revenons pas sur l'évolution générale du commerce à Paris durant la période 2011-2014. La situation s'est améliorée et les deux, voire trois phases de mobilisation à travers les opérations Vital' Quartier 1 et 2, puis l'actuelle extension de Vital'Quartier 2, n'y sont pas étrangères. Le secteur Popincourt parmi les pionnières et plus près de chez nous, le secteur des deux gares (Nord et Est), ont retenu toute notre attention depuis 2004 et nous avons suivi les opérations entreprises dans ce cadre, au fil du temps (voir nos articles sur ce sujet). Toutefois le 18e n'avait pas été retenu jusqu'ici, sans doute moins frappé par la monoactivité ou la désertification commerciale, priorités de ces dispositifs.

    Pourtant, certains quartiers du 18e souffrent d'une forte vacance commerciale, c'est à dire des boutiques ne retrouvent pas repreneur, n'intéressent pas, et les stores restent désespérément baissés plusieurs années quand il ne se couvrent pas d'affiches. La mairie veut donc maintenant redynamiser des zones, qui ne sont pas uniformes sur tout l'arrondissement. Elles sont principalement localisées dans les quartiers Amiraux-Simplon, La Chapelle et Goutte d'Or. Avec des particularités pour chaque zone.

    Comme le signalait très clairement Eric Lejoindre « le commerce est un enjeu majeur et le commerce de proximité en particulier est intimement lié au caractère de Paris. Dans le 18e nous voulons une montée en gamme et faire vivre les quartiers ». Il faut donc réunir tous les acteurs et faire en sorte qu'ils aillent dans le même sens. Le maire faisait également remarquer qu'en France « le commerce est libre, et pour qu'il vive, il lui faut des clients ». On en déduira que les enseignes tombées dans l'oubli n'ont peut-être pas su trouver leur clientèle. On ne décrète pas telle ou telle activité sans une étude de marché préalable, même à minima.

    C'est ce qu'expliquera plus tard Olivia Polski dans sa présentation des aides et soutiens dont peuvent bénéficier les entrepreneurs, commerçants et artisans, pour favoriser leur activité. Elle renchérira en martelant que « le commerce, ce n'est pas que de l'économie, c'est aussi du lien social, du paysage... » Elle a aussi insisté sur la nécessité de motiver les bailleurs publics ou privés pour qu'ils ne laissent pas leur rez de chaussée à l'abandon, ou qu'ils se laissent tenter par des repreneurs investisseurs plus sensibles à la rentabilité qu'à la vie d'un quartier.

     

    Préemption, acquisition et attribution

    Le droit de préemption est un levier important pour intervenir dans ce cadre. Il sera délégué pour une période de 12 ans à un opérateur choisi par la Ville (c'est le cas dans le 10e de la Sémaest, voir nos articles), qui pourra acquérir des murs de boutiques, les rénover dans le respect des normes actuelles, puis signer un bail avec un candidat commerçant ou artisan. La Ville a alloué 37 millions d'euros pour les acquisitions de locaux. Lancement de l’opération fin 2016 après un vote au conseil de Paris.

    Nous avons apprécié ce dispositif dans le 10e, il peut être efficace, même s'il n'a pas pu modérer la monoactivité (robes de cérémonie) sur le Magenta depuis sa création. Souvent faute d'avoir eu vent à temps des mutations et des changements de commerces.

    Les habitants présents ont pu s’exprimer notamment sur le périmètre délimité jugé insuffisant par certains. Le 18e a des quartiers bien différents et on a fait remarquer qu’une concertation par secteur aurait été plus judicieuse. On a aussi demandé une intervention rapide pour les commerces des arcades de la rue de la Goutte d’or et encore signalé des commerces à l’abandon rue des Gardes et rue Polonceau (voir notre article d'octobre). Certains ont suggéré de faire travailler les commerçants et particulièrement des boulangers pour fournir les repas des écoles et donc favoriser les circuits courts. (pas facile quand on sait qu’il faut fournir 14000 repas par jour, a rétorqué Eric Lejoindre, tout en approuvant le principe !). Et encore faciliter le protocole d’accompagnement pour les projets d’animation des commerçants, processus trop lent.

    La Ville a ouvert une plateforme pour permettre aux habitants de signaler des locaux ou de faire des propositions. Déjà 70 venues du 18e sont en ligne... Les conseils de quartier devraient être consultés, nous a-t-on dit.

    Bien, très bien, mais nous doutons de la réelle volonté de concertation quand nous apprenons que celle-ci se terminera fin février avec une réunion de restitution à l’Hôtel de Ville. La participation citoyenne demande un peu plus de temps...

    Pour donner son avis, c’est ici: vitalité commerciale de Paris : donnez votre avis

     

  • Le commerce se porte plutôt bien dans le 10e

    « La mairie du 10e mène une politique de développement économique basée notamment sur l'aide à l'installation de créateurs ou de repreneurs d'entreprises commerciales et artisanales par la mise à disposition de locaux bâtis ou aménagés par les Sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris. »

    C'est ainsi que commençait l'invitation à la commission extra-municipale Commerce et Artisanat qui se tenait à la mairie du 10e le 14 décembre au soir. Animée par Hélène Duverly, conseillère déléguée au commerce, à l'artisanat et au tourisme, elle avait pour but de faire un bilan des actions déjà menées par la Semaest (Société d'économie mixte de l'Est Parisien) dans le cadre de Vital' Quartier et de celles à venir.

    Pour mémoire pour ceux qui n'ont pas toujours suivi de près ces opérations de revitalisation du commerce dans des secteurs où il peut paraître en péril (voir nos articles sur le sujet...) : il s'agit pour les sociétés d'économie mixte de la Ville d'installer des commerçants et artisans dans des locaux dont elles préemptent la propriété des murs grâce à un budget alloué par la Ville de Paris. D'autres possibilités existent. Ce sont les pieds d'immeubles des bailleurs sociaux, lors d'une rénovation, de la livraison d'un ensemble immobilier, ou lors des changements de locataires. 

    Il a semblé au fil du temps que les actions se réalisaient sans réelle coordination entre les acteurs, et que se pencher sur la question pouvait apporter un plus. Alors que la connaissance des ventes de fonds échappe totalement aux services de la Ville (le commerce est libre, et seul le propriétaire des murs d'un local, avisé d'un changement d'activité, est sollicité pour donner son accord), les mutations (vente de murs) sont enregistrées, et là seulement peut entrer en jeu le droit de préemption, éventuellement. Notons que la Ville ne souhaite pas faire jouer le décret du 24 juillet 2015 qui modifie le code de l'urbanisme en matière de commerce et d'artisanat et permet la préemption des baux commerciaux, notamment, pour des raisons budgétaires. En effet, faire fonctionner correctement ce dispositif nécessiterait huit emplois à temps plein.

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski 

    Nous ne commenterons pas la jolie lisière bleue continue du Magenta... (voir nos articles)

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polskiPosées ces quelques règles, l'Atelier Parisien d'Urbanisme a fait une présentation de l'état du commerce et de l'artisanat dans l'arrondissement. On note que la densité du commerce y est plus forte que la moyenne parisienne : l'échelle est le nombre de commerces pour 100 mètres de voie, la moyenne parisienne est de 3,5 quand le 10e affiche vaillamment 6 commerces pour 100 mètres. On compte 5 078 locaux en rdc soit 6% du total parisien. C'est une forte densité : 37 commerces pour 1000 habitants soit 9% de commerces alimentaires, 20% de bars/restaurants et 19% d'autres types (dont commerces de gros plus représentés ici que dans l'ensemble de Paris, mais en baisse). On note une augmentation des commerces de bouche et des bars-restaurants entre 2011 et 2014. 

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski

    Forte hausse de l'alimentaire depuis 2011 après une baisse entre 2003 et 2011.
    Traiteurs-épicerie : +9 commerces (+41%); cavistes : +4 commerces (+20%)

    Ce n'est donc pas le nombre des commerces qui est en cause, mais plutôt leur diversité. Dans le nord de l'arrondissement il est clair que la place occupée par les vêtements de cérémonie va au-delà des besoins de la population locale. Et que son extension met en péril la survie des commerces de proximité, eux, bien nécessaire aux habitants. Pour autant, la Ville ne peut décréter que tel local sera occupé par une boucherie ou une poissonnerie si un repreneur n'est pas candidat et si la clientèle n'existe pas. Hélène Duverly a du le rappeler quand des participants dans la salle ont réclamé des commerces de bouche à la place de locaux fermés, abandonnés... notamment à la suite de la dure concurrence que subissent les fabricants de textiles du côté du faubourg du Temple. Autre lieu, autre préoccupation.

    Pour revenir dans le nord-ouest du 10e, l'association Vivre Gares Nord et Est (VGNE) a demandé une zone de protection nouvelle qui engloberait les abords des gares (rues du Fg St Denis, Valenciennes, St Quentin notamment). Cette idée a été rejetée par Nadège Dupont, directrice de cabinet de l'adjointe au commerce Olivia Polski, mais pas tout à fait puisque c'est une extension de Vital'Quartier qui est proposée sur un large triangle délimité par les rues  d'Alsace,  Chabrol et  La Fayette. Ce ne seront pas les seules extensions puisque le faubourg du Temple est aussi concerné. Les avenants devraient être votés au conseil de Paris de janvier, au plus tard à celui de février.  

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski
     
    Par ailleurs, nous avons été informés de la signature toute récente d'un nouveau bail pour une boutique située au 96 rue de Maubeuge — à peu près en face de En Vrac ouvert au printemps — qui se destine à l'Epicerie Fine. Nous irons tester comme toujours. 
     

     

    Enfin, nous participerons à une réunion le 6 janvier, donc demain, sur ce même thème de l'artisanat et du commerce à la mairie du 18e, une réunion focalisée sur plusieurs quartiers dont celui de la Goutte d'or.

     
     
  • Vivre à Paris

    paris,plu,commerce-de-proximité,logementDepuis plusieurs années, Paris est la ville la plus visitée au monde ! Objet d'une polémique au cours des dernières élections municipales, cette information est confirmée par le rapport publié par l'Office de tourisme de Paris : près de 30  millions de visiteurs à Paris intra-muros en 2013. Il est clair que cette affluence a un impact sur la vie quotidienne des Parisiens. Pour ceux qui aiment les chiffres, cela représente en moyenne 82 000 visiteurs par jour soit 3,5% de la population qui est d'environ 2,3 millions d'habitants. C'est considérable. Nos arrondissements et principalement le 9e et le 18e sont touchés par ce phénomène avec les Grands Magasins et Montmartre par exemple, mais aussi le 10e où se trouvent les deux gares Nord et Est. L'économie de la ville s'en ressent. A certains égards, l'impact est positif, pas de doutes, mais cette formidable quantité de visiteurs a aussi des effets pervers sur la vie des Parisiens (pour plus d'informations, se reporter au document Le tourisme à Paris, chiffres clé publié par l'office du tourisme - édition 2014 pour les chiffres 2013)

    D'abord sur le logement, .....

    Lire la suite

  • Avancée législative pour lutter contre la mono-activité

     Image.jpg

    Les problèmes de mono-activité ont toujours intéressé Action Barbès. Nous avons suivi avec intérêt la mise en place de l'opération Vital'quartier qui concerne le secteur Magenta mais pas seulement. Le rachat de murs par la Ville pour conserver des commerces de proximité est une avancée que nous avons saluée. Pour mémoire, dans notre quartier quatre commerces rue de Dunkerque et deux rue de Maubeuge. Cependant, malgré P1070736.jpgles efforts de la ville de Paris, il était impossible d'empêcher la progression des boutiques de vêtements de cérémonie, pour ne citer que cet exemple. Pourquoi? Tout simplement parce les locaux étaient à louer. Ils appartiennent à deux ou trois propriétaires qui y pratiquent des loyers très onéreux. On comprend donc que leur intérêt n'est pas de vendre.

     

    Chaque année, nous avons participé aux réunions de bilan à la mairie du 10e ; la demande du conseil de quartier Louis Blanc - Aqueduc concerné également par la mono-activité y revenait inlassablement sur la possibilité d'agir sur les baux commerciaux. La députée de la 5ème circonscription de Paris Seybah Dagoma et un membre du cabinet de la Secrétaire d’Etat chargée de l’Artisanat, du Commerce, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire ont rencontré en octobre des représentants de la commission Commerce du Conseil de Quartier.

    Pendant l'été, Seybah Dagoma avait proposé un amendement à la loi relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, adoptée par ailleurs, pour mieux lutter contre le phénomène de mono-activité qui ne sévit d'ailleurs pas dans la seule capitale.

    De quoi s'agit-il? Autoriser les communes à déléguer leur droit de préemption sur les fonds de commerce, les baux commerciaux, les fonds artisanaux à un opérateur de type société d’économie mixte (SEM) telle que la SEMAEST à Paris.

    Pour connaître l'intégralité de cet article du texte de loi, c'est ici (article 17).

    Reste à attendre les décrets nécessaires à l’application de cette disposition dont on nous dit qu'ils seront publiés d'ici la fin de l'année 2014.

     

  • Vital'Quartier 10e : "En Vrac" remplace "La fée dans l'atelier"

    La boutique du 69, rue de Maubeuge qui hébergeait Une fée dans l'atelier depuis février 2011 a changé d'activité depuis l'été après quelques mois de travaux. C'est désormais un lieu dédié aux amateurs de vin.

    vital quartier, rue maubeuge, 10e, commerce

    Rappelons que l'opération Vital'Quartier mise en place par Paris permet dans certains secteurs particulièrement frappés par la mono activité le rachat de  locaux dans la capitale. Les rues de Dunkerque et de Maubeuge ont bénéficié de cette action. En Vrac ouvre ici sa deuxième boutique après celle de la rue de l'Olive dans le 18e, pas très loin du marché du même nom. Un concept singulier de vente de vins.

    Nous avons rencontré Rodolphe qui gère cette nouvelle boutique. C'est un connaisseur qui a travaillé dans les vignes, dans les caves et maintenant dans la vente. Il possède même un petit domaine dans le Jura.

     

    Que pouvez-vous dire de ces premiers mois d'ouverture?

    Ce local a été une bonne opportunité pour étendre notre concept de vente de vins en vrac qui n'a pas de concurrence dans la capitale. Certes, la rue de Maubeuge est moins attractive que la rue de Dunkerque; elle est plutôt empruntée par des usagers de la gare qui travaillent sur Paris, donc assez pressés, et par des touristes. Mais nous avons reçu un très bon accueil des habitants et nous avons une réelle volonté de nous insérer dans le quartier. Lors de notre soirée pour le Beaujolais nouveau, une habitante de la rue a même souhaité animer musicalement la soirée!

     

    Un mot sur le concept?

    Chez nous, le client peut se servir directement dans des cuves soit en apportant sa propre bouteille, soit en se procurant dans la boutique une bouteille qui lui sera consignée. Un principe qui permet notamment des prix plus attractifs.

    vital quartier, rue de maubeuge, vin

    Nous avons aussi des alcools en vrac qui marchent bien car on peut en acheter des petites quantités, à partir de 10cl le flacon.

     vin, rue de maubeuge, vital quartier

     

    Vous parlez de vin « nature sans soufre ». Quelle différence avec un vin « bio »?

    Un vin nature n' a aucun additif chimique, ni à la vigne ni à la cave. Il peut subir d'éventuels traitements mais avec des produits naturels (pas de produits de synthèse). Dans un vin bio, pas de traitement non plus mais on accorde tout de même 5 à 10% de produits chimiques, on peut sulfater, on peut soufrer.

     

    Vous proposez également des ateliers certains jours de la semaine?

    Chaque mercredi entre 20h et 22h, nous proposons de découvrir des vins, un peu de dégustation, un peu d’œnologie mais attention pas question de devenir des « pros », on survole. Nous souhaitons démystifier le vin à la française avec son lot de vocabulaire très précis. On repart en fin de soirée avec sa bouteille après avoir fabriqué son vin en « assemblant » des cépages.

     

    On peut aussi y trouver des bouteilles de vin et quelques produits d'épicerie fine (huile d'olive, miel, confitures...)

    Si vous êtes tentés par l'atelier, pensez à réserver et pour tout savoir c'est sur leur site En Vrac mais aussi leur page Facebook !

  • Une nouvelle boutique Vital'Quartier rue de Dunkerque

    Nous sommes toujours contents lorsqu’une boutique inoccupée n'accueille pas un énième  commerce de vêtements de cérémonies, de chaussures ou encore une agence d'intérim. C'est pourquoi, propulsés par notre bonne humeur et notre curiosité, nous sommes allés à la rencontre de la nouvelle gérante du 37, rue de Dunkerque, dernière boutique rachetée par la Semaest, dans cette rue, après la librairie Nordest, le magasin de bricolage Bricoroux et celui de reprographie "Les images numériques".

    Beaucoup de monde lors de l'inauguration le 13 mars dernier, de nombreux amis de l'aveu même de Pétra, la nouvelle occupante du lieu. Nous sommes donc revenus quelques jours plus tard dans la boutique où nous avons reçu un chaleureux accueil.

    paris,rue-de-dunkerque,la-fibre-naturelle


    Précédemment assistante de direction, Petra a décidé de se lancer dans une autre activité par souhait d'indépendance. L'opération Vital'quartier était donc une bonne opportunité.


    La boutique "Une fée dans l'atelier", située rue de Maubeuge (voir l'article sur notre blog), est libre depuis quelques mois, et lui a d'abord été proposée.  Après enquête auprès de l'élue chargée du commerce, il semble que cette fermeture rue de Maubeuge  ne soit pas liée à un manque de rentabilité. On ne lui connaît toutefois pas de repreneur à ce jour. Pour le lancement de son affaire, Petra lui a préféré la rue de Dunkerque plus "piétonne"... et la situation devant une station Vélib' lui plaît bien. 

    Depuis l'ouverture début mars, habitants du quartier et touristes — ils sont nombreux sur cet axe qui dessert la gare du Nord vers les hôtels du secteur — sont déjà au rendez-vous. " Au risque d'en rougir, nous notons ces derniers temps une extension de notre notoriété... mais restons modestes " précise Petra. A notre grand étonnement (nous savons aussi restés modestes !), elle avait déjà eu vent de l'existence de notre association et jeté un œil sur notre blog. Elle souhaite créer très vite du lien avec des acteurs du quartier : conseil de quartier, associations et commerçants. Et pourquoi pas créer une association de commerçants qui n'existe pas dans ce secteur, dit-elle. Sa volonté de s'insérer dans le quartier a déjà abouti à un partenariat avec l'hôtel auberge de jeunesse situé juste en face de sa boutique. Elle proposera des ateliers de création dans des locaux inoccupés de l'auberge, au rez de chaussée, ouverts aux jeunes fréquentant cet établissement. La boutique accueillera également des expositions temporaires de jeunes artistes, actuellement le photographe Thibaut-lafaye.

    Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur le site de la boutique qui vient d'être mis à jour ou, mieux, à rencontrer Petra.

    commerce; vital quartier

     Jetez un regard sur le site de la nouvelle boutique , c'est ICI. 

     

  • Un deuxième commerce "Vital'Quartier" rue de Maubeuge, au 83

    paris,10e,commerce,produits-italiens,maubeuge,semaest,vital'quartierAprès la boutique "Une fée dans l'atelier" ouvert en février 2011 (voir notre article sur le groupe de travail local en faveur du commerce), c'est un commerce de produits italiens qui a été inauguré au 83, rue de Maubeuge jeudi 11 octobre par le maire du 10e. De nouveau, il s'agissait d'un local en mauvais état, vide et sans preneur de bail en vue, qu'a acheté la Semaest dans le cadre de l'opération Vital'quartier.  Rappelons le, cette société d'économie mixte de la Ville de Paris a pour mission de lutter contre la mono activité commerciale. Nous avons fait un tour d'horizon des activités de la SEMAEST dans le blog en janvier dernier, d'un clic retrouvez notamment le périmètre d'intervention. (sur la photo de gauche à droite,  Philippe Ducloux, Président de la Semaest, Alexandra Cordebard 1ère adjointe, Rémi Féraud maire du 10e, Elisabeth Carteron présidente d'Action Barbès et Hélène Duverly adjointe chargée du commerce)

    Toutefois on ne peut pas ignorer qu'à côté de ces efforts en faveur de la diversité, les magasins de vêtements de cérémonie ne cessent de tendre et d'ouvrir de nouveaux points de vente. Le dernier en date est au 4 rue du Delta, une petite boutique très exiguë, dont l'enseigne annonce qu'elle se proposera de faire des retouches. Depuis le début du mois, un ouvrier s'y activait en vue d'une ouverture prochaine. Les parois de la boutique bientôt garnies de panneaux sombres et de crochets en grand nombre ne laissaient pas beaucoup de doute sur l'activité.

    Ici, au 83 rue de Maubeuge (voir photo ci-dessous), réjouissons-nous de l'ouverture d'un commerce de bouche, Dascoli. Le patron est italien, originaire de Naples, et propose des produits de qualité choisis avec soin. Les jambons et les ravioli ont l'air bien appétissants... Nous attendons vos retours de critiques gastronomiques !


    paris,10e,commerce,produits-italiens,maubeuge,semaest,vital'quartier       paris,10e,commerce,produits-italiens,maubeuge,semaest,vital'quartierL'action de la Semaest se poursuit efficacement rue de Dunkerque puisque les locaux de la librairie Nordest, de la quincaillerie Bricoroux,  de la boutique de reprographie au 36 ont été rachetés récemment à un même propriétaire. Le local du 37, une agence d'intérim fermée, a également été acheté. Il sera rénové puis commercialisé comme le 83, rue de Maubeuge. Des actions qui permettront d'éviter des hausses de loyer excessives pour ces commerces et donc de les maintenir dans notre quartier. 

    Notre quartier a plus de chance que le secteur Louis Blanc Aqueduc (également inclus dans la zone Vital quartier) qui n'a à ce jour vu que deux boutiques achetées pour être transformées en commerce de proximité (54,rue de l'Aqueduc, un local Bio et 264, rue du Faubourg Saint-Martin, le restaurant Louloucam).

    Pour bien comprendre les principes de l'action de la Sémaest et de l'opération Vital'quartier, il est recommandé de regarder cette vidéo très explicite, extraite de leur site :


    Film Semaest Vital Quartier par semaest

    Il existe de nombreuses mono-activités à Paris selon les quartiers : 
    - dans le 10e, on connait les salons de coiffure entre la mairie du 10e et Chateau d'eau les agences d'intérim rue de Maubeuge les boutiques de vêtements de cérémonie boulevard de Magenta et autour
    - dans le 11e les grossistes de textile - comme l'illustre la vidéo ci-dessus -
    - dans le 12e les boutiques d'informatique rue Montgalet pour ne citer que celles-la.

    Des rues ou mêmes des quartiers où se regroupent un même type d'activité ont toujours existé à Paris. Le faubourg Saint-Antoine est un cas d'école : il a longtemps abrité des ateliers de fabrication de meubles et des ébénistes. Il reste quelques voies privées ou semi-privées où se côtoient encore les magasins de vente. Plus guère d'ateliers de fabrication... Le regroupement par métier est un phénomène naturel. Il devient un problème quand il provoque la disparition des autres commerces et notamment ceux de bouche. 

    paris,10e,commerce,produits-italiens,maubeuge,semaest,vital'quartier