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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • les Vélib', les pigeons et les statistiques mensongères

    C'était début juin et nous sortions du métro à Barbès, côté 9e, au retour d'une réunion à l'Hôtel de Ville. Nous venions d'entendre en fin de séance que notre remarque sur le mauvais ravitaillement de la station de Vélib' située face à Tati était dénuée de sens, que les statistiques disaient le contraire, qu'elle fonctionnait très bien, cette station ! Malgré notre étonnement et notre description d'une station perpétuellement vide et quand par miracle un vélo s'y trouve, sa selle ne tarde pas à être recouverte de fientes de pigeons, malgré nos protestations à l'unisson, le représentant de la Direction de la voirie (DVD) voulait nous convaincre du contraire. Chiffres de Decaux à l'appui, semble-t-il...

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    Forcément en descendant du métro, nous avons voulu constater une nouvelle fois l'état des lieux. Bingo ! Un cycle esseulé était là pour témoigner de ce qu'est un VELIB' dans le quartier de Barbès-Rochechouart, sur les deux douzaines d'accroches que compte la station. N'exagérons pas, quelques minutes plus tôt, ils devaient être deux, puisque nous avons demandé l'opinion d'une jeune dame qui venait d'enfourcher son vélo. 

    - Bonsoir ! nous avons juste une question pour vous, utilisatrice des Vélib'. Trouvez-vous facilement un vélo ici même en sortant de votre travail ? 

    - Pas très souvent en effet, mais j'ai l'habitude de marcher un peu sur le boulevard et j'en trouve soit rue Gérando ou rue de Dunkerque, ou plus loin rue Lallier. Ils sont rares en altitude ! Ce soir, j'ai eu de la chance.

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    Une certaine vacuité....

    Nous nous posons actuellement la question au sein de notre commission Barbès Stalingrad, dédiée à la réflexion sur la Promenade Urbaine, s'il ne vaudrait pas mieux concevoir une occupation de cet espace plus positive.... voire plus utile. 

  • Encore des changements rue de Compiègne

    Un an après les changements de circulation dans le secteur de la gare du Nord, la rue de Compiègne a retrouvé son sens unique. Les riverains avaient vivement protesté face aux incivilités des automobilistes qui ne respectaient pas l'obligation d'utiliser la dépose minute en sous-sol pourtant gratuite pendant 20 minutes. Il s'en suivait des concerts de klaxon insupportables. Nous avions participé à une réunion sur site en mars dernier (voir  articles du 23 mars et du 11 avril). Par la suite, mairie de Paris et SNCF ont planché pour tenter d'améliorer cette situation tendue. Malgré ces dernières modifications, quelque peu tardives si l’on considère les longs mois de nuisances induites par le sens unique, on peut se poser la question de la qualité des études préalables. A-t-on analysé les flux d’automobiles correctement?  A-t-on anticipé l’affluence par à-coups que génèrent les arrivées ou départs de train ? Le parking de la rue de Compiègne présentait-il tous les atouts d’une dépose-minute ? D’autres questions viennent à l’esprit mais, toutefois, nous nous félicitons que la mairie de Paris ait pris en compte le fort mécontentement des riverains et ait cherché des solutions. 

    Alors quels changements ?

    Côté signalétique, la ville a répondu aux demandes. Les panneaux sont visibles et précisent clairement  l'obligation d'utiliser le parking Effia pour la dépose minute et rendent plus menaçante la vidéo verbalisation pour les récalcitrants. Preuve par l'image ci-dessous:

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    Des kakemonos ont été accrochés mais avec le vent, ils s'enroulent autour du support. Le maire du 10e nous a informés qu'ils seraient mieux fixés prochainement.

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    Par ailleurs, des potelets seront placés le long du parvis de la gare du Nord afin d'éviter les voitures qui stationnent sur la chaussée, en fait sur le parvis, car tout étant au même niveau, la tentation est grande. Elle le sera encore davantage après la dépose de toutes les palissades actuelles. 

    Espérons maintenant que la vidéo verbalisation sera active. Les automobilistes sont décidément bien irrespectueux comme en témoigne la photo ci-dessous prise la semaine dernière.

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    Pourtant, dans de nombreuses villes en régions, on est bien content d'avoir une dépose gratuite à proximité de la gare. Paris serait-il une exception?

    Nous ne manquerons de poursuivre nos observations de terrain en attendant le résultat des ces nouveaux aménagements, dont les échos ne tarderont pas à arriver à nos oreilles attentives... ^_^ qui en douterait ?

  • Marché Barbès: en progrès!

    Au printemps dernier, exaspérés par la très mauvaise tenue du marché alimentaire de Barbès, nous avions enquêté, publié des articles sur le blog et lancé une opération de communication destinée aux élus. Il fallait secouer le cocotier ! (voir nos articles du  22 février, 25 février, 4 mars, et 9 juin.)

    Nous avions alors obtenu une réunion avec Olivia Poslki élue chargée notamment du commerce à l'Hôtel de ville, ce qui nous avait permis d'exposer la situation de vive voix en présence de la commissaire du 18e et des délégataires du marché. On avait alors senti une réelle volonté de faire évoluer la situation. Lors du comité de pilotage Barbès le 2 juin,  nous apprenions que des contrôles avaient été effectués, avertissements, verbalisations, évictions avaient suivi.

    Si vous fréquentez ce marché, vous l'aurez sans doute remarqué, on y circule mieux. Des bâches sont installées derrière les stands (ce qui est obligatoire), il n'y a plus de vente à l'arrière (ce qui est interdit) et on peut utiliser cet espace également si l'on veut éviter l'allée centrale.

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    Le trottoir le long de l'hôpital n'est pas encore totalement libéré des camionnettes des commerçants mais reconnaissons qu'il y a désormais peu de récalcitrants.

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    Nous ne pouvons que nous féliciter de ces améliorations du marché lui-même. Quant à l'environnement et aux ventes sauvette, c'est un sujet plus complexe que nous n'aborderons pas dans cet article. Mais il faudra bien que Ville et Préfecture s'attellent au problème autrement qu'en un jeu perpétuel du chat et de la souris. Évidemment rien n'est simple.

    Nous continuons à porter notre idée d'espace convivial au sein du marché, à réclamer un marché plus réduit pour qu'il devienne plus agréable.

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    Un exemple d'espace convivial sur les berges de la Seine piétonnisées.

    Le déplacement du marché prévu à partir du printemps 2017 et pour une durée d'un an suite aux travaux que la RATP va effectuer sur le viaduc de la ligne 2 sera l'occasion de remettre à plat l'organisation du marché. On l'espère! 

  • Publicité : du mobilier bien encombrant

    Alors qu'à chaque réunion concernant l'aménagement de l'espace public, les habitants réclament unanimement un désencombrement des circulation piétonnes, le déploiement du nouveau mobilier urbain publicitaire à Paris fait grincer des dents. Et pour cause, de nombreux habitants se désolent de voir l'espace public allègrement encombré et que la circulation piétonne soit encore plus gênée par ces implantations. Et ne parlons pas de l'omniprésence de la publicité dans notre ville !

    En premier lieu, ce sont les "sucettes publicitaires" qui concentrent le plus de griefs des habitants, mais elles ne sont pas les seules. D'un aspect encore plus massif que l'ancien modèle, ces sucettes jonchent nos trottoirs, barrant le chemin des piétons. Et lorsque le trottoir qui les accueille est relativement étroit et très fréquenté, c'est un véritable désagrément pour tous, pas seulement pour les déplacements, mais également sur le plan de la sécurité, la gêne pour la visibilité aux abords des passages piétons peut rendre la traversée très dangereuse à certains endroits.

    On ne saurait accepter ce déploiement publicitaire massif et presque anachronique en ces temps de prise de conscience écologique. Il faudrait réduire ce genre de mobiliers encombrants, mais a minima il faudrait réfléchir, avec les habitants, les associations de riverains et d'usagers de vélo, à des choix d'emplacement plus judicieux que ce que l'on constate dans nos quartiers, comme nous pouvons le voir ci-dessous avec quelques exemples parlants.

     

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    À l'angle du boulevard de Magenta et de la rue de La Fayette, le panneau publicitaire encombre plus de la moitié du trottoir.

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    Goulot d'étranglement à l'angle des rues La Fayette et de Saint-Quentin

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    Rue Marx Dormoy, là encore un trottoir réduit de plus de moitié par une sucette publicitaire

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    Devant la gare du Nord, pas de désencombrement en vue...

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    place de Roubaix, les cyclistes doivent raser une colonne et une sucette qui leur masquent dangereusement la vue

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    Boulevard de Magenta, comment peut-on autoriser l'implantation d'un mât publicitaire au milieu du débouché d'un passage piéton ?!

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    Boulevard de la Chapelle (face au débouché de la rue d'Aubervilliers), avec le positionnement de la colonne très près du pilier du viaduc, c'est un "recoin à pipi" et/ou un lieu de dépôt sauvage d'encombrants qui s'annonce ici

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    À tous ces mobiliers publicitaires, il faut ajouter les autres encombrements qui gênent aussi à la circulation piétonne (ici boulevard de Magenta)

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    Rue Stephenson, c'est un poteau "sans tête" qui depuis des années est planté là, nul ne sait encore pourquoi

  • ”Quartier Libre”, faites comme chez vous !

    Un rayon de soleil vient enfin illuminer un peu le haut de la rue de la Charbonnière : "Quartier libre".

    Et c’est quoi ce "Quartier Libre", qui s'annonce comme une "cuisine de quartier, espace à partager" ? D’abord, c’est un bel endroit qui depuis la rue, descend deux étages, rappelons que nous sommes là sur le versant Sud de la Butte des Cinq Moulins. Au rez-de-chaussée, on peut faire ou écouter de la musique, un cran plus bas, c’est le petit bar, la salle à manger, et la cuisine fort bien équipée, et encore quelques marches, pour accéder à un petit jardin dans lequel on peut manger, boire, respirer, lire…

    C’est un restaurant ? Oui, entre autres, et de plein de façons. Ce lieu initié par le collectif 4C devient restaurant associatif les jeudis et vendredis de 12 h à 14 h. Venez y goûter ou profiter de la cuisine de la Goutte d’Or (environs 8 €).

    Quartier Libre est ouvert du mardi au vendredi, de 10 h à 18 h et le soir et le week-end pendant les évènements du quartier. Il propose une cuisine partagée pour les habitants, pour ceux qui ne sont pas ou mal équipés, prêt de matériel culinaire, ateliers santé pour varier les petits plats et mieux maitriser son budget … et un laboratoire pour les cuisiniers qui se lancent dans une activité de traiteur ou de pâtissier. Et bientôt, des ateliers pour découvrir les cuisines du monde.

    Quartier Libre peut aussi être mis à disposition pour des goûters d’anniversaire, des réunions familiales, d’immeubles ou d’associations, ou pour accueillir un espace enfants, un coin bibliothèque, un jardin aromatique… Et Quartier Libre attend aussi les expositions de vos œuvres et autres initiatives culturelles.

    À ce rythme, ça ne va pas être vraiment "quartier libre" chez Quartier Libre !

    quartier-libre,goutte-d-or,18e

    Les élus avaient répondu présents à l'inauguration de Quartier Libre le 20 septembre dernier

     

    C'est où ?

    Quartier Libre, 9-11 rue de la Charbonnière, Paris 18e

    C'est quand ?

    Ouvert du mardi au vendredi, de 10 h à 18 h

    Restaurant associatif les jeudis et vendredis, de 12 h à 14 h

  • Jeu : devinette confinée

    Privés de sorties, privés de terrasses et d’apéro entre amis, nous sommes un peu sombres. Peu à peu, une lassitude nous gagne. Pour notre blog aussi, c’est la disette. Pas de réunions où se retrouver entre adhérents, ou entre citoyens autour d’un thème qui nous anime, qui nous fait débattre…et nous chamailler. Seules quelques consultations en ligne viennent réveiller notre conscience citoyenne, et nous ne manquons pas de vous en avertir quand votre participation est possible, et parfois même attendue. Telle cette sollicitation de la mairie du 18e sur le thème de la restauration scolaire du jeudi 4 février. 

    Et entre temps… ? Pour ne pas perdre le contact avec vous, nous avons créé la rubrique de la "culture confinée" : présentations en ligne d’expositions de peinture, captures de pièces de théâtre, concerts enregistrés en vidéo, etc…. Inspirés par un ami blogueur du 12e arrondissement, nous essayons maintenant une série de devinette : retrouver l’adresse d'une boutique disparue, comme aujourd’hui, ou localiser une curiosité architecturale. Nos archives photographiques sont très riches et y plonger fait ressortir des souvenirs associatifs, que les plus anciens de l’asso sauront peut-être apprécier. 

    Bien sûr, nous sommes toujours à l’écoute des remarques que vous pourrez faire, vos observations sont les bienvenues. Et dans la mesure de notre savoir et de nos connaissances, nous nous engageons à répondre à vos sollicitations. 

    Devinette n° 1 : Le monde des reptiles 

    Nous avons beaucoup d’archives dans l’association, et notamment de nombreuses vues du quartier, des quartiers quand on considère les trois arrondissements autour du carrefour Barbès.

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    Celle-ci date de 2004, et présente un singulier commerce…. la vente de serpents, de toutes sortes. C’était un grand magasin, assez profond pour comporter de grandes boites vitrées, chauffées pour certaines, avec des reptiles plus ou moins impressionnants, à l’allure endormie, souvent.

    Le magasin en question était installé dans notre quartier au 43... Mais de quelle rue ? Vous souvenez-vous ?

     

  • Vital'quartier, une action contre la mono-activité commerciale

    Une réussite dans le quartier Château d'eau Lancry – un échec dans le quartier Entre deux gares

    Rappelons que la Ville de Paris tente depuis quelques années de limiter les effets néfastes des quartiers de mono activité commerciale. La Semaest est chargée de mettre en œuvre cette politique dans le cadre de l'opération « Vital' Quartier2 ». Pas facile à orchestrer. Liberté du commerce oblige.
    Il s'agit d'acquérir des locaux commerciaux soit par un achat à l'amiable, soit en utilisant un droit de préemption après une DIA (déclaration d'intention d'aliéner), ou encore par la signature d'un protocole avec un acquéreur qui s'engage à maintenir une activité précise.
    Dans le 10e, deux secteurs ont été délimités il y a un peu plus de 3 ans :

    • Château d'eau Lancry et,
    • pour notre quartier, «  Entre deux gares » (carte).

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     Opération qui se terminera fin 2021.Une réunion en mairie le 11 janvier devait permettre de faire le point depuis la réunion initiale du groupe de travail local (GTL) en février 2010 (voir notre bulletin n° 23 de mars 2010 page 2).

     D’une façon générale, on note un ralentissement des ventes lié en grande partie à la période que nous traversons.

    Pour autant quelle évolution observe-t-on par chez nous?
    Contrairement au secteur Lancry qui se transforme et se dynamise, le secteur « Entre Deux gares » n’évolue pas (deux fois moins de transactions que pour Lancry - 27 en 2009). La Sémaest a donc peu d’opportunités d’intervention. Les boutiques de vêtements de cérémonie (bd de Magenta, Faubourg Poissonnière, rues de Dunkerque, de Rocroy, Ambroise-Paré) et  les agences d’intérim guettent les locaux qui se libèrent. N’oublions pas que le secteur comprend également l’autre côté de la gare du nord (quartier Louis-Blanc-Aqueduc) avec de très nombreux commerces exotiques et des boutiques de téléphonie dites call-box, ces dernières en forte augmentation.
    Des représentants du conseil de quartier Louis-Blanc étaient justement venus pour témoigner de cette situation. Ils ont rendu leur analyse : à leurs yeux, la Ville a une vraie difficulté à être informée suffisamment tôt d’une transaction. Les futurs acquéreurs sont, eux, très attentifs au marché, ils s'organisent et sont très réactifs. Résultat, aucune acquisition n’est possible.
    On se pose des questions : situation irréversible ? Certains en sont convaincus. Actions menées trop tardivement ? Peut-être, oui. Il aurait fallu démarrer dès la première mandature, pour enrayer la tendance.

    Par ailleurs, un autre point intéressant a été soulevé: le manque de cohérence, voire de communication, entre les différentes sociétés d’économie mixte (SEM) de la Ville. Les bailleurs sociaux ne se préoccupent pas de cette problématique lorsqu'ils louent les locaux en rez de chaussée. La Ville peine à travailler avec eux. Pourquoi ? Rémi Féraud le reconnaît volontiers : «  Il y a une cohérence à trouver. La Seamest devrait interpeller Lyne Cohen Solal (adjoint au maire chargée du commerce) et le maire de Paris à ce sujet. »

    Article 58 : Peut-être une aubaine.
    Jean-Pierre Leroux du conseil de quartier Louis-Blanc est revenu sur l’article 58 de la loi Dutreil 2005-882 du 2 août 2005 (décret d’application du 26 décembre 2007), qui a pour objectif la sauvegarde du commerce et de l’artisanat et la préservation de la diversité commerciale. Il s’agit de permettre aux communes de définir un périmètre d’usage de leur droit de préemption lors de la cession d’un fonds mais également applicable pour des baux commerciaux. Il a mené l’enquête auprès de quelques villes. On en est aux prémices. Certaines communes ont délimité un périmètre mais n’ont pas préempté pour autant. La Ville ne pourrait-elle s’emparer de ce texte et confier cette nouvelle tâche à la Seamest ?
    Hélène Duverly, chargée du commerce dans le 10e a mis un bémol : «  Aucune grande ville ne l’a fait et pour cause, elle se retrouverait avec un nombre de locataires à gérer ; les bailleurs ont des droits, il ne faut pas l’oublier. Une mesure hasardeuse, coûteuse et non démocratique». Ses propos demanderaient de plus amples explications, notamment sur l’aspect non démocratique de la procédure. Quoi qu’il en soit, ils n’ont pas convaincu les membres du CQ qui comptent bien faire adopter un vœu lors de la prochaine plénière pour le présenter en conseil d’arrondissement ! Toutefois le risque est grand que le maire du 10e ne fasse la même réponse, à savoir : « Je ne m'opposerais pas si le Maire de Paris voulait expérimenter l'article 58 dans notre arrondissement. Mais ce n'est pas au programme de cette mandature ! »

    C’est une affaire à suivre de près, et même à approfondir. Chercher les écueils, trouver les avantages…. Nous avons trouvé les détails du dispositif sur le site de la Chambre de commerce de Rouen. Ici
    Jusque là, il faudra attendre. Les prochaines échéances électorales ne pourraient-elles être l’occasion d’interpeller les futurs candidats aux législatives et notamment Seybah Dagoma, candidate du PS pressentie dans la 5ème circonscription (10e et 3e arrondissements) et adjointe actuelle du maire de Paris ?
    Pour revenir au terrain, vous pouvez surveiller, en attendant, l’avancement des travaux de remise aux normes du local 83, rue de Maubeuge, une récente acquisition de la Semaest.  C’est dans quelques mois seulement qu’on connaîtra le futur locataire et la destination du commerce.

    Prochaine réunion du GTL dans deux ans, soit tout près de la prochaine élection municipale.
    N’hésitez pas à appeler la Sémaest si vous entendez parler d’un local à vendre !! Ils sont preneurs.

  • Du nouveau autour de la rue Boris Vian (Paris 18e)

    Nous avons souvent déploré l'état assez désastreux de la rue de la Goutte d'Or du côté des arcades qui la bordent, et de ses abords, en particulier la rue Boris Vian (voir photo ci-dessous).

    Le problème était à l'ordre du jour de la réunion de Gestion urbaine de proximité (GUP) du 24 septembre, à laquelle nous nous étions inscrits, dans la mesure où nous souhaitions apprendre en direct les résultats du « diagnostic en marchant » réalisé à la Goutte d'Or l'hiver dernier.

    Capture d’écran 2015-10-12 à 17.18.25.jpg

    La rue Boris Vian n'est autre que la montée par les escaliers qui débouchent sur la rue Polonceau.

    Il en ressort que des points noirs ont été localisés. Le but à terme étant de déterminer ce qui va mieux, de ce qui reste à améliorer et les actions à entreprendre. On ne vous étonnera pas en citant parmi les « points noirs restant à améliorer » les arcades de la rue de la Goutte d'Or et la rue Boris Vian... et en soulignant que le diagnostic note une dégradation sérieuse que les participants n'ont pas manqué de confirmer.

    La lutte contre les épanchements d'urine arrive en tête des mesures à prendre, suivi de près par la problématique de l'espace marchand (devanture des commerces, livraisons) et enfin l'appropriation de l'espace public et la lutte contre les ségrégations.

    Vous avez remarqué cet été  et nous en avons parlé plusieurs fois ici — ces édicules gris ou de couleur, plantés parfois au milieu d'un trottoir, qui proposent trois places d'urinoir. Sur le parvis de la gare du Nord, le long du canal Saint-Martin, ou encore du côté de la rue des Poissonniers, ils ont fait leur office, semble-t-il à la satisfaction des utilisateurs et des riverains. Nous avons appris que la Mairie de Paris travaille à la création de nouveaux équipements, que l'on pourrait appeler plus ou moins « vespasienne »... Il aura fallu attendre bien longtemps pour qu'on y revienne. Nous n'en savons pas plus quant à leur allure.

    D'autres se sont penchés également sur le problème des urinoirs de rue : le conseil de quartier Château-d’Eau Lancry qui ne manque pas d'humour dans sa lettre d'information d'octobre. Voyez vous-même ici. 

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    Lettre d'information du Conseil de Quartier Château d'Eau - Lancry  (10e) du 3 octobre 2015 : "Ils nous ont quittés... Leur migration annuelle a commencé"

    Au niveau des actions à mettre en œuvre, les participants se sont interrogés, parallèlement, sur la fermeture trop fréquente et donc le peu d'utilisation possible des toilettes des squares du quartier (Léon et Bashung), de même que des sanisettes JCDecaux qui deviennent inutilisables dès 22h. Ces demandes remontent à la mairie. Quand à l'état de la rue de la Goutte d'or et des escaliers Boris Vian, il est demandé d'augmenter la fréquence des lavages.

    Nous avions demandé par ailleurs à l'adjoint du 18e chargé de la Propreté de bien vouloir faire le point sur le nettoiement de cette rue par la section DPE locale, il vient juste de nous parvenir :

    paris,goutte-d-'or,rue-boris-vian,gup

    Nous savons aussi que la présence maintenant ancienne de personnes à la rue, qui ont leurs habitudes sous les arcades entre les bacs à plantes, remplis d'immondices de toutes sortes, n'aident pas à maintenir les lieux dans un état de propreté même relative. La mairie du 18e en est pleinement consciente et cherche à mobiliser les acteurs du secteur, comme Emmaüs, la Mission SDF de la Ville, etc.) mais avec quelle chance d'amélioration ?  

    Passons à plus enthousiasmant pour la rue Boris Vian : il était question d'un point d'étape sur son réaménagement confié à l'agence d'architectes AA Feraru par la Direction de l'Urbanisme. Deux ateliers participatifs étaient prévus et se sont tenus les 6 et 8 octobre sur place, et là malheureusement nous n'étions pas très disponibles. Mais... nos amis de l'association Cavé Goutte d'Or ont participé et à la suite ont publié deux articles sur leur blog qu'ils nous autorisent à reprendre.  

    Deux billets :

    1. https://cavegouttedor.wordpress.com/2015/10/07/chemins-de-traverse/

    2. https://cavegouttedor.wordpress.com/2015/10/12/pilotis-hors-sol/

    Nous retenons en particulier dans le premier article, outre l'enthousiasme de l'auteur, que l'agence a bien enregistré les doléances des habitants sur l'état des ces deux rues, et que les architectes en présentant le fruit de leur réflexion ont « pensé l'impensable » : « déplacer la partie haute des escaliers de la rue Boris Vian (de la rue de la Goutte d’Or à la rue Polonceau) pour les mettre dans l’axe des escaliers de la partie basse de la rue Boris Vian (des rues de Chartres et de la Charbonnière à la rue de la Goutte d’Or). Une audace qui frôle l’évidence, et un chemin neuf s’ouvre ! » Nous n'avons pas tout compris, mais nous aimons bien l'idée !

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    Dans le second, nous aimons qu'ils apprécient l'intervention de notre représentante, nous aimons qu'ils y adhérent, mais aussi qu'ils décrivent le problème de façon réaliste. Avant toute réflexion sur le type d'implantation à mener dans la rue — vous lirez les idées qui fusèrent pendant la réunion sur place —, la priorité est de la rendre avenante, eux diront « abordable » comme notre représentante. Et en effet, c'est là que réside la grande difficulté. « Beau défi, car la conception même des arcades ne s’y prête pas vraiment. L’alignement uniforme de locaux indistincts aux rideaux de fer identiques donne une impression de fermeture et les occupants des lieux s’apprêtent eux-mêmes à les quitter tant, de l’intérieur, ils ne peuvent plus les habiter vraiment, devait expliquer, dans « l’espace Jeunes » du 6 rue de la Goutte d’Or où se tenait la réunion, l’occupante d’un local voisin qui se veut d’accueil social pour le logement : le lieu faisait ainsi littéralement écho au récit, et réciproquement, tant les boîtes carrées conçues, si l’on peut dire, par les architectes de 1984, sont des espaces sans âme, dénués de toute fantaisie possible, à l’acoustique ravageuse. …/... Ne faudra-t-il pas casser le rythme barre d’immeuble pour que les arcades puissent penser à remplir l’objet de promenade, d’ouverture et de commerce propre à ce type de construction ? »

    Nous vous engageons à lire l'article dans son intégralité car il reprend une partie de l'historique des transformations de la Goutte d'or dans les années 1980, nous pourrions dire les destructions, comme le dénonçait à l'époque l'association Paris Goutte d'Or, sans être entendue.

    Merci à Cavé Goutte d'Or de nous rappeler que la Goutte d'Or est un quartier populaire qui réclame des soins attentifs si l'on veut lui garder une âme. 

     

     

  • Comité de pilotage Barbès: 12e édition déjà

    Les années passent, des problèmes persistent. Nous ne nous décourageons pas puisque la mise en place du comité de pilotage Barbès (dit Copil) a eu lieu en 2007. Tiens 10 ans déjà ! Nous avons donc retrouvé la salle Rivière de l'Hôtel de ville pour  une réunion sous l'égide de Philippe Chotard, secrétaire général.

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    Beaucoup de monde autour de la table  pour aborder deux thèmes, le marché Barbès et l'opération de police dans le quartier : les maires des 10e et 18e, le directeur adjoint de la police de proximité de Paris, le chef de district (que nous rencontrons régulièrement), les commissaires des 10e et 18e, des responsables de différentes directions (DPE, DPSP, DVD...) et de l'agence de développement de Paris RATP.

    Opération "Barbès Respire"

    C'est le nom donné par le chef de district Jacques Rigon à cette opération d'envergure commencée le 23 janvier. Nous ne reviendrons pas dans le détail des mesures déjà décrites dans les articles du 4 février (sur les ventes illicites de cigarettes) et du 7 février. Les opérations continuent à un bon rythme que ce soit en terme d'arrestations, de verbalisations, de contrôles dans les commerces pour faire respecter la législation.

    Un problème important, le nombre de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes pour lesquels il faut trouver des places en foyer pour les protéger. Mais ces adolescents (et même enfants puisque certains ont à peine 10 ans) ne restent pas tous et retournent à la rue avec tous les dangers imaginables. Evidemment pour survivre, ils doivent trouver de l'argent et ils sont amenés à pratiquer des vols à la tire. La Ville de Paris tente de trouver des solutions en partenariat avec l'association "Hors la rue".

    A savoir aussi, une opération de police a été menée par la commissaire du 18e dans les magasins Tati dont le responsable se plaignait de vols à la tire et de planques de drogues diverses dans ses boutiques.

    Travaux RATP ligne 2

    Les travaux de réfection du viaduc de la ligne 2 devraient commencer en septembre donc avec un léger retard et se terminer à l'été 2018 pour la 1ère phase. Des échafaudages seront installés dont certains la nuit. Quelques travaux auront aussi lieu la nuit. Les riverains devraient être informés. La rue du Département dans le 18e accueillera les bases de vie, qui se trouveront ainsi à mi chemin entre Anvers et Jaurès. 

    Vous aurez sans doute remarqué la fermeture du portillon PMR de l'entrée Guy Patin. Suite aux trop nombreuses dégradations de celui-ci — on pourrait presque dire qu'il a été forcé systématiquement après chaque réparation — la RATP a décidé de le condamner pour le moment. Nous avons souligné ce que cela engendre comme difficulté d'accès pour les personnes handicapées ou avec un enfant en poussette. Une bonne nouvelle toutefois : à partir d'avril et jusqu'à septembre, les grilles du métro Barbès seront changées et les peignes seront remplacés par des portes. On le demandait depuis 2001 (au moment de la rénovation de la station) : morale de la fable, il ne faut désespérer de rien !

    Marché de Barbès

    Nous avons rappelé notre souhait d'un marché plus aéré avec un espace convivial en son centre. Par ailleurs, la délégation de service public (DSP), d'une durée de 4 ans, se terminera fin septembre 2019 et nous avons demandé à ce que la Ville tienne compte de nos demandes pour la prochaine DSP. A ce jour, nous ne pouvons pas vous en dire davantage. Rémi Féraud a précisé que le réaménagement après les travaux du métro sera forcément contraint par les travaux du nouveau Lariboisière avec un démarrage probable été 2018. 

    A notre demande de réflexion sur des lieux spécifiques pour des marchés de "biffins" organisés par des associations, P. Chotard nous a répondu que les espaces sont difficiles à trouver. Par ailleurs, a-t-il continué, comment connaître les biffins, comment les recenser ? Certains sont rétifs à toute forme de prise en charge par une structure pour entrer dans un cadre légal. Le problème s'est posé à Montreuil.

    Il n'en demeure pas moins que la ville de Montreuil autorise l'organisation d'un tel marché. 

    Pour le maire du 18e, confronté aux occupations de la porte Montmartre, il y a des publics différents de vendeurs. Etre biffin ne peut pas être un objectif, à ses yeux. Il faut penser à sortir de la biffe. Les actions ont des limites et il ne faut pas oublier la concurrence déloyale envers les commerçants. Ce ne sont pas des problèmes internes à Paris et il faut donc élargir la réflexion, estime-t-il.

    Propreté d'après marché

    Deux opérations de nettoyage ont lieu le long des grilles du métro (mercredi et samedi) à 17h. Mais il y a souvent des réinstallations de vendeurs à la sauvette plus tard ce qui n'aide pas à donner des rues propres. Le maire du 10e trouve que le trottoir du boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital est souvent sale (sacs plastiques qui volent). Mais nous voyons aussi que les vendeurs sauvette s'y installent également l'après-midi. Action Barbès a bien noté une amélioration au sein du marché même si tout n'est pas encore au top. Nous avons constaté les opérations de verbalisation des véhicules stationnés le long du terre plein (automobiles et camions du marché) et leur enlèvement au moment du nettoyage par les agents de la "fonctionnelle" (brigade spéciale de l'après-marché). Une action efficace pour qu'enfin les véhicules de la DPE puissent nettoyer correctement. Nous suggérons qu'il serait nécessaire revoir les quantités d'aliments amenés sur place, dont des cageots entiers sont jetés au compacteur ou à la benne car ils sont périmés, et même à Barbès... invendables. Les composteurs ne sont pas en mesure d'absorber les quantités de cartons et cagettes et la DPE a un surcroît de travail.

    La réunion s'est terminée par quelques informations sur la Promenade urbaine (qui n'était pas à l'ordre du jour). A savoir, les différents scénarios de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) ne sont pas finalisés et les discussions avec la Préfecture n'ont pas encore été engagées en ce qui concerne d'éventuelles modifications de circulation. Une réunion de présentation devrait avoir lieu au printemps. 

  • Retour sur le conseil de quartier Montmartre

    Pour un conseil de quartier (CQ) intitulé "Qu'est-ce qui bouge à Montmartre ?", peu de monde, un peu moins de 30 personnes. Rappelons que ce CQ devait initialement se tenir en novembre 2015 et qu'il fut reporté en raison des attentats.

    A l'ordre du jour, une présentation de la zone touristique internationale (ZTI) créée dans le secteur Montmartre, la problématique des autocars de tourisme (un thème qui nous est cher !) et le Budget participatif : bilan 2015, et perspectives.

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    Zone Touristique Internationale : un rappel

    En préambule, il a bien été précisé qu'en raison de la promulgation de la loi créant les ZTI, la réunion n'avait pas pour but d'être pour ou contre mais de présenter les effets de cette loi pour Montmartre.

    Responsable du pôle commerce et recherche immobilières de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE) de la Ville de Paris, Mme SZEJNMAN a ainsi présenté les caractéristiques des nouvelles Zones Touristiques Internationales créées dans le cadre de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques — dite loi MACRON — adoptée le 6 aout 2015.

    Cette loi, qui autorise l'ouverture des commerces jusqu'à minuit ainsi que le dimanche sous réserve de certaines conditions (volontariat, accord de branches, etc..), en dérogation au code du travail, a ainsi entrainé la création de 12 ZTI à Paris (dont 7 zones d'affluence touristiques et 5 liées aux zones commerciales (Les Halles, Beaugrenelle, etc). Ces 12 ZTI, définies à initiative de l’État, viennent remplacer les 7 zones d'affluence touristiques mises en place par la Ville de Paris, qui étaient le plus souvent limitées à un axe restreint.

    Et pour Montmartre ?

    La ZTI Montmartre  englobe une grande partie de la zone Sud de la Butte Montmartre, dans un quadrilatère délimité par  la rue des Abesses au sud,  la rue Lepic à l'ouest et au nord et rue Foyatier à l'est, et complété par le bas de la rue Lepic, la rue de Steinkerque et la rue Seveste. Cette zone vient ainsi remplacer les 3 petites autres qui constituaient la zone touristique de Montmartre.

    Mme SZEJNMAN a indiqué par ailleurs qu'à la demande de la Maire de Paris, particulièrement critique sur cette loi, un observatoire parisien des zones touristiques internationales avait été mis en place en septembre 2015, sous la coordination de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (Apur). Suite à la première réunion de cet observatoire, une méthodologie et des indicateurs de suivi ont été définis. Les questions de propreté et de sécurité (via les verbalisations) font l'objet d'une attention particulière.. Ainsi, il a été demandé aux différentes directions de la Ville de Paris de faire remonter de façon systématique les éventuelles incidences liées à ces ZTI (augmentation de la saleté ? augmentation de l'incivilité ? etc...). Il est également prévu que des enquêteurs interviennent sur le terrain.

    Pour en savoir plus, voir l'étude dédiée de l'Apur et la présentation sur les ZTI projetée lors du conseil de quartier.

    Autocars de tourisme : une longue histoire

    C'est Félix Beppo, adjoint au maire du 18e chargé de l'espace public, qui a fait  le point sur la problématique des cars de tourisme dans le secteur de Montmartre.

    Il a commencé par un rappel sur le  travail mené en 2010 et 2011 sur les boulevards situés au sud de la Butte Montmartre (boulevards de Rochechouart et Clichy) qui étaient confrontés à un stationnement illégal des cars de tourisme. Ce travail, réalisé en lien avec les autocaristes mais également le Collectif des riverains des boulevards de Clichy et Rochechouart (voir notre article du 5 février), a ainsi abouti à la création d'une zone de dépose-reprise (sans autorisation de stationnement) boulevard de Rochechouart. Travail complété les années suivantes par un renforcement de la signalisation d'interdiction de stationner et une mobilisation d'agents de la Préfecture de Police pour verbaliser (2 agents en semaine et 3 le week end). La Préfecture de Police avait également fait part de sa volonté d'utiliser les caméras de vidéosurveillance, déployées dans le cadre du plan 1000 caméras, pour effectuer les contrôles nécessaires.

    Et maintenant, que va-t-on faire ?

    "Si ces actions ont pu, à un moment donné, améliorer la situation, elles ne sont pas pas du tout satisfaisantes" a convenu Félix Beppo. D'autant plus qu'il y a très peu d'agents présents pour verbaliser les cars de tourisme qui ne sont pas en règle (stationnement illégal mais également autorisation de circuler dans Paris au vu des normes de pollution). Diagnostic  partagé par les associations de riverains, notamment le Collectif des riverains des boulevards de Clichy et Rochechouart et l'ADDM 18. Action Barbès n'a pas manqué de  rappeler que le problème du stationnement illégal des cars de tourisme se rencontre également dans d'autres quartiers du 18e, notamment dans le couloir de bus de la rue de Clignancourt et sur le pont Saint-Ange du boulevard de la Chapelle. Cette situation entraine ainsi son lot de nuisances : pollution, nuisances sonores, gêne pour la circulation des bus, etc..

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    Les autocars stationnés sur le pont Saint-Ange, boulevard de la Chapelle

    Afin de tenter d'améliorer la situation à l'échelle parisienne, la mairie de Paris a mis en place en 2015 un comité des autocars de tourisme. Suite aux 2 réunions tenues en 2015, elle devrait prochainement annoncer un plan d'actions. Au niveau du 18e, M. Beppo a énoncé quelques pistes qui seraient susceptibles d'être mises en place :

    - privilégier un stationnement aux portes de Paris : la ville devrait ainsi répertorier les zones de stationnement potentielles (porte de Clignancourt, porte de Montmartre, etc..) ;
    - renforcer la présence d'agents (Préfecture de Police ou Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de la Ville de Paris pour vérifier le respect des zones de dépose-reprise ;
    - renforcer les actions de verbalisation menées par les agents RATP (qui sont habilités) pour le stationnement illégal dans les couloirs de bus.

    Quelles que soient les actions finalement retenues, l'ensemble des participants a convenu que, sans des actions fortes de contrôle et de sanction (verbalisation et autre), il sera très difficile d'avoir une réelle amélioration sur ce sujet. D'où la nécessité d'une mobilisation renforcée d'agents habilités pour mener ce type d'actions.

     

    oOo 
     
    Notre association suivra avec attention les annonces qui seront faites dans le cadre du comité des autocars de tourisme.
     
  • Entre Clignancourt et Ramey ça roule encore trop

    Bilan des premières phases d’aménagement réalisées de 2011 à 2013

    Le quartier Clignancourt - Ramey subit divers maux liés à des aménagements de l’espace public existants, largement favorables à la voiture, au détriment des transports publics et des circulations douces. Nous avions ainsi fait part dans ce blog de la nécessité de prévoir un véritable plan d’aménagement global à l’échelle du quartier, dans la continuité des premières phases d’aménagement ponctuel réalisées de 2011 à 2013 (lire notre article du 2 février 2014).

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    Carrefour Clignancourt-Ramey-Muller 

    Avant de lancer des réflexions plus poussées sur la prochaine phase d’aménagement, il nous paraissait nécessaire de faire un bilan exhaustif de ces premiers aménagements ponctuels déjà réalisés. A ce titre, Action Barbès a sollicité régulièrement pendant plus de 6 mois la mairie du 18e afin de disposer d'un bilan fiable et plus particulièrement des résultats complets des comptages routiers réalisés en 2013 et 2014 (avec les interprétations correspondantes, si possible).

    Finalement, ....

    ... Félix Beppo, adjoint au maire chargé des transports, a convié Action Barbès à une réunion le 16 décembre 2014, en présence de M. Monello, responsable de la Section Territoriale de Voirie du 18e (STV), pour faire un point précis. Ce point comprenait notamment la présentation des comptages routiers réalisés dans le quartier suite à la modification en 2013 du plan de circulation. Il s'agissait de supprimer le double sens pour tous de la rue de Clignancourt entre la rue Ramey et la rue de Christiani avec les caractéristiques suivantes :

    - mise en sens unique sud nord, sauf pour les bus, taxis et vélos, du tronçon de la rue de Clignancourt compris entre la rue Christiani et la rue Muller
    - mise en sens unique sud nord, sauf pour les bus, taxis et vélos et les riverains de la Butte, du tronçon de la rue Clignancourt compris entre la rue Ramey et la rue Muller. Ainsi, seuls ces véhicules sont autorisés à emprunter la rue Muller, faut-il le rappeler...

     Capture d’écran 2015-01-27 à 15.40.19.jpgCapture d’écran 2015-01-27 à 15.40.47.jpg

     

    Cliquer sur les photos pour les agrandir

     

    Daniel Monello a présenté les résultats des comptages (uniquement les Heures de Pointes du Matin (HPM) et Heures de Pointes du Soir (HPS) et les interprétations de ces résultats :

    — Réduction importante du trafic nord sud sur le tronçon situé rue de Clignancourt entre la rue Muller et la rue Christiani, ce qui signifie une trafic divisé par deux ;

    — Pas de changement notable du trafic rue de Clignancourt dans le sens sud-nord ;

    — Réduction limitée, environ du quart, du trafic rue Ramey et rue Christiani ;

    — Augmentation limitée du trafic rue de Custine vers le boulevard Barbés ;

    — Augmentation limitée du trafic rue Muller.

     

    Daniel Monello a souligné, qu'en remplacement de l'itinéraire Ramey > Clignancourt > Christiani, l'analyse de ces résultats indique que les reports de trafics sont vers la rue Custine, si l'on va de la rue Ramey vers le Boulevard Rochechouart et, dans une moindre mesure, via les rues Muller > Feutrier > André del Sarte pour rejoindre la rue de Clignancourt, au sud, et la rue Christiani.

    En synthèse, Félix Beppo a précisé que les résultats issus de ces comptages sont, dans l'ensemble, conformes à l'objectif principal qui était de traiter les difficultés rencontrées (problème de sécurité, trafic très important, vitesse élevée, etc.. ) au niveau du tronçon de la rue de Clignancourt situé entre Ramey et Christiani. La diminution du trafic nord-sud sur ce tronçon est effective. Nous avons aussi appris de façon un peu surprenante, que la réduction du trafic de transit par les rues de Clignancourt, Ramey et adjacentes n'était pas l'objectif prioritaire (alors qu'à notre avis, il s'agit probablement de l'une des principales difficultés rencontrées ).

    Toutefois, les résultats présentés nous ont confortés dans ce que nous pouvons voir quotidiennement : il existe un trafic de « fraude » très important. En première approche, plus de la moitié des véhicules qui empruntent la rue de Clignancourt de Ramey vers Christiani ne sont pas autorisés. En effet, en estimant un passage de 6 bus et 30 taxis par heure, le trafic autorisé, soit environ 40 véhicules, est loin du trafic constaté, soit près de 100 véhicules. Ce trafic de « fraude » se retrouve également rue Muller et peut expliquer l'augmentation du trafic dans cette rue, associé au trafic de transit en hausse, lui aussi.

    Ainsi, bien que la situation se soit améliorée grâce aux aménagements de voirie et à la modification du plan de circulation, il apparaît indispensable de poursuivre l'action pour supprimer plus efficacement l'important trafic de « fraude » et réduire sensiblement le trafic de transit, lié au premier. En particulier, dans la rue Ramey par un traitement adapté de la voirie.

    Ces efforts complémentaires seraient à réaliser dans le cadre de la prochaine phase d'aménagement du quartier Clignancourt-Ramey, conformément aux engagements d'Eric Lejoindre pendant sa campagne électorale au printemps dernier. Selon les informations données par Félix Beppo au cours de la réunion, il s'agira de réaménager principalement le sud de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani, et de mieux partager l’espace public entre ses différents usagers, au bénéfice des circulations douces et des transports en commun.

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    Rue de Clignancourt sud, à partir du boulevard de Rochechouart 

     

    Il est à espérer que cette prochaine phase d'aménagement fera l'objet d'une large concertation, permettant notamment de définir une vision cohérente et globale de l'aménagement du quartier.

    Pour les amateurs de précisions, nous vous proposons un lien vers le compte rendu de la réunion dans son intégralité, c'est ici.

     

  • Municipales 2014 : s’informer pendant la campagne électorale

    Pour voter, il faut faire un choix. Pour faire un choix, il faut être informé. C’est un principe fondamental de la Démocratie. Comment s’informe-t-on pendant une campagne électorale ?

    Sur le sujet, reconnaissons que le citoyen est la plupart du temps assez passif et il attend que l’information vienne à lui. Tractage dans les rues, porte-à-porte, grandes réunions publiques ou petits comités thématiques, rencontres d’appartement, …. La liste des actions traditionnelles est longue même si les réunions de préau du temps jadis ne sont plus d’actualité. Tout cela engendre une activité intense et les candidats ont un agenda bien rempli pendant la campagne électorale.

    Le tract est souvent succinct, en petit format, diffusé en grande quantité. Il répond aussi à une programmation dans le temps par le biais des tracts thématiques (logement, transport, économie, …) diffusés au cours de la campagne. Il permet bien souvent aux candidats d’engager la conversation avec les passants lors des tractages. En début de campagne, il n’est pas rare de voir diffuser des documents plus conséquents dans la forme (quatre voire huit pages) et sur le fond (résumant leur programme, leurs engagements …. voire présentant certains de leurs colistiers).

     

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    Exemple de tract thématique : Delphine Burkli 9e UMP  - Thème = Ecologie

     

    Le tractage dans la rue reste un des meilleurs moyens pour avoir un contact direct avec le candidat...

     

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    Exemple de tract programme 4 pages : Christophe Najdovski Paris EELV

     

    Il (ou elle) est alors toute ouïe pour le citoyen et fait des promesses en tout genre tandis que le citoyen place ses doléances, toujours les mêmes, propreté, sécurité, crèches et écoles, … Nous sommes dans un jeu de rôles bien connu mais cela permet à l’électeur de jauger de tatu et de visu le candidat et ainsi de se faire une opinion sur sa personnalité.

     

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    Exemple de tract grand format : Anne Hildalgo PS Paris et Ian Brossat PCF 18e

     

    Les autres types d’actions sont le plus souvent à l’attention des militants. Certes y assistent aussi des citoyens venant chercher des informations mais la réunion publique par exemple est à coup sûr plus faite pour remobiliser l’ardeur du militant de base que pour convaincre l’électeur.

    Les nouvelles technologies ont apporté un supplément d’outils pour la diffusion des informations. Les sites web traditionnels, les blogs, les pages Facebook, les comptes Twitter fleurissent. Les candidats y trouvent un moyen peu onéreux et rapide de dire ce qu’ils ont à dire, les citoyens sont libres de consulter cela quand bon leur semble. Ils ont pris aujourd’hui une place très importante dans la campagne. Ils ne sont néanmoins pas à mettre tous sur le même plan.

     

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    Capture d'écran de la page d’accueil du site web de NKM - graphisme épuré efficace

     

    Sans aucun doute, pour cette campagne des élections municipales 2014, Twitter est le grand gagnant. Sa souplesse d’utilisation, ses fameux 140 caractères qui font que l’information est lue très rapidement, l’envoi de photos, la possible recirculation de l’information et l’envoi d’une réponse, enfin l’instantanéité de la diffusion de l’information, tous ces critères en font un outil parfaitement adapté à notre manière de vivre. On peut s’en plaindre mais pas un, ou presque, des candidats n’échappe au phénomène, tous ont un compte Twitter, voire plusieurs et l’information circule en boucle. Il suffit d’observer les moqueries adressées à la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet et les comptes la parodiant pour se faire une exacte idée de l’importance prise par Twitter dans la campagne.

     

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    Accueil des comptes Twitter Anne Hidalgo et "Paris qui Ose" campagne de la candidate

     

    Les autres supports sont loin derrière. Que ce soit un site web classique, un blog et même une page Facebook, ces outils doivent avoir un contenu structuré et plus substantiel. Cela nécessite beaucoup de travail, des personnes en charge de leur gestion. Un site, un blog ou une page Facebook pas mis à jour en temps réel ou de façon très régulière est un outil mort. Il est alors carrément contre-performant. On peut regretter que nombre de ces pages Facebook ou de blogs lancés en ce début 2014 ne soient pas mis à jour en temps voulu.

    Un des avantages du numérique et d’internet est la vérification des informations, en clair détecter là où sont les mensonges. Pas une information suscitant le doute qui ne soit aussitôt contredite par des internautes qui citent leurs sources. Reconnaissons qu’il s’agit là d’un réel progrès.

    Par ailleurs, ne nous laissons pas entraîner dans une espèce de « dictature » du numérique. Le buzz ne fait pas l’élection. Le dénigrement systématique de la candidate UMP que l’on a connu ces dernières semaines sur la toile et sur Twitter en particulier ne fait pas l’élection, pas plus que les sondages d’ailleurs.

     

    Pour vous faciliter la vie, nous avons listé ci-après quelques liens de sites dédiés à la campagne pour les municipales de 2014.

    Nota : cette liste est non exhaustive. Nous ne mentionnons pas les pages Facebook de certains candidats car seuls les internautes ayant un compte y ont accès. Pour certains candidats, nous ne mentionnons pas non plus les sites ou blogs qui n'ont pas de rapport avec la campagne électorale.

     

    Têtes de liste

    UMP-UDI-MoDem : Nathalie Kosciusko-Morizet

    Paris Libéré : Charles Beigbeder

    PS-PCF-PRG : Anne Hidalgo

    EELV : Christophe Najdovski

    FG : Danielle Simonnet

     

    9e arrondissement

    UMP-UDI-MoDem : Delphine Burkli

    PS-PCF-PRG : Pauline Véron

    EELV : Jonathan Sorel

     

    10e arrondissement

    PS-PCF-PRG : Rémi Féraud

    EELV : Anne Souyris

    FG : Guillaume Etievant

     

    18e arrondissement

    UMP-UDI-MoDem : Pierre Yves Bournazel

    PS-PCF-PRG : Eric Lejoindre

    EELV : Pascal Julien