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marché barbès

  • Réunion mensuelle pour la ZSP élargie

    Lundi 9 avril, la "Cellule d'écoute et d'évaluation" de la ZSP élargie a réuni autour de la table, comme chaque mois, associations, collectifs de riverains et institutionnels. Vous pouvez retrouver la liste des participants dans nos articles du 14 février et du 14 mars. Se sont ajoutés cette fois la toute nouvelle association des commerçants Goutte d'or/Chapelle et des représentants des rues Marcadet et Riquet. A noter la présence de Mme Girard, secrétaire adjointe de l'H,ôtel de ville chargée plus particulièrement de l'espace public. Nous déplorons l'absence d'élus. Côté 18e un membre du cabinet du maire était présent mais pas l'adjointe chargée de la sécurité Sarah Proust ; côté 10e, il semble qu'un problème de communication n'ait pas permis à Stéphane Bribard d'être averti en temps utile. On dira que ce n'est que partie remise pour les deux arrondissements concernés.

    La réunion a commencé par un bilan chiffré en matière d'interpellation: PV simplifiés, arrestations,  déferrements au Parquet avec un focus sur la vente de cigarettes pour le mois de mars. La consommation illicite d'alcool sur la voie publique, les achats d'actes sexuels et la possession et usages de drogues sont également sanctionnés. Les chiffres présentés rendent compte d'une baisse de 24% de la délinquance de voie publique pour les secteurs Lariboisière/Chapelle/Marx Dormoy. En revanche, le bilan est plus mitigé pour Barbès/Château Rouge. Valérie Goetz précise qu’ont été saisis de très nombreux caddies utilisés, particulièrement sur le boulevard Barbès, pour des ventes alimentaires. Le travail avec les douanes se poursuit et commence à porter ses fruits avec une saisie récente de téléphones dans une boutique. Une réflexion est en cours sur une possible verbalisation des acheteurs de cigarettes.

    A savoir : 78 tonnes de marchandises issues des ventes à la sauvette ont été saisies depuis le début de l'année dans le 18e arrondissement, sans compter celles des jours de marché. Un chiffre impressionnant sachant qu'il faut aussi se débarrasser de ces "encombrants". Ainsi, chaque mardi, un camion benne vient récupérer au commissariat, rue de Clignancourt, les marchandises qui n'ont pas pu être mises directement à la benne lors des saisies.

    Les opérations coups de poing se poursuivent. "On est dans une action massive sur l'ensemble du périmètre" a conclu le commissaire Jacques Rigon.

    Et la DPSP?

    Coralie Lever-Matraja, responsable de la DPSP 18e, évoque une activité très dense des agents avec notamment 2516 PV pour stationnement gênant et une importante verbalisation pour dépôts sauvages, ce qui représente 52% de l'activité et qui est une priorité. La verbalisation pour jets de mégots représente 15% de l'activité. Les actions se sont polarisées sur la ZSP historique donc dans la Goutte d'Or et à Château Rouge. Le secteur Lariboisière est crédité de 248 PV et celui de la Chapelle de 273 PV.

    La parole aux associations

    De l'avis général, la présence policière est bien visible et appréciée, que ce soit aux abords de la salle de consommation, dans le secteur Dejean ou place de La Chapelle. Cependant, la présence de compagnies de sécurité n'est pas vraiment comprise quand les trafics se font à proximité des camions sans intervention des agents. Il y a donc  bien des améliorations mais le retour des beaux jours fait craindre simultanément le retour des nuisances nocturnes dues à des populations fortement alcoolisées et donc souvent bruyantes.

    Pour la prochaine réunion, les associations ont demandé que la RATP soit représentée pour parler des stations Barbès et La Chapelle qui, pour l'une est fermée les jours de marché côté Patin et, pour l'autre —  à certaines heures — envahie de vendeurs sauvette . Action Barbès est revenue une fois de plus sur le marché alimentaire qui est impraticable, surtout le samedi, avec encore des étals débordants et des vendeurs très nombreux dans l'allée centrale. Les agents de la DPSP ne sont pas suffisamment présents, bien que l'on nous affirme le contraire. Et le résultat n'est pas satisfaisant.

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    SOS La Chapelle déplore les distributions alimentaires sauvages qui ont lieu rue Pajol et qui laissent la rue dans un état épouvantable. L'association regrette aussi que, en matière d'éclairage, la mairie ne soit pas suffisamment réactive alors que c'est un aspect très important en matière de sécurité pour les habitants. Mme Girard précise alors que de nombreux lampadaires font l'objet de vandalisme. D'une manière générale, les associations s'accordent pour dire que la Ville n'agit pas assez vite, alors qu'il y a urgence. Pour exemple, le collectif du boulevard Barbès demande depuis des mois le contrôle de certains commerces qui ne respectent pas la législation sur les devantures. Rien n'a bougé, les services de l'urbanisme sont aux abonnés absents.

    Nous savons que les remarques et demandes des associations ont été relayées lors de la réunion de la Cellule de coordination opérationnelle des Forces de sécurité intérieure qui s'est tenue le 12 avril. Prochaine rencontre en mai.

  • Dernière réunion 2017 pour l'opération Barbès-Chapelle Respire

    La dernière rencontre avec J. Rigon, chef de district au commissariat du 20e, s'était tenue le 13 novembre (voir notre article du 22 novembre). Puis, nous avions participé à la réunion sécurité en mairie du 18e en présence du préfet le 18 décembre. Le 20, il s'agissait de faire un dernier point avant 2018 avec les associations Action Barbès, Sos La Chapelle, Demain La Chapelle, La Vie Dejean et le collectif du boulevard Barbès.

    Une ZSP Goutte d'or-Château rouge élargie

    Déjà évoqué par le préfet, J. Rigon confirme bien le nouveau périmètre de la ZSP, " le bassin " pour reprendre ses termes. Elle ne s'arrête plus aux portes du 10e mais inclut désormais les abords de l'hôpital Lariboisière avec des dispositifs additionnels. On est dans une approche cohérente du bassin et c'est une première. Les forces mobiles sont désormais déployées également sur les rues Paré et Saint-Vincent de Paul avec pour mission de patrouiller. Pour la Brigade de sécurité territoriale (BST), 14 agents sont en voie de recrutement pour aider les 25 existants.

    Quelles actions récentes ?

    En ce qui concerne le phénomène de prostitution dans le quartier Château-rouge-Marcadet, J. Rigon s'est déplacé de nuit pour observer la situation. Une première opération de contrôles a eu lieu fin décembre, d'autres devraient suivre. Pour le marché Barbès, il n'y a plus de livraisons nocturnes mais la vigilance est maintenue avec une menace de destruction des marchandises si elles devaient réapparaitre avant 4h du matin et ce en accord avec la ville de Paris. La pression sur les vendeurs de cigarettes continue voire s'amplifie avec des actions également fin décembre.

    Pour les Autolib, 25 stations très dégradées sur les 10e, 18e et 19e ont été vidées afin de procéder au nettoyage des véhicules et certaines d'entre elles sont déjà réouvertes. La préfecture a procédé à 163 arrestations dont 40% de déféréments au parquet. Les véhicules étaient squattés à quasi part égale par des mineurs (53%) et des sans domicile fixe. Ces opérations sont menées en accord avec la direction d'Autolib et en collaboration avec son personnel. Des actions communes donc, pas si courantes.

    Indépendamment de l'adresse mail dédiée à la nouvelle brigade contre les sauvettes dans le 18e, deux adresses (une pour le 10e et une pour le 18e) ont été activées pour permettre aux habitants d'envoyer un signalement de problème récurrent. Attention, elles ne servent pas aux actions urgentes où le 17 reste le seul moyen de communiquer. Nous la transmettrons à celles et ceux qui le souhaitent.

  • Du nouveau pour le dispositif Barbès-Chapelle Respire

    Depuis janvier de cette année, c'est déjà la 10e réunion avec le chef de district Jacques Rigon au commissariat du 20e. Le groupe s'est un peu étoffé. A sa demande siège désormais autour de la table l'association La VieDejean du quartier Château Rouge qui vient donc s'ajouter à Action Barbès, DemainLaChapelle et SosLaChapelle et au collectif du boulevard Barbès. Il faut dire que le commissaire fait du lien avec les habitants un axe essentiel dans le cadre de l'opération Barbès-Chapelle Respire dont il est le chef d'orchestre. C'est pour lui incontournable pour mener à bien ses actions et réajuster le dispositif au plus près des observations. La Préfecture de police (PP) et la ville de Paris (DPSP) sont parties prenantes. L'ensemble du bassin est désormais considéré comme un tout pour être plus efficace et les autorités ont enfin pris conscience que tous les dispositifs anciens déplaçaient les problèmes.

    Les chiffres

    Nous n'avions pas diffusé les chiffres lors de nos derniers articles (voir nos articles du 19 septembre et  du 26 octobre), donc nous ne résistons pas à vous les faire partager.

    • 394 opérations spéciales

    • 56 000 évictions (= chasser les vendeurs à la sauvette)

    • 4 644 procédures de saisie immédiate

    • 52 To de marchandise mises à la benne

    • 2 051 arrestations dont 127 pour cigarettes et démantèlement de structures

    • 503 étrangers en situation irrégulière dont 256 pour détention de stupéfiants

    • 10 888 verbalisations pour des stationnements gênants et 284 véhicules enlevés essentiellement dans le cadre du marché.

    Le dispositif en « bassin » que nous avions déjà évoqué monte en puissance avec des opérations coups de poings comme celle qui a eu lieu le 9 novembre jour de notre assemblée générale (mais n'y voyez aucun lien !). L'ensemble du bassin a été investi avec l'aide de deux compagnies de CRS, soit 18 camions, de Chapelle à Barbès en passant par le sud de la Goutte d'or et le quartier de Château rouge, une opération forte. D'autres viendront, nous a assuré J.Rigon.

    Le marché

    Le Président du marché a été reçu par le commissaire afin que les livraisons nocturnes cessent enfin. Un compromis semble avoir été trouvé puisque les gros camions (qui ne restent pas sur place) pourront livrer à partir de 4h mais pas avant. Il faut en effet tenir compte des risques d'encombrements du boulevard de la Chapelle si les déchargements très importants se font en même temps que ceux des commerçants du marché. Il s'agit d'un test. Ce qui est certain, c'est que le contrat a été respecté la semaine qui a suivi la rencontre. 

    Les nouveautés

    Comme nous l'avait annoncé la commissaire V. Goetz, une nouvelle brigade spéciale en civil contre les ventes à la sauvette et les contrefaçons (BSC) a vu le jour lundi 6 novembre avec 18 policiers présents tous les jours de 10h à 21h  essentiellement sur la zone Barbès-Château-rouge. C'est une stratégie purement répressive avec saisie destruction. On cible les vendeurs réitérants, on intensifie l'action judiciaire. Il s'agit d'impacter un certain seuil pour casser les phénomènes existants.  L'ensemble de Paris a bénéficié de l'arrivée d'une nouvelle promotion : le 18e arrondissement a vu arriver 44 policiers en renfort. Une adresse mail a été créée et communiquée lors du conseil de quartier La Chapelle jeudi dernier pour favoriser les échanges habitants-police en ce qui concerne les sauvettes et la contrefaçon. Elle sera communiquer aux adhérents qui le souhaitent.

    Autre bonne nouvelle, la PP maîtrise désormais le phénomène des sauvettes de la Porte Montmartre et le carré des biffins retrouve sa fonction. Il n'y a plus de « frontière » avec la Seine Saint Denis car les forces de police nationale et municipale de Saint Ouen ont été mutualisées. Forces privées et vigiles des puciers sont également de la revue. Ainsi, la benne de la Porte Montmartre est désormais sur Château Rouge. J. Rigon souhaite qu'elle y soit en permanence. La balle est dans le camp de la ville.

    Mineurs isolés 

    Si certains mineurs ont accepté une prise en charge, ce n'est malheureusement pas le cas de tous. On commence à mieux les cerner, des contacts avec le Maroc ont permis une première expérience de suivi avec la présence d'une association mais pour une durée trop brève. On avance à tout petit pas. Les mineurs étrangers réitérants risquent désormais d'être incarcérés malgré leur âge, car ils peuvent avoir des comportements violents et ne connaissent aucune limite.
    . Une bande a été récemment démantelée à la suite de 16 cambriolages sur des péniches de la rive gauche. J. Rigon regrette qu'ils ne soient plus sensibles à la répression. Nous le craignions hélas.

    La situation des autolib'

    La station de la rue Saint Vincent de Paul a été neutralisée il y a peu. Mais vous l'avez sans doute constaté, elle n'est pas la seule à être dégradée. Il y a celles de la rue Guy Patin, de la rue de Sofia (voir photo ci-dessous) pour n'en citer que deux. Le phénomène s'étend également au 19e. Des articles sont parus dans la presse à ce sujet ces dernières semaines. La société Autolib en concertation avec la PP a donc décidé de fermer plusieurs stations, ce qui permettra d'exercer une vigilance accrue sur les autres stations autour du périmètre choisi.

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    On peut évidemment regretter que les habitants de ces quartiers ne disposent plus d'autolibs à proximité de chez eux. Il ne faudrait pas que les quartiers populaires soient privés d'un service offert à l'ensemble des parisiens, une double peine en quelque sorte. Le vrai problème de fond reste toutefois toutes ces personnes à la rue, sans abri, ne l’oublions pas, et cette fois la balle est dans le camp de l’Etat, ou de la Ville, pas de la préfecture…  Le commissaire suggère qu'on rende le quartier prioritaire en matière de mise à l'abri et d'hébergement dans le cadre du plan hivernal. Une bonne idée en effet.

    J. Rigon nous l'affirme «Nous nous mettons pour les jours à venir en vigilance renforcée avec les «ambassadeurs» d'Autolib pour garantir la meilleure réactivité possible face à ces dégradations et squats, avec cette même stratégie de judiciarisation. Notre but commun est d'essayer de rétablir au plus vite le fonctionnement de ce service offert aux Parisiens." Depuis notre rencontre, une opération a déjà eu lieu donnant suite à des neutralisations temporaires de quelques stations.

    Une prochaine rencontre aura lieu mi-décembre, à laquelle J. Rigon souhaite associer  le commissaire du 10e ou la commissaire du 18e. Nous devrions alors en savoir un peu plus sur la mise en place de la police de sécurité quotidienne : ferons-nous ou pas partie des zones expérimentales ?

  • Retour sur la 2e réunion publique pour la Promenade urbaine

    Pour la seconde réunion publique, la ville avait choisi, après le Louxor en juillet, les Bouffes du Nord ce jeudi 5 octobre. Une marche exploratoire avait eu lieu la semaine précédente, marche à laquelle nous avions participé, pour affiner les propositions de la ville.

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    Sur la scène du théâtre siégeaient les maires des 10e et 18e Rémi Féraud et Eric Lejoindre, Christophe Nadjovski adjoint à la maire de Paris, Cécile Lagache de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) et François Tchékémian de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE).

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  • Opération Barbès Chapelle Respire: le point de la rentrée

    L'été n'a pas toujours été très tranquille dans notre quartier, ni dans celui de la place de la Chapelle. Nous attendions la réouverture de la station Château rouge avec une certaine impatience en espérant que les occupations du boulevard Barbès vers la station de métro se réduiraient. Que nenni. Le nombre de vendeurs sauvette n'a pas faibli, là comme à Château rouge. La visite de la maire de Paris le 6 septembre dernier laisse peu d'espoir sur un changement en profondeur. Elle a annoncé une concertation, une de plus car il y en a déjà eu à la mairie du 18e et ce secteur fait aussi partie de l'opération "Barbès respire" initiée depuis janvier. Alors justement, où en est-on de ce côté là?

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  • Retour sur notre audition par la commission propreté du conseil de Paris

    Comme nous l'annoncions dans notre article du 31 août, nous avons été entendus par  la Mission d’information et d’évaluation sur la politique parisienne en matière de propreté (MIE) le 1er septembre à l'hôtel de ville.

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    Siègent dans cette commission 15 membres qui représentent l’ensemble des groupes politiques de l’assemblée parisienne. Tous n'étaient d'ailleurs pas présents mais le maire du 10e avait pris la peine de nous informer de son absence.  Florence Berthout, maire du 5e, préside et Eric Lejoindre est le rapporteur. Autant dire que nos remarques sur le 18e trouvaient l'oreille du bon interlocuteur.

    La MIE a commencé les auditions en mai et poursuivra ses travaux jusqu'en novembre afin de formuler des préconisations pour une amélioration en matière de propreté. Un rapport sera rendu public lors de sa présentation au Conseil de Paris. Pour plus de détails, vous pouvez lire la note de cadrage.

    La parole d'Action Barbès

    Comme nos lecteurs peuvent s'en douter, nous ne sommes pas satisfaits de l'état du quartier. Notre dernier article du 31 août et surtout les commentaires postés  en attestent. Et ce qui nous exaspère le plus est la communication permanente de la Ville sur ce sujet avec la journée dédiée au "grand" nettoyage.

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    L'an passé, la journée s'appelait "Paris fais toi belle"! Entre temps, la situation s'est fortement dégradée. Ce qui est certain, c'est qu'Action Barbès qui a depuis 2001 participé à des actions (Opération Coordonnée de Nettoiement Appronfondi-OCNA, marches exploratoires, réunions dans les différentes mairies) pour améliorer la propreté ne sera pas volontaire.

    Nous le constatons, la dégradation sur le nord du 10e et le 18e dans le secteur Barbès Goutte d'or est plus que visible. Un état général certes lié à l'incivisme d'habitants, mais aussi aux nombreuses ventes illicites qui laissent les trottoirs dans des états lamentables et pour une bonne part aussi à l'incivisme de commerçants qui ne sont pas suffisamment contrôlés, voire pas du tout. Aux abords de la station Château rouge, de nombreux commerçants ne respectent pas les horaires de dépôt des cartons, cartons qui sont ainsi utilisés dès le matin par les vendeurs sauvette. Pourquoi n'y a-t-il pas de verbalisation dans ce cas ? Il faut donc une tolérance zéro pour espérer obtenir quelques améliorations. Par ailleurs, il y a une nécessité absolue de coordonner efficacement balayage et ramassage des sacs poubelle.

    Nous n'oublions pas les multiples dépôts de gravats et objets laissés par des entreprises peu scrupuleuses. Qui n'en voit pas régulièrement dans sa rue ? Les entreprises et artisans facturent l'évacuation des gravats et équipements usagés à leurs clients, en conséquence on ne devrait pas les retrouver aux pieds des immeubles et dans les recoins. Il faut donc verbaliser. Nous avons suggéré que les artisans du quartier puissent ainsi utiliser la déchetterie de la place de la Chapelle en réglant une somme modique. A ce jour, le particulier du secteur peut déposer jusqu'à 1m3 et donc venir avec l'artisan qui effectue des travaux dans son appartement. C'est gratuit. Mais on est là dans une fiction car la réalité que nous avons pu constater dans cette déchetterie est que de nombreuses camionnettes viennent déposer plus d'un m3. Un message que ni les élus du 18e, ni la ville de Paris ne veulent entendre. Voilà les chiffres que nous avons reçus:

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    On nous dit que : " En ce qui concerne les usagers particuliers, on constate que l'Espace tri joue pleinement son rôle d'équipement de proximité en accueillant majoritairement des usagers du 18e et du 10e." Mais ces chiffres n'attestent en rien nos observations de terrain. Nous doutons que toutes les camionnettes aperçues dans l'espace tri soient réellement celles de particuliers du secteur. Ce qu'on apprend ici et après avoir vérifié auprès de l'élu chargé de la propreté dans le 9e, Sébastien Dulermo, c'est que la DPE 9e a absolument besoin de ce lieu car il n'y a rien de tel dans cet arrondissement et la déchetterie est proche. Le 10e utilise essentiellement l'espace situé quai de Jemmapes qui n'est pas ouvert au public. Le 18e bénéficie d'un autre espace porte de la Chapelle.

    Nous n'avons pas manqué d'évoquer le marché qui nécessite une réflexion transversale avec la délégation commerces (Direction de l'attractivité et de l'emploi -DAE). Pour limiter le nettoyage, il faut supprimer les quantités d'aliments qui arrivent déjà périmés car les broyeuses-compacteuses n'arrivent pas à fournir. Autre point, les nouvelles poubelles bleues pour le compost sont peu ou mal remplies. Là aussi, davantage de fermeté est nécessaire.

    Nous ne détaillerons pas ici l'ensemble de notre intervention mais nous avons aussi évoqué l'affichage sauvage verbalisable quand le contrevenant est identifiable. C'est le cas pour des sociétés telles que Canal+, des organisateurs de spectacles ou encore les partis politiques lors des élections. Le contribuable parisien n'a pas à en faire les frais.

    Nous avons aussi évoqué les risques que représentent les dépôts divers sur les trottoirs pour les mal voyants et les personnes à mobilité réduite. On pense souvent au mobilier urbain ou aux motos mais peu aux risques que présentent des obstacles tels que des cartons, des objets abandonnés.

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    Nous avons utilisé l'application "Dans ma rue" tout au long de l'été et constaté ainsi quelques dysfonctionnements même si on peut globalement donner une bonne note. Nous avons suggéré qu'il soit possible de signaler un tronçon de rue particulièrement sali par plusieurs dépôts plutôt que d'effectuer x signalements.

    Nous avons également demandé une mise en place effective, dans tous les arrondissements, de la brigade contre les incivilités annoncée pour la fin 2016 ainsi qu'un retour précis sur les verbalisations, à savoir par quartier et non de façon globale.

    Enfin, le 10e avec ses deux gares et le 18e avec ses quartiers très fréquentés et dégradés nécessitent davantage de moyens. Pas d'égalité de traitement, mais à chacun selon ses besoins ! 

    Il reste à attendre les nouvelles mesures qui seront prises pour améliorer la propreté de nos rues...  

  • Dernière réunion pour l'opération Barbès-Chapelle Respire avant la rentrée

    Le chef de district Jacques Rigon a réuni pour une dernière rencontre avant septembre les associations Action Barbès, SOS Chapelle ainsi que le collectif des riverains du boulevard Barbès. Comme à l'habitude, il a commencé par quelques chiffres (cumulés depuis le 23 janvier).

    Des chiffres

    évictions: 35 418

    • benne: 23 t

    • PV simplifiés de saisies destruction: 2 661

    • arrestations: 1 400

    • verbalisations pour stationnement illicite et infraction à la circulation: 7 000

    • enlèvements de véhicules : 212

    • opérations spéciales: 235

    • arrestations pour ventes illicites de cigarettes: 79. Parallèlement, une opération a permis de saisir 600 cartouches.

    Des fermetures administratives de commerces ont été prononcées dans les secteurs Goutte d'or et Chapelle, comme nous le signalions déjà dans notre article du 30 juin

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    Le GLTD (Groupe local de traitement de la délinquance) mis en place sur le secteur Pajol-Chapelle n' a pas vocation à durer car il ne peut seul remédier à la situation actuelle. Un premier bilan sera fait en septembre. Il faut une action en profondeur dans ce bassin " Chapelle-Goutte d'or-Château-Rouge-Gare du Nord-Lariboisière", nous a confirmé J. Rigon, ajoutant que la préfecture était favorable à la mise en place d'un dispositif global. Il sera également nécessaire de renforcer la BST (brigade de sécurité territoriale) avec des effectifs supplémentaires.

    Nous avons noté une recrudescence des vols à l'arraché dans le quartier, une situation habituelle aux beaux jours, d'après le commissaire. Un point a été fait sur la période du ramadan où les tensions sont souvent plus vives en fin de journée. Le dispositif renforcé était notable et relativement efficace sauf peut être sur le boulevard Barbès où des rixes ont été plus fréquentes.

    La prochaine réunion sera fixée début septembre. D'ici là, nous avons quelques craintes quant à une détérioration de la situation. En effet, plusieurs adhérents et lecteurs nous ont déjà fait part de leurs observations de terrain: reprise du marché aux voleurs sur la placette Caplat notamment et le marché alimentaire de Barbès moins "ordonné". Il sera regrettable que les efforts de la préfecture de police soient réduits à néant pendant l'été.

  • Petit tour d'après-marché à Barbès ou comment réduire les déchets

    Nous avons depuis plusieurs années alerté la Ville sur la mauvaise tenue du marché Barbès (voir nos articles ...). et sur la nécessité de réfléchir à sa réduction. Nous pouvons dire que sur le premier point, nous avons obtenu gain de cause. Les élus ont pris conscience des problèmes de non-respect des règles par de nombreux commerçants. Des actions volontaristes ont été menées l'an dernier et il y a du mieux. Par ailleurs, dans le cadre de l'opération Barbès Respire, la Préfecture de police a mis le paquet pour verbaliser les camions stationnés sur le trottoir le long de l'hôpital pendant le marché et ceux qui tardaient à repartir après le marché, sans oublier les contrôles pour empêcher les livraisons la nuit.

    Quant à la nécessité de réduire le nombre de stands, en supprimant notamment les volants et les étals de vêtements, en créant un espace convivial en son centre, dans le cadre de la Promenade Urbaine, aucune avancée n'est à noter. De plus, le déplacement du marché prévu initialement pendant les futurs travaux de réfection du viaduc n'aura pas lieu. C'était pourtant une belle opportunité à saisir que de le déplacer pendant environ un an pour le réduire et le ré-installer dans cette nouvelle configuration. Beaucoup d'élus l'avaient souligné (voir dernier copie) et nous nous en étions réjoui... trop tôt. On peut donc maintenant se poser légitimement la question de la volonté politique d'avancer sur ce point. Mais revenons à nos photos d'un samedi ordinaire.

     

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  • Barbès Respire: l'opération ne faiblit pas

    La réunion prévue avec le préfet Michel Cadot le 18 avril a été annulée au dernier moment. Vous l'avez peut-être lu dans la presse, le préfet a fait une chute grave de Vélib la veille. Hospitalisé, il a été remplacé le lendemain par Michel Delpuech alors préfet de la région Ile-de-France. Cela ne devrait pas avoir d'effet sur le dispositif Barbès Respire qui est sous l'égide du commissaire Jacques Rigon. Nous espérons pouvoir faire la connaissance du nouveau préfet prochainement.

    Nous avons reçu un courrier daté du 21 avril du sous-préfet (voir ci-dessous) qui montre la volonté des autorités de poursuivre les actions. Les chiffres indiqués ont été réactualisés lors de la rencontre du 24 avril.

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    Cliquez sur le fac simile pour agrandir.
      

    Les bons chiffres (cumulés depuis le 23 janvier)

    ∗ évictions : 23 743 les jours de marché

    ∗ procédures: 1 431

    ∗ destructions suite à ventes sauvette : 144 pour 15,800 t de textile et produits variés mis à la benne

     

    ∗ arrestations: 1059 dont 54 pour trafic de cigarettes

    ∗ verbalisations: 4648

    ∗ enlèvements de véhicules: 135

    Les opérations spéciales se poursuivent (140 à ce jour dont 29 sur les trafics)

    Le secteur Barbès-Goutte d'or

    Pour le secteur Barbès-Goutte d'or, la placette Caplat-Charbonnière fait toujours l'objet d'une attention particulière avec la présence en fin d'après-midi et début de soirée d'une compagnie de sécurisation. Nous le constatons, quand des policiers sont présents, le marché aux voleurs est compromis. Nous espérons que le dispositif sera élargi quand arriveront les beaux jours.

    Pour le marché, nous avons à nouveau exprimé notre satisfaction sur l'efficacité des interventions contre le stationnement gênant des camions (enfin ils sont bien stationnés), en faveur du départ de ceux-ci dès la fin du marché pour permettre le nettoyage par les agents de la propreté. L'allée centrale accueille encore trop de vendeurs à la sauvette, des herbes majoritairement, pourtant surveillée par les agents de la DPSP. La nuit, les livraisons semblaient avoir cessé mais un adhérent a pu constater une livraison vers 3h du matin il y a peu. Les mauvaises habitudes de certains commerçants du marché reprennent vite ! Le dimanche, nous constatons un peu moins de véhicules stationnés sous le viaduc. On ne peut toutefois pas y voir l'effet de la réparation récente des fameuses barrières car elle ne servent à rien, elles restent ouvertes et les cadenas ont déjà disparu ! (voir notre article du 14 avril). En désespoir de cause, nous avons demandé à J. Rigon d'intervenir auprès de la mairie du 18e  pour voir avec le gestionnaire du marché quelle solution pourrait apporter une amélioration.

    Du côté des ventes à la sauvette les jours de marché, elles ont encore lieu parfois dans l'enceinte du métro et aux abords mais le nombre de vendeurs a tendance à diminuer et ils s'installent plus tardivement ou ailleurs comme sur le pont Saint-Ange, au-dessus du faisceau de la gare du Nord.

    Sur le boulevard Barbès, on reconnait une amélioration, moins d'obstruction devant les porches, plus de respect de la part des occupants de l'espace public et davantage de contrôles. Les ventes sauvettes reprennent plutôt en fin de journée et le week-end. A noter que la meilleure circulation piétonne est dûe aussi à la réfection des pieds d'arbres par la mairie.

    Du côté de la rue A.Paré, une surveillance est désormais établie au moment de la fermeture de la SCMR.

     Nous avons attiré l'attention du commissaire sur la période du Ramadan (fin mai) qui traditionnellement occasionne une occupation très importante des trottoirs du boulevard de la Chapelle côté 18e. Pendant cette période, elle est quotidienne et oblige souvent à marcher sur la chaussée. On est bien dans le cadre de la réappropriation de l'espace public en faveur des riverains prônée par la Ville.

    Le secteur Chapelle

    La situation est encore tendue avec des comportements agressifs entre des hommes de communautés différentes et envers des femmes. Malgré les efforts des forces de police, les riverains ne ressentent pas d'amélioration d'autant que s'ajoutent aux ventes sauvette autour du métro et sur la place de La Chapelle, de nombreux vols à la tire et la présence de migrants installés essentiellement rue Pajol, occupation qui génère aussi des conflits. Le commissaire précise sur ce dernier point que des prises en charge pour des hébergements sont effectuées vers 22h avec l'appui d'un équipage. Mais il s'agit d'hébergement précaire, on l'aura compris. Le contact avec les commerçants de la rue Marx Dormoy qui rencontrent des problèmes se poursuit.

    Prochaine étape, les marches exploratoires avec Jacques Rigon qui n'avaient pas pu avoir lieu il y a 15 jours.

    Information de dernière minute : depuis cette réunion, une 1ére opération "coup de poing" a été menée mardi soir de la semaine dernière vers 20h00. Bouclage complet de la place et contrôle de toutes les personnes attroupées et des commerces environnants. 4 arrestations pour recel de vol, saisie de nombreux objets destinés à la revente (montres, ordinateur, paquets de cigarettes, chaussures de sport, bijoux fantaisie... ) et établissement de deux procédures pour travail dissimulé visant le restaurant "Le Bonois" au 1, rue Caplat et le "Chicken hut" au 5, rue Caplat.  

  • Barrières du marché: on prend les mêmes et on recommence!

    Il y a plusieurs mois de cela, les barrières qui permettent de fermer l'espace sous le viaduc à l'emplacement du marché Barbès étaient une nouvelle fois cassées face à la sortie du métro. Nous demandons depuis de très nombreuses années qu'un système adapté (donc non dégradable) soit installé de part et d'autre du marché. Au fil des années et des dégradations successives, des automobilistes ont donc pris l'habitude de se garer sous le viaduc le dimanche essentiellement. Des verbalisations avaient pourtant lieu le dimanche dans les années 2000 mais ce temps là est bien loin. Nos demandes réitérées à chaque comité de pilotage Barbès (Copil) à l'Hôtel de ville restaient lettres mortes. Au fil du temps, il n'y a plus eu de verbalisations. Pourquoi se gêner dans ce cas ?

    Quelques semaines après avoir signalé que les barrières étaient complètement démontées et gênaient l'accès à la station de métro, nous apprenions lors du dernier Copil Barbès le 7 février qu'elles allaient être changées. Nous avons immédiatement prévenu qu'il était inutile d'engager des frais pour une remise en état à l'identique. Trop tard !

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    Installation des nouvelles barrières mardi 11 avril.

    Alors, nous allons observer et voir combien de jours les cadenas et chaines résisteront. On vous tient au courant.

    Quant au carrefour de Tombouctou à l'opposé, à quoi bon commenter...

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  • L'opération Barbès Respire se poursuit

    Nous en sommes déjà à la 3e réunion avec le chef de district, Jacques Rigon, et les associations du quartier Barbès-Chapelle, réunion qui a commencé comme à chaque fois par un bilan chiffré des actions menées. (voir notre précédent article du 14 mars). 

    Quelques chiffres

    • Eviction de vendeurs à la sauvette : un peu plus de 16000

    • Procès verbaux simplifiés de saisie - destruction : 972 pour 10 tonnes de marchandises

    • Total des arrestations : 764 dont 46 concernant la vente illicite de cigarettes

    • PV pour stationnement illicite et infraction à la circulation: 3100

    • Enlèvements de voitures ou camions: 85 (essentiellement les jours de marché). Pour ce faire, des grues sont utilisées.

    A noter que des procès verbaux ont enfin été dressés le dimanche 19 mars pour des véhicules en stationnement sous le viaduc du métro, ce que nous demandons depuis des années!

    Enfin, un réseau de ventes de cigarettes a pu être démantelé avec une saisie de 356 paquets et 12000€ en numéraire. Une belle opération dont se félicite la préfecture et suivie d'arrestations et de mises en détention.

    Rappelons que ces chiffres se cumulent depuis le 23 janvier (pour comparer avec les chiffres précédents, voir notre article du 14 mars ).

    On ne peut donc pas dire qu'il ne se passe rien à Barbès et à La Chapelle. Nous croisons souvent des équipages à pied ou en vélo dans tout le secteur concerné. Des opérations ont lieu régulièrement. Pour autant, les retours de nos adhérents et des lecteurs du blog sont encore mitigés. Mais on part de tellement loin...

    Des ajustements en cours

    Pour éviter l'installation des sauvettes les jours de marché en fin de matinée, une brigade est désormais présente à 13h au lieu des 14h30  pour prendre le relai de l'équipe du matin. Lors d'une réunion récente à la préfecture, il a été demandé à la RATP de veiller à ce que des vendeurs ne s'installent pas à l'intérieur de la station. La suppression des peignes et le changement des grilles qui entourent la station ont bien été confirmés pour avril.

    Vous avez peut-être remarqué la disparition des croix de Saint-André entre le kiosque à journaux et la chaussée côté 18e. Il s'agit là de ne plus permettre aux vendeurs de toute sorte de les utiliser comme sièges devant la sortie à peignes. On réfléchit aussi au mobilier urbain. D'autres lieux pourraient subir le même sort notamment à La Chapelle.

    Placette Charbonnière, là aussi, il s'agit de déranger les trafics et notamment le marché aux voleurs quotidien de la fin d'après-midi. Une brigade est généralement sur place (sauf urgence) tous les jours pour occuper l'espace.

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    Continuons notre balade vers l'est avec le pont "aux pigeons" juste au-dessus du square Jessaint. C'est parfois une zone de repli pour les sauvettes et une réflexion est donc en cours à la mairie du 18e pour une occupation de cet espace très dégradé. Puis place de la Chapelle et haut de la rue Marx Dormoy, une brigade, comme pour la placette Charbonnière, est désormais présente entre 18h et 20h30. Là aussi, il s'agit d'assurer une présence, de circuler aux abords de la place et d'aller à la rencontre des commerçants. "On veut faire respirer les habitants " a martelé Jacques Rigon.

    La forte occupation par des groupes d'hommes du square Louise de Marillac a abouti à sa fermeture, une fois de plus. Les enfants du quartier ne sont pas gâtés en ce moment avec le square Jessaint qui n'a pas encore réouvert ses portes. Encore un peu plus loin, des habitants se plaignent d'une nouvelle occupation de migrants rue Pajol. On peut légitimement se poser la question de leur non prise en charge dans le dispositif de la porte de la Chapelle.

    Nous avons aussi évoqué l'état des lieux autour de la salle de consommation pour usagers de drogue et une situation qui semble s'être dégradée d'après des riverains. Ce n'est pas notable d'après notre interlocuteur. Nous vous en dirons un peu plus dans notre article à venir sur la réunion du Comité de voisinage qui s'est tenue le 21 mars.

    Notre prochain rendez-vous prendra probablement la forme d'une marche exploratoire, une bonne idée.

     

  • Où en est-on de l'opération "Barbès Respire" ?

    Respire-t-on mieux à Barbès ou plutôt a-t-on retrouvé un espace public plus aéré depuis le début de l'opération commencée le 23 janvier ? (voir notre article du 1er mars)

    Précisons que bien qu'intitulé "Barbès Respire", le périmètre actuellement concerné par les différentes interventions de la police et de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) est très large puisqu'il reprend la zone de la zone de sécurité prioritaire (ZSP) jusqu'à Château-rouge et à l'Est vers la place de la Chapelle.

    Nous avons donc retrouvé le commissaire Jacques Rigon, chef de district, dans le commissariat du 20e avec l'association SOS Chapelle et une représentante du collectif d'habitants du boulevard Barbès.

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    Quelques données chiffrées

     Les chiffres qui nous ont été donnés représentent le cumul depuis le 23 janvier.

     • Eviction de vendeurs à la sauvette : 11 600

     • Procès verbaux simplifiés de saisie - destruction : 690 soit 7,4 tonnes de marchandise en tout genre!

     • Total des arrestations : 650 dont 29 pour vente illégale de cigarettes

     • Prostitution (pénalisation des clients): 94 procédures pour achat d'actes sexuels

     • PV pour stationnement illicite sur le bd de La Chapelle:  2 462 (cela faisait sans doute bien longtemps qu'on n'en n'avait pas autant distribués)

      • enlèvements de voitures ou camions: 78 (on constate l'impact positif de ces enlèvements les jours de    marché)

    On maintient le rythme d'une dizaine d'opérations par semaine tous sujets confondus (cigarette, stationnement, occupation espace public, contrôle de commerces, etc...)

    Justement pour les commerces, les contrôles continuent que ce soit au niveau du respect du règlement sanitaire pour les restaurants ou pour travail dissimulé. Un de ces contrôles dans un lieu de restauration a été suivi immédiatement par une fermeture administrative avec injonction de réaliser des travaux. Pour d'autres, on a demandé des fermetures de 30 jours.

    Echanges avec le commissaire

    Nous sommes revenus tout d'abord sur le problème des très jeunes mineurs isolés étrangers qui errent dans le quartier. Nous avons appris l'ouverture d'un nouveau centre dans le 15e (une nécessité). Pour information, il existe déjà deux autres centres dont un dans le 11e géré par la Croix Rouge. Puis, nous avons évoqué les uns et les autres nos observations de terrain. Nous avons parfaitement conscience de l'ampleur du dispositif et des moyens qu'il nécessite. Cependant, le ressenti des habitants n'est pas forcément positif. Il faut dire qu'on part de loin et que du temps sera nécessaire pour une amélioration visible et durable.

    Des progrès sont espérés les jours de marché particulièrement à l'entrée du métro rue Guy Patin ainsi que sur la placette Charbonnière quotidiennement. Pour le secteur Chapelle et rue Pajol, même souci d'occupation d'espace public avec notamment des personnes alcoolisées, ce qui génère des tensions voire des bagarres. Quant au boulevard Barbès, les habitants ne sont pas très optimistes, les tensions entre vendeurs divers ont repris de plus belle.

    Nous sommes tous tombés d'accord pour reconnaitre l'efficacité des interventions de policiers en îlotage. Rien de tel que d'être visible sur l'espace public plutôt que de passer dans un véhicule. Prochaine rencontre d'ici la fin du mois de mars. Affaire à suivre.

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