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Le préfet de police face aux associations et habitants du 18e

La salle des mariages de la mairie du 18e était comble le 18 décembre dernier suite à l'invitation du préfet de police de Paris Michel Duelpech qui souhaitait faire un point sur la sécurité dans l'arrondissement. Eric Lejoindre était entouré de la commissaire du 18e Valérie Goetz, du chef de district Jacques Rigon, du directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne Jacques Meric, de Serge Quilichini de la direction territoriale de sécurité de proximité de Paris, du directeur adjoint du cabinet du préfet Serge Boulanger et de Yann Drouet, chef de cabinet. Coralie Lever-Matraja quant à elle représentait la DPSP.

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L'intervention du préfet de police de Paris : écouter, concevoir, agir!

Une telle réunion n'avait pas eu lieu depuis plusieurs années quand il s'agissait alors de présenter des bilans de la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP). Et cette fois, il n'était pas question de parler seulement bilan mais bien d'écouter habitants et associations. M. Duelpech l'a dit en préambule : il a bien pris au sérieux les signaux envoyés sur les problèmes et difficultés rencontrés depuis des mois à la lecture des nombreux signalements, courriers, mails et pétitions reçus. Il a évoqué quelques données chiffrées comme une augmentation de 4% des atteintes aux biens et à l'intégrité physique des personnes et une baisse des vols à la tire de 22% (sans doute pas dans le 18e...). Nous ne reprendrons pas les chiffres concernant les ventes sauvette, nous en parlions déjà dans notre article du 22 novembre. A propos des mineurs étrangers isolés, il a fait allusion à la réunion du 6 décembre salle Saint-Bruno (voir notre article du 14 décembre). Il n'a pas fait l'impasse sur les problèmes générés par le phénomène migratoire et a repris les propos du gouvernement : humanité et droit à l'asile mais également fermeté avec l'application de la règle de droit et notamment la procédure Dublin. Il souhaite que France terre d'asile organise mieux l'accueil des demandeurs d'asile au 127, bd de la Villette pour éviter les files d'attente qui se constituent quotidiennement la nuit, peut-être avec des prises de rdv. (voir notre article du 29 septembre).

Deux heures d'échange avec la salle

De nombreuses personnes ont pu prendre la parole et nous ne ferons pas ici un compte rendu intégral qui serait fastidieux. Le manque de réactivité des forces de police suite à un appel au 17 a été déploré. Ont été signalés des problèmes de nuisances sonores liées à des regroupements très bruyants le soir rue Marcadet, des commerces en infraction sur la législation en matière de ventes d'alcool, une recrudescence du phénomène de prostitution (principalement nigériane). Mais aussi, les difficultés croissantes que rencontrent les riverains de la porte de la Chapelle et du secteur Pajol en lien principalement avec la forte présence de migrants non pris en charge, sans oublier les ventes à la sauvette. On l'aura compris dans le 18e, les actions à mener sont colossales. Action Barbès a insisté sur la problématique de la placette Polonceau avec son trafic de stupéfiants quotidien et le risque de voir fermer les quelques commerces nouveaux du quartier. Sur ce dernier point, il faut souligner que c'est un constat général dans les secteurs les plus touchés comme les rues Pajol et le secteur Marx-Dormoy. Les élus du 18e et la mairie de Paris doivent impérativement se préoccuper de ces commerces qui amènent une diversité et qui risquent de fermer.

Quelles réponses et quelles pistes?

M. Duelpech a tout d'abord rappelé les moyens mis en place avec l'adaptation de la ZSP, désormais étendue sur le nord du 10e (Lariboisière. Gare du Nord) pour favoriser une meilleure coordination des services. De même, la police de sécurité quotidienne devrait permettre une meilleure efficience. "Des relations de confiance entre population et police doivent être rétablies" a t-il martelé. Il a annoncé que dans le cadre des 10 000 postes prévus sur la durée du quinquennat, le 18e aura les effectifs nécessaires. Il est partisan de muscler les contrôles pour les commerçants récalcitrants.

Pour répondre à l'interpellation par un habitant sur les violences policières envers des migrants, le préfet ne s'est pas dérobé. Il a demandé qu'on lui envoie photos et vidéos. "Durant deux années, j'ai présidé des conseils de discipline et j'ai infligé des sanctions et effectué des révocations; si vous avez des preuves,  je serai ferme ". J. Rigon, chef de district que nous rencontrons régulièrement dans le cadre du dispositif Barbès-Chapelle-Lariboisière" (dernière réunion de l'année le 20 décembre), a précisé qu'il s'agissait de changer de méthode en remplaçant une juxtaposition de dispositifs (ZSP, GLTD, BST...) par une coordination des moyens pour un bassin de délinquance bien défini et aussi "mieux écouter, mieux adapter, revoir nos méthodes".

Nous avons appris que 550 policiers couvrent l'arrondissement. 30 sont arrivés en novembre ce qui a permis de créer la brigade de lutte contre les sauvettes (plutôt efficace à Château rouge de l'avis d'habitants) et 12 arriveront en janvier. La préfecture semble avoir pris la mesure des problèmes et entendu la forte exaspération de nombreux habitants. Nous suivrons les actions et les avancées avec intérêt.  

Commentaires

  • Foutaise, inaproprié, incompétence...il suffit de regarder autour du métro Barbès...même pas capable de refouler les biffins hors du métro les mercredis et samedis...c'est pour dire que rien ne changera

  • J'étais présente à cette réunion et j'ai bien compris que le nouveau Préfet s'engageait auprès de la population pour apporter des réponses adaptées aux situations signalées.
    Je signale : Madame DA CUNHA, gardienne des immeubles du 10/12 avenue Rachel, et les locataires des immeubles sont de plus en plus perturbés par la présence récurrente de la prostitution dans les deux cours d'immeubles la nuit. Elle ne sait plus quoi faire. Elle appelle le commissariat de police de la Goutte d'Or, bien que ce commissariat soit hors secteur, c'est le N° de tél qu'on lui a donné pour demander l'intervention de la police.
    Selon ses dires, ils ne se déplacent pas. Que faire ?
    Contacter Monsieur Serge Quilichini à la Direction Territoriale de Sécurité de Proximité de Paris ?
    Quelles sont les nouvelles missions de cette Direction ?
    Dans le souci de venir en aide à la gardienne des immeubles, merci de me tenir informée sur les actions qui peuvent être menées.

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