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Retour sur le dernier CQ Lariboisière Saint-Vincent de Paul

Une quarantaine de personnes ont assisté et participé au conseil de quartier du 19 septembre consacré aux errances. Etaient invités, Lofti Ouanezar du cabinet de Dominique Versini adjointe chargée de la précarité et de l'exclusion, Pierre Henry directeur général de France Terre d'Asile et Marie-Laurence Sassine de l'association Aurore.

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Il faut rappeler en préambule que chaque type d'errance nécessite un type d'hébergement spécifique et la prise en charge des personnes vivant dans la rue est effectuée par l'état, la ville et de nombreuses associations. On en a relevé une vingtaine dans le 10e. On estime à environ 3 000 le nombre de personnes en errance dans la capitale. A savoir également, la ville a édité un guide "Solidarité" que vous pouvez télécharger.

Les 3 actions de la ville

L. Ouanezar a tenu à rappeler en introduction de son propos que  la prise en charge des publics à la rue relève d'une compétence de l'état. Il a ajouté que la ville  de Paris a décrété la grande exclusion grande cause de la mandature. Elle mène trois formes d'actions.

• entretenir un dialogue quotidien avec les représentants de Etat

• mener des actions directes via le centre social (maraudes, accueil de jour et de nuit)

• soutien aux associations

2000 places d'hébergement sont mises à disposition de l'Etat dans des bâtiments qui sont inoccupés et en attente d'un réaménagement. Ainsi la caserne Château-Landon a permis la distribution de repas et 200 places ont vu le jour rue Léon-Jouhaux.

Le rôle de France Terre d'asile

L'association née il y a une quarantaine d'années et qui compte quelque 900 salariés est dirigée par Pierre Henry, invité par le conseil de quartier. Elle vise à aider toutes les personnes en situation de migrations de droit. Le 10e est un arrondissement fortement concerné; il héberge d'ailleurs une plate forme d'accueil pour demandeurs d'asile au 127, bd de la Villette qui doit permettre une domiciliation postale et un accès à la préfecture. Mais on sait que ce centre est loin d'être suffisant, il suffit de passer devant pour s'en rendre compte. L'association organise également des maraudes afin de repérer les situations de précarité. Il s'agit aussi d'intégrer ceux qui ont obtenu un accès au droit. Avec Emmaüs, France Terre d'asile cogère le Kiosque lieu d'orientation et d'accompagnement des personnes en situation d'exil notamment. Au passage, Pierre Henry a précisé que le dispositif de réacheminement des personnes placées sous le règlement de Dublin (à savoir entrée dans l'Union Européenne via un autre pays) ne fonctionne pas.

Association Aurore : quelles actions dans le 10e ?

Il s'agit du dispositif Itinérances qui permet un accueil de jour pour les 18-30 ans qui leur permet de se poser, de prendre une douche, de laver leur linge, d'avoir une collation et de rencontrer un travailleur social (11 244 passages en 2016). Le local est situé au 61, bd de Magenta. Mais les acteurs sociaux vont également à la rencontre des plus jeunes.

Nous ne citerons pas toutes les interventions de ce conseil de quartier mais nous évoquerons un dernier point qui concerne aussi le 18e, celui des mineurs isolés marocains qui vont du square Bashung aux autolib' de la rue Guy Patin depuis des mois et dont nous parlons régulièrement. Alexandra Cordebard, élue référente du CQ a expliqué la difficulté de prise en charge de ces adolescents pas toujours volontaires. Elle a insisté sur cette situation nouvelle pour laquelle "on ne sait pas faire aujourd'hui". On peut lui reconnaitre cette franchise.

Enfin, pour expliquer le rôle et les projets de l'Etat, c'est la députée Elise Fajgeles qui s'est exprimée. 200 M d'€ sont prévus pour des places d'hébergement, 5 000 places devraient voir le jour dans l'année à venir et pour compléter 50 000 places dans le logement intermédiaire.

Il faudra donc suivre avec attention ces actions tout comme la loi en préparation qui devrait permettre de réduire le temps d'attente du statut de réfugié. Nous ne manquerons pas de le faire.

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