Au printemps dernier, exaspérés par la très mauvaise tenue du marché alimentaire de Barbès, nous avions enquêté, publié des articles sur le blog et lancé une opération de communication destinée aux élus. Il fallait secouer le cocotier ! (voir nos articles du 22 février, 25 février, 4 mars, et 9 juin.)
Nous avions alors obtenu une réunion avec Olivia Poslki élue chargée notamment du commerce à l'Hôtel de ville, ce qui nous avait permis d'exposer la situation de vive voix en présence de la commissaire du 18e et des délégataires du marché. On avait alors senti une réelle volonté de faire évoluer la situation. Lors du comité de pilotage Barbès le 2 juin, nous apprenions que des contrôles avaient été effectués, avertissements, verbalisations, évictions avaient suivi.
Si vous fréquentez ce marché, vous l'aurez sans doute remarqué, on y circule mieux. Des bâches sont installées derrière les stands (ce qui est obligatoire), il n'y a plus de vente à l'arrière (ce qui est interdit) et on peut utiliser cet espace également si l'on veut éviter l'allée centrale.
Le trottoir le long de l'hôpital n'est pas encore totalement libéré des camionnettes des commerçants mais reconnaissons qu'il y a désormais peu de récalcitrants.
Nous ne pouvons que nous féliciter de ces améliorations du marché lui-même. Quant à l'environnement et aux ventes sauvette, c'est un sujet plus complexe que nous n'aborderons pas dans cet article. Mais il faudra bien que Ville et Préfecture s'attellent au problème autrement qu'en un jeu perpétuel du chat et de la souris. Évidemment rien n'est simple.
Nous continuons à porter notre idée d'espace convivial au sein du marché, à réclamer un marché plus réduit pour qu'il devienne plus agréable.
Un exemple d'espace convivial sur les berges de la Seine piétonnisées.
Le déplacement du marché prévu à partir du printemps 2017 et pour une durée d'un an suite aux travaux que la RATP va effectuer sur le viaduc de la ligne 2 sera l'occasion de remettre à plat l'organisation du marché. On l'espère!
Commentaires
Effectivement de gros progrès. Gageons que ça dure. A suivre le naturel ayant tendance à revenir au galop.
De retour de vacances, je suis allée au marché de Barbès ce mercredi 28 septembre, un peu avant 10.00. Circulation fluide à cette heure, arrière des stands effectivement entièrement dégagé, pas de camionnettes garées sur le trottoir côté Lariboisière, mais surtout, aucun vendeur à la sauvette dans l'allée centrale.
Bonheur total, ou presque, donc.
Mais à peine 15 minutes après, tous ces vendeurs illicites de persil et autres denrées avaient installé leurs cageots, déboulant comme des moineaux, pratiquement tous en même temps, gênant, voire obstruant, une fois de plus toute la circulation piétonne sur l'allée centrale.
Le marchand de persil chez qui je vais fidèlement depuis de nombreuses années me dit bien bûr qu'il en a ras le bol de tous ces vendeurs-concurrents alors que lui paye 1000 €/an de location à la Mairie de Paris pour tenir son petit stand.
Cet été, j'avais été surprise de voir 2 jeunes policiers garer leurs vélos sur le trottoir Lariboisière et pénétrer sur le marché du côté Patin pour acheter des fruits à un marchand (en règle). Ce faisant, ils étaient passé à côté de marchands à la sauvette qui n'avaient pas bronché d'un poil en apercevant leurs uniformes, ni donné l'alerte et plié bagage.
Du coup, une fois leurs emplettes faites, j'ai demandé à ces 2 policiers pourquoi ils ne verbalisaient pas.
Quelque peu étonnés que je les aborde ainsi, ils m'ont simplement répondu "Madame, nous ne faisons pas le service d'ordre sur les marchés, c'est un service spécial de la Mairie qui s'en occupe".
J'ai compris alors pourquoi les "sauvettes" étaient si indifférents à la présence de ces 2 policiers juste à côté d'eux.
Comme quoi l'uniforme ne fait pas le moine et les "sauvettes" ont encore de beaux jours devant eux à notre marché de Barbès.....
Marie-José Le Breton
C'est vrai, c'est complexe. Mais le bon fonctionnement des marchés parisiens et surtout le respect du règlement est l'affaire de la Direction de la prévention et de la protection (DPP) qui se transforme en DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) dite aussi brigade de lutte contre les incivilités. Une création votée en conseil de Paris en juin de cette année.
Ce sont eux qui ont pour mission de limiter autant que faire se peut le nombre des vendeurs à la sauvette. Ceux qui sont dans le marché. Pas les policiers nationaux. A chacun sa tâche... Les autres marchés illégaux, là, c'est l'affaire des policiers, quand on leur en donne la mission. Ils font respecter la loi, qui dit qu'on n'a pas le droit de vendre des marchandises dans l'espace public sans autorisation. (Sauf 1er mai, le muguet par dérogation)
En gros, c'est ça.... Néanmoins les agents de l'ex-DPP sont régulièrement présents, et circulent d'un bout à l'autre du marché, mettent des PV mais ne courent pas en effet après les vendeurs d'herbes quand ceux-ci s'égayent dans la nature à la vue de leur uniforme !
Bonjour
si vous allez vers le métro Barbès, les vendeurs à la sauvette pullulent, même dans le métro. Il est très difficile voire impraticable de prendre le métro jusqu'à 15h tant l'endroit est encombré. Je n'ai vu aucun policier, ni garde municipal. C'est le stress surtout quand on est avec des enfants !
Pourtant les forces policières sont dissuasives du côté du métro la chapelle où un deuxième marché illégal s'installe tous les jours à partir de 12h... quand les policiers sont là, les vendeurs ne s'installent pas ! Et franchement c'est plus que nécessaire pour la bonne vie du quartier...
Ça s'améliore ? On rigole ! Côté métro Barbès c'est la zone ! Les vendeurs à la sauvette pullulent ! Quand ils sont chassés , ils s'installent ailleurs. Ils reviennent dans notre rue Guy Patin ! Je leur ai dit de partir ou j'appellerai la police, j'ai eu le droit à des insultes et menaces du genre "sale race, Appeles la police, on va venir s'occuper de toi après..." Nous en avons plus que marre... Belles paroles de la mairie mais aucun acte pour enrayer le phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur... Ou sont les moyens promis ? Que du vent ! Pitoyable administration ! Les riverains feront un jour justice eux mêmes !
Je suis d'accord avec vous sur les belles paroles de la mairie ! Du côté de la Chapelle des espaces "civic lab "ont été installés mi-septembre, inaugurés par Monsieur le Maire alors qu'à 50 m les vendeurs à la sauvette, les dealers et autres délinquants continuaient leurs affaires... Je suis effarée et franchement pas rassurée quand je rentre face à cet attroupement ! Et surtout je ne comprends pas que la mairie perde son temps et notre argent dans ce genre d'initiatives qui ne mènent à rien.
Je rejoins les commentaires précédents sur les vendeurs à la sauvette, en effet chaque mercredi et chaque jeudi le boulevard de La Chapelle le long du Louxor et le haut du boulevard Magenta sont jonchés de vêtements et de sacs plastique laissés sur place quand ce ne sont pas des poussettes en morceaux ou des valises déchiquetées et bien sûr tous les restes de repas pris sur le pouce ! Chaque semaine est pire que la précédente. Il y a 3 semaines ils se sont installés devant l'entrée du Louxor qui a dû appeler la police, c'était un mercredi jour des enfants ! Qui a envie d'emmener ses enfants à la séance de 14h00 dans cette crasse ambiante. Nous avons la sensation d'être au milieu d'une décharge à l'air libre. Où sont les forces de l'ordre ces jours de marché et que fait la Mairie du 10eme et la Mairie de Paris propriétaire du Louxor ?
Une erreur de frappe : chaque mercredi et chaque samedi !