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Rechercher : sacs RATP sur les trottoirs

  • Rue Affre dans la Goutte d'Or : on en parle...

    On en parlera ce soir dans la salle Saint Bruno (9 rue saint-Bruno) à partir de 19 heures. 

    De quoi s'agit-il ? De planter des arbres, mais pas seulement.

    De revoir des aspects délaissés dans les petites rues de nos quartiers, quand elles n'ont pas encore eu leur lifting... Comme la rénovation des trottoirs, le stationnement qui souvent ne comprend pas d'aires de livraison, quand elles sont nécessaires, ou rien pour les deux roues. La rue n'est pas très longue, mais le réaménagement ne concernera cette fois que le tronçon situé entre la rue Cavé et la rue Saint-Matthieu.

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  • Publicité : du mobilier bien encombrant

    Alors qu'à chaque réunion concernant l'aménagement de l'espace public, les habitants réclament unanimement un désencombrement des circulation piétonnes, le déploiement du nouveau mobilier urbain publicitaire à Paris fait grincer des dents. Et pour cause, de nombreux habitants se désolent de voir l'espace public allègrement encombré et que la circulation piétonne soit encore plus gênée par ces implantations. Et ne parlons pas de l'omniprésence de la publicité dans notre ville !

    En premier lieu, ce sont les "sucettes publicitaires" qui concentrent le plus de griefs des habitants, mais elles ne sont pas les seules. D'un aspect encore plus massif que l'ancien modèle, ces sucettes jonchent nos trottoirs, barrant le chemin des piétons. Et lorsque le trottoir qui les accueille est relativement étroit et très fréquenté, c'est un véritable désagrément pour tous, pas seulement pour les déplacements, mais également sur le plan de la sécurité, la gêne pour la visibilité aux abords des passages piétons peut rendre la traversée très dangereuse à certains endroits.

    On ne saurait accepter ce déploiement publicitaire massif et presque anachronique en ces temps de prise de conscience écologique. Il faudrait réduire ce genre de mobiliers encombrants, mais a minima il faudrait réfléchir, avec les habitants, les associations de riverains et d'usagers de vélo, à des choix d'emplacement plus judicieux que ce que l'on constate dans nos quartiers, comme nous pouvons le voir ci-dessous avec quelques exemples parlants.

     

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    À l'angle du boulevard de Magenta et de la rue de La Fayette, le panneau publicitaire encombre plus de la moitié du trottoir.

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    Goulot d'étranglement à l'angle des rues La Fayette et de Saint-Quentin

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    Rue Marx Dormoy, là encore un trottoir réduit de plus de moitié par une sucette publicitaire

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    Devant la gare du Nord, pas de désencombrement en vue...

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    place de Roubaix, les cyclistes doivent raser une colonne et une sucette qui leur masquent dangereusement la vue

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    Boulevard de Magenta, comment peut-on autoriser l'implantation d'un mât publicitaire au milieu du débouché d'un passage piéton ?!

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    Boulevard de la Chapelle (face au débouché de la rue d'Aubervilliers), avec le positionnement de la colonne très près du pilier du viaduc, c'est un "recoin à pipi" et/ou un lieu de dépôt sauvage d'encombrants qui s'annonce ici

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    À tous ces mobiliers publicitaires, il faut ajouter les autres encombrements qui gênent aussi à la circulation piétonne (ici boulevard de Magenta)

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    Rue Stephenson, c'est un poteau "sans tête" qui depuis des années est planté là, nul ne sait encore pourquoi

  • Pourquoi pas quelques arbres rue Marcadet ?

    On ne va pas vous annoncer cette bonne nouvelle par un " La forêt avance ! " Ce serait excessif. Toutefois quelques arbres de plus dans ce quartier très fréquenté, très dense, c'est franchement une bonne nouvelle. 

    Situons le tronçon touché par cette "végétalisation" de l'espace public : celui limité par le boulevard Barbès et la rue des Poissonniers. 

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    La rue Marcadet vue ici depuis le boulevard Barbès.

     

    Une réunion s'est tenue récemment pour présenter le projet envisagé et mis sur plan par la section territoriale de voirie du 18e. La rue Marcadet est limitée a une seule voie de circulation mais  les trottoirs ne sont pas très larges. On y a  maintenu du stationnement de chaque côté. L'idée est de redonner un peu d'espace aux piétons en réduisant celui occupé par les voitures tout en conservant des stationnements, notamment sur le côté impair de la voie. De l'autre côté apparaitront des lincoln (des aires de stationnement inclus dans les trottoirs). On passe aussi à l'étape suivante en introduisant des plantations d'arbres. Une façon d'agrémenter le passage des cyclistes qui sont autorisés à prendre cette voie en contresens — comme dans toutes les voies où la vitesse est limitée à 30. 

    La proposition consiste à planter 6 arbres, sur le trottoir des numéros pairs, à savoir devant les immeubles des n° 40, 46, 48, 50bis 54 et 56. Le choix des emplacements n'est pas anodin puisqu'il doit impérativement tenir compte de la présence en sous-sol des concessions de la Ville, conduites d'eau, de gaz, des fournisseurs d'énergie, de téléphonie, etc... le gruyère habituel parisien ! Sans oublier le tout-à-l'égout...

    Nous avons pu obtenir les plans que voici : 

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  • Locaux commerciaux mal-en-point : une situation qui s’éternise

    Il y a quelques années, le haut de la rue de Rochechouart a accueilli des arbres, tout jeunes, au nombre de quatre, sur le côté des numéros impairs, après l’élargissement du trottoir. L’opération avait eu lieu en deux temps : la rue de Rochechouart avait déjà bénéficié d’un aménagement de chaussée, appelé requalification, jusqu’au niveau de la rue Thimonnier, face au magasin Carrefour. Il convenait de réaliser la partie non encore aménagée et de se conformer aux conseils des Architectes des Bâtiments de France (ABF) qui prônent un certain respect des perspectives, et surtout veillent à que rien ne nuise à la beauté des monuments historiques ou classés quand on s’en approche. C’est ce que l’on appelle les espaces protégés. Ici, a priori, rien de tel à l’horizon, sauf peut-être le Sacré-Coeur au débouché de la rue. 

    rue de rochechouart

    Ci-dessus la largeur initiale de la rue, avec deux côtés en stationnement et deux voies de circulation.

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    Ci-dessous une seule voie de circulation et des arbres sur des trottoirs élargis.Rochechouart 2012.jpg
    Les trottoirs de la rue furent donc élargis, dans la continuité du bas de la rue, en supprimant un côté de stationnement, en en créant de nouveaux en lincoln (espace inséré sur le trottoir pour une ou deux voitures), parfois, ou des aires de livraison. Puis les quatre arbres entre l’avenue Trudaine et le boulevard de Rochechouart furent plantés, avec une petite inauguration en présence de quelques élus armés de pelle. 

    Traversons la rue. Sur le trottoir des numéros pairs, deux boutiques n’en finissent pas de se détériorer depuis de longues années, accueillant des affichages sauvages, pour l’une d'elles. Elles encadrent le portail du n° 90, un immeuble de 4 étages construit en 1838, d’après une agence immobilière en ligne, et comprenant 59 lots. 


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    En mai 2008 (ci-dessus avec portail bleu azur) — et nous remercions les archives de Google street view qui gardent en stock les images des rues à travers les âges —, les rideaux de fer étaient déjà baissés et aucune activité ne semblait animer les locaux commerciaux. Chez Camille, un bar, fermé depuis bien longtemps, avait gardé un cachet des années d’après-guerre, qui se fait rare dans le Paris actuel, mais qui plaît, voir par exemple, Chez Juliette ou le Mansart. Son rideau est désormais tagué, et le local continue à se dégrader. Comme son pendant, de l’autre côté du portail. 
     

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    Ci-dessus en janvier 2017.  Et ci-dessous le bar Chez Camille, retrouvé sur le net, alors ouvert,
    mais ce cliché n’est pas daté.

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    On est pourtant là dans un immeuble acquis par la Ville de Paris au début des années 2010. Des travaux importants ont été faits en 2012 pour réhabiliter les logements. Alors pourquoi ces locaux sont-ils laissés à l’abandon total donnant une image peu engageante et dégradée du quartier ?
     

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    Le chantier de l'immeuble 90 rue de Rochechouart en mai 2012.
     
    Une vue aérienne de cet immeuble et de sa cour intérieure, très  étroite et profonde, bordée de logements; une particularité du quartier, qui existe aussi dans certains immeubles donnant sur le faubourg Poissonnière. 

    Capture d’écran 2017-02-16 à 12.02.03.jpg

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  • Station Château-Rouge : le point sur les travaux

    Une réunion publique relative aux travaux de rénovation de la station de métro Château-Rouge s'est tenue le jeudi 4 février 2016 à la Mairie du 18e, en présence de représentants de la RATP, d'élus de l'arrondissement accompagnés des services de la mairie (Direction de la Voirie et des Déplacements et Direction de l'Urbanisme) et de Mme Goetz, commissaire du 18e arrondissement.

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    Cette réunion a tout d'abord été l'occasion pour la représentante de la RATP, Mme Passeron, de faire un point d'avancement sur les travaux.

    Après un bref rappel sur les objectifs du projet (voir notre article du 29 novembre 2014), Mme Passeron a précisé que les travaux se déroulaient selon le calendrier prévu. Depuis juillet 2015, les deux premières phases de travaux ont ainsi permis de créer le génie civil de la future extension de la salle d'échange qui se situera sous le boulevard Barbès. Une nouvelle phase de travaux a démarré fin janvier 2016, avec pour conséquence l'importante extension de l'emprise de chantier située du côté pair du boulevard (autour de l'entrée du métro).

    La fermeture complète de la station est prévue le 20 mai 2016 pour la suite des travaux notamment à l'intérieur de la station proprement dite. Elle comprendra l’agrandissement de l’emprise de chantier pour y intégrer les trémies d’entrée et de sortie de la station et ne rouvrira qu'à l’achèvement des travaux de restructuration prévu en juillet 2017. Afin de permettre une bonne information, la RATP a prévu un dispositif de communication spécifique au moment de la fermeture.

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    Vous pouvez télécharger ici présentation complète de la RATP.

     

    Des échanges dans la salle à l’issue de cette présentation deux points sont à relever :

    - Absence d’escalier mécanique au niveau du nouvel accès place du Château-Rouge : en réponse à une interrogation sur ce point, Mme Passeron a précisé que l’installation d’un escalier mécanique, qui nécessite un volume plus important qu’un simple escalier afin d ‘intégrer la machinerie, ne s’est pas avéré possible à cause principalement de la présence d’une galerie souterraine d’eau potable. Les schémas présentés lors de la réunion ont permis de bien appréhender cette difficulté.

    -  Suppression du passage piéton entre la rue Poulet ouest et le boulevard Barbès, au droit de la sortie de l’escalier mécanique. Notre association a souligné la nécessité de rétablir au plus vite le passage piéton supprimé lors de l’extension de l’emprise de chantier fin janvier 2016. En effet, malgré sa suppression, les piétons continuent de traverser au même endroit lorsqu’ils sortent du métro, ce qui pose des problèmes de sécurité. Sur ce point, la mairie du 18e et la RATP ont convenu d’étudier la possibilité de réinstaller au plus vite un passage piéton dans cette zone.

    A l’issue de cette présentation, Félix Beppo, adjoint au maire en charge de l’espace public, de la voirie et des déplacements, a fait part des importantes difficultés rencontrées en raison des contraintes liées aux emprises de chantier mis en place en janvier 2016, notamment la réduction de l’espace public et les circulations liées au chantier... Devant cette situation compliquée, il a ainsi expliqué que la mairie du 18e avait décidé d’étudier différentes pistes visant à réduire ces difficultés mais qu’à ce stade rien n’était tranché. Pour mémoire, les pistes envisagées avaient été présentées au comité de suivi du 16 novembre 2015.

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    Quant à la fermeture anticipée de la station Château-Rouge, l'élu a précisé avoir sollicité le Syndicat des Transports d’Ile de France, seul habilité à décider une modification de la date de fermeture, sans réponse à ce jour. Il est à noter qu’au vu du calendrier, il est à présent très peu probable que la fermeture de la station soit anticipée.

    Pour l'éventuelle réouverture à la circulation « normale » de la rue Dejean, actuellement piétonne, la Direction de la Voirie et des Déplacements a ainsi présenté deux scénarios de modification de plan de circulation du quartier intégrant la réouverture à la circulation « normale » de la rue Dejean :

    - Plan de circulation non modifié, comprenant uniquement la suppression de la voie piétonne et le retour à la circulation normale de la rue Dejean 

    - Modification du plan de circulation avec accès, inversion du sens de la rue Dejean, accessible depuis le Boulevard Barbès

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    En anticipation de la décision ou non de rouvrir cette rue à une circulation normale, la mairie à retiré le 1er janvier 2016 les autorisations de contre-étalages de 13 commerces de la rue Dejean (avec maintien autorisation étalage) à titre conservatoire. Bien que cette décision ait fait l’objet de plusieurs réunions d’échange avec les commerçants concernés fin 2015, ces derniers ont vivement réagi en exprimant leur totale opposition. Le journal Le Parisien a ainsi relayé leur mécontentement dans un article du 27 janvier 2016.

    Nous n’avons malheureusement pas pu participer à l’ensemble de la réunion. D'après les informations obtenues dans le Parisien du 7 février 2016, il semblerait que le sujet des vendeurs à la sauvette dans et autour de la rue Dejean ait monopolisé les discussions. Il n’a ainsi pas été possible de conclure sur le sujet de la réouverture de cette rue à la circulation.

    Toutefois, devant la forte opposition des commerçants, il est peu probable que la réouverture de la rue  à la circulation normale soit décidée, d’autant plus que, contrairement à ce qui était envisagé, la rue ne servira pas à l’approvisionnement du chantier.

    Cliquez ici pour la présentation de la Mairie sur le plan de circulation.

     

  • Bilan d'un mandat au conseil de quartier Montmartre

    Le conseil de quartier Montmartre, tenu le 25 mars dernier, portait sur le thème des transports publics et des déplacements.

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    Ce conseil de quartier étant le dernier de l'équipe d'animation actuelle dont le mandat s'achevait le 31 mars, a été l'occasion en préambule de présenter un bilan de l'action du CQ ces deux dernières années.

    Il a ainsi été mis en avant les principales réalisations :

    - la présentation d'un vœu en conseil d'arrondissement pour demander une extension de la protection du commerce et de l'artisanat dans le cadre de la modification du PLU  (avec toutefois un bilan décevant cf notre article) ;

    - la distribution de livres dans les écoles du quartier; le soutien du projet "les ruches de Montmartre" ;

    - le portage de cinq projets dans le cadre du budget participatif ;

    - l'intervention artistique sur les potelets anti stationnement de la rue Piémontési.

    Il a été également présenté les difficultés rencontrées par le conseil de quartier, notamment des réponses insuffisantes de la Ville et des Services municipaux sur des sujets récurrents depuis plusieurs mandatures. Ce bilan relativement maigre et les difficultés rencontrées démontrent la nécessité de revoir le rôle et le fonctionnement des conseils de quartier dans le 18e arrondissement, dont le renouvellement des équipes d'animation de l'ensemble des quartiers est prévue le lundi 13 avril 2015.

    Transports

    Sur le sujet des transports publics, Mme Passeron de la RATP a confirmé l'information donnée dans le dernier  journal municipal : le renouvellement des  bus électriques du Montmartrobus est  prévu à partir de fin 2015, suite à la validation du STIF, autorité organisatrice des transports en commun en Ile de France. Onze nouveaux bus seront ainsi progressivement mis en service en remplacement des onze bus existants qui sont en fin de vie (la présentation complète ici) .

    Mme Passeron a ensuite apporté des informations sur les ascenseurs des stations Abbesses et Lamarck-Caulaincourt qui subissent des pannes fréquentes. Chacune de ces stations disposent de deux ascenseurs avec des cabines spécifiques de près de 100 personnes, renouvelées en 1998 et 1999, qui ne sont pas bien adaptées aux usages souhaités. La RATP envisage ainsi de remplacer ces deux "méga-ascenceurs" par quatre ascenseurs de capacité plus réduite courant 2016. Les travaux devraient durer sept mois pour chaque station, et en raison des contraintes du site, la RATP envisage de fermer les stations pendant ceux-ci.

    Aménagements de voirie

    La réunion a ensuite porté sur le bilan des aménagements ponctuels réalisés de 2011 à 2013 dans le quartier Clignancourt Ramey, avec un rappel par M. Monello, responsable des Services de la voirie du 18e arrondissement, de l'historique de ces projets, la présentation des plans des carrefours réaménagés et les résultats des comptages suite à la modification du plan de circulation (la présentation ici) . Les échanges maintenus avec les participants à la réunion du conseil de quartier ont permis de confirmer la position de notre association lors de la réunion dédiée à ce sujet tenue le 16/12/14 avec M. Beppo, élu en charge de l'espace public du 18e et M. Monello : bien que la situation se soit améliorée grâce à ces aménagements ponctuels, des dysfonctionnements majeurs perdurent (notamment un non respect du sens interdit) qu'il convient de résoudre dans le cadre d'un projet d'aménagement global du quartier Clignancourt- Ramey (lire notre article sur le sujet). Point positif : M. Beppo a confirmé que la mairie prévoyait un réaménagement de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani visant à un meilleur partage de l'espace public au bénéfice des piétons et des circulations douces. La phase de diagnostic étant à priori lancée, Action Barbès a souligné l'importance qu'une concertation la plus large possible soit menée dès à présent, en étudiant également les améliorations possibles pour résoudre les problèmes constatés sur les premiers aménagements. Il reste à espérer que la mairie du 18e mettra effectivement en place une vraie concertation permettant une bonne appropriation du projet par les riverains.

    La réunion s'est achevée par un bilan du dispositif Paris Respire dans le quartier Montmartre, qui a entraîné peu de réactions du public. Principale information donnée par M. Beppo : des réflexions sont menées pour faire évoluer le dispositif Paris Respire à Paris (extension de périmètre, création de nouveaux quartiers, extension le samedi, etc...) mais à ce jour rien n'est décidé.

     

  • Montmartre : de nouveaux bus depuis quelques semaines

    Notre association a un rapport particulier avec les autocars que nous voyons comme de gros engins envahissants et polluants qui stationnent n'importe où, sur les ponts, sur les aires de livraison et même dans les couloirs de bus sans vergogne. Oui, il manque des places de stationnement à Paris pour les cars de tourisme, mais avec la meilleure volonté, les responsables ne pourront jamais un nombre de stationnements licites dans Paris intra muros qui répondent aux besoins. Il faut donc faire autrement et promouvoir un autre transport pour les millions de touristes qui  souhaitent visiter Paris et être bien reçus. 

    Cet article veut saluer l'arrivée de nouveaux bus à Montmartre et c'est l'occasion de rappeler que jusqu'en 1985 les rues et les places de Montmartre subissaient la présence envahissante des autocars aussi. Leur interdiction sur la Butte les a repoussés un peu plus bas, en majorité sur le boulevard de Rochechouart, mais pas que... et surtout aucune solution adéquate et pérenne n'a été cherchée et adoptée. 

    La note positive nous vient de la lecture de la revue professionnelle en ligne Connexion qui annonçait fin novembre l'arrivée de nouveaux Montmartrobus, plus modernes, moins polluants, qui apportent un vrai confort aux habitants de la Butte, et devraient aussi contribuer au bonheur des touristes qui veulent bien utiliser leurs jambes... 

    Abbesses  © MC

    Un extrait de la revue professionnelle du 27 novembre 2015 :

    Les premiers bus électriques Oreos 4 X de PVI sont enfin arrivés à Montmartre. Depuis la mi-novembre 2015, ils ont commencé à rouler sur les pentes de la Butte pour assurer les services de la ligne spéciale du Montmartrobus qui relie la place Pigalle (métro lignes 2 et 12) à la Mairie du XVIIIe arrondissement (Place Jules Joffrin, métro ligne 12), selon un tracé complexe en forme de «grand huit» qui est destiné à desservir le plus finement possible les rues tortueuses et pentues de Montmartre. D’ici la fin de 2015, la totalité des 11 véhicules du nouveau parc du Montmartrobus commandés par la RATP sera en service et remplacera le parc actuel.
    PVI, aujourd’hui filiale du groupe Dassault et installée à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) avait déjà fourni les anciens Oreos 55 du Montmartrobus, et c’est ce même industriel qui propose aujourd’hui sa nouvelle gamme Gepebus Oreos 4 X. Ces midibus qui ont déjà été choisis par une vingtaine d’agglomérations pour leurs services de desserte fine de centre-ville, proposent 49 places (25 places assises, 23 places debout plus une place PMR).
    Ils affichent une autonomie de 120 km sans recharge intermédiaire ni échange des batteries (lithium-ion) et avec une vitesse maximale de 70 km/h en milieu urbain et périurbain. «Et des performances d’accélération supérieures à celles des véhicules conventionnels plus un système de récupération d’énergie à la décélération et au freinage», rappelle le constructeur.
     
     
    Nous avons interrogé Aline Weber, directrice de la communication au cabinet du maire du 18e pour connaitre la position des élus locaux dans l'évolution du parc montmartrois des bus. Nous notons l'évocation du réchauffement climatique comme incitation précieuse en faveur de ces changements, nous aimerions que ce puissant aiguillon agisse aussi pour une limitation drastique des autocars en circulation dans Paris intra muros. Nous avons suspendu l'envoi des photos de cars en stationnement illicite transmis par nos adhérents et lecteurs à la Préfecture de police et à l'Hôtel de Ville, mais suspendu seulement...
    La communication de la mairie du 18e à l'arrivée des nouveaux Montmartrobus : 

    "La maire de Paris et l’équipe municipale se sont engagées pour une sortie progressive du diesel. C’est dans cet objectif que la municipalité du 18e avec notamment Félix Beppo, adjoint en charge de la voirie et des déplacements, poursuit son action auprès de la RATP pour amplifier l’utilisation de véhicules électriques.

    Depuis la création du Montmartrobus, la municipalité travaille avec la RATP pour que l’ensemble de la ligne soit exploitée avec des véhicules électriques de gabarit réduit. Depuis le 15 novembre, c’est chose faite et ce sont de nouveaux bus électriques OREOS 4X qui circulent dans les rues de Montmartre.

    Il y a d’autres exemples dans le 18: les traverses 18/19 (Ney/Flandre) et 17/18 (Batignolles/Bichat) désenclavent nos quartiers et se multiplient dans la capitale. Prochainement, et cela sera une première dans le 18e pour des grands véhicules la ligne 341 sera équipée de bus électriques.

    Développer les mobilités électriques est l’un des axes soutenu par la municipalité du 18e pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique."

     

  • Achats de Noël: pourquoi pas chez les créateurs et artisans de la Goutte d'or?

    De nombreux créateurs, designers, artisans sont présents à la Goutte d'or. Nous en avons déjà parlé dans nos colonnes. A l'occasion des fêtes de fin d'année, allez donc à leur rencontre. Vous dénicherez sans doute des cadeaux originaux : bijoux, luminaires, petit mobilier, sacs en cuir, papeterie...

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    Pour voir le plan en grand format, cliquez sur l'image ci-dessus.

  • CDG Express, le retour ?

    En lisant dans la presse il y a quelques jours que le projet de CGD Express, cette liaison entre Paris et son aéroport Charles de Gaulle, remontait à la surface, nous avons contacté un de nos adhérents, Jean-Louis Pierrel, qui avait suivi le projet au sein du Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul. Il a bien voulu nous livrer son avis, pour le blog de l'association. Le voici.

    Parlons du projet de liaison directe entre Paris et l'aéroport Charles de Gaulle.
    En effet, un premier projet s'est fracassé du fait de la crise, ou plutôt du fait de ses tares initiales : trop coûteux, un montage soit disant 100% privé, une étude de marché beaucoup trop optimiste, etc.

    cdg%20express%20petit.jpgMais voila, le diagnostic initial reste valable, la desserte de CDG stérilise trop de taxis, les transports en commun actuels sont insatisfaisants, bref l'une des principales portes d'entrée internationale de Paris est menacée de saturation, sans oublier les dizaines de milliers de salariés du site...
    Et puis, la RATP récupère les rames à un étage du RER A, progressivement remplacées par des rames à deux étages.
    Et, en partie suite au premier projet, la prise de conscience de la saturation de la ligne B a permis l'élaboration d'un plan d'amélioration, avec notamment une réorganisation des trafics et des voies.
    Et voila donc le gouvernement qui sort de son chapeau un nouveau projet de liaison directe entre la Gare du nord et Roissy.

    Alors, comment se faire une opinion ?

    - Le calendrier est un peu osé, puisque on nous parle d'une décision avant... mai 2012.
    - Les délais techniques semblent surprenants, mais le dossier technique du premier projet a défriché le terrain, surtout après la consultation publique qui avait réussi à l'améliorer (le fameux tracé "virgule")
    - De nouveau, est évoqué un financement 100% privé...avec la SNCF et la RATP, mais sans le STP (Syndicat des Transports Parisiens)
    - La gare du nord est déjà bien saturée...
    Bref, un peu baclé, pas très sérieux,

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    Le passage de la porte de La Chapelle, proposé par l'APUR, atelier parisien d'urbanisme. En rouge, le tracé du CDG Express.


    Mais voila, la banlieue nord, les salariés, les précieux touristes (fortunés ou non), et les habitants des deux gares méritent de reprendre cette idée.
    Sur des bases un peu plus saines, rapidement mais sans préoccupation électorale trop évidente et surtout avec une véritable concertation.
    Le bon sens n'est pas l'exclusivité des "techniciens", ainsi d'autres options existent (branche du RER E par exemple) et des questions nécessitent des réponses.

    A nous tous de les poser, et d'apporter critiques et propositions !

    Qu'en pensez-vous ?

    Pour mémoire, le projet public-privé avait été chiffré par l'Etat et Vinci à quelque 640 millions d'euros avant son abandon (lu dans les Carnets du voyageur du Monde du 21 décembre 2011).

  • Abords de la Gare de l'Est : appel à témoins pour un accident mortel !

    Depuis plusieurs années, nous appelons de nos voeux la sécurisation et la re-qualification des abords inter-quartiers de la Gare de l'Est, qui s'avèrent dégradés : voir notre dernier article du 27 septembre 2014. Nous avions ainsi lancé une opération "cartes postales" aux élus du 10e, en septembre 2013, pour qu'ils puissent "donner une chance au quartier des abords de la Gare de l'Est".

    Un accident mortel survenu la semaine dernière (impliquant un bus RATP de la ligne 47 en terminus) met à nouveau en exergue ce déficit d'aménagements des abords inter-quartiers de la Gare de l'Est, qui souffrent des défaillances et des conflits de cohabitation entre les flux très importants de circulation.

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    Photos du Service du Traitement Judiciaire des Accidents (STJA) qui enquête sur cet accident mortel survenu mardi dernier. 

     

    Voici donc l'appel à témoins diffusé par le STJA de la Préfecture de Police de Paris : 

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    Concernant l'emplacement de cet accident (face au 72 boulevard de Strasbourg : voir carte ci-dessous), l'environnement actuel accumule un nombre certain de difficultés dans une zone très chargée en termes de trafic.

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    Aussi, immédiatement après l'intersection du boulevard Magenta et du boulevard de Strasbourg, la présence d'un feu de circulation pour le passage piéton au niveau de la rue Sibour peut-elle parfois obliger les véhicules à s'arrêter en débordant sur le carrefour, contribuant ainsi un peu plus à la congestion du boulevard de Magenta à ce niveau.

    A contrario, l'absence de feux tricolores pour les traversées piétonnes suivantes sur ce boulevard de Strasbourg, notamment au niveau des rues Saint-Laurent et du 8 mai 1945, n'incite pas les véhicules à ralentir dans leur lancée et à respecter les piétons...

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    Vue sur le boulevard de Strasbourg depuis l'intersection avec le boulevard Magenta

     

    Avec cet accident mortel, les constats établis depuis plusieurs années concernant la situation des abords de la Gare de l'Est sont donc plus que jamais d'actualité :

    . Cohabitation défaillante entre les différents types de circulation,
    . Espace public non adapté et non sécurisé pour certains modes de déplacements,
    . Excès de vitesse au niveau des traversées piétonnes, par ailleurs trop longues,
    . Stationnement sauvage de véhicules particuliers, d'autocars de tourisme, voire des bus de la RATP,
    . Sentiment d'insécurité routière ressenti par les habitants, piétons et cyclistes. 

     

  • Des questions sur la rénovation du viaduc ?

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    Voici une photo qui donne une idée d’une certaine urgence à revoir l’état général du viaduc du métro aérien (Ligne 2) entre Anvers, là où les rames sortent de terre et Colonel Fabien là où elles y retournent. (ou inversement si le voyage se fait de l'est vers l'ouest, bien sûr!)
     
    A notre grand étonnement, le 2 juin lors du Comité de Pilotage Barbès, la RATP — en la personne d’une responsable de l’Agence de Développement Ile-de-France — a annoncé la nécessité du déplacement du marché de la Chapelle pendant un an, pour des raisons techniques. Il faut absolument procéder à des travaux sous le viaduc et donc neutraliser les marchés qui ont lieu deux fois par semaine sous les voies entre la station Barbès-Rochechouart et la rue de Maubeuge. Cas de force majeure, pourrait-on dire.
     
    Vous vous demanderez peut-être d’où vient l’eau qui descend dans cette fonte dont les plastiques ont du mal à cacher l’état de délabrement…. Nous aussi. On parle bien ici d’un viaduc et non d’un aqueduc ? On sait seulement qu’il a beaucoup plu en mai et en juin. Et qu'en conséquence, on a vu beaucoup d'eau s'écouler de cette fonte rafistolée.... 
     
    Parallèlement on avait vu que les piliers à de nombreux endroits avaient été renforcés par un cerclage métallique. Là aussi on branle sur ses bases. Puis, ils ont été repeints. Blanc crémeux…. Certains, notamment ceux des ponts au-dessus des voies des gares du Nord et de l'Est seront traités cet automne, nous a précisé l'Agence de Développement Ile-de-France.
     
    Pour revenir à la phase de rénovation du viaduc prévue pour une période d’un an, il s’agit de travaux anti-oxydation comme ils ont lieu tous les 18-20 ans sur les structures métalliques, et de peinture. De mémoire d’élus qui participaient à la même réunion, la dernière fois qu'a eu lieu ce type d'opération de rénovation, le marché de la Chapelle avait été déplacé vers le boulevard de Rochechouart qui disposait à l’époque de la même largeur et offrait également des stationnements latéraux pour les camions des marchands. Depuis ce temps, les boulevards ont changé, ils se sont « civilisés » (souvenez-vous des axes civilisés de la première mandature de Bertrand Delanoë). Ils ne sont plus considérés comme des parkings d’appoint — sauf justement sous le viaduc encore, les dimanches notamment — et ne peuvent donc pas accueillir même pour une période déterminée les stands et les bâches du marché. Il faut aller chercher ailleurs. Nous cherchons des idées, des espaces susceptibles de convenir, et nous communiquerons le fruit de notre imagination à la Ville, à elle d’analyser les possibilités et de prendre sa décision. Nous savons par la RATP que des réflexions communes ont déjà commencé avec la DAE, la direction de l'attraction économique de la Ville. 
     
    Si vous aussi, vous avez des idées géniales à proposer, n'hésitez pas à utiliser les commentaires de bas de page que nous lisons toujours avec intérêt, et nous transmettrons les meilleures propositions aux services de la Ville pour étude.
     
  • Les dispositifs de la ZSP deviennent plus compréhensibles

    Il s'agit d'un article long... pour un samedi ! Mais il se passe des choses à Barbès et dans la Goutte d'Or: d'abord une réunion en mairie du 18e mercredi 14 pour présenter le dispositif local de zone de sécurité prioritaire, puis une visite du ministre de l'Intérieur, Manuel VALLS, vendredi après midi. Nous relatons par le menu ces deux événements, aujourd'hui et demain. 

    Depuis l'été dernier, la presse et le ministère de l'Intérieur parlent de ces fameuses zones de sécurité prioritaires (ZSP) qui devraient à long terme – cette expression « à long terme » n'est pas une figure de style mais bien le signe que la patience est de mise – résorber les problèmes de délinquance qui ruinent le quotidien de quelque 1,6 million de citoyens qui vivent dans ces zones.

     Il y a désormais 64 ZSP dans toute la France, mais celle qui nous intéresse le plus – qui VOUS intéresse le plus ! - est Barbès/Chateau Rouge/Goutte d'Or. Or, pour savoir précisément ce dont il s'agit, nous étions invités mercredi soir à la mairie du 18e en cercle restreint autour du maire, Daniel Vaillant, de son adjointe Myriam El Khomri (également adjointe du maire de Paris), du préfet de police, Bernard Boucault, du procureur de la République, François Molins, et du commissaire central du 18e, Matthieu Clouzeau. Philippe Chotard, secrétaire général adjoint de l'Hôtel de Ville (que nous connaissons bien car il préside les réunions du Comité de pilotage Barbès) est chargé de la coordination des services de la Ville dans la ZSP. Etaient invités les représentants des associations, des commerçants, des conseils de quartier, des personnalités du quartier, des syndics d'immeuble...un large panel d'une soixantaine de personnes, pour leur présenter la méthodologie d'un dispositif, qui jusque là déconcerte les habitants. Certes, chacun remarque bien la présence des policiers mais ne comprend pas leur mission quand, sous leurs yeux, se déroulent des trafics ou des scènes illicites.

    Daniel Vaillant a été très clair dès le début  : « Il faut que les citoyens sachent ce qui se passe, ce qui est engagé ».

    Après de nombreuses réunions entre professionnels police-justice-Ville de Paris, l'heure est venue de tenir informés, d'expliquer la méthode et de remonter les témoignages de terrain. Une deuxième réunion, publique cette fois, est prévue le 20 décembre, à l'école Pierre Budin, dans le cadre du conseil de quartier.

     Nous sommes allés à la réunion avec en poche les témoignages de nos adhérents, tout en sachant que notre temps de parole serait très limité : manque de lisibilité, incompréhension devant la présence, souvent côté à côte, des forces de police et des vendeurs à la sauvette, scènes illicites visibles et non réprimées, toutes les questions allaient dans le même sens, y compris dans la salle, quand la parole lui a été donnée après la présentation et les annonces des organisateurs.

    Les annonces intéressantes :

    Daniel Vaillant tient absolument à retrouver une mixité commerciale qui a disparu dans cette partie diu 18e. Cette création permettra de désengorger les petites rues de la Goutte d 'Or et faciliter ainsi la ZSP.  (On sait par ailleurs que B. Delanöe souhaite les mettre en zone 30, annonce du dernier Conseil de Paris 12&13 novembre).

    • L'implantation d'une future brasserie et d'un magasin d'alimentation en lieu et place de Vano  et des discussions en cours avec EDF pour des bureaux.

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    La méthode en trois temps expliquée par le Préfet

    images?q=tbn:ANd9GcSCdNSPI-V75FMcOWHePtdJTABx8u_iDUV-LtdHNwHn3K9iA3yfLe Préfet Boucault prend des accents très convaincants pour expliquer la nouvelle façon de travailler, martelant que ce n'est pas « une mesure de plus » et qu'elle est là pour durer, qu'il s'agit bien de retrouver la tranquillité dans l'espace public. Et de donner des détails :

    • pilotage qui mobilise l'ensemble des services

    • diagnostic du territoire (prostitution, délinquance, trafics, incivilités, nuisances sonores, dégradations, dépôts de déchets...)

    • plan d'action : investigation judiciaire ( stup, prostitution, vols avec violence). On fait du répérage, on établit une cartographie. Chaque semaine, on définit les objectifs.

    On sécurise la voie publique avec des forces mobiles qui connaissent le quartier et on mobilise la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC). La police administrative contrôle les commerces et débits de boissons.

    A savoir : environ une centaine de commerces sont contrôlés chaque semaine depuis la mise en place du dispositif avec déjà de nombreuses fermetures. Sur les 1100 commerces du secteur, 300 doivent être mis aux normes ou fermés, si nécessaire.

    En dernier lieu, s'ajoute le partenariat local pour les actions de prévention ( bailleurs sociaux, Education nationale, associations, conseils de quartier).

    Les arguments de la Justice

    images?q=tbn:ANd9GcQtfkrhvR35VS6s_r4pJyAcZDNtG9Z6Xr8MIOAn-I9rNnhUL7asCôté justice, le procureur François Molins enchaîne : des référents sont chargés de la délinquance de voie publique. On a même obtenu que le 18e bénéficie d'un juge pour enfants à temps plein.

    On va retrouver évidemment les deux volets habituels : répressif et préventif.

    Trois priorités pour le répressif:

    • lutte contre les vols avec violence et les vols à la tire,

    • stupéfiants,

    • racolage pour lequel on a renforcé les réponses judiciaires et nécessairement en parallèle le travail sur les réseaux de stupéfiants et de proxénétisme.

    Notons aussi les pistes intéressantes dans le volet préventif :

    • une convention a été signée pour remettre en place des stages de « responsabilité parentale »,

    • un accord a été trouvé avec Decaux pour que des jeunes ayant commis des dégradations effectuent des tâches de réparation sur les Vélib'.

    • Les élèves exclus définitivement d'un établissement seront signalés et des mesures seront mises en place avec le rectorat et la protection judiciaire de la jeunesse. Le 18ème sera prioritaire. 

    La Police, coordonnateur de la zone, va occuper l'espace 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,chateau-rouge,zone-sécurité-prioritaire,daniel-vaillant,bernard-boucault,françois-molins,matthieu-clouzeau,myriam-em-khomriL'acteur de terrain le plus impliqué est bien sûr le commissaire Clouzeau que nous connaissons bien car il n'a jamais refusé de nous recevoir (voir notre article du 13 avril dernier) ; il est le coordonnateur de la zone de sécurité prioritaire et semble satisfait de la méthodologie proposée qui permet enfin de réunir tous les services concernés. Une réelle avancée. Il signale qu'il n'y aura pas de résultats spectaculaires, notamment au niveau judiciaire, dans un premier temps, car on part sur du long terme. La priorité reste la lutte contre la dégradation de l'espace public et tous, DOPC, RATP, Bac de nuit, Douanes, DPP vont redoubler d'efforts pour occuper le terrain. Les compagnies de CRS vont être fidélisées : elles resteront désormais trois semaines d'affilée – alors qu'auparavant elles pouvaient être changées tous les jours... - et interviendront à la demande, car, au commissariat, les écrans alimentés par les caméras de surveillance (12 sur place sur 17 prévues dans la zone) révèlent les attroupements qu'il convient de disperser sans tarder. C'est une nouvelle façon de travailler dont on pourra mesurer rapidement la réalité. 

    images?q=tbn:ANd9GcSJE8RzN9uv7BA_EgIXTwwZLyB9OkLor-AnVA1ycnhCZSZ6rEQbEt le rôle de la Ville de Paris ? 

    Pour la Ville, c'est Myriam EL Khomri qui présente le dispositif du côté municipal. Elle précise que Philippe Chotard est chargé de faire un point hebdomadaire avec les services de la Ville.

    • Les correspondants de nuit ont été renforcés.

    • Le marché du boulevard de La Chapelle va bientôt être réaménagé : pour réguler l'affluence et gêner les vendeurs illicites installés en parallèle sur les extérieurs, il avait été décidé d'élargir l'allée centrale. (Nous demandons des précisions sur ce réaménagment).

    • Des modifications sont prévues dans le square Léon.

    • Parallèlement, des verbalisations vont pleuvoir sur les « pisseurs » et les auteurs d'incivilités, le contrôle des étalages va être amplifié.

    La parole est enfin donnée à la salle – nous écrivons « enfin » car malgré un respect mutuel entre tous les intervenants, il nous semble, et particulièrement dans le 18e, que la dernière intervention d'un officiel donne le signal d'une libération, la parole appartient à la salle... elle la libère.

    Nous intervenons parmi les tout premiers, en reconnaissant que le dispositif semble prometteur... mais nous sommes porteurs avant tout des remarques de nos adhérents et il nous faut insister sur le manque de lisibilité qui a prévalu jusque là, sur la lassitude des riverains devant les désordres et la malpropreté qui en résulte. Nous posons la question des limites de la zone, car le nord du 10e est soumis à la même dégradation de son espace public. Que feront les acteurs de la ZSP en cas de report sur les rues du 10e ? 

    S'ensuit l'intervention de Paris Macadam, association d'animation culturelle qui participe au Conseil de quartier Goutte d'Or comme Action Barbès : sa représentante laisse entendre que la Goutte d'Or serait en état de guerre ; que les habitants seraient déconcertés par des patrouilles ou des interventions de la brigade canine ; que des commerces désormais fermeraient leurs portes à clé ; la peur s'installerait... Ce discours a fait réagir le maire assez vivement. Il faut dire que les échos qui lui parviennent l'incitent plutôt à tout faire pour que chacun retrouve un espace public vivable, une tranquillité relative, même s'il n'échappe à personne que le partage de l'espace public est le mot clé. Mais « sans droit, pas de liberté ».

    Jean-Michel Lebcher, le kiosquier de Barbès, et son fils remercient les forces de police qui, lorsqu'elles sont présentes près du kiosque, remarquent que tout va mieux pour eux et que leur commerce s'en ressent positivement. Le commissaire Clouzeau le congratule d'un hochement de tête et d'un grand sourire.

    Puis à la suite, de nombreux témoignages viennent compléter la description et le vécu des habitants :

    — Comment peut-on laisser faire à la barbe des CRS et des policiers le marché "aux voleurs" et les divers trafics ? Pourquoi n'y a-t-il pas d'interventions ? A quoi sert-il de se promener et de regarder sans agir ?

    — Tension entre policiers et habitants : d'une manière générale, la population prend plutôt fait et cause pour les personnes interpellées.

    — Qu'attend-on en termes de résultat ?

    — Que fait-on quand les établissements ne respectent pas la loi ?

    — Quelle est l'utilité des CRS installés de longues heures dans leurs véhicules?

    — Comment traiter les problèmes d'urine sur les trottoirs?

    — Les jeunes femmes, que ce soit dans les rues ou le square Léon, ne se sentent pas en sécurité.

    — Les jeunes adolescents ne peuvent plus traverser le square Léon. Il est difficile pour eux de vivre là et ils font des tours et détours pour arriver à Barbès (métro) où, là encore, la circulation piétonne est aventureuse.

    — Il est nécessaire de réconcilier les enfants avec la police, et un lourd travail est à faire au sein des écoles.

    — Pour lutter contre la prostitution rue Doudeauville, les habitants souhaitent encore plus de police.

     

    images?q=tbn:ANd9GcSWvZ1GImpaetXVWXT-qqsPChoHmLDLa31CwknbEvmdxF07c2NADaniel Vaillant insiste pour que l'habitant lambda n'hésite pas à envoyer ses remarques à la Mairie et au Commissariat, et il brandit une pétition pour bien montrer que non seulement cela se pratique mais qu'ils y sont attentifs.

    L'immense majorité des habitants ne pose aucun problème, mais une centaine de personnes n'accepte pas que l'on vienne perturber son commerce illicite (scandale des produits arrivant de Chine pour blanchir la peau et vendus au vu et su de tout le monde, par exemple, mais également les défrisants, tout aussi nocifs). Il rappelle encore que le Marché des cinq continents se fera et que la réglementation y sera respectée. 

    Dans la rubrique des réponses aux habitants, nous avons noté de la part :

    • du commissaire Matthieu Clouzeau

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,chateau-rouge,zone-sécurité-prioritaire,daniel-vaillant,bernard-boucault,françois-molins,matthieu-clouzeau,myriam-em-khomrique les limites proches de la zone seraient bien entendu traitées comme la ZSP pour tenir compte de l'effet de report bien connu, y compris en chevauchant la frontière du 10e ( répondant ainsi à notre question)

    que les signalements de dysfonctionnement en tous genres de la part des habitants sont les bienvenus, mais leur témoignage quand la situation s'améliore aussi...

    qi'il faudra être patient et indulgent car c'est une nouvelle façon de travailler qui se met en place, et que lui-même fera tout pour tirer le meilleur de ses policiers et le maximum d'efficacité.

    • du procureur de la République François Molins

    que tout sera fait, en associant Mairie,Préfecture et Parquet, pour que la population se réapproprie SON espace public. « On n'est pas dans l'effet d'annonce mais dans un travail de fond. »

    • de l'adjointe au maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité Myriam El Khomri

    que l'enjeu est de créer les conditions pour vivre ensemble

    que chaque rue étant spécifique, les approches policières seront différentes rue des Islettes ou près du square Léon.

    qu'un panel d'habitants composé de 15 à 20 personnes se réunira tous les trois mois pour faire le point sur la situation dans la ZSP

    qu'un questionnaire est en cours de rédaction et qu'il sera distribué à quelque 500 à 700 personnes, des commerçants, habitants, directeurs d'école, personnels de collecte des ordures ménagères, etc. pour recueillir leur avis sur l'évolution de leur environnement. On va observer de près les changements, d'un état des lieux à l'autre.

    • du préfet de police Bernard Boucault

    que les premiers chiffres affichent déjà 20 établissements fermés par mesure administrative  pour des durées diverses (9 – 30 – 45 jours et même 2 mois) : 10 débits de boissons et 10 autres pour manque d'hygiène

    que la police républicaine est là, sur le terrain, pour protéger les citoyens, permettre à chacun d'aller et venir dans un espace public en toute liberté et sécurité

    qu'à ce jour, les seuls blessés depuis la mise en place de la ZSP ont été des policiers...

    Il va conclure par une "mauvaise nouvelle" et c'est ainsi qu'il l'annonce : Matthieu Clouzeau quitte le commissariat du 18e car il est nommé à la direction de la Prévention de la Mairie de Paris. Il promet de faire tout pour que son remplaçant soit aussi efficace et apprécié que lui.