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  • Les lignes de bus se réorganisent (suite)

    Nous avons déjà évoqué le sujet de la réorganisation des lignes de bus parisiens le 26 septembre dernier dans le cadre de la concertation lancée par le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF) et la Ville de Paris.

    Une première réunion d'information suite à cette concertation s'est tenue il y a quelques jours et un document intermédiaire a été diffusé. Regardons ce que nous dit ce dernier pour les lignes de bus passant à Barbès et alentour. Prenons les en ordre croissant du numéro de ligne.

    30 : le projet introduisant un terminus à Pigalle est contesté et une variante est à l'étude avec une déviation du 54 par la gare de l'Est pour assurer le trajet qui ne serait plus desservi par le 30

    38 : passage en bus "articulés" avec une variante à l'étude pour prolonger le parcours jusqu'à la porte de La Chapelle pour absorber la ligne 65

    39 : modification du parcours entre gare du Nord et Palais Royal  avec avis favorables 

    42, 43 & 46 : pas de modification dans le secteur

    54 : pas de modification sauf incidence du projet ligne 30

    56 : pas de modification du parcours

    60 : déviation du parcours par la gare Rosa Parks avec un avis favorable mais une demande de renfort d'offre, la ligne étant très longue et surchargée 

    85 : terminus à Châtelet au lieu de Luxembourg  avec un avis plutôt favorable

    Donc, de nombreuses études encore en cours, affaire à suivre

    agora.jpg 

  • Les lignes de bus se réorganisent !

    paris,transport,busLe STIF (Syndicat des Transports de l'Ile-de-France), la Mairie de Paris et la RATP viennent de lancer une grande concertation sur le projet de réorganisation des lignes de bus dans le Grand Paris ce qui inclut la ville de Paris intra muros.

    Cette concertation concernant Paris se tient depuis le 19 septembre et se termine le 30 novembre. Elle se fait via un site web commun aux trois institutions dont il faut tout d'abord souligner l'excellente qualité.

    Que contient ce site ?

    Le site Grand Paris des Bus se compose de deux sections : une dédiée aux projets franciliens pour lesquels la concertation sera ouverte le 5 octobre et close le 5 novembre (donc site pas encore ouvert) et une dédiée exclusivement à Paris (donc site ouvert jusqu'au 30 novembre). C'est bien sûr cette section qui nous intéresse au premier chef.

    Les choses ont été bien faites. Au-delà de la présentation des changements soumis à concertation, le site contient nombre d'informations très intéressantes. Passons-les en revue très rapidement.

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  • Montmartre : de nouveaux bus depuis quelques semaines

    Notre association a un rapport particulier avec les autocars que nous voyons comme de gros engins envahissants et polluants qui stationnent n'importe où, sur les ponts, sur les aires de livraison et même dans les couloirs de bus sans vergogne. Oui, il manque des places de stationnement à Paris pour les cars de tourisme, mais avec la meilleure volonté, les responsables ne pourront jamais un nombre de stationnements licites dans Paris intra muros qui répondent aux besoins. Il faut donc faire autrement et promouvoir un autre transport pour les millions de touristes qui  souhaitent visiter Paris et être bien reçus. 

    Cet article veut saluer l'arrivée de nouveaux bus à Montmartre et c'est l'occasion de rappeler que jusqu'en 1985 les rues et les places de Montmartre subissaient la présence envahissante des autocars aussi. Leur interdiction sur la Butte les a repoussés un peu plus bas, en majorité sur le boulevard de Rochechouart, mais pas que... et surtout aucune solution adéquate et pérenne n'a été cherchée et adoptée. 

    La note positive nous vient de la lecture de la revue professionnelle en ligne Connexion qui annonçait fin novembre l'arrivée de nouveaux Montmartrobus, plus modernes, moins polluants, qui apportent un vrai confort aux habitants de la Butte, et devraient aussi contribuer au bonheur des touristes qui veulent bien utiliser leurs jambes... 

    Abbesses  © MC

    Un extrait de la revue professionnelle du 27 novembre 2015 :

    Les premiers bus électriques Oreos 4 X de PVI sont enfin arrivés à Montmartre. Depuis la mi-novembre 2015, ils ont commencé à rouler sur les pentes de la Butte pour assurer les services de la ligne spéciale du Montmartrobus qui relie la place Pigalle (métro lignes 2 et 12) à la Mairie du XVIIIe arrondissement (Place Jules Joffrin, métro ligne 12), selon un tracé complexe en forme de «grand huit» qui est destiné à desservir le plus finement possible les rues tortueuses et pentues de Montmartre. D’ici la fin de 2015, la totalité des 11 véhicules du nouveau parc du Montmartrobus commandés par la RATP sera en service et remplacera le parc actuel.
    PVI, aujourd’hui filiale du groupe Dassault et installée à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) avait déjà fourni les anciens Oreos 55 du Montmartrobus, et c’est ce même industriel qui propose aujourd’hui sa nouvelle gamme Gepebus Oreos 4 X. Ces midibus qui ont déjà été choisis par une vingtaine d’agglomérations pour leurs services de desserte fine de centre-ville, proposent 49 places (25 places assises, 23 places debout plus une place PMR).
    Ils affichent une autonomie de 120 km sans recharge intermédiaire ni échange des batteries (lithium-ion) et avec une vitesse maximale de 70 km/h en milieu urbain et périurbain. «Et des performances d’accélération supérieures à celles des véhicules conventionnels plus un système de récupération d’énergie à la décélération et au freinage», rappelle le constructeur.
     
     
    Nous avons interrogé Aline Weber, directrice de la communication au cabinet du maire du 18e pour connaitre la position des élus locaux dans l'évolution du parc montmartrois des bus. Nous notons l'évocation du réchauffement climatique comme incitation précieuse en faveur de ces changements, nous aimerions que ce puissant aiguillon agisse aussi pour une limitation drastique des autocars en circulation dans Paris intra muros. Nous avons suspendu l'envoi des photos de cars en stationnement illicite transmis par nos adhérents et lecteurs à la Préfecture de police et à l'Hôtel de Ville, mais suspendu seulement...
    La communication de la mairie du 18e à l'arrivée des nouveaux Montmartrobus : 

    "La maire de Paris et l’équipe municipale se sont engagées pour une sortie progressive du diesel. C’est dans cet objectif que la municipalité du 18e avec notamment Félix Beppo, adjoint en charge de la voirie et des déplacements, poursuit son action auprès de la RATP pour amplifier l’utilisation de véhicules électriques.

    Depuis la création du Montmartrobus, la municipalité travaille avec la RATP pour que l’ensemble de la ligne soit exploitée avec des véhicules électriques de gabarit réduit. Depuis le 15 novembre, c’est chose faite et ce sont de nouveaux bus électriques OREOS 4X qui circulent dans les rues de Montmartre.

    Il y a d’autres exemples dans le 18: les traverses 18/19 (Ney/Flandre) et 17/18 (Batignolles/Bichat) désenclavent nos quartiers et se multiplient dans la capitale. Prochainement, et cela sera une première dans le 18e pour des grands véhicules la ligne 341 sera équipée de bus électriques.

    Développer les mobilités électriques est l’un des axes soutenu par la municipalité du 18e pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique."

     

  • Priorité aux marcheurs et aux cyclistes

    Pour nous tenir informés des dernières nouvelles relatives aux circulations dites douces, nous lisons régulièrement un site consacré à la vie sans voiture.... un peu utopique, sans doute, mais plein de bonnes idées, et de réflexions intéressantes. C'est CARFREE, qui rayonne sur le monde francophone, Belgique, Suisse, Québec... Nous vous le conseillons.

    Nous avons récemment croisé un article sur l'influence que pourrait avoir l'instauration de la gratuité des transports en commun — qui toutefois n'est pas en discussion en Ile-de-France à notre connaissance ces temps-ci — sur les autres modes de circulation douce, essentiellement la marche et le vélo. A priori on pourrait penser que le bus gratuit supprimerait la tentation d'utiliser la voiture.... il n'en est rien, semble-t-il, car 1- celui qui prend sa voiture ne regarde pas trop au coût ou n'a pas de réseau rapide à sa disposition et 2- le nombre des bus pourrait-il absorber un surplus de voyageurs ?

    Par ailleurs, nous avons pris l'avis d'un autre spécialiste qui ajoute que l'usager ne règle que 17% du coût réel de son trajet en transport en commun en moyenne, parfois même seulement 50% de cette somme grâce à la prise en charge partielle par l'employeur. Pour attirer plus d'usagers dans les transports en commun il faut en fait les rendre plus attractifs et non gratuits. Et laisser le vélo et la marche contribuer à la bonne santé des marcheurs et des cyclistes...  

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    Nous vous laissons lire ci-dessous l'article de Frédéric Héran qui nous autorise à le publier sur notre blog, il est beaucoup plus convaincant et son argumentation est étayée ! 

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    Pour construire une politique de déplacements urbains cohérente, il faut réussir à articuler efficacement l’ensemble des modes de déplacement. Or les modes ne sont pas égaux entre eux. Certains sont plus forts que d’autres : prennent beaucoup plus de place (par personne transportée), sont beaucoup plus dangereux parce qu’ils sont lourds et roulent vite, génèrent bien plus de bruit ou de pollution. Si on laisse faire, les plus forts chassent les plus faibles.

    Le premier principe est donc de commencer par donner la priorité aux faibles. Or, ceux-ci ne sont ni les transports publics, ni les cyclistes, mais les piétons. C’est pourquoi, la ville doit être construite d’abord autour du piéton. Tous les autres modes de déplacement ne sont que des relais du piéton, des prothèses pour lui permettre d’élargir son horizon.

    Parmi ces prothèses, le vélo est d’une efficacité redoutable. Avec ce simple exosquelette, peu coûteux, utilisant peu de matériaux et respectueux de l’environnement, le piéton augmenté va déjà trois à quatre fois plus loin ou couvre un territoire douze fois plus grand, avec la même énergie dépensée. Une solution déjà très satisfaisante pour les villes moyennes plates.

    Même par personne transportée, le bus utilise déjà beaucoup plus de matériaux et génère bien plus de nuisances. Il ne fait pas bon circuler à pied ou à vélo à proximité d’un bus qui déboule. Comparé au coût des aménagements cyclables, le coût des transports publics pour la collectivité est très supérieur. Et surtout, comme l’expliquait si bien Ivan Illich dans Énergie et équité (1973), la marche et le vélo ont le mérite de laisser à l’usager toute son autonomie, au contraire du transport public et de la voiture qui le rendent dépendant d’une technique qu’il ne peut maîtriser. On sait en plus aujourd’hui que la pratique régulière des modes actifs est excellente pour la santé.

    Quand les transports publics deviennent gratuits, le mode de déplacement le plus concurrencé est toujours le vélo, puis vient la marche et loin derrière la voiture. Quelques constats permettent de le comprendre. Les automobilistes sont déjà prêts à payer leurs déplacements bien plus chers qu’en transport public : cela ne les intéresse guère de bénéficier de transports publics deux fois moins rapides, même gratuits. Dans les villes moyennes d’Europe où la pratique du vélo est très développée, les transports publics le sont au contraire beaucoup moins. À Strasbourg, dans les années 1970-1980, la part modale du vélo a moins baissé qu’ailleurs en France, parce que les transports publics étaient particulièrement indigents dans cette ville occupée alors à débattre interminablement du choix entre un tramway ou un métro. À Dunkerque, les cyclistes préfèreraient de beaucoup que l’argent prévu pour rendre les transports publics gratuits soit investi directement dans la modération du trafic automobile et les aménagements cyclables, plutôt que dans un concurrent direct du vélo.

    Bref, la gratuité des transports publics semble être une solution démocratique, voire même anticapitaliste. Mais de façon plus pragmatique, elle empêche ou freine l’essor des modes actifs et notamment du vélo, et contraint les habitants à dépendre toujours plus de solutions techniques qui les dépassent. Si l’on tient à se libérer de l’emprise de la voiture, alors privilégions d’abord les piétons, puis les cyclistes et enfin les transports publics. Et pour cela, la meilleure solution consiste à calmer le trafic automobile, sa vitesse et son volume. C’est ce que nous enseigne l’histoire européenne des politiques de déplacements urbains.

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    paris,circulation,transport,cyclistes,vélo,marche,frédéric-héranFrédéric Héran est économiste des transports et urbaniste, auteur du livre Le retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe de 1817 à 2050, La Découverte, 2014, qui vient de sortir en poche à 10 €.

  • Petite conversation avec un conducteur d'autocar

    Depuis plusieurs semaines, nous interpelons l'Adjoint à la Maire de Paris chargé des Transports ainsi que le Préfet de police au sujet des stationnements illicites dans certains quartiers des 9e, 10e, 18e; interpellations quasi-quotidiennes avec photos éloquentes. Nous avons écrit, il y a peu, un article sur le sujet.

    En prenant nos photos, il n'est pas rare que nous engagions une conversation avec les conducteurs d'autocars de tourisme. Avec plus ou moins de bonheur, il faut bien le dire, surtout si l'on se permet de leur demander d'éteindre le moteur ! Parfois, il arrive que s'engage une discussion intéressante. Ainsi dernièrement, rue de Maubeuge, avec un conducteur qui nous a dit voyager pas mal à l'étranger.

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    Quand on lui parle du manque de places de stationnement dans Paris, il ne nous contredit pas. Se garer en périphérie, sur des parkings réservés, il ne demande pas mieux. A Rome, il se gare au grand parking sous le Vatican et ensuite, les touristes se débrouillent. «  Mais en France, ajoute-t-il, rien n'est jamais possible ! »

    Il peste également contre les PV distribués aux autocars étrangers, notamment ceux des pays de l'Est et qui ne servent à rien puisque jamais ils ne sont payés.

    Il explique que les opérateurs de tourisme organisent des visites au pas de charge, 30 minutes à la Tour Eiffel, 30 minutes par-ci, 30 minutes par-là. "Et puis, fait-il remarquer judicieusement, il faut savoir ce que veut la Ville, on ne peut pas vouloir accueillir toujours plus de touristes et ne pas penser à la problématique du stationnement."

    Enfin notre conversation s'achève sur un soupir de sa part : « Moi je n'attends qu'une chose, c'est rentrer chez moi et surtout ne pas prendre ma voiture ! »