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Action Barbès - Page 163

  • Faites l'une pour l'autre

    paris,18e,goutte-d-or,chiaira-condiChiara Calzolaio et la Goutte d’Or étaient faites pour se rencontrer. C’est rue Doudeauville que cette jeune Italienne habite aujourd’hui : « les Champs-Elysées du quartier ». Originaire de Macerata, dans les Marches, elle en est tombée amoureuse à l’occasion d’un séjour parisien précédent, dans le cadre d’un Master en anthropologie à l’EHESS. Aujourd’hui doctorante à l’Iris, elle consacre sa thèse aux violences liées à la guerre contre le trafic de drogue à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, en particulier à Ciudad Juarez (lien vers ses travaux universitaires via Ehess

    Cette ville frontalière traîne une image d’ultra violence – notamment en raison des meurtres de femmes non élucidés qui y ont été commis – mais « attention, c’est un effet d’image un peu trompeur », rapporte Chiara, qui y a séjourné à plusieurs reprises. En tout cas, le projet de salle de consommation à moindre risque, dans le 18e arrondissement, ne la laisse pas indifférente : les associations de soutien aux toxicomanes qu’elle a rencontrées outre-Atlantique l’ont convaincue de la pertinence de tels dispositifs de prévention. « Ça marche ! Au moins, les gens avec qui j’ai discuté utilisaient des seringues propres », raconte-t-elle. Chiara espère d’ailleurs participer à une étude de l’Inserm qui vise à mesurer la manière dont l’ouverture de ce type de salles modifie les pratiques des toxicomanes.

     

    Le défi de la mixité

    À la Goutte d’or, la jeune anthropologue apporte également son expérience associative, qu’elle partage avec un évident plaisir. Ainsi, aux membres de la Coopérative alimentaire, elle fait profiter de sa connaissance des « groupes d’achats solidaires » italiens, les GAS : des réseaux en plein essor – environ 900 dans le pays – qui privilégient l’achat de proximité, les produits de qualité et l’engagement social des fournisseurs. Et tout cela, bien sûr, sans intermédiaire, par la création de liens directs avec les producteurs, comme dans les Amap françaises. Lait, œufs, légumes, fruits, pain, épicerie, cosmétiques : les GAS « permettent à des gens qui n’en auraient pas les moyens autrement d’accéder à des produits de qualité, c’est-à-dire bons et produits de manière éthique ». Pour sa part, le GAS de Macerata réunit 400 familles et une vingtaine de producteurs.

    Ce système, raconte Chiara, fonctionne globalement très bien. L’accent est mis sur la solidarité : octroi de micro-crédits aux coopérateurs qui traversent une passe difficile, bourse d’échange d’habits et de livres, organisation d’ateliers de cuisine, couture ou tissage selon les compétences de chacun. Certes, « des discussions infinies se nouent » parfois à propos de sujets secondaires. Certes, « les coopérateurs les plus actifs sont un peu toujours les mêmes ». Mais dans le fond, le véritable défi est ailleurs : « Le problème structurel de ce genre d’initiative, c’est celui de la mixité sociale ou culturelle ». Une formule qui rencontre bien des échos à la Goutte d’Or…

    Chiara Condi

    Toujours vécu

    La suite ? Si la campagne manque à Chiara – éduquée aux plaisirs de la bonne chère dans le potager familial – elle aura du mal à quitter la France. Pour des raisons professionnelles, d’abord : « Je veux continuer à faire de la recherche. Or, en Italie, vu le manque de moyens publics, je ne pourrais pas. En France, c’est envisageable ».

    Pour des raisons personnelles, ensuite – son attachement pour le quartier, notamment. « Bien sûr, il ne faut pas idéaliser : c’est fatigant parfois, il  y a plein de poubelles partout, d’autres quartiers sont plus beaux. Mais j’aime les ponts qui passent au-dessus des gares, le café Omadis, le square Léon. Si j’ai envie du Paris classique, il suffit de monter au Sacré-Cœur. Si j’ai envie de sortir mal habillée, je le fais. C’était dur de s’installer en France, venant du Mexique ! J’ai trouvé ici un côté d’humanité que je n’ai pas vu ailleurs à Paris, beaucoup plus chaleureux. S’il m’arrivait quelque chose ici, je sais que les gens réagiraient. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé après un accident de vélo : on m’a accompagnée aux urgences. La Goutte d’Or, j’ai l’impression d’y avoir toujours vécu ».

  • Vélib : un dispositif pour empêcher les vols

    La mairie du 18e nous a communiqué l'information suivante:

    Suite à des actes répétés de vandalisme, quatre stations Vélib’ avaient été fermées dans le quartier Chapelle.
    Eric Lejoindre, maire du 18e, avait contacté la société JC Decaux en juin dernier afin de trouver une solution au problème et permettre la réouverture de ces stations.
    Pour la première fois sur Paris, un dispositif expérimental anti-vandalisme est expérimenté sur la station située 55 rue Pajol, la plus vandalisée. Il consiste à installer des potelets devant chacune des bornes pour gêner l’arrachage des Vélib’.
    Ce dispositif a déjà été expérimenté à Aubervilliers, où il a permis une baisse significative des actes de vandalisme.
    La mairie du 18e a financé l’installation des potelets et la station du 55 rue Pajol a donc pu être réouverte ce 4 août.
    Ce dispositif sera évalué. Il vient en complément de la mesure de réparation pénale « Tu casses, tu répares » mise en place depuis janvier 2013 par la ville de Paris avec le Parquet et qui consiste à condamner les personnes prises sur le fait à réparer les vélos endommagés dans les ateliers Vélib’.
     
    Reste à espérer que la ville ne soit pas dans l'obligation d'équiper de nombreuses stations Vélib' avec ce dispositif quand on sait qu'un seul potelet revient à près de 150€!

    Vélib, 18ème, rue Pajol

     
  • Les rats ont envahi Paris....

    A l'heure où les pique-niques sur un coin de pelouse semblent très attractifs, si la pelouse borde un bassin ou un brumisateur, là pas moyen de résister.... il convient de rappeler que laisser des détritus est non seulement mal élevé, sale, disgracieux, etc., mais il y a un autre inconvénient à cet acte d'incivilité. En effet, les détritus, restes de repas en tout genre, attirent les rongeurs, les font sortir de leur coin sombre sous terre. Comme pour les pigeons, les nourrir est franchement inutile !  

    Nous avions consacré un long article au sujet sur notre blog début juillet, et il semble que les apparitions récentes de rats au milieu des promeneurs sur les pelouses du Louvre aient fini de convaincre France Inter de leur dédier une de ses dépêches du soir également. C'était le 29 juillet. Outre la bande audio ci-dessus, c'est ici sur le site de France Inter.

    Ne vous privez pas des brumisateurs pour autant, notamment ceux installés par la mairie de Paris près du bassin de la Villette, dans le cadre de Paris Plage. Des corbeilles à papier de rue sont là aussi pour réceptionner les reliefs de votre pique-nique ! 

    paris,brumisateurs,bassin de la villette

     

  • Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

    C'est un centenaire aux multiples commémorations qui nous rapproche toutefois de notre quartier :  se souvenir que Jean Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914 alors qu'il dîne au café du Croissant, rue Montmartre (2e), à deux pas du siège de son journal, L'Humanité, par Raoul Villain. C'était trois jours avant le début de la Première Guerre Mondiale. 

    Raoul Villain

     

     

     

     

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  • Exposition éphémère " Bring Back Our Girls" place de la République

    L'actualité internationale n'est pas réjouissante. Conflit israélo-palestinien - avec des dérapages et des violences lors des manifestations interdites que les habitants de Barbès n'ont pu manquer de voir le samedi 19 juillet -, situation explosive en Libye, situation instable en Ukraine... Pour autant, il ne faut pas oublier les 220 jeunes filles nigérianes séquestrées par des combattants islamistes de Boko Haram.  C'est l'objet de l'exposition éphémère "Bring Back Our Girls" qui est installée pour un mois place de la République, lieu symbolique bien choisi.

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           Chaque silhouette comporte le prénom d'une jeune fille enlevée.

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    L'inauguration a eu lieu hier après-midi en présence notamment de Valérie Trierweiler, Anne Hidalgo, le maire du 10e, Rémi Féraud, et Jean-Luc Romero. Quelques associations féministes étaient présentes.

  • Le bon plan de la semaine pour les enfants...

    Ce bon plan pour les enfants, ce sont les "Estivales de Paris Est"... Vous pourrez courir à Paris Plages un peu plus tard, après ce détour que nous vous proposons par la Gare de l'Est!

    Souvenez-vous donc...: l'année dernière, le parvis de la Gare de l'Est était devenu une grande aire de jeux avec toboggans, trampolines, élastiques Bungy assistés, babyfoot...

    Cette semaine, Gares & Connexions propose à nouveau ces animations pour les enfants avec trampolines, parcours agilité et sculpteurs de ballons.

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    Sur le parvis de la Gare de l'Est, les enfants seront donc accueillis, chaque jour entre 14 heures et 19 heures, jusqu'à ce vendredi 25 juillet (et naturellement, dans la limite de la capacité sécuritaire maximale du site).

    Petit détail: on nous a promis, pour éviter les quelques déceptions de l'année dernière, que cet espace temporaire de jeu ne sera pas privatisé l'après-midi, les centres de loisirs du quartier n'y étant reçu qu'en matinée.

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  • Végétalisation à la parisienne en été

    Les palmiers, c'est bien. Mais sur Paris, ça ne passe pas l"hiver, sauf si le climat se réchauffant nous n'avons plus ni gelées hivernales, ni températures négatives. Quant à l'espace nécessaire vu par le Parisien moyen, le palmier est un peu encombrant... 

    Toutefois regardez ce que l'on peut faire avec un peu d'effort et de "main verte" : 

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    rue-du-delta-paris-9e

  • Pause vacances de la rédaction

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  • Foot foot foot....

    La coupe du monde a eu ses rebondissements et se termine sur la victoire de l'Allemagne. C'est fini pour quatre ans... Mais chez nous, à Barbès, on pourra continuer à acheter des chaussures à crampons, car le magasin Foot Locker a ouvert ses portes vendredi dernier. 

    Regardez : 

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    Le trottoir est dégagé, encore un peu brut mais tout propre, chacun y est allé d'un coup de balai et l'un entraînant l'autre, le résultat est assez convaincant. 

     

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    D'après les dernières informations, la brasserie ouvrira en septembre. Allez, encore quelques semaines. Restez attentifs aux nouvelles postées sur notre blog, nous vous avertirons si d'aventure les patrons font une petite fête pour cette ouverture tellement attendue ! 

    Et vive notre fête nationale... tout cela nous ferait presque oublier que nous sommes le 14 juillet !  Attention aux pétards et autres feux d'artifice. Ne prenez pas de risques. 

  • Un conseil de la préfecture de police

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    Un avertissement qui mérite d'être pris au sérieux, car le bulletin de la préfecture de police donne la parole à un médecin de l'hôpital Saint-Antoine, un des deux services SOS Mains de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP). Alain Sautet y est chirurgien orthopédiste et traumatologue au service orthopédie. Il donne des détails sur les accidents qui endeuillent régulièrement la fête nationale à cause des feux d'artifice. 

    "Pour nous, le 14 juillet et les jours précédents, est synonyme de « main de pétard ». Dans notre jargon, c’est l’expression que nous employons pour parler des blessures aux mains provoquées en fait non par des pétards tels que nous les connaissions enfants, mais par des mortiers, véritables explosifs. Nous accueillons ainsi des jeunes – le plus souvent – traumatisés qui présentent de graves lésions à la main dues à l’explosion d’un mortier alors qu’ils le manipulaient."

    Et de préciser les dégâts :

    "Le plus souvent, ce seront des plaies de main du membre dominant qui intéresse toujours le pouce, - le handicap sera d’autant plus grand - associées à des plaies des doigts longs. Ce sont l’équivalent de plaies de guerre par engins explosifs (grenades, mortiers, bazookas, etc). Des plaies au visage sont également parfois possibles, potentiellement mortelles.

    Ces patients seront handicapés à vie, les mutilations étant parfois irréversibles et touchent la main qu’ils utilisent habituellement pour tous les gestes du quotidien. Les sujets concernés sont jeunes, exerçant pour la plupart des métiers manuels, et ne pourront donc plus travailler. Sans votre pouce, quasiment systématiquement atteint, votre main ne sert plus que de grattoir ou de presse.

    La prise en charge dans des centres spécialisés en traumatologie de la main, que ce soient des centres hospitaliers publics ou privés, est indispensable et seule gage de résultats optimaux. En effet, ces centres possèdent des équipes multidisciplinaires chirurgicales, anesthésiques mais aussi infirmières et kinésithérapeutes qui autorisent une chirurgie microchirurgicale des nerfs, des vaisseaux et des tendons, de réimplantations et assurent le suivi post opératoire, souvent long.

    Les séquelles sont définitives et parfois handicapantes, les douleurs parfois permanentes. Les patients vont devoir ré-apprendre à vivre avec ce handicap. Pour les aider, il existe un « réseau main » qui les prend en charge sur le plan psychologique et social car il existe un vrai risque de désocialisation. Il ne faut pas oublier non plus le coût pour la société, non pas tant par le coût des soins, que par le handicap induit, rendant une reprise du travail aléatoire."

     

    Conclusion, vigilance maximale, et mieux encore : regardez donc de loin le feu d'artifice tiré par des professionnels qui exercent un vrai métier ! 

  • Dimanche au Bourget

    Peu se souviendront de Dimanche à Orly, une chanson de Gilbert Bécaud.. C'était un clin d'oeil ! Tant pis. De toute façon ce sont les 100 ans de l'aéroport du Bourget, pas d'Orly.

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    Barbès n'a pas grand chose à voir avec l'aviation en général, mais nous avons parmi nos lecteurs-rédacteurs un passionné d'objets volants et c'est dans cet esprit que nous publions la présente invitation aux 100 ans de l'aéroport du Bourget. 

  • BST Gare du Nord: rencontre avec le commissaire du 10e

    Pas de trêve des confiseurs ni pour le commissaire ni pour Action Barbès. Le rendez-vous avait lieu pendant le match France Nigéria ! Plus sérieusement, les échanges ont permis d'y voir un peu clair sur la Brigade spécialisée de terrain (notre article en mars sur la BST) mise en place depuis février de cette année. Rappelons que pour mieux connaître ce dispositif, la brigade et ses missions, son fonctionnement et son histoire, nous avions présenté un vœu au conseil d'arrondissement du 10e le 10 juin. (voir notre article avec la réponse de Rémi Féraud).

    Le commissaire Frédéric Ségura, adjoint du commissaire Grinstein jusqu’au départ de ce dernier, assure actuellement l'intérim en attendant la nomination du commissaire central. Il a répondu à nos questions avec simplicité et bonne humeur : voici l'essentiel des échanges, qui ne sont toutefois pas un verbatim. Nous le remercions ici.

    Pourquoi une BST gare du nord?

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