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10e - Page 18

  • De Rungis à Barbès, des produits de qualité ?

    Nous nous étions inquiétés à plusieurs reprises de la qualité des produits qui parfois étaient livrés nuitamment, mais pas seulement, et vendus sur les étals des marchands du boulevard de La Chapelle. Si vous vous approvisionnez en fruits et légumes, vous savez certainement que la plus grande vigilance est de rigueur au moment du choix, car tout n’est pas de la première fraîcheur. Certains diront que c’est un peu le revers de la médaille d’un marché qui propose des prix très intéressants, peut-être les plus bas de Paris. Malgré tout, nous insistons : la vigilance est de mise. 
     
    Nous avons croisé au cours de l’hiver plusieurs fois, du côté pile des étals, des palettes présentant des légumes moisis ou pourris, des fruits avariés, impropres à la consommation, et dont un tri même soigné avait du mal à leur donner un regain de fraîcheur. Ne pouvant nous adresser directement aux marchands en cause pour leur en faire la remarque sans recevoir une salve de mots doux, à tendance ostensiblement sexistes — nous avons tenté le coup une fois — , il nous restait à signaler cette qualité bien en-deça de ce que préconise la Mairie de Paris dans sa communication. Nous l’avons fait auprès de l’adjointe chargée du commerce, Olivia Polski.
     
    Lors d’une rencontre au cabinet d’Olivia Polski en février, nous avions expliqué que les quantités importantes de produits impropres à la vente venaient grossir les rebus, et a fortiori les quantités à collecter par les bennes de la DPE chargée du nettoyage d’après-marché. Notre idée est que certaines ventes à Rungis (ou ailleurs, mais où ?) sont faites un peu au-delà du raisonnable, peut-être à vil prix, une opportunité de s’en défaire sans surcoût pour le grossiste, et que les livraisons nocturnes que nous avions constatées, notamment avec des palettes comprenant des produits invendables, n’étaient pas étrangères à ce processus. Nous n’avons pas d’autres preuves que nos observations, mais la lettre du PDG de Rungis, qui répond à Olivia Polski, suite à notre signalement, ne nous convainc pas totalement de l’absurdité de notre hypothèse. 
     
    Que dit-il ? Que les produits vendus à Rungis bénéficient « d’un contrôle sanitaire qui relève des services de l’Etat et que ceux-ci contrôlent le risque pour la santé publique et pas l’état de maturité des produits » . Il ajoute — ce qui nous laisse penser que nous n’avons pas tout à fait tort — qu' « il est utile d’indiquer que, lorsque des produits sont à un stade de maturité trop avancé, pour ceux qui sont jugés consommables mais non commercialisables, ils peuvent être triés puis reconditionnés par des jeunes remis à l’emploi, pour être ensuite livrés aux épiceries solidaires, en bénéficiant des aides de l’Etat octroyées à l’association ANDES. » 
     
    Ce système est louable, il entre dans le cadre des efforts entrepris pour réduire le gaspillage. Mais le marché alimentaire de Barbès entre-t-il, lui, dans ce cadre ? Avons-nous à faire à des épiceries solidaires ? Cela ne semble pas le cas. Certes, ce sont des jeunes qui trient les fruits et les légumes à l'arrière des stands — encore que parfois nous y ayons vu aussi des vieilles personnes — mais les chiffres d'affaire réalisés ici, à notre connaissance, ne sont pas acheminés vers l'économie solidaire. Si cela est le cas, il faudrait le faire savoir... Et pour revenir au gaspillage, il est visible sur place, car tous les produits non consommables finissent en grand nombre dans le compacteur, alors qu'ils devraient être collectés dans les bacs à couvercle bleu dirigés en fin de marché vers la benne bio. Dans le compacteur, ou dans la benne, ce sont des tonnes de produits non consommables qui ne devraient jamais arriver jusqu'au marché. Le coût de leur destruction est imputé à la Ville, donc aux contribuables, injustement. 
     

    benne bio de Barbès soft.jpg

    De ce signalement et de nos efforts pour aller de l'avant, pour améliorer à la fois la qualité de l'offre sur le marché et l'allure générale de ce même marché, nous tirons une conclusion, c'est qu'il est bien difficile d'obtenir une information fiable et de faire bouger une situation bien enracinée. Quand nous avons appris que les travaux de la RATP sur son viaduc nécessiteraient le déplacement temporaire du marché, nous avons jubilé, oui, jubilé, et quelques élus avec nous, qui aujourd'hui ne s'en vanteraient pas.... C'était une opportunité de remettre de l'ordre et de la réglementation dans l'organisation même du marché. Certains diront que le délégataire de la Ville, le gestionnaire du marché, la Société Dadoun, fait ce qu'il peut dans un contexte complexe. Certes. Mais d'autres marchés, populaires eux-aussi, sont plus plaisants. 

    Pour information, la mission du gestionnaire est la suivante, selon le site de paris.fr : "Les gestionnaires - sociétés privées ou Bureau du Commerce Non Sédentaire de la Mairie de Paris - ont pour mission d'assurer l'exploitation, le fonctionnement et l'organisation des marchés découverts. Ils perçoivent les droits de place auprès des commerçants, selon des tarifs établis par une délibération en Conseil de Paris. Ils prennent à leur charge les installations de matériel, de type bâches, mis à la disposition des commerçants ainsi que les dépenses de fonctionnement de type électricité et consommation d'eau. Ils n'ont pas en charge le nettoiement, mais versent une contribution à la Ville pour la collecte des déchets issus des marchés." 

    Nous pensons néanmoins que le marché de Barbès s'est amélioré à la marge, notamment au niveau de l'occupation du trottoir par les camions des marchands le long de l'hôpital grâce à l'action soutenue de la Police (dans le cadre de l'opération Barbès Respire). Mais qu'en sera-t-il si cette action musclée, qui est allée jusqu'à l'enlèvement de certains camions, si elle faiblit un jour ? Notons aussi que la piste cyclable est redevenue "cyclable" ! C'est le nombre de marchands qui pose problème. C'est le trop grand nombre de camions relativement au nombre de stationnements dont ils disposent qui est LE problème. Nous dénonçons notamment l'extension du marché vers le carrefour de Tombouctou où les marchands volants ont un statut de permanents ou d'abonnés réguliers. Qu'avons-nous besoin dans notre quartier de marchands de textile, quand les plus grands soldeurs de Paris sont déjà là. 

    le marché de Barbès par Stéphane Ricout.jpg

    Nous sommes déçus que les politiques aient baissé les armes devant .... devant qui ? les commerçants eux-mêmes ? le gestionnaire ? l'association des marchands ?  ou une situation dégradée, complexe, tordue, dont ils ne voient pas d'issue proche et simple. Déçus, parce que sans amélioration du marché, il n y aura pas de promenade urbaine agréable, apaisée, propre.  

     

  • Le Louxor fait son festival

    Du 28 juin au 5 juillet

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    12 films de Cannes 2017 au Louxor.
    voici la liste ci-dessous, avec quelques éléments d’informations. 
    La semaine va être festive et cinéphile, et bien entendu, le bar sera ouvert…
     
     

    UNE FEMME DOUCE
     Sergei Loznitsa / 28.06 / 20h
    (Sélection Officielle - Compétition)
    Séance suivie d’une rencontre avec Sergei Loznitsa

    VISAGES VILLAGES Agnès Varda et JR / 29.06 / 20h
    (Hors Compétition - Prix de l’Œil d’or)
    Séance présentée par Agnès Varda et JR

    FAUTE D'AMOUR (LOVELESS) ‎Andrey Zvyagintsev / 30.06 / 20h
    (Sélection Officielle - Prix du Jury)

    UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR Claire Denis / 01.07 / 19h
    (Quinzaine des Réalisateurs - Ouverture)
    Séance présentée par Christine Angot, scénariste

    120 BATTEMENTS PAR MINUTE Robin Campillo / 01.07 / 21h30
    (Sélection Officielle - Grand Prix)

    PETIT PAYSAN Hubert Charuel / 02.07 / 19h
    (Semaine de la Critique - Séance spéciale)
    Séance présentée par Hubert Charuel

    MISE À MORT DU CERF SACRÉ Yorgos Lanthimos / 02.07 / 21h30
    (Sélection Officielle - Prix du Scénario (ex-æquo))

    GABRIEL ET LA MONTAGNE Fellipe Barbosa / 03.07 / 19h
    (Semaine de la Critique - Séance spéciale)
    Séance présentée par Fellipe Barbosa

    MAKALA Emmanuel Gras / 03.07 / 21h30
    (Semaine de la Critique - Grand Prix)

    CARRÉ 35 Eric Caravaca / 04.07 / 19h
    (Sélection Officielle - Séance spéciale)
    Séance présentée par Eric Caravaca

    VERS LA LUMIÈRE Naomi Kawase / 04.07 / 21h30
    (Sélection Officielle - Compétition)

    JEUNE FEMME Leonor Seraille / 05.07 / 20h
    (Un Certain Regard - Caméra d'Or)
    Séance présentée par Leonor Serraille
    Séance spéciale AVANT-PREMIÈRES ! avec les CIP - 5€

    Plus d'infos :
     http://www.cinemalouxor.fr/evenements/
     
  • Il y a du nouveau sur la Promenade Urbaine !

    Notre impatience pour obtenir des nouvelles de notre promenade urbaine s’est vue récompensée, la semaine dernière, par une rencontre à l’Hôtel de Ville avec les responsables de ce dossier difficile au cabinet de la Maire de Paris. 
     
    L’information prioritaire, et celle que vous attendiez tous, est l’annonce d’une réunion publique qui aura lieu le 1er juillet, au Louxor. Mise en musique par la Direction de la voirie et des déplacements, cette réunion sera l’occasion d’informer les habitants des avancées du dossier, de présenter les schémas étudiés par les experts de la voirie, après comptage des flux de circulation, après étude des éventuels reports en cas de réduction de voie, après analyse des usages des uns et des autres, piétons, cyclistes, automobilistes, sans oublier les besoins des commerces, des équipements culturels, de l’hôpital Lariboisière, etc… Nous pourrons en débattre tous ensemble au Louxor. 
     
    Nous avons retenu une information essentielle aussi, un de ces principes que nous avions mis en avant dans la réflexion en amont sur les aménagements à réaliser, c’est l’accessibilité pour tous tout au long de la promenade. La Ville nous a certifié que partout, de Barbès à Stalingrad, les piétons, y compris les personnes à mobilité réduire, pourraient cheminer sans entrave. Il est de fait que certains lieux de passage sont jusque-là hasardeux, voire dangereux. Les consignes ont été données de rendre ce parcours en tout point accessible. Nous pensons, entre autres, aux accès de la station Chapelle ou aux abords de la déchetterie. 
     
    Nous rappellerons dans le blog la date de la réunion publique au Louxor afin que personne dans le quartier ne rate ce rendez-vous ! Et plus tard, bien plus tard... nous pourrons toujours nous rencontrer sous le viaduc dans un café coloré comme celui de la photo ci-dessous, non ? 
     

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  • Pour se détendre : un dessin animé au Louxor

    Nous vous transmettons en direct une charmante incitation à vous changer les idées mardi soir. Ces quelques mots sympathiques émanent de Stéphanie, une personne incontournable dans l'organisation du cinéma. Et vous pouvez la croire, quand elle dit que le film vaut le détour  ! 

    Bonjour à tous et à toutes,
     
    Mardi prochain (20 juin) à 20h Benjamin Renner (Ernest et Célestine, César 2013 du film d’animation) viendra présenter au LOUXOR en avant-première LE GRAND MÉCHANT RENARD et autres contes, adapté de sa BD parue chez Delcourt et primée à Angoulême.
     
    L’argument du film est irrésistible : un renard famélique et lâche décide de couver des œufs pour croquer les poussins à leur naissance. Mais ces derniers, à peine sortis de l’œuf, prennent le renard pour leur maman… (le programme est complété par deux autres courts de qualité égale).
     
    Le film vaut le détour et, s’il est idéal pour une sortie « famille » ou groupe, nous le recommandons aussi hors de cette case jeune public et nous espérons que le GRAND public viendra; il ne sera pas déçu.
     
    Bref, j’espère vous y voir et je compte sur vous pour faire tourner l’info, le film le mérite vraiment.
     

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  • Le dimanche, sous le viaduc, on enlève...

    L'espace sous le viaduc du métro de la Ligne 2 pourrait être une promenade agréable comme elle le fut à son origine, et comme on peut encore le voir sur des cartes postales anciennes. Les temps ont bien changé depuis lors et de promenade, agréable ou pas, rien ! Ce sont même des voitures qui occupent le plus souvent ce grand espace, le dimanche particulièrement. Nous vous en parlons ici régulièrement. Nous en avons parlé également au commissaire chef du 2e district de Paris de la police de proximité qui manage l'opération Barbès Respire. Il nous a expliqué que, pour lui, il n'y avait pas de petits sujets ou de grands sujets pour rétablir le calme et la sécurité dans ce quartier, mal traité depuis des années. 

     

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    Enlèvement de voiture le dimanche 21 mai vers 15h. Crédits photos Guillaume Antoine.

     

    Cela pourrait paraître anodin de laisser des automobiles stationnées là le dimanche. Tout comme est anodin de ne pas ramasser des encombrants laissés par un plombier indélicat, parce que le service des enlèvements ad hoc n'a pas été alerté, en temps et en heure. Le bidet reste trois jours ! Le sac de gravats aussi.... Phénomène anodin aussi la paroi couverte d'affichages sauvages. De fil en aiguille, rien ne parait plus essentiel, ni propreté élémentaire, ni comportement simplement respectueux d'autrui ou du bien commun. En laissant s'enkyster les dysfonctionnements de l'ordre et de l'espace publics, on se retrouve dans la situation actuelle : des rats dans les squares, des sans-logis sous les ponts (ou sous les porches), des camions sur les trottoirs, des motos sur les aires de stationnement de vélos, des marchands à la sauvette partout où ils peuvent s'installer.... Le résultat est navrant, et quand la coupe est pleine, on assiste à une explosion de vindicte, une amplification hors limite dans les médias, des prises de position sur place par des candidats législateurs en manque de visibilité... La chienlit, aurait dit de Gaulle.

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    Donc, oui, nous apprécions l'opération Barbès Respire qui suit son bonhomme de chemin, qui veille au retour à la normale, point par point, après des saisies, des enlèvements, des rappels à la règlementation, des verbalisations, des déferrements, etc. Nous souhaitons que les politiques soutiennent le plus longtemps possible — en donnant les moyens et en les maintenant dans la durée — ce dispositif qui donnera des résultats petite touche par petite touche. 

    A noter à propos de l'enlèvement des véhicules automobiles stationnés sous le viaduc : il faut que la mairie, la voirie... s'engagent à fermer l'espace réservé au marché les jours sans marché autrement qu'avec des barrières dont les cadenas ne tiennent pas 15 jours ! Innovez, Messieurs! Trouvez ou copiez des solutions qui durent et sécurisent de façon plus efficace cet espace. 

    Ajoutons à ces avancées lentes de reconquête de l'espace public, la perspective de la promenade urbaine, notre belle Arlésienne bien à nous ! 

     

  • Des piétons un peu oubliés place de La Chapelle

    Le carrefour Chapelle est bien encombré depuis quelques semaines. Des travaux prévus, la modernisation du réseau d'alimentation en eaux bien nécessaire, certainement. Là rien à redire. Il faut bien que les travaux soient faits, tous les engins indispensables sont là, toutes les palissades de chantier sont installées, les chefs de chantiers ont dégagé toutes les zones utiles à l’opération et les ouvriers travaillent dans les meilleures conditions de sécurité qui soient. Jusque là tout va bien. En revanche, que dire des conditions dans lesquelles il est prévu que les piétons cheminent…. 

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    Quand on sait le nombre de piétons qui utilisent la station de métro Chapelle, on se pose des questions. Quand on connaît la propension des usagers de la voirie à moyennement respecter les injonctions de faire ceci ou cela, de traverser ici ou là… on anticipe des traversées plutôt risquées au milieu des automobiles. Voyez vous même sur ces quelques photos prises à une heure de peu de fréquentation. 
     

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    La traversée de la rue Louis-Blanc au droit de l’habituel passage pour piétons est impossible à cause de l’installation des algécos de chantier. Sur la palissade est accrochée un panneau jaune d’indication à l’attention des piétons : traversée obligatoire. Mais le chantier est long, les palissades détournent le piéton obéissant d’une bonne centaine de mètres sous les platanes de la rue Louis-Blanc avant de pouvoir gagner l’autre trottoir. Et de fait, ils sont nombreux à ne pas obéir et à longer les blocs béton rouges et blancs, directement sur la chaussée. On le sait bien : la ligne droite est le plus court chemin d’un point à un autre ! 

     

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  • Enlèvement d'une voiture ventouse dans le faubourg Poissonnière

    La semaine dernière, nous étions en réunion avec le responsable du dispositif Barbès Respire, oui, nous faisons le point régulièrement. 
     
    Le point ? De notre côté, c’est dire comment nous percevons la situation dans nos quartiers, les imperfections des opérations en cours, les améliorations visibles, les moins visibles, les ratés, les nouveaux problèmes… etc. etc. Et bien sûr, de rendre compte de l'avis des habitants.
    Parmi tant d’autres problèmes, nous avions été interpelés en direct par une habitante du 9e, dont l’attention avait été attirée par le retour d’un véhicule en triste état, garé tout en haut du faubourg Poissonnière côté 10e. Le véhicule se dégradait jour après jour. L’état intérieur des banquettes, pour ce qu’on en voyait au travers de vitres peu transparentes et un pare-brise en étoiles, inquiétait.
    Nous avons donc transmis le signalement. 
     
    Et nous avons reçu dès le lendemain des nouvelles du véhicule et de son devenir. Les voici : 
    Les policiers de la Brigade spécialisée de terrain (BST) avaient déjà repéré le véhicule WV Golf à hauteur du 170 du faubourg Poissonnière. Ils ont même interpelé quatre mineurs isolés étrangers (MIE), très jeunes (entre 10 et 14 ans), se disant Algériens ou Marocains. Les deux plus «  âgés »  sont actuellement déférés et nous espérons qu’ils seront pris en charge par les services sociaux… tout comme les plus jeunes, à condition qu’ils acceptent. A d'autres occasions, le commissaire nous a expliqué que les jeunes étrangers remis à des foyers d'accueil parisiens en ressortent souvent dès le lendemain. Non pas qu'on ne veuille pas les y garder, mais eux ne souhaitent pas y rester. Nous n'avons pas les moyens juridiques de les y maintenir. 
    Nous connaissions la présence de mineurs isolés par la presse (article du Parisien)  et par les témoignages de nos adhérents de la Goutte d’or et des rues proches de la station de métro, des lieux de prédilection pour eux, de grand passage et de possibles rapines. De fait, les policiers les ont trouvés en possession d’objets provenant de vols à l’arraché de sac à main, ainsi que de vol à la tire de smartphone commis à la station de métro Barbés.
     
    Encore un détail que seule la police peut fournir et vérifier : le véhicule âgé de 22 ans n’est pas volé, mais a été abandonné par son propriétaire. L'enlèvement du véhicule était programmé pour le vendredi 28 avril mais il est encore là aujourd'hui.

  • Un témoignage tout frais sur le marché de Barbès...

    Nous recevons régulièrement des remarques soit en direct soit dans les commentaires du blog, mais rarement des textes longs et construits, quelques fois seulement. Cette fois, nous vous le proposons in extenso car il renvoie à notre propre expérience de client du marché, plutôt de cliente d'ailleurs du samedi.

    Voici donc le témoignage brute et sans photo, car nous n'étions pas sur place, cette fois-ci. 

    Samedi 22 avril. Midi. Je reviens du marché de Barbès.

    Au début, c’est à dire à l’entrée par le barreau Patin, un sentiment de satisfaction, voir de bien-être (!), me saisit, un espace dégagé s’offre à moi…. et aux abords de la quincaillerie qui fait l’angle, côté 10e, quatre uniformes bleus qui demandent à un étal au sol de remballer. Il remballe en maugréant. Bon point. 


    Je longe à grands pas l’arrière des stands, le chemin est dégagé. Au milieu, à peu près à la hauteur des piliers du viaduc, je regagne l’allée centrale. Un bouchon comme il s’en produit régulièrement à cause des cageots des vendeurs d’herbes étrangle le passage. Je rattrape les agents de la Ville de Paris (note AB : DPSP, Circo nord) qui entre temps sont passés sur l’allée extérieure côté 10e, et leur suggère qu’ils feraient bien de dégager le gars, ses herbes et ses cageots, bref l'allée un peu plus haut. Je ne les blâme pas, et je le leur dis tout de suite, parce que demander vingt fois aux mêmes types de dégager, de les voir déplacer les cageots, danser d’un pied sur l’autre en attendant que les uniformes tournent le dos, puis revenir au même endroit, quand on n’a pas même encore quitté les lieux est éprouvant. D’autant que les hommes qui vendent les herbes sont évidemment les dernières roues du carrosse, qu’ils sont sans doute approvisionnés par des fournisseurs communs, et que ce qu’ils gagnent en 4 ou 5 heures de marché ne doit pas suffire à nourrir une famille ! Les agents de la Ville ne sont pas des redresseurs de tort non plus, ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’on leur donne, et parfois, aussi, ils baissent les bras en faisant la ronde par l’extérieur. 


    A part des champignons et quatre courgettes achetés, je n’en étais qu’au début. Pour éviter le noeud gordien de l’allée centrale, je repasse — comme les agents de la Ville — sur l’arrière. Je tombe sur une palette pleine aux deux tiers de cageots de poireaux pourris. Je ne dis pas passés, avec quelques feuilles jaunies, non, pourris. Proprement invendables. Ils n’auraient même pas dus arriver jusqu’à un marché de détail. Curieuse d’en savoir plus sur ces denrées « avancées », je me suis rapprochée d’un imposant  et bruyant patron de stand, qui peu de temps avant expliquait à trois collègues attentifs à ses propos, que finalement la RATP ferait ses travaux de réfection du viaduc par tranches, et que le marché n’aurait pas à se déplacer…. Il paraissait s’en réjouir ostensiblement. En effet, le marché ne bougera pas, et nous sommes certainement nombreux à le regretter. La pression exercée par les marchands a été plus forte que les nécessités d’entretien de la RATP pour son patrimoine. Mais revenons aux poireaux. 


    Après quelques formules outrancières et misogynes d’entrée en matière, le gros homme m’a demandé si je savais ce qu’était un coup de chaud ! Ses beaux poireaux avaient eu chaud dans le camion….. oui…. ça doit être ça, un coup de lune pendant la nuit !  Et de m’en montrer de plus beaux, plus gros aussi, plus frais, qui eux avaient des vertus….. pas aphrodisiaques, non, plus prosaïques que cela. Je vous laisse imaginer. Le type était d’une grossièreté sans limite, devant ses acolytes réjouis de la bonne plaisanterie. Tous n'ont pas encore saisis que les propos à caractère sexuel vis-à-vis des femmes (ou des hommes d'ailleurs !) n'ont plus leur place. Passons.


    Est-ce bien cela être « populaire » ? Vendre à des populations modestes des produits semi-avariés, qui ont du mal à arriver aux domiciles de l’acheteur dans un état mangeable ? Je doute que ces patrons commerçants alimentent leur famille avec les produits qu’ils cherchent à vendre ici. Mais sans doute est-ce assez bon pour tous ces pauvres, venus du monde entier, travailler dur et tirer le diable par la queue ! D’année en année, on voit de moins en moins d’acheteurs-acheteuses du quartier, le père ou mère de famille classique, soucieux d'acheter ses fruits et légumes au marché. La tradition parisienne qui sent aussi un peu la province. Le marché a changé d'allure et de clientèle. Il suffit de prendre un des bus qui passent par le carrefour Barbès ou le métro pour voir que les acheteurs sont nombreux à venir de loin, alors qu'un marché alimentaire défend le commerce de proximité, normalement.
     
    J’achète au marché de Barbès depuis plus de 25 ans — parmi mes voisins je fais figure de résistante — et je constate que la qualité diminue année après année. Il faut être très vigilant et choisir chaque fruit, chaque légume, éviter certains stands… En fait, je ne prends plus de plaisir à parcourir la longue allée du marché, et bientôt je n'irai plus. 
  • Quelques idées pour la promenade urbaine

    L'atelier d'architecture autogérée (AAA) a du reporter la seconde réunion qu'il avait programmée pour le 7 avril en raison des vacances scolaires et du risque d'absentéisme. Alors, revenons ensemble sur la première qui s'était tenue le 24 mars.

    Elle n’a pas été facile pour ses animateurs. La salle située au premier étage du centre d’animation de Château-Landon (10e) était sous-dimensionnée pour la foule venue donner son avis. Elle comptait des habitants avertis par notre blog peut-être ou par la communication des mairies, également des membres de notre association et de deux autres, DemainLaChapelle et SOS Chapelle, implantées de chaque côté de la place de La Chapelle (10e et 18e) avec lesquels nous avons noué des relations en vertu de l’adage « l’union fait la force ». Dans ces conditions, foule et exiguité de la salle, il a été difficile d’échanger de la manière que l’aurait souhaitée M. Petcou, le directeur d'AAA, et sans être trop critique, on peut dire que la maitrise de la réunion lui a échappé. 

    Nous avons dit, déjà, ici, notre déception lors de la séance de présentation de AAA et de ses associés dans le projet de Promenade urbaine le 3 mars dernier (lire notre article du 7 mars). Nous nous attendions un peu ce vendredi-là à une séance de travail construite sur les mêmes bases, à savoir des tables rondes affichant quelques mots-clé : cuisine du monde, espace public, déchetterie et recyclage, agriculture urbaine, etc. Nous comprenons le principe. Il faut faire parler le public de ses envies le plus spontanément possible. En lui proposant des concepts assez globaux, on peut lui faire dire ce que cela lui évoque et ainsi faire émerger sa vision du projet. Dans un tout autre domaine, la méthode rappelle les séances de communication publicitaire autour du lancement d’un produit. Paperboard et markers : « Et si je vous dis « travail » vous pensez à quoi ? » pour voir si le nouveau produit a bien l’effet escompté sur le public ou répond bien à l'attente du client. 

    Il a fallu très peu de temps pour se rendre compte que ce type de concertation, ou de co-construction, expression patentée, ne convenait pas à la salle. Nous avions noté en arrivant un peu avant 19h qu’une pré-réunion était déjà en cours. De fait, quand nous sommes entrés, quelques personnes étaient déjà assises autour des tables, sans que nous sachions si elles étaient des collaborateurs de AAA ou des invités. Quand M. Petcou a pris la parole, il a oublié de se présenter et de les présenter, or la moitié des personnes présentes ne le connaissaient pas. On percevait déjà un flottement. Très opportunément, Elise Fajgeles, élue du 10e, a pris la parole pour ramener un peu de sérénité, apporter les informations nécessaires, rappeler rapidement l’historique du projet, préciser la mission de l’AAA, et expliquer en quoi consistait la réunion. Heureusement.

    Quelles ont été les principales remarques exprimées dès le début ? 

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  • D'une réflexion à l'autre sur le thème de la promenade urbaine...

    Nous avons reçu une réflexion à propos de la Promenade Urbaine, certes négative, mais surtout qui rend morose son auteur. Celle-ci : 

    Je me dis que je dois souvent passer pour un râleur, critique et négatif. Mais en général ce qui m'effare c'est le fait que les décideurs actuels soient dans la négation des réalités, ce qui génère des effets catastrophiques absolument prévisibles (par exemple le projet actuel de promenade urbaine, qui risque de s'avérer pire que rien).
     
    Morose au point de regretter le projet même de promenade urbaine, au point de n’y voir que des risques de dysfonctionnements dans le futur. Il imagine des dégradations liées à des occupations non souhaitées, importantes, mal gérées, dans des conditions de propreté et d’hygiène incompréhensibles, indignes…. N’ajoutez rien ! On a tous compris. Au moins, tous ceux qui comme nous, comme lui, ont vécu toutes ces dernières années ou vivent encore dans le périmètre entre Barbès et Stalingrad. 

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  • Le 2 rue de Valenciennes refait parler de lui

    Un an presque jour pour jour après notre dernier article, nous revenons sur le destin d'un immeuble du 10e, le 2 rue de Valenciennes, que nous avons suivi depuis décembre 2012, d'abord lors de son occupation par des familles mal-logées aidées par le DAL, et jusqu'à son acquisition en novembre 2015 par la Ville de Paris. 

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    En bref, l'immeuble a été squatté en décembre 2012, le propriétaire a voulu le faire évacuer sans succès en 2013, la Ville a négocié et finalement racheté le bien en novembre 2015 pour le transformer en logements sociaux et parallèlement a relogé les familles qui l'habitaient depuis trois ans environ. 

    La vente s'était réalisée à quelque 6,5 millions d'euros et on aurait pu en rester là, en attendant la désignation d'un architecte, la réhabilitation des lieux et l'attribution des logements, et tout était pour le mieux dans la meilleure des villes. Mais non. 

    Quand on est un immeuble à histoires, il faut assumer. Et donc faire parler de soi. L'ancien propriétaire, un promoteur espagnol certainement peu satisfait du prix obtenu lors des négociations pourtant longues et houleuses, s'en prend maintenant aux associations qui ont soutenu les familles de mal-logés. Il les traîne en justice. Au titre du préjudice, il réclame 2,7 millions d'euros devant le Tribunal d'instance de Paris. C'était le 6 mars dernier.

    Les deux associations incriminées sont Jeudi Noir et le Droit au Logement, le DAL, deux de leurs militants sont en première ligne. Les sommes réclamées peuvent plonger ces associations dans un gouffre financier inquiétant, dont elles pourraient ne pas se relever. Est-ce une façon d'en finir avec les soutiens des familles mal-logées, une façon de faire peur et de refroidir les envies futures de squat ? Surtout quand on sait que la loi DALO — la loi sur le droit au logement opposable — ne parvient pas à reloger rapidement les personnes menacées d'expulsion ou à la rue. 

    Le tribunal a mis son jugement en délibéré le 15 mai prochain. Nous serons attentifs à sa décision.

  • En direct de la médiathèque Françoise Sagan

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