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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Bars du quartier Clignancourt-Ramey : le point

    L'été aura-t-il eu raison de la charte "Silence, On Fête" ?

    Suite aux difficultés rencontrées au niveau des bars du quartier Clignancourt/Ramey, une médiation conduite par la mairie du 18e arrondissement a abouti à l'élaboration d' une charte de la vie nocturne, dénommée  "Silence, On Fête" , signée le 10 mars 2015 par la mairie et la majorité des bars du quartier. (voir notre article)

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    En signant cette charte, les exploitants des bars s'engageaient à mettre en œuvre plusieurs actions permettant de concilier leur activité avec la tranquillité du voisinage, en renforcement des obligations réglementaires. En particulier, sur les 2 actions suivantes, probablement les plus intéressantes pour permettre une bonne cohabitation :

    - Assurer la fermeture effective des terrasses à minuit, y compris en période estivale.
    - Fermer les devantures tous les soirs à 22h30 au plus tard, y compris en période estivale.

    Les 2 réunions du comité de suivi prévu dans la charte, tenues les 4 mai et 3 juin 2015, ont permis de de constater que les exploitants signataires respectaient dans l'ensemble leurs engagements à ces dates, malgré quelques manquements identifiés. Il est à noter que, suite à la demande d'un des établissements de modifier dès juin 2015 les horaires de fermeture de terrasse prévues dans la charte, la mairie du 18e, en accord avec les associations présentes, a précisé qu'il était prématuré d'envisager des aménagements de la charte et qu'un retour d'expérience d'environ un an semblait indispensable. (voir nos articles du 8 mai et du  24 juin derniers).

    Le pari est-il gagné ? Rien n'est moins sûr...

    En effet, on constate que, tous les soirs depuis juin 2015 et l'arrivée de l'été, quasiment plus aucun établissement signataire de la charte ne met en œuvre les engagements de fermeture de la terrasse à minuit et de fermeture des devantures à 22h30 (les terrasses et les devantures restent généralement ouvertes jusqu'à 2h - heure de fermeture des établissements). Pour certains établissements, cette situation s'accompagne également parfois d'extension relativement importante des limites des terrasses autorisées.

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    © Sipa Press

    Interrogé sur cette situation, Mario Gonzalez, élu du 18e en charge de la médiation, a étrangement expliqué qu'elle était due à la canicule (qui concerne pourtant une période limitée depuis juin 2015) et a assuré que la charte continuait à s'appliquer. Toutefois, la mairie devait faire un point plus précis sur la situation en juillet 2015 mais il n'a pas été donné de retour sur cette action.

    Il serait effectivement dommage que cette charte de la vie nocturne prenne déjà fin, moins de 4 mois après sa signature, car elle semble être une démarche intéressante pour  permettant de concilier l'activité nocturne des établissements du quartier avec la tranquillité des riverains.

    Une problématique qui est loin d'être réservée au quartier Clignancourt-Ramey, ni même à la capitale. Pas simple !

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  • Quartier Château-Rouge : une nouvelle étude propreté, pourquoi?, pour quel coût ?

    Après le rapport pour lequel nous avions été auditionnés en septembre 2017 (voir nos articles du 30 janvier et du 6 février), puis le rapport commandé par la ville pour un coût de plus de 200 000€  et qui avait suscité la polémique (article du Parisien du 31 janvier), quelle ne fut pas notre surprise de recevoir une demande du groupe BVA. Cet institut a en effet été sollicité par la mairie de Paris afin de réaliser une étude sur le problème de la propreté dans le cadre de l'opération "Tous mobilisés pour mon quartier" à Château-Rouge. Dans le message reçu, on pouvait lire: "Nous souhaitons inclure la population du quartier à la démarche en commençant par recueillir l’avis des commerçants / riverains sur la propreté dans le quartier via des auto-reportages. Nous sommes donc à la recherche de volontaires pour les réaliser". Cela laisse songeur car plusieurs réunions auxquelles nous avons participé ont déjà eu lieu. Des constats ont été clairement posés. Alors pourquoi une dépense supplémentaire ?

    Nous n'avons pas voulu faire notre mauvaise tête et avons donc lu jusqu'au bout le message reçu le 16 mars. La date a son importance puisque le retour attendu de l'enquête qu'on nous demandait était le 22 mars. Et vous allez voir qu'il fallait y passer son week-end !

    L'enquête BVA appelée pompeusement auto-reportage

    Quel est son objectif ?

    Comprendre ce qui freine ou ce qui favorise les incivilités de malpropreté dans le quartier Château-Rouge.

    Cinq fiches d'études sont proposées sur les présentations en vrac par les commerçants, les épanchements d'urine, les jets de papier par terre, la bonne utilisation des corbeilles de rue et les encombrants par les riverains.

    Pour quoi faire ?

    Alimenter un atelier de travail visant à favoriser l'adoption de comportements vertueux en matière de qualité de propreté dans le quartier Dejean.

    Exemple de fiche à remplir

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    Ensuite, on vous engage à faire un album photos avec des commentaires bien sûr et à indiquer vos notes.

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    Et il faut donc recommencer pour les 4 autres thèmes retenus. Observations, photos, commentaires... Quand on vous disait qu'il fallait y passer son week-end. Rappelons ici qu'Action Barbès est une association de riverains bénévoles, qui ne vit que des cotisations et dons de ses adhérents et qui ne touche (ni demande) aucune subvention d'aucune sorte.

    BVA donne aussi quelques conseils pour que tout se passe bien !

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    Bon, vous l'aurez sans doute compris, nous avons décliné, tout comme nous avons décliné l'invitation de BVA à participer à un "atelier de créativité, inspiré des méthodes de design thinking et de l’économie comportementale, qui aura pour objectif de trouver des NUDGES, des incitations douces, pour modifier les comportements dans le quartier Dejean afin d’inciter à adopter des comportements vertueux en matière de propreté". Il nous reste à savoir combien de personnes ont été sollicitées, combien ont eu l'envie de s'y coller et combien cette plaisanterie a coûté. Une journée de travail pour rendre compte des observations est fixée le vendredi 6 avril ; on se demande bien qui va pouvoir y participer ! Nous poserons ces questions à Gilles Ménède, adjoint chargé de la propreté dans le 18e arrondissement lors de la prochaine Commission propreté du 12 avril, une commission qui ne semble que peu écoutée et qui pourtant pourrait être une force de proposition en la matière. On vous racontera...

     

  • Enlèvement d'une voiture ventouse dans le faubourg Poissonnière

    La semaine dernière, nous étions en réunion avec le responsable du dispositif Barbès Respire, oui, nous faisons le point régulièrement. 
     
    Le point ? De notre côté, c’est dire comment nous percevons la situation dans nos quartiers, les imperfections des opérations en cours, les améliorations visibles, les moins visibles, les ratés, les nouveaux problèmes… etc. etc. Et bien sûr, de rendre compte de l'avis des habitants.
    Parmi tant d’autres problèmes, nous avions été interpelés en direct par une habitante du 9e, dont l’attention avait été attirée par le retour d’un véhicule en triste état, garé tout en haut du faubourg Poissonnière côté 10e. Le véhicule se dégradait jour après jour. L’état intérieur des banquettes, pour ce qu’on en voyait au travers de vitres peu transparentes et un pare-brise en étoiles, inquiétait.
    Nous avons donc transmis le signalement. 
     
    Et nous avons reçu dès le lendemain des nouvelles du véhicule et de son devenir. Les voici : 
    Les policiers de la Brigade spécialisée de terrain (BST) avaient déjà repéré le véhicule WV Golf à hauteur du 170 du faubourg Poissonnière. Ils ont même interpelé quatre mineurs isolés étrangers (MIE), très jeunes (entre 10 et 14 ans), se disant Algériens ou Marocains. Les deux plus «  âgés »  sont actuellement déférés et nous espérons qu’ils seront pris en charge par les services sociaux… tout comme les plus jeunes, à condition qu’ils acceptent. A d'autres occasions, le commissaire nous a expliqué que les jeunes étrangers remis à des foyers d'accueil parisiens en ressortent souvent dès le lendemain. Non pas qu'on ne veuille pas les y garder, mais eux ne souhaitent pas y rester. Nous n'avons pas les moyens juridiques de les y maintenir. 
    Nous connaissions la présence de mineurs isolés par la presse (article du Parisien)  et par les témoignages de nos adhérents de la Goutte d’or et des rues proches de la station de métro, des lieux de prédilection pour eux, de grand passage et de possibles rapines. De fait, les policiers les ont trouvés en possession d’objets provenant de vols à l’arraché de sac à main, ainsi que de vol à la tire de smartphone commis à la station de métro Barbés.
     
    Encore un détail que seule la police peut fournir et vérifier : le véhicule âgé de 22 ans n’est pas volé, mais a été abandonné par son propriétaire. L'enlèvement du véhicule était programmé pour le vendredi 28 avril mais il est encore là aujourd'hui.

  • 2017: quoi de neuf à Barbès

    2017 commence. Voilà ce que nous pourrions écrire sur la situation actuelle en ce début de nouvelle année :

    Le marché des biffins sous le viaduc Barbès-La Chapelle qui se tient les après-midi de marché et celui dit "des voleurs" place de la Charbonnière qui, lui, se tient tous les soirs ont occupé une grande place dans l'actualité de cette semaine.

    La question est complexe et les solutions difficiles à trouver. Peut-on se contenter des actions ponctuelles de la police dont le résultat n'est que de déplacer les problèmes ? Bien sûr que non. Avoir déplacé le marché des biffins de Belleville à Barbès comme cela semble être le cas n'a rien résolu du tout. Même si les autorités, Mairie de Paris et Préfecture de police, se targuent de quelques résultats, on sent bien que celles-ci sont désarmées devant la situation. Le problème est social. Le développement de ces marchés de la misère est un symptôme évident de la crise que nous traversons.

    En attendant, il faut aussi dire que ce sont les riverains du boulevard de La Chapelle, ceux des rues adjacentes et d'une manière générale tout ceux qui fréquentent ce quartier qui souffrent. Le plus difficile à supporter et le plus inquiétant aussi est l'état de saleté dans lequel ces marchés laissent l'espace public.

    Comme nous avons une fâcheuse tendance à Action Barbès à tout archiver depuis 2001, nous avons retrouvé le texte que vous venez de lire dans une newsletter de décembre...2013 !

    Incroyable, non ? Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on est en pleine actualité.

    Alors qu'est-ce qui a vraiment changé depuis tout ce temps ? Soyons honnêtes, on a eu de bonnes choses: après la mise en place de la ZSP en 2012 (mais plus de réunion depuis presque deux ans), l'ouverture du cinéma Le Louxor (avril 2013), puis celle de la brasserie Barbès (avril 2015) et encore celle de la salle de consommation à moindre risque (octobre 2016).

    Le problème, c'est que la situation globale du quartier s'est plutôt dégradée. Nous avons d'ailleurs écrit de nombreux articles sur le sujet récemment (le 24 novembre, le 28 novembre,). Puis, nous avons décidé de nous adresser directement au préfet de police après notre rencontre du 2 décembre avec les maires des 10e et 18e. (voir notre article du 17 décembre).

    Ce courrier est toujours à la disposition de nos lecteurs, que nous engageons vivement à suivre la même voie : envoyez-le à Monsieur le Préfet. (Télécharger cette lettre)

    Nous avons eu de nombreux retours de riverains qui annonçaient avoir envoyé ce courrier et l'avoir diffusé auprès de leurs voisins. De très nombreux commerçants de la Goutte d'or ont eux aussi signé cette lettre qui a été envoyée par un de nos adhérents avant les fêtes. Et nous savons que d'autres commerçants suivront (trêve de fin d'année oblige).

    **** Nous venons de recevoir une réponse du préfet de police. A lire demain sur notre blog ! 

     

  • Rue de Compiègne : des riverains rencontrent le maire

    Pour cette deuxième rencontre de riverains de la rue de Compiègne avec Rémi Féraud, le rendez vous avait lieu sur place en fin d'après-midi. Pour rappel,  cette rue a été mise en double sens le 1er septembre  2015 dans le cadre du réaménagement du plan de circulation aux abords de la gare du nord. Des problèmes de circulation et de nuisances sont apparus rapidement. Il fallait donc trouver des solutions. Dans notre article du 23 mars, nous annoncions la pose de plots pour séparer la chaussée et interdire ainsi la dépose minute dans cette rue. Mais c'était sans compter sur le manque de civisme de beaucoup d'automobilistes.

    Pourtant, les panneaux l'indiquent: il faut se garer en sous-sol dans le parking Effia. Les 20 premières minutes sont gratuites, ce qui laisse normalement le temps d'accompagner ou de récupérer un voyageur.

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    Cependant, l'ajout récent du panneau arrêt minute n'est peut-être pas la meilleure idée. Elle peut prêter à confusion.  

    Un peu avant le rendez-vous, une équipe de policiers verbalisaient à tour de bras les véhicules qui s'arrêtaient pour descendre un passager. Véhicule particulier, taxi, VTC, pas de différence. Efficace. Une bonne vingtaine de PV dressés en un peu moins d'une heure. Mais nous savons qu'il est impossible de mettre des policiers en faction à tout moment de la journée. Reste l'utilisation de la caméra de vidéo surveillance qui, elle, ne bouge pas. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en mars 1100 PV sur le secteur de la gare dont 600 rue de Compiègne.

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    Présents également à cette réunion sur site, le commissaire du 10e, Julien Miniconi, Elise Fajgeles adjointe chargée de l'espace public et Hervé Biraud, responsable des services techniques de la voirie de l'arrondissement.

    Comment améliorer la situation?

    Évidemment continuer la verbalisation qui, espérons-le, finira par être dissuasive (135€). Des suggestions ont été faites comme la pose d'un panneau qui indiquerait clairement la verbalisation par vidéo surveillance. D'autres plots devraient être posés sur le côté impair de la rue pour empêcher des véhicules de monter sur le trottoir. L'entrée du parking est jugé étroit. Elise Fagjeles envisage de voir avec le gestionnaire du parking si l'accès peut être rendu plus aisé. De petites choses qui pourraient, mises bout à bout, apaiser la rue.

    Cependant, pendant la durée de la rencontre, tous ont pu constater qu'un bon nombre de véhicules s'arrêtaient sans scrupule, que des motards tentaient de passer sur le trottoir en demandant aux piétons de se pousser... et finissaient par reculer seulement lorsque le commissaire présentait sa carte de police ! Que faire avec de tels comportements ?

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    Le camion fait demi-tour bloquant la circulation.

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    Ce VTC dépose son client à l'angle Magenta-Compiègne sur la piste cyclable.

     

  • Conseil de quartier Trudaine-Rochechouart ce soir

    paris,trudaine-rochechouart,pmr,handicap,véronique-dubarryLe collectif du conseil de quartier Trudaine Rochechouart vous invite à participer à sa réunion publique ce soir lundi 27 mai 2013 à 19h30, à l’école maternelle, 68-70 rue de Rochechouart

     

    A l’ordre du jour :

    Le handicap au cœur de la ville : comment adapter la ville
    aux personnes en situation de handicap ?

    Avec la participation de Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris, chargée des personnes en situation de handicap et de Catherine Dreyfus-Signoles, adjointe au maire du 9e déléguée aux sports, aux personnes en situation de handicap, au paris,trudaine-rochechouart,pmr,handicap,véronique-dubarrytourisme et aux loisirs.

    Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Souleymane Koné, assistant des Conseils de Quartier, au 01 71 37 75 38 ou à souleymane.kone@paris.fr.


    Voir ci-dessous un extrait du blog de l'AFP (association des Paralysés de France) reprenant les propos de Véronique Dubarry sur les efforts budgétaires de la Ville  en faveur du handicap (septembre 2012).

    La Mairie de Paris va poursuivre son effort financier en faveur des personnes handicapées

     

    La Mairie de Paris, dont le budget à destination des personnes en situation de handicap est passé de 108 millions d'euros en 2001 à 276 millions en 2012, va maintenir un effort « au moins équivalent » au cours des prochaines années, a annoncé hier Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris en charge des personnes en situation de handicap.
    « Ce budget sera au moins équivalent au cours des prochaines années. Il est forcément en augmentation, même si nousne pouvons prévoir exactement son montant », a-t-elle déclaré à l'AFP, après l'adoption au Conseil de Paris du "schéma départemental pour l'autonomie et la citoyenneté des Parisiens en situation de handicap".

    Ce schéma planifie, en continuité avec le schéma précédent adopté en 2006, les actions à mener en terme d'accès et d'accompagnement des personnes en situation de handicap : création de places en structures médico-sociales, en établissements, ouverture d'une crèche municipale et de nouveaux centres de loisirs mixtes, accueillant enfants handicapés et valides et ouverture d'un lieu d'accueil pour les aidants. L'accompagnement de jour des personnes en situation de handicap a vu, quant à lui, sa capacité « multipliée par trois depuis 2005 et dépassera les 1 400 places d'ici 2016. Pour ceux qui  vivent en établissement, ce sont plus de 800 places supplémentaires qui s'ajouteront au cours des cinq prochaines années », a déclaré Bertrand Delanoë, le maire de Paris.
    En complément, le Conseil de Paris a adopté un "plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics" (Pave) et un "schéma directeur de l'accessibilité des salles de cinéma parisiennes".

     

  • Le Maire du 10e a été ré-élu à la tête de la fédération PS de Paris

    Ce n'est pas une information toute fraîche puisque le scrutin a eu lieu en décembre, le 8. De plus, nous n'avons pas pour vocation de commenter ici les info purement politiques, mais en l'occurence, il s'agit du maire du 10e, un des trois arrondissements sur lesquels portent nos efforts de citoyens au sein d'une association... alors, pourquoi pas ?

    Le JDD avait proposé une longue interview de Rémi Féraud et outre ses déclarations sur sa responsabilité de mener la campagne pour les municipales de 2014, ses préférences et ses intentions, il répondait également aux questions du journaliste sur les difficultés que connaît le quartier entre les deux gares du 10e. Il ne méconnait pas, et il salue l'écoute qu'il a trouvée auprès du nouveau préfet, Bernard Boucault, depuis la nomination de ce dernier, et espère que la présence des forces de l'ordre saura à terme améliorer la qualité de vie des habitants de ce quartier, très fréquenté. 

    Voici l'extrait qui concerne plus particulièrement le 10e : (ci-dessous la rue de Maubeuge le long de l'Hôpital Lariboisière)

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    En tant que maire du 10e, comprenez-vous le ras-le-bol de certains habitants, notamment entre les gares du Nord et de l’Est, qui protestent contre les violences, les incivilités, les nuisances?
    Oui, car depuis quatre ans, le sentiment d’abandon s’est développé dans ce quartier. J’ai interpellé à plusieurs reprises la préfecture de police. Sans réponse véritable jusqu’au mois de septembre: des moyens supplémentaires ont alors été accordés par le nouveau préfet. Le changement est réel, mais il faudra que cette présence policière s’inscrive dans le temps.

    Vous êtes favorable à l’implantation d’une "salle de shoot" dans le 10e. Pourquoi pas dans le 7e ou le 16e?

    Il y a beaucoup de toxicomanes dans le 10e, autour de la gare du Nord. Aujourd’hui, ils se shootent dans des conditions sanitaires catastrophiques, dans des toilettes publiques, des entrées de parking, des parties communes d’immeubles… Une salle de consommation à moindre risque serait salutaire, pour eux comme pour le quartier, en termes de santé publique et de tranquillité publique. Je souhaite que le gouvernement prenne une décision le plus vite possible. Reste à trouver un lieu adapté, en lien avec la Ville.

    La position du maire sur les salles de consommation à moindre risque n'est pas nouvelle. Lors d'une réunion en mairie du 10e à laquelle participaient de nombreux habitants des rues Ambroise-Paré, Saint-Vincent de Paul, Bd de Denain, etc. il est apparu qu'une telle implantation n'était pas rejetée. Elle pose des problèmes à la police qui ne peut que constater une entorse à la législation, un délit, tant que la consommation de stupéfiants reste interdite, fut-elle sous surveillance médicale et dans un lieu dédié. Un décret autorisant l'expérimentation retarde donc tout autant que le choix du lieu, qui pourrait se trouver dans une emprise de la SNCF si un accord est trouvé avec la compagnie de chemins de fer. C'est un dossier que nous suivons attentivement.

  • Le marché Saint-Quentin au coeur du quartier

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    La rédaction a redécouvert le marché Saint-Quentin à l'occasion d'une rencontre entre le maire, Rémi Féraud et les habitants du quartier. Pour ne pas rater l'événement, Action Barbès était sur place par ce dernier dimanche pluvieux de juin — et oui, il a beaucoup plu en juin ! — et entre deux échanges entre l'élu et ses administrés, nous nous sommes perdus parmi les étals avec notre appareil photo et notre curiosité habituelle... 

    Localisons ce marché avant d'entrer plus avant dans le sujet : c'est une structure construite en 1866, un marché couvert comme on en construisit beaucoup dans Paris dans les années 1860, situé entre les rues de Chabrol, des Petits Hôtels et le boulevard de Magenta. (85 bd de Magenta = plan

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerceMaintenant sa fiche technique :  

    Marché couvert St-Quentin

    Le plus grand marché couvert de Paris.
    85 bis, bd de Magenta 
    Mardi au vendredi de 9 heures à 13 heures et
    de 16 heures à 19 heures 30

    Samedi de 9 heures à 13 heures et
    de 15 heures 30 à 19 heures 30

    Dimanche de 8 heures 30 à 13 heures 30
    Métro : Gare de l’Est


    Séduits par les lieux, par la qualité des produits et la gentillesse des commerçants rencontrés, nous avons décidé de donner un coup de focus sur le marché de Saint-Quentin dans une série d'articles à paraître à la rentrée de septembre. Malgré le bon accueil, tout ne va pas au mieux, il y a des points sombres, des conditions de vente et d'installation à améliorer. Nous en avons parlé avec les commerçants, leurs vécus et leurs déclarations seront au coeur de nos articles.

    Un autre coup de projecteur viendra du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul de rentrée, qui aura lieu début octobre — nous vous en avertirons en temps et en heure — et dont le thème sera le commerce de proximité et le marché de Saint-Quentin en particulier. Pour faciliter la venue des commerçants, nous avons demandé à la mairie que la réunion ait lieu dans le collège Bernard Palissy, rue des Petits Hôtels. Nous attendons la confirmation.

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerceVoici quelques photos faites lors de l'inauguration de l'espace de convivialité récemment aménagé sous la grande halle du marché. La mairie et le gestionnaire ont promis de doubler le nombre de tables et de chaises, qui s'y trouvent en trop petite quantité. Il semble aussi que ce lieu soit bientôt équipé d'une borne wifi. Vous pourrez vous installer à une table avec vos portables ou vos tablettes, et un verre de sirop d'Hibiscus... une boisson originale servie par Oh, Africa — chez Hervé pour les intimes ! (photo ci-contre) — et particulièrement désaltérante en temps de canicule. A essayer de toute urgence. 

     

     

    Vous reconnaitrez sur la photo ci-dessous outre Rémi Féraud le maire du 10e, Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris chargée du commerce, Hélène Duverly adjointe au maire du 10e également chargée du commerce, Alexandra Cordebard, 1ère adjointe de Rémi Féraud. 

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  • Marché Saint-Quentin: un vrai coup de projecteur

    paris,marché-saint-quentin,commerceL'équipe d'animation du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul a décidé avant de partir en vacances de dédier sa réunion de rentrée au marché Saint-Quentin. C'est une vraie bonne idée car sans elle, nous ne serions pas allés rencontrer les commerçants, sur place, chez eux, avec le même souci de faire connaissance, de connaître le mode de fonctionnement du marché, ses atouts et ses difficultés.

    Nous avions donné un premier et petit coup de projecteur à ce marché couvert en juillet dernier lors de l'inauguration d'un nouvel espace "convivialité" que tout le monde attendait depuis de très longs mois (voir notre article du 22 juillet).

    Ce marché couvert est installé depuis près de 150 ans dans l'une des dernières halles, encore en place, construites par l'architecte Victor Baltard, auquel le Musée d'Orsay a rendu un bel hommage au début de l'annéeIl fut connu en tant que l'architecte des halles centrales de Paris puis fut désigné architecte officiel de la Ville de Paris (1860-1870).  

    Cette fois, la rédaction du blog a donc décidé à son tour de consacrer plusieurs articles au marché, à la fois pour mieux connaître les marchés parisiens et leur longue histoire, et vous faire découvrir les attraits d'un vrai marché à l'ancienne, où l'on trouve de bons produits à des prix qui supportent la comparaison avec les supermarchés apparus ces dernières années à tous nos coins de rues (et dont parfois certains ferment aussi sans crier gare, c'est le cas du Monop' dans le haut Magenta fermé fin juin).

    La presse s'est fait l'écho cet été de la redécouverte des marchés de proximité. Déjà en juin, on pouvait lire dans Le Parisien que La qualité et la proximité sont les deux principaux atouts des 80 marchés alimentaires. Ils ont aussi su s’adapter aux horaires des parisiens avec des étals ouverts parfois au-delà de 20 heures. Au-delà de 20h... pas partout, car c'est justement un des regrets de certains de nos interlocuteurs rencontrés au marché Saint-Quentin. Nous reviendrons sur cette question demain. 

    Une étude du CROCIS de mai 2013 intitulée "Les marchés franciliens dans l'air du temps" notait que :

    "Face notamment aux questionnements récents et aux problèmes liés à la sécurité et à la traçabilité des aliments, les consommateurs se tournent à nouveau vers les marchés, qui sont revenus dans l'air du temps. Ils constituent l'un des circuits privilégiés de consommation de la population, avec comme premier argument la qualité, puis l'ambiance et la variété des produits (source : CCI France).

    Aujourd'hui, les marchés représentent un quart des fruits et légumes et un quart des produits de la mer vendus en France."

    C'est encourageant ! Et ce constat légitimise tout à fait le thème choisi pour le prochain conseil de quartier qui se tiendra le mardi 1er octobre, au collège Bernard Palissy 21 rue des Petits Hôtels, de 19h à 21h.

  • Un conseil de quartier du 9e se penche sur le problème du logement à Paris

    MARDI 4 DECEMBRE 2012 - 19H    
    Ecole élémentaire 32, rue Buffault
    Séance publique des Conseils de Quartier
    Lorette-Martyrs et La Fayette-Richer

    Se loger dans le 9ème?

    Evolution de l’habitat et de ses habitants
    Avec la participation d’un membre de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR),

    de Claire Morel, Conseillère de Paris et du 9e arrondissement, déléguée au logement, à l’habitat et aux solidarités,

    et d’un professionnel de l’immobilier dans le 9e.

    Point sur les actions en cours des Conseils de Quartier.

    Lors de la saison précédente (comme dans les séries télévisées, j'aime parler de saison, on donne ainsi un petit coup de jeune à nos conseils de quartier), donc à l'automne dernier, il avait été question d'attribution, de construction, de programme de logements sociaux dans le périmètre du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul (10e) (voir notre article du 26 09 2011). Une observation venue de la salle avait retenu notre attention car elle était récurrente et relativement nouvelle. A savoir, la salle soulevait le problème du nombre de plus en plus important d'appartements loués pour de courtes périodes à des touristes venus visiter Paris pour une semaine ou même un week end. Tous ces logements sont soustraits au parc de location à l'année, et génèrent non seulement des nuisances pour les voisins (rotation importante des habitants, esprit festif des locataires...) mais favorisent l'augmentation des loyers parisiens. 

    Ce type de location saisonnière est réglementée. Il ne s'agit pas de l'interdire complètement quand elle est occasionnelle. Qui n'a pas connu un ami parti pour un an à l'étranger louer voire sous-louer (avec ou sans l'accord de son propriétaire) son appartement, histoire de ne pas "galèrer" en revenant. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'il est cher et difficile de se loger à Paris. A croire que l'offre a toujours été inférieure à la demande. 

    Mais, maintenant, ce sont les propriétaires qui se lancent dans ce type de location de courte durée. Il n'est qu'à chercher sur le net les sites des agences en ligne qui proposent des centaines de ces appartements pour quelques jours. Nous avons déjà traité ce sujet en juillet dernier, et le Conseil de Quartier Lariboisière en parlait en réunion plénière à l'automne 2011. On ne voit pas comment enrayer le phénomène. 

    La Mairie de Paris a-t-elle les moyens d'influer sur les tendances du marché ? Rien n'est moins sûr. 

  • Au marché de Barbès : la valse des caddies

    paris,biffins,marché-barbèsIl ne se passe pas une semaine sans qu'on écrive ou qu'on aborde Action Barbès dans la rue à propos des problèmes liés au marché sous le viaduc et ses extensions sauvages. Nous avons reçu de nombreux témoignages dont voici l'essentiel.

    Pour les riverains usagers du métro, il est toujours très difficile, voire impossible, d'entrer ou de sortir de la station Barbès côté rue Guy Patin les jours de marché. Il faut plus que jouer des coudes à certains moments voire même renoncer. Nombreux sont ceux qui se voient obligés d'utiliser le grand escalier central et tant pis pour les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées, celles accompagnées d'enfants, etc...

    Les vendeurs se déplacent et changent en fonction de la présence policière. Les trottoirs le long du métro des deux côtés sont régulièrement occupés. Dans le 10e, le fait est plus récent et sans doute dû à l'impossibilité de s'installer rue Guy Patin depuis plusieurs semaines. Lorsque le nombre de policiers est important, les vendeurs se dispersent aux alentours et attendent près de leur caddie. Ainsi, mercredi dernier, en début de soirée, des groupes de femmes avec de très grands sacs et des caddies attendaient rue de Tombouctou et sur le pont de chemin de fer jusque vers le 39 boulevard de la Chapelle. Trois cars de CRS stationnaient rue de Maubeuge, trois autres rue Guy Patin. Ceci explique cela.

    Deux photos qui illustrent le problème:

    paris,barbès,biffins,marché-barbès;barbès-rochechouart;

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    Crédit photo Jeanne Caussé

    Samedi matin plusieurs témoins ont permis de reconstituer la journée. 8h30 : occupation des deux cotés du métro - 10h30 idem - 13h opération de police (filmée) sur le boulevard de La Chapelle après le Louxor. Arrivée de trois véhicules stationnés rue Guy Patin vers 15h - 17h30 présence de policiers dans le métro et sous le viaduc. L'installation sous le viaduc n'a toujours pas pu se faire le soir. Seules quelques personnes ont bravé la nuit et le froid et sont encore là après 22h. Par contre, "le marché aux voleurs" battait son plein place de la Charbonnière et dans le prolongement boulevard de la Chapelle, comme chaque soir.

    Des adhérents d'Action Barbès du 18e ont participé il y a peu à une rencontre avec Myriam El Khomri, élue de cet arrondissement chargée de la sécurité, et Nelson Bouard, commissaire divisionnaire du 18e. Action Barbès participera également à une réunion sur site avec des riverains de la rue Guy Patin et le maire du 10e jeudi 18 décembre. La plupart d'entre-eux semblent satisfaits d'avoir récupéré des trottoirs dans cette rue et de ne plus avoir d'attroupements devant les immeubles ou côté hôpital Lariboisière. Mais est-il satisfaisant d'avoir repoussé les vendeurs à quelques dizaines de mètres ? Pas pour Action Barbès, en tout cas ! Le problème reste entier en ce qui concerne l’occupation de l'espace public, la misère et les trafics qui inévitablement s'y greffent .

    C'est à un étrange et triste ballet auquel on assiste : toute la matinée, des habitants du quartier arrivent avec leur caddie vide pour les remplir de fruits et légumes pendant que d'autres espèrent vider les leurs !

  • De la misère et de la pauvreté

    Nos derniers articles sur les marchés parallèles que l'on voit augmenter autour de la station de métro Barbès justifient de vous faciliter la lecture de cette très récente étude de COMPAS, parue en août et accessible en ligne.

    Son titre : 

    Premières estimations du taux de pauvreté des plus grandes villes de France.

    L'introduction commence ainsi :

    Roubaix, Aubervilliers et Saint-Denis de la Réunion sont les villes de France où le taux de pauvreté est le plus élevé. Il atteint 46 % à Roubaix, soit l’équivalent de trois fois la moyenne nationale. Pour la première fois en France, le Compas publie des estimations de taux de pauvreté au niveau local sur la base des revenus fiscaux pour les 100 plus grandes villes de France. 

    Pour en prendre connaissance dans le détail, cliquez ici

    On y apprend notamment que le taux de pauvreté en France métropolitaine est de 15%, ce qui signifie que près de 4 millions de ménages vivent sous le seuil de la pauvreté. Mais si la pauvreté se concentre dans les villes les plus importantes (Paris se situe à 16% avec près de 170 000 familles  sous ce seuil) il n'en reste pas moins que les deux tiers des familles pauvres vivent en dehors de ces grands centres urbains. 

    Les plus touchées par la pauvreté sont les villes des départements d'outre-mer, puis les grandes villes victimes du déclin de leur passé industriel, et les villes en périphérie de centres urbains où les prix du foncier, notamment, repoussent les plus modestes vers les extérieurs.

    Une étude intéressante qui relève certains paradoxes, aussi, liés au taux de chômage important que nous connaissons : des villes dynamiques, des bassins d'emploi potentiel, exercent une attirance et voient ainsi grossir le nombre des familles pauvres à la recherche à la fois d'un emploi et d'un toit. C'est le cas de Montpellier ou de Lille.

    L'étude se conclut comme suit :

    Ce travail demande à être complété. D’abord en observant encore plus finement la situation de nos communes, quartier par quartier. Les villes riches ne sont pas des îlots de richesse et n’ont pas éradiqué la pauvreté : vivre pauvre parmi les riches peut être ressenti de façon plus violente que parmi une population moins favorisée, et rendu encore plus difficile du fait des prix de l’immobilier. Les écarts entre quartiers en disent long sur la mixité de la ville. La faiblesse de la pauvreté dans certaines communes n’est parfois que le transfert des populations démunies vers des territoires extérieurs qui ont un habitat adapté. Familles nombreuses, travailleurs pauvres, personnes seules... les formes même de la pauvreté varient selon les territoires et mériteraient d’être étudiées de façon plus détaillée. 

    Nous regarderons avec un intérêt égal la prochaine étude promise. En espérant toutefois des chiffres moins alarmants....