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De la misère et de la pauvreté

Nos derniers articles sur les marchés parallèles que l'on voit augmenter autour de la station de métro Barbès justifient de vous faciliter la lecture de cette très récente étude de COMPAS, parue en août et accessible en ligne.

Son titre : 

Premières estimations du taux de pauvreté des plus grandes villes de France.

L'introduction commence ainsi :

Roubaix, Aubervilliers et Saint-Denis de la Réunion sont les villes de France où le taux de pauvreté est le plus élevé. Il atteint 46 % à Roubaix, soit l’équivalent de trois fois la moyenne nationale. Pour la première fois en France, le Compas publie des estimations de taux de pauvreté au niveau local sur la base des revenus fiscaux pour les 100 plus grandes villes de France. 

Pour en prendre connaissance dans le détail, cliquez ici

On y apprend notamment que le taux de pauvreté en France métropolitaine est de 15%, ce qui signifie que près de 4 millions de ménages vivent sous le seuil de la pauvreté. Mais si la pauvreté se concentre dans les villes les plus importantes (Paris se situe à 16% avec près de 170 000 familles  sous ce seuil) il n'en reste pas moins que les deux tiers des familles pauvres vivent en dehors de ces grands centres urbains. 

Les plus touchées par la pauvreté sont les villes des départements d'outre-mer, puis les grandes villes victimes du déclin de leur passé industriel, et les villes en périphérie de centres urbains où les prix du foncier, notamment, repoussent les plus modestes vers les extérieurs.

Une étude intéressante qui relève certains paradoxes, aussi, liés au taux de chômage important que nous connaissons : des villes dynamiques, des bassins d'emploi potentiel, exercent une attirance et voient ainsi grossir le nombre des familles pauvres à la recherche à la fois d'un emploi et d'un toit. C'est le cas de Montpellier ou de Lille.

L'étude se conclut comme suit :

Ce travail demande à être complété. D’abord en observant encore plus finement la situation de nos communes, quartier par quartier. Les villes riches ne sont pas des îlots de richesse et n’ont pas éradiqué la pauvreté : vivre pauvre parmi les riches peut être ressenti de façon plus violente que parmi une population moins favorisée, et rendu encore plus difficile du fait des prix de l’immobilier. Les écarts entre quartiers en disent long sur la mixité de la ville. La faiblesse de la pauvreté dans certaines communes n’est parfois que le transfert des populations démunies vers des territoires extérieurs qui ont un habitat adapté. Familles nombreuses, travailleurs pauvres, personnes seules... les formes même de la pauvreté varient selon les territoires et mériteraient d’être étudiées de façon plus détaillée. 

Nous regarderons avec un intérêt égal la prochaine étude promise. En espérant toutefois des chiffres moins alarmants....

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