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paris - Page 175

  • Le cinéma a profité de l'été

    Pas au sens où on l'entend habituellement, c'est à dire au niveau du nombre des entrées. Ou bien il faudrait dire : l'été profite au cinéma quand il est pluvieux !

    Non, nous parlions des tournages dans les rues de Paris. On pouvait lire la semaine dernière dans le Parisien sous la plume de Benoît Hasse : "Depuis le 1er juillet, les tournages de 34 longs-métrages, 7 téléfilms et une quinzaine de séries ont débuté un peu partout dans la capitale, sur la voie publique ou dans différents bâtiments transformés en studios provisoires. "

    Tous ceux qui ont vu Midnight in Paris  de Woody Allen, tourné l'été dernier, ont pu admirer bien sûr Paris la nuit, un peu façon cartes postales, et les critiques ont été diverses sur ce thème, mais beaucoup de touristes notamment américains n'ont-ils pas cette image en tête? Paris historique, Paris romantique, Paris "cartes postales".... et Paris, toujours en tête des villes les plus visitées au monde, d'après les données rendues publiques récemment. Woody Allen a surtout filmé les beaux quartiers, le charme de la pierre de taille sous la lumière jaune des lampadaires.  On emporte moins fréquemment les caméras sur les hauteurs de Belleville ou entre les tours du 13e. J'ai toutefois vu cet été un vieux film de Gilles Grangier, dans lequel Lino Ventura est vendeur de journaux - il dit crieur -, 125 rue Montmartre (1,69 million d'entrées !) qui fait la part belle aux rues de Paris, d'abord le quartier de la presse, puis les quais et Passy, un autre Paris, celui des années 1950. Même en noir et blanc, on note la différence. Les immeubles sont encore bien noirs, le zouave est à sa place sous le pont de l'Alma, et Georges Pompidou n'est pas encore une voie sur berge.

    Paris est une vaste scène qui offre des décors de qualité, y compris dans notre quartier. Christophe Honoré dans son dernier film Les bien aimés, sorti mercredi 24, a tourné dans la rue des Deux Gares, où il situe l'hôtel Kuntz, lieu de rencontre habituel de Catherine Deneuve ou de Ludivine Sagnier, selon l'époque. Sa caméra traverse la cour d'honneur de Lariboisière, passe sous les arcades pour suivre Chiara Mastroianni et Louis Garrel sur le boulevard de La Chapelle... Notre viaduc est beau au cinéma. Christophe Honoré présente et explique son film en direct dans cette petite vidéo, trouvée sur le site de la Ville, où il confirme bien qu'il aime tourner dans le Paris populaire, et tout particulièrement dans le haut du 10e.


    Christophe Honoré présente "Les Biens-aimés" par mairiedeparis

    Les Parisiens se plaignent souvent des tournages qui perturbent le stationnement et leurs habitudes. C'est pourquoi la Mission cinéma fait de son mieux, y est attentive et autorise plutôt en été les grandes productions qui entraînent des fermetures de rues ou des interdictions de circuler. C'est ce que dit Michel Gomez, délégué général de la Mission cinéma, dans l'interview du Parisien.

    Quelques articles-sites sur le sujet :

    Cigalle magazine en 2009 sur les tournages à Paris, inerview de Michel Gomez, tarif des sites, etc.

    Des tournages aussi en Ile-de-France, avec des productions chinoises.

    Galeries d'images d'Inception filmées à Paris.

    Et enfin sur le site de la Ville de Paris, des parcours de films tournés à Paris.

  • Etendre les interdictions de vente d’alcool ?

    Depuis début juillet, la Préfecture de Police applique un nouvel arrêté d'interdiction de consommation d'alcool sur la voie publique autour du bassin de la Villette, en soirée et la nuit. Celui-ci interdit la consommation de 22h à 7h et la vente à emporter de 22h30 à 7h dans une zone autour du bassin, et cela jusqu’au 31 octobre.

    Les nombreuses plaintes des habitants de ce quartier s’y sont pas étrangères. En effet, les abords du bassin sont devenus très agréables et représentent un espace très attractif pour les pique-niques de toutes sortes. Malheureusement tous ne savent pas respecter la tranquillité des riverains. Certains semblent même ignorer que de nombreux appartements donnent sur les deux quais de Seine et de Loire, où les rencontres conviviales trop souvent s’éternisent… tard dans la nuit, voire tôt le matin. Ajoutez à cela le taux d’alcoolisation des individus augmentant avec les heures. Cocktail détonnant ! et même risque de noyade...

    Nous avons dans notre quartier un dispositif analogue d'interdiction qui date de quelques années et concerne un périmètre autour de la gare du Nord. Mais au grand dam des habitants du haut du faubourg Poissonnière qui se plaignent depuis longtemps de nuisances sonores au pied de leurs immeubles, le périmètre n'englobe pas cette partie. Les rassemblements étaient particulièrement bruyants ce printemps, au cours duquel les soirées douces et sans pluie ont été nombreuses. Ces réunions ne sont pas constituées de pique-niqueurs dans notre secteur. Elles se situent sur la partie haute du faubourg, côté 10e, et seraient plutôt une base arrière de la station de métro, car on y retrouve tous les petits trafics qui en font la réputation. N’en pouvant plus des éclats de voix, parfois des bagarres bruyantes, tard dans la nuit, les habitants se sont concertés et ont fait circuler une pétition, qui en quelques jours a pu regrouper plusieurs centaines de signatures. Ils ont été reçus en juin par le commissaire du 10e, Jacques Rigon. Des dispositifs existent ; un travail de collaboration avec les deux autres commissariats, 9e et 18e, devrait faire progresser les résultats et la tranquillité des habitants, a laissé entendre le commissaire Rigon.

    Quant à l’interdiction de vente de boissons alcoolisées, que souhaitaient les signataires de la pétition implicitement, il n’en est pas question. L’arrêté préfectoral ne prend pas en compte le faubourg pas plus que le haut du boulevard de Magenta. Pourtant, certains montrent du doigt la petite épicerie du faubourg, qui sans aucun doute fournit aussi bien les retardataires du quartier, bien heureux de l’aubaine, que les buveurs nocturnes, installés à 30 mètres plus haut, de bons clients, sans doute...

    Deux remarques :

    -   en admettant que ladite épicerie soit interdite de vente, à certaines heures, il s’en trouvera toujours une autre un peu plus loin, ne serait-ce que le Monop de l’autre côté du boulevard de Magenta, pour proposer des canettes de bière ou toutes sortes de boissons pas trop chères mais alcoolisées.

    -   Par ailleurs, à l’heure où les enseignes de la grande distribution nationale ouvrent des magasins dans toutes les rues, il peut être intéressant de conserver des petits commerces de proximité. D’après nos adhérents clients réguliers ou occasionnels de l’épicier, les aliments de base seraient abordables… d’un niveau de prix équivalents, en tout cas. Ces lieux constituent également des points de lumière dans des quartiers qui restent anxiogènes pour certains. Comme pour la poule et l'oeuf, est-ce l'épicier qui génére l'attroupement ou l'attroupement qui fait vivre l'épicerie ?

     

  • Où en est le futur square Jessaint ?

    paris, 18e, square-jessaint, panneauTout le monde ne sait pas où est située la parcelle du futur square Jessaint... sauf peut-être les fidèles lecteurs des publications d'Action Barbès. Elle est au 16 rue de Jessaint, entre la rue Affre et la rue Stephenson. Sans vouloir nous pousser du col, nous avons suivi de près la réflexion, les travaux d'approche, les discussions sur la destination de la parcelle, sur la taille et la disposition des plates bandes.... depuis des années. Un peu moins de budget dans les caisses, quelques difficultés annexes ont retardé la réalisation de cet espace de verdure, que tout le quartier attend avec intérêt.

    Nous avions publié les plans du futur square dans notre bulletin d'information n° 19 du printemps 2009 (toujours visible page 6 dans les archives ci-contre). Et ici même déjà un article en mars.

    La parcelle est restée vide pendant de longs mois, en attendant le début des travaux. Ils ont commencé tout récemment et voici ce que l'on peut voir en cette fin d'été. La livraison est prévue au printemps prochain, si tout va bien.

    paris, 18e, square-jessaint, terrassement

  • Chronique de Barbès, fin d'été.

    Le blog est de nouveau alimenté depuis la mi-aout grâce à des membres du bureau de retour à Paris et actifs malgré les prolongations jouées par le reste de l’équipe, et aussi par des remarques que nous adressent nos adhérents.

    Aujourd’hui, ce sont plusieurs messages reçus au cours des deux dernières semaines qui nous donnent l’occasion de vous proposer cet article patchwork. Le rédacteur final que je suis n’est pas sur place pour vérifier les tableaux de la vie quotidienne autour du carrefour, mais pourquoi mettre en doute la parole de nos “reporters permanents à Barbès". Nous connaissons suffisamment les lieux pour imaginer ce qu’ils décrivent, avec un peu d’humour et beaucoup de lassitude. Le retour de l’ailleurs vers Barbès est souvent un choc…

    C’est donc un florilège écrit à plusieurs mains :

    “….. je suis revenue depuis le 18, et le choc a été suffisamment fort pour que je me cloître (une façon de parler évidemment) avant de reprendre le cours de la vie parisienne.

    (Rencontré une amie) : Nous sommes convenues, elle comme moi, que le carrefour Barbès était désespérant.

    Mais il ne suffit pas de dire carrefour, car pendant cette période de Ramadan le carrefour est comme les rhizomes, il s’étale, gonfle. Certaines plantes rhizomateuses creuses et à croissance rapide... peuvent devenir invasives. C’est Barbès, la place de la rue Charbonnière, la rue Caplat et la fin de la rue de la Charbonnière, où l’on assiste à une extension du commerce illicite : ce ne sont plus les cigarettes, c’est, selon les endroits, des chemises, des jeans, des tee-shirts, des pêches, des bananes, des prunes, des melons, des herbes bien évidemment qui sortent d’endroits de stockage qui ressemblent à des déchetteries.

    Pour te donner une idée, tu pars du boulevard de la Chapelle côté Nord et tu vas jusqu’au numéro 39 de la rue de la Charbonnière : pour passer, tu frôles aussi bien côté immeuble que côté chaussée des installations éphémères où si tu chantais la chanson de Boris Vian tu dirais : Et on y trouve de l’herbe, du pain, des pastèques, des jus de fruit, du lait caillé (qui attend là pendant des heures sous un soleil de 34°), des chaussures, des ceintures, des crêpes faites maison... et des livres. Les vendeurs de cigarettes n’arrivent plus à se faire entendre et te murmurent à l’oreille : “Marlboro madame“.

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    Mais les forces de l’ordre sont là. Tout va bien.

    Avant-hier des CRS fouillaient deux jeunes hommes au coin de l’entrée du métro Guy Patin, alors que le commerce illicite allait bon train. J’ai interpellé un de ces CRS, et lui ai demandé pourquoi il n’intervenait pas sur le commerce en face : “Nous le faisons, mais à peine avons-nous tourné les talons, que ça recommence. Nous ne pouvons faire plus.”

    Hier au soir, deux cars de CRS étaient garés en sens contraire sous le viaduc côté Guy Patin. De nouveau entretien avec un des CRS (celui qui était au volant et qui téléphonait tranquillement). Mêmes questions. Et réponses : “Nous avons comme consigne de ne rien faire qui pourrait mettre le feu aux poudres. Aussi nous laissons faire. Nous préférerions intervenir, puisque nous sommes là pour ça, mais il n’en est pas question. C’est politique. Les élections ne sont pas loin. Je vous conseille d’écrire au préfet, même si cela ne donne rien cela laisse des traces.” Et de déplorer cette situation et même d’aborder le fait que nous laissons les gens prier dans la rue Myrha et dans la rue des Poissonniers.

    En rapportant ces propos, nous ne jetons pas un regard malveillant sur les CRS en faction dans le quartier, plutôt un regard désabusé et insatisfait. Car enfin, il est invraisemblable de planter sur le terrain des policiers comme des palmiers, et de ne pas en attendre davantage. Ils avouent eux-mêmes qu’ils regardent les trafics. Les regardant, ils les tolèrent, et le Préfet avec eux les tolère, et le Ministre qui est venu se montrer au printemps devant le kiosque les tolère, lui qui donne les ordres. Comment incarner le respect des règles dans ces circonstances ? On comprend que la tâche est rude. Encore faudrait-il un jour avoir l’intention, en haut lieu, de s’y attaquer.

    Nous n’incriminons pas non plus le commissaire du secteur qui lui aussi applique les consignes. A Barbès, on ne met pas le feu aux poudres ! On laisse faire.

    Et les habitants, comment vivent-ils dans ce contexte ? Comment s’en accommodent-ils ?

    "Je m’apprêtais à faire une photo du marché illicite qui gonflait de jour en jour lorsqu’un chibani s’est approché de moi et m’a conseillé d’être prudente et de préciser qu’ils n’aiment pas qu’on les photographie.

    La veille, je revenais de chez des amis : bagarre au couteau dans le café du 9, rue de la Charbonnière. Je regarde, je questionne, un monsieur me dit : “C’est de la racaille ; j’habite ici depuis quarante ans et je n’ai jamais vu une telle dégradation. Ne restez pas là et faites attention à vos affaires. L’autre jour, une dame s’est fait voler son sac...” Ce qui signifie bien que les habitants aspirent à retrouver une tranquillité, et qu’ils en ont assez de ce laxisme. Une voiture de police arrive à toute vitesse, en sens contraire, stationne quelques secondes au niveau du café, et repart aussitôt.”

    Un complément d’information sur les rumeurs et les suspicions qui concernent certaines ventes à la sauvette :

    "Une information concernant la banque alimentaire du secours catholique basé au mois d’août rue Pierre l’Ermite, dans la Goutte d’Or. J’aborde un monsieur qui y travaille et qui accepte de me répondre sans difficulté : selon lui, quelque 20% de la marchandise donnée est revendue (surtout par les gens d’Europe centrale) sur le marché Barbès/Guy Patin. Certains d’entre eux auraient plusieurs cartes de retrait. Les mairies viennent de se concerter et essaient de mettre de l’ordre dans ce désordre."

    Là encore, les comportements de certains nuisent au plus grand nombre et jettent le discrédit, une ombre sur les œuvres de solidarité et leurs bénéficiaires. Alors que les besoins n’ont jamais été aussi grands. Faut-il continuer à laisser faire ? Rue Guy Patin, nous avons été témoins de transferts de denrées depuis des coffres de véhicules à des sacs de provisions destinés au marché à la sauvette à l’intérieur de la station. Rien à voir avec les biffins qui récupèrent et réparent pour revendre.

    Il nous est difficile d’écrire ces lignes, de dénoncer les comportements délictueux que nous observons depuis de nombreux mois. En arrière-plan, nous avons la dégradation des conditions de vie de beaucoup de familles, les emplois rares, mal payés, et la débrouille qui gagne toujours plus de terrain, et même de territoire, pour parfois se transformer en réseau de revente. Des rixes dures ont déjà eu lieu pour défendre ce territoire ; les places sont chères dans notre quartier et la clientèle nombreuse, pauvre mais nombreuse.

    Dans notre dernier journal, nous faisions état du dispositif renforcé mis en place par le préfet après la visite du ministre de l’intérieur, Claude Guéant et reconnaissions une légère amélioration. Mais on doit cependant se demander si la présence policière actuelle n’est pas contre-performante, car elle enracine l'idée que dans ce quartier, tout est possible et qu'on ne craint pas grand-chose. Le trafic continue sous les yeux des forces de l’ordre, neutralisées par les consignes politiques de la hiérarchie. Peut-être même donne-t-elle aux apaches  un sentiment de force : « les flics ont des consignes de ne pas intervenir, car ils ont peur qu'on arrive en nombre... C'est nous les plus forts ! » Réflexion idiote, bien sûr, de la part de nos vendeurs à la sauvette ; en revanche, arriver en nombre, rapidement et avec des comportements peu amènes, ils savent le faire. Ils savent aussi que les autorités policières  et politiques craignent ces situations, très médiatisées chaque fois, et du plus mauvais effet en période électorale quand on n’a plus de solutions immédiates, quand on a usé tous les discours sécuritaires… et qu’on a vu Londres en flammes peu de temps avant.

    A Barbès, comme ailleurs, les solutions durables ne sont pas encore en vue. Nous avons notre problème sur les bras pour longtemps.

     

  • Demain, dimanche 28, La Chapelle en liesse

    Nous avions fait un article sur la fête de Ganesh l'an passé. Si vous avez regretté de ne pas avoir vu le défilé, sachez qu'il aura lieu demain dimanche. Ganesh, le Dieu à tête d'éléphant, fils de la déesse Parvati et du grand seigneur Shiva est vénéré en Inde et dans une large partie de l'Asie par des centaines de millions de fidèles. Il représente un des concepts de base du symbolisme hindou.

    Depuis 1985, un temple consacré à Ganesh existe à Paris : c'est le Temple de Sri Manicka Vinayakar Alayam, situé au 17 rue Pajol, dans le 18e. Ce dimanche 28 août, sa statue sera portée en procession  dans les rues (voir itinéraire ci-dessous) au son des flûtes et des tambours, devant près de 25 000 fidèles et curieux.

    Détail de la procession

    En tête de la procession, défileront des joueurs de flûte, de nageshvaram et de tambour, des danseurs et des danseuses. Tout au long du parcours, des noix de coco seront brisées : la coquille symbolise l'illusion du monde, la chair le Karma individuel, et l'eau l'ego humain, en brisant la noix de coco, on offre son cœur à Ganesh. Tiré par deux grandes cordes en fibre végétale de vingt mètres chacune, le char haut d'environ cinq mètres, abrite la statue de Ganesh, le dieu à tête d'éléphant. Il sera suivi par des chanteurs et des musiciens. Tout au long du parcours, des offrandes bénies, des friandises et des boissons fraîches seront distribuées.

    fete-ganesh-paris.jpg
    photo en ligne sur Regard'Ailleurs

    Itinéraire de 11h à 15 h

    Les horaires de passage sont donnés à titre indicatif, il se peut qu'ils varient le jour J.

    - 17, rue Pajol, de 11h à 11h30
    - rue Perdonnet, de 11h30 à 11h50
    - rue du Faubourg Saint-Denis, de 11h50 à 12h15
    - rue Marx Dormoy, de 12h15 à 12h45
    - rue Ordener, de 12h45 à 13h30
    - boulevard Barbès, 13h30 à 14h
    - rue Labat, de14h à 14h30
    - rue Macadet, 14h30
    - retour par la rue Ordener 14h45
    - rue Philippe de Girard jusqu’au 17, rue Pajol. 15h

    Une belle galerie de portraits et de photos de la fête de Ganesh à Paris sur le blog Regard'Ailleurs.

  • Le bicarbonate de soude : des trouvailles dans la presse d’été

    NaHCO3

    Qui n’a pas brûlé au moins une fois dans sa vie le fond d’une casserole en faisant des confitures ? Or c’est la saison des confitures. Peut-être pas à Barbès… Bien que les fins de marchés soient plutôt propices à faire des affaires. Acheter des fruits un peu mûrs qui ne se conserveraient pas mais font des confitures ou des compotes bon marché est souvent tentant.

    barbes-market-4.jpg

    Quel rapport avec le bicarbonate de soude ? Nous venons de lire dans la presse d’été, dite presse de plage…, que cette fine poudre blanche avait des vertus nettoyantes sur les fonds de casserole. On verse ½ verre de bicarbonate, 2 cuillérées à soupe de vinaigre blanc et un peu d’eau chaude. Le tout passe la nuit à tremper, et au matin, tout s’en va. Magique !

    Où trouver ce produit ? Dans les rayons sel et épices des grandes surfaces, mais aussi en pharmacie, en droguerie.

    D’autres usages ? Oui, il permet de garder fraîche la couleur des légumes verts malgré la cuisson. Il convient également pour débarrasser les légumes de leur couche de pesticides : faire tremper 5 minutes avec 1 cuillère de bicarbonate, avant de les rincer. Il désodorise aussi les boites, les planches à découper, les bocaux, les ustensiles de cuisine…

  • Modernisation du réseau électrique au pied de la Butte

    paris,chantiers,erdf,électricitéBeaucoup de chantiers et de perturbations dans les rues et sur les trottoirs entre la rue de Clignancourt et le carrefour des rues Muller et Poulet, ainsi que dans le secteur des rues André del Sarte et Feutrier. Et ce tout l'été, précisément jusqu'au 16 septembre, pour ces chantiers. Encore un petit mois pour ceux-ci, mais ils traverseront ensuite la rue de Clignancourt où l'on procède à la rénovation du réseau électrique sur son autre versant. Seront traitées de la fin août au 4 novembre, les sections du 13 au 29 rue de Clignancourt,  et le 16 de la même rue, puis le 20 rue de Sofia et les 21-23, et enfin le 2 rue Pierre Picard.

    Comme toujours en pareil cas, l'accès pour les riverains est maintenu et la circulation des piétons est assurée, malgré des difficultés prévisibles.

    Pour plus de détails, consultez les affiches de ErDF sur le site de la mairie de Paris :ici et .

    Et pour laisser des remarques, c'est ici ....

  • La vidéosurveillance et les émeutes londonniennes

    Il n’est pas courant ici de prendre comme référence des articles de 20 MINUTES, que nous trouvons souvent trop brefs et peu appronfondis. Pourtant, celui-ci résume assez bien la situation et le dernier paragraphe (ci-dessous) reprenant les paroles d’un électricien interrogé par l’agence Reuters fournit une bonne chute.

    Le mouvement peut-il durer?
    Pour Nick Clegg, ce mouvement est «une vague de violence gratuite», qui n’a «absolument rien à voir avec la mort de Mark Duggan». Mais certains commentateurs mettent en relief le manque d’intégration et le peu de perspectives économiques pour les jeunes dans les quartiers touchés. «C'est triste de voir tout ça. Mais ces gamins n'ont pas de boulot, pas d'avenir et les coupes budgétaires n'ont fait qu'empirer la situation (...) Ce n'est que le début», explique Adrian Anthony Burns, un électricien de 39 ans cité par Reuters. «Ce qui ressort de tout cela est le même mécontentement des jeunes, qui sont les seuls à avoir l'énergie de descendre dans la rue et de participer à des émeutes. Et pas seulement en Grande-Bretagne», note Louise Taggard, spécialiste de l'Europe chez AKE, une entreprise de consultants de Londres. «Si les autorités ne règlent pas les problèmes à l'origine du mécontentement, elles courent le risque de voir le mouvement prendre de l'ampleur», prévient-elle.

    On a vu depuis ces événements que le mouvement n'a pas duré.

    Certes, on constate que les émeutes, à Londres comme à Paris, trouvent souvent leur déclencheur dans une mort suspecte ou même une personne blessée par la police lors d’une poursuite, par exemple. Quand l’événement embrase tout un quartier, puis plusieurs quartiers, voire des quartiers dans plusieurs villes, comme cette fois en Grande Bretagne, il faudrait sans doute se poser des questions autres que policières. Et incriminer d’autres facteurs de propagation que les réseaux sociaux. D'autant qu'il semble que les jeunes dans ce pays soient plutôt "accro" aux BlackBerry qui proposent la gratuité des messages instantanés, contrairement aux opérateurs locaux.

    On retrouve la même analyse dans l’article du Monde du 9 août 2011 et on constate une distorsion entre les explications du gouvernement Cameron et celles des habitants des zones concernées par les troubles.

    Il n’est pas raisonnable de ne pas voir que les conditions de vie, chômage, petits boulots, stages non rémunérés, loyers toujours plus chers, injustices voyantes et stigmatisantes, indépendance financière inaccessible… de toute une jeunesse fournit une terre fertile à des grands troubles sociaux. Lire aussi les comentaires de rue89 repenant une chronique du Daily Telegraph.

    Revenons toutefois au titre : et la « vidéoprotection » dans tout cela ? Il semblerait que les milliers de caméras installées dans les rues anglaises n’aient pas vraiment diminué l’usage de la violence. On parle de millions d’images et d’un renfort de 450 détectives pour les visionner et peut-être tenter d’y reconnaître les émeutiers…. Une certaine presse s'y attèle également.

    Au risque de nous répéter, nous ne croyons pas aux bienfaits de la vidéosurveillance, pas plus là-bas qu’ici. Elle permettra peut-être une légère augmentation du taux d'élucidation des affaires criminelles – les services de communication de la Préfecture de police abreuvent les médias de communiqués en ce sens – mais ne dissuadera pas les casseurs de vitrines, surtout quand ils sont en nombre et dans l’effervescence d’une émeute urbaine. Les promesses politiques sur "plus de sécurité individuelle" grâce à ces vigies électroniques n’étaient là que pour convaincre des édiles hésitantes ou des assemblées réticentes à voter les budgets. Qui profite de ces dépenses publiques ? Le citoyen de base ? Nous en doutons.

  • RATP : quand on parle architecture

    Nos relations avec la RATP ont rarement été portées par la culture et l'esthétique, par l'architecture, rarement, même si le viaduc est une pièce maitresse du patrimoine de notre quartier. Les temps forts ont jalonné la rénovation de la station Barbès et le pic de notre activité a été la prise en compte, et surtout en charge, par la régie de l'implantation d'une grille fermant un recoin urinoir au pied d'un pillier. Chacun s'en souvient.

    C'est pourquoi nous vous proposons aujourd'hui une petite vidéo découverte sur le site du Pavillon de l'Arsenal (une adresse à mettre dans vos favoris !) qui présente le projet architectural du pôle de formation et de maintenance RATP situé dans le 19e, près du périphérique et de la Porte de la Villette. Des bâtiments "virils" comme le proclame l'architecte qui conduit la visite.... Hum. Pourquoi viril serait-il un synonyme de rigoureux, fonctionnel, industriel, simple et sans fioriture ? Mais ce sont là des considérations annexes... Appréciez plutôt la marguerite sur le toit du bâtiment et ses fonctions multiples. Astucieux et pas tellement viril finalement !


    #32 Pôle de formation et de maintenance de la... par Pavillon-Arsenal

  • Ventes à la sauvette... d'été

    La vente à la sauvette restant un phénomène très présent à Barbès et autour de la station de métro Barbès-Rochechouart, malgré le dispositif policier renforcé et les interpellations régulières, selon les bilans de la préfecture de police, nous nous sommes penchés sur les nouvelles lois qui devraient « tout changer » dans ce domaine.

    En effet, il y a un an, la police opérait une saisie importante de tours Eiffel et le JDD s’en faisait l’écho en ces termes La police fait main basse sur les tours Eiffel.  Près des sites touristiques très fréquentés florissent les stands ou les tapis des petits marchands illégaux, dont le surnombre conduit certains à adopter des attitudes plutôt agressives. Au moins ressenties comme telles par les touristes qui s’en plaignent. La police avait alors décidé de remonter les filières d’approvisionnement et de saisir massivement les produits mis en vente illégalement. Elle regrettait également son arsenal répressif inadapté.

    Un long article de Libération, le mois suivant, décrivait à la fois la situation sur le terrain (devant le Sacré Cœur et au pied de la Tour Eiffel) et l’opinion des forces de police confrontées au problème.

    Cécile Beaulieu, la journaliste du JDD, ajoutait : « les vendeurs… sont désormais des centaines à arpenter les trottoirs parisiens, peu dissuadés par la sanction encourue : une simple contravention » Et de compléter : « Toutefois, un amendement récemment déposé par le député UMP Philippe Goujon et adopté par la commission des Lois devrait faire de la vente à la sauvette un délit passible de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Les personnes interpellées, quant à elles, devraient être poursuivies pour infraction à la législation sur les étrangers, aide au séjour irrégulier et association de malfaiteurs. »

    Plus récemment, le 19 mai 2011, la police renouvellait son opération et saissisait dans une boutique du 3e arrondissement 200 000 petites tours Eiffel, de fabrication chinoise.

    Tours EIffel, souvenirs là et/ou cigarettes ici... Nous pouvons maintenant nous interroger légitimement sur les efforts de la police et de la collaboration entre police, justice, douanes, administration fiscale,  et sur les effets de l’adoption de l’amendement annoncé. Qu’en est-il ?

    paris,vente-à-la-sauvette,métro-barbès,loppsi-2,philippe-goujon,cigarettes,contrefaçon,souvenirs,mafias,réseaux-mafieuxSi l’on en croit nos adhérents qui sont familiers de la station de métro ou garent leur voiture au parking Vinci situé non loin, sur le boulevard  de La Chapelle, la présence des vendeurs de Marlboro et de Legend est aussi dense que par le passé. Ils sont tout aussi nombreux. Les palissades devant Vano incendié récemment gênent bien un peu. Alors ils vont et ils viennent, en fonction de la présence des policiers. Et l’amendement de loi proposé par la député maire du 15e ? Est-il appliqué ? Loppsi 2 a-t-elle fait avancé les choses ? Par exemple, peut-on détruire la marchandise au lieu de la revendre par les Domaines, comme c’était le cas ? Ou bien doit-on s’accoutumer à la libre circulation des biens et des produits, et courir derrière les filières mafieuses à travers lesquelles ils sont commercialisés ? Loppsi a d’autres chats à fouetter malheureusement, souvenons-nous à ce propos des débats houleux (surenchère sécuritaire ?) qui ont accompagné les discussions autour de son adoption.

    C’est sûr que des pauvres types qui cherchent à gagner trois sous, il y en aura toujours…. Et vu l’état de la planète, la source est loin de tarir. En parallèle, il semble aussi que les réseaux mafieux se sentent plutôt à l’aise… dans des domaines aussi variés que les tours Eiffel et tous les gadgets touristiques, les cigarettes de contrefaçon, les narcotiques, les copies illégales de CD et DVD, la prostitution…. Oui, nous en oublions, la liste est longue.

    Ventes-a-la-sauvette_medium.jpg

    Comme aucune action ne peut être négligée, la Préfecture de Police lance ces jours-ci une opération de distribution de flyers, oui, de flyers, pour avertir les touristes que ce qu’ils achètent n’est pas une marque déposée… : le produit est illégalement sur le marché, et l’acte d’achat est illicite aussi.  Je me demande s’ils ne le savaient pas déjà.

     

    Et "just for fun", jetez un regard sur cette page qui vous offre tous les contacts nécessaires, en Chine bien sûr, pour assurer vos futurs approvisionnements en tours Eiffel, les prix sont FOB (free on board Port de départ) et les quantités minimales rarement au-dessous du millier.