Vous voulez des chiffres ? En voici fournis par la Préfecture de police qui gère les 1052 caméras installées dans Paris, du moins celles que la Ville a financées, car il y en a beaucoup plus, qui ne sont pas répertoriées dans ce chiffre.
1 052
C’est le nombre de caméras de voie publique parisiennes exploitées, à ce jour, en temps réel par les opérateurs des services locaux de transmission (SLT), dans le cadre du plan de vidéo protection pour Paris (PVPP), permettant ainsi la surveillance des secteurs sensibles de leurs arrondissements. (ndl : même la PP a du mal à faire la différence !)
Depuis le 21 décembre 2011, date de la mise en service du PVPP, les services de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) ont eu recours à la vidéoprotection à 11 137 reprises.
Ainsi, les policiers ont pu procéder à : 4 889 interpellations, parmi lesquelles 967 pour vol à la tire, 725 pour escroquerie à la charité publique, 383 pour vol avec violence sans arme, 154 pour violences aggravées, 224 pour vente à la sauvette, 60 pour infraction à la législation sur les étrangers, 181 pour vol simple.
En outre ce dispositif permet également de résoudre plus d’affaires judiciaires, et plus vite, dans l’intérêt des victimes ; 407 réquisitions judiciaires ont été faites par les services de police parisiens durant les cinq premiers mois 2013.
C'est bien cela ! Comme le mentionne le rédacteur de la Préfecture de police "ce dispositif permet de résoudre plus d'affaires judiciaires". Il vient en aide aux services de police. C'est là que le bât blesse, car tous les commis voyageurs de ces caméras de rue ont toujours cherché à convaincre les élus et les donneurs d'ordre en général qu'il s'agissait de la tranquillité publique, de la sécurité dans nos rues, que les vieilles dames n'auraient plus à trembler la nuit venue.... Or, elles continuent à trembler — pas toutes, n'exagérons rien ! — y compris à proximité des caméras de vidéoprotection. Simplement parce que les délinquants savent aussi les repérer et faire leur mauvais coup hors champs. D'autres délinquants, ceux qui se font prendre, ont moins réfléchi à la question... pour combien de temps encore ?
Nous avons été très critiques à plusieurs reprises dans notre blog sur la mise en place de ce dispositif. Nous ne dévions pas vraiment de notre position passée, qui n'accordait pas aux caméras les vertus que les autorités voulaient bien leur prêter.