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vidéoprotection

  • Ce lundi soir en conseil d'arrondissement, un coup de projecteur sur la vidéoprotection !

    Ce lundi 14 septembre à 18h30 se déroulent les conseils d'arrondissement des 9e, 10e et 18e arrondissements. Il nous sera difficile d'être présent simultanément dans ces 3 mairies.

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    Vous pouvez prendre connaissance des différents ordres du jour en cliquant ci-dessous sur chacun des arrondissements :

     

    Ordre du jour dans le 9e

     

    Ordre du jour dans le 10e (et l'ordre du jour complémentaire)

     

    Ordre du jour dans le 18e

     

    oOo

     

    Dans ces 3 ordres du jour, à noter : l'évocation du sujet de la vidéoprotection, notamment le renforcement du dispositif du Plan de Vidéoprotection de Paris ("PVPP") qui sera abordé aux prochaines séances du Conseil de Paris des 28-30 septembre. Le Parisien, dans son article du 7 septembre 2015, a précisé les répartitions des nouvelles caméras en revenant sur la polémique entre les "pro-caméras" et ceux qui remettent en question leur efficacité.

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    Répartition par arrondissement des 165 nouvelles caméras

    (Infographie Le Parisien)

     

    La délibération "2015 SG 61" sur l'aménagement du PVPP sera ainsi débattue lors des conseils d'arrondissement ce lundi 14 septembre et au prochain Conseil de Paris. 

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    La caméra récemment installée à l'angle des rues du Delta et du Faubourg Poissonnière (9e)

     

  • La vidéosurveill.... oh, pardon, la vidéoprotection parisienne

    Vous voulez des chiffres ? En voici fournis par la Préfecture de police qui gère les 1052 caméras installées dans Paris, du moins celles que la Ville a financées, car il y en a beaucoup plus, qui ne sont pas répertoriées dans ce chiffre. 

    1 052

    C’est le nombre de caméras de voie publique parisiennes exploitées, à ce jour, en temps réel par les opérateurs des services locaux de transmission (SLT), dans le cadre du plan de vidéo protection pour Paris (PVPP), permettant ainsi la surveillance des secteurs sensibles de leurs arrondissements. (ndl : même la PP a du mal à faire la différence !)

    Depuis le 21 décembre 2011, date de la mise en service du PVPP, les services de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) ont eu recours à la vidéoprotection à 11 137 reprises.
    Ainsi, les policiers ont pu procéder à : 4 889 interpellations, parmi lesquelles 967 pour vol à la tire, 725 pour escroquerie à la charité publique, 383 pour vol avec violence sans arme, 154 pour violences aggravées, 224 pour vente à la sauvette, 60 pour infraction à la législation sur les étrangers, 181 pour vol simple.

    En outre ce dispositif permet également de résoudre plus d’affaires judiciaires, et plus vite, dans l’intérêt des victimes ; 407 réquisitions judiciaires ont été faites par les services de police parisiens durant les cinq premiers mois 2013.


    C'est bien cela ! Comme le mentionne le rédacteur de la Préfecture de police "ce dispositif permet de résoudre plus d'affaires judiciaires". Il vient en aide aux services de police. C'est là que le bât blesse, car tous les commis voyageurs de ces caméras de rue ont toujours cherché à convaincre les élus et les donneurs d'ordre en général qu'il s'agissait de la tranquillité publique, de la sécurité dans nos rues, que les vieilles dames n'auraient plus à trembler la nuit venue.... Or, elles continuent à trembler — pas toutes, n'exagérons rien ! — y compris à proximité des caméras de vidéoprotection. Simplement parce que les délinquants savent aussi les repérer et faire leur mauvais coup hors champs. D'autres délinquants, ceux qui se font prendre, ont moins réfléchi à la question... pour combien de temps encore ? 

    Nous avons été très critiques à plusieurs reprises dans notre blog sur la mise en place de ce dispositif. Nous ne dévions pas vraiment de notre position passée, qui n'accordait pas aux caméras les vertus que les autorités voulaient bien leur prêter. 

  • Souriez - ou ne souriez pas - vous êtes filmés

    En ce début d'année, la Préfecture de police revenait sur une année de fonctionnement de ses caméras de vidéosurveillance, pardon, de vidéoprotection. (Le Pprama n°250 du 9 janvier 2013)

    En ces termes : "Le recours à la vidéoprotection par la préfecture de police est ancien puisqu’au cours des années 1980/90, 320 caméras analogiques avaient été déployées sur la voie publique parisienne. 
C’est en 2007 que le plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) a été mis en œuvre dans le cadre d’un contrat de partenariat public/privé qui aboutira au déploiement de plus de 1 000 caméras de voie publique réparties dans les vingt arrondissements parisiens selon un maillage répondant à cinq finalités opérationnelles : ordre public et protection des institutions, circulation, délinquance, terrorisme et secours."

    Nous remarquons qu'en matière de circulation, là où à notre avis, la caméra serait la plus efficace, la plus dissuasive, la plus rentable, elle n'est pas ou peu utilisée. Pourquoi ? Pourtant, les utilisateurs habituels - mais pas autorisés - des voies réservées au bus comprendraient rapidement ce que voie réservée signifie après réception de quelques PV tombés du ciel. 

    L'article détaille les bons côtés de la caméra : "Le PVPP a permis de prévenir la commission de certains actes de délinquance, mieux orienter le travail des policiers sur la voie publique, apporter une aide dans la prise de décision aux salles d’information et de commandement. Il ne se substitue pas à l’action des policiers. 
Incontournable à l’enquête judiciaire, la vidéo permet également de résoudre davantage d’affaires et plus rapidement dans l’intérêt des victimes."

    Et maintenant les chiffres sur un an environ : "Du 21 décembre 2011, date de la mise en service du plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP), au 26 décembre 2012, les services de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) ont eu recours à la vidéoprotection à 7 879 reprises, ce qui a permis de procéder à 3 492 interpellations, parmi lesquelles 1 475 pour vols, dont 611 avec violences et 505 dits « à la tire », 636 pour vente à la sauvette, 153 pour escroquerie à la charité publique, 146 pour violences aggravées, 107 pour destructions et dégradations de bien sur la voie publique, 97 pour infraction à la législation sur les stupéfiants, 82 pour agression sexuelle, … 
La mission pour le développement de la vidéoprotection pour l'agglomération parisienne conduira en 2013 le déploiement du PVPP au profit des départements de la première couronne."

    Comptons  à notre tour : il y a plus de 1000 caméras dans Paris - nous ne compterons pas les 320 analogiques, sans doute devenues obsolètes - et 365 jours dans une année. En moyenne, chaque caméra a été sollicitée entre 7 et 8 fois par an, et donc environ une fois toutes les 6 semaines. A ce régime, elles ne seront pas amorties tout de suite. 

    Quoiqu'il en soit, grâce aux caméras ou sans elles, les comparaisons des bilans vont être difficiles à réaliser dans les années qui viennent, car les règles ont été modifiées, et les statistiques ont subi un choc,  "il y a rupture de continuité statistique" selon le rapport de l'ONDRP* Criminalité et délinquance enregistrées en 2012.

    Aussi faut-il croire, par exemple, que les vols à la tire ont augmenté ? (Ces chiffres sont nationaux).

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    Enfin, la préfecture nous indique les emplacements de ses caméras afin que nous puissions les éviter le jour où il nous prendra l'envie d'assommer un quidam... Transparence oblige. 

    "La PP a choisi de s’associer à la démarche globale d’ouverture des données publiques (« Open Data »), initiée par l’Etat français avec la mission Etalab en rendant accessibles et utilisables par tous certaines de ses données."

    Ainsi l'emplacement des caméras du PVPP est disponible sur data.gouv.fr et également visible sur le site de la Préfecture de police."

    1 - les caméras côté 9e

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    2 - Les caméras côté 10e

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    3 - Les caméras côté 18e

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    * ONDRP Observatoire nationale de la délinquance et des réponses pénales.

  • De nouvelles missions pour les caméras de vidéosurveillance

    Suite de notre rencontre avec le Commissaire Clouzeau mercredi 4 avril.

    Une note positive toutefois, et inattendue, dans une longue liste de difficultés : la caméra vue sous un autre angle. Nous nous sommes toujours déclarés très réservés à l’égard de la vidéosurveillance. Nous n’en faisons pas mystère. Là, vu par le commissaire, entre écran et joystick, nous voulons bien admettre qu’une caméra peut apporter une aide significative à une brigade en lui indiquant a posteriori ce qu’elle n’aurait pas pu constater de visu. En effet, l’uniforme, s’il ne fait plus vraiment peur, disperse encore la petite délinquance quand il arrive sur le terrain. Or une capture d’image sur une bande vidéo fait office de preuve à charge ou… à décharge, pensons-y, car un témoin, voire un policier, peut aussi confondre et commettre une erreur. Nous résistons malgré tout encore à l’enthousiasme total car la caméra ne remplace pas la patrouille à pied ou à vélo… Le commissaire a bien défendu son  sujet : les budgets ne sont plus disponibles pour financer des policiers en grand nombre. Aucun gouvernement ne s’y résoudra, même sous la pression, a-t-il regretté. Pilotées par les vidéo-patrouilleurs au commissariat, les caméras – dont la technologie n’a rien à envier à celles des réalisateurs de cinéma – révèlent des faits délictueux et permettent une intervention plus rapide et une utilisation optimisée des fonctionnaires à disposition. On avait bien compris le principe. Compenser les réductions de fonctionnaires présents dans la rue en les aidant par des yeux à distance. Pourtant, on n’aura jamais une caméra dédiée à chaque rue, chaque sortie de métro, chaque porche ou sortie de magasin… Les délinquants et les voleurs seront-ils assez bêtes pour agresser leur victime devant l’œil morne de la caméra ?

    En revanche,  et c’est une coupure de presse qui est venue à l’appui de notre interrogation, la caméra ne serait-elle pas une puissante aide à la répression des actes de mauvaise conduite en ville, conduite automobile cette fois? Une voiture qui brûle un feu ? Un camion en double file plus que le temps d’une livraison ? car la caméra donne des indications de temps en plus des images, bien sûr. Il est facile de faire une capture de l’image avec tous les renseignements utiles à l’élaboration du PV. C’est alors une contravention à la volée, l’automobiliste n’a rien vu venir. Le commissaire Clouzeau nous a confirmé que tel était l’objectif de la Préfecture et que sept infractions se prêtent à cette méthode. Les voici :

    • Non respect des distances de sécurité, d’un stop ou d’un feu rouge
    • Stationnement interdit
    • Excès de vitesse
    • Circulation dans une voie de bus
    • Non acquittement de péage

    Reste à savoir si, à l'instar des PV infligés aux propriétaires de chien indélicats (Déjection canine sur l'espace public) sanctionnés dans un premier temps à 183 euros, puis par respect du code pénal réduits à une amende de 35 euros, l'efficacité des caméras ne sera pas remise en cause.

     

  • La vidéosurveillance et les émeutes londonniennes

    Il n’est pas courant ici de prendre comme référence des articles de 20 MINUTES, que nous trouvons souvent trop brefs et peu appronfondis. Pourtant, celui-ci résume assez bien la situation et le dernier paragraphe (ci-dessous) reprenant les paroles d’un électricien interrogé par l’agence Reuters fournit une bonne chute.

    Le mouvement peut-il durer?
    Pour Nick Clegg, ce mouvement est «une vague de violence gratuite», qui n’a «absolument rien à voir avec la mort de Mark Duggan». Mais certains commentateurs mettent en relief le manque d’intégration et le peu de perspectives économiques pour les jeunes dans les quartiers touchés. «C'est triste de voir tout ça. Mais ces gamins n'ont pas de boulot, pas d'avenir et les coupes budgétaires n'ont fait qu'empirer la situation (...) Ce n'est que le début», explique Adrian Anthony Burns, un électricien de 39 ans cité par Reuters. «Ce qui ressort de tout cela est le même mécontentement des jeunes, qui sont les seuls à avoir l'énergie de descendre dans la rue et de participer à des émeutes. Et pas seulement en Grande-Bretagne», note Louise Taggard, spécialiste de l'Europe chez AKE, une entreprise de consultants de Londres. «Si les autorités ne règlent pas les problèmes à l'origine du mécontentement, elles courent le risque de voir le mouvement prendre de l'ampleur», prévient-elle.

    On a vu depuis ces événements que le mouvement n'a pas duré.

    Certes, on constate que les émeutes, à Londres comme à Paris, trouvent souvent leur déclencheur dans une mort suspecte ou même une personne blessée par la police lors d’une poursuite, par exemple. Quand l’événement embrase tout un quartier, puis plusieurs quartiers, voire des quartiers dans plusieurs villes, comme cette fois en Grande Bretagne, il faudrait sans doute se poser des questions autres que policières. Et incriminer d’autres facteurs de propagation que les réseaux sociaux. D'autant qu'il semble que les jeunes dans ce pays soient plutôt "accro" aux BlackBerry qui proposent la gratuité des messages instantanés, contrairement aux opérateurs locaux.

    On retrouve la même analyse dans l’article du Monde du 9 août 2011 et on constate une distorsion entre les explications du gouvernement Cameron et celles des habitants des zones concernées par les troubles.

    Il n’est pas raisonnable de ne pas voir que les conditions de vie, chômage, petits boulots, stages non rémunérés, loyers toujours plus chers, injustices voyantes et stigmatisantes, indépendance financière inaccessible… de toute une jeunesse fournit une terre fertile à des grands troubles sociaux. Lire aussi les comentaires de rue89 repenant une chronique du Daily Telegraph.

    Revenons toutefois au titre : et la « vidéoprotection » dans tout cela ? Il semblerait que les milliers de caméras installées dans les rues anglaises n’aient pas vraiment diminué l’usage de la violence. On parle de millions d’images et d’un renfort de 450 détectives pour les visionner et peut-être tenter d’y reconnaître les émeutiers…. Une certaine presse s'y attèle également.

    Au risque de nous répéter, nous ne croyons pas aux bienfaits de la vidéosurveillance, pas plus là-bas qu’ici. Elle permettra peut-être une légère augmentation du taux d'élucidation des affaires criminelles – les services de communication de la Préfecture de police abreuvent les médias de communiqués en ce sens – mais ne dissuadera pas les casseurs de vitrines, surtout quand ils sont en nombre et dans l’effervescence d’une émeute urbaine. Les promesses politiques sur "plus de sécurité individuelle" grâce à ces vigies électroniques n’étaient là que pour convaincre des édiles hésitantes ou des assemblées réticentes à voter les budgets. Qui profite de ces dépenses publiques ? Le citoyen de base ? Nous en doutons.

  • Vidéosurveillance : ce que nous dit la Préfecture de police

    paris, préfecture-de-police, camérasIl ne se passe pas une journée sans que le site d’information de la préfecture de police ne nous transmette à nous, blogueurs, comme aux agences de presse et aux journaux, des brèves relatant les arrestations et les élucidations de vols, de délits, voire de crimes. Très souvent, les caméras de vidéosurveillance sont mises en avant car les bandes, visionnées a posteriori, ont permis d’y identifier les auteurs des méfaits.

    Vous voulez des exemples ? En voici.

    Premier exemple : "Le 26 septembre 2010, il est environ 6h40 quand deux individus cagoulés et gantés font irruption dans un commerce de proximité du 11e arrondissement. Ils frappent la gérante, l’aspergent de gaz lacrymogène, la jettent au sol afin de la forcer à ouvrir le coffre fort de son bureau. Ils y dérobent 6 000 euros ainsi que des cartouches de cigarettes et prennent la fuite à pied. Dans sa course, l’un des malfrats perd un trousseau de clés muni d’un cordon de couleur bleue… sous l’œil vigilant d’une caméra de vidéoprotection.
    images?q=tbn:ANd9GcRQh7uvqKaK2MgJoVfQPBJ_sLLQwM0tXs_N8w4AR0aoSlJkf9ibFQ&t=1Le prélèvement génétique effectué sur ce cordon mène les policiers du service d’investigation transversale (SIT), en charge de l’enquête, jusqu’à un jeune âgé de 20 ans, incarcéré à Fleury-Mérogis pour d’autres faits. La perquisition de sa cellule permet la découverte d’une paire de chaussures similaires à celle visible sur les bandes vidéo. A son domicile, les enquêteurs constatent que les clés découvertes déverrouillent la boîte aux lettres et la porte d’entrée. Malgré ces éléments, le jeune homme nie les faits.
    L’enquête met également en lumière la complicité d’un ancien salarié du commerce dévalisé. Le 20 avril, ce dernier se présente de lui-même aux enquêteurs, reconnaît les faits, mais tait l’identité de son complice.
    Tous deux ont été déférés en vue de l‘ouverture d’une information judiciaire."

    Second exemple : "Samedi 16 avril, 22h40, un couple est agressé par deux individus dans une station de métro du 19e arrondissement. L’homme, un couteau sous la gorge, est dépouillé de son téléphone portable par un premier malfrat. Son amie est, quant à elle, tenue en respect par le complice muni d’un tesson de bouteille. Les deux comparses prennent la fuite.
    Sur les bandes de vidéoprotection, les deux voleurs apparaissent clairement en train de déambuler dans la station quelques temps avant les faits. Un signalement est largement diffusé aux services de police et de gendarmerie.
    images?q=tbn:ANd9GcR4l1ilLKDOcgEF9C1Wr07OZpFk0MxoB2zRrlYuebVg8apkIfXCLe 21 avril, une patrouille de la sous direction régionale de la police des transports (SDRPT) remarque, dans la même station, deux toxicomanes notoires correspondants en tous points aux agresseurs.
    Interpellés, le premier a reconnu le vol mais pas l’utilisation d’armes, il a été déféré le lendemain. Le second n’a pu être entendu car hospitalisé d’office."

    (Ci-contre : un passage de tourniquet très peu orthodoxe, non fixé sur les caméras de la PP à l'époque, mais sur celle d'un caméraman de la télé...

    Et de poursuivre dans son numéro de PPrama du 27 avril : "Le plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) est conçu pour offrir aux policiers de la Capitale un outil d’aide à la décision pour l’ensemble de leurs missions. La brigade de sapeurs-pompiers de Paris bénéficiera également d’un renvoi d’images dans le futur centre opérationnel de la caserne Champerret afin de faciliter ses interventions d’urgence et de secours.
    Le prestataire de la préfecture de police construit actuellement le réseau de télécommunication dédié dont la préfecture restera propriétaire.
    A ce jour, sur les 400 km de fibres optiques prévus en souterrain, 60 km sont déjà réalisés. Ce système vidéo basé sur l’infrastructure réseaux haut débit, sera conçu pour permettre le visionnage des images dans 55 sites, dont les travaux d’aménagement sont engagés pour 50% d’entre eux.
    Afin de protéger la vie privée, les futures caméras masqueront les zones privatives et des dispositifs stricts de sécurité permettront une gestion rigoureuse des droits d’accès.
    Plus de 2 500 opérateurs seront formés dès l’été 2011 sur une maquette à l’échelle humaine située sur un site dédié. Cette formation des personnels de la préfecture de police sera évolutive et assurée pendant les 15 ans d'exploitation."

    Bien. Les travaux continuent. La préfecture entre dans la modernité, croirait-on. 2 500 opérateurs formés en quelques mois sur une maquette à l’échelle humaine, lit-on. Formés à regarder des bandes vidéo ou des écrans. Nous nous demandons parfois, si les Parisiens ne préféreraient pas voir les personnels de la préfecture de police un peu plus sur le terrain et un peu moins derrière des écrans, aussi modernes soient-ils y compris avec un flux d’information transmis par hyper-ultra-haut débit.

    Car la lecture des brèves quotidiennes montrent bien que les caméras ne dissuadent pas les agresseurs d’agresser… On les retrouve parfois.

  • Plan de vidéosurveillance : de nouvelles caméras dans notre quartier

    Rappelons que le PPVP (plan de vidéo protection de Paris) a suscité une vive polémique lors du vote en Conseil de Paris en novembre 2009. En effet, la Ville de Paris participe financièrement : quelque cinq millions d’euros ; en particulier elle assume la part liée aux installations, ce que l'on appelle le génie civil. Même si le budget attribué n’est pas colossal, il n’en demeure pas moins que les citoyens règlent l’addition, que ce soit en taxe locale (Ville de Paris) ou en impôts (à l'Etat).

    Nous vous proposons de retrouver vos « caméras de proximité » sur la carte publiée dans l’édition de lundi 3 janvier de Libération.

    - Pour le 9e

    Place d’Anvers - Avenue Trudaine

    Place d’Anvers - bd de Rochechouart

    Angle rue de Rochechouart - rue de Dunkerque

    Angle rue de Maubeuge - rue de Rochechouart

    - pour le 10e :

    Angle bd de La Chapelle - bd de Magenta

    Angle bd de Magenta - rue La Fayette

    18 rue de Dunkerque

    Angle Dunkerque - rue de Compiègne

    Place de Roubaix

    Angle rue de Maubeuge - rue Paré

    Angle Bd de la Chapelle - rue de Maubeuge

    Angle rue de Dunkerque - rue La Fayette

    Place Franz Listz

    - pour le 18e :

    Angle Bd Barbès - Bd de Rochechouart

    Angle rue Polonceau - rue des Gardes

    Angle rue de Clignancourt - rue Christiani

    Place du Château rouge

    Angle rue de Steinkerque - bd de Rochechouart

    Angle rue des poissonniers - rue Myrha

    Si certaines caméras nous semblent utiles pour la gestion des flux automobiles (encore que des policiers aux carrefours font mieux l’affaire), quelle efficacité peut-on en attendre par exemple pour supprimer les trafics autour et dans la station de métro Barbès-Rochechouart ?

  • Ironie du sort

    PHOTOS - métro Barbès la nuit.JPG

    Nous avons souvent déclaré notre opposition à l'implantation des caméras dans Paris (voir notre bulletin n°19 p.4), soulignant les bilans négatifs que d'autres pays en faisaient, en toute première position l'Angleterre très enthousiaste au début... et très désabusée à la lecture des résultats en matière d'élucidation des délits et crimes.

    On peut lire dans le Parisien du 1er novembre que le téléphone portable d'Olivier Besancenot, volé à la station Barbès, a été retrouvé grâce à une vidéo caméra, selon une source policière.Le leader du NPA ne semble pas pour autant avoir changé d'avis sur la vidéo surveillance, même si désormais elle porte le nom de vidéo protection. Glissade sémantique.

    En plus sérieux sur le sujet : - ne s'agit-il pas d'un vaste marché très lucratif en même temps qu'une charge lourde imposée aux collectivités locales ?

    Et dans le champ de la liberté et du droit : - L'opposition la plus communément avancée par les défenseurs de la surveillance est "Mais que vous importe d'être filmé, si vous n'avez rien à vous reprocher ? " - Reste à voir... car la vidéo surveillance banalise les contrôles des faits et gestes de tout un chacun sur l'espace public. Les normes de protection de la personne changent, elles ne sont pas immuables, qui sait quelle instance future décidera de l'opportunité d'en faire un autre usage que celui annoncé maintenant.

    Voir quelques sites qui apportent des éclairages intéressants :

    Vidéosurveillance : pour un nouvel encadrement juridique (Sénat)

    Les questions-réponses en lecture sur le site de la CNIL sont révélatrices de l'usage abusif qui peut en être fait. La CNIL demande entre autres un contrôle indépendant des dispositifs installés.

    En 3 minutes, la déclaration récente du Président de la CNIL, Alex Türk, sur la loi d'orientation et de programmation de la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI)