Piétons, défendez-vous !
A priori, les trottoirs ont été faits pour vous. Même si, comme ci-dessous sur la passage Paré-Patin, le piéton doit être très vigilent et s'attendre à tout moment à voir passer une voiture ou plusieurs... non autorisées, bien sûr! Rappelons que cet accès à Magenta n'a été conservé qu'à la demande de l'hôpital pour le passage des ambulances et des véhicules d'urgence.
Les trottoirs ne doivent pas devenir des passages dégagés pour les vélos ou les motos, quand la chaussée est encombrée. Ni des espaces à conquérir pour les restaurateurs ou les limonadiers en mal de surface utile ! Nous sohaitons donc que la Ville et les services qui en ont la charge demeurent vigilents vis à vis de ce problème.
Aux temps anciens, tout le monde utilisait le même espace. Utilisait...? Partageait donc. Avec les rapports de force en vigueur à l'époque. Un gueux contre une calèche : on sait qui doit se ranger, dos au mur.
Puis vint l'époque de la civilisation.... A quelle date apparait l'idée de trottoir ? Au moins, dans les agglomérations d'importance, car aujourd'hui encore, bien des villages et même les centres de certaines bourgades sont dépourvus de tels aménagements. Comme si le trottoir relevait, à la fois, du nombre de personnes amenées à y circuler - et qu'il est opportun de protéger - et des moyens financiers disponibles et mis en oeuvre.
Quand donc est-il apparu ? Peu avant la Révolution, peut-on lire sous la plume de Julie de la Pattelière, pour Evene : cliquez. Le trottoir passe d'un lieu vulgaire, vil et commun, celui des pieds, de l'espace de la population qui marche, et n'a pas le statut de celui qui se déplace en voiture (à cheval), à un lieu qui gagne, avec la modernité, le label de zone préservée, zone sécurisée. Soit un peu plus de deux siècles, avec une progression régulière, puis une détérioration de la situation récente et rapide, si l'on en croit nos amis du quartier des Halles (Accomplir), très en pointe sur ce sujet avec leur réseau Vivre Paris !
Pour résumer, si le piéton ne valorise pas son espace, ne le défend pas, il le perdra. Pour vous en convaincre, lisez l'article posté en mai sur le blog de Bel AIr Sud (Paris 12e).