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  • Travaux dans le haut de la rue du Faubourg Saint-Denis

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    Ils étaient attendus par les habitants du quartier depuis l'an dernier. La commission urbanisme du conseil de quartier Louis Blanc Aqueduc avait activement travaillé sur le réaménagement de cette section de la rue comprise entre la rue de Dunkerque au sud et le boulevard de la Chapelle au nord. Florence Bargier de la DVD (Direction de la voirie et des déplacements) était venue présenter le projet final lors de la plènière du conseil de quartier le 8 avril.

     

    Objectifs de ce réaménagement :

    • faire une place aux vélos dans le couloir de bus à contresens (nord-sud) et donc élargir ce couloir,
    • donner davantage d'espace aux piétons et sécuriser les traversées,
    • verdir la rue en plantant des arbres, là où les réseaux des concessionnaires de la Ville ne l'interdiront pas (câble, eau, chauffage urbain, etc.)

    Pour plus de détails cliquez sur la lettre d'information de paris.fr

    Evidemment, ces travaux qui vont durer cinq mois ne sont pas sans conséquence sur la circulation. Ainsi les bus venant du nord sont déviés par les rues du Château-Landon et de l'Aqueduc. Ces travaux s'ajoutent à ceux de la porte de La Chapelle qui doivent permettre d'accueillir le tramway T3. Ainsi, le bus 350 qui passe par la rue du fg St Denis ne peut plus desservir la porte de La Chapelle. Les usagers des transports en commun vont devoir patienter.

    Reste à réaménager le secteur entre la place de La Chapelle et la porte de La Chapelle, donc les rues de La Chapelle et Marx-Dormoy.

    Action Barbès compte bien poursuivre les réunions de sa commission circulation et insister pour que la Ville tienne ses engagements de campagne.

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    Ci-dessus une vue de la place de La Chapelle, peu encombrée, ce qui n'est pas si courant... En réalité, elle est libérée de son trop-plein de circulation à l'occasion de la fête de Ganesh en ce dernier dimanche du mois d'août.
  • La loi et le patrimoine -3-

    Patrimoine --- suite de notre article du 18 août et fin  ---

    « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous L’abbé Grégoire. 1794.

    La dérive à craindre

    L’absence de solidarité entre les monuments — actuellement, les plus rentables font vivre les autres grâce à la péréquation des moyens financiers, à travers l’action de l’état — laisse craindre qu’elle conduise à terme, d’une part, à la vente des plus alléchants d’entre eux, qui, une fois acquis par le secteur privé, seront transformés en unités marchandes (restaurants, hôtels, salles de spectacles), et d’autre part, à l’abandon plus ou moins assumé des plus fragiles. Propriété de tous à l’origine, certains seraient réhabilités pour le profit de quelques uns. Il y aurait indubitablement perte pour le patrimoine commun, historique, mais aussi culturel, national au sens de ce qui soutend la fierté et l’appartenance à un territoire.

    Un entretien coûteux pour une collectivité terrritoriale

    Dès 2008, lors du vote de la première loi qui offrait une série de 176 monuments nationaux au choix des collectivités, les élus avaient déjà manifesté leurs craintes. Ils n’ont pas toujours les moyens de l’entretien que suppose un monument historique, dont par ailleurs ils sont fiers au même titre que leurs concitoyens. Parallèlement, ils sont  confrontés aux obligations juridico-techniques auxquels ledit monument les contraint, de même que tout le bâti existant dans un périmètre de 500 mètres. Ajoutez à celles-ci les mesures indispensables d’accessibilité et de sécurité. Un casse-tête qui en refroidit beaucoup. Jusqu’à faire craindre la perspective de classements de monuments plus récents qui sont implantés dans des zones très urbanisées, mais pas forcément très respectueuses des contraintes liées au patrimoine (par exemple, les bâtiments des années 1930-1950 construits par André Lurçat situés dans les banlieues ouvrières).

    Le transfert partiel ou total au secteur marchand

    Après le transfert aux collectivités locales, la loi autoriserait la vente, sous certaines conditions, notamment après un délai de vingt ans. Confier au privé, ou au marché, ce qui revient au même, tout ou partie de la conservation de nos monuments comporte des risques qu’on ne mesure pas bien au début. On peut penser qu’il vaut mieux accepter le financement d’un mécène (disons d’un mécène dans un premier temps) que de grever le budget de l’état ou de la collectivité sur le territoire de laquelle s’élève le monument. Pas si sûr. Pas sans garde-fou toutefois. Voyez l’exemple de Venise et ses immenses bâches publicitaires, que relate cet article récent de Rue89. Assez navrant… Près de chez nous, pensez également à la réfection du bâtiment administratif de la SNCF, qui longe la station de taxis, près de la gare du Nord. Il n’y a pas si longtemps il disparaissait sous une grande bâche multicolore. Le nom de l’annonceur était assez discret et l’ensemble finalement assez joli. Mais qui en décide ? N’est-on pas là dans le périmètre d’un édifice classé ? Ces bâches immenses, les nouvelles techniques d'impression numérique grand format aidant, font leur apparition discrète sur des immeubles en réfection. Imaginons qu’elles se multiplient. Et elles se multiplient. Il suffit de visiter les sites des professionnels de cette activité. Les afficheurs sont toujours en recherche de nouvelles surfaces pour leurs clients annonceurs. Les emplacements nobles, très en vue, étant les plus prisés… on peut raisonnablement avoir des craintes. Ne pas confondre avec la bâche décorative qui cache un échafaudage et qui porte la marque de celui qui assume le ravalement... bien que... à terme ?

    Cela mérite réflexion dans tous les cas.

    Une dernière indication sur ce sujet : la revue de presse, très complète, des articles de novembre-décembre 2009, au moment des débats, se trouve sur le blog de Benoît de Sagazan, hébergé par Le Pelerin Magazine, d'un clic ici.

    Vous y découvrirez aussi sans quitter votre fauteuil une courte vidéo, postée quotidiennement, sur un site du patrimoine mondial de l'humanité.


  • 4x4, véhicules lourds et polluants à Paris : à quand la fin de l'histoire ?

     

    Un bilan de la qualité de l'air extérieur de 2009 présenté par la secrétaire d'état à l'écologie s'avère mauvais. On sait maintenant que si les polluants tels que le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre ont diminué, les particules fines émises par les véhicules Diesel sont  nocives pour la santé. Dans le cadre de la loi Grenelle II, une expérimentation devrait être menée en 2011 : les Zapa, en clair les zones d'actions prioritaires pour l'air. Pour quel objectif ? Limiter, voire interdire aux véhicules les plus polluants la circulation dans certains quartiers. Où précisément ? Dans une dizaine de villes de plus de 100 000 habitants.

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    Après les voeux très écologiques de Bertrand Delanoë au début de l’année 2010, nous aurions  espéré que la ville de Paris se porte volontaire avec enthousiasme. Ce n’est pas le cas. Pour le moment, seule une réunion semble être prévue à la rentrée. Nous avons noté avec un certain étonnement l’un des argument avancés - cité dans Le Parisien du 3 août 2010 – « Avant d'interdire l'accès de la ville à des véhicules, il faut être certain que des modes de transports alternatifs ont été mis en place. »

    Pour les 4x4, la solution est pourtant très simple. L'alternative est d'acheter une autre voiture. Grimper dans les rues de Montmartre ou de Ménilmontant ne nécessitent pas de conduire ce véhicule. Les probalitités d'enneigement de la région parisienne ne l'exigent pas non plus. Gageons qu'il y a davantage de propriétaires de 4x4 en Ile-de-France que là où ils seraient utiles, notamment dans les départements de montagne.

    Dès 2004, les élus du groupe Les Verts avaient présenté un voeu ambitieux lors du conseil de Paris des 7 et 8 juin, limitant l'utilisation des 4x4 dans Paris. Voeu adopté !

    En 2005, la mairie de Paris étudiait la mise en place de normes de pollution excluant de fait ces véhicules. Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris chargé des transports dans la première mandature de Bertrand Delanoë, déclarait au journal 20 minutes : « Les détenteurs de la carte orange ou de la carte intégrale pourraient bénéficier de tarifs attractifs, voire de la gratuité dans certains parkings hors de Paris. »

    Depuis, ce dossier n'a pas avancé. Celui des véhicules lourds non plus. Rappelons que les porte-huit, ces véhicules longs qui transportent les voitures de location que nous croisons régulièrement autour de la Gare du Nord et de l'hôpital Lariboisière, devaient être interdits et remplacés par des véhicules plus courts dès janvier 2010. La ville a du reculer d'un an face aux sociétés de location qui n'étaient pas prêtes... A suivre donc début 2011.

    L'argument le plus souvent entendu, c'est la pollution générée par ces véhicules. Pas prévus pour la ville, ils consomment énormément en milieu urbain. Ils sont pour la plupart équipés de moteur Diesel : gare aux particules fines. Mais ces arguments sont bien vite contredits par toutes les associations et lobbying automobiles. Prenons en un autre : l'espace utilisé pour se garer - au moins une fois et demie celui d'un véhicule de ville. Face aux suppressions de stationnements qui accompagneront l'arrivée d'Autolib, voilà une façon rapide et simple de récupérer des places. Par ailleurs, ils sont très hauts et donnent un réel sentiment de puissance, voire de trop grande sécurité à leur conducteur : ils  apparaissent souvent comme dangereux pour les cyclistes et les motards. Disons le, c'est une affaire de mode, ou pour employer une expression un peu désuète, un signe ostensible de richesse, en langage moderne, un marqueur social, bien relayé par les publicitaires et les constructeurs. Il faut donc une vraie volonté politique pour faire évoluer les mentalités et imposer un plan ambitieux de réduction de la pollution de l'air. Il s'inscrirait pourtant en toute logique dans les actions déjà engagées par la ville de Paris: Vélib', Autolib', le Plan vélo.

     

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  • Marché de La Chapelle

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    En juin, des commerçants du marché Barbès nous avaient alertés sur l'état du revêtement du sol sous le viaduc du métro aérien, près de la sortie de métro rue Guy Patin. En effet, des trous importants dans le mac adam, notamment vers le stand de la fleuriste, ont fini par rendre dangereux ce passage.  Les clients du marché se tordaient régulièrement les pieds, d'autant plus que la foule ne permet pas de voir le sol.

    Contacté par Action Barbès, Stéphane Lagrange, coordonnateur voirie-propreté du 18e, est rapidement intervenu auprès des services de la voirie. Le bitume est de nouveau comme neuf depuis lundi 23 août.

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    Nous sommes assez satisfaits que nos interventions se soldent parfois par des solutions simples et rapides. C'est un des bons côtés de la création du comité de pilotage Barbès, mis en place par le Secrétariat général de l'Hôtel de Ville il y a maintenant deux ans. Nous y rencontrons les responsables des services qui oeuvrent autour du carrefour Barbès. Ces rencontres permettent de lier des contacts, de créer des relations plus efficaces entre associations de riverains et services de la Ville. Reste à améliorer le fonctionnement et à l'élargir. Il nous faut déplorer que dans ce cadre nous n'ayons pu obtenir de solution efficace, à ce jour, pour l'éradication du recoin urinoir près de l'entrée de la station côté Louxor, ni la baisse de volume des annonces RATP dans la partie aérienne de la station de métro.

  • Chantier Louxor : ça pousse.

     

    Si vous êtes partis en vacances au début du mois, vous risquez de trouver des changements en rentrant. Particulièrement si vous allez au marché de La Chapelle, ou si vous préférez au marché de Barbès, mercredi ou samedi prochain.

    Nous en étions restés juste avant le 15 août à la présence d'une grue et de grands portiques bleus. Mais voyez vous-même comme la perspective a changé. L'installation s'est faite ce vendredi, avec des interruptions de la circulation sur le boulevard de La Chapelle, certes momentanées, mais occasionnant des perturbations non négligeables. Les automobilistes, non prévenus, étaient décontenancés par l'impossibilité de continuer leur route. Piégés aussi car il faut bien dire qu'une fois arrivés au carrefour Barbès, il n'existe guère de solutions rapides pour aller au carrefour suivant, La Chapelle. Les ouvriers faisaient leur travail au mieux. Un responsable du chantier a indiqué qu'une autorisation préfectorale avait bien été délivrée; en effet, elle était apposée sur le grillage. Nous regrettons seulement qu'une indication n'ait pas été mise en amont, ou bien qu'un policier n'ait pas été détaché pour mettre un peu d'huile dans ces grandes manoeuvres.

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    Les piétons, quant à eux, étaient priés de traverser et de longer la station de métro, une précaution louable. Même si le cheminement sur le trottoir côté station n'a rien d'une promenade de santé, tant les odeurs d'urine sont asphyxiantes en été.

    Il fallait bien que ces équipements atterrissent à leur emplacement. Voilà qui est fait. Le tout est impressionnant, il en rend notre station de métro toute modeste, malgré son grand âge, plus de cent ans. Quant au Louxor, il disparaît presque.

    Nous espérons que des mesures seront prises pour prévenir le flux routier, au moins l'organiser, lors des chargements ou déchargements de grande importance. Il s'agissait bien cette fois d'un convoi exceptionnel.

  • Gare à l'alcool au volant, à Paris aussi

     

    Le bilan de l’accidentologie à Paris montre que le nombre des blessés n’est pas vraiment en baisse, malgré la forte augmentation du nombre des usagers de la petite reine au détriment des usagers de la voiture. Comme les piétons, les cyclistes sont plus souvent victimes que les conducteurs de 4 X 4. On le comprend aisément. Ils sont plus fragiles, non protégés par un habitacle.

    Au-delà du nombre de victimes chez les uns et des autres, en baisse ou en hausse, on oublie de prendre en considération la consommation d’alcool ou de produits stupéfiants ou psychotropes, qui, ici comme en zones périurbaines ou rurales, nuit gravement à la conduite. On pourrait penser que la circulation en ville limite la vitesse davantage qu’à la campagne, notamment à la sortie des discothèques. Celle-ci serait donc moins souvent en cause lors des accidents. C’est oublier les effets néfastes de la consommation d’alcool, souvent associée à la vitesse, parmi ceux-ci l’euphorie et la sous-estimation des dangers, la baisse des réflexes et la mauvaise appréciation des distances.

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    Les doses ci-dessus sont des doses pratiquées au café et ont des effets équivalents. Attention, les doses maison sont souvent plus généreuses. Le taux d’alcoolémie autorisé doit être inférieur à 0,5 g/l de sang, soit 0,25 mg/l d’air expiré. On l’estime à 2 verres d’alcool servis dans un café.

    Cette conduite sous l’emprise de l’alcool est sanctionnée de plusieurs manières : par des amendes qui vont de 135 à 100 000 euros, selon la gravité des dommages subis par autrui, par des retraits de points ou de permis, des annulations ou des suspensions de permis plus ou moins longues, l’immobilisation ou la confiscation du véhicule, des peines de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans. Et, ce qu’on oublie de mentionner souvent, la rupture du contrat d’assurance. C’est à dire que les victimes du conducteur en état d’ébriété ou sous l’emprise de stupéfiants seront certes indemnisées, mais l’assureur, après rupture du contrat d’assurance, se retournera contre son ex-client pour lui demander le remboursement des sommes engagées. A méditer.

  • La loi et le patrimoine -2-

    Patrimoine --- la suite de notre article du 12 août  ---

    Un espoir : les propositions de la Commission de la culture du Sénat pour éviter la braderie du patrimoine

    Peut-on voir dans la mobilisation de la Commission de la culture du Sénat un espoir de revenir sur l’article 52 de la loi de finances 2010 ? Rien n’est moins sûr, même si les dix propositions formulées relèvent d’une prise en compte des risques que cette loi fait courir à notre patrimoine et que les sénateurs ont découverts bien tardivement. A moins qu’ils aient été sensibles à certains scandales qui ont agité le microcosme (vente annoncée de l’Hôtel de la Marine, à Paris), sensibles aux difficultés rencontrées par les collectivités locales pour connaître l’état du bien convoité et les conditions financières de son entretien dans la durée, sensibles au démantèlement du domaine public et à l’absence de politique cohérente au niveau national…

    On est toutefois en droit de se demander si le Centre des monuments nationaux aura les moyens de ses ambitions, dans une période où les budgets ne vont guère à la culture, encore moins au patrimoine. Les propos de sa présidente, Isabelle Lemesle, sonnent comme un vœu pieu : « Je me réjouis tout particulièrement des propositions qui sont faites en matière de dévolution aux collectivités locales : elles apportent des garanties importantes  et prennent toute  la mesure de l’enjeu. » S’il ne parvient pas à faire entériner ces dix mesures de précaution, ne verrons-nous pas d’ici quelques années tel parc, cédé indépendamment du château qu’il mettait en valeur, se couvrir de pavillons Kaufmann and Broad autour d’un golf émergeant sous les jets d’eau brumisée, ou tels communs, plus vendables que la vieille bâtisse aux toitures inquiétantes, vendus en effet pour alléger la charge de l’ensemble ?  Il y a loin du projet touristique doté de son flux d’estivants,  censés revitaliser un territoire, à la gestion économique et équilibrée d’un projet réfléchi, qui devrait offrir un mieux culturel et social, aussi bien aux éventuels touristes qu’aux populations locales, et cela dans la durée.

    Les collectivités territoriales seront peut-être moins enclines à acheter, même pour « pas cher », qu’il n’y paraît. Les transferts de charges de l’état aux régions sont passées par là. Là aussi les caisses sont plus ou moins vides…

    Il existe encore beaucoup de châteaux, qui ne sont pas propriété publique. Avis aux amateurs argentés : un échantillon sur le site de ce professionnel, où nous avons trouvé ce château du XVIIIe s. , situé en Gironde.

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  • Louxor : grue boulevard de La Chapelle

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    Profitant d'une relative tranquillité dans le carrefour, les ouvriers s'affairent aux abords du chantier du Louxor. Voyez vous-même l'implantation d'un premier portique qui, selon nous, devrait accueillir les installations de chantier, algéco ou modules analogues. Notre photographe sur place nous tient informés de la progression du chantier. A suivre.

     

    Nous notons pourtant une bizarrerie dans la communication de la Ville.

    En effet, l'affiche placardée au-dessus de l'entrée principale émane de la direction du patrimoine et précise en toutes lettres sous la rubrique Nature des travaux autorisés : réhabilitation d'un bâtiment de R+4 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage de cinéma avec restauration des menuiseries, ravalement des façades, démolition et reconstruction de plancher, à tous les niveaux, sur un immeuble concerné par une inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 05 octobre 1981. Et clame dans la partie orange avec un certain sang froid : Le patrimoine, c'est capital. Oui, on peut le dire comme cela.

    Sauf que  la conservation du patrimoine, à nos yeux, exclut les destructions qui vont avoir lieu et qui sont annoncées en toutes lettres : on restaure les menuiseries, mais on démolit les planchers. Et pas mal de choses en sus. On ne fera pas une fois de plus ici la liste. Il s'agit bien d'une réhabilitation et non d'une restauration, même si la Mairie de Paris l'affiche sur la marquise.

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    La Mairie de Paris restaure le Louxor, dixit la DPA.

     

    Le patrimoine, c'est capital.

    Le dossier peut être consulté sur rendez-vous à la Ville de Paris, Direction de l'Urbanisme, sous-direction du Permis de construire et du Paysage de rue. Pôle accueil et service à l'usager, 17, boulevard Morland, 75181 Paris, cedex 04. Téléphone : 01 42 76 32 34

  • La loi et le patrimoine -1-

    Patrimoine

    Toujours dans le cadre des lectures d’été guidées par le hasard, nous voici à jeter un regard intéressé mais inquiet à l’article 52 de la loi de finances de 2010. Elle concerne le patrimoine, qui a été au cœur de toutes nos actions pour la sauvegarde du Louxor.

    C’était à l’occasion d’un vote du Sénat en première lecture en novembre 2009 que la presse s’était fait l’écho de l’article en question. De quoi s’agit-il ? De brader le patrimoine national, s’exclament certains, de redonner la priorité à une gestion locale et de proximité en transférant la propriété des biens nationaux aux collectivités territoriales qui en feront la demande, plaident les autres.

    Il semble que la tentative de Jean-Jacques Aillagon en 2003 d’ouvrir une voie au transfert des monuments historiques, protégés par une inscription nationale, aux collectivités locales n’ait pas été assez bien comprise, ou appréciée (loi du 13 août 2004). Le résultat est que la liste des 176 monuments nationaux déclarés aptes à devenir la propriété des communes ou des régions, ne s’est réduite que de moitié environ. L’actuel gouvernement a donc décidé d’aller plus loin, malgré les protestations des protecteurs du patrimoine, et d’alléger les contraintes qui encadraient ces cessions.

    Que représente l’abandon de ces contraintes ?

    Contrairement à celle de 2004, la loi, votée à l’Assemblée nationale, autorisait désormais le transfert partiel des monuments historiques propriétés de l’état, ainsi que des parties mobilières de ceux-ci. Au Sénat, une intervention de Jack Ralite permettait toutefois l’adoption d’un amendement maintenant l’obligation de conserver le bien dans son intégralité : on échappe ainsi au démantèlement prévisible. En revanche, les sénateurs ont repoussé l’interdiction, objet d’un autre amendement, de vendre à un privé la propriété acquise. Avant une éventuelle revente, seul est imposé un délai de vingt ans, pendant lequel le ministère de la Culture doit être consulté. Une définition bien floue, et donc un garde-fou bien aléatoire, quand le gouvernement cherche à se défaire de ses charges, les caisses vides dictant leur loi. De manière triviale, on pourrait dire que l’Etat vend les bijoux de famille. Cela ressemble à L’affaire Saint Fiacre de Simenon.

    Il n’y a plus de catalogue. Plus de liste limitée à un certain nombre de biens. Non. Tous sont logés à la même enseigne, soit 1750 monuments nationaux d’après La Croix du 29 novembre 2009. Un exemple ? La forteresse de Salses est, parait-il, convoitée par le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon...

    Le débat au Sénat aura toutefois permis de revenir sur la décision ultime octroyée au préfet. C’est finalement le ministre de la Culture qui donnera un accord définitif de cession, lui qui n’avait pas été choqué par la méthode…


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    Un site contemporain du Louxor dans le 13e arrondissment de Paris : la piscine de la Butte aux Cailles, construite entre 1922 et 1924, est classée à l'inventaire  des Monuments historiques, depuis 1990.

     

  • Comment retrouver le Nord ?

    Savez-vous vous orienter à Paris et trouver un numéro dans une voie ?

    L'organisation de la voirie est très rationnelle à Paris. La numérotation des immeubles telle que nous la connaissons aujourd'hui a déjà deux siècles. Elle a commencé en 1806.

    Eclairage :

    Comme dans d'autres villes, où ce système perdure encore (à Berlin, par exemple), il fut un temps où les numéros des immeubles se succédaient selon la suite des nombres entiers naturels (1, 2, 3, 4, 5 etc.), d'une extrémité de la rue à l'autre, pour revenir sur le trottoir opposé. Ce qui avait pour résultat que le n°1 pouvait faire face au n° 59 ou 280, selon la longueur de la voie.

    Le nouvelle inscription des rues et le nouveau numérotage des maisons y afférant commença en 1806. Les explications, que donne le Dictionnaire des rues de Paris*, méritent deux lectures attentives... : voyez vous-même.

    « Chaque rue, cul-de-sac, boulevart (sic), etc., contient d'un côté une série de numéros impairs, et de l'autre une série de numéros pairs. Nous distinguons deux sortes de rues, etc. ; les unes que nous nommons longitudinales ou parallèles à peu près à la Seine, et les autres transversales ou à peu près perpendiculaires à la Seine. Les rues, etc., longitudinales contiennent des inscriptions et des numéros rouges, et les rues, etc., transversales des inscriptions et des numéros noirs. Les rues, etc., longitudinales commencent toujours à partir du point le plus élevé de la Seine, soit au nord, soit au midi, et les rues transversales commencent toujours, soit au nord, soit au midi, au point le plus près de la Seine. A partir du commencement de chaque rue, cul-de-sac, boulevart, quai, etc., les numéros de gauche sont impairs, et les numéros de droite sont pairs, donc si les numéros rouges vont en augmentant on marche dans le sens du courant de la Seine ; et si les numéros noirs augmentent vous vous éloignez de la Seine, et s'ils diminuent vous vous en rapprochez. »

    C'est limpide, non ?

    Prenons le faubourg Poissonnière, pardon, la rue du Faubourg Poissonnière. Elle est, selon l'article ci-dessus, plutôt transversale ou à peu près perpendiculaire à la Seine. Les numéros et toutes les inscriptions devraient être noirs, ce qui indiquerait la caractère de tranversalité de la voie. Mais ce marquage en couleur a disparu. Les plus petits numéros commencent donc au plus près de la Seine, pour nous, près des Grands Boulevards. Les numéros de gauche sont bien impairs (dans le 9e) et les numéros de droite sont bien pairs (dans le 10e). Quand les numéros augmentent, on peut donc en déduire qu'on s'éloigne de la Seine. La pente aurait presque rendu cette découverte flagrante sans les numéros... mais dans d'autres lieux, c'est moins visible.

    Ces connaissances peuvent être utiles, quand on cherche à localiser une adresse et qu'on a un peu le sens de l'orientation. Savoir où se trouve le Nord ne peut nuire. Imaginez que vous soyez sur la face Nord de la butte Montmartre. La rue est en pente descendante, mais les numéros augmentent. Vous en déduirez logiquement que vous ne vous dirigez pas vers la Seine mais vers le nord de Paris. Néanmoins, il apparaît que pour être tout à fait utiles, ces indications gagneraient à être couplées avec les couleurs rouge et noir d'origine.

    Entre temps, on a découvert le GPS... Ouf !

    Note : Google, que l'on peut critiquer par ailleurs, permet toutefois la lecture en ligne d'ouvrages tout à fait intéressants tout en en préservant l'état, qui ainsi ne souffre pas des manipulations. Ici le Dictionnaire des rues de Paris (titre complet : Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, contenant les noms anciens et nouveaux des rues, ruelles, culs-de-sac, passages, places, quais, ports, ponts, avenues, boulevarts, etc ; et la désignation des arrondissemens dans lesquels ils sont situés ; accompagné d’un plan de Paris) a été publié par l'auteur J. de la Tynna, rue J.-J.-Rousseau, n° 20, en 1812.

  • Urinoirs et vespasiennes


    Possible ici, impensable là : pourquoi ?

    PHOTOS - vespasiennes provisoires à la Villette été 2010 Le Parisien.jpgLe Parisien nous apprenait en juin que des urinoirs provisoires seraient installés près du bassin de la Villette, le temps de la période estivale. Deux de ces vespasiennes* ont été implantées quai de Loire et le troisième quai de Seine, en arrière de la rotonde de Ledoux. Ce sont des triples urinoirs publics qui viennent en complément des quatre sanisettes du quartier.

    Certes le bassin de la Villette attire de nombreux promeneurs. Plus la température monte et plus l'attraction de l'eau est grande : ce sont des pique-niqueurs qui s'installent un peu partout. Ou bien des joueurs de boules sous les arbres qui offrent leur ombre généreusement. Le comportement de certains laisse pourtant à désirer : les traces d'urine en témoignent, l'odeur insoutenable dans certains recoins tout autant.

    C'est un problème que nous connaissons bien à Barbès, particulièrement au pied des piliers de la station de métro, et de ceux du viaduc, qui les jours de marché, empestent tout près des étals des marchands. Ces derniers sont très stoïques, ils ne se plaignent pas. A qui devraient-ils adresser leur mécontentement d'ailleurs ? Qui les entendrait ? Eux qui sont allés pendant des décennies utiliser les toilettes des quelques rares troquets du quartier qui acceptaient de les recevoir. Nous espérons que les nouvelles sanisettes leur offrent un confort supérieur à la situation antérieure.  Action Barbès a beaucoup oeuvré auprès des responsables de la DVD chargés de leur implantation pour que le nombre des sanisettes du quartier ne diminue pas. Ce ne fut pas chose facile. La mairie du 1Oe a soutenu notre demande, consciente que le besoin est indéniable.

    Pour revenir aux urinoirs provisoires, nous nous interrogeons sur le pouvoir des services qui aménagent l'espace autour du bassin de la Villette ... ou sur le pouvoir des lobbyistes du quartier...  MK2 aurait-il fait valoir que la situation devenait préoccupante entre « ses » deuxPHOTOS - urinoir quai de Seine web-.jpg quais ? Car, enfin, il nous a toujours été dit que les vespasiennes ne correspondaient plus aux normes sanitaires du XXIe siècle, que seules les sanisettes nouvelle génération pouvaient être implantées et encore, pas partout, car elles sont plus larges, plus spacieuses, nécessitent plusieurs alimentations de réseau. Elles sont des Rollce exigeantes quant à leur lieu d'implantation ! Comme déjà dit au-dessus, nous avons eu du mal à obtenir le maintien du nombre de sanisettes sur le carrefour Barbès et autour.

    Notre quartier se contenterait volontiers de ces urinoirs de deuxième classe, s'ils rendent les services pour lesquels ils sont conçus, en toute simplicité ! Avis aux aménageurs : les abords de la station de métro Barbès vous attendent. Et particulièrement en été. Reste à trouver des emplacements ad hoc.

    Pour être au plus près de la réalité, nous avons envoyé notre agent très spécial enquêter sur place. C'est à elle que nous devons la photo. Et aussi ces réflexions.

    « L'urinoir du quai de Seine n'a pas été utilisé par un monsieur d'un certain âge qui a préféré faire ses épanchements à une trentaine de mètres de lui, le long du mur. Je me suis dit que la grande bleue l'intimidait. Dans un second temps, j'ai pensé qu'il ne savait peut-être pas lire et que le mot "urinoir" écrit sur un bandeau déchiré n'était donc pas un bon indicateur pour lui. Ou encore que grimper sur cette machine l'angoissait. En revanche, l'urinoir du quai de Loire n'a posé aucun problème à ce bouliste qui a abandonné le terrain un court instant, et y revenir suffisamment léger pour ne pas rater son lancer. »


    * le nom de Vespasien, empereur romain, transparaît dans le nom de cet édicule utile, indispensable, parce qu'il avait fixé un impôt, en son temps, pour la collecte des urines, qui étaient utilisées par les teinturiers pour fixer la couleur sur les étoffes.