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Par ailleurs, une proposition de voeu vous sera présentée sur le projet d'aménagement inter-quartiers des abords de la Gare de l'Est, que nous avons déjà largement évoqué avec notre opération "Envoyez une Carte Postale pré-imprimée au maire du 10e" (cliquez ici pour l'article du 14 septembre et ici pour celui du 20 septembre).
Dans la série Modes et T-shirts, nos observations et celles de nos lecteurs nous conduisent à penser que les créateurs se sentent de plus en plus inspirés par nos quartiers. Après l'apparition de Barbès-Rochechouart sur les T-shirts d'un des personnages de la série de France 3 Plus belle la vie (voir notre article du 7 janvier), nous avons reçu la photo ci-dessous prise dans la boutique de la Gaîté Lyrique :
On y voit clairement malgré les vagues du tissu le viaduc du métro et le marché au-dessous. La seconde photo reçue mène ensuite à la conclusion qu'il y a peu de chance pour qu'on trouve ce t-shirt, quelle qu'en soit la qualité, sur les stands du marché de La Chapelle (vrai nom du marché de Barbès) même si les déballages de vêtements et de tissus ont accru leur espace ces derniers mois. Nous pensons notamment à l'extrémité Est du marché, qui a gagné du terrain grâce à la neutralisation de la chaussée au carrefour Chapelle-Tombouctou-Maubeuge.
Pas donné, n'est-ce pas ?
Ce dernier n'avait pas de prix, là où nous avons "volé" l'image.... Si le créateur se reconnaît, qu'il nous le dise, nous lui rendrons la propriété de sa création en donnant son nom.
.../... (Mise à jour du 6 mars) Le lendemain, un commentaire dit : Le t-shirt "Goutte d'or J'adore" est une création de Sakina M'sa, créatrice installée rue des Gardes!
La plupart des adhérents venus pour l'assemblée générale d'Action Barbès du 9 décembre ne connaissaient pas la librairie des Libraires associés et l'ont découvert avec curiosité et plaisir. Nul doute que certains y reviendront dans d'autres circonstances.
Le sujet de la salle de consommation a pris un long moment avec des questions de la salle, mais aussi des remarques sur l'état du quartier qui ne s'améliore pas depuis son ouverture. C’est la partie du "contrat" avec la mairie du 10e qui n’est pas vraiment remplie.
La promenade urbaine a également fait l'objet d’échanges fournis après le rappel des différentes réunions publiques ou en comité restreint, dans le quartier ou à l'hôtel de ville. Nous avons vivement incité nos adhérents à participer à la prochaine réunion publique dont nous attendons la date. Il s'agira de voir comment et quand les travaux de voirie commenceront et si l'expérimentation à une seule voie de circulation entre Chapelle et Stalingrad est programmée comme il a été annoncé. Par ailleurs, il faudra nécessairement revenir sur la situation future du marché. A savoir, création d'un espace convivial au centre du marché, réduction du linéaire pour permettre une plus grande sécurité et un cheminement confortable des personnes à mobilité réduite et, bien sûr, le retour à un marché alimentaire. En outre, nous savons que les marchés parisiens font l'objet d'un nouveau cahier des charges tous les 4 ans et que le prochain doit être rédigé l'an prochain. Nous devrons donc être vigilants.
Dernier grand dossier qui a aussi suscité des réactions, l'opération Barbès-Chapelle Respire. Nous avançons grâce à une volonté affirmée du côté de la préfecture de police et du chef de district J.Rigon de donner des moyens et d'obtenir des résultats. A suivre...
Le conseil d'administration élira prochainement son nouveau bureau. Au travail!
À noter dans vos agendas : Immobel, le groupe qui a emporté le marché pour transformer les anciens magasins Tati, et la Ville de Paris proposent une présentation du projet lors d'une réunion d'information en visioconférence le mardi 18 janvier 2022 à 18 h. Ce sra l'occasion de connaitre plus en détail ce projet qui va transformer le visage de Barbès dans un avenir proche.
Pour participez à la réunion en ligne, cliquer ici.
Pendant des mois, les forces de police du 18e ont mené des rondes, à pied ou à vélo, autour de la station Barbès, pour empêcher l'installation des marchés parallèles, qu'on ne peut pas vraiment appeler "marché aux puces" ou "marché des biffins". En effet, on y trouve toutes sortes de denrées, et toutes sortes de personnes, majoritairement précaires. Les rondes ne sont pas effectuées tout au long de la journée. Les marchands l'ont bien compris, et comme à Belleville, ils attendent le départ de la police pour s'installer. A la moindre alerte, ils s'éloignent pour revenir un peu plus tard. Ce ne sont pas les perspectives d'augmentation continue du chômage qui vont changer la donne rapidement et épuiser les réserves de vendeurs occasionnels qui viennent ici rencontrer un acheteur tout aussi occasionnel que les premiers.
Les abords du marché de La Chapelle et de la station de métro ne sont pas les seuls emplacements où se développe cette activité. Le Mail Binet, la porte Montmartre, le terre plein du boulevard de Belleville, les abords de la Porte de Montreuil, et d'autres sans doute que nous ne connaissons pas. Les lieux changent aussi en fonction de la pression exercée par les forces de police. Ici pas de mini Tours Eiffel ou de colifichets, importés en grande quantité dans des containers chinois, vendus par de pauvres bougres qui payent ainsi leur droit de passage - leur dette à un réseau mafieux - sans fin.... Non, une misère banale, des petits arrangements, de la débrouille ordinaire avant le grand cataclysme ou avant des jours meilleurs... Quand, au matin, on remarque des personnes fouillant dans nos poubelles d'immeuble, on peut raisonnablement penser que ce qu'elles trouvent sera revendu quelque part... Il semble que les denrées alimentaires ne soient plus aussi présentes que l'été dernier lorsque nous avions fait un premier article sur le sujet. Les banques alimentaires avaient été priées d'être plus vigilantes au niveau du stockage.
En y regardant de plus près et en oubliant le caractère non autorisé, non structuré de ces marchés, qu'est ce qui les différencie des vide greniers bobo qui fleurissent dans tous les arrondissements de Paris, dès les premiers beaux jours ?
L'article du Parisien du 11 juillet nous avait échappé et les informations que relatait Cécile Beaulieu aussi. Le phénomène est trop important, trop présent un peu partout pour qu'on ne le voit que sous la forme d'une entorse à l'ordre public. La création de nouveaux "carrés aux biffins" est-il une solution en attendant ? Des réseaux ne profitent-ils pas de la situation de pauvreté de certains vendeurs ? Beaucoup de questions, beaucoup de misère, peu de réponses satisfaisantes.
Mais encore faut il se mettre d’accord sur la définition du niveau régional. Le sujet, pourtant essentiel, est plus ou moins traité dans le programme des candidats à la Mairie de Paris et nous vous proposons d’y jeter un coup d’œil.
Dans son fascicule programme « Paris, un temps d’avance … », Bertrand Delanoë traite la question au chapitre IV en deux courtes pages intitulées « Agir à la bonne échelle » où il défend son projet Paris Métropole. Dans la continuité de ce qui a été lancé en 2006 avec la conférence métropolitaine, il préconise la mise en place d’assises de l’agglomération parisienne afin de définir un nouveau cadre institutionnel avec un calendrier de mise en place, assises qui regrouperaient outre Paris et les communes proches, l’Etat et la Région Ile de France. Projet au périmètre encore flou – le fascicule parle d’un espace urbain de 6 millions d’habitants formé de 4 départements – il se heurte à la bonne volonté des élus des autres communes et aussi, leitmotiv de campagne de Bertrand Delanoë, à la nécessaire solidarité financière des communes concernées.
Françoise de Panafieu traite la question à la rubrique « intercommunalité » de son programme. Le projet n’est pas ici plus précis que celui du PS puisqu’il préconise des structures de coordination projet par projet (logement, déplacements, urbanisme) dans le cadre de nouveaux syndicats intercommunaux tout en souhaitant la création d’une communauté urbaine comme cela a été fait à Bordeaux par exemple.
Le Mouvement Démocrate (MoDem), et sa tête de liste Marielle de Sarnez, est un peu plus précis (point 7 du programme) en utilisant d’ailleurs les mêmes méthodes que le PS ou l’UMP : mise en place d’une structure de concertation dès après les élections accompagnée de forums et de débats dans le cadre des « Etats Généraux du Grand Paris » tout en s’appuyant sur des démarches concrètes concernant certains projets prioritaires comme les transports ou le développement économique. Le projet est plus précis dans la mesure où il souhaite regrouper 80 communes constituant la zone dense de l’agglomération qui représentent 50% de la population francilienne.
Dans leurs 50 propositions, Les Verts eux ne traitent pas cette question.
Il est frappant de constater qu’un sujet aussi « capital » pour notre ville soit traité de cette manière. Est-ce une façon de reconnaître implicitement que les marges de manœuvre des élus locaux sont limitées et que c’est l’Etat qui reste maître des décisions en la matière ? Est-un manque d’imagination ou de volonté politique ? Commune aux trois partis politiques est la manière d’aborder le sujet : en fin de programme, un peu à la sauvette. C’est dommage.
On pourra lire aussi le très intéressant dossier publié sur le sujet par le Nouvel Obs Paris n° 2256 et intitulé « La bataille du Grand Paris ».
MAJ du 11 février : nous avons reçu le texte suivant de Nicole Azzaro - Les Verts - sur le sujet : " Les Verts et les élus Municipaux et Régionaux souhaitent la nécessaire intercommunalité, (que certains appellent maintenant Paris Métropole ou Gaand Paris). Depuis bien longtemps, car ce qui concerne l'urbanisme , les déplacements, les solidarités le réclament. La position sur Paris Métropole et sur le Grand Paris, sera bientôt en ligne sur le site de campagne des Verts Paris. Un tout petit peu de patience !"
L’histoire de Paris nous montre à travers les siècles que notre capitale a souvent rencontré, pour son agrandissement, un problème du type de celui qu’elle rencontre avec le boulevard périphérique actuel. Des barrières démolies sous Louis XIV et qui constituent aujourd’hui nos Grands Boulevards aux fortifications Thiers détruites au début du 20ème siècle dont les extérieurs suivent la trace en passant par la barrière des Fermiers Généraux de 1785 (« Le mur murant Paris rend Paris murmurant » - boulevards de Clichy et de Rochechouart dans le 9ème par exemple), les obstacles physiques n’ont pas manqué pour gêner ce qui finalement était devenu inéluctable, à savoir la croissance en taille de la ville. Dans cette perspective historique, regardons donc le périphérique non pas comme un obstacle insurmontable mais bien comme une péripétie dans l’histoire séculaire de la capitale.
Tout le monde aujourd’hui est d’accord pour reconnaître que Paris souffre dans son périmètre actuel et que nombre de problèmes comme les transports, le logement, l’environnement, le développement économique, le traitement des déchets, etc. etc. ne pourront être traités qu’à un niveau régional. La chose est d’autant plus nécessaire que de réels déséquilibres existent entre Paris et ses alentours : déséquilibre démographique -2 millions d’habitants à Paris et environ 10 millions hors Paris pour la région, déséquilibre économique : la Ville de Paris étant de loin la plus riche et contribuant largement au financement d’organismes communs comme le STIF par exemple.
La mairie du 9e nous convie en réunion publique ce soir à 19 heures pour informer les habitants des modalités de mise en oeuvre d'une nouvelle zone "Paris respire" dans le secteur Trudaine.
Paris respire ? Qu'est-ce que c'est ?
En bref, c'est une zone de détente dans des voies fermées à la circulation automobile. Pour ce faire, la zone exige la pose de barrières. Puis pour que les barrières restent en place et ne soient pas mises de côté par le premier automobiliste qui souhaite passer là, le top est d'avoir quelques agents de police, en général des ASP, les agents de surveillance de Paris.
Nous savons que les commissaires de police regrettent cette mobilisation de moyens humains aux entrées et aux sorties des zones de "Paris respire". Le commissaire Clouzeau du 18e nous l'a dit plusieurs fois : la zone de Montmartre exige plusieurs fonctionnaires de police - dont les effectifs ont été réduits l'année dernière encore - qui seraient plus utiles sur d'autres missions. A l'inverse, les élus parisiens estiment que la Ville finançant en grande partie lesdits effectifs de police peut avoir quelques exigences sur leur affectation.
Les deux arguments sont valables et acceptables. Les affectations sont donc à regarder à la loupe. Autant il nous semble légitime de préserver certaines zones de la circulation dominicale voire touristique. C'est le cas sur Montmartre (18e). C'est aussi le cas le long du canal Saint-Martin (10e), lieu hautement à la mode qui attire la foule, y compris la foule motorisée. Mais sur l'avenue Trudaine (9e)... les bras nous en tombent. Avenue surréaliste, qui ne vient de nulle part et ne conduit nulle part. Voie singulièrement large, bénéficiant à la belle saison de l'ombre épaisse de ses platanes centenaires, puis embellie à la fin du siècle dernier par une plate bande fleurie. Il n'y a pas un chat motorisé sur cette avenue le dimanche ! Chacun peut se promener autant qu'il le souhaite sur ses trottoirs, les enfants s'y déplacent à trottinette, à patinette, à tricylce, à vélo, à patins à roulettes, rollers in line ou non, y jouent au ballon... Est-il bien raisonnable de mettre des moyens coûteux pour fermer une voie si peu fréquentée le week end ? La question mérite d'être posée avant de discuter des modalités de mise en oeuvre.
En revanche, fermer les deux allées le long de l'ilôt de Jacques-Decour en semaine, c'est à dire entre la rue Bochard de Saron et la rue Rodier, quand les collégiens et les lycéens fréquentent ces espaces, boivent un café ou un soda à la terrasse du café Le 9e avenue ou mangent un sandwich à La petite fringale à côté.... Là, on pourrait trouver un sens à la proposition. D'autant que seuls les riverains peuvent trouver à redire. Les autres peuvent passer par le boulevard ou la rue Condorcet sans vraiment faire un détour.
L'invitation de la mairie, ci-dessous, ne nous convainc pas. Le projet non plus.
« Paris Respire » offre aux promeneurs, rollers, vélos, des espaces de détente dans des voies fermées à la circulation automobile les week-ends. L'opération se déroule avec succès depuis plusieurs années le dimanche matin, rue des Martyrs. Pour prolonger l'opération, il est prévu de créer une seconde zone « Paris Respire » sur le secteur de l'avenue Trudaine, le dimanche après midi. Afin de présenter le projet, de discuter de ses modalités de mise en oeuvre, du périmètre ... une réunion publique est organisée.
La rue des Martyrs le dimanche matin ? il faudrait ajouter du bas de la rue, à peu près du chevet de N.-D. de Lorette, à la rue Clauzel. En gros 200-300 mètres. Soit le tronçon le plus commerçant, celui qui avait tout a gagné d'être libéré des voitures. Même si les commerçants ont mis du temps à le comprendre. Tout cela a du sens.
En attendant, et nous commencions par là notre article, si l'on veut faire en sorte que « Paris Respire », il faut arrêter la circulation là où il y a des émissions de particules fines, pas là où la circulation est presque inexistante un dimanche après midi.
Création d'une nouvelle zone « Paris Respire » Réunion publique MERCREDI 21 MARS À 19H Mairie du 9e (salle Rossini) 6, rue Drouot
Au fond, un livre nous procure un plaisir qu’Internet, malgré ses nombreux avantages, ne nous donnera jamais.
La vie secrète de Montmartre de Philippe Mellot qui vient de paraître aux éditions Omnibus en est l’illustration parfaite. D’un format peu ordinaire (19cm x 25cm), ce gros livre de 240 pages se touche et se regarde avec un réel plaisir. Dos carré, imprimé sur du papier à fort grammage, dans une mise en page d’une grande élégance, il est en noir et rouge. Le texte est concis, dense, riche d’informations que les légendes des photos viennent compléter. Les photos justement : c’est là l’essentiel du livre. Une iconographie très riche qui nous montre Montmartre des débuts de la photo (1850/1860) à une époque plus récente (1920/1930), pas de photos actuelles. Feuilleter ce livre, en tous sens, pour le plaisir d’apprendre, le plaisir de voir, de rêver, de toucher aussi, voilà qui n’est pas courant.
L’auteur nous parle de Montmartre en séparant le haut du bas. Le haut c’est bien sûr la butte, les moulins, la place du Tertre, le Lapin Agile, la rue de l’Abreuvoir, le Sacré Cœur qui d’ailleurs n’occupe pas une place prépondérante dans le livre, etc. …. Le bas, c’est tout le Nord de notre arrondissement, de Blanche à Barbès en passant par Pigalle et la rue des Martyrs, les barrières. Deux mondes qui se côtoient mais qui sont assez différents. Ce que nous raconte l’auteur n’est pas l’Histoire de Montmartre, mais les histoires du lieu, les gens, certains célèbres d’autres moins, qui en ont fait la vie. On rencontre Lautrec, La Goulue, Bruant mais aussi la famille Debray, les Salis et tant d’autres qui ont marqué la vie du village. Il traite Montmartre presque rue par rue, maison par maison, nous entrons dans le secret de Montmartre comme le titre le laisse prévoir.
Ne cachons pas notre plaisir, mais celui-ci a un coût et c’est peut être le seul reproche que l’on fera à ce livre : 29€. Bon, ce n’est pas encore inabordable.
Parfois, il vaut mieux prendre les choses avec humour tant elles peuvent être désespérantes. C'est ce que nous avions fait avec l'histoire des potelets de la rue Myrha (voir notre article du 6 avril). Cette fois, il s'agit des armoires électriques que l'on peut voir un peu partout sur l'espace public. Mais à Barbès, sous le viaduc, elles sont d'une esthétique redoutable. Voici une photo prise tout récemment.
On notera que la porte est légèrement ouverte pour permettre à l'artiste d'exposer pleinement son œuvre.
Phénomène nouveau ? Initiative artistique pour la future Promenade urbaine ?
Vous n'y êtes pas. Car voilà bien longtemps que nous signalons ces armoires éventrées. Voici ce que nous écrivions à la mairie du 18e le 26 mai 2015 :
Voici une photo faite ce matin par l'un de nos adhérents, (désolée pour le sens de la photo). Nous vous la faisons suivre pour vous tenir informé de la situation, et nous comprenons bien que vu la fréquence des détériorations, les services ne peuvent pas passer leur temps à réparer. Toutefois, c'est peut-être une autre attitude qu'il faudrait adopter et réfléchir à qui peut avoir avantage à forcer les portes de ces armoires. Cette fois, il semble que seule la serrure ait été forcée, de façon à accéder au secteur. Peut-on penser qu'un individu se branche sur le secteur ? tout simplement ? ces armoires sont destinées aux commerçants, tous n'ont peut-être pas les clés... Nous ne savons pas comment et par qui est donné l'accès.
ou encore le 7 octobre 2015 :
Nous nous réjouissions ce matin sur notre blog du changement de fermeture de l'armoire électrique sous le viaduc du métro face au centre Barbara. Malheureusement nous venons d'apprendre qu'elle est actuellement ouverte. C'est franchement désespérant.
On vous fait grâce des autres messages, vous risqueriez de ne pas aller jusqu'au terme de l'article. Depuis toutes ces années, les services ne trouveraient donc aucune solution de fermeture viable et durable, tout comme pour la fermeture des barrières du sous- viaduc entre la rue Guy Patin et le carrefour Tombouctou ? Difficile à croire... Ce sont pourtant ces multiples dégradations non réparées, ce mobilier urbain non entretenu, qui contribuent à donner une image négative du quartier.
Tout cela malgré notre pugnacité à signaler tout dysfonctionnement dans l'espace public ! Combien de temps encore ?
Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.
Nous achevons cette série d'articles sur l'histoire des rues de la Goutte d'Or par celui à qui notre association doit son nom : le boulevard Barbès.
Le boulevard Barbès commence à la rencontre des boulevards de la Chapelle, Magenta et Rochechouart et il s'étire sur 835 mètres jusqu'au croisement du boulevard Ornano et de la rue Ordener. Le boulevard Barbès fait partie des travaux haussmanniens qui organisent le Paris nouvellement agrandi en 1860. Il faut donc remonter au Second Empire pour voir naître celui qui deviendra le boulevard Barbès.
En 1860, le préfet Haussmann pousse les murs de Paris qui s'étend désormais sur les communes suburbaines jusqu'aux fortifications de Thiers. Les communes de Montmartre et de La Chapelle forment le 18ème arrondissement nouvellement créé. Ces nouveaux territoires doivent être restructurés pour les connecter à un Paris déjà en cours de transformation. Ainsi il est prévu que le 18ème arrondissement soit doté d'un axe structurant qui le traverse d'Est en Ouest, ce sera la rue Ordener, et également d'un axe facilitant la communication de l'arrondissement avec le centre de la Capitale au Sud et avec la banlieue au Nord. Il est vite arrêté que ce nouveau boulevard prolongera le boulevard Magenta, qui est alors presque achevé, pour rejoindre la porte de Clignancourt. La partie entre la rue Marcadet et la porte de Clignancourt ne pose pas de problème particulier dans son exécution, par contre, entre l'ancienne barrière Poissonnière et la rue Ordener, la tâche est plus ardue car il faut franchir le flanc Est de la Butte Montmartre. La nouvelle rue Lévisse qui prolonge le début de la rue des Poissonniers dans l'axe de l'ancienne barrière offre un tracé idéal pour le nouveau boulevard, mais sa pente est telle qu'il n'est pas envisageable d'y faire passer des omnibus ou des voitures de charge. Haussmann lance donc un projet qui suit l'itinéraire de la rue des Poissonniers qu'il aurait absorbé, la déclivité étant moindre par ce tracé. En août 1861, une enquête est ouverte en mairie du 18ème arrondissement pour présenter le projet d'Haussmann aux habitants. Mais les riverains s'opposent farouchement à ce tracé trop sinueux, les habitants du cru, plus haussmanniens qu'Haussmann, préfèrent les lignes droites. Pour ce faire, ils préconisent de suivre le tracé rectiligne de la rue Lévisse mais en abaissant le niveau de la rue pour réduire la déclivité.
Le tracé du premier projet d'Haussmann suivant la rue des Poissonniers, plan Perrot 1867
Une fois n'est pas coutume, la population est entendue et Haussmann modifie son projet pour l'adapter au voeu des habitants. Une nouvelle enquête est ouverte en janvier 1862 proposant un tracé tel que nous le connaissons aujourd'hui, passant par la place du Château Rouge. Le nouveau boulevard projeté de 30 mètres de largeur absorbe le début de la rue des Poissonniers et la rue Lévisse dont seuls les numéros pairs subsisteront.
Le 23 mai 1863, un décret d'utilité publique autorise le percement d'un nouveau boulevard entre l'ancienne barrière Poissonnière et la porte de Clignancourt, une artère qu'on nomme d'abord boulevard Magenta prolongé. La totalité du boulevard prend le nom de boulevard Ornano en 1867, en hommage au comte Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863) qui fût maréchal de France et gouverneur des Invalides. Dans le même temps, on projette l'ouverture de la rue Custine, qui parachève le démantèlement du parc du Château Rouge (voir l'article sur la rue Myrha).
Les travaux de percement du nouveau boulevard vont s'étaler de 1863 à 1868. Dans l'Assommoir dont l'action se déroule au coeur de la Goutte d'Or, Émile Zola évoque le percement de ce boulevard : "On bouleversait le quartier, cette année-la. On perçait le boulevard Magenta et le boulevard Ornano, qui emportaient l'ancienne barrière Poissonnière et trouaient le boulevard extérieur. C'était à ne plus s'y reconnaitre. Tout un coté de la rue des Poissonniers était par terre. Maintenant, de la rue de la Goutte-d'Or, on voyait une immense éclaircie, un coup de soleil et d'air libre; et, à la place des masures qui bouchaient la vue de ce coté, s'élevait, sur le boulevard Ornano, un vrai monument, une maison à six étages, sculptée comme une église, dont les fenêtres claires, tendues de rideaux brodés, sentaient la richesse. Cette maison-là, toute blanche, posée juste en face de la rue, semblait l'éclairer d'une enfilade de lumière."
Le boulevard Ornano achevé, plan Andriveau-Goujon, 1869
Les travaux entrepris sont de grande envergure, notamment par les opérations de terrassement qui doivent abaisser considérablement le niveau du sol. La plupart des immeubles jouxtant le boulevard côté pair, bien qu'alignés sur le nouveau tracé (l'élargissement s'opère du coté impair), sont promis à la démolition et à la reconstruction, le décaissement de la chaussée mettant à nu les fondations des immeubles. Cependant, à l'angle de la rue Doudeauville, un immeuble va faire l'objet d'une opération particulièrement spectaculaire et audacieuse. En effet, pour palier cette baisse de niveau du sol, cet immeuble va être "surélevé" d'un étage mais par le bas ! Après avoir solidement étayé le bâtiment, le soubassement est repris, des nouvelles fondations sont établies plus bas, l'ancien rez-de-chaussée se retrouve ainsi au premier étage de l'immeuble, et enfin, la façade est reprise pour unifier l'ensemble. L'exploit technique est alors salué comme il se doit par la presse spécialisée, comme en témoigne un article des Annales Industrielles de 1869, dont nous reproduisons les schémas ci-dessous. On peut encore constater la qualité de la réalisation presque un siècle et demi plus tard, l'immeuble en question continuant paisiblement son existence au 64-66 boulevard Barbès.
Le 64 boulevard Barbès, août 2017
D'autres immeubles ont été également "surélevés par le bas", mais de manière moins spectaculaire et sur une hauteur moindre, seule leur porte d'entrée exagérément haute témoignant de ces transformations.
Les portes d'entrée "sous-baissées" du 52 et 54 boulevard Barbès, août 2017
Le boulevard Ornano est très vite bordé de nouveaux immeubles dont la plupart subsistent aujourd'hui. On y bâti l'église luthérienne de Paris au numéro 90, l'église Saint-Paul qui est inaugurée en 1897.
En 1882, le boulevard Ornano est divisé en deux tronçons, le premier, du boulevard de la Chapelle à la rue Ordener prenant le nom de boulevard Barbès, le reste de la voie gardant le nom de boulevard Ornano. Le boulevard rend hommage à Armand Barbès (1809-1870), né à Pointe-à-Pitre, qui était un homme politique français surnommé le "Bayard de la République".
Très vite ce nouveau boulevard va développer une activité commerciale de grands magasins, de mobiliers notamment. C'est un certain monsieur Crespin qui, en ouvrant en 1856, d'abord du 11 au 15 rue des Poissonniers et ensuite boulevard Ornano, le Palais des Nouveautés, va impulser cette vocation marchande dans le secteur. C'est lui aussi qui invente ici une idée qui fait recette aujourd'hui encore : le crédit à la consommation.
L'établissement de Crespin va se développer pour devenir ensuite le grand magasin Dufayel, dont la majorité des bâtiments subsistent aujourd'hui, mais dont nous devons déplorer la perte de la totalité des aménagements intérieurs qui comptaient des écuries, un théâtre, un palmarium... Les bâtiments qui abritent aujourd'hui notamment le siège de la banque BNP-Paribas et le magasin culturel Gibert-Joseph et qui s'étendent entre le boulevard Barbès, la rue Christiani, la rue de Clignancourt et la rue de Sofia témoignent de l'importance de ce grand magasin qui a fermé ses portes en 1930.
Notons également l'implantation de plusieurs enseignes qui se sont succédées sur le boulevard, comme les magasins À la Maison Dorée qui sont installés aux numéros 35,37,39,41 et 43 du boulevard Barbès (mais aussi aux 2,4,6,8,10,12 et 16 rue Custine et 81,83,85,87,98 et 100 rue Doudeauville) et qui possédèrent un grand hôtel au 66, le fameux immeuble "surélevé par le bas" évoqué plus haut .
Signalons enfin les Galeries Barbès et le Bonhomme Ambois leur mascotte, au 55, et bien évidemment le magasin Tati au numéro 1, créé plus récemment.
Catalogue des Galeries Barbès 1928
Nous finirons notre promenade sur le boulevard Barbès et à travers l'histoire des rues de la Goutte d'Or sur une note un peu désuète, avec la chanson du Bonhomme Ambois et les publicités des Galeries Barbès.
Que se passe-t-il dans cette petite rue de Compiègne coincée entre le boulevard de Magenta et la rue de Dunkerque à deux pas de la Gare du Nord ? Rappelons qu'à la fin de l'été a été mis en place un nouveau plan de circulation aux abords de la gare. La rue de Compiègne était alors mise à double sens le 1er septembre. Pour plus de détails voir notre article du 7 septembre 2015. Dans le même temps, le boulevard de Denain était alors réservé aux seuls taxis, livraisons et riverains. Dès les premières semaines, nous avons vite constaté que l'interdiction de stationnement dans cette rue n'était pas respectée. Nous écrivions alors qu'il fallait attendre un peu que l'information circule et passer ensuite à la verbalisation.
Mais la situation ne s'arrange pas. La dépose minute gratuite de 20 minutes dans le parking en sous-sol de la rue est le plus souvent délaissée par les conducteurs qui préfèrent rester en surface. Parallèlement, des riverains nous signalent que le gestionnaire du parking pose parfois une barrière interdisant l'accès, sans doute en raison d'un nombre de places insuffisant. Manque de civisme, signalétique pas suffisamment explicite, verbalisation insuffisante aussi, tout cela donne un cocktail qui devient "explosif" pour les nerfs des riverains confrontés à des concerts de klaxon.
Un collectif d'habitants a été reçu par le maire du 10e, Rémi Féraud, puis par le commissaire central de l'arrondissement, Julien Miniconi. Ce dernier envoie des "troupes " pour verbaliser, comme nous avons pu le constater à plusieurs reprises, mais ne peut évidemment pas mettre des policiers en faction tout la journée. Par ailleurs, il nous semble que la verbalisation peut se faire grâce à une caméra située à proximité.
Enlèvement d'un véhicule par la préfecture de police le 17 mars
Le maire a proposé la pose de plots pour séparer physiquement les deux voies de la chaussée et rendre impossible le stationnement (en principe !). Mais ces plots tardent à venir alors que cela ne semble pas être une modification très importante à mettre en oeuvre. Les services de voirie se font attendre...
Dimanche 20 mars vers 15h
Contactés par une de nos adhérentes, nous avons fait le choix de relayer ce problème. Vidéo à l'appui qui se passera de commentaires. Cliquez ici pour télécharger cette vidéo.
Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.
Nous commençons cette série avec la plus ancienne voie de ce secteur qui forme la frontière Est du quartier administratif de la Goutte d’Or, à savoir la rue Marx Dormoy. Cette rue n'est pas à proprement parler une rue de la Goutte d'Or, mais la connaissance de son histoire est essentielle pour mieux appréhender l'histoire des rues du quartier qui nous intéresse ici.
La rue Marx Dormoy est une voie du 18ème arrondissement qui commence place de la Chapelle pour finir 590 mètres plus loin, au carrefour qu’elle forme avec les rues de la Chapelle, Ordener, Philippe de Girard et Riquet. Elle a pris le nom de René Marx Dormoy par le décret du 7 juillet 1945 qui célèbre la mémoire du politicien français assassiné le 26 juillet 1941. Auparavant, cette rue constituait la première partie de la rue de la Chapelle. Mais nous reviendrons sur cet épisode pour commencer par ses origines.
Les origines de cette voie remonte au moins au temps des Parisis, quand Paris n’était que Lutèce, petite ville éloignée de quelques kilomètres de là. En effet, la rue Marx Dormoy constitue l’un des tronçons d’une des plus anciennes voies encore existantes dans le territoire francilien. Cette route partait de Lutèce, de l’île de la cité, en direction du Nord, passant par le col situé entre la butte Montmartre et les buttes Chaumont (col situé rue de la Chapelle au niveau de l’église Saint-Denys de la Chapelle) et en passant par l’Estrée (Saint-Denis) pour rejoindre les villes du Nord. C’est cette route qui desservait la célèbre foire du Lendit, sise d’abord sur le village de La Chapelle et ensuite à Saint-Denis.
Beaucoup plus tard, sous l’Ancien Régime, cette voie a gardé une grande importance, notamment dans la vie des rois de France. En effet, la route de Paris à Saint-Denis (actuellement les rues Marx Dormoy et de la Chapelle et l’avenue du Président Wilson à Saint-Denis) était jalonnée de huit montjoies dont trois sur le parcours de l’actuelle rue Marx Dormoy. Une montjoie est un socle de pierre surmonté d’une croix destinée à la dévotion. Les "montjoies du Lendit" faisaient elles-mêmes référence à "La Montjoie", nom d'un monticule de guet qui était situé sur l’actuelle Plaine Saint-Denis, celle-là même qui était évoquée dans le cri de guerre des Capétiens: « Montjoie Saint-Denis ! »
Les montjoies du Lendit et la basilique Saint-denis
C’est par cette voie que les rois de France passaient pour entrer à Paris après leur sacre, en faisant une halte au clos Saint-Lazare voisin (le plus grand clos de Paris, situé dans l'actuel 10ème arrondissement) qui marquait l’entrée de Paris, entrée qui sera matérialisée ensuite par la barrière Saint-Denis (appelée également "barrière de La Chapelle", aujourd’hui place de la Chapelle). Le dernier roi à emprunter cette rue pour entrer à Paris fut Louis XVIII en 1815 (voir gravure ci-dessous), une célébration alors très contestée car très symboliquement marquée comme un retour à l'Ancien Régime. À la mort du roi, la dépouille royale prenait le chemin inverse pour rejoindre la basilique de Saint-Denis où se trouvent les sépultures des rois de France, marquant des arrêts à chaque montjoie.
Entrée solennelle de Louis XVIII dans la ville de Paris à la barrière Saint-denis le 9 mai 1815
La portion de cette route entre Paris et le village de La Chapelle, bordée d'habitations dès le 17ème siècle (qui correspond donc à l’actuelle rue Marx Dormoy), se nommait "Faubourg de Gloire". Mais c’est seulement à la Révolution et la création des communes qu’elle fut placée dans le giron de La Chapelle ainsi que le territoire qui deviendra le sud des quartiers de la Goutte d’Or et de la Chapelle et qui dépendait de paroisses parisiennes jusque-là. Au début du 19ème siècle, l’ensemble de l’artère pris le nom de Grande Rue, de l’actuelle place de la Chapelle jusqu’à l’avenue du Président Wilson à Saint-Denis, alors en partie chapelloise.
Le faubourg de Gloire (rue Marx Dormoy) en 1814
En 1860, lors de l’annexion des communes faubouriennes à Paris, la commune de La Chapelle fut absorbée par la capitale, le Nord de son territoire, au-delà des fortifications de Thiers (aujourd’hui le périphérique) étant redistribué entre Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers. La Grande Rue est classée dans les voies parisiennes par le décret du 23 mai 1863 et devient officiellement la « rue de la Chapelle » en 1867.
L'ancienne mairie de la Chapelle à l'angle de la rue Doudeauvile, carte postale vers 1900
À l'angle de la rue Doudeauville se dressait la mairie de la commune de La Chapelle, remplacée aujourd'hui par le collège Marx Dormoy. Au moment de l'annexion des communes suburbaines de Paris en 1860, le 18ème arrondissement a été créé sur les anciennes municipalités de Montmartre et la Chapelle, il a été question un temps que la mairie de La Chapelle devienne celle du nouvel arrondissement, projet abandonné comme on le sait.
"Vue générale de la Rue de la Chapelle" (actuellement place de la Chapelle et rue Marx Dormoy), vers 1910
Et enfin, c’est donc en 1945 que la rue est divisée en deux portions, la première partie prenant le nom de rue Marx Dormoy, telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Barricade rue de la Chapelle (rue Marx Dormoy) pendant La Commune, le 19 mars 1871