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Rechercher : les barrières du marché

  • Drôle de manif !

     

    Beaucoup de policiers pour peu de manifestants…

     

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    Samedi 15 mai, dans l’après midi. Une colonne de CRS traverse la rue Guy Patin pour se positionner le long du boulevard de La Chapelle. Il est 15h00. Le ciel est clair, le temps plus clément que les jours précédents. On a plus envie de siroter un soda à la terrasse d’un café que d’observer les grandes manœuvres des policiers. Toutefois la situation éveille la curiosité.

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    15h02 : les hommes se regroupent et commencent à bloquer la rue Guy Patin. Dans quel but ? On ne voit rien, on n’entend rien. Avant la fin du marché, et oui, samedi, c’est le jour du marché de Barbès… des tentatives d’enlèvement des véhicules garés le long de la station avaient eu lieu. Indescriptible pagaille ! L’engin chargé des enlèvements n’avait pas l’espace pour manœuvrer et se sortir ensuite de l’embouteillage grandissant suite au blocage de circulation occasionné. Du grand spectacle. Du grand concert aussi…de klaxons.

    Copie de P1020181.JPG Lien permanent  commentaire

  • Trêve des confiseurs

    Pour notre blog, c'est relâche... — pour dire vrai, c'est surtout l'équipe des rédacteurs qui se relâche... !

    On se retrouve le 5 janvier pour des articles d'actualité et quotidiens. 

     

    Joyeuses fêtes à tous ! 

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    Les marchés de Noël ont envahi tous les centres ville avec des résultats plus ou moins heureux, des adhésions populaires certaines, mais parfois discutables. Jetons un regard sur l'histoire d'un des tout premiers marchés de Noël, celui de Strasbourg avec un reportage de quelques minutes, soigneusement conservé par l'Institut national de l'audiovisuel (INA). C'était en 1966, il y a près d'un demi-siècle...

     

    Contrairement au ton un peu lénifiant du commentateur de l'époque, aujourd'hui les critiques pleuvent, notamment, sur la provenance des produits qu'on y trouve, comme ci-dessous dans 20 Minutes du 18 décembre. 

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    Pragmatiques les marchands de Noël, ils sont là parce que la clientèle est nombreuse, pas parce que les produits sont artisanaux et sentent bon la France profonde ! Un peu ternie la magie de Noël, non ?

  • Noël et Barbara

    PHOTOS --- centre Barbara Noël.jpg Entrée libre au Centre Barbara ce week end, 18 et 19 décembre, pour un marché de Noël original et pas cher.

     

    Le Scopitone vous attend aussi pour un brunch dominical à 11 heures.

     

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    Le programme et plus d'infos sur www.fgo-barbara.fr

    Offrez vous une visite virtuelle du Centre Barbara d'un clic !

  • Pour les amateurs de gastronomie

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    Dans le cadre de la fête de la gastronomie initiée au Ministère de l’Économie, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, le marché Saint-Quentin ouvre ses portes à la chef Fabienne Zytnicki–Roux, issue de l’école Escoffier-Ritz. Elle proposera le samedi 23 à 16h30 et à 18h15 des recettes simples pour cuisiner avec des fruits et légumes de saison. Si vous êtes tentés, pensez à vous inscrire à cette adresse: urbanfoodcorporation@gmail.com.

    paris,paris 10e,marché saint quentin,gastronomie


    Et pour tout savoir de cet évènement national et international, c'est ici.

  • C'est l'été dans le blog aussi

    C’est l’été !
     
    Les dernières réunions locales et mêmes les réunions de la mairie centrale ont eu lieu avant le 14 juillet, elles deviennent plus rares ensuite. Alors, oui, nous lâchons un peu nos claviers et relâchons même notre attention aussi… Bien sûr, nous garderons un oeil sur la messagerie @gmail.com, sur les messages privés qui arrivent sur notre compte Twitter et sur la page des Amis d’Action Barbès. Les réponses simplement seront souvent plus lentes. 
     
    Plus d’article donc qui relate les derniers événements du quartier. En revanche, vous serez surpris parfois, sans en être prévenus, de trouver un texte sorti de son temps ou de son espace. Il y aura notamment des « révélations » sur les rues de la Goutte d’or…. C’est à découvrir. 
     
    Voilà, on se retrouve à l’automne, et entre temps, nous vous souhaitons un bel été, qu’il soit à Paris, qui ne manque pas de charmes quand les foules délaissent la ville pour la campagne, ou dans votre petit village natal caché au creux du vallon…. (bon, on peut broder un peu, ça change tellement des poubelles qui débordent!)
     
    Bonnes vacances à tous !
    ___________________
     

    bd richard le noir marché et aménagement du terre plein

    Avant de partir, nous ne pouvons nous empêcher d'avoir une petite pensée pour notre promenade urbaine (pour les tweetos regardez à #PromenadeUrbaine) de Barbès à Stalingrad, et aussi à notre marché sous le viaduc... Ne pourrait-il pas inclure une fontaine du genre de celle qui se trouve boulevard Richard Lenoir ? Elle s'inclut parfaitement dans le marché, dont on voit les structures sur la photo ci-dessus. Un peu d'autorité de la part de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE) et du gestionnaire du marché pour que les abonnés dudit marché respectent la longueur des stands qui leur sont concédés, et pas plus....  Ainsi nous trouverons la place et l'espace de faire une fontaine et un lieu sympathique où prendre un café, tout en faisant nos courses. 

    On en reparle à la rentrée ? 

  • Balade dans la Goutte d'Or

    paris goutte d'orProposée par l'équipe d'animation du conseil de quartier Goutte d'or, c'est Jacky Libaud de l'association Balades aux jardins qui mènera la balade samedi 25 à 10h30, une heure raisonnable.

    Pour les amateurs de tous âges, rendez-vous devant le LCL au métro Barbès (voir photo ci-dessous) pour une visite qui se terminera au marché Dejean à Château-Rouge.

    paris goutte d'or

     

  • Que devient Circul'livre dans le 9e ?

    Nous voulons ici rendre hommage au conseil de quartier Lorette-Martyrs qui contre vent et marée a réussi à tenir le coup et à maintenir l'offre de livres dans le cadre de Circul'livre. Oui, bravo, aux animateurs pour leur constance et leur persévérance. Il faut que vous sachiez que les bénévoles qui assurent ce service de solidarité et de convivialité, apportent les bouquins de l'endroit où ils sont stockés vers le point de rencontre et en rapportent une grande partie à la fin de la séance d'exposition, ici vers 13 heures. Or les livres, cela pèse... 

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    Une expérience avait été tentée par une poignée de membres du conseil de quartier Trudaine-Rochechouart il y a maintenant quelque temps, au moins deux ou trois ans. Ils n'étaient pas assez nombreux pour résister à l'usure de la tâche. L'emplacement était assez idéal : les abords du marché d'Anvers vers 17h30. Un marché très fréquenté, indéniablement un succès pour la mairie qui l'a créé de toute pièce au cours de la première mandature de Jacques Bravo. Mais le même succès n'a pas favorisé de la même façon le Circul'Livre d'Anvers. La réserve était située relativement loin de l'emplacement du marché, un handicap assurément. Puis, les horaires du marché en hiver font que les livres devaient être éclairés pour être vus. C'est un minimum. Et un handicap de plus. Ajoutez le froid qui attaque sans pitié les gentils membres du conseil de quartier.. Ils ont abandonné l'expérience. 

    En attendant, rendez-vous un peu plus loin, à l'angle de la rue des Martyrs et de la rue Hippolyte Lebas, entre 11 h et 13 h, vous y trouverez sans faute l'équipe Circul'Livre de Lorette-Martyrs. C'est le dimanche, prenez le temps de cette petite balade ! 

    Circul’Livre organisé par le Conseil de Quartier Lorette- Martyrs.
    dimanche 20 janvier de 11h à 13h
    angle de la rue des martyrs et de la rue hippolyte leba


  • Assemblée générale d'Action Barbès au Louxor samedi 16

    Deuxième édition de notre assemblée générale dans une salle du Louxor. Ouverte aux adhérents (dont certains nous restent fidèles depuis notre création en 2001) et aux habitants du quartier, 9e, 10e et 18e arrondissements qui souhaitent faire plus ample connaissance avec notre équipe et nous rejoindre pour faire avancer des projets.

    assemblée générale, action barbès, louxor

    Bilan de nos activités comme chaque année et surtout Promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad, suivi du dossier salle de Conso à moindre risque, amélioration du marché, quartier Goutte d'or, Quartier Cligancourt Ramey, secteur des gares du nord et de l'est ... Autant de dossiers qui ont besoin de bonnes volontés.

     

  • Histoire de Lariboisière : 3. 1848 : La République chasse Louis-Philippe

    L'hôpital Lariboisière est actuellement en train de connaître de grands changements avec le lancement du "Nouveau Lariboisière" qui bouleversera à terme la physionomie de cet établissement hospitalier parisien situé au Nord du dixième arrondissement à quelques mètres du carrefour Barbès ainsi que du quartier qui l'entoure. À cette occasion, nous consacrons une série estivale d'articles consacrés à l'histoire de l'hôpital Lariboisière en s'intéressant particulièrement aux bâtiments et à leur environnement urbain.

    1. Le Clos Saint-Lazare
    2. Le Versailles de la misère
    3. 1848 : La République chasse Louis-Philippe
    4. Une comtesse remplace la République
    5. Évolutions, extensions, rénovations...

      ________________

       

    En février 1848, la France, en proie à une grave crise économique et sociale, connaît une nouvelle révolution. Le roi des Français, Louis-Philippe 1er, est contraint d'abdiquer. C'est la fin de la Monarchie de Juillet et la Deuxième République voit le jour. Malgré ce contexte de grande instabilité politique, les travaux de construction du nouveau grand hôpital  parisien, l'hôpital Louis-Philippe dont la première pierre a été posée le 1er mai 1846, continuent tout de même d'avancer. Cependant, les journées insurrectionnelles de juin de cette même année vont venir interrompre le chantier, ce dernier devenant un des principaux bastions des insurgés.

     

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    Mais pour mieux comprendre ces évènements, il convient de remonter à leur origine, sans aller bien loin, puisque la Révolution de 1848 commence véritablement en 1847, à deux pas du futur hôpital Lariboisière... au Château Rouge !

     

    1848

    Le 9 juillet 1847, le Château-Rouge accueille le premier banquet de la Campagne des banquets, une série de réunions politiques déguisées en banquet, les réunions politiques étant alors interdites, qui se tiendront dans toute la France. Il s'agit notamment de promouvoir l'élargissement du corps électoral, la Monarchie de juillet ayant consacré le système censitaire pour désigner ses élus.

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    Le banquet du Château Rouge

     

    Cette série de banquets va déboucher sur la Révolution de février 1848. En effet, du 22 au 25 février, Paris s'insurge, poussant Louis-Philippe 1er à abdiquer. La Seconde République est proclamée et le suffrage universel (masculin) est adopté. L'hôpital Louis- Philippe en construction est promptement renommé hôpital de la République.

     

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    La capitale compte alors un très grand nombre d'ouvriers paupérisés et sans travail, et d'ailleurs, avec ses centaines d'ouvriers, le chantier du nouvel hôpital est alors un précieux pourvoyeur d'emplois. Le nouveau pouvoir républicain met très vite en place les Ateliers nationaux à Paris, une mesure sociale pour permettre d'assurer un revenu à ces ouvriers inemployés. 

     

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    "révolution de 1848"

     

    Les Ateliers nationaux sont principalement affectés à des travaux de voirie, au pavage des rues en particulier. Mais bien vite, la mesure est victime de son succès et le nombre d'ouvriers qui se présentent aux Ateliers nationaux explose, passant de 25000 à 120000 hommes, et le travail manque. Le gouvernement prend différentes mesures pour maintenir un dispositif qu'il peine à financer, comme la baisse des rémunérations, par exemple. Finalement, au bout d'à peine quatre mois, les 20 et 21 juin 1848, la fermeture des Ateliers nationaux est décidée. C'est la fin de la république sociale. Les plus jeunes des ouvriers sont promis à un enrôlement dans l'armée tandis que les autres sont au mieux affectés à des grands travaux en province, au pire sont laissés sur le carreau. Mais la fin des Ateliers nationaux ne va faire qu'amplifier le mécontentement déjà présent chez les ouvriers, au point de déclencher une nouvelle révolte populaire à Paris.

     

    Les Journées de juin, chronologie d'une révolte 

    Le Nord et l'Est parisien sont alors essentiellement ouvriers, offrant là un terrain très propice à une insurrection populaire. La fin des Ateliers nationaux va faire gronder ce Paris ouvrier, déclenchant une révolte restée dans la postérité sous le nom de Journées de juin. Faisons un retour sur ces journées en nous focalisant sur les quartiers qui nous intéressent, ceux qui environnent le chantier de l'hôpital de la République.

     

    • 19, 20 et 21 juin

    L'Assemblée nationale vote la dissolution des Ateliers nationaux et la Commission exécutive entérine la décision. 

    • 22 juin

    On signale des scènes d'agitation à travers la capitale et dans ses faubourgs. les Parisiennes et les Parisiens des quartiers populaires sont dans la rue. Les premières émeutes voient le jour.

    • 23 juin

    C'est le début de la révolte populaire, des barricades sont érigées dans les rues de Paris, en particulier dans les quartiers de Saint-Jacques, Saint-Martin et Saint-Denis pour s'étendre à tout l'Est parisien, plus de 400 barricades sont érigées dans les rues parisiennes. Le mouvement est très durement réprimé par l'armée dirigée par le général Cavaignac. Mais les mouvements reprennent et s'étendent. Friedrich Engels suit ces évènements avec la plus grande attention et publie quotidiennement dans le journal Neue Rheinische Zeitung en donnant beaucoup de détails sur le déroulé des évènements. Il écrit à ce propos : "La ville était divisée en deux camps. La ligne de partage partait de l'extrémité nord-est de la ville, de Montmartre, pour descendre jusqu'à la porte Saint-Denis, de là, descendait la rue Saint-Denis, traversait l'île de la Cité et longeait la rue Saint-Jacques, jusqu'à la barrière. Ce qui était à l'est était occupé et fortifié par les ouvriers ; c'est de la partie ouest qu'attaquait la bourgeoisie et qu'elle recevait ses renforts."

    Le soir, la caserne des Gardes nationaux de la rue du faubourg Poissonnière (celle qui donna son nom à la rue des Gardes dans la Goutte d'Or) est attaquée par les insurgés. Ces derniers contrôlent les quartiers situés de la Porte Saint-Denis au débarcadère du Nord (la gare du Nord) jusqu'aux villes des faubourgs, comme La Chapelle (actuels quartiers administratifs de la Chapelle et la Goutte d'Or). Il va sans dire que le chantier de l'hôpital au cœur des émeutes est interrompu. 

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    "Plan des barricades dressées à Paris pendant l'Insurrection de juin 1848"

     

    • 24 juin

    Redonnons la parole à Engels pour décrire cette journée : "Dans le haut du faubourg Saint-Denis, un violent combat commença le matin. Les insurgés avaient occupé dans le voisinage de la gare du Nord une maison en construction et plusieurs barricades. La première légion de la garde nationale attaqua sans remporter toutefois d'avantage quelconque. Elle épuisa ses munitions et eut près de cinquante morts et blessés. A peine put-elle conserver sa position jusqu'à l'arrivée de l'artillerie (vers 10 heures) qui rasa la maison et les barricades. Les troupes réoccupèrent la ligne du chemin de fer du Nord. La lutte dans toute cette contrée se poursuivit cependant encore longtemps et fut menée avec un grand acharnement. « C'est une véritable boucherie », écrit le correspondant d'une feuille belge. Aux barrières Rochechouart (actuel carrefour Rochechouart/Gérando) et Poissonnière (actuel carrefour Barbès) s'élevèrent de fortes barricades ; le retranchement près de la rue Lafayette fut rétabli également et ne céda que l'après-midi aux boulets de canon. (...) Le général Lamoricière, malgré une violente résistance, avait dégagé les faubourgs Poissonnière, Saint-Denis et Saint-Martin jusqu'aux barrières. Les ouvriers ne tenaient encore que dans le Clos Saint-Lazare ; ils s'étaient retranchés dans l'hôpital Louis-Philippe (sic)

     

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    "L'ancien clos Saint-Lazare en 1848"

     

    Plus loin, il écrit : "Le Clos Saint-Lazare (d'un ancien monastère) est une grande étendue de terrain en partie bâtie, en partie couverte seulement de maisons inachevées, de rues tracées, etc. La gare du Nord se trouve exactement en son milieu. Dans ce quartier riche en bâtisses inégalement disposées et qui renferme en outre quantité de matériaux de construction, les insurgés avaient construit une forteresse formidable." Il convient ici de faire une digression pour corriger une erreur qu'Engels commet quant au clos Saint-Lazare. En effet, comme de nombreux autres commentateurs, l'ami de Karl Marx se trompe en localisant l'hôpital de la République, qu'il nomme à tort Louis Philippe, dans le clos Saint-Lazare et en y situant la gare du Nord en son milieu. Car, comme nous l'avons vu dans les épisodes précédents, les limites de ce clos s'arrêtaient avant l'hôpital (la rue Ambroise Paré suit le tracé du mur Nord de l'enclos), et la gare du Nord se situe non pas en son milieu mais à l'angle Nord-Est de l'ancienne enceinte monastique. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette confusion, à savoir que ces terrains hors clos lui étaient historiquement liés, mais surtout que la présence du mur des Fermiers généraux qui court au Nord et l'enceinte de l'hôpital, érigée en premier lieu comme nous l'avons vu précédemment, peut donner l'illusion d'un enclos plus ancien. Néanmoins, une partie des combats se sont bien déroulés dans la partie Nord de l'ancien clos de Lazaristes.

     

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    "Combat du clos St Lazare" 

     

    • 25 juin

    Le matin, les insurgés tiennent toujours le Marais, les faubourgs Saint-Antoine et du Temple, Montmartre et l'ancien clos Saint-Lazare et ses environs. L'hôpital de la République, tout du moins la seule partie déjà construite, à savoir le pavillon de façade côté Ouest, sert de bastion central. Les pierres du chantier sont utilisées à créneler les murs d'enceinte de l'hôpital et le Mur des Fermiers généraux est percé de meurtrières.

     

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    "Prise de la barrière de la Chapelle St Denis"

     

    Durant toute la journée les combats vont être acharnés et meurtriers, l'armée tire à l'aide de quarante canons sur Montmartre et l'ancien clos et l'hôpital en construction.

    Dans le faubourg Saint-Antoine, l'archevêque de Paris Denis Affre monte sur une barricade lors d'une trêve pour parler à la foule et tenter une conciliation entre les belligérants. Mais dans la confusion les tirs reprennent, une balle perdue atteint l'archevêque qui succombera deux jours plus tard ; on ne sait pas bien de quel côté est venu le tir peut-être accidentel. Une rue de la Goutte d'Or lui sera dédiée en 1864.

    En fin de journée, les insurgés sont défaits. Le chantier de l'hôpital et ses environs sont jonchés de centaines de cadavres. Peu à peu, les derniers bastions des insurgés sont vaincus, seul le faubourg Saint-Antoine résiste encore.

     

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    "Barrière poissonnière. Poursuite des Insurgés dans le clos St-Lazare"

     

    • 26 juin

    La dernière barricade du faubourg Saint-Antoine tombe. À l'issue de trois jours d'insurrection, on compte plus de 4000 morts du côté des insurgés et 1500 du côté des forces de l'ordre. C'est la fin des Journées de juin, une révolte populaire réprimée dans le sang.

     

    Après ce terrible épisode, le chantier de l'hôpital de la République reprend assez rapidement  son activité avec en plus de nombreux travaux de réparation des dégâts causés par les violents combats.

     

    à suivre...

     

     

  • 2017: quoi de neuf à Barbès

    2017 commence. Voilà ce que nous pourrions écrire sur la situation actuelle en ce début de nouvelle année :

    Le marché des biffins sous le viaduc Barbès-La Chapelle qui se tient les après-midi de marché et celui dit "des voleurs" place de la Charbonnière qui, lui, se tient tous les soirs ont occupé une grande place dans l'actualité de cette semaine.

    La question est complexe et les solutions difficiles à trouver. Peut-on se contenter des actions ponctuelles de la police dont le résultat n'est que de déplacer les problèmes ? Bien sûr que non. Avoir déplacé le marché des biffins de Belleville à Barbès comme cela semble être le cas n'a rien résolu du tout. Même si les autorités, Mairie de Paris et Préfecture de police, se targuent de quelques résultats, on sent bien que celles-ci sont désarmées devant la situation. Le problème est social. Le développement de ces marchés de la misère est un symptôme évident de la crise que nous traversons.

    En attendant, il faut aussi dire que ce sont les riverains du boulevard de La Chapelle, ceux des rues adjacentes et d'une manière générale tout ceux qui fréquentent ce quartier qui souffrent. Le plus difficile à supporter et le plus inquiétant aussi est l'état de saleté dans lequel ces marchés laissent l'espace public.

    Comme nous avons une fâcheuse tendance à Action Barbès à tout archiver depuis 2001, nous avons retrouvé le texte que vous venez de lire dans une newsletter de décembre...2013 !

    Incroyable, non ? Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on est en pleine actualité.

    Alors qu'est-ce qui a vraiment changé depuis tout ce temps ? Soyons honnêtes, on a eu de bonnes choses: après la mise en place de la ZSP en 2012 (mais plus de réunion depuis presque deux ans), l'ouverture du cinéma Le Louxor (avril 2013), puis celle de la brasserie Barbès (avril 2015) et encore celle de la salle de consommation à moindre risque (octobre 2016).

    Le problème, c'est que la situation globale du quartier s'est plutôt dégradée. Nous avons d'ailleurs écrit de nombreux articles sur le sujet récemment (le 24 novembre, le 28 novembre,). Puis, nous avons décidé de nous adresser directement au préfet de police après notre rencontre du 2 décembre avec les maires des 10e et 18e. (voir notre article du 17 décembre).

    Ce courrier est toujours à la disposition de nos lecteurs, que nous engageons vivement à suivre la même voie : envoyez-le à Monsieur le Préfet. (Télécharger cette lettre)

    Nous avons eu de nombreux retours de riverains qui annonçaient avoir envoyé ce courrier et l'avoir diffusé auprès de leurs voisins. De très nombreux commerçants de la Goutte d'or ont eux aussi signé cette lettre qui a été envoyée par un de nos adhérents avant les fêtes. Et nous savons que d'autres commerçants suivront (trêve de fin d'année oblige).

    **** Nous venons de recevoir une réponse du préfet de police. A lire demain sur notre blog ! 

     

  • Une première étude sur les biffins

    C'est à la demande de la Région Ile de France que la Mipes* a réalisé une étude sur la localisation des lieux de vente des biffins et sur leurs conditions de vie. Etude dont les observations ont eu lieu pendant 5 mois entre juillet et novembre 2011. Nous savons dans notre quartier que la situation a évolué rapidement et que les résultats de l'étude en question sont forcément en décalage. Mais il en est ainsi de toutes les études de terrain.

    Une importante cartographie illustre les propos des chercheurs. Pas inintéressant donc.

    Dans le préambule, on rappelle la finalité du dispositif : « mieux connaître cette population, afin de faire émerger des préconisations pour une meilleure intégration et une meilleure reconnaissance sociale de la population des biffins ».

    Il s'agit justement des biffins et pas des vendeurs à la sauvette. Cependant ces deux groupes coexistent sur les mêmes lieux de vente. Ils sont donc comptabilisés dans l'étude.

    Dans Paris, les 11e, 14e, 17e, 18e et 20e arrondissements sont concernés par cette activité et représentent 27,5% des lieux de vente de la région. Fin 2011, on chiffrait à 5% leur présence près du marché Barbès (86 vendeurs identifiés pour 3 passages consécutifs). Un chiffre qui serait évidemment plus important aujourd'hui.

    On peut lire : « Le site de Barbès présente une population mixte de biffins et de vendeurs à la sauvette, très mobile et réactive, les jours de marché forain. Ils font l'objet de poursuites policières régulières, plus particulièrement depuis le mois d'octobre 2011. Le marché est fréquenté par une population populaire et en partie issue de l'immigration, mais aussi par des clients de passage à la station de métro très fréquentée qui se situe à proximité. De surcroît, le marché légal de Barbès apporte un supplément de passage opportun. »

    Sur les vendeurs et les produits vendus, quelques précisions chiffrées :

    - Plus d'1/3 de femmes

    - Présence significative de jeunes

    - Part de vente de vêtements usagers de 40%, et près de 30% d'aliments périssables .

    Sans oublier les vendeurs de cigarettes …

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    Angle des rues Ambroise-Paré et Guy-Patin, derrière l'hôpital Lariboisière.

    Nous avons extrait de cette étude la définition du biffin, un groupe de personnes qui a toujours existé dans les périodes de crise et de grande misère, particulièrement. Au 19e s., Montmartre avait un quartier appélé le maquis connu pour ses masures et ses petites gens, dont beaucoup de biffins de l'époque.

    "Comme les brocanteurs, les biffins sont autant des récupérateurs-vendeurs que des revendeurs. Ils passent une partie de leur activité à dénicher des objets qu’ils remettront en vente sur les mêmes marchés. Nous pourrions alors définir le biffin comme une personne en situation de faibles ressources assumant une gestion de l’incertitude en ayant comme activité complémentaire ou principale le recyclage d’objets et matériaux usuels usagés et abandonnés. Il propose à la vente des objets présentés à terre, exposés sur une bâche. "

    *MIPES : mission d'information sur la pauvreté et l'exclusion sociale en Ile-de-France

  • Des précisions sur le nettoyage du quartier Barbès

    Nous recevons fréquemment des messages, certains juste interrogatifs, d'autres plus véhéments quant à l'état de malpropreté du quartier. Aussi avons-nous pris notre plume pour interroger Gilles Ménède chargé de la propreté du 18e depuis le printemps dernier, une tâche hautement périlleuse!

    Nous avions bien sûr agrémenté notre message de quelques photos évocatrices. Voici donc l'essentiel de cette missive et les réponses de l'élu, en couleur.

     

    Nous avons appris que les services avaient eu des difficultés (effectifs notamment) pendant l'été et que tout ne tarderait pas à rentrer dans l'ordre et donc à s'améliorer. Nous avons donc légitimement demandé: "A quelle échéance mettez-vous cette amélioration? "

    Mes équipes font le maximum quotidiennement.

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,sous-viaduc,propreté

     

    Nous avons voulu savoir si les horaires de collecte qui datent du changement de concessionnaire, passage de marché de Derichebourg à Pizzorno, juste avant l'été, étaient inchangés.

    Les dates sont les mêmes depuis le 21 juin 2014. A savoir : 
    * sur la Butte, l'horaire de collecte est décalé le dimanche uniquement de 7h a 9h30 (6h  à 8h30 les autres jours)
    * sur le secteur Château Rouge, l'horaire de collecte est de 17h à 23h
    * sur tous les autres secteurs,  l'horaire de collecte est de 17h à 22h.

    Parallèlement, nous avons demandé des précisions sur l'organisation du nettoyage autour de la station de métro Barbès et sur le boulevard de la Chapelle, en semaine et également les jours de marché, après le démontage des bâches. La brigade d'après marché passe entre 15 et 17h environ. Que se passe-t-il ensuite ? La section DPE 18e passe le jeudi matin et le dimanche matin ou est-ce une autre procédure qui est mise en place ? Un accord avait été passé avec le 10e pour compenser les traces des marchés à la sauvette quand les vendeurs étaient concentrés rue Guy Patin. Mais maintenant qu'ils sont davantage sur le pont Saint-Ange, ce dispositif a-t-il été maintenu ? 

    Le traitement de ce secteur reste inchangé (Bd Chapelle, tour du métro Barbès, placette Charbonnière). Il est balayé chaque matin du lundi au dimanche entre 6h30 et 9h30. En après-midi, le balayage est effectué du lundi au samedi entre 16h30 et 19h30. Le lavage est réalisé 2 fois par semaine. Les dépôts sont collectés plusieurs fois par jour. Le déblaiement du marché chaque mercredi et samedi est assurée par la fonctionnelle. Le jeudi et dimanche matin (lendemain de marché), les équipes constatent de moins en moins de déchets sur le plateau, voire pas du tout certains jours.

    Les vendeurs se sont installés depuis mi-avril sur la prolongation du plateau du marché boulevard de la Chapelle. Un partie est traitée le mercredi et samedi après-midi et en complément, les jeudis et dimanches matin par une autre équipe.

    Nous n'avons pas oublié les fameuses odeurs d'urine autour de la station de métro! Elles sont combattues par des passages à l'eau chaude. Mais les informations dont nous disposons sont déjà anciennes. Qu'en est-t-il aujourd'hui?

    Le long du métro côté Louxor reste sous vigilance. Le lavage est effectué 2 fois par semaine le matin. Quand cela est possible, nous assurons également un traitement de lavage avec la laveuse équipée d’un groupe haute pression.

    Par ailleurs, le service de propreté a fait une demande de pose d’une sanisette fixe le long du métro.

     

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    De nombreux habitants ignorent encore que le sous viaduc est un territoire du 18e, les caniveaux aussi sans doute, mais le trottoir côté hôpital l'est-il aussi ou son nettoyage est-il de la responsabilité de la DPE 10e ? 

    Le trottoir de l’hôpital Lariboisière est balayé du lundi au samedi par les équipes de la division du 10e. Le lavage est assuré deux fois par semaine jeudi et dimanche.

     

    Notons que nos questions trouvent toujours une oreille attentive de la part de Gilles Ménède et des services. Et nous les en remercions ici, particulièrement Mélanie Jeannot. Il n'en reste pas moins que certains habitants confrontés quotidiennement aux mêmes états de saleté sont excédés. Nous avons en ce moment des retours réguliers de la placette Charbonnière, de la rue du même nom et de la rue Caplat. Nous comprenons leur irritation et leur lassitude, voire leur désenchantement pour certains, installés là avec une vision acceptée de quartier populaire, mixte, animé, convivial, mais moins sale....