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Rechercher : les barrières du marché

  • Réunion mensuelle pour la ZSP élargie

    Lundi 9 avril, la "Cellule d'écoute et d'évaluation" de la ZSP élargie a réuni autour de la table, comme chaque mois, associations, collectifs de riverains et institutionnels. Vous pouvez retrouver la liste des participants dans nos articles du 14 février et du 14 mars. Se sont ajoutés cette fois la toute nouvelle association des commerçants Goutte d'or/Chapelle et des représentants des rues Marcadet et Riquet. A noter la présence de Mme Girard, secrétaire adjointe de l'H,ôtel de ville chargée plus particulièrement de l'espace public. Nous déplorons l'absence d'élus. Côté 18e un membre du cabinet du maire était présent mais pas l'adjointe chargée de la sécurité Sarah Proust ; côté 10e, il semble qu'un problème de communication n'ait pas permis à Stéphane Bribard d'être averti en temps utile. On dira que ce n'est que partie remise pour les deux arrondissements concernés.

    La réunion a commencé par un bilan chiffré en matière d'interpellation: PV simplifiés, arrestations,  déferrements au Parquet avec un focus sur la vente de cigarettes pour le mois de mars. La consommation illicite d'alcool sur la voie publique, les achats d'actes sexuels et la possession et usages de drogues sont également sanctionnés. Les chiffres présentés rendent compte d'une baisse de 24% de la délinquance de voie publique pour les secteurs Lariboisière/Chapelle/Marx Dormoy. En revanche, le bilan est plus mitigé pour Barbès/Château Rouge. Valérie Goetz précise qu’ont été saisis de très nombreux caddies utilisés, particulièrement sur le boulevard Barbès, pour des ventes alimentaires. Le travail avec les douanes se poursuit et commence à porter ses fruits avec une saisie récente de téléphones dans une boutique. Une réflexion est en cours sur une possible verbalisation des acheteurs de cigarettes.

    A savoir : 78 tonnes de marchandises issues des ventes à la sauvette ont été saisies depuis le début de l'année dans le 18e arrondissement, sans compter celles des jours de marché. Un chiffre impressionnant sachant qu'il faut aussi se débarrasser de ces "encombrants". Ainsi, chaque mardi, un camion benne vient récupérer au commissariat, rue de Clignancourt, les marchandises qui n'ont pas pu être mises directement à la benne lors des saisies.

    Les opérations coups de poing se poursuivent. "On est dans une action massive sur l'ensemble du périmètre" a conclu le commissaire Jacques Rigon.

    Et la DPSP?

    Coralie Lever-Matraja, responsable de la DPSP 18e, évoque une activité très dense des agents avec notamment 2516 PV pour stationnement gênant et une importante verbalisation pour dépôts sauvages, ce qui représente 52% de l'activité et qui est une priorité. La verbalisation pour jets de mégots représente 15% de l'activité. Les actions se sont polarisées sur la ZSP historique donc dans la Goutte d'Or et à Château Rouge. Le secteur Lariboisière est crédité de 248 PV et celui de la Chapelle de 273 PV.

    La parole aux associations

    De l'avis général, la présence policière est bien visible et appréciée, que ce soit aux abords de la salle de consommation, dans le secteur Dejean ou place de La Chapelle. Cependant, la présence de compagnies de sécurité n'est pas vraiment comprise quand les trafics se font à proximité des camions sans intervention des agents. Il y a donc  bien des améliorations mais le retour des beaux jours fait craindre simultanément le retour des nuisances nocturnes dues à des populations fortement alcoolisées et donc souvent bruyantes.

    Pour la prochaine réunion, les associations ont demandé que la RATP soit représentée pour parler des stations Barbès et La Chapelle qui, pour l'une est fermée les jours de marché côté Patin et, pour l'autre —  à certaines heures — envahie de vendeurs sauvette . Action Barbès est revenue une fois de plus sur le marché alimentaire qui est impraticable, surtout le samedi, avec encore des étals débordants et des vendeurs très nombreux dans l'allée centrale. Les agents de la DPSP ne sont pas suffisamment présents, bien que l'on nous affirme le contraire. Et le résultat n'est pas satisfaisant.

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    SOS La Chapelle déplore les distributions alimentaires sauvages qui ont lieu rue Pajol et qui laissent la rue dans un état épouvantable. L'association regrette aussi que, en matière d'éclairage, la mairie ne soit pas suffisamment réactive alors que c'est un aspect très important en matière de sécurité pour les habitants. Mme Girard précise alors que de nombreux lampadaires font l'objet de vandalisme. D'une manière générale, les associations s'accordent pour dire que la Ville n'agit pas assez vite, alors qu'il y a urgence. Pour exemple, le collectif du boulevard Barbès demande depuis des mois le contrôle de certains commerces qui ne respectent pas la législation sur les devantures. Rien n'a bougé, les services de l'urbanisme sont aux abonnés absents.

    Nous savons que les remarques et demandes des associations ont été relayées lors de la réunion de la Cellule de coordination opérationnelle des Forces de sécurité intérieure qui s'est tenue le 12 avril. Prochaine rencontre en mai.

  • Station de métro Barbès, un accès fermé fait grand bruit

    Le président des commerçants du marché de Barbès nous avait avertis par un coup de téléphone, et le Parisien aussi dans son article du 17 avril : on allait faire du bruit devant la sortie Guy Patin de la station du métro Barbès-Rochechouart, quitte à devoir s'enchaîner aux grilles de la RATP dès l'aube pour empêcher leur fermeture. C'était sans compter avec la parution de l'article du Parisien, qui n'a pas su tenir sa plume et a révélé le plan trop tôt.

    En effet, nous étions bien au barreau Patin, dès 8 heures du matin, c'est à dire environ une heure avant que les agents de la RATP ne tirent la grille, habituellement. Sauf que.... la grille n'a pas été rouverte après l'interruption du service la nuit ! Une banderolle de l'association des paralysés de France (APF), barrant les grilles dans leur largeur, clamait l'accessibilité d'une France olympique... un brin ironique l'APF ! Il faut reconnaître qu'ils ont souvent eu le talent de trouver des slogans efficaces et humoristiques. Chacun se souviendra des spots de télévision cinglants pour faire respecter les stationnements réservés en ville : « Si tu prends ma place, prends aussi mon handicap ! »

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    Nous n'étions pas les seuls à avoir répondu au rendez-vous. Outre le représentant de la délégation de Paris de l'APF, la commissaire Goetz et une brigade de police du 18e étaient là, un représentant de la Préfecture aussi, des commerçants autour de leur président, Elie Sabban et des membres d'Action Barbès. Au cours de la matinée, nous avons échangé avec de nombreux usagers du métro, des salariés se rendant au travail, des clients du marché avec leurs caddies pleins, des personnes âgées navrées de devoir faire le tour de la station pour pénétrer à l'intérieur. Tous sont indignés par la réaction de la RATP. Nous comprenons que la Régie soit exaspérée par la présence de sauvette au cœur de sa station. Nous comprenons que la densité de la foule perturbe le passage des usagers et rende cette sortie problématique. Mais fermer une issue, une grande sortie comme celle de la rue Guy-Patin, est un acte autoritaire qui ne tient pas compte des usages locaux. On est face à un marché très fréquenté avec des acheteurs qui sont nombreux à venir de loin, souvent de plusieurs stations de métro sur la ligne 2 ou la ligne 4, chargés de sacs ou de caddies qui se prêtent mal à une montée par des escaliers. Beaucoup de personnes âgées viennent faire leur course dans la matinée. Elles évitent soigneusement les heures de rush à l'approche de midi, car l'allée centrale est alors impraticable et loin d'être sécurisante.

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    Cette fermeture est très mal perçue, elle indigne. Tous nous ont fait des remarques en ce sens. Par ailleurs, une situation d'urgence avec évacuation de la station, ou la nécessité pour les pompiers de se rendre à l'intérieur serait dangereusement retardée par ces grilles fermées.

    Les élus ne sont pas restés sans agir. Dans les conseils d'arrondissement des 16 et 17 avril, les élus des 10e et 18e ont voté un vœu pour marquer leur désapprobation à la décision de la RATP et pour demander une réouverture immédiate. Le Conseil de Paris dans ses séances des 2, 3 et 4 mai prendra le relai, dans le même sens, il y a fort à parier.

    Pour autant nous ne sommes pas très optimistes, car les arguments qu'avance une responsable de l'agence de développement de Paris, qui a tout de même pris la peine de nous appeler, sont anciens, connus, éculés : nous réouvrirons la sortie Patin quand une solution aura été trouvée pour évincer les sauvettes de l'intérieur de la station. Et qui trouve la solution ? La journaliste du Parisien, dans son article paru en fin de semaine dernière, ne disait pas autre chose d'après ses contacts : "De son côté Raphaël René-Bazin, responsable de l’agence territoriale de la RATP, reconnaît que la mesure n’est « pas optimum mais nécessaire à la fluidité de la station et à la sécurité des usagers ». Il rappelle avoir « alerté à plusieurs reprises les institutions sur la situation ». Pour le moment, la RATP maintient donc cette mesure." D'autres appelleront cela un statut quo.  

    Attendons la question du  prochain Conseil de Paris à laquelle la RATP devra bien apporter une réponse. Nous supposions pourtant que les agents de sécurité des Réseaux ferrés auraient pu collaborer avec la police. Quelle que soit l'issue de la crise, nous soutenons qu'on ne règle pas la présence des sauvettes en fermant les portes. La fièvre ne disparaît pas en cassant le thermomètre. Circulez, il n'y a rien à voir !

  • Opération Barbès Chapelle Respire: le point de la rentrée

    L'été n'a pas toujours été très tranquille dans notre quartier, ni dans celui de la place de la Chapelle. Nous attendions la réouverture de la station Château rouge avec une certaine impatience en espérant que les occupations du boulevard Barbès vers la station de métro se réduiraient. Que nenni. Le nombre de vendeurs sauvette n'a pas faibli, là comme à Château rouge. La visite de la maire de Paris le 6 septembre dernier laisse peu d'espoir sur un changement en profondeur. Elle a annoncé une concertation, une de plus car il y en a déjà eu à la mairie du 18e et ce secteur fait aussi partie de l'opération "Barbès respire" initiée depuis janvier. Alors justement, où en est-on de ce côté là?

    Lors de la réunion de rentrée le 11 septembre,  le commissaire Jacques Rigon, comme à son habitude, a énuméré les chiffres des différentes actions menées depuis le mois de janvier. Cette fois, nous vous ferons grâce des chiffres. Ils sont tous en augmentation depuis notre précédente réunion (voir notre article du 13 juillet). On ne peut donc pas dire qu'il ne s'est rien passé durant l'été du côté de la préfecture de police. Mais le commissaire l'a reconnu, les forces étaient moindres, congés annuels et plan "tourisme" ont amoindri l'efficacité du dispositif. Par ailleurs, à la suite des évacuations de campements de migrants porte de la Chapelle, des policiers sont mobilisés sur ce secteur pour éviter une réinstallation de ces campements.

    Nous n'avons pas manqué de revenir sur les livraisons alimentaires nocturnes sous le viaduc les veilles de marché. Elles avaient cessé grâce aux interventions régulières de la police la nuit.  Mais comme le dit le proverbe "quand le chat n'est pas là, les souris dansent"! Et elles ont donc recommencé.

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    Depuis la rentrée, des camions venus pour déballer ont été verbalisés avec demandes d'enlèvements et des hommes qui déchargeaient la marchandise l'ont été également. Les choses devraient rentrer dans l'ordre, souhaitons-le. Cependant, nous restons persuadés que la ville de Paris a son rôle à jouer pour faire respecter la réglementation des marchés notamment l'horaire d'installation à partir de 5h. Nous l'avons déjà dit à Olivia Polski, adjointe chargée du commerce à l'hôtel de ville. Pourrait-on écrire qu'il y a un manque de volonté pour faire évoluer le marché de nuit, comme de jour d'ailleurs ? Chacun se fera son idée. Vous aurez aussi sans doute remarqué que les grilles qui sont censées fermer le sous-viaduc sont encore cassées. On croit rêver quand on sait que notre demande pour une installation efficace date de 2001...

    D'autres sujets ont été abordés lors de la réunion, toujours les mêmes. On continue à croiser des mineurs isolés au square Bashung en journée et dans les autolib' la nuit, mais c'est un problème qui ne dépend pas uniquement de la police. Certains ont basculé dans une délinquance violente. Pas étonnant quand on vit à la rue sans ressource. Nous sommes revenus aussi sur les problèmes liés à certains commerces et aux vendeurs sauvette, sur le phénomène de prostitution, sur les trafics de toute sorte... Comme l'a dit avec un certain humour le chef de district: "j'ai ma liste de courses d'ici la prochaine réunion". Il a demandé l'installation pérenne de deux caméras, l'une rue Pajol et l'autre angle Chapelle Patin.

    Enfin, nous n'avons eu que peu d'informations très précises sur la mise en place de la police de sécurité quotidienne annoncée par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Un groupe de travail est en place et J.Rigon y participe. Le secteur Barbès-Goutte d'or-Chapelle sera-t-il retenu pour être un des lieux expérimentaux en janvier prochain, nous espérons le savoir bientôt (voir article du Parisien du 29 août).

  • Opération ”Barbès respire” : premier bilan un mois après

    Presque un mois après le début de la mise en place de l'opération surnommée "Barbès respire", le préfet de police Michel Cadot a souhaité présenter un premier bilan et échanger avec les associations du quartier Barbès-Chapelle.

    Nous ne reprendrons pas tous les chiffres déjà annoncés par Jacques Rigon, chef de district lors de la réunion à laquelle nous avions participé fin janvier (voir nos articles du 4 février et du 7 février).

    La rencontre a eu lieu au commissariat central du 18e avec Action Barbès, SOS Chapelle et le collectif d'habitants du boulevard Barbès.

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    Autour de la table côté élus et institutionnels, Eric Lejoindre, maire du 18e, et Stéphane Bribard qui représentait le maire du 10e, Colombe Brossel adjointe de la Maire de Paris chargée de la sécurité et de la prévention, les commissaires centraux de ces deux arrondissements Valérie Goetz et Damien Vallot, Jacques Rigon, chef de district, ainsi que de nombreux représentants des forces de l'ordre et de la Ville. On vous fait grâce de la longue liste.

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    En introduction, le préfet a tenu à rappeler la mise en place d'un dispositif qui a vocation à durer pour une amélioration de la situation. Si les CRS ont été moins présents dans la dernière quinzaine, c'est suite aux évènements qui ont eu lieu en banlieue mais le retour des effectifs sur Barbès-Chapelle est en cours.

    Quelles actions?

    Pour l'aspect répressif, une dizaine d'opérations par semaine, un dispositif spécifique les jours de marché avec des enlèvements de véhicules avant et après (une cinquantaine dont 5 poids lourds), des évictions de l'espace public (sauvettes), des procédures de destruction, des arrestations (beaucoup pour vente de cigarettes), des PV.

    En ce qui concerne la présence de très jeunes mineurs marocains (que nous croisons rue Patin, autour du métro et vers le square Bashung), Colombe Brossel a reconnu une situation totalement inédite dans la capitale. La Ville a mis en place deux types d'actions. L'association "Hors les murs" est chargée de la prise de contact pour des mises à l'abri (pas toujours acceptées par ces enfants) et par ailleurs un travail de fond, pour lequel on a besoin du Parquet des mineurs doit être mené. Une seconde association vient d'entrer en action, il s'agit de "Vaga". On mobilise également des éducateurs de rue. Situation compliquée...

    Le marché, la placette Charbonnière

    Eric Lejoindre a répété qu'on devra profiter du déplacement du marché en septembre pour l'installer dans de bonnes conditions et surtout le réinstaller dans de bonnes conditions. La récente mise en place des pots plantés de la placette ont été évoqués. Nous avons regretté qu'ils ne soient pas assez hauts (comme ceux du parvis de la gare du Nord) car ils servent inévitablement de poubelles et devront donc être entretenus régulièrement (voir notre article du 8 février).

    Du côté des commerces

    Beaucoup de contrôles sur l'ensemble du périmètre de la ZSP avec des demandes de fermetures administratives (souvent pour travail dissimulé) dont certaines sont déjà effectives. On en note ainsi place et rue de la Chapelle, rue Pajol, place Caplat, rue Myrha, boulevard Barbès... et ça va continuer !

    Le contact avec les citoyens

    Les associations présentes ont fait un même constat sur la durée d'attente trop longue quand on appelle le 17. Le Préfet s'en est étonné et a demandé une vérification à ses services. Espérons qu'il s'agisse d'un dysfonctionnement passager.

    ****  Prochaine réunion avec le Préfet et ses équipes début avril et, d'ici là, les rencontres avec Jacques Rigon au commissariat du 20e devraient continuer.

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  • L'opération Barbès Respire se poursuit

    Nous en sommes déjà à la 3e réunion avec le chef de district, Jacques Rigon, et les associations du quartier Barbès-Chapelle, réunion qui a commencé comme à chaque fois par un bilan chiffré des actions menées. (voir notre précédent article du 14 mars). 

    Quelques chiffres

    • Eviction de vendeurs à la sauvette : un peu plus de 16000

    • Procès verbaux simplifiés de saisie - destruction : 972 pour 10 tonnes de marchandises

    • Total des arrestations : 764 dont 46 concernant la vente illicite de cigarettes

    • PV pour stationnement illicite et infraction à la circulation: 3100

    • Enlèvements de voitures ou camions: 85 (essentiellement les jours de marché). Pour ce faire, des grues sont utilisées.

    A noter que des procès verbaux ont enfin été dressés le dimanche 19 mars pour des véhicules en stationnement sous le viaduc du métro, ce que nous demandons depuis des années!

    Enfin, un réseau de ventes de cigarettes a pu être démantelé avec une saisie de 356 paquets et 12000€ en numéraire. Une belle opération dont se félicite la préfecture et suivie d'arrestations et de mises en détention.

    Rappelons que ces chiffres se cumulent depuis le 23 janvier (pour comparer avec les chiffres précédents, voir notre article du 14 mars ).

    On ne peut donc pas dire qu'il ne se passe rien à Barbès et à La Chapelle. Nous croisons souvent des équipages à pied ou en vélo dans tout le secteur concerné. Des opérations ont lieu régulièrement. Pour autant, les retours de nos adhérents et des lecteurs du blog sont encore mitigés. Mais on part de tellement loin...

    Des ajustements en cours

    Pour éviter l'installation des sauvettes les jours de marché en fin de matinée, une brigade est désormais présente à 13h au lieu des 14h30  pour prendre le relai de l'équipe du matin. Lors d'une réunion récente à la préfecture, il a été demandé à la RATP de veiller à ce que des vendeurs ne s'installent pas à l'intérieur de la station. La suppression des peignes et le changement des grilles qui entourent la station ont bien été confirmés pour avril.

    Vous avez peut-être remarqué la disparition des croix de Saint-André entre le kiosque à journaux et la chaussée côté 18e. Il s'agit là de ne plus permettre aux vendeurs de toute sorte de les utiliser comme sièges devant la sortie à peignes. On réfléchit aussi au mobilier urbain. D'autres lieux pourraient subir le même sort notamment à La Chapelle.

    Placette Charbonnière, là aussi, il s'agit de déranger les trafics et notamment le marché aux voleurs quotidien de la fin d'après-midi. Une brigade est généralement sur place (sauf urgence) tous les jours pour occuper l'espace.

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    Continuons notre balade vers l'est avec le pont "aux pigeons" juste au-dessus du square Jessaint. C'est parfois une zone de repli pour les sauvettes et une réflexion est donc en cours à la mairie du 18e pour une occupation de cet espace très dégradé. Puis place de la Chapelle et haut de la rue Marx Dormoy, une brigade, comme pour la placette Charbonnière, est désormais présente entre 18h et 20h30. Là aussi, il s'agit d'assurer une présence, de circuler aux abords de la place et d'aller à la rencontre des commerçants. "On veut faire respirer les habitants " a martelé Jacques Rigon.

    La forte occupation par des groupes d'hommes du square Louise de Marillac a abouti à sa fermeture, une fois de plus. Les enfants du quartier ne sont pas gâtés en ce moment avec le square Jessaint qui n'a pas encore réouvert ses portes. Encore un peu plus loin, des habitants se plaignent d'une nouvelle occupation de migrants rue Pajol. On peut légitimement se poser la question de leur non prise en charge dans le dispositif de la porte de la Chapelle.

    Nous avons aussi évoqué l'état des lieux autour de la salle de consommation pour usagers de drogue et une situation qui semble s'être dégradée d'après des riverains. Ce n'est pas notable d'après notre interlocuteur. Nous vous en dirons un peu plus dans notre article à venir sur la réunion du Comité de voisinage qui s'est tenue le 21 mars.

    Notre prochain rendez-vous prendra probablement la forme d'une marche exploratoire, une bonne idée.

     

  • Comment agir sur la diversité commerciale dans la Goutte d'Or ?

    Le commerce, ce n'est pas seulement le marché de Barbès ! Non. Et c'est ce qu'a voulu démontrer l'équipe d'animation du Conseil de quartier (CQ) Goutte d'Or - Château rouge en organisant un brain storming (!) des habitants présents le 30 mars à l'école de la rue Pierre Budin (18e). En effet, on entend certains se plaindre de l'absence de boucheries ou de commerces de bouche, en général, dans le quartier de la Goutte d'Or et souvent ils invitent la mairie à réagir pour ralentir cette évolution du commerce dans les quartiers. Pas facile.

    Existe-t-il des moyens de s'y opposer ? Oui, répond le CQ. Les trois tables rondes, constituées ce soir-là de volontaires et de porteurs de projets, et aussi d'acteurs de terrain, se sont interrogés sur les moyens individuels et collectifs à leur disposition.

    Une table s'est intéressée aux expériences individuelles, une deuxième aux efforts collectifs, et notamment avec l'apport de la Semaest, cette société d'économie mixte de la Ville dont nous avons parlé à plusieurs reprises ici, comme  dans le cadre de Vital Quartier dans le 10e (voir notre article du 2 avril dernier).

    Nous étions nous-mêmes, auditeurs attentifs, à la table des initiatives entrepreneuriales, la troisième table ronde, où deux projets ont été détaillés par le menu par les intéressées.

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    D'abord, le cas d'une boutique acquise par un ancien journaliste dans le cadre d'un investissement individuel avec une préoccupation locale. Pourquoi préciser ce détail ? Parce que c'est une façon un peu nouvelle de faire du marketing, d'analyser le marché. Une fois le local acquis — un ancien magasin de chaussures, pas très grand, mais situé non loin de l'Institut des Cultures d'Islam, bien en vue donc, et jouissant d'une fréquentation honnête —, le propriétaire s'interroge sur la destination de son bien. Quel type de commerce y installer ? Comment l'inscrire dans le lieu ? Quels sont les besoins des habitants proches ? Que leur manque-t-il dans ce quartier vivant ? Quel est le meilleur choix pour assurer à la fois la satisfaction de la future clientèle et la rentabilité du commerce ? Des questions essentielles que développe la porteuse de projet, qui s'est associée au propriétaire du lieu. Tous deux se sont décidés pour la création d'un coffee shop, qui offre bien sûr des boissons, mais aussi un cadre tranquille pour lire ou pour travailler sur son ordinateur, en bénéficiant d'une bonne liaison internet et d'une imprimante au besoin. En partenariat avec le Monde Magazine, le café pourrait organiser des signatures d'écrivains, accueillir des vernissages, des expositions, ou être le cadre de portraits, d'interviews... C'est un concept déjà existant mais peu courant dans les quartiers populaires. A côté de cet aspect culturel, les porteurs de projet aimeraient offrir aux jeunes du quartier (présence du Centre de Formation d'apprentis Stephenson - CFA - non loin) des encas de qualité mais bon marché, autre chose que MacDo ou Quick sans exploser leur pouvoir d'achat. Le plan de financement est en cours, peut-être un recours au crowdfunding (financement participatif).  On a aussi noté des attentes du côté de l'obtention d'une terrasse, c'est là que la Mairie apporterait son coup de pouce. Au niveau du calendrier, si tout marche comme espéré, on pourrait compter sur une ouverture à l'automne.

    Le second projet présenté se rapproche davantage de l'économie solidaire. Il s'agit de créer une cuisine aux dernières normes en vigueur, utilisable par les habitants comme une extension de chez eux, qui soit un lieu convivial et pas seulement commercial. Cela pourrait ressembler à un restaurant participatif, avec une partie de la production de plats préparés mise à la vente, de façon à assurer des ressources au projet. Le lieu n'est pas encore trouvé : il devrait offrir environ 100 m2 de surface et être adaptable pour des ateliers de cuisine ou de pâtisserie, un cadre très convivial permettant d'ouvrir le quartier sur d'autres horizons et de faire connaître les traditions culinaires d'autres pays.

    Ce sont des projets encore en gestation mais qui présentent des perspectives alléchantes pour le quartier. Les habitants ont envie de prendre leur destin et celui du quartier à bras le corps, on dirait.    

  • Comité de pilotage Barbès : on avance !

    paris,copil-barbèsDepuis 2007 et à l'initiative d'Action Barbès, la mairie de Paris a mis en place un comité de pilotage spécialement dédié au carrefour Barbès et ses alentours. On le nomme Copil Barbès. Après une assez longue phase de sommeil en partie due aux élections municipales de mars, le comité, placé sous la responsabilité du Secrétaire général de la Ville de Paris, Philippe Chotard, s'est réuni le 20 novembre dernier à l'Hôtel de Ville et ce pour la 8e fois de son existence. Le 7e et dernier du nom s'était tenu en avril 2013. Nous vous en avions parlé ici, ou encore ici.

    Outre le Secrétaire général, rappelons que ce Copil Barbès est composé des trois maires d'arrondissement bordant le carrefour (9e, 10e et 18e), des trois commissaires divisionnaires des mêmes arrondissements et du Directeur de cabinet du Préfet de police, du Secrétaire général de l'hôpital Lariboisière, d'un représentant de la RATP, de nombreux conseillers dans les différents cabinets — maire de Paris, adjoints à la propreté, aux transports, à la sécurité, ... — et des associations dont bien sûr Action Barbès, mais aussi Les Amis du Louxor. Cela fait pas mal de monde qui se penche sur le quartier.

    Il n'est pas question ici de vous faire un compte rendu exhaustif de tout ce qui a été dit pendant cette réunion mais de vous en dire l'essentiel.

    D'abord, et le Secrétaire général de la Ville le premier, tout le monde a reconnu l'utilité d'un tel comité et souhaité qu'il se réunisse plus régulièrement. Les maires des 10e et 18e ont également insisté pour que le Copil Barbès ne se concentre pas uniquement sur le carrefour. " Attention à ne pas voir Barbès de façon trop réduite. La Gare du Nord est sous la pression des problèmes de Barbès" déclare Rémi Féraud, maire du 10e, recevant l'approbation générale. Enfin, notons que l'accueil réservé à Action Barbès de la part des participants est toujours aussi sympathique et attentif. Nous constatons que notre blog est lu !

     

    La sécurité

    Barbès demeure un sujet clé pour la Préfecture de police de Paris. Les commissaires n'hésitent pas à parler de "reconquête du terrain" en particulier autour du kiosque, ce qui nécessite une vigilance de tous les instants. Les problèmes de sécurité sont essentiellement situés dans le 18e arrondissement mais la Préfecture reconnait "un effet report" sur les 9e et 10e. La Préfecture reconnait que les problèmes de différentes natures — trafics en tous genres, marché à la sauvette, présence de migrants, bagarres entre bandes rivales, ... — tout cela s'accumule mais pense aussi que la situation, sans être idéale, s'est améliorée surtout depuis la mise en place de la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP+BST).

     

    Promenade Urbaine

    Après différents échanges à propos de la propreté notamment autour du marché, problème lui aussi récurrent, des problèmes de circulation rencontrés les jours de marché, il était logique de parler du projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé pendant la campagne électorale par Action Barbès et qui n'avait pas encore trouvé début de concrétisation. Et là, ce fut la bonne nouvelle ! L'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR), invité spécialement par Philippe Chotard à participer à cette réunion, a été saisi par la mairie de Paris d'une demande d'étude pour le tronçon sous viaduc. L'APUR a annoncé qu'il avait déjà fait des visites sur place et que le sujet était complexe avec de nombreux points "bloquants" comme les stations de métro Barbès et Chapelle mais aussi la place de la Chapelle. L'APUR pense que la bonne approche est celle qui va consister à réfléchir à moyen et long terme aux questions d'usages de cet espace public. Cela devra se faire par une large concertation des acteurs concernés, de façon pragmatique, l'APUR apportant des éléments de diagnostic. Voilà donc un projet presque mis sur ses rails. Une première réunion à laquelle Action Barbès sera évidemment conviée devrait se tenir "avant Noël" dixit l'APUR. On y croit.

  • 7e COPIL Barbès : l'espace public

    L'actualité a été très fournie ces dernières semaines avec l'inauguration du Louxor et son ouverture au public dans la foulée. Nous avons voulu rester très près de ce sujet pour encourager le maximum de personnes à y aller voir par eux-mêmes, et en conséquence nous avons laissé de côté les résultats du comité de pilotage qui a eu lieu le 11 avril, le 7e de son histoire. Nous allons donc y revenir par petites touches en traitant chacun des sujets qui sont régulièrement passés en revue par le Secrétariat général de l'Hôtel de Ville et les services de la Ville, en présence des trois maires d'arrondissements limitrophes du carrefour. Nous avons commencé par la station de métro (voir notre article du 30 avril), aujourd'hui regardons ce qui s'est dit sur l'espace public.

    Pendant les quinze jours qui ont précédé l'ouverture du Louxor, les services de voirie ont aménagé le trottoir le long de la station de métro côté 10e. Nous avons regretté que la file de stationnement automobiles demeure de ce côté-ci plutôt qu'en face, pour protéger la piste cyclable  nécessitant l'implantation de potelets pour éviter le stationnement sauvage sur le trottoir. Mais il semble que les services de voirie après avoir fait une grande utilisation de ces potelets tout au long des trottoirs de la capitale en réduisent leur consommation. Certes, leur coût n'est pas négligeable. Pourtant, nous faisons nôtre le commentaire de Daniel Vaillant : "Après la folie des potelets, évitons la phobie des potelets !" 

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    Nous avons formulé quelques doutes sur la discipline des automobilistes locaux ou de passage quant au respect de la piste cyclable (voir ci-dessus le stationnement sur piste et trottoir). Nous nous sommes donc donné rendez-vous dans quelques mois : si la piste est régulièrement chevauchée par des voitures qui stationnent, la section de voirie reverra sa copie, en inversant la file de stationnement. On aimerait éviter cette solution qui sera forcément coûteuse aussi. 

    L'espace public, ce n'est pas que la voirie et le stationnement. Particulièrement dans notre quartier où deux jours par semaine, les vendeurs à la sauvette — qu'on ne peut plus appeler des biffins, tant leur nombre a augmenté et les marchandises qu'ils tentent de vendre ne s'apparentent plus vraiment à de la seule récupération — occupent des pans entiers de l'espace dit public : le sous-viaduc après le marché, les trottoirs des rues avoisinantes, en particulier la rue Guy Patin, plus rarement la rue Ambroise-Paré, le boulevard de la chapelle et l'intérieur de la station de métro quand ils sont dérangés par les forces de l'ordre. Le maire du 18e connaît bien le phénomène qui a commencé vers le mail Binet et la porte Montmartre. La création d'un carré aux biffins géré par une association avait laissé quelque espoir de solution mais ce périmètre est régulièrement débordé, lui aussi.

    Le maire du 10e, Rémi Féraud, s'inquiète maintenant de ces débordements sur les marges de son arrondissement, report inévitable du traitement qui en est fait dans la zone de sécurité prioritaire du 18e, où les moyens policiers engagés sont conséquents. Les commissaires qui participaient au comité de pilotage ont décrit la situation sans langue de bois, mais n'ont pas proposé de solutions autres que la gêne et les mesures de dispersion, la saisie régulière des denrées et les contrôles d'identité répétés. Ils ont souligné qu'ils font la différence entre les plus précaires et les trafiquants, car il y a bien des trafics aussi.

    Rémi Féraud a insisté pour que ce quartier ne soit pas laissé à l'abandon, comme une sorte d'angle mort de l'action publique qui serait resté en dehors de la ZSP... Parallèlement, il craint les réactions des habitants, dont l'accès aux immeubles est parfois  rendu impossible par la présence très dense des vendeurs. Ce sont des situations inacceptables, a-t-il martelé. La violence peut apparaître à tout moment, car l'exaspération monte chez les riverains. 

    Autre espace public occupé illégalement, la placette Charbonnière, sur le 18e, qui abrite un rassemblement type "marché aux voleurs", qui va des smart-phones dernière génération aux vêtements sous cellophane d'origine. Les vendeurs ont vite fait de s'éparpiller dès qu'apparaissent les forces de l'ordre. On ne comprend pas toujours les missions des uns et des autres. Sans doute, la police préfère-t-elle remonter les filières que d'arrêter les lampistes. 

    C'est ce que nous avons compris pour le marché des Marlboro devant la station et sur le boulevard Barbès. Grâce aux caméras de vidéo-surveillance et à la présence d'un douanier, la police réussit à repérer ceux qui distribuent les cartouches et "relèvent les compteurs". Des actions qui ne sont pas visibles pour les habitants. Le commissaire Bouard qui coordonne la ZSP a regretté que l'arsenal juridique soit peu efficace alors que ce trafic de cigarettes est assez lucratif. En attendant, chacun vaque à ses occupations assez tranquillement, au moins aux yeux du passant et de l'habitant non informés...

     

  • Pourrait-on revenir au commerce de proximité ?

     

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    (Boutique Leboine au 144 rue du faubourg Poissonnière)

    Combien de scandales alimentaires seront nécessaires pour que les consommateurs revoient leur jugement sur le commerce de bouche, bouchers, traiteurs, artisans-boulangers.... Ils sont certes plus chers, leurs horaires sont plus contraignants, mais il est rare de se voir servir un produit pour un autre ! 

    L'ampleur de l'affaire du cheval dans les lasagnes et autres plats préparés avec de la viande de boeuf - on  nous dit de toute part qu'il s'agit de vache en réalité - semble avoir atteint son pic. Les enquêtes ont désigné les protagonistes de la filière, les abatteurs, les traders en alimentaire, les intermédiaires et les transformateurs. Le cas est clair. Le consommateur n'est pas tout à fait né de la dernière pluie : quand une affaire est trop belle, on ne tarde pas à découvrir qu'il y a anguille sous roche. Dans le cas qui fait grand bruit, les prix étaient trop bas, trop bon marché, pour que les importateurs ne se soient pas rendu compte qu'ils n'achetaient pas le fameux "boeuf-vache", même si l'offre ne traitait que de bas morceaux, forcément moins chers que les parties nobles. 

    On a beaucoup parlé de rabais dans la presse. De qualité qui ne serait pas au rendez-vous quand le consommateur cherche avant tout le meilleur prix, en fait, le plus bas. En résumé, ces dérives de l'industrie alimentaire seraient quasiment imputables aux consommateurs qui veulent trouver des produits toujours meilleur marché. Quelques journalistes ont ajouté cependant que le consommateur moyen n'a souvent pas le choix: ses finances ne lui permettent pas de s'offrir le pavé de vache limousine ou de boeuf charolais chez le boucher du quartier. En effet, à 25 euros le kilo...

    Mais nos habitudes alimentaires peuvent changer. On nous dit de toutes parts qu'il est préférable pour la santé de manger moins de viande, particulièrement les viandes rouges, dont l'élevage est tellement gourmand en eau. Cela ne peut que profiter à l'environnement.

    Nos habitudes alimentaires doivent changer et nos réflexes aussi. Dans les milieux modestes d'après-guerre (la seconde), consommer de la viande tous les jours représentait une ascension sociale considérable, par rapport aux parents. Faire la démarche inverse, volontairement, maintenant, suppose une réflexion, une remise en cause des habitudes alimentaires, du regard que l'on porte sur l'alimentation.  N'est-ce pas pour certaines familles reconnaître leur faible pouvoir d'achat, un début de pauvreté ? Sinon pourquoi acheter des lasagnes à la viande (et quelle viande ?), souvent surgelées, plutôt que d'accommoder un paquet de spaghettis ou de tagliatelles avec une bonne sauce tomate ? saupoudrés d'un peu de gruyère ou de parmesan (devenu au fil du temps du grana padano si l'on n'y prend pas garde ou qu'encore une fois on a opté pour le sachet le moins cher...). Manger de la viande établit sans doute encore un niveau social. La valorisation des légumes, des bons légumes, pourrait permettre de sauter le pas, à condition que leurs prix ne flambent pas à leur tour.

    Pour faire le tour du sujet, à l'anglaise, nous vous proposons la lecture d'un article paru dans le Financial Times le 14 février, qui balaie assez bien l'ensemble de la problématique. Les Anglais se sont insurgés violemment contre la présence de ce noble animal dans leur alimentation, autant par principe que par sentimentalisme. On ne mange pas de cheval au Royaume-Uni, et à terme nulle part ailleurs. Ils nous avaient pourtant mijoté un beau scandale avec leurs farines et leurs vaches folles dans les années 1980-90. La maladie de Creutzfeldt-Jakob associée est restée dans les mémoires. Là encore, la recherche du profit était à l'origine de l'affaire. Trouver des aliments bon marché à base de carcasses animales permettait d'augmenter les marges... Au total, ce sont des millions de ruminants (plus de 7 millions de bêtes) qui sont passés par les incinérateurs (voir le coût de la crise de la vache folle). Rappelons qu'avec la viande de cheval, aucun risque pour la santé n'est signalé.

    Les supermarchés ou la folie du rabais

    14 février dans le Financial Times, Londres, traduit et proposé par Presseurop.com

    Pour être tout à fait informé, ne ratez pas le dossier de COURRIER INTERNATIONAL :  Fraude dans les assiettes. Certains articles sont réservés aux abonnés, mais d'autres sont libres d'accès.

    De la viande de cheval pour les pauvres, dans NRC Handelsblad d'Amsterdam grâce à Presseurop.com



  • Promenade Urbaine : enfin de bonnes nouvelles !

    Le 26 octobre dernier, nous déplorions le silence de l'Hôtel de Ville à propos de la Promenade Urbaine, le fameux projet de renouvellement urbain du tronçon Barbès-Chapelle-Stalingrad. En effet, Action Barbès étant à l'origine de l'idée de Promenade Urbaine, imaginée dès 2013, et présentée aux différents candidats aux Municipales en 2014, nous avons toujours suivi de très près sa mise en oeuvre. Et les aléas n'ont pas manqué depuis cinq ans. Il suffit de taper "Promenade Urbaine" dans le moteur de recherche de ce blog, pour voir à travers les dizaines d'articles que nous lui avons consacrés, que ce projet a une histoire pour le moins chaotique. Voilà qui explique notre légitime inquiétude après un long silence de l'Hôtel de Ville sur ce projet. Et nous ne sommes pas les seuls à s'en être inquiétés, d'autres associations d'habitants, Demain La Chapelle et SOS La Chapelle pour ne pas les citer, l'ont aussi fait savoir.

     

    Des nouvelles !

    Depuis octobre, nous avions pu avoir quelques bribes d'informations sur le projet, notamment lors de nos échanges avec les maires d'arrondissement, mais également en découvrant que le site de la Promenade Urbaine avait été retenu pour l'opération Embellir Paris. Nous en avions parlé dans notre article "Paris s'embellit... et n'a pas oublié nos quartiers !"

    Et depuis, nous avons reçu une invitation du Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville nous conviant, avec les deux autres associations et le Conseil de quartier de La Chapelle, ainsi que les mairies du 10e et du 18e, à une réunion sur le suivi du projet de la Promenade Urbaine. Une invitation que nous avons bien évidemment acceptée. 

    La réunion s'est déroulée dans une ambiance cordiale, au Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville, qui la supervisait. Étaient présents, le Service de la voirie et des déplacements (DVD) qui coordonne les travaux, les mairies du 10e et du 18e, le Conseil de quartier de La Chapelle, les deux associations mentionnées plus haut et bien évidemment Action Barbès. L'urbaniste Jean-Christophe Choblet, connu pour être le concepteur de Paris Plage, était là aussi, car c'est lui qui désormais pilote le projet, son prédécesseur ayant changé d'affectation. Ce changement de tête explique en partie l'absence de communication de l'Hôtel de Ville le temps de la transition.

    L'arrivée de Jean-Christophe Choblet a, semble t-il, insufflé une nouvelle dynamique au projet qui en avait bien besoin. En effet, il a su montrer durant cette réunion qu'il a vraiment "travaillé son dossier", qu'il a su s'en saisir pleinement et en faisant des propositions ambitieuses. C'est ainsi que, par exemple, la dimension artistique, que nous appelions de nos vœux, est remise au centre de la Promenade Urbaine. Voilà donc une très bonne nouvelle. Et ce n'est pas la seule, nous avons également appris que le financement de l'éclairage de mise en valeur du viaduc est finalement assuré.

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    Une réunion publique sera organisée courant janvier 2019 pour présenter les réalisations à venir sur le parcours de la Promenade Urbaine. Mais nous n'allons pas vous laisser sur votre faim, et sans tout dévoiler dans le détail, nous vous présentons les éléments principaux de cette dernière phase du projet. Et s'il y a bien quelques détails négatifs, une fois n'est pas coutume, nous les laisserons de côte aujourd'hui, voulant garder un esprit positif.

     

    Les grands principes

    La partie voirie a déjà été présentée et sa mise en oeuvre a commencé sur le tronçon Guy Patin - Tombouctou, il restait à répondre à la question des usages. Nous présentons donc ici les éléments nouveaux et les arbitrages sur les questions en suspens.

    Pour ce qui est des grands principes qui guident le projet, il est toujours question que d'une manière générale les réalisations soient qualitatives, avec l'emploi de matériaux nobles de préférence. C'est un adieu définitif aux cagettes et palettes !

    L'idée d'un cheminement piéton continu sous le viaduc, sur la totalité du parcours, est confirmée. Et l'ensemble des aménagements sera implanté de manière à ce qu'il n'y ait pas d'interruption dans ce cheminement.

    Comme nous le disions plus haut, la dimension artistique est non seulement réintégrée dans le projet, mais elle en devient véritablement le fil conducteur.

    Enfin, il a été rappelé que ces aménagements pourront être modifiés, déplacés voire abandonnés, si l'usage ne les validait pas.

    Les grands principes ainsi (ré)affirmés, faisons à présent un focus sur quelques points emblématiques de la Promenade Urbaine. 

     

    Le Marché

    Pour le marché, il faudra attendre sa transformation avec le renouvellement de la délégation du gestionnaire qui intervient début 2020, le nouveau délégataire devant prendre en charge une partie des aménagements à venir. À cette occasion, le cahier des charges sera revu, nous y seront attentifs.

    Une traversée Nord - Sud sera ouverte au niveau de la rue Fleury, face à la Bibliothèque de la Goutte d'Or, coupant ainsi le couloir sans fin qui organise actuellement le marché.

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    L'emplacement de l'espace de convivialité que nous avions imaginé à cet endroit, serait plutôt implanté à l'entrée du marché, côté Guy Patin. Cet emplacement est finalement bien pensé, permettant de dégager complètement la partie située entre les piliers et le barreau Patin, il ferait face à l'entée de la station de métro. Le marché serait déplacé de quelques dizaines de mètres vers l'Est. L'espace de convivialité pourrait reprendre l'alignement du marché, avec des structures similaires.

     

    L'éclairage

    La lumière sera donc au rendez-vous. Et c'est l'intégralité de la proposition qui avait été présentée qui sera réalisée. Il y aura donc un éclairage fonctionnel bilatéral avec des luminaires suspendus (style "Dupleix"). Le tablier sous le viaduc sera éclairé, mettant en valeur les petites voutes qui le composent. Sur les grandes traversées, c'est toute la structure du viaduc qui sera mise en valeur par la lumière.

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    Et enfin, les médaillons des piliers bénéficieront aussi de cette illumination. À n'en pas douter, cet éclairage sera un élément qui imprimera fortement l'identité de la Promenade Urbaine. 

     

    De l'art !

    Il y aura des œuvres d'art implantées de manière durable et d'autres éphémères, et des possibilités d'expositions temporaires. Plusieurs installations artistiques sont envisagées, faisant appel à des artistes de renom. Les acteurs culturels installés le long du parcours sont pleinement associés au projet.

    Des financements extérieurs au projet ont déjà été trouvés pour compléter l'ensemble artistique, d'autres pourraient l'être encore.

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    Agriculture urbaine

    Sur le Pont de La Chapelle, qui traverse les voies de chemins de fer de l'Est, il y aura bien un espace d'agriculture urbaine, confié à un professionnel. Cet espace de 665 mètres carrés sera clos, mais il pourrait être ouvert en journée, on pourrait ainsi cheminer à travers les cultures poussant ici.

    Un appel à projet à été lancé dans le cadre des Parisculteurs, "Cultivons la Promenade Barbès-Chapelle-Stalingrad"avec une livraison de la parcelle au lauréat du concours dès juin 2019.

     

    Il y aurait beaucoup d'autres points à détailler, comme l'Oasis Urbaine place de La Chapelle, ou les aménagements sportifs sur le Pont Saint-Ange et du côté de Stalingrad, rendez-vous donc à la réunion publique pour la présentation complète de la dernière phase de la Promenade Urbaine.

    Une Promenade Urbaine qui sera achevée tout début 2020, soit sept années après que, du côté d'Action Barbès, on s'imaginait qu'un nouveau visage pour le boulevard de La Chapelle et une partie du boulevard de La Villette était possible, et on rêvait de voir s'y déployer un jour une Promenade Urbaine.

     

  • Municipales 2008 : les infos du week-end

    Trois rendez-vous incontournables dans notre arrondissement nous ont permis de glaner quelques informations que voici.

    D’abord, vendredi au marché du square d’Anvers et à l’occasion du vin chaud offert par le Conseil de quartier Trudaine Rochechouart sous le kiosque à musique, les candidats arpentaient le pavé.

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     Vin chaud et chansons au square d'Anvers vendredi soir

     

    Côté UMP et sur le marché, Delphine Burkli et Pierre Lellouche diffusaient des tracts. Delphine Burkli confirme que sa liste est prête mais ne peut pas être publiée tant que toutes les listes pour Paris ne sont pas finalisées, ce qui semble le cas. Par contre, son site web qui utilise la plateforme UMP.net est désormais ouvert.

    Côté PS, Jacques Bravo et 2 de ses colistiers non encore officiels, Pauline Veron et Laurent Chabas,  étaient également là. L’actuel Maire de notre arrondissement confirme qu’il y aura bien un candidat communiste et un candidat radical de gauche sur sa liste, les deux en position éligible, c'est-à-dire dans les 11 premiers sur une liste de 14.

    Côté MoDem, Gregory Perrin et la section du 9ème étaient aussi présents. Le MoDem se met en ordre de bataille et tiendra une réunion interne de coordination mardi 22 comme l’indique son blog qui, au passage, a changé d’adresse. Le MoDem confirme par la voix de sa deuxième de liste Nathalie Cariou que Marie Christine Godart qui faisait partie de sa section lors des législatives mais qui est aujourd’hui sur la liste emmenée par Jacques Bravo a pris une décision personnelle « mais ce n'est certainement pas au titre du Modem puisque le Modem présente une liste indépendante aux municipales ». Ce que Jacques Bravo, interrogé sur le sujet, confirme. Cette anecdote illustre bien les difficultés existentielles du MoDem.

    Le dimanche s’ouvre par un article consacré au 9ème dans le supplément Paris du Journal du Dimanche (JDD). L’article, curieusement intitulé « L’inconnue face au frileux », est une bonne analyse de la situation dans notre arrondissement.

    Rue Cadet dimanche matin, l’ambiance était assez calme et seuls Jacques Bravo accompagné de Philippe Torreton diffusaient leurs tracts. Le Maire dit préférer cette ambiance, ces tête à tête, au rassemblement de la rue des Martyrs où les contacts sont moins personnalisés.

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    Philippe Torreton et Jacques Bravo rue Cadet 

    Rue des Martyrs justement, au coin de la rue Hyppolite Lebas, c’est presque le trop plein ! Ils sont tous là, sur à peine 200m². Les candidats PS, MoDem et UMP avec les militants discutent avec les passants dans une ambiance décontractée sous l’œil d’une journaliste du quotidien Le Parisien qui devrait publier un article « d’ambiance ».

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     Delphine Burkli (UMP) et Denis Baupin (Les Verts), décontractés, rue des Martyrs

    Les Verts sont venus en force car Denis Baupin, candidat à la Mairie de Paris, est là. Voilà ce qu’il nous a dit :
  • Certains meublés dans le collimateur

    Souvenez-vous du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul de l'automne consacré aux problèmes du logement à Paris. Un des points débattus dénonçait l'extension de l'offre de logements meublés pour de brèves périodes, le plus souvent une semaine, ou même un week end, dans certains quartiers, particulièrement du centre ou près des gares.

    L'élu du 10e présent ce soir-là avait expliqué que la mairie de Paris observait de près cette tendance et réagirait dans de brefs délais pour tenter de l'enrayer. En effet, tous les appartements, petits ou grands, qui sont loués à des touristes, sont autant de surfaces qui sont sorties du parc général des appartements en location à l'année. De plus, leur niveau de prix est bien plus élevé que celui des loyers annuels, car leur concurrence est celle de la chambre d'hôtel. Rien à voir, pourtant. Pas étonnant dès lors que les propriétaires soient tentés par cette aubaine et que parfois ils dépassent les limites de l'acceptable.

    L'acceptable, c'est quoi ? C'est un appartement qu'on échange pour une période courte contre un séjour dans une autre ville, dans un appartement semblable, par exemple. C'est aussi une ou plusieurs semaines de location saisonnière. Mais quand la formule est mise en oeuvre une grande partie de l'année, on passe de l'activité occasionnelle à l'activité hôtelière non déclarée.... Certains confient même leur(s) bien(s) à des agences spécialisées dans ce type de location. Les revenus tirés de ce négoce s'apparentent à ceux d'un commerce d'hôtelerie et la législation qui s'applique est toute différente.

    D'après Jean-Ives Mano, adjoint au maire de Paris chargé du logement, ce serait plus de 3 000 logements qui sortiraient du marché locatif chaque année. Hier le journal gratuit Métro reprenait ses propos dans un article que vous pouvez lire ici.

    L'article met en lumière certaines incohérences dans la politique de la Ville : d'un côté sur son site ou celui de son partenaire l'Office de tourisme de la Ville de Paris, on clame qu'il est aisé de louer (voire de sous-louer) un appartement meublé pour une courte période, et d'un autre côté, le conseil de Paris pense à réprimer les activités de ces bailleurs amateurs... Ne faudrait-il pas promouvoir davantage les sites d'accueil de type "Bed & breakfast", pardon, chambres d'hôte, chez l'habitant, qui offrent en plus d'un lit un contact humain ? Cela existe, nous l'avons trouvé, mais il semble que les offres soient beaucoup moins nombreuses. Une autre philosophie...

    Est-ce plus cher ? Quelques exemples piqués sur la toile.

    Dans le 15e, chambre pour deux avec salle de bain, et petit déjeuner, 130 euros.

    Dans le 10e, rue La Fayette, des chambres pour deux, dans un grand appartement, petit déjeuner compris,  de 78 à 120 euros.

    Il n'est quà entrer chambres d'hôte ou meublés touristiques dans votre moteur de recherche, pour être rapidement convaincu que ce marché se porte bien...  Essayez.