Nous avons beaucoup signalé le stationnement anarchique et envahissant des autocars de tourisme dans Paris (voir la longue série de nos articles sur le sujet). A l'heure actuelle, le climat anxiogène créé par les attentats de novembre a fait décroître le nombre des autocars qui stationnent sur les voies de nos quartiers. L'hiver aussi traditionnellement en voit moins. Mais ils reviendront au printemps.
Quelles mesures ont été prises par la mairie de Paris, en dehors des mesures antipollution bien gentilles qui ne vont pas changer radicalement la situation ?
Nous avons lu un article qui confirme notre position sur le site de l'association Le Collectif des riverains des boulevards de Clichy et Rochechouart. Nous le reproduisons ici dans son intégralité. Il se peut qu'il date de quelques années mais il est bien valide ...
oOo
Les mois d'été apportent une décrue notable de la circulation automobile. Mais en 2010, les habitants n'auront pas apprécié longtemps. Les conducteurs d'autocars ont en effet repris les habitudes mauvaises que l'on croyait révolues.
L'aire de dépose/repose derrière le Lycée Decour est parasitée par des véhicules qui ne jouent pas le jeu. En stationnement sur place une grande partie de la journée, ils interdisent la rotation normale des véhicules. De mauvaises habitudes ont été prises aussi aux abords de la place de Clichy et des gares du Nord et de l'Est. Ils subissent en permanence un stationnement sauvage.
Les débordements ont atteint aussi les boulevards Clichy/Rochechouart : Stations de taxis, aires de livraison, de transport de fond, allées transversales, trottoirs, passages piétons, carrefours.... tout est bon pour se poser, s'arrêter, dormir, attendre, sous l'impassibilité des véhicules de police devant ces infractions au code de la route.
Et tournent les moteurs, vrombissent les climatiseurs. Un petit monde à part s'impose, indifférent aux touristes dans les hôtels, aux commerçants dans les boutiques, aux passants, à tous les riverains. Pourquoi n'ont-ils pas droit à la tranquillité, pourquoi doivent-ils subir la pollution des gros diesel déversant leurs particules, pourquoi les plus belles perspectives urbaines doivent-elles se transformer en parking.
La Ville de Paris doit tirer le bilan de sa tentative de discipliner la venue des cars de tourisme dans la capitale. Il est négatif. Et même le service rendu aux visiteurs est déplorable. Comme d'autres villes elle doit trouver des modes de transport alternatifs et efficaces, et laisser les monstres laids, bruyants et polluants à bonne distance.
Le Collectif attend depuis 1997, la table ronde promise sur le sujet.
Boulevard de Rochechouart, dépose derrière le lycée Jacques-Decour.
Les chauffeurs attendent les personnes transportées sur place.
oOo
En effet, une table ronde serait la bienvenue, avec à l'ordre du jour la recherche de vraies solutions alternatives au transport des touristes dans la capitale, et une étude combative avec les autres grandes villes européennes qui accueillent elles-aussi des flux touristiques importants.