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Transports - Page 13

  • Le grand n'importe quoi des vélos à Paris

    De temps en temps, nous ouvrons nos colonnes aux adhérents d'Action Barbès qui le souhaitent. L'un d'eux nous a fait part de son grand agacement sur les dysfonctionnements du Vélib version 2018, agacement sans doute partagé par de nombreux utilisateurs au vu des commentaires que l'on peut lire dans la presse et les réseaux sociaux depuis le début de l'année. Ce même adhérent avait pourtant testé et apprécié ce vélo nouvelle génération lors de sa présentation (voir notre article du 2 novembre 2017).

    « Free floating » est le dernier mot à la mode à propos des vélos à Paris. Mais Vélib' 2018 est aussi en bonne position dans la liste. De quoi parlons-nous ?

    Tout d'abord de ces vélos de couleur verte, orange, jaune qui trainent depuis quelques semaines sur les trottoirs de Paris. Vous ne pouvez pas manquer leur style flashy. Avec une application chargée sur votre smartphone et une inscription en ligne en bonne et due forme (une petite caution à payer), vous repérez un vélo et vous le débloquez en utilisant le QR code. Quand vous le déposez, vous le cadenassez sur la roue arrière. Malgré leur belle couleur, les vélos sont rustiques et à dire vrai pas très agréables à utiliser (pas très confortables et à une seule et unique vitesse). Mis à part le vandalisme, la fiabilité du système n'est pas au top. Une fois que vous avez « codé » le vélo pour le débloquer avec votre téléphone, pas sûr que la liaison se fasse via votre opérateur téléphonique et que la roue arrière soit libérée. Mais le plus problématique est ailleurs. Ces vélos en libre service peuvent être pris et surtout déposés n'importe où. Alors, on en trouve partout. Ils viennent s'ajouter aux deux roues motorisées sur les trottoirs les plus larges mais ne se gênent pas non plus pour stationner sur ceux qui sont étroits, très nombreux à Paris. Donc, au risque de passer pour un vieux réac, je dis que c'est l'anarchie des vélos. Personnes handicapées, notamment les mal-voyants, parents avec poussette, personnes âgées, ... tout le monde est content !

    Vélib' 2018, c'est une autre affaire et sans doute beaucoup plus grave. Decaux, c'est Decaux, on peut aimer ou ne pas aimer mais il faut reconnaître que dès son lancement en 2007, Vélib' a assez bien fonctionné. Pour des raisons certainement très valables, la Ville de Paris au sein de Autolib Vélib Métropole a décidé de confier les nouveaux Vélib' au consortium Smoovengo, petite start-up de Montpellier ayant, certes une expérience en vélo en libre service, mais pas dans un périmètre de la taille de Paris Métropole. Fin 2017, les annonces triomphalistes de la Ville de Paris nous promettaient monts et merveilles, on allait voir ce qu'on allait voir à partir du 1er janvier 2018 avec les vélos connectés dernier cri dont certains à assistance électrique. A l'automne, des séances d'essai de ces nouveaux vélos ont été organisées un peu partout et les impressions étaient très bonnes. Il est vrai qu'ils sont agréables.

    Et patatras ! Voilà que les nouvelles stations ne sont pas prêtes et que la quantité de vélos promise n'est pas au rendez-vous (300 au lieu de 1000 disent les mauvaises langues. Est-ce vrai?). Les habitués de Vélib' sont en manque. On passe sur les bugs du site Internet ou de l'appli, on peut passer aussi sur le fait que Smoovengo n'a pas envoyé systématiquement aux abonnés la nouvelle carte, on peut aussi comprendre que le nombre de stations en service soit inférieur à ce qui était prévu initialement tant les travaux à réaliser sont importants. Mais des doutes sur le système lui-même apparaissent. Le boîtier embarqué sur les vélos permettant de se connecter à la borne et d'ainsi le libérer ne semble pas toujours fonctionner car justement, il n'arrive pas à se connecter à la borne. Et combien de stations sensées être en service ne fonctionnent pas ? Une information parue cette semaine sur Internet et qui demande à être vérifiée donne la clé du mystère : les bornes ne seraient pas branchées sur le réseau électrique mais fonctionneraient avec une batterie. Une fois cette batterie à plat, c'est toute la station qui est hors service. Si cela est la réalité, on va avoir de bonnes raisons de râler.

    paris,vélib métropole

    rue de Dunkerque- angle Magenta lundi 12/02 vers 14h, station mais hors service

    C'est tout le vélo qui souffre actuellement à Paris. Le fameux Plan Vélo de l'Hôtel de Ville qui prévoit 15% des déplacements dans la capitale à l'horizon 2020 par ce mode de transport a pris beaucoup de retard. Les difficultés de Vélib' ne vont pas arranger les choses. D'ailleurs, regardez autour de vous, à Paris, des Vélib' vous n'en voyez presque pas.

     

  • ZSP élargie: c'est parti!

    Une très longue réunion menée par le chef de district Jacques Rigon s'est tenue lundi 5 février au commissariat du 20e  dans le cadre de l'opération Barbès Respire (voir notre article du 8 janvier). Adieu Barbès-Chapelle Respire, il faudra désormais écrire ZSP élargie.

    Pour échanger sur les avancées de ce dispositif, les représentants d'associations et de collectifs ne seront désormais plus seuls autour de la table. En effet, pour cette 1ère rencontre de l'année 2018, étaient présents les commissaires des 10e et 18e Damien Vallot et Valérie Goetz, un représentant du cabinet du préfet, des policiers chargés des cellules d'écoute mises en place récemment. Et côté ville, S. Bribard élu du 10e, A. Thini-Villerel chargé de mission au cabinet du maire du 18e, C. Bourguet du cabinet de Colombe Brossel et C. Lever-Matraja responsable de la DPSP 18e.

    L'association Vivre Gare du Nord et Est et le collectif Tranquillité Myrha ont désormais rejoint SOS La Chapelle, Demain La Chapelle, le Collectif Barbès, La Vie Dejean et Action Barbès autour de la table.

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  • Conseil de quartier Louis Blanc Aqueduc

    Nous suivons toujours avec intérêt les conseils de quartier voisins car de nombreux sujets nous concernent. A commencer par la Promenade urbaine. L'équipe d'animation a choisi de faire le point sur les projets du quartier Louis Blanc Aqueduc: le devenir de la caserne Château Landon,

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    la pergola végétalisée de la Gare de l'Est (rue du faubourg St Martin le long des voies ferrées jusqu'à Château Landon),

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    la transformation de la place Jan Karski (voir notre article du 3 mars 2017) et le Réseau Express Vélo (REV) un peu à la peine et que nous évoquions dans notre article du 23 janvier.

     

    Capture d’écran 2018-01-25 à 16.16.37.png

  • Les crues de la Seine et son bassin

    La presse nous a beaucoup parlé de la crue de la Seine toute la semaine dernière : passera-t-elle la ligne des 6,20 atteinte en juin 2016 ? Ouiiiiiiiiii ! le pic était prévu pour le week end dernier, exactement dans la nuit de samedi à dimanche, et puis nooooooon finalement. Et tant mieux. Tout le monde s'en réjouit. Ce marronnier-là a les pieds dans l'eau, et pour un certain temps, puisque la décrue est annoncée comme très lente par les experts. Ce sont les ouvrages d'art qu'il faudra tenir sous haute surveillance, car la pression de l'eau, sa force destructrice, est importante et ne doit pas être minimisée. 

    La préfecture de police a mis en ligne le 25 janvier une vidéo de la Seine traversant Paris, filmé à partir d'un drone qui survole la capitale. Vous l'avez certainement vue, car elle a été reprise par tous les media en ligne. C'est en effet spectaculaire. Ces images permettent d'imaginer ce que 2 mètres de plus d'eau dans les rues de Paris proches du fleuve — la crue fameuse de 1910 — ont pu causer comme dégâts. Les dégâts seraient bien plus grands et désastreux au 21e siècle car, entre temps, la ville est devenue une ville connectée et fragile. Fragile d'un côté mais aussi mieux armée de l'autre pour anticiper la montée de l'eau, retenir les millions de mètres cubes qui tombent du ciel en amont de la capitale. 

     

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    L'Ile-de-France est le point de rencontre d’importants cours d’eau, tels que la Seine, la Marne, l’Oise et l’Yonne, pour ne citer que les plus importants, drainant un bassin versant d’une superficie de 64 000 km2 en sa sortie, soit cinq fois la superficie de la région Île-de-France. Pour l’essentiel, ce bassin versant est soumis aux influences océaniques qui génèrent des crues hivernales de plaine, généralement prévisibles à quelques jours. On notera que parmi les affluents de la Seine, l’Yonne est sans conteste celui qui influence le plus la crue du fleuve. Elle se caractérise par un temps de réponse rapide et par une contribution très importante aux débits de la Seine en crue. Cela s’explique par la pente relativement importante de cette rivière ainsi que par le fait que son bassin versant draine un socle cristallin très imperméable et très arrosé.

    En amont de Paris, quatre bassins de rétention des eaux de pluie existent déjà, mais peut-être en faudrait-il un cinquième... 

    On les trouve 

    - près de Saint-Dizier, sur la Marne, c'est le lac du Der-Chantecoq
    - près de  Arcis-sur-Aube, ce sont le lac Amance et le lac du Temple 
    - non loin de Troyes, c'est le lac d'Orient, sur la Seine
    - et enfin sur l'Yonne, bien en amont de Clamecy, c'est le lac de Pannecière.

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    Source : http://www.seinegrandslacs.fr/quatre-lacs-reservoirs

    Une petite recherche sur les crues de la Seine en dit long sur le passé de notre administration. Que de dossiers soigneusement tenus ou mis à jour au fil des siècles ! La première crue dont on a une trace date de 582 et est mentionnée par Grégoire de Tours. A l'époque les champs et les pâturages devaient occuper la plus grand partie de ce que représente la ville et ses faubourgs de nos jours. La crue qui est restée comme une référence dans la mémoire de tous les franciliens est celle de 1910. Immortalisée par d'innombrables photos, une technique encore récente mais qui trouvait là une opportunité de faire ses preuves. (voir le Monde Illustré du 29 janvier 1910)

    le-monde-illustre-du-29-janvier-1910.jpg

    D'autres crues sont inscrites dans les annales: celle de janvier 1924 avec 7,32m à l'échelle de Paris-Austerlitz, celle de janvier 1955, avec 7,12m et d'autres moins importantes, mais parfois avec des hautes eaux sur une longue durée, comme en 1982.

     

    crue
    Le Matin du 30 janvier 1910

     Nota : beaucoup d'informations sont disponibles sur le site de la DRIEE. 

  • Année du vélo: le bilan de Paris en Selle

    2018 sera-t-elle une meilleure année que la précédente pour les cyclistes ? Il faut dire que les choses commencent bien mal avec du retard et des dysfonctionnements pour le nouveau Vélib que nous avions testé (voir notre article du 2 novembre).

    Autre point négatif, le retard important de la mise en place du Plan vélo pour lequel nous avions participé dans le 10e et le 18e aux premières concertations.

    Nous relayons ici la présentation de la conférence de presse de Paris en Selle qui a eu lieu le 9 janvier à La Recyclerie porte de Clignancourt. L'association n'est pas tendre avec la ville mais il faut reconnaitre qu'elle souligne quelques vérités. Elle regrette notamment le manque de concertation en ce qui concerne les aménagements cyclables de la voie Georges Pompidou, les reculs sur le Réseau Express Vélo (REV) avec 21km abandonnés, soit un quart du projet, sans oublier les pistes non satisfaisantes. Elle souligne une communication peu réaliste pour rester correct. N'hésitez pas à en savoir plus en allant sur le site de cette association.

    En ce qui nous concerne, nous serons attentifs lors de la réalisation des pistes cyclables du boulevard de la Chapelle.