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  • Les saltimbanques s'affichent dans les rues de Paris

    On a longtemps baptisé la voirie en fonction des grands hommes, des grands événements, des hommes de lettres ou de musique du passé, des résistants aussi.... puis comme l'Histoire avec un grand H fournit dans ce registre moins d'illustres noms qu'à la "Belle Epoque", on démocratise les baptêmes de rues ou de places, et des personnalités plus proches de Monsieur-tout-le-monde sont appelées à la rescousse pour les derniers recoins sans nom... non, ne soyons pas mesquins, il faut aussi baptiser la voirie dans les nouveaux quartiers et les parvis des équipements municipaux tout neufs ! 

    De mémoire, nous avons eu dans le 9e la création de la place Lino Ventura, en 1999, peu avant, en 1995 la rue Pierre-Dac dans le 18e, rue Ella-Fitzgerald dans le 19e, en 2009, dans le 13e la rue Annie-Girardot, en 2012 et quelques autres, avec une volonté grandissante (mais avec tellement de retard !) de donner des noms de femmes aussi, car elles sont très peu représentées à tout point de vue, moins de 5% ! 

    Pour illustrer ce propos, la mairie du 9e vous invite à l'inauguration de la place Henri-Salvador le mardi 3 mai à 12h45, devant le 43, boulevard des Capucines. Nous pensons que cette placette échappera à la malpropreté que subit l'impasse Boris-Vian (quartier Goutte d'Or, 18e), Boris Vian, compositeur à plusieurs reprises, notamment de rocks des années 1950  — et complice — du chanteur et poète que fut Henri Salvador.

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    Pour les curieux et les érudits, voir Les rues de Paris, Paris ancien et moderne, G. Kugelmann Editeur rue Jacob, 1844.

    Sur le même sujet, l'été dernier, les féministes de "Osez le féminisme" avaient rebaptisé les rues de l'Ile de la Cité en leur donnant le nom de 70 femmes illustres, françaises ou étrangères. Une opération sympathique qui souligne que souvent les hommes se sont taillés la part du lion. Cela n'étonnera personne. Voir ici un article du JDD sous la plume de Anne-Marie Kleiber.

     

  • Des questions sur l'habitat ?

    La mairie du 18e organise le tout premier forum sur l'habitat. Les questions sont nombreuses sur ce thème et les réponses parfois difficiles à trouver... ou en des lieux éparpillés... ou émanant de sources auxquelles on ne peut pas totalement faire confiance.... Saluons cette initiative et voyons comment elle se déroulera.

    L'organisateur, avec l'aide des professionnels, des institutions et des associations expertes dans le domaine, énonce ainsi les thèmes liés à l'habitat : 

    "toutes questions liées au logement et à la copropriété telles que la mise aux normes de votre logement, les expulsions, l’encadrement des loyers, l’insalubrité, l’accessibilité, l’entretien de l’immeuble, les charges, ou les droits des copropriétaires."  

    Le forum se tiendra les 3 et 4 mai

    à l'auberge de jeunesse Yves Robert, 

    20 esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18e

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    Des Stands d'information concentrés sur

    • Bien vivre dans votre logement et améliorer votre cadre de vie
      - Un habitat de qualité, sans humidité ni défaut d’entretien. Toutes les informations sur vos droits à un logement décent.
      - Un habitat accessible par un juste loyer et des charges justifiées. Des informations sur l’encadrement des loyers, votre quittance et vos charges locatives.
      - Un habitat adapté à votre mobilité et à votre autonomie. Toutes les informations sur les travaux d’aménagement possibles (vieillesse / handicap) et sur les logements pour personnes âgées.
    • Conserver votre logement
      - Un risque d’expulsion ? Ne tardez pas à réagir, l’expulsion n’est pas une fatalité ! Des informations pour prévenir les expulsions et/ou obtenir des solutions.
      Espace d’information anonyme et confidentiel
    • Bien vivre dans votre copropriété et entretenir votre immeuble
      - Un immeuble bien géré : toutes les informations sur les droits des copropriétaires.
      - Un immeuble pérenne : toutes les informations sur le bon fonctionnement et l’entretien de sa copropriété.
      - Un immeuble performant : toutes les informations sur les économies d’énergie et les travaux de rénovation énergétique.

     Et le programme des conférences à la suite...

    Lire la suite

  • Vacances scolaires parisiennes

    On a beau ne plus avoir d’enfant en âge scolaire, les habitudes ont la peau dure. Demandez donc à votre boucher s’il a le même nombre de clients pendant ces quinze jours de vacances scolaires, et si ses approvisionnements ne s’en ressentent pas… Selon les quartiers de Paris, les différences sont sensibles : ici les Parisiens au pouvoir d’achat plus élevé auront déserté plus nombreux la capitale, là dans des quartiers plus populaires les parents auront recours aux centres aérés, pardon ! aux centres de loisirs de la Ville de Paris. Certains partent dans la famille, d’autres ne partent que le week-end chez Papy et Mamy, déposent les enfants et reviennent.. On n’a pas tous des semaines de vacances à rallonge.

    Ou bien ce sont les Papy et Mamy qui partent avec ou sans petits enfants, car ils en ont gardé l’habitude et savent qu’au printemps, la nature est plus belle, plus fraîche et que partout en France les hôteliers, les restaurateurs, les commerçants sont plus détendus, plus sympathiques… pas encore pris dans la tourmente du tourisme.

    Pour consoler ceux qui regardent peut-être à travers les vitres de leur bureau une certaine grisaille parisienne, voici une photo prise le 13 avril dernier, de la terrasse d’un troquet corse, situé à Oletta, un village sur la route entre Bastia et Saint-Florent. Les glycines étaient en fleurs, les toits en lauzes et au loin la mer en bleu. La Corse, quoi. 

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  • Savoir "lire" la place Saint Georges

    Au fond, la place Saint Georges dans le 9e n'est pas si éloignée que cela de Barbès. Pas plus loin que La Chapelle ou la halle Pajol dans le 18e par exemple. Nous vous avons parlé des malheurs de cette charmante place il y a quelques jours, avec un coup de colère contre certains automobilistes. Dans cette histoire de détérioration du rond point central, les plus lésés sont les habitants car la mairie de Paris ne répare jamais les dégâts tant que la question n'est pas réglée avec les assurances. Alors patience. Quant à chercher à limiter la vitesse des voitures avec un ralentisseur par exemple, la mairie nous explique que ce n'est pas possible à cause des bus.

    Heureusement, l'association 9e Histoire, amie d'Action Barbès, nous propose quelque chose de plus attrayant. Le vendredi 29 avril à 10h, elle organise "Lire les façades autour de la place Saint Georges". Sous la conduite de Claude Mignot, Président de 9e Histoire, il s'agit d'une promenade dans le quartier Saint-Georges. Le propos n’est pas d’en évoquer l’histoire mais d’apprendre à mieux regarder et à mieux « lire » ces façades, qui se ressemblent, mais qui sont toutes différentes.

    Voilà une belle initiative même si la date n'est pas forcément bien choisie, un week-end aurait été plus astucieux. Enfin, ne râlons pas.

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    L'hôtel Thiers place Saint-Georges au printemps

     

    Voici le programme des événements 9e Histoire d'Avril à Juillet pour information.

     

  • La propreté au menu du conseil de quartier Lariboisière

    Un thème déjà abordé de nombreuses fois au fil de années mais toujours souhaité par les habitants. Une consultation avait été lancée par l'équipe et ce thème arrivait en tête des préoccupations après les conseils de quartier sur la Gare du Nord et  le devenir de l'hôpital Lariboisière.

    Invité pour l'occasion, Jean-Paul Bidaud, responsable propreté du 10e qui a présenté le plan d'action propreté 2016 pour le quartier. Selon les rues, les balayages ont lieu de 7 à 11 fois par semaine, les lavages de 1 à 5. S'y ajoutent des traitements à eau chaude et haute pression plusieurs fois par mois si nécessaire. Donc les services de la propreté agissent. Et à Paris, c'est 365 jours par an! Pourtant, l'insatisfaction s'est exprimée parmi les habitants présents. Il est vrai que nous savons bien que souvent, à peine le nettoyage fait, il faudrait déjà repasser. Sans oublier les encombrants encore trop nombreux laissés sur les trottoirs, que ce soit des particuliers ou des entreprises peu scrupuleuses qui se débarrassent de leurs gravats et pots de peinture et les propriétaires de chien qui ne ramassent pas les crottes de leur cher animal. Rien de bien nouveau sous le soleil.

    Alors que faire? On voit bien que la prévention n'est pas vraiment efficace. La verbalisation est très insuffisante (4 inspecteurs pour le 10e dont 2 sur le terrain par période). Un plan de renforcement devrait être annoncé par Mao Peninou le 10 mai à la mairie du 10e. Attendons donc pour en savoir un peu plus.

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    Pour retrouver la présentation complète et détaillée du Plan de propreté, cliquez ici.

     

  • Parlons boucherie...

    Beaucoup de boucheries ont fermé ces vingt dernières années, d'autres se sont transformées en boucherie de viande halal dans les quartiers populaires, et par-dessus tout, les rayons des supermarchés ont proposé une alternative aux étals des bouchers : la viande sous cellophane ou conditionnée de type Charal et consorts (Groupe Bigard). Le site de ce producteur a beau annoncé "Du pré à l'assiette" et ses collaborateurs être tout sourire, pour nous, la viande c'est d'abord chez le boucher de quartier. 

    Justement revenons au quartier ! Depuis quelques mois, le faubourg Poissonnière — le nôtre, 9e-10e Nord ! — a vu ses deux boucheries changer de propriétaire.  

    Sur le trottoir du 10e, au n°144, entre le fleuriste et le vendeur de Bagels, la boucherie a un nouveau propriétaire. On s'attendait au départ de Monsieur et Madame Leboine, mais pas si tôt. C'est vrai que Marcel, Monsieur Leboine, nous avait toujours dit qu'il avait commencé très tôt dans le métier, en quittant sa Normandie natale pour le plancher parisien. Mais l'annonce en décembre dernier en a surpris plus d'un ! La Normandie a cédé la place à la Bretagne. Monsieur et Madame David viennent de Quiberon (Morbihan). Le changement est radical... pour eux, pour nous pas vraiment, car l'amabilité et la gentillesse de ce couple de commerçants sont dans la continuité des Leboine que nous fréquentions avec plaisir depuis trente ans, pour certains. Fidélité aux fournisseurs également, et suivi de la viande de qualité.

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    Au n°147, sur le trottoir du 9e, Monsieur Hamelin a déposé couteaux et tablier à l'automne dernier. Nous aurons peut-être l'occasion de faire connaissance avec le nouveau boucher ultérieurement.

    Nous avons de la chance que ces deux affaires aient été reprises dans de bonnes conditions et qu'elles survivent au marasme qui a touché tant de confrères, y compris dans le quartier. De mémoire d'une habitante de longue date dans cette partie du 9e, nous nous souvenons du boucher Morel rue Condorcet, angle Turgot (remplacé par l'immobilière David), de la boucherie chevaline de la rue Rodier, un peu au-dessus et en face de l'école maternelle, de la boucherie de la rue de Rochechouart à côté d'une quincaillerie à l'angle de la rue de la Tour d 'Auvergne, d'une autre toujours rue de Rochechouart, tout petit local juste avant le feu rouge au croisement avec l'Avenue Trudaine, et Alexandre, le boucher bien aimé des habitants de la rue Pierre Sémart, près du carrefour Abbeville-Maubeuge... on arrête là ? 

    Nous avons regardé du côté des statistiques professionnelles, et trouvé des données sur le site de la Fédération des Centres de gestion agréés (FCGA) qui regroupe de très nombreux commerçants et artisans, Très petites entreprises (TPE) et publie des rapports sur les résultats de ses membres. Les moyennes valent ce qu'elles valent... mais nous avons apprécié la comparaison des revenus entre bouchers-traiteurs et ceux du secteur artisans et commerçants. Finalement les bouchers s'en sortent plutôt bien, quand ils s'en sortent, et devraient attirer des vocations, pour les courageux qui aiment le métier de la viande et n'ont pas peur des longues journées de travail ! 

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    (En net mensuel, les chiffres tombent respectivement à 3052 € et 2663 €)

    Pour une vision plus large des revenus des commerçants et artisans en 2014, nous avons trouvé le 13h de France 2 du mercredi 21 octobre 2015, à écouter entre les points 10:40 et 15:00.

    Les données de la FCGA « confirment le dynamisme du commerce de détail alimentaire relevé par l’Insee. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 0,5 %, le secteur réalise l’une des meilleures performances commerciales de 2014, toutes professions confondues. Les crémiers-fromagers (+3,4 %) et les artisans bouchers (+2,2 %) se distinguent tout particulièrement. Les professionnels de l’alimentation affichent ainsi la meilleure rentabilité de l’année avec un résultat courant de 1,3 % ». (Source : les Affiches Parisiennes).


    On peut parler aussi de l'évolution de l'offre en boucherie. Pour survivre, les bouchers sont devenus traiteurs, charcutiers, et parfois mêmes crémiers, puisqu'il n'est pas rare de trouver un échantillon de quelques fromages choisis. C'est au moins l'évolution que l'on constate à Paris. La pierre d'achoppement sera sans doute les heures d'ouverture, car il va devenir très difficile de soutenir la concurrence des grandes surfaces ouvertes jusqu'à 22 heures, parfois davantage. Aussi, si nous, habitants de Paris, nous voulons continuer à choisir entre une viande de qualité chez notre boucher de quartier (chère, nous en convenons mais de qualité si nous choisissons le bon boucher) et une viande médiocre car les conditions d'abattage, de transformation, la provenance, le prix, les marges sont différentes... il va falloir faire un peu attention à notre métier de consommateur. Quand un commerçant met la clé sous la porte, en général, c'est par défaut de chiffre d'affaires et donc de clientèle. 

     

  • Un projet pour le square Jessaint

    Nouvelle annoncée devant une vingtaine d'habitants lors d'une réunion publique le 8 avril dernier dans le 18e, le square Jessaint devrait rouvrir ses portes bientôt.

    On se rappelle les occupations de migrants dans cet espace et aussi les problèmes sanitaires avec la présence de rats. La ville avait donc décidé de fermer le square qui est actuellement gardé jour et nuit. Il fallait trouver une idée d'occupation pour faire renaitre le lieu. La mairie du 18e a souhaité mettre en place un partenariat avec Emmaüs-Solidarité.

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    Eric Lejoindre maire de l'arrondissement, Gérald Briant adjoint chargé notamment de la lutte contre les exclusions et Philippe Durand chargé des espaces verts avaient invité, pour présenter le projet, Aurélie El Hassak-Marzoati, directrice adjointe d'Emmaüs-Solidarité.

    Un jardin d'insertion partagé pour les migrants et les SDF

    "L'idée est de rendre ce jardin aux personnes qui l'ont occupé", a expliqué la responsable présente. Avec le dispositif "premières heures" qui n'existe qu'à Paris. On sait que les plus exclus ont de grandes difficultés à revenir vers l'emploi après beaucoup de temps passé dans la rue. Ils pourront venir de façon ponctuelle même sur un temps très court puis plus long au fur et à mesure. On espère ainsi les faire entrer progressivement dans une démarche d'emploi.

    Les habitants ne seront pas oubliés car à terme, le jardin sera ouvert à tous. "Quand on s'occupe des exclus, on s'occupe aussi des habitants" a ajouté Eric Lejoindre.

    Fonctionnement et calendrier

    Le square Jessaint sera ouvert trois demi-journées par semaine dans les premiers mois et  restera fermé aux habitants, le temps de poser les jalons du jardin avec des personnes du dispositif "premières heures". Rien dans le sol; on utilisera des jardinières fabriquées sur place. On compte sur un partenariat privilégié avec la déchetterie Chapelle pour récupérer des matériaux.

    Puis tous les volontaires intéressés pourront alors venir participer aux activités du jardin. Il suffira de le signaler à l'encadrant présent et d'adhérer à l'association (pour des raisons de sécurité en cas d'accident). Et enfin, il sera ouvert comme n'importe quel autre square dès que le projet sera suffisamment abouti. Sans doute pas avant 6 mois. Très peu fréquenté par les jeunes enfants, les jeux n'avaient donc pas d'utilité. On envisage davantage des activités avec eux.

    On est sur une phase de création d'un à deux ans; difficile d'établir un calendrier très précis.

    Que pourrait devenir le square? L'exemple du jardin partagé Saint-Laurent dans le 10e.

    Ouvert depuis juin 2013 et géré également par Emmaus-Solidarité, le square Saint-Laurent longtemps mal occupé et dégradé a changé de visage et on peut dire que c'est une belle expérience qui marche. Nous vous proposons quelques photos mais n'hésitez pas à vous y rendre, il est juste à côté de la Gare de l'Est. 

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    Le coin potager

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    La cabane des jardiniers

    et

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    Des toilettes sèches

    De telles toilettes sont également prévues dans le square Jessaint. On pensera aussi à un coin pour les enfants. On notera tout de même l'absence de toilettes pour les femmes !

     

  • Salle de conso : le projet est sur les rails

    Il fallait faire preuve de patience pour entrer dans la mairie du 10e, mardi 12 avril (plan vigipirate oblige), afin d'assister à la réunion sur l'ouverture prochaine de la salle de consommation dans l'arrondissement.

    Ce n'était un mystère pour personne qu'il y aurait foule et que les opposants au projet ne se feraient pas discrets.

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    Une salle comble comme on peut voir

     

    Le maire du 10e Rémi Féraud a lancé la réunion en rappelant le vote récent de la loi et les deux objectifs essentiels du projet à savoir : prise en charge des toxicomanes et tranquillité des riverains.

    Après une phase de travaux pour l’installation du local, le lieu devrait ouvrir à l'automne.

    Invités à la tribune, Bernard Jomier et Colombe Brossel, tous deux adjoints à la maire de Paris chargés respectivement de la santé et de la prévention et de la sécurité; Danièle Jourdain Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca); Elisabeth Avril de l'association Gaïa avec qui nous avions organisé en début d'année deux réunions avec des riverains au café Ambroise Paré (voir notre article); une représentante du préfet de police, Florence Vorspan médecin du service de psychiatrie et d'addictologie à Fernand Widal et Marie-Jouffret Roustide chercheuse à l'Inserm.

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    Après un début difficile lors de l'intervention de Bernard Jomier interrompu sans cesse par des opposants peu respectueux et venus de toute évidence dans le but de perturber la réunion, des échanges ont pu avoir lieu entrecoupés d’applaudissements et de huées selon les propos et les interlocuteurs.

    Les points importants

    La Mildeca sera chargée de coordonner l'expérimentation au niveau national : pour rappel, une deuxième salle doit ouvrir à Strasbourg et Bordeaux est volontaire pour une troisième.

    Côté sécurité, "la ville de Paris sera attentive à ce que les moyens humains pour la police du 10e soient à la hauteur des enjeux" a martelé Colombe Brossel en réponse aux interrogations de riverains pas forcément opposés mais inquiets. Les agents de la ville (propreté, environnement, prévention) intervenant dans le quartier suivront une formation.

    La salle de consommation comprendra 12 places d’injection et 4 places d'inhalation, un espace de repos et de petite restauration, un espace médical et un espace pour des entretiens éducatifs et sociaux. Elle pourrait ressembler à la photo ci-dessous. Elle sera ouverte de 13h30 à 20h30. Pas suffisant ont protesté des habitants qui trouvaient dans le même temps le coût de 1 million d'euros trop élevé.

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    Les actions seront aussi à l'extérieur avec des maraudes, une médiation avec les riverains, une sensibilisation auprès des usagers. Une ligne téléphonique dédiée sera mise en service pour les riverains et la police.

    Un Comité de voisinage sera mis en place avant l'ouverture, probablement avant l'été. Il permettra de réunir les acteurs du projet, des représentants d'associations d’habitants, de parents d'élèves  et du conseil de quartier mais aussi la SNCF, les sociétés de parking notamment. Des élus des arrondissements voisins (18e et 19e) y participeront également.

    Quelques chiffres

    On sait que la population toxicomane du quartier Lariboisière est constituée essentiellement de personnes en très grande précarité. 33% sont SDF, 31% sont en hébergement précaire.

    On ramasse 190 000 seringues sur une année pour les trois distributeurs de la rue de Maubeuge et du Boulevard de la Chapelle.

     oOo

    Après deux heures d'échanges parfois vifs, le maire s'est engagé à augmenter les moyens de la propreté dans le secteur et a rappelé les projets en cours qui devraient apporter une vision plus positive comme la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, la construction du nouvel hôpital Lariboisière et les projets de transformation de la Gare du Nord.

    Une prochaine réunion publique devrait se tenir avant l'ouverture de la salle de consommation.

     

  • Centre Barbara : on peut aussi se restaurer et prendre un verre au Scopitone

    Fermé pendant de nombreux mois, le Scopitone, le bar-restaurant du centre culturel Barbara Fleury Goutte d'Or, a ré-ouvert de façon presque confidentielle en octobre 2015. Il fallait se roder, trouver de bons fournisseurs et avoir l'ensemble du matériel nécessaire à un bon fonctionnement. C'est désormais chose faite.

    Le lieu est ouvert du mardi au vendredi. Pour consommer une boisson et pour la restauration froide, on peut y venir de 10h à 15h30 environ et pour déjeuner, c'est de 12h à 15h.

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    L'accueil est chaleureux et les produits proposés sont de qualité. Poulets, viandes et fromages viennent de petits producteurs du Lot. Ici, on privilégie le circuit court, le bio, le commerce équitable. Les plats chauds sont faits maison, les tartes aussi. Presque tout est fait sur place. Et à petits prix.

    Nous avons testé pour nos lecteurs. Lieu calme, convivial et musique bien choisie (et pas trop forte). Allez-y !

     

  • Découvrez le Football Féminin avec le Racing Club Paris 10 !

    Nous avions déjà évoqué le Racing Club Paris 10 (le "RC Paris 10" : cliquez ici pour sa page Facebook) et sa contribution au lien social dans les quartiers en participant à la prévention et à l'intégration des jeunes dans le 10e. C'était lors de sa fête annuelle en juin dernier dont nous avions posté les photos sur notre page Facebook.

    Désormais, le RC Paris 10 se met à l'heure du Football Féminin et crée ainsi une section féminine (deux catégories : U13 F et U18 F). Venez donc découvrir cette activité :

     

    lundi 18 avril / mardi 19 avril

    au Gymnase Jemmapes de 14h à 16h

    &

    samedi 23 avril

    au Stade de la Porte de Bagnolet de 14h à 16h

     

    Les informations et contacts sont précisés sur l'affiche ci-dessous :

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    Cliquez sur l'affiche pour la télécharger et l'agrandir.

     

  • Retour sur le Conseil de Quartier Louis Blanc - Aqueduc

    Une cinquantaine d'habitants avait fait le déplacement pour échanger principalement sur des projets de réaménagement de voirie, certains attendus depuis longtemps dans le quartier Louis Blanc -Aqueduc.

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    Le Réseau Express Vélo (REV)

    Dans le cadre du Plan vélo développé par la ville, il s'agit de permettre des déplacements plus aisés, avec des pistes bi-directionnlelles d'est en ouest et du sud au nord. Le quartier est concerné par le passage de l'axe nord-sud (voir plan vélo 10e). Rappelons qu'il s'agit aussi de réduire les conflits avec les piétons tout en protégeant les cyclistes. Deux variantes sont proposées par la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) qui concernent les rues Philippe de Girard, Aqueduc et Château-Landon. "On tranchera dans les jours prochains" a précisé Elise Fajgeles, adjointe chargée de la voirie. Les travaux devraient commencer à la fin de l'année.

     

    Place T/10 - future place Jan Karski - et place Dulcie September

    On parle de la place T/10 depuis plusieurs années ! Un réaménagement souhaité mais jusque-là pas financé. Désormais, on peut compter sur une enveloppe de 700 000 €. Pour quels objectifs ? Gagner de l'espace sur la chaussée pour en redonner aux piétons et réduire ainsi les traversées largement inconfortables sur cette place. On n'oubliera pas la végétalisation. Si ces objectifs font consensus, il n'en est pas de même pour l'aménagement lui-même. Conseil de quartier et associations ont regretté qu'on n'ait pas tenu compte du travail de réflexion déjà réalisé plus particulièrement sur les trajets de circulation des voitures. Tout n'est pas encore ficelé. Présentation en juin prochain avec concertation à l'automne pour une réalisation en 2017.

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    Place T/10

     

    Autre place (placette) qui sera réaménagée, la place Dulcie September située au carrefour des rues  Château-Landon et La Fayette.

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    Place Dulcie September

     

    Un peu plus à l'est encore, le carrefour La Fayette-quai de Valmy sera amplement repensé. Il est vrai que les traversées sont peu aisées quand on veut par exemple passer du 10e au 19e. Pour ce projet, on prévoit une concertation en septembre pour des travaux à l'été 2017, période plus calme côté circulation. Compter au moins 4 mois de travaux pour un budget de 1,1 millions €.

    La Promenade Urbaine

    Et pour ce projet qui nous tient à cœur depuis plusieurs années, une réunion publique 10e-18e a été annoncée par Rémi Féraud pour la deuxième quinzaine de mai. Elle permettra de lancer la phase de concertation. Il s'agira de faire des propositions sur les aménagements mais aussi sur les usages. Le maire de l'arrondissement a rappelé les multiples difficultés à traiter : le marché Barbès, les campements de migrants, la place de La Chapelle — et ses encombrements fameux — et la circulation. On est bien sur un budget de 8 millions € pour une réalisation en 2017-18. Une certaine cohérence avec les projets déjà cités pour le nord de l'arrondissement.

    Nous ne manquerons pas ce rendez-vous et Action Barbès réunira ensuite sa commission "Promenade Urbaine" (mise en sommeil depuis plusieurs mois) pour réfléchir sur les propositions de la Ville que nous espérons ambitieuses et innovantes.

     

  • Comment agir sur la diversité commerciale dans la Goutte d'Or ?

    Le commerce, ce n'est pas seulement le marché de Barbès ! Non. Et c'est ce qu'a voulu démontrer l'équipe d'animation du Conseil de quartier (CQ) Goutte d'Or - Château rouge en organisant un brain storming (!) des habitants présents le 30 mars à l'école de la rue Pierre Budin (18e). En effet, on entend certains se plaindre de l'absence de boucheries ou de commerces de bouche, en général, dans le quartier de la Goutte d'Or et souvent ils invitent la mairie à réagir pour ralentir cette évolution du commerce dans les quartiers. Pas facile.

    Existe-t-il des moyens de s'y opposer ? Oui, répond le CQ. Les trois tables rondes, constituées ce soir-là de volontaires et de porteurs de projets, et aussi d'acteurs de terrain, se sont interrogés sur les moyens individuels et collectifs à leur disposition.

    Une table s'est intéressée aux expériences individuelles, une deuxième aux efforts collectifs, et notamment avec l'apport de la Semaest, cette société d'économie mixte de la Ville dont nous avons parlé à plusieurs reprises ici, comme  dans le cadre de Vital Quartier dans le 10e (voir notre article du 2 avril dernier).

    Nous étions nous-mêmes, auditeurs attentifs, à la table des initiatives entrepreneuriales, la troisième table ronde, où deux projets ont été détaillés par le menu par les intéressées.

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    D'abord, le cas d'une boutique acquise par un ancien journaliste dans le cadre d'un investissement individuel avec une préoccupation locale. Pourquoi préciser ce détail ? Parce que c'est une façon un peu nouvelle de faire du marketing, d'analyser le marché. Une fois le local acquis — un ancien magasin de chaussures, pas très grand, mais situé non loin de l'Institut des Cultures d'Islam, bien en vue donc, et jouissant d'une fréquentation honnête —, le propriétaire s'interroge sur la destination de son bien. Quel type de commerce y installer ? Comment l'inscrire dans le lieu ? Quels sont les besoins des habitants proches ? Que leur manque-t-il dans ce quartier vivant ? Quel est le meilleur choix pour assurer à la fois la satisfaction de la future clientèle et la rentabilité du commerce ? Des questions essentielles que développe la porteuse de projet, qui s'est associée au propriétaire du lieu. Tous deux se sont décidés pour la création d'un coffee shop, qui offre bien sûr des boissons, mais aussi un cadre tranquille pour lire ou pour travailler sur son ordinateur, en bénéficiant d'une bonne liaison internet et d'une imprimante au besoin. En partenariat avec le Monde Magazine, le café pourrait organiser des signatures d'écrivains, accueillir des vernissages, des expositions, ou être le cadre de portraits, d'interviews... C'est un concept déjà existant mais peu courant dans les quartiers populaires. A côté de cet aspect culturel, les porteurs de projet aimeraient offrir aux jeunes du quartier (présence du Centre de Formation d'apprentis Stephenson - CFA - non loin) des encas de qualité mais bon marché, autre chose que MacDo ou Quick sans exploser leur pouvoir d'achat. Le plan de financement est en cours, peut-être un recours au crowdfunding (financement participatif).  On a aussi noté des attentes du côté de l'obtention d'une terrasse, c'est là que la Mairie apporterait son coup de pouce. Au niveau du calendrier, si tout marche comme espéré, on pourrait compter sur une ouverture à l'automne.

    Le second projet présenté se rapproche davantage de l'économie solidaire. Il s'agit de créer une cuisine aux dernières normes en vigueur, utilisable par les habitants comme une extension de chez eux, qui soit un lieu convivial et pas seulement commercial. Cela pourrait ressembler à un restaurant participatif, avec une partie de la production de plats préparés mise à la vente, de façon à assurer des ressources au projet. Le lieu n'est pas encore trouvé : il devrait offrir environ 100 m2 de surface et être adaptable pour des ateliers de cuisine ou de pâtisserie, un cadre très convivial permettant d'ouvrir le quartier sur d'autres horizons et de faire connaître les traditions culinaires d'autres pays.

    Ce sont des projets encore en gestation mais qui présentent des perspectives alléchantes pour le quartier. Les habitants ont envie de prendre leur destin et celui du quartier à bras le corps, on dirait.