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  • Drogue, réduction des risques et argent public

    Les adversaires de l'implantation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) pour les toxicomanes au 39 boulevard de La Chapelle n'ont de cesse de critiquer un mauvais usage de l'argent public pour un tel projet.

    Regardons la question de plus près.

    Dans l'entretien qu'il nous a accordé en Juillet 2013, Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement, indiquait que le budget de fonctionnement de la SCMR se montait à 800 000€ par an. L'association GAIA qui devrait gérer cette salle prévoit de recevoir entre 80 et 100 personnes par jour, 7 jours sur 7, avec comme équipe permanente 2 accueillants moniteurs éducateurs, 2 éducateurs, un infirmier et un agent de sécurité, soit au total 6 personnes.

    Le but d'une SCMR est, entre autres, de réduire la transmission du virus du Sida. Un simple calcul, certes un peu cynique, nous montre l'intérêt financier d'un tel équipement : le traitement d'un(e) séropositif(ve) est intégralement pris en charge par la Sécurité Sociale et aujourd'hui on peut estimer le coût moyen d'un tel traitement à 25 000€ par an dans le cas où le patient n'est que séropositif, c'est à dire sans complication par ailleurs. Il est facile de voir que si une personne de 30 ans est infectée par le HIV, doit être traitée en conséquence et a une espérance de vie de 30 ou 40 ans comme l'efficacité des traitements actuels le permet, alors le retour sur investissement (terme affreux s'agissant de santé publique) d'une SCMR est intéressant. Les brillants économistes sortiront leur calculette et leur taux d'actualisation préféré pour se convaincre que l'argent public dépensé là pour éviter des dépenses à la Sécurité Sociale déjà bien mal en point financièrement est donc bien employé. 

    La Plate Forme Globale pour les SCMR a d'ailleurs produit un argumentaire financier intéressant, notamment pour ce qui se passe au Canada. 

  • Municipales 2014 : les listes, le mode de scrutin

    paris,municipales-2014,démocratieLes listes des candidats ne vont pas tarder à être publiées, la date limite pour faire acte de candidature étant le 6 mars prochain. Chaque parti, chaque tête de liste doit remettre une liste comportant autant de candidats qu’il y a de postes de conseillers d’arrondissement à pourvoir : 14 dans le 9e, 21 dans le 10e et 45 dans le 18e. Comment « lire » ces listes, quelles informations contiennent-elles au-delà des noms des candidats ?

    On peut regarder les listes suivant deux critères :

    1. la composition de la liste elle-même ;
    2. le rang occupé dans la liste par le candidat.

    La composition de la liste donne des informations sur la façon dont la tête de liste envisage la gouvernance de l’arrondissement et sur les équilibres politiques. Par exemple pour chaque arrondissement, le Parti Socialiste doit établir une liste avec une stricte parité homme femme, inclure les candidat(e)s issu(e)s du Parti Communiste et les candidat(e)s issu(e)s du Parti Radical de Gauche dans le cadre des accords passés entre eux et tenir compte du non-cumul des mandats sans parler des candidats dits "d'ouverture". La liste UMP-UDI-MoDem doit comprendre des candidats venus de ces trois composantes dans des proportions respectant la force de chacun. Manifestement, la liste UMP et la liste PS comporteront des candidats dits « de la société civile » - non politiques, c'est-à-dire non-inscrits dans un parti. Le nombre de ces personnalités civiles est un signe.

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  • Une coopérative alimentaire ouvre rue Myrha

    Des produits bios, produits localement, achetés directement auprès des producteurs et vendus à un prix équitable : c’est ce que les membres de la coopérative alimentaire de la Goutte d’Or souhaitent proposer dans leur boutique rue Myrha. 

    La Coopérative Goutte d'Or inaugure sa boutique cette semaine, avec une ouverture ce vendredi soir et samedi après-midi. L’occasion pour les habitants du quartier - et au-delà - de rencontrer les coopérateurs, de s’informer sur les producteurs et de se renseigner sur le fonctionnement du lieu.

    À partir du mardi 28 janvier, la coopérative de la Goutte d’Or fonctionnera de manière régulière avec trois permanences hebdomadaires. 

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    Coopérative alimentaire de la Goutte d’Or
    38 rue Myrha
    Ouverture
    vendredi 17 janvier de 18 à 21 heures
    et samedi 18 janvier de 14 à 18 heures

    Toutes les infos sur le blog http://coopaparis.wordpress.com/

  • La presse locale (suite)

    Mi-novembre nous vous avons présenté le mensuel George & Lorette couvrant le 9e arrondissement. Aujourd'hui, parlons du 18e et d'un support différent : le dixhuitinfo.com.

    logo 18info.JPGLe dixhuitinfo.com fait partie de ces supports d'information qu'il est convenu de classer dans la catégorie 2.0. En clair c'est un site internet d'information qui couvre le très grand 18e arrondissement et ses quelque 200 000 habitants. C'est dire que la tâche n'est pas évidente. Est-ce encore dans l'optique des pionniers du Net qui voulaient que tout soit gratuit sur la toile ? Oui car l'information est gratuite sur le site pour le lecteur mais non car les fondateurs ont choisi le modèle économique de financement par la publicité. Autre défi.

    Le dixhuitinfo.com est un journal généraliste : politique, faits divers, culture, sports, etc... enfin toutes les rubriques classiques. Il comporte une section "18e pratique" très utile en bas de sa page d'accueil avec une liste assez complète des services proposés dans le 18e : théâtres, cinémas, musées, piscines, ...

    La ligne éditoriale reste neutre. Pas d'engagement particulier dans les articles ni d'éditorial fracassant. Demeure la difficile question du lien entre liberté d'expression et publicité. Le dixhuitinfo.com est très loin d'être le seul à être confronté à ce délicat problème. Nombre de grands magazines ont vu les L'Oréal et autres LVMH annuler leur campagne de publicité à cause d'articles un peu critiques à leur égard. Localement, et certainement avec des conséquences financières plus importantes, la problématique reste la même. Ce n'est pas faire reproche au dixhuitinfo.com que de souligner cette question qui est en fait toujours sans réponse depuis des années : le modèle économique des sites internet non-marchands.

    La structure qui gère le journal, organe de presse depuis juin 2010 avec attribution d'un numéro de commission paritaire,   est légère. Philippe Bordier en est le rédacteur en chef. Les articles sont préparés par des journalistes free lance et occasionnellement par des habitants de l'arrondissement.

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  • Vendredi, le défi de l'Histoire de France en 1 heure!

    Nous les avions malheureusement ratés, les comédiens de la compagnie La Gargouille, lors de leur passage en septembre dernier au Forum des Associations Forum Dix Sur Dix dans le 10e. Ce week-end là, ils avaient alors joué leur spectacle à deux reprises : dans le kiosque du square Villemin, puis le lendemain dans la Chapelle des Récollets; Retour sur ces moments en images sur leur site.

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    Les voici à nouveau pour ce spectacle "L'Histoire de France en Une Heure" qui promet d'être léger, original et drôle, et qui aura lieu ce vendredi 17 janvier à l'Espace Château Landon dans le 10e. Le prix est libre, c'est à dire que vous payez ce que vous voulez; vous pouvez soit appeler au préalable l'Espace Château Landon au 01 46 07 84 12 pour réserver, soit vous présenter le soir même pour le spectacle à 19h.

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  • Au loin, le périphérique..

    Vous avez totalement raison, le boulevard périphérique ne fait pas partie de nos axes civilisés. Ouvrons une parenthèse : Nous aimons revenir sur ce terme de la première décennie du 21e siècle, "axe civilisé", qui a marqué la Direction de la voirie et des déplacements parisienne (DVD) lors du passage de Denis Baupin à l'hôtel de ville comme adjoint au maire de Paris. A Barbès, nous en avons des souvenirs mitigés : mauvais pendant toute la durée des travaux, qui ont occupé le terrain pendant des années, et bons, au vu des résultats et de la réduction de la place des voitures dans l'espace public. Trois boulevards sur quatre dans notre quartier ont eu droit à un traitement civilisateur : Rochechouart, Magenta et Barbès. Cherchez le petit dernier ! Nous y reviendrons. Fermons la parenthèse.

    Le périphérique, c'est autre chose. Il ne passe pas à Barbès. Il n'est pas très civilisé non plus. Il génère de grandes nuisances tant sonores que chimiques, la pollution, les quantités de CO2, les particules fines, que dégagent les voitures, arrêtées ou en mouvement. Mais il nous arrive à tous de le prendre dès que nous devons sortir de Paris, partir en vacances, acheter un bien un peu encombrant dont les fournisseurs sont allés trouver l'espace nécessaire hors les murs, au-delà des "fortif's". 

    Pourquoi parler du périphérique ? parce que le 10 janvier a marqué le passage de sa vitesse limite à 70 km/h au lieu des 80 jusque-là. Une autre info (plus "people") ce jour-là a stoppé la polémique sur la limitation de vitesse qui commençait et c'est bien. Nous nous en félicitons, car à entendre certaines voix opposées à la limitation, on croyait bien que ces 10 km/h allaient changer nos vies. Merci à la rédaction du Parisien d'avoir fait le point sur le temps perdu. Jugez-en par vous-même : 

    périphérique.jpg

    Pas de quoi faire une dépression nerveuse, n'est-ce pas ? D'autant que les moments de la journée, où la voie est assez dégagée pour rouler à 70 km/h d'une traite sont rares...


  • Une propreté insuffisante dans le quartier Clignancourt Ramey

    Action Barbès a régulièrement fait part des problèmes de propreté rencontrés aux abords du carrefour Barbès et des quartiers adjacents. Récemment, un article a ainsi été publié sur le blog au sujet des dépôts sauvages que nous rencontrons rue de Clignancourt.

    paris,propreté,clignancourt,corbeille,poubelleTout le quartier est concerné par le phénomène mais regardons précisément la rue Ramey. Elle n'échappe malheureusement pas à ce problème, avec un état de malpropreté fréquent au niveau des escaliers de la rue du Chevalier de la Barre (dépôts sauvages, nombreux détritus au sol, dépôts autour des colonnes à verre, etc...).

    Saletés fréquentes au débouché rue du Chevalier de la Barre

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    Malpropreté courante rue Ramey



    Cette situation est probablement aggravée par un nombre largement insuffisant de plan corbeilles.jpgcorbeilles (réceptacles de propreté dans le jargon de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE)) dans le quartier. Interrogé sur ce sujet, le responsable de la communication pour la circonscription du 18e — particulièrement disponible —, a transmis la localisation des corbeilles situées à moins de 50 mètres du carrefour Clignancourt Ramey. On y voit les corbeilles existantes, points verts, et celles disparues ou retirées soit en raison de travaux soit à la demande de riverains, points rouges. Il n'a pas été possible de récupérer les données sur l'ensemble du quartier. Le plan fait clairement ressortir le manque de corbeilles dans ce périmètre. 

    Bien que le nombre de corbeilles soit manifestement insuffisant, il semblerait qu'aucune action dans le quartier ne soit envisagée par la mairie du 18e avant le printemps 2014 au mieux. En effet, les services de la propreté sont en cours de déploiement des nouvelles corbeilles choisies par la ville de Paris (mobilier type bagatelle), avec une intervention par phase. La DPE nous a précisé que la 1ère phase, qui doit durer jusqu'en mars-avril 2014, ne concerne pas le quartier Clignancourt  Ramey.

    Il est regrettable qu'un renforcement du nombre de corbeilles ne soit pas possible dès à présent, éventuellement en réutilisant provisoirement les anciens mobiliers déjà déposés.

    De façon plus générale, il semble nécessaire de prévoir dans certains quartiers une intervention plus importante des équipes de balayage afin de maintenir un état de propreté satisfaisant. C'est le cas à cet endroit où le passage piéton est important et les passants peu enclins à respecter l'espace public. Ce renforcement serait d'autant plus pertinent qu'en raison de l'homogénéisation du montant de la taxe de balayage à Paris mis en oeuvre depuis 2012, le montant de la taxe de balayage due par les riverains du quartier (et par les habitants du 18e en général,) a augmenté de près de 75% depuis la mise en œuvre de cette réforme, manifestement sans réelle amélioration sur le service rendu. Quitte à payer plus, nous attendons mieux.

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    Nouveau type de corbeille installé boulevard de Rochechouart 
    (photos Julien Givord) 

  • La Guimard ou le passé perdu

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    Hôtel particulier de Mlle Guimard à La Chaussée d'Antin

    Que reste t-il au juste du quartier de la Chaussée d’Antin, de celui des hôtels particuliers avec leurs salles de théâtre privées, des jardins, de la fin du 18e siècle ? C’est à un voyage dans cet univers que nous invite Guy Scarpetta à travers son roman La Guimard publié chez Gallimard. Pas uniquement dans ce quartier de la Chaussée d’Antin d’ailleurs, mais dans un monde finissant, celui des années précédant 1789.

    Il faut vraiment beaucoup d’imagination aujourd’hui pour essayer de voir ce que pouvait être la rue de la Chaussée d’Antin vers 1780. Pas mal de livres en parlent et là n’est pas l’objet de cet article. Il fut le lieu d’une vie brillante, bien sûr réservée à une minorité de grands privilégiés et c’est dans ce monde fait à la fois d’un extrême raffinement  mais aussi d’une grande violence sociale que l’auteur nous invite. Rue de la Chaussée d’Antin où Mlle Guimard avait fait construire son hôtel particulier, un des premiers du genre —architecte Ledoux, décorateur Fragonard — et qu’elle voulait voir comme un temple dédié à la danse et à sa muse, Terpsichore. Il ne reste rien de tout cela, détruit par Haussmann au 19e siècle.

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