Vous avez totalement raison, le boulevard périphérique ne fait pas partie de nos axes civilisés. Ouvrons une parenthèse : Nous aimons revenir sur ce terme de la première décennie du 21e siècle, "axe civilisé", qui a marqué la Direction de la voirie et des déplacements parisienne (DVD) lors du passage de Denis Baupin à l'hôtel de ville comme adjoint au maire de Paris. A Barbès, nous en avons des souvenirs mitigés : mauvais pendant toute la durée des travaux, qui ont occupé le terrain pendant des années, et bons, au vu des résultats et de la réduction de la place des voitures dans l'espace public. Trois boulevards sur quatre dans notre quartier ont eu droit à un traitement civilisateur : Rochechouart, Magenta et Barbès. Cherchez le petit dernier ! Nous y reviendrons. Fermons la parenthèse.
Le périphérique, c'est autre chose. Il ne passe pas à Barbès. Il n'est pas très civilisé non plus. Il génère de grandes nuisances tant sonores que chimiques, la pollution, les quantités de CO2, les particules fines, que dégagent les voitures, arrêtées ou en mouvement. Mais il nous arrive à tous de le prendre dès que nous devons sortir de Paris, partir en vacances, acheter un bien un peu encombrant dont les fournisseurs sont allés trouver l'espace nécessaire hors les murs, au-delà des "fortif's".
Pourquoi parler du périphérique ? parce que le 10 janvier a marqué le passage de sa vitesse limite à 70 km/h au lieu des 80 jusque-là. Une autre info (plus "people") ce jour-là a stoppé la polémique sur la limitation de vitesse qui commençait et c'est bien. Nous nous en félicitons, car à entendre certaines voix opposées à la limitation, on croyait bien que ces 10 km/h allaient changer nos vies. Merci à la rédaction du Parisien d'avoir fait le point sur le temps perdu. Jugez-en par vous-même :
Pas de quoi faire une dépression nerveuse, n'est-ce pas ? D'autant que les moments de la journée, où la voie est assez dégagée pour rouler à 70 km/h d'une traite sont rares...