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Rechercher : charte silence on f%C3%AAte

  • Une notoriété au-delà des fortifications

    Pour qui veut se documenter sur la salle de consommation à moindre risque (SCMR) il est difficile d'échapper à notre blog d'Action Barbès. Surtout si vous précisez à Barbès ! Testez votre moteur de recherche.

    C'est ainsi que nous avons été contactés par deux étudiantes de l'Ecole des Hautes Études en Santé Publique de Rennes (EHESP). L'une dans le cursus des inspecteurs de l'assistance publique et la seconde dans celui des directeurs d'établissement. Le sujet était d'identifier les freins et les leviers à la mise en place des centres d'injection surveillés (CIS) — une autre expression pour nos salles de consommation à moindre risque —, les enjeux du débat, les principaux obstacles. La presse ayant relaté la position de notre association, mais aussi celle des opposants au projet, comme Vivre Gares du Nord et Est, elles sont venues se faire leur propre idée du débat. 

    Lors de la mise en place de la concertation par la mairie et des réunions informelles tenues dans des cafés du quartier, un documentariste a filmé les débats pour en faire un film de synthèse qui présenterait la situation. 

    Mais où en est-il le débat à ce propos ? Passé le temps des oppositions frontales, de la "consultation" bon enfant des 300 personnes venues déposer leur NON dans l'urne de Monsieur Federbusch le 14 avril dernier... silence radio.

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    On attend de trouver un lieu. Véritable quête du graal ! Entre le refus d'un pied d'immeuble, promesse du maire, et la proposition d'un algéco relégué sous le métro aérien... on n'en sait pas beaucoup plus. Des négociations, voire des tractations, seraient en cours entre la SNCF, un poids lourd du quartier au niveau du bâti, et le Ministère de la Santé associé à la Ville de Paris. Pire que pour l'élection d'un pape, aucune rumeur ne sort des cabinets officiels. Pas de fumées ni grises, ni blanches ne sont sorties des bureaux où se rencontrent — nous l'espérons ! — les responsables du dossier et ceux de la SNCF. Il est vrai que cette dernière a abandonné les locomotives à charbon... 

    Pour information :

    L’EHESP forme les cadres supérieurs de la santé publique au niveau national et international et propose des diplômes de master, d’ingénieur, de doctorat et d’établissement. L’École délivre ainsi des formations de haut niveau qui permettent à ses élèves et étudiants d’accéder à des fonctions de management dans le secteur de la santé, du sanitaire, du social et du médico-social. L’EHESP est aussi une plateforme pour l’enseignement et la recherche en santé publique avec 6 départements d’enseignement et de recherche, 1 laboratoire de recherche en environnement et santé, 6 centres de recherche interdisciplinaires transversaux.

    Pour plus de détails, visitez leur site --> http://www.sorbonne-paris-cite.fr/index.php/fr/formation

  • Des nouvelles de la manifestation localisée à ... Barbès

    Comme nous vous l'annoncions ici même dimanche dernier, une manifestation était prévue dans notre quartier pour le 8 mai. Par expérience, nous pouvons dire qu'il y a très rarement des miliers de manifestants sur nos boulevards. Pourquoi ? Sans doute, parce que les causes défendues ne trouvent pas l'écho que les organisateurs en attendent. Cela ne veut pas dire que ce sont des causes perdues. Le temps viendra peut-être où elles seront reprises.

    affiche8mai-ok_web2_0.jpgNous avons trouvé sur le site du collectif qui appelait à manifester une affiche (ci-contre) et les noms des premiers signataires que voici :

     

    Action Citoy'Aisne, Alliance Noire Citoyenne(ANC)/Brigades Anti-Négrophobie, Alternative Libertaire, Art de la paix, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Campagnes Civiles Internationale Pour la Protection du peuple Palestinien (CCIPPP), Coup pour Coup 31, Collectif des Musulmans de France (CMF), Déchoukaj, ETM 31 (Egalité Toulouse Mirail), "Ensemble à Bagnolet", Epices, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Fondation Frantz Fanon, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), Génération Palestine (GP), Générations Spontanées contre le racisme et l 'islamophobie, GUPS (Union Générale des Étudiants de Palestine), Groupe Frantz Fanon, H.I.J.A.B., Les Indivisibles, Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS), Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA), Parti des Indigènes de la République (PIR), Printemps des quartiers, Quartiers Nord Quartiers Forts, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Vies Volées, Zone d'Expression Populaire (ZEP).

    Quoi qu'il en soit, le grand drapeau palestinien vert, blanc, noir et rouge, qui ondulait sous la brise n'était entouré que de quelques centaines de personnes, deux cents selon les observateurs que nous sommes... rien d'officiel donc, plutôt à vue d'oeil ! Jugez en vous-mêmes sur cette photo aérienne, bon..., faite de l'étage.

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    Sur le boulevard de La Chapelle, les manifestants longent le viaduc du métro aérien de la ligne 2, ils sont ici au niveau de la rue Guy-Patin.

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    Piégés par les manifestants dans la rue Guy-Patin, les automobilistes ne se sont pas encombrés des règles de la circulation, certains d'entre eux ont fait demi-tour ou sont repartis en marche arrière pour sortir par le passage.... réservé aux ambulances et aux véhicules d'urgence.Voir ci-dessous.

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    Toutefois, si les slogans de cette manifestation restée assez confidentielle, ce 8 mai 2012, réclament, à juste titre, la fin de l'islamophobie et du racisme en général, on ne peut que s'interroger sur le silence pesant (de l'Etat français et colonial à l'époque) qui a toujours recouvert les morts de Sétif un certain 8 mai aussi. Le Monde le rappelait dans sa  sélection du meilleur des blogs d'hier en proposant un lien vers le Bondy Blog. Nous ne pouvons faire moins. Le Bondy blog est ici.

  • Réunion loin de chez nous...

    « Les habitants parlent aux habitants » : une forme intéressante,
    puisque la présentation est faite par une association  à l'invitation de deux Conseils de Quartier.

    La communication avait été bien faite par l'association ASA Paris Nord Est 18, car la salle de l'école de la rue Maurice Genevoix était pleine, les chaises ne suffisaient pas, ce mercredi 31 mars.

    L’ordre du jour précisait
    « à la rencontre des habitants sur Chapelle International …. »

    En effet, ASA PNE 18 souhaitait que cette première présentation se fasse hors de la présence des experts (architecte ou autres) pour que les habitants se saisissent du projet et enrichissent la réflexion sans influences externes.

    Comme il est d’usage dans le 18e arrondissement, les deux élus référents, Pascal Julien et Frédérique Pigeon, ont mené les débats puisqu’ils sont présidents, de fait, des deux conseils de quartier, à l'initiative de la réunion. Très rapidement, c’est Olivier Ansart, président d'ASA PNE, crayon laser en renfort, qui a pris la réunion en main et présenté le projet, très grand projet, tant en surface qu’en ambition : 200 hectares sont à aménager entre la porte d’Aubervilliers et la porte de La Chapelle, empiétant au passage sur les deux communes voisines, Aubervilliers et Saint Denis.

     

    PHOTOS projet ensemble- réunion 31 mars ASA PNE Chapelle International jpg.jpg

    La présentation s'est articulée en quatre chapitres :

    - Condorcet 2, un campus universi- taire sur 30 ha, réunissant 7 universités et des écoles de prestige, comme l'EHESS, l'EPHE ou l'Ecole des Chartes, ouverture vers 2014-2015, comprendra aussi la requalification de l'échangeur de la porte de La Chapelle,

    - la gare des mines sur 22 ha, avec la couverture du périphérique, et l'implantation de « l'arlésienne », le fameux marché des cinq continents souhaité par Daniel Vaillant depuis des années et toujours à confirmer,
    - le secteur de Chapelle Charbon et des entrepôts du boulevard Ney, sur 23 ha.

    - et enfin, plus en détails, Chapelle international, qui se trouve - disons-le - un peu coincée entre les rails de la gare du Nord et l'axe de la rue de La Chapelle.

    Un détail d'importance n'a pas été annoncé dès le début de la réunion, à tort, nous semble-t-il, mais il faut savoir que ce projet d'urbanisme n'a pas le statut de ZAC, comme l'était le secteur Pajol ; non, c'est un projet d'opération d'aménagement privée (celui de la SNCF à qui le terrain appartient) poursuivant des fins d'intérêt général. C'est la SNCF, à travers sa filaile SNRF, qui, en lien avec la Mairie de Paris, a lancé le concours et choisi le cabinet d'urbanisme, même si des associations et des institutionnels étaient invités à participer à la sélection, en tant que jury. Ici, point d'enquête publique. Sauf, oui, sauf, s'il est décidé de construire deux, voire trois tours de 50 mètres, comme il en est question, car, dans ce cas, le PLU limitant la hauteur du bâti à 37 mètres, il y aurait modification de ce plan local d'urbanisme, voté il y a peu d'années après une période de concertation des habitants,  et donc obligation d'ouvrir une enquête publique avec consultation du dossier en mairie et permanence des commissaires enquêteurs.

    Le président d'ASA Paris Nord Est a donné toutes les informations actuellement disponibles. Pas vraiment impressionné par la récente présentation de l'architecte urbaniste, il a développé les craintes de son association, voire des critiques, quand il observe la part congrue réservée aux espaces verts, à peine 10 % de la surface totale du projet, le manque d'imagination du concepteur pour utiliser de façon performante le toit de la halle longue de  400 mètres,  la faible part consacrée aux équipements publics de proximité, son scepticisme quant au qualificatif de HQE (haute qualité environnementale) de l'ensemble de la réalisation. Un comité de suivi a été mis en place sur Chapelle International  et d'autres seront constitués pour chaque projet. Mais il faudra être vigilant sur la concertation. (F. Pigeon a précisé sur ce point qu'un local de concertation est envisagé...)

    Une «  Gestion urbaine de proximité » se réunira tous les mois pour faire des points réguliers sur ce qui ne va pas. Une façon de ne pas laisser les malaises se cristalliser. Peut-être une initiative de bon augure.

    D'autres voix critiques ou simplement inquiètes se sont élevées dans la salle au cours des débats :

    • Il n'y a pas de pilote dans l'avion ! Il faut que les habitants puissent s'adresser à un référent et ne pas courir après les services.
    • On ne crée pas un quartier. Où est la place ? Le cœur de ce futur quartier ? Avec une fontaine par exemple...
    • D'autres insistent sur l'importance de réfléchir à la place des commerces de proximité, des activités, de la place des jeunes, pas seulement des jeunes enfants...
    • Des réserves, voire des doutes,  sur la notion d'éco quartier se sont manifestées, ainsi que des inquiétudes pour l'accessibilité à l'espace public des personnes souffrant d'un handicap ou à mobilité réduite.
    • Quelle place est réservée aux étudiants dans ce quartier ? Alors que le campus est prévu à deux pas.
    • Des habitants s'étonnent de la disparition de la liaison avec la rue des Poissonniers...
    • Et à l'Est, pas de programme ? On ghettoïse, s'insurgent certains.
    • Attention aux 50% de mixité sociale. Il s'agit de grands appartements (80 m²), donc conçus pour des familles. Et pour les logements non sociaux, du parc privé, qui aura les moyens de s'installer ici ? (P. Julien précise qu'on ne connait pas encore la répartition des logements en PLAI, PLU, PLUS, ce sont les degrés d'aide pour chaque type de logement.)
    • D'autres réclament un point d'info visible, par exemple, au rond point de La Chapelle,(et non sous l'échangeur du périphérique que seuls les automobilistes peuvent voir, dans l'embouteillage...)
    • Vigilance sur l'occupation des locaux en rez de chaussée, préconisent beaucoup, échaudés par des locaux qui restent murés pendant des années, faute de preneurs et d'activités pérennes.
    • Certains demandent de prévoir un grand parking souterrain, mais d'autres n'y voient aucun intérêt si celui-ci ne se trouve pas près d'une station de RER.... A débattre.
    PHOTOS - réunion Chapelle International aérienne jpg.JPG

    Les échanges étaient riches, les suggestions fondées. Souvenons-nous, toutefois, que l'interlocuteur, M. Ansart, n'avait pas les réponses à tout, et sur tout, à la place de la SNEF (Société Nationale des Espaces Ferroviaires)...   l'aménageur de la SNCF. Voir le site d'Espaces ferroviaires sur le projet Chapelle International et notamment le plan masse. D'ici fin juin 2010, une réunion publique ouverte à tous sera organisée sous l'égide de la mairie du 18e avec l'aménageur SNEF et l'équipe d'urbaniste/architecte AUC.

    En fin de réunion, Pascal Julien a rappelé les trois points qu'il avait soulevés lors du comité de suivi du 20 janvier dernier.

    • La vue sur Montmartre mise en avant par le cabinet d'architecture... d'accord, mais sur les trois autres côtés des immeubles, que propose-t-on ?  Trois tours de 50 mètres ? Attention requise.
    • L'absence de centre dans le projet. Pas de centre, pas de cœur de quartier...
    • La norme HQE veut tout dire et n'importe quoi. On n'a pas obtenu de réponse claire sur l'énergie.

    Et fondamentalement ce souci : aurons-nous les moyens de vérifier ce qui se fera ? Il faut donc pouvoir consulter le Cahier des Charges avant sa signature.  Par ailleurs, il a suggéré la création d'un jardin partagé.

     

     

  • Ecoutons en direct les biffins et les chiffonniers

    Après la réunion du 18 janvier avec le Préfet sur la situation à Barbès où nous avons notamment abordé les ventes sauvettes les jours de marché (voir notre article du 28 janvier), nous avons souhaité nous informer sur les biffins. Ainsi, nous avons rencontré le président de l’association Amélior, Samuel Lecoeur, accompagné de plusieurs représentants d’autres collectifs ou associations de biffins, Mohamed Zouari de Sauve Qui Peut, Martine de Rues Marchandes, et Sylvie Lewden de Aurore Carré des Biffins

    Après un bref historique de notre association depuis sa création, histoire de se connaître, un regard sur les dossiers que nous avons défendus, les succès avec le temps et la ténacité, nous avons aussi évoqué notre demande initiale de création d’un deuxième espace pour les Biffins, du côté de Barbès, pour résorber les sauvettes et prendre l’exemple du Carré des Biffins de la porte Montmartre crée en octobre 2009. Cette demande s’est faite lors d’un Comité de pilotage Barbès, une instance de concertation et d’observation des problématiques propres à Barbès, créée peu de temps avant, à notre demande et avec le soutien de Daniel Vaillant, alors maire du 18e. Mais nous avions essuyé un refus, au motif qu’on ne pouvait créer un second marché qui ne respecterait pas les règles du marché ordinaire de Barbès (inscription, carte de commerçants, taxes, TVA, etc.. )

     Lors de la réunion autour du Préfet de Police, nous avons à nouveau marqué notre différence et précisé que nous ne classons pas tous les vendeurs à la sauvette dans la même catégorie. Nous faisons un distingo entre les revendeurs de cigarettes illégales, le marché aux voleurs de la placette Charbonnière et des vendeurs à la sauvette qui déballent au sol les objets trouvés souvent dans les poubelles aux premières heures de la journée. Oui, nous savons que d’autres vendeurs à la sauvette existent aussi dont l’origine des ventes est moins claire. Et nous savons aussi que vendre dans l'espace public sans y être autorisé est illégal. Qu'on ne nous fasse pas de procès d'intention!

    Au vu de la situation, de l’accroissement des sauvettes, de l’importance qu’elles prennent dans l’espace public deux fois par semaine, nous avons pensé judicieux de rencontrer leurs représentants, qui étaient demandeurs le 18 janvier pour participer à la table ronde autour du préfet et n’y ont pas été autorisés. Nous voulions savoir ce qu’ils demandent, comment ils voient la situation de l’intérieur, s’ils comprennent l’exaspération des riverains. 

    Samuel Lecoeur est un homme jeune qui ne mâche pas ses mots et défend avec énergie la cause des biffins, qu’il nomme aussi les chiffonniers, comme les chiffonniers d’Emmaüs qui ont gagné leur statut au fil des ans, grâce aux combats de l’Abbé Pierre. Quelle première revendication ? « Des places ! Encore des places, seulement des places pour vendre sans être poursuivis, pourchassés, pour ne plus voir les objets saisis ». Il réclame un droit au travail, ce travail de récupération, de réparation et de revalorisation des déchets, le droit de vivre chichement, sans doute, mais de pouvoir vendre les quelques objets qui n’auront pas d’autre destin que de finir à l’incinérateur, après la collecte des poubelles. Il ajoute que les biffins s'organisent en fin de marché pour nettoyer les lieux et les laisser propres, quand on leur permet de s'inscrire dans un cadre autorisé et d'avoir une carte de biffins reconnus.

    Samuel Lecoeur martèle que les saisies régulières auxquelles procèdent les policiers, quand la benne est disponible sur place, n’ont pas de sens. « Elles privent les biffins du fruit de leur collecte, de leur chine, les privent donc des quelques euros qui sont un tout petit complément de ressources, qui sont la marque d’une économie individuelle de subsistance. Elles ne font qu’enrichir le circuit de ramassage par les sociétés Derichebourg ou Pizzorno (prestataires de la Ville de Paris pour le ramassage des ordures ménagères) et de destruction par le Syctom (Agence métropolitaine des déchets ménagers). Tout cela coûte fort cher. La mise à disposition de la benne seule coûte 180 000 euros par an à la Ville. »

    En son temps, Daniel Vaillant le déplorait également. Est-ce cela qui l'a conduit à l’expérimentation du Carré des Biffins à la porte Montmartre ? La pression des riverains aux alentours ? La constatation que les interventions de la police ne faisaient pas régresser le phénomène ? 

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    Nous-mêmes, sur place, constatons depuis des années, (lire notre article d'aout 2012 sur le sujet) que l’espace public ne se libère pas de ces occupations fluctuantes qui laissent un environnement très pollué après chaque intervention des forces de l’ordre. Nous devons aussi admettre que le Carré des Biffins de la porte Montmartre qui compte cent places est largement insuffisant et que ce sont environ un millier de vendeurs à la sauvette qui l’entourent les jours de Puces à Saint-Ouen. En faut-il davantage pour comprendre qu’une extension est nécessaire, que la création d’autres marchés organisés, de préférence pas sous les fenêtres d’habitations, serait une solution. Il est peut-être temps de tenter une nouvelle expérimentation. Amelior a des idées à proposer, si l’on veut bien la recevoir, l’écouter, discuter. Samuel Lecoeur revendique la longue histoire des chiffonniers, et demande qu’on leur accorde à nouveau une place dans la société. Qui ne se souvient parmi les anciens des cris des « peaux-de-lapin » dans les rues, y compris à Paris ? Un autre type de biffe ! 

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    L’exemple de Montreuil, à la Croix de Chavaux, une fois par mois, est un début qui est certes insuffisant mais qui marche. La mairie (celle des Verts de Dominique Voynet à l’époque) a autorisé ce marché des chiffonniers en mars 2013 pour la première fois, un galop d’essai, puis définitivement en septembre, sous la halle du marché. Lisez ces deux articles de presse, du Parisien et de La Croix, qui décrivent le cadre et les acteurs.

    Les débordements actuels sont très liés au manque de places. Qui osera se saisir du dossier et prendra son bâton de pèlerin pour trouver des emplacements adéquats pour cette activité ? On comprend qu’il peut paraître risqué pour un élu d’entreprendre de convaincre ses concitoyens qu’un ou plusieurs marchés de récup’ seraient la solution. Quand on sait qu’un banc est déjà vu comme la possible incrustation de sans-logis… Le manque de places et l’absence d’organisation, c’est cela qui crée le problème, nous disent nos interlocuteurs. Ils réclament pour commencer 600 places dans 6 arrondissements différents, pas au centre naturellement, car le lieu ne s’y prête pas. Mais il existe des espaces laissés à l’abandon près des Périf’, ajoute Samuel Lecoeur, où nous ne dérangerions personne. Il balaie d’un revers de main, notre remarque qu’il vaut mieux être là où se trouve la clientèle potentielle... non, car le bouche à oreille fonctionne à merveille. Pas de souci sur ce plan-là ! Ils réclament aussi 10% de places réservées « Biffe » dans les vide-greniers, dans les rues autorisées par la Ville de Paris, dont les modalités seraient encore à définir. 

    Ces revendications ne nous semblent pas exorbitantes. Alors pourquoi la machine est-elle grippée ? Pourquoi n’avance-t-on pas depuis des années ? Samuel Lecoeur est catégorique : « Nous n’avons pas d’interlocuteur ! » « On ne nous reçoit pas » Seule Aurore a des relations avec la Mairie de Paris. 

    Action Barbès n’a pas de baguette magique, ni l’influence qu’on lui prête parfois… En revanche, ouvrir le débat, faire circuler des idées, cela entre dans nos possibilités. D’une part, nous avons pensé à une présentation de l’association des biffins au cours d’un conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul ou Goutte d’Or Château rouge, ou les deux. Pourquoi ne pas tenter d’initier une discussion au sein d’un groupe d’habitants, pour leur permettre d’entendre la réalité de ces vendeurs précaires, de leur permettre de réagir et de dire ce qu’ils ressentent, quelles solutions ils préconiseraient. Et d’autre part, les biffins proposent de faire des marches exploratoires parmi les sauvettes qui s’installent dans nos quartiers, pour recenser les biffins, éventuellement les inscrire dans une action commune, analyser leur besoin, leur origine, et remettre un diagnostic à la Mairie de Paris. C’est une étude qui demande un financement modique, pour assurer cette démarche deux fois par semaine pendant un mois. La démarche comprend à la fois une prise de contact avec le chiffonnier, lui expliquer le principe de la charte et du respect de celle-ci, et l’obtention d’une place sur un marché autorisé. (Nous relations en 2011 une précédente étude sur le sujet qu'il faut bien sûr actualisée).

    Le débat est ouvert, aux politiques de s'en emparer. 

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    Pour vos débarras, vos dons en objets dont vous n'avez plus l'usage, ou réparables....

    infos: 06 27 89 32 22
    assoamelior@gmail.com
    FB : Asso Amelior
    http://amelior.canalblog.com/

    ***

    35,chiffonnier04.jpgEncore un instant à passer sur ce site du Musée historique de l'environnement urbain avec des gravures, des extraits de documents sur la Biffe.

    Ci-contre

    Le chiffonnier de Manet

    © The Norton Simon Foundation

  • Budget participatif cuvée 2015

    Nous vous avons déjà parlé du budget participatif, cette possibilité offerte aux Parisiens de proposer des investissements concernant la capitale. Vous pouvez vous référer à notre article du 20 septembre dernier "Budget participatif, kézako ?"

    Logo 2015.pngLa cuvée 2015 du budget participatif est arrivée. Elle a été présentée mardi 13 janvier dernier à l'Hôtel de Ville par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et son adjointe à la Démocratie locale, Pauline Véron.

    Quelques modifications ont été apportées au projet initial de 2014 mais l'essentiel demeure.

    A noter qu'une charte du budget participatif a été votée en Conseil de Paris, sorte de règlement qui doit être accepté par les participants bien évidemment.

    Pour faire simple, les Parisiens soumettent des idées d'investissement, les Services de la Ville contrôlent leur pertinence et leur faisabilité et ils sont soumis aux votes des Parisiens. Cela donne un planning serré. Qu'on en juge :

    - date limite de remise des propositions : 15 mars 2015

    - analyse des projets par la Ville : avril et mai 2015

    - présentation des projets retenus : juin 2015

    - vote des Parisiens : septembre 2015

    La grande nouveauté par rapport à 2014 est la possibilité de présenter des projets d'investissement à l'échelle de l'arrondissement. En effet, chaque mairie d'arrondissement, si elle le souhaite, pourra réserver une part de son budget dit "Investissement d'Intérêt Local" (part plafonnée à 30% de ce budget) à des projets présentés par les habitants de l'arrondissement. C'est là une nouveauté heureuse par rapport à l'ancien projet qui délaissait quelque peu les arrondissements. La mairie du 9e y consacrera 400 000€ en 2015, celle du 10e environ 2 millions et celle du 18e 3,8 millions.

    Comme à son habitude, la mairie de Paris ne lésine pas sur les outils de communication liés à ce projet. Bien sûr, il y a une présentation générale sur le site paris.fr "Budget participatif 2015, donnez vos idées". Reste en ligne le site de départ "Budget participatif" et vient d'être ouvert le site véritablement utile pour 2015 et intitulé "Madame la Maire, j'ai une idée". Ce dernier est un véritable outil de travail sur lequel chacun peut bien sûr s'informer, poser des questions et aussi déposer ses projets. Son style est assez épuré et reconnaissons qu'il est facile d'utilisation.

     

    paris,budget-participatif,démocratie locale,investissementsCinq questions à Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée de la Démocratie locale, Participation citoyenne, Vie associative, Jeunesse et Emploi :

     

     

    1 – Quels sont les sujets pouvant faire l'objet de propositions dans le cadre du budget participatif ? Y a t-il des restrictions ?

    Tous les Parisiens, quel que soit leur âge ou leur nationalité, pourront soumettre des idées. Aucune connaissance technique n’est nécessaire. Pour déposer un projet, il suffit de se rendre sur la plateforme "Madame la Maire j’ai une idée" qui vient d’ouvrir à l’adresse, de créer un compte et de décrire sa proposition. Vous avez jusqu’au 15 mars ! Au-delà de ces outils informatiques, les citoyens auront la possibilité de se rencontrer, de s’informer, de débattre et de construire collectivement les projets, grâce à plusieurs dispositifs d’accompagnement : ateliers, formations, réunions publiques, etc. Pour être recevable dans le cadre du budget participatif le projet doit relever de l’intérêt général et des compétences de la Mairie de Paris. Il doit également s’agir d’un projet d’investissement c’est-à-dire d’un aménagement dans l’espace public ou dans un bâtiment de la ville, ou d’une construction neuve. Le projet ne peut pas relever d’une dépense dite de fonctionnement comme une subvention pour une association. Si on prend comme exemple  le domaine de la propreté, il peut être proposé l’achat de nouveaux matériels, de mobiliers urbains favorisant des comportements visant à lutter contre les incivilités mais pas d’augmenter le budget de la propreté pour augmenter le nombre d’agents. La Mairie de Paris a prévu par ailleurs dans son fonctionnement d’augmenter le personnel chargé de la propreté dans les arrondissements.

    2 – Les propositions soumises à l'approbation des Parisiens doivent concernées l'ensemble de Paris. Comment concilier la vision forcément locale (par arrondissements par exemple) que les Parisiens ont et la vision globale nécessaire au niveau de la ville ?

    Les Parisiens peuvent proposer des projets « parisiens » ou des projets localisés dans un arrondissement. Un projet sera considéré comme parisien s’il profite à tous les parisiens, par exemple l’aménagement d’une place emblématique, ou s’il concerne plusieurs arrondissements comme des murs végétalisés. Un projet qui est « à cheval » sur deux ou trois arrondissements sera également considéré comme parisien. Les autres projets s’ils concernent un aménagement dans une rue ou un projet dans un square seront automatiquement localisés dans l’arrondissement concerné et relèveront du budget participatif d’arrondissement. J’ajoute que nous avons particulièrement à cœur de faire participer les jeunes et les habitants des quartiers populaires à cette belle aventure démocratique.

    3 – Pourriez-vous nous expliquer bien en détails comment les mairies d'arrondissement vont être impliquées ? On a parlé de volontariat de ces mairies, est-ce le cas pour les 9e, 10e et 18e dont Action Barbès se préoccupe ? Comment seront proposés puis choisis et financés les projets à ce niveau ? Tout cela n'est pas encore très clair.

    Nous avons proposé à tous les Maires d’arrondissements de participer au budget participatif en mettant en place des budgets participatifs d’arrondissement en plus du budget participatif parisien. Ainsi, ce sont les Maires d’arrondissements qui décident de la participation de leur arrondissement au Budget participatif et du montant qu’ils lui allouent, jusqu’à 30% de leur dotation locale d’investissements. Tous ont répondu positivement ! Je m’en réjouie. Il sera donc possible de proposer des projets localisés dans les 20 arrondissements de la capitale. Et pour chaque euro qu’un Maire d’arrondissement décide de consacrer au Budget participatif, la Maire de Paris a décidé que la Ville ajouterait un euro, permettant de doubler les enveloppes d’arrondissement. En tout le budget participatif représentera 5% du budget d’investissement de Paris au cours de la mandature, soit près d’un demi-milliard d’euro. C’est une somme considérable ! En 2015, c’est 75 millions d’euros qui seront affecté au budget participatif. Si l’on regroupe les enveloppes des 9éme, 10éme et 18éme arrondissements, c’est plus de 6 millions d’euros qui vont permettre aux Parisiens de proposer des projets d’embellissement, d’aménagement, de rénovation dans leur quartier. En effet, les Maires des 10éme et 18éme ont fait le choix de consacrer 30 % de leurs enveloppes localisées au budget participatif, et la Maire du 9éme, 11%.

    4 – Pouvez-vous nous donner des garanties sur la fiabilité du système de vote ? Et nous dire pour quoi ce corps électoral si large ?

    Nous avons fait le choix de ne mettre ni condition d’âge, ni condition de nationalité : tous les Parisiens sans exception peuvent proposer des projets et tous pourront voter sur les projets soumis au vote en septembre. C’est un choix politique fort ! La Maire défend depuis de nombreuses années le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales. Dans la cadre du budget participatif, il s’agit d’une votation citoyenne et non d’une élection formelle mais c’est un premier pas. Quant au vote des enfants, c’est également un choix pleinement assumé, c’est le choix de la pédagogie. Outre le fait de nous proposer des idées innovantes pour Paris, nous pensons que la mise en place du budget participatif permettra d’expliquer le fonctionnement de la ville de Paris aux Parisiens. Nous souhaitons que tous les Parisiens, y compris les plus petits, se sentent acteurs de leur ville.

    5 – Comment voyez-vous le rôle des conseils de quartier dans cette affaire ?

    Les Conseils de quartier ont un rôle fondamental à jouer dans le cadre du budget participatif. Ils ont l’expérience de la gestion d’un budget et ont souvent déjà réfléchi à certains aménagements dans leur quartier. Sur la plateforme « Madame la Maire j’ai une idée » vous pouvez poster votre projet en tant qu’habitant mais également en tant que collectif. Et j’espère que les Conseils de quartiers seront nombreux à proposer des projets en tant que projets de conseils de quartier. Nous l’incitons fortement et proposons aux maires d’arrondissement d’organiser des marches exploratoires et des réunions publiques pour présenter le budget participatif et débattre des projets proposés.

    OoO

    La ville de New York a elle aussi mis en place un budget participatif. Voici la vidéo de présentation (en anglais) :

     

  • Un voeu en mairie du 10e contre la présence des porte-huit

    Nous reprenons la suite de notre article du 1er septembre dernier sur le sujet, comme promis.

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    Depuis plusieurs années, l'association Action Barbès, la Direction et les médecins de l'hôpital Lariboisière ont dénoncé les nuisances liées au transport des voitures de location près de la gare du nord, dans le secteur de l'hôpital Lariboisière. Si la situation a connu par période quelques améliorations, force est de constater que celle-ci se dégrade sérieusement. Les véhicules sont parfois jusqu'à cinq rue Ambroise Paré, moteurs nécessairement en marche pour charger ou décharger les voitures. Action Barbès a participé à de nombreuses réunions lors des aménagements de circulation dans le quartier, alertant sur la difficulté des véhicules d'urgence à entrer et sortir de l'enceinte de l'hôpital (courriers aux élus, interpellation des différents commissaires de police qui se sont succédés depuis 2007, intervention lors des réunions du comité de pilotage Barbès à l'Hôtel de Ville). Les patients, les personnels et les responsables de l'hôpital se plaignent régulièrement de la présence bruyante et polluante des porte-huit – chaque camion transporte huit voitures individuelles - des sociétés de location de voitures, nombreuses dans la gare du Nord.

    Les nuisances sont de trois ordres:

     

    • circulation: La longueur de ces porteurs à remorque exige un espace de braquage très large et ils bloquent régulièrement la circulation en tournant de la rue Guy Patin vers le boulevard de la Chapelle, la situation se compliquant les jours de marché. Ils ajoutent des encombrements alors même que les véhicules d'urgence peinent déjà à entrer et sortir de l'hôpital que ce soit rue Ambroise Paré ou sur le boulevard de La Chapelle.Pour mémoire l'hôpital Lariboisière est siège d'un SMUR qui effectue plus de 3000 interventions par an.

    • santé : Les émanations de gaz toxique des porte-huit dont le moteur n'est pas coupé pour fournir de l'énergie au plateau ainsi que le bruit et les vibrations sont fortement préjudiciables à l'activité médicale, paramédicale et à la santé des patients.Pour information, certains boxes de consultations tant des urgences que de la policlinique sont à hauteur des pots d'échappement. A l'heure de la future mise en place des Zapa, zones d'actions prioritaires pour l'air, et où on a pris conscience des dangers liés aux particules fines et au dioxyde de carbone, cette situation n'est pas acceptable. Les nuisances sonores sont également à prendre en compte.

    • Sécurité : le stationnement des porte-huit à hauteur du 2 rue Ambroise Paré masque le feu tricolore et fait courir un risque majeur d'accident tant pour les piétons (patients et personnels) qui empruntent le passage protégé que pour les véhicules qui entrent et qui sortent de l'hôpital

    Les actions menées au cours de la première mandature semblaient avoir été entendues par le Maire de Paris puisqu' « une Charte des bonnes pratiques pour le transport et la livraison des marchandises » avait été signée en juin 2006 pour une application au 1er janvier 2007. Elle comprenait des règles de circulation restrictives selon les arrondissements et la taille des porte-voitures (porte-cinq ou porte-huit).

    Mais la Fédération des entreprises de transport et de logistique de France (TFL) et la FNTR Ile-de-France ont obtenu un premier sursis, jusqu'à fin 2009, puis un second... à octobre 2010.

    En avril 2011, la mairie de Paris après des négociations longues semblait enfin décidée à trancher : un protocole d'engagement était soumis à tous les professionnels de la filière automobile pour mettre en œuvre de nouveaux schémas logistiques d'ici à cinq ans, soit 2016. Faute de signature, la Mairie devait interdire purement et simplement le transport et la livraison de voitures en porte-huit dans le courant 2011.

    Observant qu'en 2012, ces véhicules circulent toujours, l'association Action Barbès demande confirmation :

    • de la signature du protocole d'engagement par les constructeurs, loueurs et syndicats professionnels de la filière automobile,

    • de l'interdiction de ces véhicules porte-huit en 2016 selon l'accord,

    • de l'application des mesures restrictives pendant la période transitoire, à savoir l'interdiction totale dans les arrondissements du centre (1er à 7e) et leur circulation tolérée de 6h à 12h dans les 13 autres arrondissements.

    (source : WK-Transport–Logistique.fr et l'Officiel des transporteurs du 15/04/2011)

    paris,10e,rémi-féraud,elise-fajgeles,porte-huit,circulation,pollution,hôpital,lariboisièrePar ailleurs, Action Barbès et la direction de l'hôpital Lariboisière, sous la responsabilité de Christian Nicolas, demandent au maire du 10e, dans un premier temps, d'intervenir auprès du commissaire Grinstein afin qu'il fasse respecter le stationnement réservé rue de Maubeuge aux porte-huit et qu'il verbalise les véhicules en double file rue Ambroise Paré ce qui n'est pas le cas actuellement. Dans un deuxième temps, nous demandons qu'une réunion soit organisée au plus vite avec les acteurs concernés afin de revoir le problème des emplacements de ces véhicules rue de Maubeuge.

    Le réaménagement de la gare routière rue du faubourg Saint-Denis ne représente-t-il pas une opportunité pour une réflexion d'ensemble sur le sujet ?  

     Vous venez de lire ci-dessus le texte du voeu, rédigé en commun avec la Direction de l'Hôpital Lariboisière et présenté le 17 septembre au conseil d'arrondissement du 10e, comme son règlement le permet. Nous avons résumé pour vous la réponse de la mairie et les échanges entre conseillers du 10e :

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    E. Fajgeles, chargée de l'espace public et des déplacements,  rappelle qu'elle s'est déjà déclarée favorable à l'interdiction de ces porte-voitures lors du dernier Conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul, opinion que partage l'ensemble des élus du conseil d'arrondissement. Elle confirme qu'un protocole, qu'elle s'engage à faire parvenir à Action Barbès, a bien été signé entre la mairie et l'ensemble des professionnels. Il comporte l'interdiction totale des porte-huit en 2016, déjà appliquée dans les arrondissements centraux de la capitale, et en attendant ce terme, un règlement plus restrictif est en vigueur dans les autres.

    « Mais le secteur de la gare du Nord est particulier », a-t-elle ajouté. « Nous savons le problème qu'ils posent dans le quartier » « Une réunion a déjà eu lieu, à la suite de laquelle des aménagements et une révision des places de stationnement réservées aux porte-huit ont été décidés et réalisés. Ils donnaient satisfaction à l'hôpital.» Elle ajoute que les choix n'étaient pas toujours en conformité avec les souhaits de la section territoriale de voirie.

    Selon les témoignages reçus en mairie, la situation s'est dégradée dernièrement et le stationnement des porte-huit s'est déplacé largement rue Ambroise-Paré. Une réunion doit être organisée très rapidement pour trouver des solutions.

    Elle précise que la mairie est en contact permanent avec le commissaire qui viendra au prochain conseil de quartier LSVP où les habitants auront le loisir de le questionner sur le sujet.

    Le maire conclut l'intervention de l'élue chargée de l'espace public en soulignant que les porte-huit stationnés rue Ambroise-Paré sont la preuve que les sociétés de location et leurs transporteurs ne respectent pas les accords signés avec la Ville et aussi que la verbalisation s'est relâchée.

    Alain Lhostis, conseiller chargé de la politique de la ville, rappelle le projet de réaménagement du site de Lariboisière et du regroupement avec Fernand-Widal. « Il s'agit de la reconstruction sur lui-même de l'hôpital avec un pavillon supplémentaire qui se trouvera à l'angle du bd de La Chapelle et de la rue de Maubeuge. Des perturbations sont à craindre. Il faut absolument assainir la situation au préalable avec les loueurs de voiture et obtenir des engagements fermes ». Il informe qu'une réunion se tiendra à l'hôpital le vendredi 21 septembre et que ces problèmes seront à l'ordre du jour.

    Intervention du conseiller de l'opposition municipale, Serge Federbusch. Il demande une refonte du plan de circulation dans ce secteur, qui ne donne pas satisfaction, d'autant qu'il y a le marché de la Chapelle deux jours par semaine. Les automobilistes sont coincés dans les sens uniques.

    Rémi Féraud précise que la mairie a beaucoup travaillé dans le passé sur le plan de circulation notamment avec Action Barbès et qu'aucun n'est idéal. Il faut arriver à tenir compte aussi de toutes les contraintes liées à la présence de la gare. Ne pas perdre de vue non plus que l'interdiction des porte-huit va se solder par une augmentation du nombre des porte-cinq...

    ElisabethCarteron reprend la parole pour rappeler les propos de Mme Hidalgo (en décembre 2011) sur la mise en place prochaine d'ateliers participatifs afin de réfléchir au plan de déplacements. Encore faut-il obtenir de l'APHP l'engagement ferme de la reconstruction de Lariboisière Fernand Widal, ajoute Alain Lhostis. Il précise avoir interpellé la ministre Marisol Touraine récemment pour l'obtention de financements en tant que président de la Commission de surveillance du groupe hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Fernand-Widal ...

  • Les caméras satisfont la préfecture de police

    A plusieurs reprises nous avons dit ici notre doute quant à l'efficacité des caméras de vidéosurveillance. (C'est amusant... j'ai croisé sur le ptit écran un échange entre les protagonistes du feuilleton de FR3 Plus belle la vie sur ce thème; ils n'étaient pas d'accord ! On se sent moins seul.) Puisqu'il y a débat, même si celui-ci est devenu confidentiel car d'autres sujets tiennent le haut de l'affiche, nous ne voulons pas être totalement partiaux et continuer à vous asséner notre incrédulité, ni une fois de plus vous proposer des liens vers des rapports qui disent tous, plus ou moins, que l'efficacité pour réduire la criminalité n'est pas démontrée. En revanche, pour aider à la résolution des délits et donc des enquêtes, oui, c'est une aide ponctuelle. 

    La Préfecture propose un long article sur la question qui n'est pas inintéressant. Comme c'est l'été, la période des vacances, et que l'énergie du comité de rédaction faiblit doucement, sans vergogne nous allons "pomper" dans les écrits de la préfecture, la PP pour les intimes. 

    • Voici l'article mis en ligne le 4 juillet dans le bulletin appelé le Panorama hebdomadaire de la Préfecture de police (PPeama n°222)

    "La vidéoprotection constitue désormais un outil de prévention, de dissuasion et de lutte contre la délinquance au quotidien, au service de tous les citoyens mais également des policiers. Le champ d'action de la vidéo est large : diagnostic de situation, levée de doute, gestion optimisée des interventions de secours, missions répressives, dissuasives, preuve judiciaire. Actuellement, 655 caméras PVPP sont opérationnelles dans la capitale."

    Vous voulez que nous vous en montrions une toute récemment installée au croisement des rues de Rochehcouart, Dunkerque et avenue Trudaine. Elle ne saute pas aux yeux, mais elle dispose bel et bien d'un rayon d'action optimum, 360 degrés. Qui dit mieux ? Elle envoie des images au commissariat du 9e qui peut lancer une intervention si le besoin s'en fait sentir.

     (Ci-dessous la caméra 360° au sommet de son mât; à ne pas confondre avec le lampadaire !)

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    M. Daniel PADOIN, Chef d'état-major de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) nous parle du PVPP.

    Un peu d'histoire sur les trente dernières années, les origines du PVPP  ( Plan de vidéo-protection de Paris)

    • De quand date la 1ère caméra en fonctionnement à Paris ?

    Le recours à la vidéoprotection par la PP est ancien, puisqu’au cours des années 1980 et 90, 320 caméras analogiques avaient été déployées sur la voie publique parisienne :
    - 120 caméras appartenant à la PP (protection de certains bâtiments officiels et gestion de l’ordre public sur les principaux parcours de manifestations revendicatives) ; 
    - 200 caméras appartenant à la Mairie de Paris (gestion du trafic routier).

    Mais l’obsolescence technique des matériels, l’absence d’enregistrement des images et la localisation très disparate des caméras dans l’espace parisien constituaient de gros handicaps, privant les stratégies de sécurité publique du recours à l’image, tout particulièrement au service de la lutte contre la délinquance.

    Aussi, en 2007, un plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) a été mis en œuvre dans le cadre d’un contrat de partenariat public/privé qui aboutira d’ici à la fin de l’année 2012 au déploiement de 1104 caméras de voie publique réparties dans les vingt arrondissements parisiens selon un maillage répondant à cinq finalités opérationnelles : ordre public et protection des institutions, circulation, délinquance, terrorisme et secours.

     Problématique
    Quelles ont été les autorisations nécessaires à la mise en place du PVPP ?

    - L'avis favorable du ministère des Finances et du Budget en juillet 2010 ;
    - le vote par le Conseil de Paris de la convention d'occupation du domaine public le 23 novembre 2009 ;
    - les autorisations administratives de la Ville de Paris qui s'appuient sur l'avis des concessionnaires en surface et en sous sol (ErDF, France Telecom, etc.) ;
    - la mise en place d'un comité d'éthique, instance indépendante ;
    - l'avis favorable de la commission départementale de vidéoprotection présidée par un magistrat en date du 10 novembre 2010 ;
    - l'avis du service territorial de l'architecture et du patrimoine (architecte des bâtiments de France) le 5 avril 2011 ;
    - l'homologation provisoire de sécurité prononcée le 21 décembre 2011 pour une durée de 6 mois par l'autorité qualifiée sur avis de la commission d'homologation SSI (sécurité des systèmes d'information) ; l'homologation définitive devrait intervenir pour la livraison globale du système, fin 2012 ;
    - l 'arrêté préfectoral du 21 décembre 2011 désignant les agents autorisés à visionner les images.

     Respect de la vie privée
    Qui est autorisé à visionner les images ?

    D’une part, le respect des textes garantissant les libertés individuelles (Constitution, Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales) et la législation sur la vidéoprotection sont rappelés par la charte d’éthique.
    D’autre part, un arrêté préfectoral désigne les agents des services actifs de la préfecture de police et des militaires de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) autorisés à accéder aux images et enregistrements issus des caméras. Les images sont stockées 30jours maximum, avec une extraction possible par les enquêteurs, uniquement dans le cadre d'une procédure judiciaire et après signature numérique de la séquence extraite.
    De plus il existe un floutage dynamique des zones privatives de telle sorte que les images de l’intérieur des locaux d’habitation, et celles de leurs entrées ne peuvent être visualisées.

    Enfin, plus de 500 panneaux d’information du public « Espace public sous VIDEOPROTECTION pour votre sécurité » ont été implantés dans Paris et aux entrées de la Capitale ; ils mentionnent les coordonnées pour toutes informations et exercice de votre droit d'accès aux images : tel 01.40.79.71.71 et www.prefecturedepolice.fr.

     Efficacité du PVPP
    La caméra est-elle un outil indispensable aux policiers ?

    images?q=tbn:ANd9GcRdL7T_ZY8qUTQzH0A7h5SoLKABPmNokCInObDW2e53A1M_4Yr0FALe PVPP a permis depuis sa mise en place de : prévenir la commission de certains actes de délinquance, mieux orienter le travail des policiers sur la voie publique grâce à des vidéopatrouilles, apporter une aide dans la prise de décisions aux salles d’information et de commandement, et constituer un nouvel outil à disposition des enquêteurs dans les services chargés d’effectuer des investigations judiciaires.
    Il ne se substitue pas à l’action des policiers mais permet de démultiplier et d’accroître leur présence sur le terrain, leur réactivité et leur faculté d’intervenir à bon escient, afin qu’ils se trouvent au bon endroit, au bon moment et avec les meilleures informations.

    Voilà ! Vous savez tout ! Dans la version de la préfecture. L'année n'est pas finie, nous avons le temps de  vous reparler des caméras, sous un autre angle. Vive le pluralisme intellectuel !!

    Ce dernier petit paragraphe nous paraît honnête  : Il ne se substitue pas à l’action des policiers mais permet de démultiplier et d’accroître leur présence sur le terrain, leur réactivité et leur faculté d’intervenir à bon escient, afin qu’ils se trouvent au bon endroit, au bon moment et avec les meilleures informations. et reflète la prise de conscience des autorités (ou leur retour à un discours moins enfumeur). Les caméras ne font pas tout. Rien ne remplace la présence des hommes sur le terrain, mais les budgets sont tels dans tous les services publics qu'on a cru - ou voulu faire croire -  un moment qu'on pourrait les remplacer à moindre frais. C'est faux. Pire. La conviction de certains est allée jusqu'à faire croire au public, par un matraquage médiatique bien ciblé, que désormais, protégées par les caméras, les vieilles dames n'avaient plus à craindre des coups tordus entre la poste et leur domicile. Ce n'est pas tout à fait cela... 

    Localisation : pour savoir où sont implantées les caméras dans nos arrondissements, cliquez sur celui qui vous intéresse = 9e / 10e / 18e.

  • Terrasses et étalages : réunion publique en mairie du 9e

    Il y a un peu plus d’un an, un réseau d’associations parisiennes s’est constitué à l’initiative dAccomplir, dont le terrain d’activités est situé au cœur du quartier des Halles. Ce réseau entendait participer activement à l’actualisation du règlement parisien des étalages et terrasses, qui tendent à disposer à leur guise de l’espace public dans les quartiers les plus animés de la capitale, comme chacun aura pu le constater. La loi sur l’interdiction de fumer à l’intérieur des cafés et restaurants a été souvent mise en cause, à juste titre mais elle n’est pas la seule responsable. Le problème est plus complexe.

    A l’heure de la démocratie participative, si largement mise en avant par nos édiles municipaux, la révision d’un règlement qui influence vraiment notre vie de citoyens au quotidien ne pouvait s’écrire sans que lesdits citoyens soient écoutés. Entendus ? On verra. Dans les arrondissements du centre de Paris, la pression s’est exercée très tôt et dès le mois de novembre 2009, Action Barbès avait pu assister à une réunion à la mairie du 1er, où le feu des questions des participants n’avait pas épargné Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris, chargée du commerce.

    Il ne s’agissait pas seulement de l’occupation abusive de l’espace public par des terrasses, mais aussi des nuisances sonores, et particulièrement nocturnes, que celles-ci engendrent. On revient ici à l’interdiction de fumer mais aussi à la pétition lancée par l’association Technopol  sur le thème « Paris : quand la nuit meurt en silence (19/10/2009), qui avec ses quelque 15 000 signatures a interpelé la Mairie de Paris. L’affaire n’est pas simple. Il faut concilier deux tendances, deux arts de vivre en ville. Le tissu urbain parisien est très dense, c’est souvent le plus fort ou le plus nombreux qui a raison des protestations de l’autre… On aimerait pourtant que l’alternative ne se résume pas à dormir dans une ville morte ou faire la fête toute la nuit quitte à ce que les habitants ne dorment plus.

    Pour répondre à l’inquiétude des uns et des autres, la Mairie de Paris a lancé une mise à jour de son règlement des étalages et terrasses et parallèlement a organisé les États généraux de la nuit, le 12 novembre dernier, mise en forme par Mao Peninou, chargé du Bureau des temps de la Ville. La vidéo est visible ci-dessous et on y pose tous les problèmes liés à la nuit (nuisances, sécurité, transports, normes). (durée : environ 2 h 30)


    Les Etats Généraux de la Nuit : débat nocturne
    envoyé par mairiedeparis. - L'info internationale vidéo.

    Dès l’automne, des réunions ont donc lieu dans les mairies d’arrondissements, réclamées par les associations du réseau Vivre Paris ! qui a organisé lui-même le 15 septembre 2010 une tribune intitulée Paris : trottoir à vendre ?

    Pour notre quartier, le calendrier des réunions publiques sur ce thème : celle du 10e a eu lieu le 9 novembre, celle du 9e aura lieu demain, le 21 décembre et le 18e organisera la sienne le 10 janvier 2011.

    Autant de quartiers différents dans nos arrondissements, autant de problématiques spécifiques. Ainsi, impossible de comparer le boulevard de Magenta avec le boulevard de Rochechouart dans le secteur Blanche-Pigalle ou encore avec le canal Saint-Martin. Rien à voir non plus avec Montmartre.

    Par ailleurs, la presse s’est fait l’écho fin septembre (ce blog aussi !) du projet d’interdire le chauffage au gaz sur les terrasses à la saison froide pour des raisons environnementales évidentes.

    Pour approfondir le sujet, tout en gardant en tête que les étalages et les terrasses sont des problèmes distincts, que la vitalité de la nuit parisienne ne dépend pas de la largueur du trottoir, que l’occupation du trottoir n’entraîne pas toujours des nuisances sonores, en un mot que le toilettage de ce règlement a tiré dans son sillon d’autres problématiques distinctes et qu’il ne faut pas tout confondre ; vous pouvez néanmoins tenter la lecture du projet de la Ville, certes de 27 pages, mais instructif, pour aborder la réunion de mardi avec les idées claires.

     

  • Nuit Blanche : un avant-goût du ”Parcours Nord-Est”

    Cette année, la 14e édition de Nuit Blanche est principalement organisée autour de deux Parcours sur la rive droite : le Parcours Nord-Ouest et le Parcours Nord-Est, reliés par une Tangente. Nuit Blanche sera aussi présente à l'Hôtel de Ville, où des installations artistiques y sont prévues, également aux alentours. Chaque circuit comporte des propositions artistiques "IN" et "OFF". Par ailleurs, il y a aussi des propositions OFF hors parcours officiel.   

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    A la différence donc de la précédente édition qui ne concernait pas officiellement nos quartiers, nous aurons le plaisir cette fois de découvrir ce samedi 3 octobre des propositions artistiques au coeur de nos quartiers du 10e, 18e et même du 9e, au titre des programmes IN et OFF !

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    Nous avons déjà évoqué les installations prévues à la Mairie du 18e et dans la Goutte d'Or (voir notre article de jeudi 1er octobre).

    Nous mentionnons quelques propositions artistiques relatives au Parcours Nord-Est, dont le circuit commence à la Gare du Nord.

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    Cette nouvelle édition de Nuit Blanche se veut être un premier écho artistique à la prochaine conférence Paris Climat 2015 de décembre prochain ("COP21").

     

    Côté IN dans le 10e

    Cela sera ainsi l'occasion de découvrir, sur le parvis de la Gare du Nord, l'installation monumentale "Maison fond" de l'artiste argentin Leandro Erlich, notamment connu pour avoir créé Bâtiment pour la Nuit Blanche de 2005 (recréé au Centquatre en 2012). Cette oeuvre représentant un petit immeuble parisien en train de fondre sous l'effet du réchauffement climatique sensibilisera à l'évolution du climat.

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    A l'occasion de cette Nuit Blanche, la Gare du Nord sera par ailleurs transformée en discothèque géante, et deviendra le plus grand club de Paris avec un dancefloor de 4000 m² : "Silence Station Night" de 23h30 à 5 heures (réservation préalable via www.digitick.com).

    Ce club électro aura la particularité d'être silencieux grâce à un casque audio hautes fréquences pour écouter les 12 DJs mixer sous le tableau des départs de la gare, dans la partie historique de la Gare du Nord. 

     

    Egalement côté 10e, les marches de l'escalier du square Aristide-Cavaillé-Coll, devant l'église Saint-Vincent-de-Paul, accueilleront l'installation participative "Minimum Monument" de l'artiste brésilienne Néle Azevedo, qui explique dans cette vidéo son projet artistique :

    Le pont de la rue de l'Aqueduc, au niveau de la rue Philippe de Girard verra l'installation monumentale "BIT.FALL" de l'artiste allemand Julius Popp.

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    En face, dans la caserne de pompiers désaffectée Louis Blanc, l'installation, représentant une forêt abstraite, de l'artiste suisse Zimoun sera visible mais également audible.

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    Côté IN dans le 18e

    Au coeur de l'écoquartier de la ZAC Pajol, le gymnase Micheline Ostermeyer sera immergé dans l'installation lumineuse "Rose, 2007" de la plasticienne belge Ann Veronica Jannsens.

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    Le long des lignes ferroviaires et de la Halle Pajol, le jardin Rosa-Luxembourg offrira une expérience unique de perception sensorielle grâce à l'installation lumineuse et sonore "N_POLYTOPE" de l'artiste nord-américain Chris Salter.

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    Soulignons que, côté 18e, outre ce Parcours Nord-Est, d'autres installations IN et OFF seront visibles sur les circuits du Parcours Nord-Ouest (notamment au niveau de la Petite Ceinture) et sur le circuit Tangente reliant ces deux parcours, de la Recyclerie à la Halle Pajol, notamment à la Mairie du 18e et sur l'ancienne friche SNCF "Ground Control"; nous avons déjà évoqué ces installations dans notre article du jeudi 1er octobre.

     

    Côté OFF dans le 9e

    Le square d'Anvers accueillera la soirée de clôture du festival itinérant Kiosquorama qui anime les kiosques à musique des jardins. On nous promet un parcours artistique, étonnant, festif et dépaysant avec des concerts et des installations contemporaires.   

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  • Sur les pas de Gervaise - suite

    A la suite de notre article sur Gervaise et la Goutte d'Or, un de nos adhérents et fidèle lecteur nous a écrit. Voici son message .... Nous le remercions pour ces pages relatives à la Goutte d'Or qu'il nous a fait connaître.

    « Les quelques lignes que je vous soumets (voir transcription ci-dessous) relatives à la rue de la Charbonnière et aux parages de celle-ci (jusqu'au boulevard de la Chapelle) donnent pourtant à voir une misère et des problèmes sociaux guère différents de l'évocation de Zola. Nous sommes pourtant vers 1910 et les auteurs (Léon et Maurice Bonneff, écrivains "prolétariens", auxquels je suis apparenté) enquêtent sur les ravages de l'acoolisme, y compris ce que nous appellerions l'"alcoolisme mondain". Ils dénoncent en particulier les cabaretiers, "mastroquets" et autres débiteurs de boissons, qui assujettissent leur clientèle ouvrière par l'alccol et la dette (ces enquêtes très détaillées ont paru sous le titre "Marchands de folie", Ed. Marcel Rivière & Cie, Paris, 1913, 186 p.).

    Les frères Bonneff (tous deux "morts au champ d'honneur", en 1914) sont les auteurs de nombreux articles journalistiques (dans La Depêche du Midi, l'Humanité de Jaurès, etc.) et d'enquêtes sur la classe ouvrière et les "métiers qui tuent", parues en volumes; également de romans et piécettes de théâtre. »

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    L'arrière-Boutique

    La rue de la Charbonnière commence boulevard de la Chapelle et se termine rue de la Goutte d'Or. La première partie, du n°1 au n°17 et du n°2 au 20, n'offre rien de remarquable. Mais dans la seconde section, le passant constate avec surprise que la grande majorité des maisons, pour ne pas dire toutes, sont occupées par des débits et des hôtels.

    Derrière les vitres, devant les comptoirs, des filles postées qui cognent au carreau pour appeler les passants. Jadis, les trottoirs étaient infestés par les malheureuses : une plainte des habitants eut pour effet de leur interdire le stationnement sur la voie publique. Alors les cafés les recueillirent et les arrières-boutiques servirent d'alcôves. Dans ce quartier populeux, à proximité des grandes voies qui mènent à Clignancourt, à la Villette, au faubourg Saint-Denis, aux deux gares, les louches débits attirent les jeunes ouvriers. Ils trinquent avec les filles, et, de même que le mastroquet des Halles, ne loge sa clientèle que si elle absorbe au préalable absinthe et cognac, le cabaretier proxénète n'abrite les amours des passants que s'ils payent une contribution en petits verres. Jour et nuit, la maison distribue l'alcool et les plaisirs frelatés.

    Le soir, la rue de la Charbonnière, qui dans Paris n'a pas sa pareille, devient le rendez-vous des malandrins. A la lueur d'une lampe à pétrole qui fume dans l'estaminet, on aperçoit les filles et leurs protecteurs. Le samedi les bals-musettes reçoivent leurs habitués. Et c'est là que parfois la police opère des arrestations. Il n'est point rare qu'au milieu d'une danse la salle soit envahie par les inspecteurs, qui imposent silence aux musiciens de l'orchestre, enjoignent aux assistants de lever les mains ­– ceci pour échapper aux agressions de la bande – et appréhendent les hommes dont ils ont le signalement. Dans ce quartier où le commerce des vins prédomine, ce ne sont point seulement les marchands de charbon, les hôteliers, les épiciers, les buralistes, qui vendent l'alcool en importante quantité, mais aussi les maîtres de lavoir, qui tiennent cantine. Ils ont la clientèle des ménagères, blanchisseuses et repasseuses qui choquent le petit verre d'alcool avec les couleurs de lessive. Le bon marché du produit : deux ou trois sous le verre d'eau-de-vie, favorise la consommation. Rues de la Goutte-d'Or, de Chartres, boulevard de la Chapelle, les estaminets ne sont pas rares qui ressemblent à ceux de la rue de la Charbonnière. Un loueur de voitures tient un débit pour les marchandes des quatre saisons. Le matin, quand elles viennent chercher leur véhicule, le soir, quand elles le remisent, elles peuvent déguster les apétitifs dans la maison. Et tous les comptes se règlent sur le zinc, devant des consommations variées.


    Dans le fac simile édité en 1978 par Hachette du Guide Parisien d'Adolphe Joanne (édition 1863), on peut lire la description un brin méprisante ci-après :

    Marchands de vin - Liquoristes

    Nous n'avons rien à dire des marchands de vin, sinon que leurs établissements ne sont guère fréquentés que par les ouvriers, les commissionnaires et les cochers. On comptait avant l'annexion (1860 ndlr), plus de 4000 cabaretiers et marchands de vin au détail; ce nombre c'est certainement accru dans une très forte proportion depuis l'agrandissement de Paris.

    Les liquoristes chez lesquels il n'est pas de très-bon goût d'entrer, vendent au détail des fruits à l'eau de vie, des liqueurs, de l'eau de vie, du rhum, de l'absinthe, etc. La principale maison de ce genre est celle de la Mère Moreaux, place de l'Ecole, 4.


  • J.O. un souvenir douloureux pour certains

    Un billet d'une de nos lectrices assidues nous parvient pour fêter l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres : 

    Au moins, ce temps pourri qui nous plombe la tête depuis des semaines m'incite à rester tranquillement à la maison pour classer des vieilles photos. Pur hasard du sort, me voila plongée dans le carton de l'année 2005.

    A partir de ce vendredi 27 juillet 2012, nous serons très nombreux à regarder les J.O.

     

    paris,candidature-aux-jo,2005,cio

    Mais un certain mercredi 6 juillet 2005 vous rappelle-t-il quelque chose ? A 13h20, peut-être vous aussi étiez à Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville, parmi toute cette foule, joyeuse et sereine, heureuse de toute évidence de se retrouver là et prête à faire la teuf du siècle. Alors, c'est Paris ou Londres qui sera choisie pour organiser les Jeux Olympiques d'été en juillet 2012 ? De Singapour, le CIO (Comité international olympique) doit rendre son verdict à 13h45 précises. Sur le parvis, par écrans géants interposés, nous vivons tout en direct de là-bas. Podiums, enceintes, tapis rouges et chaînes de télévisions ont eux aussi envahi le parvis. Tous, nous dévorons des yeux la grande horloge de l'Hôtel de Ville où s'égrènent les longues minutes qui nous séparent de la décision finale.

    13h42 : Silence total impressionnant, les gorges se nouent.

    paris,candidature-aux-jo,2005,cio13h45 : Le président du CIO demande encore 3 minutes de délibération, en interne avant d'annoncer son choix. Quelques gouttes de pluie tombent. Léger mouvement d'impatience et de déception dans la foule. Mon adrénaline grimpe en flèche.

    13h48 : Cocoloodiloo, the winner is London ! Ah, la perfide Albion, encore et toujours.

    Les visages se figent, la tristesse et la déception se lisent tout autour de moi. Très vite, le parvis se vide. Le cœur en berne moi aussi, je file au BHV choisir des carrelages pour ma future salle de bain. A cette occasion, je découvre la merveilleuse terrasse du BHV, que, trois fois hélas, sa Direction se réserve maintenant. J'en redescends peu avant la paris,candidature-aux-jo,2005,ciofermeture du magasin.

    La grande horloge marque alors 18h43. Le parvis est quasiment désert, tout est pratiquement démonté et les derniers véhicules utilitaires sont sur le départ. Mais le grand portrait d'Ingrid Betancourt reste, lui, toujours affiché aux grilles de l'Hôtel de Ville : otage des FARC depuis 2002, Ingrid Betancourt ne sera libérée qu'en 2008.

    Août 2005 dans le quartier : Toute trace de nos J.O d'Eté 2012 perdus n'est pas encore complètement effacée, loin de là. Sur ses affichages, Bouygues Bâtiment Ile-de-France restera longtemps encore Supporteur officiel de "Paris 2012 - Ville candidate". Au 68, rue de paris,candidature-aux-jo,2005,cioRochechouart, l'entreprise annonce la construction d'une école maternelle de 5 classes et d'une cuisine centrale scolaire. C'est un chantier important sur un emplacement relativement étroit, entouré d'immeubles. Bouygues consacre toute son énergie au bon déroulement des travaux. De toute évidence, il est indifférent à l'affichage sauvage sur ses panneaux de protection. L'un est encore comme flambant neuf, parfaitement lisible : "L'esclave dit oui, l'homme libre dit NON.
    Le 29 mai, pour une France Libre, je vote NON".

    Ce 29 mai 2005 en question, par 54,67% des votes exprimés, la France disait NON au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.


    Merci à nos lecteurs de participer, même avec un peu de nostalgie, à la rédaction de notre blog associatif.


    Une petite vidéo sur les JO de Londres ? Cliquez sur le curseur pour voir...

  • Promenade Urbaine : enfin de bonnes nouvelles !

    Le 26 octobre dernier, nous déplorions le silence de l'Hôtel de Ville à propos de la Promenade Urbaine, le fameux projet de renouvellement urbain du tronçon Barbès-Chapelle-Stalingrad. En effet, Action Barbès étant à l'origine de l'idée de Promenade Urbaine, imaginée dès 2013, et présentée aux différents candidats aux Municipales en 2014, nous avons toujours suivi de très près sa mise en oeuvre. Et les aléas n'ont pas manqué depuis cinq ans. Il suffit de taper "Promenade Urbaine" dans le moteur de recherche de ce blog, pour voir à travers les dizaines d'articles que nous lui avons consacrés, que ce projet a une histoire pour le moins chaotique. Voilà qui explique notre légitime inquiétude après un long silence de l'Hôtel de Ville sur ce projet. Et nous ne sommes pas les seuls à s'en être inquiétés, d'autres associations d'habitants, Demain La Chapelle et SOS La Chapelle pour ne pas les citer, l'ont aussi fait savoir.

     

    Des nouvelles !

    Depuis octobre, nous avions pu avoir quelques bribes d'informations sur le projet, notamment lors de nos échanges avec les maires d'arrondissement, mais également en découvrant que le site de la Promenade Urbaine avait été retenu pour l'opération Embellir Paris. Nous en avions parlé dans notre article "Paris s'embellit... et n'a pas oublié nos quartiers !"

    Et depuis, nous avons reçu une invitation du Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville nous conviant, avec les deux autres associations et le Conseil de quartier de La Chapelle, ainsi que les mairies du 10e et du 18e, à une réunion sur le suivi du projet de la Promenade Urbaine. Une invitation que nous avons bien évidemment acceptée. 

    La réunion s'est déroulée dans une ambiance cordiale, au Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville, qui la supervisait. Étaient présents, le Service de la voirie et des déplacements (DVD) qui coordonne les travaux, les mairies du 10e et du 18e, le Conseil de quartier de La Chapelle, les deux associations mentionnées plus haut et bien évidemment Action Barbès. L'urbaniste Jean-Christophe Choblet, connu pour être le concepteur de Paris Plage, était là aussi, car c'est lui qui désormais pilote le projet, son prédécesseur ayant changé d'affectation. Ce changement de tête explique en partie l'absence de communication de l'Hôtel de Ville le temps de la transition.

    L'arrivée de Jean-Christophe Choblet a, semble t-il, insufflé une nouvelle dynamique au projet qui en avait bien besoin. En effet, il a su montrer durant cette réunion qu'il a vraiment "travaillé son dossier", qu'il a su s'en saisir pleinement et en faisant des propositions ambitieuses. C'est ainsi que, par exemple, la dimension artistique, que nous appelions de nos vœux, est remise au centre de la Promenade Urbaine. Voilà donc une très bonne nouvelle. Et ce n'est pas la seule, nous avons également appris que le financement de l'éclairage de mise en valeur du viaduc est finalement assuré.

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    Une réunion publique sera organisée courant janvier 2019 pour présenter les réalisations à venir sur le parcours de la Promenade Urbaine. Mais nous n'allons pas vous laisser sur votre faim, et sans tout dévoiler dans le détail, nous vous présentons les éléments principaux de cette dernière phase du projet. Et s'il y a bien quelques détails négatifs, une fois n'est pas coutume, nous les laisserons de côte aujourd'hui, voulant garder un esprit positif.

     

    Les grands principes

    La partie voirie a déjà été présentée et sa mise en oeuvre a commencé sur le tronçon Guy Patin - Tombouctou, il restait à répondre à la question des usages. Nous présentons donc ici les éléments nouveaux et les arbitrages sur les questions en suspens.

    Pour ce qui est des grands principes qui guident le projet, il est toujours question que d'une manière générale les réalisations soient qualitatives, avec l'emploi de matériaux nobles de préférence. C'est un adieu définitif aux cagettes et palettes !

    L'idée d'un cheminement piéton continu sous le viaduc, sur la totalité du parcours, est confirmée. Et l'ensemble des aménagements sera implanté de manière à ce qu'il n'y ait pas d'interruption dans ce cheminement.

    Comme nous le disions plus haut, la dimension artistique est non seulement réintégrée dans le projet, mais elle en devient véritablement le fil conducteur.

    Enfin, il a été rappelé que ces aménagements pourront être modifiés, déplacés voire abandonnés, si l'usage ne les validait pas.

    Les grands principes ainsi (ré)affirmés, faisons à présent un focus sur quelques points emblématiques de la Promenade Urbaine. 

     

    Le Marché

    Pour le marché, il faudra attendre sa transformation avec le renouvellement de la délégation du gestionnaire qui intervient début 2020, le nouveau délégataire devant prendre en charge une partie des aménagements à venir. À cette occasion, le cahier des charges sera revu, nous y seront attentifs.

    Une traversée Nord - Sud sera ouverte au niveau de la rue Fleury, face à la Bibliothèque de la Goutte d'Or, coupant ainsi le couloir sans fin qui organise actuellement le marché.

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    L'emplacement de l'espace de convivialité que nous avions imaginé à cet endroit, serait plutôt implanté à l'entrée du marché, côté Guy Patin. Cet emplacement est finalement bien pensé, permettant de dégager complètement la partie située entre les piliers et le barreau Patin, il ferait face à l'entée de la station de métro. Le marché serait déplacé de quelques dizaines de mètres vers l'Est. L'espace de convivialité pourrait reprendre l'alignement du marché, avec des structures similaires.

     

    L'éclairage

    La lumière sera donc au rendez-vous. Et c'est l'intégralité de la proposition qui avait été présentée qui sera réalisée. Il y aura donc un éclairage fonctionnel bilatéral avec des luminaires suspendus (style "Dupleix"). Le tablier sous le viaduc sera éclairé, mettant en valeur les petites voutes qui le composent. Sur les grandes traversées, c'est toute la structure du viaduc qui sera mise en valeur par la lumière.

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    Et enfin, les médaillons des piliers bénéficieront aussi de cette illumination. À n'en pas douter, cet éclairage sera un élément qui imprimera fortement l'identité de la Promenade Urbaine. 

     

    De l'art !

    Il y aura des œuvres d'art implantées de manière durable et d'autres éphémères, et des possibilités d'expositions temporaires. Plusieurs installations artistiques sont envisagées, faisant appel à des artistes de renom. Les acteurs culturels installés le long du parcours sont pleinement associés au projet.

    Des financements extérieurs au projet ont déjà été trouvés pour compléter l'ensemble artistique, d'autres pourraient l'être encore.

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    Agriculture urbaine

    Sur le Pont de La Chapelle, qui traverse les voies de chemins de fer de l'Est, il y aura bien un espace d'agriculture urbaine, confié à un professionnel. Cet espace de 665 mètres carrés sera clos, mais il pourrait être ouvert en journée, on pourrait ainsi cheminer à travers les cultures poussant ici.

    Un appel à projet à été lancé dans le cadre des Parisculteurs, "Cultivons la Promenade Barbès-Chapelle-Stalingrad"avec une livraison de la parcelle au lauréat du concours dès juin 2019.

     

    Il y aurait beaucoup d'autres points à détailler, comme l'Oasis Urbaine place de La Chapelle, ou les aménagements sportifs sur le Pont Saint-Ange et du côté de Stalingrad, rendez-vous donc à la réunion publique pour la présentation complète de la dernière phase de la Promenade Urbaine.

    Une Promenade Urbaine qui sera achevée tout début 2020, soit sept années après que, du côté d'Action Barbès, on s'imaginait qu'un nouveau visage pour le boulevard de La Chapelle et une partie du boulevard de La Villette était possible, et on rêvait de voir s'y déployer un jour une Promenade Urbaine.