Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : charte silence on f%C3%AAte

  • Il est passé par ici, il repassera par là....

    Avez-vous suivi nos articles sur les porte-huit ? 

    Porte-huit ??? Ce sont ces camions de longueur remarquable qui transportent les voitures de location des particuliers, et dont les agences sont nombreuses dans la gare du Nord. Au passage, et pour faire court, ces camions longs stationnent aux abords de l'hôpital Lariboisière, au plus près des rampes des parkings Vinci, là où ils déposent ou prennent en charge les voitures de location. Leur but est de réduire au maximum la distance et le temps de transfert. 

    L'hôpital s'est plaint depuis longtemps des vibrations des moteurs, nécessairement en marche pour produire l'énergie indispensable aux mouvements des voitures. Des aménagements ont été faits rue de Maubeuge, pour marquer les espaces réservés à ces camions aux places les moins dérangeantes pour les services de réanimation, notamment. 

    Mais rien n'y fait. Les porte-huit se sont déplacés vers la rue Ambroise-Paré, en façade de l'hôpital,  entre l'entrée des urgences et l'entrée principale, ajoutant au nombre des mécontents les riverains de la rue Ambroise-Paré. 

    paris,lariboisière,porte-huitUne réunion a eu lieu au début du mois d'octobre, précisément le 10, sur place et en présence de responsables de la mairie, de la voirie, de l'hôpital, administration et corps médical, du commissariat, de la préfecture de police, en présence des riverains et de notre association. Chacun a pu exprimer son opinion, faire part de ses observations, livré sa perception des nuisances liées à ces camions. Entre nuisances sonores, pollution indéniable, et nécessaire présence d'une activité commerciale qui est liée à la gare et aux nombreux utilisateurs de voitures louées... les solutions rapides et simples avaient beaucoup de mal à émerger. 

    La réunion a duré plus d'une heure. Des plans ont été déployés au vent mauvais du nord... Les policiers ont affirmé que chaque jour la patrouille verbalise... mais peine perdue, les enjeux commerciaux sont trop élevés. On a également évoqué la charte qu'auraient du signer depuis plus de deux ans les professionnels du transport... signature reportée plusieurs fois, car la charte est trop restrictive sur les horaires de circulation. Dans ces conditions, rien n'est signé et les porte-huit continuent à encombrer le secteur. 

    On a pourtant doucement atteint les limites du supportable, aussi bien à l'hôpital que chez les riverains. Quelle solution dès lors ? 

    P1050456.jpgLe responsable de la section de voirie du 10e a donc décidé de gêner le stationnement des porte-huit. Gêner physiquement puisque les PV seuls ne sont pas dissuasifs. Dans un premier temps, avec une dose d'optimisme qui s'avérera bientôt excessive, il a fait placer des palissades de manière à réduire la circulation de la rue Ambroise-Paré à une seule file. Et donc à empêcher l'arrêt des porte-huit. Arrêt est bien le terme exact, et non stationnement, puisque les moteurs sont en marche. Or, le représentant de la Préfecture nous a appris que l'arrêt est autorisé sur cette portion de rue... ce qui limite la répression que pourrait exercer la police à l'encontre d'un stationnement illicite.

    Image 2.jpg

    Qu'à cela ne tienne, les porte-huit se sont décalés un peu plus loin, entre la rampe de sortie du Parking Vinci et le feu tricolore à l'entrée de l'hôpital. 

    Image 19.jpg

     Mais à malin, malin et demi... la section de voirie avait encore quelques palissades en réserve... qu'elle s'appliqua à ranger devant l'espace réservé au stationnement des motos et autres deux roues. Ce qui donne des choses bizarres, mais qui sont temporaires toutefois. Voyez vous-mêmes sur les photos que nous avons faites hier :

    Image 3.jpgImage 1.jpg 

    Nous en sommes là. 

    C'est une expérimentation, qui en fonction des résultats, devrait déboucher sur la création d'un petit nombre de stationnements voitures, côté des numéros pairs de la rue Ambroise-Paré, entre l'entrée des urgences et la rampe du parking Vinci, toujours dans le but de ne laisser qu'une seule voie de circulation qui empêche l'arrêt du porte-huit. Autant dire une guerre de tranchée... 

  • Square Cavaillé-Coll : un début de réflexion pour son réaménagement

    Trouver un aménagement adapté pour le Square Cavaillé-Coll n'est pas une mince affaire. Voilà des années qu'on y réfléchit, qu'on a déjà tenté diverses installations mais rien n'y fait. Quasiment à chaque conseil d'école, les parents d'élèves de l'école élémentaire Belzunce évoquent les problèmes d'occupation non souhaitée et de malpropreté.
    Il faut reconnaitre que l'espace est assez contraint.

    paris,paris 10e,espaces verts

    Une réunion s'est tenue début mars à la mairie du 10e avec la direction des espaces verts, les élus concernés (Sylvain Raifaud et Stéphane Bribard, Gaïa, Emmaüs solidarité , Aux Captifs la Libération, l'AJAM, le directeur de l'école Belzunce, des parents d’élèves et de la crèche rue Bossuet sans oublier des représentants du conseil de quartier Lariboisière.)

    Rappelons que ce square a subi une dératisation récente (4 depuis fin 2015) comme bien d'autres espaces verts à Paris. On y collecte également des seringues usagées.

    La suite

    Les aires de jeux d'enfants rénovés en 2011 resteront en place.

    paris,paris 10e,espaces verts

    Les deux aires basses et le chemin pourraient être aménagés avec jardins partagés, jeux et appareil de fitness.

    paris,paris 10e,espaces verts
    Un des espaces à aménager

    A l'image des 119 jardins partagés et 8 jardins solidaires, les élus invitent à réfléchir sur la façon d'organiser les aires basses pour qu'elles deviennent Jardin partagé/solidaire/pédagogique ouvert à tous  avec une présence régulière d'animateurs au moins 1 ou 2 fois par semaine. Pour cela, il faudrait créer une association et signer la charte (Paris Main verte / Agence écologie urbaine). Et pourquoi pas organiser un événement marquant par saison avec le quartier pour dynamiser ce lieu qui en a bien besoin.

    Un rendez-vous sur place pour une marche exploratoire aura lieu le 30 mars à 18h pour faire le point des propositions.

    Enregistrer

  • Fête de la nature aux Jardins du Ruisseau

    Nous n'annonçons pas souvent les événements plusieurs jours à l'avance mais cette fois, nous pensons qu'il serait dommage que vous ratiez une balade dans une verdure exceptionnelle, parce qu'on ne s'attend pas à la trouver là, derrière la gare d'Ornano, dont nous vous parlions récemment, dans notre article sur les deux anciennes gares du 18e. C'était le 10 mai.

    fête de la Nature des Amis des jardins du ruisseau 

    Depuis à présent 10 ans, l'association des amis des jardins du ruisseau a investi l'un des quais de l'ancienne gare d'Ornano de la voie ferrée de la petite ceinture, située porte de Clignancourt. Après avoir nettoyé cet espace qui était devenu une décharge sauvage, l'association a réussi à créer un lieu magique, véritable havre de paix et de verdure dans le 18e — peu pourvu en espaces verts par ailleurs. Ce jardin partagé, initialement à vocation éducative pour les écoles du quartier afin de les sensibiliser à l'environnement et au civisme par le biais du jardinage, est devenu incontournable pour le quartier (et même plus loin). Au-delà d'un jardinage qui n'utilise aucun produit phytosanitaire conformément à la Charte Main Verte de la Ville de Paris, les jardins du ruisseau ont mis en œuvre plusieurs projets de gestion et de sensibilisation au respect à l'environnement :

    • compostage pour les jardiniers, les adhérents et les habitants du quartier,
    • lombricompostage,
    • implantation d'une monumentale structure de récupération des eaux de pluie primée en 2010
    • implantation d'une jachère fleurie
    • implantation d'un poulailler
    • implantation d'un rucher

    Vous pouvez venir profiter des jardins du ruisseau lors de la Fête de la Nature et de la Biodiversité aux Jardins du Ruisseau, le samedi 24 mai 2014 de 12h00 à 19h00.

    Au programme : Découvertes des installations environnementales exemplaires des jardins du ruisseau, troc de plantes, distribution de graines, troc de confitures, musique et buvette, etc..

    le programme complet ici

    Nous vous proposons ci-dessous 5 minutes de vidéo pour visiter le lieu et vous donner envie d'y faire un tour et vraiment, ça donne envie ! 

  • ”Le Neuf a une idée”, aux habitants de voter

    Nous avions évoqué dans un précédent article le lancement de la première phase du concours “Le Neuf a une idée”, lancé par la mairie du 9e arrondissement, et dont l'idée retenue se verra débattue au Conseil du 9e arrondissement, puis de celui de Paris. Les habitants étaient alors invités à proposer une idée pour améliorer la vie quotidienne dans leur arrondissement. Nous sommes à présent dans la phase de vote par les habitants de l'arrondissement qui sont invités à choisir parmi les idées retenues.  

    unnamed (1).jpg

    Parmi les quatre-vingt idées proposées, douze sont soumises aux votes des habitants jusqu’au 18 mars. Et la procédure ira bon train, car l’idée qui aura recueilli le plus de voix sera présentée au Conseil d’arrondissement de ce 18 mars.

    Les douze propositions reflètent certaines préoccupations des habitants et nous souscrivons volontiers à quelques unes, comme la meilleure maitrise de la circulation et du stationnement des cars de tourisme que nous appelons de nos voeux depuis plusieurs années déjà.

    Les douze idées :

    - Élaborer un code de la rue destiné à en encadrer les nouveaux usages (trottinettes, accessibilité, etc).
    - Réglementer la circulation et le stationnement des cars de tourisme dans le 9ème arrondissement.
    - Étendre le dispositif "Paris Respire" à plus de rues, ou plus de jours.
    - Garantir aux résidents de l'arrondissement le tarif préférentiel de stationnement le week-end, quel que soit leur véhicule (privé, de fonction, de location, etc).
    - Rédiger une charte de bonne conduite écologique afin que les entreprises et les copropriétés du 9ème arrondissement réduisent leur gaspillage énergétique.
    - Établir l'interdiction de fumer dans les parcs et jardins publics du 9e.
    - Interdire le chauffage extérieur pour les terrasses non-couvertes ou fermées, afin de réduire le gaspillage énergétique.
    - Organiser l'accueil par des résidents bénévoles identifiés comme "ambassadeurs" dans les zones touristiques de l'arrondissement.
    - N'autoriser que la circulation des deux-roues électriques dans la ville.
    - Mettre en place un réseau de voisinage destiné à favoriser l'entre-aide et les services entre les résidents de l'arrondissement.
    - Interdire aux établissements avec terrasses de diffuser de la musique à l’extérieur.
    - Mettre à disposition des sacs à déjections canines.

     

    Pour voter, c'est par ici.

  • Notre perception du compte rendu de mandat de Rémi Féraud à mi-parcours

    La salle des fêtes de la mairie du 10e était raisonnablement remplie pour un tel événement. Il s'agissait de ne pas se présenter devant une salle vide pour ce compte rendu de mi-mandat et la majorité municipale sait convaincre ses partisans pour s'assurer de leur présence. Responsables associatifs et membres des équipes d'animation des conseils de quartier se sont donc retrouvés avec quelques autres habitants.

    Les réalisations de l'actuelle équipe depuis 3 ans ont été présentées dans une vidéo, assez courte et plutôt bien faite, déjà en ligne sur le site de la mairie, et accessible ci-dessous d'un clic :

    Bilan de mi-mandat de l’équipe municipale du 10e par MAIRIEDEPARIS10

    Rémi Féraud est revenu sur tous les sujets que nous évoquons dans ce blog, régulièrement, de façon critique souvent, mais où nous reconnaissons aussi les progrès accomplis. Plutôt que de reprendre les thèmes traités, nous nous contenterons de relever dans le discours les propos qui nous ont étonnés, surpris agréablement et qui montrent une prise de conscience qui nous semble aller dans le bon sens.

    Dans la salle, des habitants n'ont pas manqué d'évoquer le récent règlement des terrasses et étalages, voté par le Conseil de Paris en mai. Jusque là les élus nous avaient fait comprendre que si les règles n'étaient pas vraiment plus contraignantes pour les commerces, c'est aussi qu'il fallait veiller à la bonne santé économique de Paris. Ils annonçaient à la suite de Lyne Cohen-Solal l'élaboration de chartes (dites de bonne conduite...) dans les quartiers où le seul règlement global ne serait pas suffisant ou mal adapté. Or, hier soir, nous avons entendu Hélène Duverly, élue chargée du commerce dans le 10e, admettre que les chartes ne pouvaient tout régler, en ce sens que seuls les commerçants déjà respectueux du règlement apposeraient leur signature. Les autres s'en garderaient bien. Quand bien même le feraient-ils, une charte n'est pas un document contraignant. Les élus ont reconnu ouvertement que le problème dans Paris, pour les terrasses, mais pour d'autres objets aussi, n'est pas la loi, la règle, le réglement, mais bien les moyens pour faire respecter ces cadres nécessaires à toute vie collective.

    De même pour traiter du problème des cycles motorisés garés sur les trottoirs : la Ville n'a pas le pouvoir de verbaliser, elle ne peut que s'efforcer de créer des stationnements plus nombreux. La verbalisation relève de la police, or le préfet se montre assez conciliant, du fait du nombre insuffisant de places de stationnement. A noter toutefois que la tolérance des policiers est variable selon les quartiers. La norme serait que là où la moto ne gêne pas la déambulation des piétons, elle a moins de risque d'être sanctionnée. A très juste titre, Christiane Izel, qui est membre de la commission Accessibilité du 10e, a fait remarquer que la ligne des immeubles est un repère de guidage pour les personnes non voyantes et que toute moto stationnée au pied d'un immeuble est perçue comme un obstacle, comme le sont les chevalets publicitaires des commerces, les menus sur pied des restaurateurs, égarés au milieu du trottoir, etc. 

    Le Balcon vert et l'escalier de la rue d'Alsace ont une fois de plus été évoqués. Pour ce dernier, la dégradation est réelle et un coffrage de qualité sera réalisé d'ici à la fin de l'année. Quant au projet Balcon vert, si la SNCF ne participe pas financièrement, le projet ne pourra voir le jour. Rémi Féraud a annoncé que s'il était candidat à sa succession en 2014, le Balcon Vert ne ferait plus partie de son programme. La balle est bien dans le camp de la SNCF. Il faudra toutefois attendre une reprise économique très soutenue pour que des entreprises acceptent de louer ou d'acheter les surfaces au taux très élevé que propose la SNCF dans l'immeuble qui est sensé être coiffé du fameux Balcon vert. Même si sa situation est particulièrement attractive du point de vue des communications....

    Un autre thème a fait l'objet d'interpellations venues de la salle : les marchés de la misère sur les boulevards nord de l'arrondissement, improprement appelés marchés des biffins. La question était de savoir comment organiser ces marchés très invasifs du point de vue de l'espace public et de les limiter de  sorte que les habitants des quartiers ne se sentent pas littéralement occupés par les trop nombreux étals au sol. L'expérimentation du Carré aux biffins, créé l'an passé dans le 18e, a été naturellement mise en avant comme une solution à renouveler. Rémy Féraud puis Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l'exclusion, ont expliqué pourquoi cette création offrait une solution pérenne dans le 18e, terre d'origine des biffins, qui sont les héritiers des chiffonniers du Maquis montmartrois en quelque sorte, ou encore de la "zone', mais peut-être pas une bonne solution pour le 10e. En effet, le Carré des biffins est le résultat d'une étroite collaboration entre l'équipe du 18e et la mairie de Paris, assumée sur le terrain par l'assocation Aurore. Financée par la Ville, elle assure l'organisation et la maîtrise de ces marchés, vient en aide aux marchands inscrits, les guide dans leur démarche administrative, et coopère avec la police pour éviter l'extension de l'aire de vente à l'infini. Les biffins vendent des objets qu'ils ont récupérés chez des particuliers, dans les poubelles, parmi les encombrants avant la collecte, objets qu'ils lavent, réparent avant de les proposer à la vente. Il est strictement interdit de vendre des produits destinés à l'alimentation. L'origine des produits vendus sur les marchés de la misère, tel qu'on les voit à Belleville ou à Barbès est moins claire. Des trafics se sont greffés sur ces marchés qui les rendent douteux. Le maire a bien précisé que les habitants des quartiers où ces marchés ont lieu, pas les quartiers les plus huppés de la capitale, ne doivent pas être les victimes de la misère et de la précarisation de notre société. Il ne pense pas ,du point de vue de l'espace également, que les boulevards de la Villette ou de Belleville puissent accueillir un emplacement tel que le carré des biffins. Mais il ne pense pas non plus que la réponse policière soit la seule à offrir.

    Entre nous en sortant, nous avons commenté la réunion et unanimement, nous avons dit : " Ah, un compte rendu sans langue de bois !"

     

     

  • Le conseil d'arrondissement du 9e nouvelle manière

    paris,conseil d'arrondissementLe troisième Conseil du 9e arrondissement de la mandature 2014-2020 s'est tenu lundi dernier. Après celui, formel, des nominations (le premier) puis celui des mises en jambes (le second), celui-ci était le Conseil des premières décisions concrètes. On est entré dans la normalité, la banalité pourrions-nous dire, des choses. Là où les vraies orientations politiques pour l'arrondissement prennent corps.

    Il n'est pas inutile de rappeler que le Conseil d'arrondissement du 9e issu des élections de mars dernier est dans une situation inédite puisque l'exécutif local se trouve du côté droit de l'échiquier politique (en clair une majorité UMP-UDI) et l'opposition du côté gauche (en clair PS-EELV) mais se retrouve néanmoins dans l'opposition au niveau du Conseil de Paris. Le fait qu'une adjointe au maire de Paris, en l'occurrence Pauline Véron (PS), fasse partie de cette opposition locale ajoute quand même du sel à la situation. Nous suivons donc avec intérêt, et pourquoi ne pas le dire, avec une certaine gourmandise, l'évolution des choses.

    De façon très neutre, remarquons déjà que le Conseil du 9e compte 8 femmes pour 6 hommes. La parité, ou plus exactement la participation des femmes serait-elle en progrès ? Ici clairement oui, le maire, oh pardon la maire (Delphine Bürkli UMP), étant une femme et la cheffe de l'opposition (Pauline Véron PS) aussi. Personne ne s'en plaindra.

    Il nous faut aussi faire d'emblée une remarque générale. La personnalité très consensuelle de l'ancien maire de cet arrondissement de 2001 à 2014, Jacques Bravo (PS), permettait au débat du Conseil des approches très pragmatiques, loin des joutes idéologiques ou des polémiques politiciennes. Débat relativement apaisé. Tel n'est plus le cas avec la nouvelle génération issue des urnes de mars dernier. Pour la nouvelle majorité, tout ce qui a été fait par l'ancienne est mauvais, et tout ce qui est proposé par cette nouvelle majorité est mauvais aux yeux de la nouvelle opposition. Les choses peuvent évoluer. Il y a sans doute comme un trauma chez les perdants de mars et aussi une réelle inexpérience chez les nouveaux majoritaires. Reconnaissons à Delphine Bürkli, la nouvelle maire du 9e, un sens du dialogue au sein du Conseil et une bonne maîtrise des débats. Mais trop souvent le débat tourne aux postures idéologiques, voire dogmatiques, ce qui n'est sans doute pas le meilleur au niveau de cet arrondissement.

    Revenons sur quelques points.

    Dans le cadre de la politique de végétalisation de Paris lancée par Anne Hidalgo, le 9e souhaite être un arrondissement "laboratoire" a dit Delphine Bürkli. Il est vrai que dans Paris, cet arrondissement est certainement un de ceux qui souffrent le plus du manque d'espaces verts. Aussi des appels à projets pour "végétaliser" seront-ils lancés auprès des habitants, des conseils de quartier et des associations.

    Le Nord-Est de l'arrondissement, en clair tout le secteur proche de Barbès et notamment les rues du Delta et Pétrelle, est considéré comme prioritaire en matière de sécurité. Des instructions ont été données au commissariat de police du 9e et des caméras de surveillance devraient apparaître dans le quartier sous peu, en particulier à l'angle rue du Delta rue du Faubourg Poissonnière. La question de la vente d'alcool par les commerçants du quartier dans la soirée est posée.

    Toujours à propos de la sécurité, le contrat de sécurité du 9e liant mairie et préfecture de police sera révisé.

    La question des campements sauvages "en forte progression dans l'arrondissement" (dixit le 1er adjoint) a donné lieu à une passe d'armes intéressante. C'est là une question extrêmement sensible et on peut regretter qu'un minimum d'accord entre les élus ne puisse être trouvé pour la traiter. Les campements sauvages existent dans le 9e. Sont-ils en forte progression ? Il est bien difficile de le dire tant la perception que chacun a de cela est différente, sauf à penser que la police tienne des statistiques précises sur le sujet. La majorité municipale du 9e y voit un trouble à l'ordre public par encombrement des trottoirs pas exemple et une nuisance pour le commerce. La chose a été clairement dite. C'est là une vision dont la majorité comprend bien ce qu'elle a de cynique aussi l'enrobe-t-elle dans un langage où il est question de dignité de l'homme. L'opposition de gauche quant à elle reste sur des affirmations que personne ne peut vraiment vérifier qui consistent à minimiser le problème (il n'y a en pas tant que ça, ils ne représentent pas de danger, ...) et donc à faire preuve d'un certain angélisme.

    De nombreux vœux étaient l'objet de délibérations. Vous pouvez vous rapportez à l'ordre du jour.

    Notons en vrac que le Conseil du 9e s'est opposé au lancement du processus de révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) tel que proposé par l'Hôtel de Ville pour, entre autres, faire en sorte que la ville de Paris mette dans ses règles le quota de 30% de logements sociaux à l'horizon 2020. La droite se dit en accord avec la volonté de mixité sociale à Paris mais persiste à refuser les logements sociaux, enfin dans ces proportions-là qu'elle juge irréalistes.

    La question des mégots que nous avons traitée il y a quelques jours a fait l'objet d'une belle unanimité pour que le 9e devienne un arrondissement pilote en la matière, à savoir l'installation de cendriers dans les rues, qu'ils soient proches des stations de bus par exemple ou devant les commerces. Voilà enfin un  sujet qui réunit tout le monde !

    Enfin, une question à propos des conseils de quartier (CQs) était posée par l'opposition à la maire du 9e. Il s'agissait de savoir où on en était de la nouvelle charte des CQs, comment allait-elle être préparée et pourquoi les CQs du 9e ne se sont pas encore réunis depuis l'élection de mars dernier ? Dans sa réponse, la majorité a été très claire : la charte des CQs est du ressort exclusif de l'arrondissement et celle-ci sera modifiée à l'automne, la priorité ayant été donnée à la révision du fonctionnement du CICA. Les CQs du 9e se réuniront en septembre et seront écoutés pour la révision de la charte. De manière très politique, et reconnaissons-le assez astucieuse, la majorité retourne sa question à l'opposition à propos des modifications que l'Hôtel de Ville veut apporter au fonctionnement de la démocratie locale, ayant justement devant elle l'adjointe à la maire de Paris chargée de ce sujet.

    Prochain Conseil le 22 Septembre.

  • La mairie du 18e ne répond plus !

    paris,paris-18e,piste-cyclable,sauvette,marché-de-la-chapelle,marché-barbès,éric-lejoindreDepuis septembre, nous relançons la mairie du 18e sur plusieurs sujets concernant le secteur Barbès et plus particulièrement le boulevard de la Chapelle. Côté propreté, les échanges sont fréquents et les réponses rapides. Par contre, nous n'avons pas réussi à obtenir de réunion sur le marché Barbès, réunion pourtant annoncée avant l'été. Il y a pourtant fort à faire : ventes sauvette, camions mal stationnés, gestion à revoir. Nous avons profité du Comité de pilotage Barbès du 8 octobre pour renouveler notre demande. Le maire du 18e était absent et nous ne savons pas à ce jour si ce dernier message lui ait parvenu. 

    Nous n'avons pas eu davantage de succès suite à nos demandes de réunion pour la "placette" Charbonnière ; là encore elle devait avoir lieu avant l'été.

    Quant à l'état de la piste cyclable des deux côtés du boulevard, silence radio (voir nos articles du 19 septembre et 27 octobre).

    Nous regrettons d'avoir à faire part sur le blog de notre exaspération. Mais la date de notre assemblée générale (qui aura lieu au Louxor) approche et nous espérons annoncer quelques bonnes nouvelles à nos nombreux adhérents.

     

  • Conseil de la Nuit: les dernières informations

    La mairie de Paris a organisé, le mercredi 29 juin 2016, la 3e assemblée plénière du Conseil de la Nuit à l'Hôtel de Ville, en présence des nombreux acteurs participant aux ateliers organisés dans ce cadre. Pour en savoir davantage voir nos articles du 21 janvier 2015 et du 28 octobre 2015.

    Cette assemblée, présidée par Frédéric Hocquard, conseiller de paris délégué de la Nuit, a tout d'abord été l'objet d'une table ronde réunissant des représentants de la Préfecture de Police, de la Préfecture de la Région Ile-de-France et de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de la Ville de Paris afin d'échanger plus particulièrement sur l'axe PRÉVENTION, MÉDIATION, RÉGULATION. En introduction de cet échange, Matthieu Clouzeau, directeur de la DPP, a présenté  la brigade de lutte contre les incivilités qui sera mise en place progressivement de septembre à décembre 2016. Brigade qui aura vocation à mieux assurer la tranquillité dans l'espace public et à lutter contre les incivilités, et qui regroupera au sein de la DPP — qui, à cette occasion, sera renommée Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) — l'ensemble des agents agissant dans la lutte contre les incivilités (aujourd’hui répartis dans plusieurs services de la Ville : DPP, DEVE, DPE, etc..) ainsi que des effectifs complémentaires. Le service dédié de la DPP disposera ainsi de 1900 agents, contre 1000 aujourd’hui. Ce regroupement s'accompagne d'un maillage territorial plus fin (10 "entités territoriales" contre 6 actuellement) et d'un renforcement des moyens aux jours et horaires où la DPP n'est actuellement pas assez présente (nuit, soir, week-end). Les effectifs seront notamment doublés pour la brigade d'intervention de Paris (BIP) qui a vocation à intervenir la nuit, en particulier pour les éventuelles nuisances liées à des activités nocturnes. Le sujet étant sensible, F. Hocquard a rappelé que cette brigade est distincte d'une police municipale. Pour plus d'informations, voir sur le site de la ville ici.

    Le représentant de la Préfecture de Police a ensuite pris la parole pour souligner le partenariat satisfaisant mis en place avec la ville en rappelant la nécessité de concilier la tranquillité publique et celle des riverains et l'activité nocturne. Selon la Préfecture, le travail mené depuis l'année dernière dans le cadre du Conseil de la Nuit semble commencer à porter ses fruits, car le nombre de fermetures administratives décidées par le Préfet de Police a diminué de près de 20% (182 fermetures en 2015 contre 230 en 2014). Toutefois, ce constat n'est pas partagé par le réseau d'associations de riverains  VIVRE PARIS qui considère au contraire que la situation continue à se dégrader. De fait, les chiffres indiqués par la Préfecture de police méritent d'être affinés (nombre de contrôles équivalent? priorités des actions des commissariats?) pour savoir s'ils sont représentatifs et permettent une réelle comparaison.

    Ce travail partenarial a agréablement permis de mettre en place à titre expérimental deux commissions consultatives de régulation des débits de boissons dans les 10e et 11e arrondissements. Ces commissions, où se retrouvent la mairie, la préfecture et des organismes professionnels, ont pour objet d'intervenir "en amont" lors de signalements de difficultés avec des établissements, avant d'envisager des sanctions plus fortes (principe d'une réponse graduée).

    Lors de l'échange qui a suivi, nous avons relevé le commentaire d'un participant qui considère qu'il revient aux riverains de faire les travaux nécessaires si ceux-ci souffrent de nuisances liées à des bars ! Bien heureusement, ce type de commentaire est assez loin du travail réalisé par l'ensemble des participants pour essayer d'aboutir à une nuit partagée, respectueuse de tous les usagers !

    A l'issue de cette table ronde, Thierry Charlois, Chef de projet sur la Politique de la Nuit, a fait un point sur l'avancement des actions présentées lors du conseil de la nuit du 21 octobre 2015, selon 4 thèmes principaux :
     
    Participation
     
    - Rappel sur la méthodologie retenue pour le Conseil de la Nuit, avec un remerciement auprès de 120 personnes impliquées;

    - Mise en place fin octobre 2016, d'un COMITE DES NOCTAMBULES (sur le même principe que le Conseil parisien de la Jeunesse). 15 personnes seront ainsi tirées au sort lors d'une soirée spéciale au REX;

    - Élaboration d'un "Manifeste parisien de la Vie nocturne", qui reste à finaliser .
     
    Développement
     
    - Réalisation par l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) de cartes permettant d'avoir un état des lieux de la vie nocturne selon différentes thématiques (la ville festive, avec identification des établissements ouverts aux différents moments de la nuit — entre 22h et 0h30, entre 0h30 et 2h et entre 2h et 6h — les équipements ouverts la nuit, etc...). Ce travail, non finalisé à ce jour, permettra d'avoir une cartographie relativement exhaustive des différents aspects de la vie nocturne à Paris;

    - Actions auprès de tous les acteurs concernés (Préfecture de la région Ile de France, Région Ile de France, Direction de l'emploi et de la formation professionnelle, etc..) pour mettre en place un dispositif inter-secteur de  formation dédiée à la nuit. Sur ce sujet, tous les acteurs ont souligné que ce travail, très utile, aura une durée relativement longue avant d'aboutir;

    - Orientation des acteurs via une partie dédiée du site paris.fr  donnant toutes les informations utiles pour les professionnels;

    - Souhait de développement de la vie nocturne dans de nouveaux sites via les appels à projet Réinventer la Seine et Inventons la Métropole ;
     
    Régulation
     
    - Dans le cadre du travail cartographique réalisé par l'APUR, identification précise des zones de nuisances sonores et d'incivilités avec les réponses locales apportées (chartes, dispositif Pierrots de la nuit, campagnes de sensibilisation, etc..)
     

    paris,conseil de la nuit,préfecture de police,dpp,vivre paris,apur,bruitparif

    Document de travail non finalisé

    - BruitParif va mettre en place un dispositif de mesures des nuisances sonores (les "méduses" installées au niveau des façades) envisagé sur 5 sites pendant l'été 2016 dont Oberkampf, Canal Saint-Martin, Le Port de la Gare, la place Sainte-Catherine et le quartier du Carreau du Temple. En fonction des résultats de cette expérimentation, une mise en œuvre plus globale pourra être poursuivie.

    paris,conseil de la nuit,préfecture de police,dpp,vivre paris,apur,bruitparif

    Une méduse...

     
    - Réalisation d'une campagne de sensibilisation contre l'hyper-alcoolisation, contre les nuisances sonores et pour la propreté sur plusieurs lieux emblématiques : Canal Saint-Martin, Bassin de la Villette, Quartier Oberkampf et Port de la Gare. Cette campagne comprend en particulier la mise en place de panneaux de signalisation avec des pictogrammes créés spécialement. Plus d'informations ici.
     
    - Mise en place de 2 commissions consultatives de régulation des débits de boisson dans le 10e et 11e arrondissements, comme indiqué précédemment (arrondissements retenus en raison de demandes fortes des maires).
     
    - Création d'une page dédiée "Bruit et nuisances sonores" sur le site de la ville (voir ici)

    En complément de ces actions, notre association a souligné l’intérêt de prévoir une évaluation des chartes de la vie nocturne existantes dans certains quartiers avec l'objectif d'identifier les pistes d'amélioration, notamment le suivi des engagements par les mairies d’arrondissement. En effet, un peu plus d'un an après la mise en place de la charte de la vie nocturne dans le quartier Ramey-Clignancourt, chacun pourra  constater que la plupart des engagements ne sont plus respectés, en partie en raison d'un manque de suivi de la part de la mairie du 18e. Des actions adaptées sont ainsi probablement à prévoir pour lui donner un second souffle.
     
     Promotion
     
    - Création d'une page dédiée au conseil de la nuit

    - Vidéos promotionnelles sur les nuits parisiennes projetées sur les vols AIR FRANCE
     
    - Actions particulières menées sur le tourisme avec un travail de rapprochement de tous les acteurs concernés (office de tourisme de Paris, comité régional du tourisme, etc..) avec les organisations professionnelles;

    - Coordination des différentes instances parisiennes intervenant pour la promotion de la Ville de Paris.


    La présentation complète à télécharger ici .
     
    Pour conclure, M. Hocquard a précisé que, pour la 1ère fois, la politique parisienne de la vie nocturne ferait l'objet d'une communication par la maire de Paris lors du Conseil de Paris du 5 juillet 2016. C'est désormais chose faite. Vous pouvez retrouver cette communication ici. La Ville a également émis le vœu de  renforcer les transports la nuit, vœu adressé au STIF  (renforcement du réseau Noctilien, extension des horaires du métro d'une heure le week-end). Voir aussi l'article  publié sur le site de la ville.
     
  • Conseil d’arrondissement

    ed1ffbdf110429a6d9a4e7dad4a6b318.jpgLe dernier Conseil d’arrondissement de la mandature s’est tenu lundi. Un peu d’émotion perceptible chez certains à cette occasion en remarquant que le Conseil avait commencé ses travaux en avril 2001.

    Ordre du jour du Conseil d'arrondissement

    Rien de bien extraordinaire au niveau des décisions si ce n’est l’autorisation donnée au Maire de Paris de signer l’attribution du marché de maitrise d’œuvre pour la création de l’école élémentaire de la rue de Clichy (hôtel Wendel) dont l’ouverture est prévue pour la rentrée scolaire 2011. A noter aussi que le Conseil de Paris sera amené lors de sa prochaine séance à voter une subvention pour la restauration de la façade de la caserne des sapeurs pompiers rue Blanche (273 000 €).

    Le Maire a aussi fait le bilan des Conseils de quartier 2007. Il a mentionné que pour lui les modifications de la Charte des Conseils intervenues en 2006 en avaient amélioré le fonctionnement, notamment en ce qui concerne les collectifs d’animation. En vérité, beaucoup d’autosatisfaction sur un sujet controversé, les responsabilités d'un fonctionnement difficile n’étant pas d’ailleurs uniquement du côté de la municipalité mais des citoyens eux-mêmes.

    Si le Conseil était le dernier de la mandature, le Maire et les Conseillers d’arrondissement restent en fonction jusqu’au 30 mars puisque c’est là la date limite de leur mandat.

    On peut classer les Conseillers qui ont assisté à cette réunion (5 absents sur 14) en deux catégories : ceux qui savent qu’ils ne reviendront pas et ceux qui espèrent être de retour en avril prochain.

    Les 5 absents savent qu’ils ne siègeront pas dans le prochain Conseil : Pierre Lellouche, Vincent Reina pour l’UMP, Jean Claude Legrand pour le Parti Radical de Gauche, Magarita Modrono pour le MDC, Astrid Panosyan pour le PS.

    Parmi ceux que l’on ne retrouvera pas figurent aussi Corine Barlis qui pour des raisons professionnelles n’a pas souhaité être à nouveau candidate, Patrice Cohen-Seat pour le Parti Communiste et Christiane Bornet pour l’UMP. Il convient de faire une mention spéciale concernant le départ de Mme Bornet. Elue pour la première fois en 1983, voilà donc 25 ans qu’elle siège au Conseil d’arrondissement. Elle a exercé d’ailleurs d’importantes responsabilités tant dans le 9ème qu’au Conseil de Paris lors des mandatures Chirac et Tiberi. Mme Bornet est une femme de conviction, connaissant bien ses dossiers, très agréable de contacts, assidue aux Conseils, ayant bien mérité de notre arrondissement. Le Maire d’ailleurs n’a pas manqué de lui rendre un hommage appuyé.

    Parmi ceux qui espèrent revenir figurent les 3 élus Verts et bien sûr le Maire actuel avec 2 Conseillers, Pauline Véron et Laurent Chabas.

    Le prochain Conseil d’arrondissement devrait se tenir début avril et sera essentiellement consacré à l’élection du nouveau Maire du 9è arrondissement et de ses adjoints.

  • Conseils de quartier

    PN : il est préférable de ne pas trop parler du passé pour se concentrer sur le futur, alors rapidement, quels sont pour vous les choses qui ont bien fonctionné de 2001 à 2008 et celles qui nécessitent des modifications ?

    AB : j’étais un acteur au début, puisqu’en fait, dans le Conseil de quartier La Fayette Richer, là où j’habite, j’étais membre du collectif d’animation. Mais j’avoue avoir lâché assez vite pour deux raisons très simples : d’abord j’étais engagée dans des associations par ailleurs et j’ai dû faire un choix, et aussi parce que les sujets abordés ne m’intéressaient pas toujours. Je crois d’ailleurs qu’il y a une réflexion à mener sur les sujets.

    Mon sentiment est qu’actuellement le bilan des Conseils de quartier est positif dans la mesure où des habitants se sont mobilisés pour mener des projets. Ne serait-ce que faire la démarche, cela me semble important. La deuxième chose, lorsqu’il y avait des projets en lien avec des associations, des structures existantes, on se rend bien compte que le processus a pris et que les projets ont pu aboutir. En revanche, tout ce qui concerne les questions d’aménagement, les projets à plus long terme, l’investissement était beaucoup plus complexe à mettre en œuvre et là les articulations entre les Services, l’Administration et les habitants, le temps des uns et celui des autres n’étaient pas les mêmes et il faudra réfléchir à cela. Lorsque l’on parle de fêtes de quartier, il n’y a pas de souci mais dès qu’on arrive dans un schéma d’investissement, on est plus dans les mêmes temps et il y a un décalage, un déficit d’information des habitants, et du coup cela les démobilise. Il faut y réfléchir, maintenir le lien.

    Le troisième élément, c’est que les Conseils de quartier permettent aux habitants de s’exprimer sur tous les sujets, le temps de la parole est essentiel, l’élu doit y trouver sa place.

    PN : quel périmètre peuvent avoir les changements apportés à la Charte : le découpage géographique de notre arrondissement par exemple ou bien l’extension du domaine de compétences des Conseils, d’autres choses … ?

    AB : l’essentiel de la réflexion que nous allons porter à la connaissance des habitants concernant la révision de la charte porte sur la place de l’élu. L’objectif étant, puisque les Conseils de quartier sont un outil de Démocratie locale, de voir comment chacun va traiter sa part.

    Sur le périmètre géographique, cela ne peut être fait qu’avec une délibération du Conseil de Paris. On peut émettre le souhait de modifier le périmètre des Conseils mais il faut avoir une discussion plus approfondie en regardant les mouvements de flux des habitants.

    Quant à émettre un Vœu comme cela se fait dans d’autres arrondissements, il faut considérer la légitimité des Conseils, la représentativité des habitants. Lorsque l’on parle avec les personnes dans un Conseil de quartier, on est dans l’échange d’informations, éventuellement de la gestion de projets. Sur la notion de prise de décision, ce qu’on peut avoir c’est effectivement les habitants faisant remonter de l’information et souhaitant que des choses soient portées à l’ordre du jour du Conseil d’arrondissement. Mais cela ne représentera que les habitants présents. Par ailleurs, le fait qu’un élu entende les demandes et les porte lui en tant qu’élu parce qu’il estime que cela a un sens politique, cela peut se faire.

    PN :quelles obligations l’exécutif municipal s’impose t-il vis-à-vis des décisions des Conseils de quartier ?

    AB : nous avons une obligation de transparence pour les décisions que nous prenons en tant qu’élus par rapport aux décisions des collectifs d’animation. Autrement dit, si une décision est prise par un collectif d’animation concernant un projet, notre obligation est de dire cela est faisable ou cela ne l’est pas, de donner des réponses précises. Première obligation : être très transparent non seulement sur la faisabilité ou non d’un projet mais aussi sur son suivi. Il faut une traçabilité des projets.

    La seconde obligation que l’on a c’est un devoir d’information sur un périmètre, un territoire donné. S’engager à ce que, lorsque cela concerne les Conseils de quartier, ceux-ci soient bien informés.

    Donc si on est transparent, si on informe bien, si on se fixe une obligation de consultation sur certains sujets – gros aménagements par exemple – on devrait pouvoir faire des choses.

    PN : la concertation avec les Parisiens a été déclarée prioritaire par Bertrand Delanoë au cours de la campagne électorale. Il semble qu’il y ait des ratées en ce début de mandat – n’y revenons pas. Les Conseils de quartier sont des organes de concertation par excellence – certes, pas les seuls – alors, comment allez-vous concrètement organiser cette concertation ? A quel moment, à quel stade des projets allez vous insérer le processus de concertation avec les Parisiens ? En préambule je vous pose la question un peu brutalement : faites-vous la différence entre « information » et « concertation » ?

    AB : j’ajoute consultation ! Je fais la différence entre les trois. Information signifie qu’on informe, on explique ce qui va être fait pour des choses décidées. Consultation : on recherche un avis. Concertation, on essaie de faire ensemble, de se concerter, de se mettre d’accord.

    C’’est là la difficulté de faire vivre la Démocratie au niveau local. Si on est vraiment dans de la concertation, quid de la représentativité des gens qui participent, combien en faut il au minimum pour que cela ait un sens ? Il y a là à réfléchir aux outils de la Démocratie locale. Nous sommes en phase de construction sur le sujet. On pense à des commissions transversales pour certains sujets – voirie par exemple. Ces commissions seraient en dehors des Conseils de quartier, travaillant indépendamment, mais émanant des Conseils.

    PN : il y a un fort débat à propos de la légitimité des Conseils de quartier. L’argument de la légitimité a d’ailleurs été utilisé plusieurs fois par des élus et les Services de la Ville pour ne pas accepter les décisions de certains Conseils de quartier. Cette question peut paraître un peu théorique mais elle est essentielle car derrière la légitimité se cache la responsabilité des uns et des autres. Quel est votre avis sur la question et êtes vous prête à dire que quelque soit le mode de désignation et de fonctionnement des Conseils de quartier du 9e, leurs décisions seront légitimes ?

    AB : si sur un gros projet d’aménagement, il n’y a que 10 personnes qui s’impliquent, cela va être compliqué de dire aux habitants « voilà la décision » ! Alors qu’est ce qui est légitime qu’est ce qui ne l’est pas, cela dépend aussi des prérogatives du Conseil de quartier. Si le Conseil a un budget d’investissement et qu’il peut le faire, que le projet relève de ses compétences, on le fera.

    PN : les Conseils de quartier sont-ils pour vous des instances qui permettent aux élus de mieux remplir leur mandat en restant à l’écoute des électeurs, sont-ils des instances de surveillance des élus pour en corriger certaines actions, sont-ils des forces de proposition dans un partage plus équilibré des pouvoirs locaux ?

    AB : les termes sont choisis ! Je dirais que les 3 sont justes, je suis gênée par le mot « surveillance ».

    C’est à la fois pour l’élu la possibilité d’avoir un retour – il faut éviter le bilan systématique, ne pas se mettre en situation défensive – et d’étudier l’évolution de la sociologie du quartier. Sur l’aspect « surveillance », disons contrôle démocratique, il peut s’exercer là. Il y a aussi une force de propositions. Le Conseil de quartier peut aussi être le lieu de construction de liens. Pour moi, c’est essentiel que l’on arrive à construire du lien social. Ce que j’aimerais, c’est que dans les Conseils de quartier viennent des gens que l’on n’a pas l’habitude de voir.

    PN : enfin, pour vous, quelle est la place de l’élu dans le dispositif Conseil de quartier ?

    AB : le rôle des élus était important au début pour créer une dynamique. Après une expérience de 7 ans, on peut se dire que l’élu peut se retirer un petit peu. C’est l’idée que nous avons et que nous allons proposer le 18. On va voir comment les habitants vont percevoir cette proposition. Mais les situations ne sont pas les mêmes dans les Conseils de quartier. Il y aura toujours un élu mais leur situation pourrait être différente. Nous n’avons pas de principe figé sur la question.
     
    80e65f4d18e7e57eea8f3014060df2d7.png

    9bdf8d4e001a89e9bb9255e7ec2f328f.jpgAmina Bécheur devant son bureau lors de notre entretien le 13 juin.

     

    Dans la perspectivve de la réunion plénière des Conseils de quartier de notre arrondissement qui se tiendra mercredi 18 juin à 19h salle Rossini à la mairie, Amina Bécheur, Conseillère d'arrondissment, déléguée à la Démocratie locale, à la vie associative et à l'économie sociale et solidaire, nous a accordé une interview pour nous présenter cette réunion et nous expliquer dans quel état d'esprit elle l'aborde.

     

    Paris Neuvième (PN) : pourriez-nous nous rappeler les objectifs de la réunion du 18 juin prochain ?

    Amina Bécheur (AB) : le premier objectif de cette réunion est de reprendre contact avec les habitants de l’arrondissement. Les contacts ont été un peu distendus entre décembre 2007 et maintenant pour diverses raisons – les élections, le renouvellement de l’équipe municipale, etc. …- et donc l’objectif essentiel est cette reprise de contact avec un ordre du jour important, à commencer par le bilan annuel des activités des Conseils de quartier , bilan réalisé par les collectifs d’animation eux-mêmes. Un second objectif est de présenter le projet de l’équipe municipale en lien avec celui de l’Hôtel de Ville dans la mesure où l’adjoint au Maire de Paris en charge de la Démocratie locale, Hamou Bouakkaz, nous a déjà réunis pour nous indiquer ses priorités, et dans ce cadre, nous devons les articuler dans les arrondissements. Dernier point, la discussion sur la charte des Conseils de quartier dans la mesure où l’on doit tous les deux ans renouveler cette charte. Nous avons déjà engagé une première étape de discussion lors d’une réunion des collectifs d’animation et également entre élus.

    PN : dans quel état d’esprit abordez-vous cette réunion ?

    AB : pour moi c’est une première en tant que Conseillère d’arrondissement. C’est l’occasion pour les habitants de mieux me connaitre, de voir la manière dont je compte travailler avec eux. Mon état d’esprit est : aller à la rencontre des habitants, donner un peu de moi-même pour qu’ils comprennent comment j’envisage les choses.

    Ma manière de faire est en deux volets. D’abord communiquer, échanger, savoir mener les échanges, savoir écouter, apprendre des habitants. Ensuite dire quelles sont nos orientations. Nous avons conçu quelque chose, on y a réfléchi, mais nous sommes dans un processus. Quand bien même j’ai ma propre idée des choses, quand bien même j’ai un objectif collectif avec les autres élus, c’est dans l’interaction que cela pourra avancer. Donc, je viens avec des orientations – il faut avoir une ligne directrice – mais on peut très bien discuter ces orientations, on peut y réfléchir ensemble, et la Démocratie locale ne peut fonctionner que dans la mesure où les habitants s’approprient les projets et qu’il y a un échange constructif entre nous.

  • Chapelle International

     

    Naissance d’un nouveau quartier à La Chapelle

    Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer une réunion animée par l'association ASA Paris Nord-Est 18, elle se tiendra le 31 mars 2010 dans le cadre du travail commun entre les Conseils de quartier du 18e Hermite-Evangile et La Chapelle-Marx-Dormoy.
    à 19 heures, à l'Ecole polyvalente au 3, rue Maurice-Genevoix, 18e.

     

    clip_image002.jpg

    Retrouvons-nous le mercredi 31 mars 2010, à 19 heures, à l’Ecole polyvalente, 3 rue Maurice-Genevoix, 18e. Il y sera question de logements, d’activités, d’équipements, de commerces, et d’espaces verts bien sûr, et de tous les autres sujets, que vous voudrez aborder. Action Barbès participera à cette réunion, car nous pensons que ce nouvel aménagement peut être l’occasion de réfléchir et de traiter les importants flux automobiles en provenance de l’autoroute du Nord, qui se concentrent, voire se « congestionnent » sur l’axe rue de La Chapelle-rue Marx-Dormoy-place de La Chapelle, et plus loin vers Barbès ou Stalingrad.

    Il nous semble rationnel de réfléchir à la circulation bien en amont des nœuds de concentration et d'embouteillage que nous connaissons tous. Or, d'après nos informations, la Ville ne dispose pas de données récentes en termes de chiffres de véhicules/jour, sur ces tronçons de voirie. Elle ne semble pas vouloir demander un diagnostic précis à la Direction de la voirie et des déplacements, parce que le réaménagement de cet axe (porte de La Chapelle-place de La Chapelle) n'est pas budgétairement parlant à l'ordre du jour. Mais n'est-il pas évident qu'il faille profiter de l'étude des possibilités de cette zone, de l'enquête sur les besoins, locaux ou/et globaux, pour résoudre des problèmes collatéraux. A savoir ceux que subissent depuis des années tous les riverains des quartiers que longe l'axe Chapelle-Marx-Dormoy.

    Nous redoutons une fois de plus la vision fine, mais concentrée sur un espace bien délimité, qui ne prend pas assez en compte les situations connexes, particulièrement contraignantes dans une ville dense comme Paris. Aucun aménagement de voirie n'est anodin. Comment un projet d'envergure comme celui-ci de 200 ha, avec la construction d'habitations (600 à 700 logements), avec des zones commerciales vastes, qui peuvent encore être étendues pour se conformer aux futures besoins et des zones d'activités diverses (environ 440 000 m²) - il est aussi question de construire un campus universitaire, avec des besoins propres -, comment un tel projet pourrait se concevoir sans réfléchir aux flux de circulation existants et à venir, pas seulement dans cette enceinte mais tout autour, en amont et en aval.

    L'association ASA Paris Nord-Est va jusqu'à préconiser l'étude d'une charte chantier qui pourrait imposer l'évacuation des matériaux issus de la démolition par rail. Bien sûr ! Tout ce qui pourra diminuer les nuisances imposées aux habitants doit être mis en avant.

    Des informations complémentaires sont disponibles sur le site de l'association ASA Paris Nord-Est 18e

     





  • Un arbre dans mon jardin ?

    La Direction des Espaces Verts et de l'Environnement de la ville de Paris (DEVE) propose aux particuliers parisiens de planter gratuitement un ou plusieurs arbres dans leur jardin. Cette plantation ne peut donc se faire que dans des espaces privés, et non publics. Une de nos fidèles adhérentes nous raconte à ce propos l'expérience en cours dans son immeuble de la rue du Delta (9e).
     
    arbre,deve,plantation,immeuble
    "Fin octobre, nous avons répondu à cette proposition de la DEVE en leur envoyant une photo du jardin intérieur de notre immeuble, un espace d'environ 200 mètres carré, et la DEVE est venue sur site pour étudier ce qui y serait réalisable.
     
    Nous souhaitions des arbres hauts de quelque cinq mètres pour suppléer à nos trois vieux lauriers-palme qui ont beaucoup souffert de la canicule cet été.  De plus, comme ils n'ont pas beaucoup de terre pour les enraciner (il y a un parking juste en-dessous), un est mort et un autre a déjà une branche complètement sèche. Mais nous tenons à garder ces arbres hauts car ce sont de précieux perchoirs, tant pour les petits oiseaux dès leurs premiers envols du nid que pour les plus gros (geais, pies, etc.) qui y trouvent des délices dans leurs bois en décomposition. 
     
    La DEVE a vraiment bien tenu compte de nos desiderata, de la configuration du terrain et de son environnement (proximité d'autres immeubles voisins), et en février prochain, elle plantera gratuitement un érable et un cornouiller mâle.
    Charge à nous :
    - de signer la Charte DEVE nous engageant à nous occuper par la suite de ces arbres (arrosage, etc.) et à les remplacer s'ils venaient à mourir ;
    - de faire dégager et nettoyer au préalable les deux emplacements qu'elle a choisis.
     
    La DEVE m'a dit hier qu'il leur restait encore des arbres à planter chez des particuliers à Paris, avis aux candidatures...."
     
    Pour en savoir plus :
     
    - Paris vous offre des arbres sur le site de la ville de paris
     
     
    L'autre belle initiative de la Mairie de Paris dimanche dernier, pour fêter les berges de Seine piétonnes, était un vrai régal pour les yeux. Parisiens venus en grand nombre, petits ou grands, jeunes ou vieux, tous quasiment en repartaient les bras, les vélos, les poussettes ou les trottinettes chargés d'au moins une caissette pleine de primevères. Impressionnant et très festif vraiment !