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Rechercher : charte silence on f%C3%AAte

  • Est-ce le retour des coopératives dans les villes ?

    C'est souvent le temps qui nous manque pour découvrir toutes les bonnes nouvelles que recèle la blogosphère. Ici, c'est l'endroit idéal pour vous faire partager nos trouvailles et nous ne nous en privons pas. 

    La découverte du jour est sortie des Blogs du Monde, celui de Anne-Sophie Novel qui a sous-titré son blog d'une façon qui nous plaît bien : "Partage d'alternatives pour mode de vie en temps de crise". 

    On y apprend qu'un projet piloté par des Américains — pas des multinationales pour une fois — est en gestation pour les deux ans à venir, et conduirait à l'ouverture d'un supermarché collaboratif d'un millier de mètres carrés dans le 18e, oui, notre 18e arrondissement.

    Commencez par regarder cette petite vidéo à l'accent exotique qui vous dépeindra l'affaire dans ses grandes lignes :

     

    Pas convaincus ? Alors un reportage fait à New York dans la Park Slope Food Coop,  créée il y a plus de 30 ans, environ 12 minutes : 

    La Française interviewée à la fin du reportage cherche à comprendre les raisons de l'absence de coopératives en France... Aujourd'hui, oui, mais remontons un peu le temps. Les coop' ne peuvent avoir disparues totalement du souvenir des Français, au moins des sexagénaires ou au-delà !

    Dans cet ordre d'idées, Félix Potin avait ouvert la voie à un nouveau commerce en proposant un certain type de magasins, de grandes épiceries, offrant des prix fixes, une nouveauté à l'époque, des marges réduites, et des produits s'exonérant des intermédiaires et des grossistes coûteux, dès le milieu du 19e siècle. Ce n'était toutefois pas des coopératives : le fondateur comme les héritiers ont fait fortune avant de péricliter après la Seconde guerre mondiale. Voir la page de wikipedia pour les détails de cette aventure familiale et un article de l'Express au moment du déclin, à la fin des derniers magasins dans les années 1990. 

    D'autres comme les Goulet Turpin, dans le dernier quart du 19e siècle, suivent la voie des magasins alimentaires à succursales et du libre-service, un concept qui s'épanouira... 

    Plus proches de nous, à partir des années 1950, les magasins Leclerc, puis les super- et hypermarchés, sont des coopératives mais de commerçants qui s'approvisionnent via des centrales d'achat réparties sur le territoire. 

    Parfois on peut se laisser abuser par les Familistères, qui, reprenant le nom du fameux familistère de Guise construit sur les principes du phalanstère de Fourier, n'étaient pas davantage des coopératives, mais une enseigne commerciale, créée par les Docks Rémois en 1887.

    Alors quoi, pas de vraies coopératives de consommation en France ? Dans nos souvenirs, la coop' n'en avait-elle que le nom? Pas tout à fait, leur histoire est très ancienne et elles ont eu de magnifiques réussites (comme les Fruitières du Jura dès le 13e siècle ou à Lyon, La Société du Devoir Mutuel, créée par les canuts au 18e siècle). Les Coop' du 20e siècle, elles, sont souvent restées régionales et ont disparu à la fin des années 1980. Elles cohabitaient de façon bienveillante avec les prémisses de la grande distribution que les Français ont su comme nul autre faire prospérer dans le monde.

    Pourtant le concept a été remis au goût du jour car il constitue une alternative économique aux deux bouts de la chaîne, celui de l'emploi productif, et de la consommation, en raccourcissant les circuits. On a vu se développer les Amap qui rapprochent producteurs et consommateurs, puisque la charte a des exigences de proximité. Puis des coopératives alimentaires en auto-gestion qui sont encore en phase adolescente mais fonctionnent. Citons par exemple L'Indépendante dans le 18e, Le Zeybu Marché, dans la périphérie de Grenoble.

    La Louve, le nom de ce futur supermarché coopératif ou collaboratif, selon les fondateurs, peaufine son financement et engage les habitants intéressés à visiter sa page de campagne sur KissKissBankBank... Tout ce que vous voulez savoir y est. 


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    Le Sénat a publié un rapport en juillet 2012, sous la direction de Marie-Noëlle Lienemann, sur les coopératives en France, retrouvez-y les chapitres qui vous intéressent ici.

     

  • Bars du quartier Clignancourt : pour une cohabitation harmonieuse avec les riverains

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    Le quartier Clignancourt dispose d'une vie nocturne animée en raison de la présence de plusieurs bars ouverts la journée et la nuit, notamment au carrefour des rues de Clignancourt-Ramey (Au clair de Lune -ci-dessous-, le Troquet -ci-dessus-, la choppe du Château Rouge), rue Muller (Rosie, Au soleil de la Butte, le Blue) et rue de Clignancourt (Le café du Commerce, l'Escale). Comme l'indiquait le journal "Le 18e du mois" de septembre 2013 (titré "Bars branchés aux flancs de la Butte"), ces bars attirent depuis quelques années une clientèle extérieure au quartier avec une animation importante presque tous les soirs jusqu'à 2 h ( et même 5 h pour le Soleil de la Butte le week end). Toutefois, contrairement à l'image un peu trop idyllique qu'en donnait l'article du 18e du mois, cette situation pose de nombreux problèmes. 

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    En effet, victimes de leurs succès et de l'augmentation des nuisances induites (bruit, occupation de la totalité du trottoir, saletés, extension non contrôlée des terrasses sur les trottoirs élargis suite au nouvel aménagement du carrefour, etc...), ces bars voient apparaître une contestation de plus en plus importante de riverains. En particulier, un collectif de riverains des rues Muller, Clignancourt et Ramey a lancé une pétition en janvier 2013 http://clignancourtrameymuller.blogspot.fr et a obtenu qu'une réunion de médiation soit organisée en juin 2013 par la mairie du 18e entre les gérants des établissements et les riverains.

    Manifestement, cette médiation ne semble pas avoir abouti à une solution satisfaisante. En effet, en réponse aux nombreuses réclamations sur ce sujet exprimées lors du dernier conseil du quartier Montmartre du 11 décembre 2013, le commissaire du 18e, Nelson Bouard, a informé que des procédures de fermetures administratives avaient été mises en oeuvre (fermeture début décembre pour une période de 10 jours du Clair de lune et du Rosie notamment). Le commissaire a précisé qu'une fermeture administrative n'est sollicitée qu'en dernier ressort lorsque toutes les autres options, et notamment la médiation, ont échouées. Laissant entendre que certains gérants ne voulaient pas faire d'effort, le commissaire a affirmé qu'il était prêt à multiplier les procédures de fermetures administratives, en prévoyant des périodes plus importantes que 10 jours. 

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    Autant il est souhaitable que des actions soient menées pour réduire les nuisances et permettre une activité respectueuse des riverains, autant il serait dommage que ces bars, qui apportent une animation bienvenue dans le quartier, soient contraints de fermer. Il serait ainsi intéressant que la Mairie du 18e mène une démarche spécifique plus poussée sur ce sujet, en accompagnant éventuellement la mise en oeuvre d'une charte partagée entre les riverains et les bars, comme cela a été proposé lors du dernier conseil de quartier, en prenant exemple sur les actions menées dans des quartiers parisiens avec des difficultés similaires (quartier Oberkampf, quartier Bastille, etc..). Interrogée à ce propos, Myriam El Khomri, adjointe au maire chargée de la prévention et de la sécurité, a indiqué que la mairie envisageait tout d'abord de faire intervenir le dispositif des "Pierrots de la Nuit" dans le quartier. Cette démarche peut être intéressante mais il est probablement nécessaire d'envisager une action plus ambitieuse dès à présent.

    NB : Un nouveau bar vient d'ouvrir au 3, rue Ramey : l'Attrape Coeurs. A noter que probablement pour limiter les nuisances, il s'est équipé d'un fumoir! Par ailleurs, vous noterez que nos photos ont été faites de jour et que l'affluence est autrement plus présente à la nuit tombée... 

  • Une rue qui mérite une attention particulière

    En passant à pied tout récemment dans la rue de la Goutte d'Or, il nous est revenu à l'esprit une réunion de l'été dernier à la mairie du 18e. Il s'agissait, ce 3 juillet, d'écouter la restitution des premiers mois d'exercice du dispositif de zone de sécurité prioritaire de Barbès - la Goutte d'Or - Château Rouge. Nous étions plusieurs de l'association à y assister et à écouter les représentants de la préfecture, du parquet et de la mairie. Nous avions d'ailleurs fait un article à l'époque, quelques jours plus tard, pour rendre compte de la situation. C'est ici.

    Après les résultats de l'enquête sur la notion de sécurité telle que ressentie par les habitants qui avaient répondu au questionnaire, la parole fut donnée aux participants. Un commerçant, un pâtissier possédant une boutique et un second local rue de la Goutte d'Or voulait faire part de son désarroi de ne pas pouvoir accéder correctement à son local à la veille du Ramadan. Celui-ci commençait le 10 juillet. Or des hommes sans logis ont depuis très longtemps élu domicile et posé leurs affaires dans ce coin de rue. Ils acceptent très difficilement qu'on les en déloge, ni même que les services de la Propreté nettoient cet espace. Le commerçant mettait en avant les conséquences sur son chiffre d'affaire, la période du ramadan étant très porteuse... 

    La mairie s'est alors engagée à disposer devant la boutique des bacs à plantes vertes pour ménager un espace libre. Et cela dans un laps de temps très court, puisqu'on était alors à une semaine du début des festivités. Ce qui fut dit, fut fait ! 

    Malheureusement on sait que rien n'est simple en ville. Deux inconvénients à ce souci louable de végétalisation expresse :

    1- Les services des Parcs et Jardins (DEVE) n'acceptent plus de se charger de l'entretien de nouveaux bacs à plantes. C'est ainsi que dans le 10e par exemple, la régie de quartier se charge de l'arrosage et du maintien des plantes dans les pots disposés depuis quelques années sur les placettes (par ex. Paré-Patin) ou au coin des rues. Dans d'autres lieux, ce sont des chartes passées avec des associations de riverains qui arrosent quand les plantes réclament... (par ex. rue Affre, 18e). Là, l'opération a été rondement menée, mais a-t-on pris de le temps de savoir qui jouerait le jardinier ?

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    2- Bien que très lourds, ces bacs, remplis de plus ou moins un mètre cube de terre, ne sont pas restés tout à fait aux places qui leur avaient été attribuées. On peut légitimement penser qu'ils ont été déplacés de manière à ménager un recoin plus commode aux personnes à la rue. Déplacés par ces mêmes personnes probablement.

    Le commerçant avait eu gain de cause en réclamant un aménagement de l'espace public à des fins purement privées, même si l'on comprend les nuisances liées à la situation pour son commerce. Mais dès lors n'aurait-il pas pu veiller un tant soit peu à la configuration des lieux, à la disposition des bacs et à l'entretien des plantes vertes ? Tout ne tombe pas du ciel en permanence ! Aide toi et le ciel t'aidera, comme dirait l'autre.... Au lieu de cela, nous sommes dans une rue toujours aussi sale, toujours occupée par les paillasses nauséabondes de pauvres bougres, passablement alcoolisés une bonne partie de la journée, et qui, cerise sur le gâteau, n'accueillent pas à bras ouverts les agents de la Propreté. Et les habitants dans tout cela ??  

    Nous avons lu dans le document de campagne d'Eric Lejoindre, candidat à la mairie du 18e, que l'équipe qui se présente avec lui veut mener une requalification urbaine des arcades de la rue de la Goutte d'Or et de la rue Boris Vian. Nous applaudissons à deux mains ! 

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  • Appel à manifestation : ”Crack à la Villette : que fait l'État ?”

    Excédés par l'immobilisme des autorités étatiques face à la crise du crack dans le nord-est parisien, des habitants et des commerçants d'Aubervilliers, de Pantin et du 19e arrondissement appellent à une manifestation ce samedi 26 mars à 17 h 30 (le rendez-vous fixé à l'angle de l'avenue Jean Jaurès et de la rue Émile Reynaud à Aubervilliers). Une série d'actions symboliques pour exprimer la colère et le désarroi des habitants seront menées à cette occasion. Cette manifestation vise à rappeler à l'État ses responsabilités face à la situation intenable pour les habitants et commerçants des quartiers concernés. Une situation que l'État a lui-même créé en rassemblant dans ce secteur les usagers de crack déplacés des jardins d'Éole par la Préfecture de police.

    Communiqué de presse 

    Crack à la Villette : 6 mois d'inaction des pouvoirs publics : un quartier brisé mais des habitants et commerçants mobilisés

    Depuis le 24 septembre 2021, les riverains du quartier Villette - Quatre Chemins (Pantin, Aubervilliers, Paris 19e)  sont abandonnés à une situation intolérable. Depuis six mois, habitantes et habitants, commerçantes et commerçants, salariées et salariés du quartier subissent les désastreuses conséquences du déplacement d’un camp de consommateurs de crack au square Forceval, Porte de la Villette.

    Dans ce square se déroule sous les yeux de la Police un trafic de mort qui fait chaque jour plus de victimes. L'inertie de l'État face à cette situation n'a d'égal que son mépris à l'égard d'un quartier qui cumule un nombre incalculable de difficultés : pauvreté, mal logement, pollution, trafics de cigarettes et de cannabis, et depuis septembre 2021 désormais, nous vivons avec des malades à nos portes et dans une insécurité galopante pour tous.

    Les agressions et faits divers sont désormais notre quotidien. Le dernier en date : samedi 12 mars, un commerçant de Pantin a reçu plusieurs coups de cutter de la part d'un toxicomane.
    Nous ne pouvons même pas poser à l'Etat la question de savoir s'il faut un mort pour qu'il prenne enfin ses responsabilités : des morts, il y en a déjà eu plusieurs, mais passés sous silence, car de l'autre côté du mur.

    La situation est tellement intenable que des agents de la RATP ont exprimé leurs inquiétudes auprès de leur direction, certains demandant de fermer la station Porte de la Villette : les conditions de sécurité n'étant tout simplement plus réunies pour exercer le service public du transport.

    Monsieur Darmanin, à l’Assemblée Nationale s'est exprimé ainsi il a six mois : "cette situation ne peut durer que quelques heures, voire quelques jours"!

    L’Etat  se moque de nous ! Nous allons nous moquer de lui.

    Samedi 26 mars, nous inaugurons le "Quartier de la Défonce" afin de donner, dans une parodie théâtrale, un nom à cette indignité nationale.

    Samedi 26 mars, les riverains manifesteront, les commerçants baisseront leurs rideaux, pour exiger des pouvoirs publics l’évacuation de ce campement indigne et des solutions pérennes de prise en charge de ces personnes malades.

    Samedi 26 mars, au mur de la honte, interventions artistiques, discours, débats, apéro géant de combat, musique, seront organisés afin non seulement d'exprimer notre solidarité avec toutes celles et ceux qui souffrent de cette situation mais aussi notre immense colère et notre rage face aux responsables de cette situation dont le silence est assourdissant !

    - 93 Anti Crack - collectif de riverains, de commerçants, d’Aubervilliers et de Pantin
    - Des habitants et commerçants de Paris 19ème

     

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  • la vitesse en question dans les rues de Paris

    Le conseil de Paris (28-29 mars 2011) a évoqué et débattu des nuisances liées à la voiture et à la vitesse autorisée dans Paris, et également sur le périphérique. Les nuisances sonores de jour comme de nuit pour les habitants des immeubles situés à proximité du fameux boulevard circulaire ne sont plus à démontrer. Il semble que des études récentes aient confirmé que même pendant l’été ou pendant les vacances scolaires le niveau sonore ne faiblit pas. Limiter la vitesse sur le périphérique pour en limiter les conséquences sonores relève de la Préfecture de police. En ce qui nous concerne, - car notre association se sent un peu loin des problèmes des habitants aux abords des périphériques et suffisamment comblée par les problèmes locaux -nous relevons la très bonne remarque d’Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des transports : « Si, déjà, on pouvait faire respecter la nuit la vitesse autorisée, ce serait bien. »

    A qui le dites-vous ? Madame l’adjointe au maire de Paris…  C’est tout pareil pour les étalages et les terrasses : on crée un règlement, on le vote, mais qui vérifie son application ? Faut-il donner d’autres exemples ?

    Quoi qu’il en soit la municipalité se félicite d’avoir réduit d’un quart la circulation automobile polluante en dix ans, et pense pouvoir continuer en ce sens. Elle se propose notamment  d’étendre la limitation à 30 km/heure près des écoles et dans les zones commerciales très denses. Annick Lepetit le souhaite aussi pour le cours de Vincennes, et pourquoi pas rue de Rennes et avenue de Clichy, des voies promises au réaménagement. Elle veut également encadrer le stationnement en ajustant les tarifs, et promouvoir le paiement par carte bancaire. Le taux de paiement du stationnement serait de 7% seulement, du fait du montant très peu dissuasif des amendes à 11 euros et du peu de verbalisation. Bertrand Delanoë le fait remarquer au Préfet de police…

    Si vous souhaitez écouter précisément le communiqué du Maire de Paris sur "De nouvelles mobilités pour un Paris regagné", il est en ligne ici juste après une minute de silence en hommage aux victimes japonaises de Fukushima.

  • Cars à Paris : une histoire sans fin ?

    Finalement, la question de la présence des cars de tourisme à Paris, c'est un peu comme le serpent de mer, ça n'en finit pas !

    Objet d'une attention particulière pendant la campagne électorale de 2014, la présence des autocars de tourisme ne cesse de polluer la vie des Parisiens, au sens strict du terme.

    Mais regardez ces deux reportages, l'un de 1985, l'autre de 1997. Avons-nous progressé depuis ? Guère en vérité. Ce que nous montrent aussi ces deux vidéos, c'est l'absurdité de certains arguments, toujours les mêmes, du genre vous allez tuer le commerce, ou alors vous allez gêner la venue des touristes. On voit ce qu'il faut en penser aujourd'hui avec le recul.

    1985

    1997

     

    Souhaitons que les choses aillent plus vite et que des décisions disons "radicales" soient prises en la matière. Car quelque chose ne va pas. Comme pour les vidéos ci-dessus, prenons Montmartre, endroit incontournable du tourisme parisien. Beaucoup de touristes viennent en cars et cela représente donc beaucoup de cars. Pour les garer, quatre malheureuses places devant le lycée Jacques Decour boulevard de Rochechouart dans le 9e et quatre autres boulevard de Clichy devant .... Le Moulin Rouge dans le 18e (cela ne s'invente pas!). Chacun peut le constater de visu mais c'est officiel dans le livret du stationnement des cars comme l'indiquent les cartes ci-dessous. Vous trouverez cet intéressant document en cliquant ICI. Et notez bien que ces emplacements sont clairement mentionnés pour la "dépose/reprise"; il y a des opérations qui durent .... 

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    Que fait la mairie de Paris ? Deux adjoints d'Anne Hidalgo sont en principe chargés de la question : Jean François Martins pour son volet Tourisme et Christophe Najdovski pour le volet Transport. Force est de constater que les choses vont extrêmement lentement devant une question assez brûlante comme l'épisode de pollution que nous venons de connaître. Notons au passage l'étrange silence de ces adjoints sur le sujet des cars de tourisme pendant ces jours pénibles de pollution intense.

    Il faut commencer par avoir moins de cars dans Paris, en limiter l'entrée en leur offrant des aires de stationnement reliées à des modes de transports doux. D'autres villes en Europe ont fait cela. La création de zone à trafic limité comme le prévoit le plan vélo de la mairie du 9e aux alentours des Grands Magasins boulevard Haussmann peut apparaitre comme une solution mais elle ne fait que repousser le problème ailleurs. On nous dit que les lobbies autocaristes sont puissants et très actifs? Cela nous ramène à 1985 et 1997. Allez mairie de Paris, un peu de courage !

     

  • C'est un mois extraordinaire !

    Comme chaque année, la Mairie de Paris organise le mois Extra-Ordinaire pendant lequel sont proposées des rencontres entre habitants et acteurs de la cité, en situation de handicap ou non.

    L’Association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir préfigure le mois Extra-Ordinaire en organisant, en partenariat avec la Mairie du 18e, une projection et un débat autour de son film

    « Violences du Silence »
    au cinéma le Louxor le 27 mai 2016 de 18h30 à 21h30

    Ce film réalisé par Catherine Cabrol retrace, à partir de 8 témoignages de femmes handicapées, les violences dont sont victimes, au quotidien, des femmes handicapées. Aussi bruts que les violences, ils dénoncent le quotidien vécu par 80% d'entre elles.

    Ensuite échanges en présence de Maudy Piot, présidente de l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir ; de Catherine Belem, conseillère du 18e arrondissement déléguée aux personnes en situation de handicap ;  de Catherine Cabrol et de Stéphanie Duncan, journaliste et présentatrice sur France Inter.

    L’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir, et sa présidente, entendent dénoncer ce drame sociétal dont on ne parle jamais. Ces femmes souffrent de la double peine d’être femmes ET handicapées dans une société qui ne supporte pas la faiblesse et ne les envisage pas comme des citoyennes à part entière.

    Si la société n’entend pas cette violence, c’est que bien souvent ces femmes ne peuvent pas parler. Leur parole est muselée par la peur, la honte et le manque d’estime de soi. 

     Afin que cette séance soit accessible à tous les publics, y compris en situation de handicap, le film et les débats bénéficieront d’une traduction en LSF, d’une transcription écrite et de la boucle magnétique qui équipe toutes les salles de ce cinéma ; le film sera sous-titré et audio-décrit. Rappelons également que les salles de projection bénéficient d’un accès par ascenseur. 

    L’entrée est gratuite, mais l’inscription obligatoire au 01 53 41 17 82 ou à dominique.lemoine@paris.fr

     

  • Conseil d'arrondissement

    Le Conseil d’arrondissement s’est tenu lundi 19 mai. Vous en trouverez l’ordre du jour sur le site de la Mairie. Points à retenir :

    • Les 15 premiers logements sociaux de la mandature – le Maire lors de la campagne électorale s’est fixé comme objectif d’en créer 1000 dans l’arrondissement d’ici 2014 - seront réalisés au 5 rue Montholon dans le cadre d’un contrat confié à la société d’économie mixte SGIM, la Ville ayant préempté l’immeuble fin 2007. Il faut noter la rapidité avec laquelle ce dossier a été traité malgré la pause due aux élections mais il faut aussi noter une certaine ambiguïté concernant le projet global des logements sociaux, si nous avons bien compris le débat qui a eu lieu à l’occasion de cette délibération. La Ville va créer 15 logements sociaux dans l’immeuble mais les 5 familles qui y résident encore se verront proposer un nouveau bail si tant est qu’elles soient éligibles à l’accès au logement social (rappelons que 72% de la population parisienne est éligible à l’accès à ce type de logement). Ce qui signifie que la Ville va bien créer 15 logements sociaux mais que seulement 10 familles nouvelles en profiteront.
    • Le Conseil a attribué 26 000 € de subventions à diverses associations de commerçants de l’arrondissement ce qui porte le montant total des subventions allouées aux commerçants lors des deux premiers Conseils d’arrondissement à la somme de 43 500 €, somme tout à fait considérable au regard de ce qui est attribué à d’autres associations. L’opposition a manifesté des réserves, estimant qu’il n’était pas bon que l’argent public soit dépensé pour soutenir des actions purement commerciales. Dans sa réponse, le Maire justifie certaines subventions par le nécessaire soutien qui doit être apporté au dynamisme des commerçants du quartier. Les Verts, quant à eux, ont fait remarquer que les subventions liées aux illuminations de Noël devraient tenir compte des économies d’énergie à réaliser dans le cadre du Plan Climat de la Ville. Ils ont aussi noté que l’action consistant à distribuer des bouteilles d’eau en plastique, si elle était sympathique, n’était pas dans l’esprit développement durable.
    • Le Conseil a attribué une subvention de fonctionnement de 50 000 € au cinéma Max Linder, une des dernières salles parisiennes avec Le Balzac par exemple, à la programmation originale et aux conditions de visionnage des films exceptionnellement bonnes.
    • Le Conseil a élu ses représentants aux différents conseils d’administration des écoles, collèges et lycées de l’arrondissement. Comme il l’avait annoncé, le Maire a laissé des places aux représentants de l’opposition.
    • Le Conseil a aussi désigné les élus référant pour les Conseils de quartier, à savoir :

    Clichy Trinité : Xavier Laugaudin

    La Fayette Richer : Pauline Véron

    Lorette Martyrs : Laurent Chabas

    Trudaine Rochechouart : Frédéric Hervo

    Provence Opéra : Catherine Dreyfus-Signolles

     

    Une réunion plénière des Conseils de quartier se tiendra en juin. Il y sera question de réviser l’actuelle charte. A noter qu’Amina Bécheur, en charge de ce dossier au sein de l’exécutif municipal n’a pas voulu être élu référant pour se consacrer à la coordination des travaux des Conseils.

     

    • Le Conseil a examiné deux questions orales posées par l’opposition. La première concerne la propreté des rues et vous trouverez ci-après les réponses apportées par Laurent Chabas, 1er adjoint au Maire en charge de cette question, telles qu’il a bien voulu nous les livrer lors d’une interview donnée samedi dernier au cours de la manifestation organisée par l’association Action Barbès.

     

     

    La seconde question touche à la vie quotidienne aux alentours de la place Turgot, sale et très encombrée par les deux roues de toute nature. Dans sa réponse, Laurent Chabas a indiqué que la place Turgot n’était pas oubliée des services de la propreté, loin de là, mais que le travail était gêné par la présence des deux roues. Pauline Véron, en charge de la voirie, a indiqué que des projets de réaménagement de la place Turgot étaient à l’étude et devraient faire l’objet d’une concertation avec les habitants sous peu.

     

    Il faut noter que le procédé des questions orales posées au cours d'un Conseil d'arrondissement fait l'objet d'une procédure très contraignante qui ne favorise pas beaucoup le débat : la question est lue par le/la Secrétaire de séance, le Maire répond ou désigne la personne qui répond, la personne à l'origine de la question a un droit de réponse ne pouvant dépasser 3 minutes.

     

    • Enfin, ce long Conseil s’est terminé par l’étude de deux vœux.
    Le premier, proposé par Pauline Véron et adopté par le Conseil, fait suite au dramatique accident survenu rue La Fayette début mai et qui a vu la mort d’une cycliste en Vélib’. Le texte du Vœu, commun avec le 10e arrondissement, sera soumis au Conseil de Paris la semaine prochaine de façon à ce qu’une signalétique appropriée aux cyclistes soit implantée aux alentours de la rue La Fayette et que des travaux d’aménagement soient envisagés si nécessaire. Le Maire a fait remarquer que la question des conditions de circulation rue La Fayette était posée et qu’un réaménagement de cette voie serait nécessaire. Il faut mentionner que cela fait plusieurs années que le sujet est d’actualité. Il semble même qu’une étude pour le  réaménagement des couloirs de bus dans le cadre du projet Mobilien existe mais on se heurte à deux écueils de taille : comment gérer le flot des voitures venant de la rue de Chateaudun et comment gérer le carrefour Magenta La Fayette dans le 10e qui pose déjà problème.

       

      Le deuxième Vœu, déposé par Les Verts, demande que la ligne T3 du tramway soit prolongée jusqu’à la porte d’Asnières et que l’Etat participe à son financement. Jugeant que l’impact de l’extension de cette ligne de tramway sur la ligne de métro 13 serait positif, le Vœu a été adopté, l’opposition ne prenant pas part au vote.
    • Conseils de quartier suite

      • 13 membres désignés par le Conseil d’arrondissement ;
      • 13 habitants (10 tirés au sort sur liste électorale + 3 sur liste d’étrangers non communautaires) ;
      • 13 représentants de la vie associative, culturelle, économique et sociale proposés par le Maire après concertation.

      Pour sa composition, le Conseil de quartier cherche à maintenir la parité hommes/femme et une représentation équitable de la population dans sa diversité.

      Le Conseil se réunit au moins trois fois par an en public et son bureau est composé d’un Président et d’un Secrétaire.

      Ses missions sont assez vastes allant des projets concernant le quartier jusqu’à l’élaboration du budget de l’arrondissement voire de la Ville.

      Le 20e a donc opté pour une structure des 7 Conseils sassez formelle de 39 membres qui sont renouvelés en milieu de mandature.

      Dans le 10e

      La création des Conseils de quartier dans le 10e est plus récente puisqu’elle date de 2001. Cet arrondissement compte 6 Conseils qui sont à l’image de ce qui se passe dans notre 9e, c’est à dire ouverts à tout le monde (« dans le respect des valeurs de la République et de la Déclaration des Droits de l’Homme » est-il précisé). Ces Conseils sont animés par une équipe ayant un mandat de deux ans. Cette équipe de 12 personnes élues par le Conseil, de 6 personnes représentatives de la vie du quartier et désignées par le Maire sur proposition des 12 précédentes et de 2 ou 3 élus – soit au total une vingtaine de personnes – a pour mission de coordonner les travaux du Conseil de quartier pour renforcer le lien social, veiller à ce que les sujets concernant les quartiers soient à l’ordre du jour des Conseils d’arrondissement, poser des questions à ce même Conseil d’arrondissement, etc. … L’évaluation de la démarche fait l’objet d’un forum annuel.

      A l’inverse du 20e, nous sommes donc là en présence d’une structure plus ouverte, moins formelle, sans doute beaucoup plus proche de ce que nous vivons dans le 9e.

      Les résultats

      Bien sûr, il n’est pas question ici de décerner les bons et les mauvais points. L’internaute intéressé pourra se faire une idée par lui-même en consultant les sites ou blogs dédiés (voir liste en fin d’article).

      Il n’est pas douteux que la structure assez formelle, donc rigide, du 20e obtient d’assez bons résultats. Il suffit de considérer la place allouée aux Conseils de quartier sur le site web institutionnel de la Maire du 20e pour apprécier leur place mais aussi les actions engagées par les 7 structures. Sans compter que nombre de ces Conseils de quartier ont leur propre site. Avoir un site web n’est pas une fin en soi mais reste sans doute le signe d’une réelle vitalité. La nature des projets est aussi signe d’une assez grande maturité des Conseils.

      Les résultats obtenus par les Conseils du 10e ne sont néanmoins pas négligeables. Il n’est pas douteux que la concertation a été utile dans nombre de projets de réaménagements (Magenta par exemple) et que les commissions mises en place par les Conseils ont participé à l’élaboration de projets clé comme le Plan Local  d’Urbanisme ou celui des Déplacements.

      Les questions communes

      Quelque soit la forme prise par les Conseils de quartier, la question récurrente qui les relie est la suivante : comment faire participer les citoyens – en clair comment les motiver ? La réponse passe par une certaine efficacité des Conseils de quartier, c'est-à-dire par leur capacité à traiter efficacement un certain nombre de problèmes. Cela passe aussi par l’écoute que les élus leur apportent, leur indépendance par rapport à ces derniers, en tenant compte de la sociologie de l’arrondissement.

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      Ce sont tous ces aspects qui devront être abordés au cours de la réunion du 18. Amina Bécheur, élue en mars et en charge de la Démocratie locale, nous en parlera lors de l’entretien qu’elle nous accorde en ce vendredi 13 et dont nous vous parlerons lundi – à suivre.

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      Sites institutionnels :

      Marie du 20e

      Les 7 Conseils de quartier du 20e

      Mairie du 10e

      Les Conseils de quartier du 10e

      Sites non institutionnels :

      Quartier Gambetta - 20e

      Conseils de quartier -  10e

       

      Revue de presse :

      Le Parisien  - 3 juin 2008

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       le Parisien - 11 juin 2008

       

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      Dans la perspective de la réunion plénière des Conseils de quartier de notre arrondissement qui se tiendra le mercredi 18 juin à 19h salle Rossini en Mairie, 6 rue Drouot, il nous parait intéressant de se pencher sur ce que font les autres arrondissements. Il se trouve que les Conseils de quartier du 20e - que l’on peut considérer un peu comme pionniers en la matière -  et ceux du 10e voisin - qui ont obtenu quelques bons résultats ces dernières années -  nous ont permis d’assister à une réunion commune d’informations et d’échanges ces derniers jours.

      Dans le 20e

      Pour le 20e, les Conseils de quartier relèvent d’une histoire assez ancienne puisque les premières ébauches de cette structure datent de l’ère Chirac/Bariani (Maire du 20e de 1983 à 1995). Ils servaient alors de lieux d’expression à la population opposée à la politique municipale. Il faut donc d’emblée noter qu’il y a une espèce de culture du Conseil de quartier.

      Aujourd’hui le 20e a 7 Conseils de  quartier créés en 1995 et gérés par une charte qui date de 2001. Le Maire de l’arrondissement en est Président de droit mais un Président est désigné parmi les élus. En sont également membres de droit l’adjoint au Maire en charge de la Démocratie locale, et un conseiller d’arrondissement.

      La composition des Conseils est donc la suivante :

    • Qu'avons-nous appris sur le futur règlement des terrasses et étalages ?

      La refonte du nouveau règlement parisien sur les terrasses et étalages, annoncée depuis de nombreux mois, et qui a fait l’objet de débats publics entre habitants et professionnels à travers les arrondissements, arrive maintenant peu à peu à son terme.

      La dernière réunion sur ce sujet dans notre quartier a eu lieu à la mairie du 18e, lundi 10 janvier  et Action Barbès était présente, fidèle au poste. Nous y avons retrouvé et salué des associations attentives à la question aussi, bien connues des autorités municipales et de nous. Dans ce type d'assemblée, tout le monde se connaît et se reconnaît, associatifs, élus et services.

      Le maire, Daniel Vaillant, a immédiatement cherché à désamorcer toute polémique qui aurait pu opposer commerçants et riverains. On avait compris que les relations s'étaient tendues entre les deux, depuis l'interdiction de fumer dans les lieux fermés, bars, restaurants notamment, jetant sur les trottoirs nombre de fumeurs et créant ainsi des brouhahas particulièrement dérangeant la nuit. Le bruit est d'un des aspects, l'emprise croissante des terrasses sur l'espace public étant l'autre.

      La presse s’est fait l’écho des avis des uns et des autres tout au long de l’année et également des États généraux de la nuit qui ont eu lieu en novembre et qu’il faut bien rattacher à la problématique globale du partage de l’espace public. Ce blog aussi.

      Qu'avons-nous appris cette fois dans le 18e ? De la bouche même du maire, que la consultation a permis d’y voir plus clair et que le projet, vingt ans après le règlement de 1990, devait tenir compte des besoins de Paris. Les terrasses appartiendraient à l’imaginaire de Paris… Rien de nouveau ? Non, certes. Le maire a encore dit avec force que des amendements avaient été retenus, que le projet n’était pas figé et qu’il pouvait encore évolué, que sa mouture finale devrait pouvoir éviter les conflits et être commun aux vingt arrondissements. En résumé : oui,  aux commerces parce qu’ils font vivre Paris et dans certaines rues on aimerait en voir davantage, mais non aux commerçants qui ne respectent pas les règles, car ceux-là aussi existent et le nouveau règlement devrait donner les moyens de les rappeler à l’ordre.

      Comment ?  C’est le nœud du problème. La Ville fait le règlement mais a peu de moyens pour le faire respecter. On ne revient pas sur les effectifs de la CAPP… En parallèle, il y a les forces de police, qui ne se penchent pas trop sur le problème et ont d’autres chats à fouetter, souvent.

      Ce qui nous a semblé aller dans le bon sens : Félix Beppo, adjoint du 18e chargé de l’espace public, a ouvert une porte prometteuse. Il propose de se donner un délai de réflexion avant de reconduire une autorisation de terrasse, délai qui permettrait de faire un bilan sur l’attitude du commerçant bénéficiaire de l’autorisation. Il a joué le jeu, il conserve son autorisation, sinon…. on revoit l’accord. Il demande également des délais de réaction de la Direction de l’urbanisme beaucoup plus courts. Tout le monde approuve… Il se positionne radicalement contre le chauffage des terrasses. Ambiguïté cependant dans l’intervention suivante de la DU qui annonce un délai de 2 ans pour que les chauffages soient mis en conformité. Ce qui veut dire ? Qu’on interdirait le chauffage au gaz, jugé dangereux, au profit du chauffage électrique. NON, c’est le chauffage des terrasses qu’il faut interdire, c’est un non sens vis-à-vis de l’environnement ! Admettons qu’on permette leur fonctionnement jusqu'à la fin de l’année 2011 pour amortir les investissements faits, mais en fixant une date limite d’utilisation officielle et irrévocable. Nous signalons un petit café restaurant de quartier, angle Maubeuge-Belzunce (9e) qui dispose des plaids en polaire sur le dossier de ses chaises en terrasse ! Bon point pour eux.

      2010 10 22 rue de Rochechouart 38 espace trottoir terrasse web.JPGNous avons noté en vrac : la mairie du 18e maintient son rejet énergique des terrasses sur les trottoirs dont la largeur est inférieure à 1,60 m. Notons que si la terrasse est interdite au-dessous de 60 cm, l’étalage lui peut être plus étroit (40 cm par exemple). La végétalisation de l’espace public n’est pas taxable, mais elle doit toutefois être autorisée (bacs à plantes devant les devantures pour empêcher le stationnement des deux-roues…). Des riverains ont fait remarquer que la charte pour les enseignes est tombée dans les oubliettes, alors que certains quartiers souffrent d’une « esthétique » intolérable. Pourquoi ne pas profiter de ce règlement pour y inclure ce souci ?

      Vers la fin de la réunion, des participants ont souhaité connaître les tarifs du m² de terrasse autorisée… C’est complexe, il y a des zones, des types de terrasses différentes (fermées, ouvertes, contre terrasses), sur le tiers du trottoir, au-delà du tiers, etc., sachez toutefois que le tarif bas démarre à 16,13 euros le m² par an et culmine à 357 euros/m²/an sur les contre-terrasses des Champs Élysées. Le gros des tarifs varie plutôt dans la tranche des 20-40 euros/m²/an. Très avantageux comparés aux prix des mètres carrés construits, boutique ou appartement… On comprend que la possible extension des tables sur l’espace public ait attiré des entrepreneurs pas forcément amoureux des zincs parisiens, mais plutôt du tiroir caisse. Restons conscients aussi que dans les quartiers branchés, les propriétaires des bars-restaurants sont rarement aux manettes du percolateur… Ceux-là sont des investisseurs, qui ne viennent pas débattre en mairie. Certains professionnels que nous avons entendus le 20 janvier, étaient des gérants, qui se démènent comme ils peuvent entre prix de la conso au public, respect du règlement, masse salariale, taxes diverses, pour sortir une marge qui satisfasse le propriétaire. On est parfois loin du troquet de quartier et du patron de bar à la Simenon.

    • Réaménagement des Grands Boulevards : 1ère réunion de concertation

      Nous avons annoncé cette première réunion de concertation  ici même (voir article du 29 mars) et en délégation, Action Barbès, s’est rendu sur place. La Ville a choisi le Gymnase Jean Verdier, situé dans le 10e arrondissement, non loin  de la place de la République, pour accueillir les quelques 200 personnes, riverains, commerçants, représentants d'associations, venus entendre les urbanistes parisiens.

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      Les services de la ville avaient préparé une présentation (en ligne prochainement sur le site de la mairie du 10e) avec de nombreuses photos pour illustrer le projet, dont on nous dit bien qu’il n’est qu’au stade de la proposition, puisque la concertation ne fait que commencer, et que, Annick Lepetit le dit elle-même, les habitants et les usagers des quartiers longeant les Grands Boulevards, sont les meilleurs experts.

      Pour répondre aux questions et remarques du public, les maires des 2, 3, 9, 10  arrondissements et Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée de la voirie et des transports. Concernés par ce vaste projet de mise à double sens de cinq  boulevards – Saint-Martin, Saint-Denis, Bonne Nouvelle, Poissonnière, Montmartre -, la Préfecture de police et la RATP, l’agence de développement de Paris, avaient également  leur représentant.

      Quelques chiffres et spécificités

      C’est un axe de 1700 mètres du carrefour Richelieu- Drouot à la place de la République ;
      Des boulevards de largeur variable : Saint-Martin 12,50 à 17 m, Saint-Denis 14 à 15 m, Bonne Nouvelle 16 à 17 m, Poissonnière 15,50 à 17 m, et Montmartre 15 m, source de problèmes évidents ;
      Bordés par des zones 30 et de nombreux équipements culturels ;
      Les traversées piétonnes varient de 12,50 à 17m selon les endroits.
      On relève la présence de 3 lignes de bus (20-39-48) et de 5 stations de métro.
      Pour le stationnement, il faut tenir compte des 7 stations de taxis.
      De 119 places de stationnement VL (véhicules légers) dont 17 aires de livraisons et de 23 mètres linéaires de stationnement pour les deux-roues.
      Les débits moyens de circulation automobile aux heures de pointe varient le matin de 1100 véhicules/h à 1800 le soir.
      C’est un axe accidentogène en raison de la vitesse excessive et des fréquents changements de file et cela pour plus de 50% des accidents mettant en cause des deux- roues motorisés. Une vraie autoroute urbaine...

      Qu'est ce qui devrait changer? Que dit le projet ?

      Dans le sens Est-Ouest, soit de République vers Opéra, le projet propose un couloir de bus ouvert aux vélos de 3,50 m et 2 files de circulation automobile.

      Dans le sens contraire, Ouest-Est, il propose une file de stationnement, sur la rive Sud, une bande cyclable de 1,50 m bordée d’un zèbrage peint au sol de 70 cm et une seule voie de circulation, dont on comprend qu’elle a pour but de soulager l’axe Quatre-septembre- Réaumur.

      Par ailleurs, seront créés 22 refuges au centre de la chaussée pour les piétons (comme sur le boulevard de Magenta), des stationnements en lincoln sur certains tronçons et un traitement spécifique en entrée et sortie des quartiers en zone 30 km/h, enfin des itinéraires cyclables sécurisés. A cette question des pistes cyclables, certains ne voient pas d’un bon œil le passage de la piste cyclable par la rue René Boulanger, car cette solution, voire ce détour, cassera la continuité de la piste ou, au moins, sa lisibilité. Il semble pourtant difficile de faire autrement étant donné l’étroitesse de la chaussée du boulevard Saint-Martin, très encaissé à cet endroit.

      « On fera aussi le ménage dans le mobilier urbain » affirme la Direction de la Voirie et des Dépalcements.

      Notons que les pieds d'arbres seront traités en stabilisé avec grilles ! Ce que nous demandions dès le début des plantations sur le boulevard de Magenta, Rémi Féraud ayant lui même reconnu l'échec de ces plantations lors de la réunion du comité de pilotage du 17 mars dernier, à l’Hôtel de Ville.

      La concertation continuera avec les différents partenaires de la ville concernés, les associations et les conseils de quartier jusqu'en juillet de cette année. Puis mi 2012, on passera aux études et aux marchés publics avec un début des travaux prévu pour l’été 2012 et la livraison au printemps 2013 en même temps que la place de la République.

      Un projet plutôt bien accueilli

      Les associations de commerçants et de salles de spectacles approuvent le principe du réaménagement mais insistent sur la nécessité de bien écouter les riverains;

      Des inquiétudes nombreuses se manifestent sur la question des reports de circulation dans les rues limitrophes, voire même sur les artères qui ne sont pas dans la toute proximité… comme la rue de Paradis. La DVD déclare que des études sont faites pour anticiper tous les problèmes de report.

      D’autres craignent pour les cyclistes dans l'axe O/E et dénoncent le manque de continuité du cheminement de l’axe E/O. Des interventions posent la question des étalages et terrasses : les commerçants devront respecter le nouveau règlement de la Ville (l'association Droits du piéton insiste pour que les maires d'arrondissement soient très précis dans l'élaboration des Chartes, sensées être plus efficaces sur le respect du règlement). D’autres enfin s’inquiètent de la suppression prévue des potelets qui risque d'entrainer un stationnement anarchique sur les trottoirs.

       Et des propositions

      Jacques Boutault, maire du 2e, demande qu'on permute la file de stationnement avec la bande cyclable pour les vélos, les cyclistes seront mieux protégés (ordre existant sur le bd de La Chapelle près des Bouffes du Nord). Il souhaite, comme la RATP, qu’on crée un couloir de bus en continu, ce qui n'est pas le cas dans le projet actuel. Il préconise aussi d’implanter de nouvelles stations Vélib et des parkings vélos, qui sont les moyens de transport citadins à favoriser. Et quid des autocars de tourisme nombreux sur cet axe ?

      Jacques Bravo quant à lui a déclaré qu’il serait vigilant pour les tourne à gauche et pour que soit préservée la tranquillité du quartier vert du Faubourg Montmartre. Il demande également un calendrier précis des tranches de travaux.

      annick-aide-inauguration-sociale-enfance-4.jpgAnnick Lepetit le répète, il n'y aura pas d'expérimentation. « Cela ne sert à rien de mettre des barrières partout pendant six mois…. Et il ne s'agit pas seulement d'un réaménagement de la circulation mais bien d'un aménagement urbain. »

      Si nous partageons son point de vue, nous ne sommes pas d'accord avec elle lorsqu'elle affirme que la piste cyclable, seulement matérialisée par une bande zébrée au sol, sera respectée par les automobilistes qui en ont désormais l'habitude. Les utilisateurs de vélos le savent bien : elle sera empruntée par les deux-roues motorisés au premier encombrement et occupée par les automobilistes en mal de stationnement.  Nous votons pour la solution préconisée par Jacques Boutault et l’inversion de l’ordre des files sur la rive sud du boulevard. La protection des cyclistes est indispensable. De plus, nous savons que les verbalisations sont trop rares et donc pas dissuasives.

      Affaire à suivre dans les arrondissements. Dans le 10e, une prochaine réunion devrait se tenir en mai d'après Elise Fagjeles élue du 10e chargée des déplacements.

       

    • Projet Paris Nord Est Elargi : Promenade Urbaine et gares en sont !

      Salle comble à  la mairie du 18e le 2 février. On pouvait s'y attendre au vu du projet présenté. Mais, plus surprenant, des élus venus d'arrondissements et de communes limitrophes à la même tribune. Pour Action Barbès qui a toujours souhaité que les élus des 9-10-18 (et maintenant 19 dans le cadre de la Promenade urbaine) s'associent pour avancer dans notre quartier, une certaine satisfaction.

      En présence de Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l'urbanisme, c'est François Leclercq, architecte urbaniste qui a présenté les grandes lignes de ce vaste projet.

      Pour l'ensemble de ce périmètre (carte ci-dessous),  on est sur des coupures urbaines très fortes et des conflits d'usage. L'ensemble des réseaux morcelle le territoire et l'enclave.


                  

                                                        Atelier métropolitain AMUR 2014

      Quelques données

      Un périmètre de 600 ha qui représente 17% de la capitale pour 314 000 habitants et 613 000 voyageurs pour le bipôle gare de l'Est-gare du Nord.

      525 ha déjà en transformation et 75 ha mobilisables (dont les terrains de l'hôpital Fernand-Widal pour le 10e)

      Une population jeune (entre 20 et 25% de moins de 20 ans), 60% de logements sociaux, moins d'espaces verts qu’ailleurs et 120 000 000 de voyageurs/an !

      Les enjeux de ce projet très ambitieux sont parfaitement expliqués sur le site de François Leclercq : "basculer, à moyen terme, dans une dimension métropolitaine par les équipements et le dynamisme économique,  passer du bipôle des deux gares au hub métropolitain, en amplifiant son statut international de porte de l’Europe et à une échelle plus locale sortir ce quart nord-est de la capitale de la congestion générée par les réseaux, en faire un territoire habité, travaillé et traversé."

      Jean-Louis Missika a décliné les grandes étapes : gommer la frontière avec le périphérique et créer de nouvelles centralités urbaines, rendre ce vaste territoire plus agréable à vivre (plus de mixité sociale donc plus de logements intermédiaires) avec l'ouverture avant 2020 d'un grand parc à Chapelle Charbon, permettre le développement économique, créer un quartier d'affaires qui commencerait au nord des gares et développer les fonctions logistiques (pour le e-commerce notamment).

       

      Le calendrier

      Après le diagnostic réalisé l'an dernier, un guide stratégique sera mis en place fin 2015. On étudiera les secteurs mutables et on organisera la liaison avec les communes limitrophes concernées, les services, sans oublier les habitants. La concertation pour le secteur de la Gare des Mines commencera le mois prochain; les projets pour Eole-Evangile seront sélectionnés à la fin de l'année. Mais pour les impatients, il faut savoir qu'on est à une vision de 30 ans... On peut espérer que d'ici là l'équipe d'Action Barbès aura été très largement renouvelée !

      Nous ne déclinerons pas ici l'intégralité de la présentation (voir sur paris.fr). Nous allons insister davantage sur le périmètre d'action de notre association.

       

      Le cadre de la concertation et les outils pour s'informer et échanger

      - la rédaction d'une charte de la concertation

      - une personnalité garante de cette concertation indépendante de la ville, Michèle Tilmond

      - un comité d'organisation

      - des concertations locales

      - la Maison des Projets 40 boulevard Ney (puis un autre à venir qui pourrait être plus performant )

      - un site internet dédié opérationnel à la fin du mois de février

       

      Le secteur des gares ou bipôle Nord Europe

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      Plan du nouveau périmètre de Paris Nord Est - Secteur des deux gares - © APUR

      Rappelons que la Gare du Nord invite l'Europe à entrer dans Paris ! Curieusement, c'est celle qui contribue le moins dans les secteurs de l'économie et qui a le moins produit de m² de bureaux. Un groupe de travail est déjà en place avec la SNCF sur l'ouverture des gares vers le nord. Un scoop on peut dire. Comment va-t-elle s'exprimer sur 360° ? C'est encore trop tôt pour le savoir. Il s'agit d'avoir une gare visible, une gare intégrée, une gare connectée. (Et une gare qui anime le quartier positivement ! )

      "Les 2 gares ne font pas système alors qu'elles ne devraient former qu'un seul bloc. Par ailleurs, elles sont actuellement orientées vers le sud et il serait nécessaire de les réorienter vers le nord là où on pourrait créer un quartier d'affaires" a précisé Jean-Louis Missika.

       

      Et pour la Promenade Urbaine ?

      Le boulevard de la Chapelle et au-delà fait partie du périmètre du projet comme on peut le voir sur la carte. On est bien sur une idée de boulevard requalifié où l'axe Chapelle est bien reconnu comme un véritable enjeu avec ses difficultés et les solutions qu'il va falloir trouver. Comment investir ces lieux ? C'est la réflexion qui est en cours et à laquelle Action Barbès participe depuis janvier (voir ici). Précisons ici qu'Eric Lejoindre, maire du 18e, a réaffirmé sa volonté, celle de Rémi Féraud, maire du 10e et aussi celle de la maire de Paris, Anne Hidalgo, d'avancer sur ce projet.

       

      On a aussi entendu... 

      Les portes d'entrée dans Paris, comme Porte de La Villette pour ne citer que cet espace immense impossible à franchir à pied, doivent devenir les grandes places du Grand Paris. Il faudra aussi identifier les liaisons transversales.

      Le développement durable ne sera pas oublié : jardins partagés, biodiversité à favoriser, utilisation de la géothermie trop peu exploitée à ce jour.

      Le marché des 5 continents,  serpent de mer depuis plusieurs mandatures, est bien prévu. On parle aussi du tourisme de loisirs avec la présence des canaux, dont on pourrait tirer un meilleur profit.

       

      Et dans la salle...

      Le projet de CDG express reliant Paris à l'aéroport Charles de Gaulle est dans les cartons depuis de très nombreuses années. Il resurgit régulièrement. Olivier Ansart, président d'Asa Paris Nord Est a déjà prévenu : pas question que le RER passe en surface porte de la Chapelle. Les riverains ne l'accepteront pas. L'enfouissement est indispensable. Eric Lejoindre, tout comme la ville de Paris, y sont favorables tout en ajoutant que l'Etat pourra se passer de l'avis de Paris. A ce sujet, vous pouvez écouter la question du député Daniel Vaillant à Alain Vidalies et la réponse du ministre ici.

      On a également reparlé de l'utilisation de la Petite Ceinture.

      Jean-Jacques Clément, de l'association Mémoire vivante de Plaine Commune (que nous avions rencontré lors de la balade urbaine à Plaine St Denis en septembre 2014) a regretté l'absence d'habitants de banlieue et a exprimé le souhait d'une large information.

      La concertation n'en est qu'à ses débuts. Nous suivrons avec intérêt les évolutions du projet. Il apparaît déjà nécessaire que la mairie du 10e organise une réunion pour les habitants de l'arrondissement afin de présenter les enjeux du PNEE qui inclut les deux gares.