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  • Les Conseils de quartier - 1ère partie

    La Mairie du 9ème a publié la semaine dernière un rapport sur l’activité des Conseils de quartier de notre arrondissement pour 2005. D’une bonne centaine de pages, ce document regroupe les comptes rendus des réunions accompagnés d’une petite synthèse, quartier par quartier. C’est pour nous l’occasion de regarder comment fonctionnent ces Conseils et l’exercice de la démocratie participative en général.

    Nous allons le faire en plusieurs petits articles, à commencer par les points qui touchent l’ensemble du 9ème.

     

    Mis en place par la loi SRU, les Conseils de quartier ont été lancés en 2001. Le 9ème occupe une place particulière dans le dispositif parisien puisque la charte des Conseils de quartier permet à tout le monde d’y participer, ce qui n’est pas le cas dans les autres arrondissements de Paris.

    Article 1 de la Charte : « Seul le suffrage universel peut conférer une légitimité à la représentation du peuple. Devant l’impossibilité pratique de procéder à un tel scrutin, la représentativité ne peut être accaparée ni par des personnalités désignées, ni par un tirage au sort. Le Conseil de quartier est donc une assemblée ouverte à toute personne, sans condition d’âge, de sexe, de nationalité, pour qui le quartier est le lieu de résidence régulière ou le siège régulier de son activité professionnelle ou associative, ou encore le lieu de scolarisation de ses enfants. …. » (Intégralité de la charte). Voilà qui laisse une grande place à la pluralité.

     

    Qu’en est il dans les faits ? Les chiffres fournit par le rapport sont les suivants.

    Quatre réunions par Conseil de quartier se sont tenues en 2005 avec les participations cumulées suivantes :

    - Clichy Trinité : 220

    - Lorette Martyrs : 145

    - Trudaine Rochechouart : 250

    - La Fayette Richer : 110

    - Provence Opéra : 54

    Soit un total pour l’arrondissement de 779.

     

    Au-delà de la participation physique des personnes aux Conseils de quartier, nous pouvons considérer le nombre de personnes qui s’y intéressent par le biais des inscrits dans le fichier de la Mairie pour recevoir les comptes rendus.

    Ces chiffres sont les suivants :

    - Clichy Trinité : 230

    - Lorette Martyrs : 245

    - Trudaine Rochechouart : 188

    - La Fayette Richer : 235

    - Provence Opéra : 45

    Soit un total pour l’arrondissement de 943.

     

    Il est bien difficile de tirer des conclusions définitives à partir de ces chiffres quant à l’implication de chacun dans les Conseils. Il nous faut tenir compte de la densité de population par quartier, de la nature des personnes car il est bien évident que les quartiers Provence Opéra et Lorette Martyrs par exemple, sont différents.

    Quoi qu’il en soit, si nous considérons la population du 9ème (55 000 personnes au total) susceptible de participer à ces Conseils (disons 60% de la population totale soit 33 000), les ratios restent faibles : 2,4% pour les participants, 2,9% pour les personnes intéressées. Il n’y a pas là de quoi crier victoire.

    Sans critiquer la méthode retenue pour la constitution de ces Conseils – celle d’une démocratie très directe type agora – la légèreté de la structure handicape certainement l’efficacité de ceux-ci et par voie de conséquence la participation des citoyens. Chaque Conseil désigne certes des collectifs de propositions mais ceux-ci restent des structures très informelles sans réel pouvoir de décision, se limitant à une coordination entre les Conseils et la Mairie.

     

    Autre particularité – très saine - du 9ème dans le paysage parisien, la publication des budgets alloués aux Conseils et des dépenses engagées par ceux-ci. Tous les budgets, qu’ils soient d’investissement ou de fonctionnement, sont largement créditeurs. Ce qui signifie que les habitants n’ont pas développé de projets d’importance, les dépenses de fonctionnement étant en général supérieures à celles d’investissement sauf pour la quartier La Fayette Richer qui a investi dans la création d’une zone deux roues rue du Conservatoire. En soi, l’utilisation des ces petits budgets est également intéressante à considérer.

     

    Dans les prochains articles nous reviendrons quartier par quartier sur ce qui a été fait. A suivre.

  • Les Conseils de quartier ou « comment s’en débarrasser ? »

    Si la mise en place des Conseils de quartier en 2001 est effectivement à mettre au crédit de la municipalité, il est clair que l’expérience montre que cette mise en place ne s’est pas faite dans de bonnes conditions. Du découpage géographique de notre arrondissement dont chacun voit bien qu’il est très artificiel (pourquoi un Conseil Provence Opéra pour un quartier où il y a fort peu de personnes et un Conseil  Clichy Trinité regroupant deux quartiers très peuplés si différents ?) au manque de concertation (on a voulu faire passer des séances d’information pour des séances de concertation) en passant par l’encadrement de ces Conseils par des élus référant omniprésents maîtrisant jusqu’à l’ordre du jour des réunions, il n’a pas fallu longtemps pour que la fréquentation des Conseils devienne marginale, donc leur représentativité contestable et les comités les animant sans aucune motivation. Réduits à de simples comités des fêtes de quartier, les Conseils de quartier n’ont pas été à la hauteur des attentes des habitants. De nombreux exemples très récents nous prouvent que les intentions de la municipalité réélue en mars restent dans la lignée des habitudes antérieures : le projet de réaménagement de la rue de Rochechouart dont les travaux seront lancés en juillet n’a fait l’objet d’aucune concertation avec le Conseil de quartier concerné ni d’ailleurs celui de la place Turgot. Les travaux en cours rue Victor Massé pas plus à notre connaissance, malgré des pétitions qui ont circulé il y a quelques mois, signe de la mobilisation des habitants.  Les questions sérieuses de sécurité qui ont fait l’objet de nombreuses interpellations sont restées sans réponse efficace. Il suffit par ailleurs de discuter un peu avec d’anciens membres de collectifs d’animation pour comprendre leur découragement. Sans parler de l’espèce de noyautage des comités d’animation à des fins soit partisanes, soit personnelles.

     

    Le 18 juin prochain se tiendra une réunion plénière des Conseils de quartier et sera l’occasion pour les habitants de notre arrondissement de se mobiliser en faveur d’un exercice réellement démocratique de nos Conseils de quartier. Il est clair que sans une mobilisation forte, nos élus ne seront pas tentés de faire beaucoup d’efforts, l’expérience 2001-2008 nous le prouve.

    Nous vivons une période de grande instabilité sociale qui engendre beaucoup de problèmes notamment un « vivre ensemble » de plus en plus difficile. Les questions de sécurité bien sûr, mais aussi celles de la plus simple incivilité sont devenues quotidiennes. Il n’est bien sûr pas question de rendre le Maire de Paris ni celui du 9e responsables de cette situation mais, peut être, le bon fonctionnement d’instances comme les Conseils de quartier, parmi d’autres, peut nous aider à en résoudre quelques-uns. C’est ce bon fonctionnement que nous devons demander et obtenir, conformément aux promesses faites.

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    Il y a les discours et il y a les actes. Considérer les uns et les autres en ce qui concerne les Conseils de quartier, c’est comprendre, qu’à bien des égards, nos élus ont un problème avec ceux-ci.

     

    Examinons d’abord les discours.

    La mise en place des Conseils de quartier dans le 9ème après les élections de 2001 ouvrait une ère nouvelle nous disait la municipalité qui venait d’être élue. Beaucoup de choses ont été écrites sur la question. Inutile d’y revenir. On voulait faire de nos Conseils de quartier des organes de concertation, d’animation, des lieux d’expression démocratique. Sept ans plus tard, il faut croire que les choses n’avaient guère changé puisque les promesses électorales sur le sujet n’ont pas manqué lors de la campagne des municipales 2008 : « Une "Charte de la participation parisienne" sera élaborée dès le début de la mandature, en synergie avec les mairies d’arrondissement, les représentants des conseils de quartiers et du monde associatif, puis soumise au vote des élus du Conseil de Paris. Par cette Charte, les mairies d’arrondissements et la Ville s’engageront vis-à-vis des Parisiens sur des modalités et des règles de concertation précises; pour les conseils de quartier, cette charte arrêtera des principes communs sur leur composi­tion – la plus ouverte possible – et leur renouvellement régulier, les sujets sur lesquels leur consultation deviendra incontournable, la maîtrise de leur ordre du jour, le suivi de leurs demandes. » Source : page 34  du fascicule Paris, un temps d’avance – projet 2008-2014. Ou encore : « Associer les Conseils de quartier à la définition des priorités d’investissements localisés » Source : page 9 du fascicule le 9e, un temps d’avance avec Jacques Bravo. Promesses électorales qui résonnent, en creux, comme un aveu d’échec.

     

    Examinons maintenant les faits.
  • Louxor : Un point d'étape sur notre pétition

    Voilà plusieurs semaines que nous avons lancé notre pétiton et voici quelques informations sur le sujet.

    Il y aimage001.jpg deux façons de signer notre pétition :

    1/ en ligne sur iPetitions;

    2/ en retournant la fiche d'enregistrement directement à notre adresse courriel : lelouxor@orange.fr

    A ce jour nous avons enregistré 405 signatures en ligne et 79 signatures par courriel soit un total de 484 signatures.

    Il convient de noter que cette liste est composée de nombreux architectes, professeurs, maîtres de conférences, maîtres assistants en architecture, des membres du CNRS, de l'École des Chartes, d'Universités, etc. .... Elle inclut aussi de hautes personnalités en Égyptologie, des spécialistes du patrimoine, de nombreux conservateurs et non des moindres, d'un professeur au Collège de France, de deux membres de l'Académie Française, de producteurs de cinéma, etc .... N'oublions pas de mentionner deux associations importantes à Paris concernant le patrimoine : SOS  Paris et Paris Historique.

    Nous publions la liste de 21 personnalités du monde de la Culture qui nous soutiennent.

     

    1. Sylvie AUBENAS- Conserv. Général Estampes et Photographies BNF
    2. Françoise BERCE - Inspecteur Général du Patrimoine
    3. Marc BASCOU - Conservateur Général Musée du Louvre
    4. Jean CLAIR - de l'Académie Française
    5. Simone DOUEK - Journaliste France Culture
    6. Jean Yves EMPEREUR - Directeur du centre d'Etudes Alexandrines
    7. Jean GUILLAUME - Professeur Emérite Paris IV
    8. Pierre HOUSIEAUX - Président de Paris Historique
    9. Richard KLEIN - Professeur de l'hist. de l'architecture ENSA Lille
    10. Sylvain LAVEISSIERE - Conservateur Général du Patrimoine - Louvre
    11. François LOYER - Directeur de Recherche au CNRS - Sorbonne
    12. Claude MIGNOT - Professeur Histoire de l'Art - Sorbonne
    13. Dominique MULLIEZ - Directeur Ecole Française d'Athène
    14. Olivier POISSON - Conservateur Général Patrimoine
    15. Roland RECHT - Professeur au Collège de France
    16. Pierre ROSENBERG - de l'Académie Française
    17. Marc SMITH - Professeur Ecole des Chartes
    18. Charlotte UZU - Productrice de films
    19. Véronique WIESINGER - Conser. en Chef du Patrimoine Dir. de la fondation Giacometti
    20. Jan WYERS - Secrétaire Général de SOS Paris
    21. Jean Claude YON - Maître de conférences Université Versailles

     

     

    Nous avons besoin de vous. L'accueil de notre action et de notre pétition par d'éminentes personalités, qu'elles soient spécialistes du patrimoine, historiens, historiens de l'art, architectes, spécialistes en art déco, producteurs de cinéma mais aussi de tous ceux, moins connus, qui veulent que vive mais soit préservée notre mémoire, nous encourage. Le combat continue, nous comptons sur vous

    SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PETITON

    REJOIGNEZ NOTRE GROUPE SAUVONS LE LOUXOR SUR FACEBOOK

  • Conseils de quartier : peut-on les revitaliser ?

    Les conseils de quartiers (CQs) ont été généralisés dans les 122 quartiers de la capitale lors de la première mandature de Bertrand Delanoë (2001-2008). Ils ont connu alors un certain succès et la participation des Parisiens y était satisfaisante, semble t-il. Chacun reconnait paris,conseil de quartier,démocratie locale,mobilisationaujourd'hui que ces CQs se sont essoufflés et que de moins en moins de gens y assistent. Ce constat a été partagé par tous les candidats aux municipales de 2014 et a fait l'objet d'une attention particulière lors de la campagne électorale. Certains engagements ont été pris notamment par l'actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, sur le sujet dans le cadre plus général du fonctionnement de la Démocratie locale à Paris (lire Ca devrait bouger côté conseils de quartier).

    Notre association Action Barbès s'est toujours intéressée aux CQs et s'y est investie dans les quartiers jouxtant le carrefour Barbès, voire au-delà. Dans bien des cas, nous sommes présents dans les équipes d'animation comme aujourd'hui pour les CQs Anvers Montholon (9e), Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (10e) et Montmartre (18e) et nous assistons aussi régulièrement aux CQs La Chapelle Marx Dormoy, Goutte d'or Château Rouge (18e) et Louis Blanc Aqueduc (10e). Dans le cadre des renouvellements des équipes d'animation actuellement en cours dans les 10e et 18e, nous avons posé notre candidature dans certains quartiers.

    Sans vouloir généraliser notre expérience, il nous faut constater un certain nombre de faits.

    D'abord la réelle baisse de mobilisation des habitants pour assister/participer à ces conseils aujourd'hui. Seuls les sujets un peu sensibles comme la propreté, la sécurité ou bien des aménagements importants de voirie arrivent encore à intéresser mais guère plus. Il y a bien sûr des différences, cette baisse de fréquentation est moins marquée dans le 18e qui est un arrondissement très peuplé.

    La relative faiblesse des équipes d'animation qui sont en général toujours constituées des mêmes personnes, en petit nombre. Certaines sont motivées mais certaines sont  peu actives et rendent le travail de ces équipes difficile et quelques fois laborieux.

    L'hétérogénéité des chartes de fonctionnement des CQs et leur complexité rendent le fonctionnement de cette Démocratie participative très lourd et parfois incompréhensible (lire Des conseils de quartier sauce locale).

    Le rôle joué par les élus référents reste ambigu. Disons que dans bien des cas, les CQs fonctionnent dans une autonomie surveillée. La politique n'est jamais très loin ce qui a sans doute tendance à faire hésiter nombre de gens à participer.

    La mairie de Paris n'ignore pas ces problèmes et a lancé plusieurs actions afin d'essayer d'y trouver une solution. A l'initiative de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée en autres de la Démocratie locale, un voeu a été voté au conseil de Paris. Il y est mentionné, parmi d'autres mesures, que la charte de participation des Parisiens aux conseils de quartier serait révisée et qu'un outil numérique serait mis en place pour faciliter la circulation d'informations.

    Nous avons interrogé Pauline Véron sur ces mesures et sa réponse sera intéressante à lire.

    A suivre.

     

  • Château Rouge, les premières propositions de la mairie

    Dans un précédent article (Réunion sur Château rouge: Action Barbès persona non grata ?), nous faisions part de notre mécontentement de n'avoir pas pu assister au comité de pilotage "Dejean-Château Rouge", faute d'invitation, alors que nous suivons activement ce dossier. Nous aurions aimé pouvoir consulter un compte-rendu de cette réunion comme on nous l'avait promis; il aurait été intéressant de connaître la teneur des échanges entre les élus et les riverains, mais nous n'avons reçu que le document de présentation projeté lors de cette fameuse réunion, nous nous en contenterons donc.

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    Voilà les principaux points d'action qui vont être mis en œuvre sur le secteur de Château Rouge par la ville de Paris, d'autres suivront :

    Propreté 

    - Collecte des déchets ménagers avancée à 21h30, puis 21h

    - Passage d’une laveuse électrique tous les dimanches

    - Prestation supplémentaire de déblaiement et de nettoiement les samedis et dimanches soir

    - Installation d'une station Trilib

    - Actions de sensibilisation dans les écoles (dispositif déjà existant dans le 18e arrondissement)

    Sécurité

    - Opérations conjointes préfecture et mairie pour lutter contre les sauvettes (il est à noter que les ventes à la sauvette ont sensiblement baissé sur le secteur depuis le début de l'année, principalement grâce à l'action de la préfecture)

    - Lutte contre les incivilités renforcée (mairie)

    Dans le document, les jours et heures prévus pour ces opérations sont donnés avec précision. Marquons ici notre double étonnement, de savoir que ces opérations sont programmées avec une régularité qui sera bien vite comprise par ceux qui veulent les éviter mais également d'avoir à déplorer que cela soit rendu public. On voudrait avertir les contrevenants que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Nous nous gardons bien de les reproduire ici.

    Circulation

    - Créations de cinq places de livraisons

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    - Mise en place d'une charte pour des livraisons mieux encadrées (nous restons dubitatifs tant nous connaissons, par expérience, la faible portée de telles chartes)

    - Opération "Paris respire" le samedi (de 10h à 18h, à partir du 10 mars 2018), dans le secteur comprenant les rues Dejean, Poulet, des Poissonniers, de Suez et de Panama. La circulation sera ouverte seulement aux piétons, cyclistes et riverains.

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    Cadre de vie

    - "Embellissement participatif" des façades et des abords du café social à l'angle Dejean-Poissonniers, avec végétalisation

    - Réfection de l'éclairage rue Dejean 

    Pour leur part, les commerçants se sont engagés à améliorer leur devanture et étalage, quelques uns avaient pris les devants, réhabilitant stores et vitrines, d'autres commenceront des travaux dès le mois de mars prochain.

    Voilà pour l'essentiel, et nous terminerons tout de même avec une note positive en nous félicitant qu'une bonne partie des propositions que nous avions faites ont été retenues, et si l'on veut bien nous inviter, nous continuerons bien volontiers à suivre ce dossier. Reste à savoir si ces actions seront suivies d'effets avec un usage apaisé —pour ne pas dire normal — de l'espace public et surtout si cela sera suivi dans le temps.

     

  • Municipales 2008 : vie associative et Démocratie locale

    Et puisque c’est une réunion du candidat Delanoë qui provoque cet article, commençons par ce qu’il nous propose.

     

    Bertrand Delanoë (PS) met clairement les projets liés au développement de la vie associative et de la Démocratie locale au cœur de ses préoccupations, persuadé qu’il est que rien ne pourra se faire sans les habitants et sans leur participation au processus de décision. Il faut lui en donner acte mais regarder les modalités d’application de ce principe.

     

    Il le fait par le biais d’une charte signée par les 20 têtes de listes au cours de la réunion de dimanche dernier, charte engageante, que tous les candidats s’obligent à appliquer dans la mesure où ils seront élus, évidemment.

     

    Que dit cette charte ?

     

    Il s’agit de 15 engagements en trois rubriques :

     

    • Soutenir la vitalité associative par le renforcement de l’autonomie des CICA, la mise en place d’une maison virtuelle des associations pour l’accès en ligne aux informations, un soutien accru au bénévolat avec par exemple des formations, la mise en réseau des associations.
    • Reconnaître, encourager et organiser la participation des citoyens par l’instauration d’une charte d’organisation des Conseils de quartier afin d’en harmoniser le fonctionnement, la mise en place d’une commission du débat public présidée par une personnalité indépendante, mettre en réseau les Conseils de quartier, doter les Conseils de quartier de moyens supplémentaires.
    • Associer davantage les citoyens et les usagers à la vie municipale par l’instauration d’un droit de pétition, la retransmission par Internet des Conseils d’arrondissement.

     

     

    Dans leurs 50 propositions, Denis Baupin et Les Verts traitent aussi le sujet en 10 points. Que ce soit la participation des citoyens à la définition des priorités budgétaires (proposition 45), la mise à disposition de budgets aux Conseils de quartier (46), la nécessaire consultation des habitants pour les décisions liées à l’aménagement de la ville (47), le citoyen se voit impliqué dans le processus de concertation et de décision. Et la citoyenneté ne s’arrête pas là puisque Les Verts préconisent aussi le développement des dispositifs de médiation notamment pour les personnes en grande difficulté, la création d’une maison de la paix et de la non-violence et un programme permettant aux pays du Sud d’accéder aux énergies renouvelables (48, 49 & 50). Le slogan des Verts est « Tous parisiens, tous citoyens ».

     

    Le MoDem et Marielle de Sarnez développent le sujet dans le chapitre 7 du fascicule « Notre projet pour les parisiens ». Distinguo est fait entre vie publique et vie citoyenne. Le MoDem souhaite réformer le fonctionnement des institutions parisiennes, réforme dont on peut résumer l’esprit en disant qu’elle s’oriente vers un renforcement du rôle des Mairies d’arrondissement dans le cadre d’une démocratie plus transparente. Cet aspect là ne concerne que les élus même si on y trouve la retransmission des Conseils d’arrondissement sur Internet ou, plus lourd, la modification du système électoral pour la désignation du Maire de Paris, deux sujets concernant les électeurs. En ce qui concerne la vie citoyenne, le MoDem choisit le renforcement des corps intermédiaires comme les Conseils de quartier afin d’en améliorer la représentativité. Cela passe par une amélioration de l’information, l’augmentation des moyens budgétaires, mais aussi donner plus de place aux associations dans la vie locale : assurer la pérennité des associations, promouvoir le bénévolat, renforcer les liens entre les associations et le Conseil de Paris. Tous ces sujets sont assez longuement développés dans le programme du MoDem et le regarder de plus près ne manque pas d’intérêt.

     

    Françoise de Panafieu (UMP) traite le sujet dans le chapitre « Partager le pouvoir » de son projet pour Paris. Elle traite essentiellement le côté institutionnel de la chose, comme le mode d’élection du Maire de Paris qu’elle souhaite au suffrage universel direct, les relations Hôtel de Ville–Mairies d’arrondissement par une déconcentration des pouvoirs, le renforcement des droits de l’opposition municipale, l’organisation de référendum à l’échelle de l’arrondissement.

     

     

    Le but de cet article n’est pas de décerner les bons ou les mauvais points mais disons quand même, à l’évidence :

     

    • que les préoccupations du PS et celles du MoDem concernant la vie démocratique et les associations ne sont pas très éloignées les unes des autres et que, manifestement, ces deux partis ont réfléchi à la question ;
    • que Les Verts n’ont pas assez développé leurs idées et que pour certaines, on reste quand même dans une sympathique utopie ;
    • que l’UMP, comme c’est une tradition à droite, ne se préoccupe guère de ces questions. C’est son droit le plus absolu.
                                                                                                  
     
    Ci-après un petit film avec des infos glanées au cours de la réunion de dimanche au Bataclan. A noter que l'ADDEL est une association très active et performante en soutien aux associations. Ce que dit son Président pose bien le problème.
     
     

    Le meeting dédié à la vitalité de la vie associative et à la vie démocratique organisée dimanche 17 février par Bertrand Delanoë (PS) au Bataclan nous donne l’occasion de regarder ce sujet et de comparer les propositions des candidats.

     

    Il ne serait pas honnête de nier que la mandature municipale qui s’achève n’a pas vu se concrétiser des efforts dans ces deux domaines. La mise en place des 20 maisons des associations, du centre de ressources à Reuilly sont des réalisations qui ont permis le développement de la vie associative dans la capitale, sans oublier bien sûr les subventions attribuées. La mise en place des Conseils de quartier dans tout Paris est aussi une réalité même si une grande hétérogénéité persiste. Il y a eu concertation élus/habitants pour de nombreux grands projets. Pour le 9ème arrondissement en particulier, il n’est pas discutable que la vie associative a repris de la vitalité et que les Conseils de quartier ont commencé d’initier une démarche responsable des habitants des quartiers. Rien n’est parfait, c’est évident, mais des choses ont été faites.

  • Dans le 9e, les conseils de quartier attendront !

    La nouvelle charte des conseils de quartier (CQs) du 9e se met en place lentement, très lentement. La semaine dernière a eu lieu la séance de tirage au sort des membres des bureaux, anciennement équipes d'animation, des cinq CQs de l'arrondissement. Chaque bureau comprend 6 membres titulaires et 6 membres suppléants, soit au total 60 personnes impliquées. Le tirage au sort a été fait par un huissier en présence de la maire Delphine Bürkli et de quelques uns de ses adjoints. La parité homme/femme est strictement respectée. A en croire les informations données lors de cette séance de tirage au sort, il semble que la mobilisation des habitants du 9e ait été assez forte puisqu'il a été annoncé 259 candidatures au total soit un peu plus de 50 par CQ, ce qui est beaucoup comparé à ce qui se passait précédemment. Les 60 personnes tirées au sort devraient se réunir fin novembre pour une séance d'information et de motivation. 

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    Chaque bureau de CQ comprendra aussi six "personnalités qualifiées". Les dossiers de candidature de ces personnalités sont en cours d'examen et elles seront nommées lors du prochain conseil d'arrondissement le 1er décembre prochain. Ainsi, tous les bureaux seront constitués. Rappelons qu'Action Barbès a fait acte de candidature pour intégrer le bureau du conseil de quartier Anvers Montholon.

    Il nous faut quand même regretter que toute cette lenteur fait qu'aucun conseil de quartier ne se sera tenu en 2014 dans le 9e.

  • Rencontre avec la direction de Lariboisière

    A la demande de la direction de l'hôpital Lariboisière, Action Barbès a rencontré Marcel Grau, son  secrétaire général, le 28 août.

    paris,10e,hôpital,lariboisière,circulation,nuisance,transporteurs,porte-huit,pollutionLa rentrée a son lot de problèmes récurrents. Dans notre quartier, les porte-huit, des camions spécialement équipés pour transporter les voitures particulières,  sont toujours présents, toujours plus nombreux et donc toujours plus nuisibles à la santé des riverains qu'ils soient habitants ou encore plus grave, patients. Lesdits porte-huit stationnent désormais sans complexe (voir notre dernier article), la verbalisation, peu pratiquée, n'est pas assez dissuasive. Pourquoi se priver dès lors ?

    En feuilletant nos archives, quelle ne fut pas notre surprise de "re"découvrir la date à laquelle la ville s'était engagée à interdire ces véhicules. Il s'agit du 1er janvier 2007!  En effet, de longues réunions avaient abouti en décembre 2006 à une "charte de bonnes pratiques" entre les transporteurs, leur fédération, les constructeurs d'automobiles, les loueurs, les syndicats et, bien sûr, les autorités municipales. Le temps passe décidément très vite. Décision reportée chaque année depuis lors. Sursis, une fois, deux fois, re-négociations... report. Les porte-huit circulent toujours en attendant des décisions.

    Action Barbès et Lariboisière réfléchissent actuellement à une action commune. La suite donc dans quelque temps...

    N'hésitez pas à nous donner votre avis ou à nous faire suivre vos photos. Tous les éléments pouvant convaincre les décideurs seront les bienvenus. 

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  • Conseil de quartier 18e : on veut votre avis !

     

    Questionnaire sur les conseils de quartiers du 18e arrondissement

    C'est en ces termes que le service de la Démocratie Locale du 18e sollicite notre participation :

    Bonjour 

    Le service de la Démocratie Locale de la Mairie du 18e lance une étude sur le fonctionnement des conseils de quartier de l’arrondissement et réalise un bilan de leurs actions depuis 2012 (date de l’adoption de la charte actuelle). 

    C’est pourquoi nous invitons les habitants de l'arrondissement à répondre à ce questionnaire anonyme qui nous permettra de recueillir votre avis sur votre conseil de quartier.

    Pour tout complément d’information vous pouvez contacter le service Démocratie Locale à l’adresse suivante : ddct-ma18-cq@paris.fr

    Merci de nous le retourner avant le 19 octobre 2016 !

    En début de mandature (en fait en octobre 2014), nous avions fait un article destiné à comparer les différentes pratiques dans les conseils de quartier des trois arrondissements que nous fréquentons le plus. Vous pourrez y jeter un coup d'oeil pour voir ce qui a changé depuis lors... ou non ! 

    Si vous avez envie de vous associer à cet analyse, vous pourrez trouver le questionnaire en question ici, ou suivez ce lien en cliquant dessus : 

     

     
     
     
  • Enquête publique préalable pour le Nouveau Lariboisière

    Le préfet de Région lance une enquête publique préalable à la délivrance du permis de construire du Nouveau Lariboisière du 16 septembre au 18 octobre 2019.

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    L'enquête publique porte sur la construction du bâtiment Nouveau Lariboisière à l'angle du Boulevard de La Chapelle et de la rue de Maubeuge.

    Le nouveau bâtiment aura une surface de 46 500 m2 et est conçu selon les principes de la Haute Qualité Environnementale (HQE) Ce bâtiment regroupera toutes les activités d’hospitalisation, les urgences et la maternité, les blocs opératoires et l’imagerie du site, la pharmacie et la stérilisation. Il accueillera notamment 489 lits, 17 salles d'opération, 3 IRM et 2 scanners, une maternité de 3 200 accouchements par an, ainsi qu'un service d'urgences capable de traiter annuellement 140 000 personnes. D'autre part, 8 300 m2 d'espaces existants, accueillant principalement des consultations de jour dans les peignes historiques, seront rénovés.

    A noter : une charte "Chantier à faibles nuisances" s'appliquera à l'ensemble des acteurs de la construction, afin de limiter la gêne apportée au quartier et aux riverains.

    Pour exprimer un avis ou une réserve sur ce projet, vous pouvez vous rendre à la Préfecture de Région ou dans les mairies des 10 et 18e arrondissements où des registres sont ouverts, ou encore à distance en consultant le site dédié ou sur celui de la Préfecture de Région. L'enquête publique se déroulera du lundi 16 septembre à 8 h 30 jusqu'au vendredi 18 octobre 2019 à 17 h, il ne faut pas hésiter à y participer.

  • Basse-Autriche : circulation douce

    Nous recevons une carte postale depuis la Wachau en Basse-Autriche.

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    Le bac à traille (en allemand Rollfähre) est un exemple de circulation douce. Dans le cas présent, il ne s'agit pas de relier la place de la République au carrefour Barbès en remontant le boulevard Magenta en Vélib, mais plutôt de relier la rive droite du Danube à sa rive gauche à la hauteur de Weißenkirchen près de Krems, dans la vallée du Danube appelée ici "Wachau". Le bac à traille circule le long d'un câble et avance exclusivement grâce à la force du courant. Aucune énergie extérieure ne vient lui prêter assistance. Dans la Wachau, il existe encore trois bacs de ce type, en activité depuis le milieu du 19ème siècle. Ce qui est formidable, pendant la traversée, c'est le silence et le calme de ce mode de transport. Sur la photo, on reconnaît le câble auquel est suspendu le bac.

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  • Au conseil d'arrondissement du 10e hier soir...


    paris,10e,commerce,préemption,baux,fonds.... les conseils de quartier s'exprimaient sur leurs problèmes locaux. Le règlement du conseil d'arrondissement du 10e permet aux conseils de quartier de présenter un voeu et d'obtenir en réponse la position de l'équipe municipale. Nous saluons toujours dans notre blog cette avancée démocratique qui n'existe pas dans tous les arrondissements. 

    Au pré-conseil d'arrondissement, donc, le conseil de quartier Château d'eau Lancry, très actif sur la problématique des étalages et terrasses présentait un voeu dont nous reprenons ci-dessous les demandes:

    • Bilan de la situation dans l'arrondissement,

    • Elaboration concertée d'une Charte pour le 10e

    • Mise en oeuvre ou renforcement des opérations de contrôle dès les beaux jours

    • Mise en place d'un comité de suivi associant élus, professsionnels et habitants au travers du Conseil de quartier


    paris,10e,commerce,préemption,baux,fondsSi dans notre quartier, situé autour du carrefour Barbès, nous avons plus à souffrir des débordements d'étalages et notamment ceux des magasins de chaussures du boulevard de Magenta, puis sur le boulevard de Rochechouart côté 18e, des colifichets pour touristes après Anvers, dans le quartier Château d'Eau Lancry le problème est constitué plutôt par les terrasses de cafés et restaurants. Il manque l'affichage – obligatoire - de leur autorisation ; il n'y pas de marquage au sol ; les débordements sont fréquents ; les menus et les chevalets balisent le trottoir ; les riverains se plaignent du bruit en soirée; enfin le manque de place pour le passage des handicapés est notoire...

    «  Un bilan représente un travail long et important. Une charte a déjà été réalisée pour la Cour des Petites Ecuries et, pour le moment, ma priorité est de faire la même chose rue du Faubourg Saint-Denis» a précisé Hélène Duverly, l'élue chargée du commerce dans le 10e . « N'hésitez pas à signaler une terrasse qui déborde ! »  a ajouté le maire.

    Le conseil de quartier Louis-Blanc Aqueduc revenait une fois de plus sur la création de périmètres de préemption des fonds de commerce et des baux commerciaux, des mesures rendues possibles par la loi du 2 août 2005. Il s'agit de permettre la sauvegarde du commerce et de l'artisanat de proximité. Sujet déjà évoqué sur notre blog il y a un peu plus d'un an (notre article du 20 janvier 2012).

    Si dans notre quartier l'opération Vital quartier a permis le rachat de plusieurs boutiques rue de Dunkerque récemment et rue de Maubeuge, le dispositif n'a pas d'impact sur le secteur Gare du nord - La Chapelle. Il s'agit donc d'aller plus loin. De nombreuses villes ( 116 en Ile de France) ont exercé leur droit de préemption lors de la cession de fonds de commerce, mais aussi de baux commerciaux.

    Cette fois, il semblerait qu'il y ait des avancées significatives de la part de la ville de Paris. Rémi Féraud a reconnu que l'opération Vital Quartier se heurte à des limites et qu'il faudra trouver d'autres pistes pour enrayer la mono activité de certains secteurs. «  Très certainement dans la prochaine mandature » a t-on entendu.

    Du côté du patrimoine, on a reparlé de l'église Saint-Vincent-de-Paul dont l'état nécessite encore bien des restaurations. Peut-être vous souvenez-vous des laves émaillées rendues aux façades de l'église au début de l'été 2011 ? 

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    Il s'agit maintenant de s'occuper de la toiture qui est d'origine et n'a quasiment jamais bénéficié de réparations. Mais cela a un coût : 4 millions d'€uros qu'il faudra budgéter dans la prochaine mandature. En attendant un grand lifting, on se contentera de la restauration du péristyle (frises en bronze entre autres) pour une somme plus modeste de 38 830 €.

    Pour mémoire, toutes les églises construites avant 1905 sont propriétés de la ville qui doit donc en assurer l'entretien.