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mobilisation

  • Conseils de quartier : peut-on les revitaliser ?

    Les conseils de quartiers (CQs) ont été généralisés dans les 122 quartiers de la capitale lors de la première mandature de Bertrand Delanoë (2001-2008). Ils ont connu alors un certain succès et la participation des Parisiens y était satisfaisante, semble t-il. Chacun reconnait paris,conseil de quartier,démocratie locale,mobilisationaujourd'hui que ces CQs se sont essoufflés et que de moins en moins de gens y assistent. Ce constat a été partagé par tous les candidats aux municipales de 2014 et a fait l'objet d'une attention particulière lors de la campagne électorale. Certains engagements ont été pris notamment par l'actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, sur le sujet dans le cadre plus général du fonctionnement de la Démocratie locale à Paris (lire Ca devrait bouger côté conseils de quartier).

    Notre association Action Barbès s'est toujours intéressée aux CQs et s'y est investie dans les quartiers jouxtant le carrefour Barbès, voire au-delà. Dans bien des cas, nous sommes présents dans les équipes d'animation comme aujourd'hui pour les CQs Anvers Montholon (9e), Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (10e) et Montmartre (18e) et nous assistons aussi régulièrement aux CQs La Chapelle Marx Dormoy, Goutte d'or Château Rouge (18e) et Louis Blanc Aqueduc (10e). Dans le cadre des renouvellements des équipes d'animation actuellement en cours dans les 10e et 18e, nous avons posé notre candidature dans certains quartiers.

    Sans vouloir généraliser notre expérience, il nous faut constater un certain nombre de faits.

    D'abord la réelle baisse de mobilisation des habitants pour assister/participer à ces conseils aujourd'hui. Seuls les sujets un peu sensibles comme la propreté, la sécurité ou bien des aménagements importants de voirie arrivent encore à intéresser mais guère plus. Il y a bien sûr des différences, cette baisse de fréquentation est moins marquée dans le 18e qui est un arrondissement très peuplé.

    La relative faiblesse des équipes d'animation qui sont en général toujours constituées des mêmes personnes, en petit nombre. Certaines sont motivées mais certaines sont  peu actives et rendent le travail de ces équipes difficile et quelques fois laborieux.

    L'hétérogénéité des chartes de fonctionnement des CQs et leur complexité rendent le fonctionnement de cette Démocratie participative très lourd et parfois incompréhensible (lire Des conseils de quartier sauce locale).

    Le rôle joué par les élus référents reste ambigu. Disons que dans bien des cas, les CQs fonctionnent dans une autonomie surveillée. La politique n'est jamais très loin ce qui a sans doute tendance à faire hésiter nombre de gens à participer.

    La mairie de Paris n'ignore pas ces problèmes et a lancé plusieurs actions afin d'essayer d'y trouver une solution. A l'initiative de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée en autres de la Démocratie locale, un voeu a été voté au conseil de Paris. Il y est mentionné, parmi d'autres mesures, que la charte de participation des Parisiens aux conseils de quartier serait révisée et qu'un outil numérique serait mis en place pour faciliter la circulation d'informations.

    Nous avons interrogé Pauline Véron sur ces mesures et sa réponse sera intéressante à lire.

    A suivre.